Chapitre 1
Chapitre 1
Chapitre 1
1.2. Définition
Un colorant est défini comme étant un composé organique coloré qui absorbe fortement
la lumière dans la région du visible (400 à 800 nm) (Iqbal, 2008) et il est capable de teindre
une substance d’une manière durable. Il possède un groupement qui confèrent la couleur :
appelé chromophores et des groupements qui permettent sa fixation : auxochromoes
(Howard, 1986).
Actuellement, les colorants sont répertoriés par leur couleur, par leur marque
commerciale, par leur procédé d'application et par un code les caractérisant. Ce code est
composé de chiffres et de lettres comme par exemple B=bleuâtre, R=rougeâtre, Y ou G ou
J=Jaunâtre. Cette classification existe en détail dans la couleur index. Outre cela, les colorants
qui sont particulièrement utilisés dans le textile, sont classés sous un nom de code indiquant
leur classe, leur nuance ainsi qu'un numéro d'ordre (par exemple C.I. Acid Yellow1). D'une
manière générale, la classification des colorants peut être faite aussi sur la base de leur
constitution chimique (colorants azoïques, anthraquinoniques, triaziniques …) ou sur la base
du domaine d'application. Pour ce dernier point, elle est liée directement à l'intérêt porté par le
2
[Tapez ici]
fabricant pour les matières colorantes. Dans cette étude, nous exposerons les colorants utilisés
dans le textile et l'alimentation (AFNOR, 1985 ; Lederer, 1986).
2
[Tapez ici]
Les pigments sont des molécules insolubles dans l'eau, très utilisés dans la coloration
des peintures et des matières plastiques. Cependant, ils ne présentent aucune affinité pour les
fibres textiles. Etant donné cette caractéristique, les pigments nécessitent un liant pour
pouvoir être fixés à la surface des fibres. On les trouve généralement soit, sous forme de
produits minéraux (oxydes, sulfures, blanc de zinc) soit, sous forme de produits organiques
(Arnauld, 1990).
2
[Tapez ici]
Solubilité Soluble
Antiseptique, mais uniquement pour les applications externes sur les plaies et les ulcères ;
Agent de colorants alimentaires, additifs alimentaires ;
Désinfectant médical ;
Indicateur coloré de pH en chimie.
2
[Tapez ici]
La solution aqueuse du vert Malachite à un goût légèrement amer. Une bonne manière
d'enlever la teinture des dents est de les rincer avec une solution d’éthanol (Hunger, 2003).
Sa consommation par voie orale est dangereuse, il cause des effets néfastes dans le foie, les
branchies, rein, intestin, les gonades et de l’hypophyse cellules gonadotropes et réduit la
fertilité. Il est dangereux et cancérigène à cause de la présence d'azote dans sa structure
(Iqbal, 2007).
Par inhalation, chez l’homme il peut provoquer l’irritation des voies respiratoires, il cause
le tractus gastro-intestinal après l’ingestion (Iqbal, 2007).
Le contact avec le vert de malachite provoque une irritation des yeux et de la peau avec
rougeur et douleur (Iqbal, 2007).
Il a des propriétés qui font qu’il est difficile de l’éliminer des solutions aqueuses (Khattri
et Singh, 1999).
2
[Tapez ici]
traitement biologique pour des colorants employés dans la teinture des fibres polyester et du
coton (Kebiche, 1996).
Le traitement biologique est souvent caractérisé par des mesures de la D.B.O (demande
biologique en oxygène) et de la D.C.O (demande chimique en oxygène). Ainsi, en situation
d’anaérobie, le rendement d'élimination est de 80% pour la D.C.O dans le cas des effluents
chargés (0,8kg/m3). Ce rendement n'est que de 50% pour des effluents encore plus chargés
(Kebiche, 1996).
2
[Tapez ici]
Rappelons que ces colorants sont utilisés dans l’usine textile d’Ain Djasser (elle se situe
à mi-chemin, entre Sétif et Batna, Algérie) et que les quantités échangées par gramme
d’échangeur sont de l’ordre de 53,42 mg/g pour le colorant rouge, de 24,00 mg/g pour le
colorant bleu et enfin de 122,70 mg/g pour le colorant Jaune (Kebiche, 1996).
La nature des liaisons formées ainsi que la quantité d'énergie dégagée lors de la
rétention d'une molécule à la surface d'un solide permettent de distinguer deux types
d'adsorption : adsorption physique et adsorption chimique (Rachidi, 1994 ; El-Azzouzi, 1999
; Mechrafi, 2002).
2
[Tapez ici]
2
[Tapez ici]
Diffusion interne : les particules de fluide pénètrent dans les pores. Elle dépend du gradient
de concentration du soluté.
Diffusion de surface : elle correspond à la fixation des molécules à la surface des pores. Le
mécanisme du transport d’un adsorbat au sein d’un grain du solide est donné par la figure xxx.
Figure xxx: Mécanisme du transport d’un adsorbat au sein d’un grain solide. 1-
diffusion externe ; 2- diffusion interne (dans les pores) ; 3- migration en surface.
2.4. Propriétés des adsorbants
2.4.1. Structure poreuse
Un solide poreux peut être défini à partir du volume de substance adsorbée nécessaire
pour saturer tous les pores ouverts d’un gramme de ce solide. Un pore ouvert est un pore dont
l’accès se situe à la surface du grain, il est donc accessible au fluide. Ce volume poreux, en
cm3.g-1, est donc uniquement caractéristique de la porosité ouverte (Figure I-1).
Selon la classification I.U.P.A.C. (International Union of Pure and Applied Chemistry),
les tailles de pores sont reparties en 3 groupes :
Les micropores de diamètre inférieur à 2 nm ;
mésopores de diamètre compris entre 2 et 50 nm ;
macropores de diamètre supérieur à 50 nm.
2
[Tapez ici]
Chaque type de pore joue un rôle particulier dans le phénomène d’adsorption. Les
macropores permettent au fluide d’accéder à la surface interne du charbon actif. Les
mesopores favorisent le transport de ce fluide et les micropores sont les sites de l’adsorption.
Les micropores déterminent pratiquement à eux seuls la capacité d’adsorption d’un charbon
actif : ils représentent presque la totalité de la surface offerte à l’adsorption (Krou, 2010).
La surface spécifique ou aire massique (en m2.g-1) est la surface totale par unité de
masse d’adsorbant accessible aux molécules. Toute la surface des particules de l’adsorbant est
considérée, porosité ouverte comprise, pour le calcul de la surface spécifique qui cumule donc
la surface intérieure de tous les pores constituant le grain d’adsorbant. La surface spécifique
comprend la surface externe et la surface interne d’un adsorbant.
La surface interne est la surface microporeuse représentée par les parois des micropores.
La surface externe est la surface non-microporeuse qui comprend les parois des mésopores et
des macropores, ainsi que la surface non poreuse de l’échantillon. D’un point de vue
physique, la différence entre la surface interne et la surface externe est que la valeur de
l’énergie d’adsorption peut être jusqu’à deux fois plus grande sur les parois des micropores
que sur la surface externe. Ce phénomène s’explique par la présence de deux parois opposées
proches créant une double interaction pour une molécule adsorbée dans un micropore (Sun et
Meunier, 2007).
2
[Tapez ici]
« Tout solide peut être considéré comme adsorbant potentiel». Un bon exemple de ceci
est la difficulté de doser des polluants à l’état de traces à cause de l’adsorption dont ils sont
l’objet de la part du flacon qui les contient (Abdelbaki, 2010).
2.4.2. pH et pHPZC
L’effet du pH peut être décrit sur la base du point zéro de charge pHPZC correspondant à
la charge nette d’adsorbant est nul (Deo Mall, 2005).
Selon Al-Degs et al., (1999), le pHPZC est un indice de la capacité de surface (soit chargé
positivement ou négativement), contrôlée par le pH de la solution environnante. Lorsqu’une
solution de pH < pHPZC, l’adsorbant (charbon actif) va réagir comme une surface positive et
comme une surface négative lorsque la solution pH > pHPZC (Abdelbaki, 2010).
2.4.3. Température
L’adsorption est un processus exothermique et par conséquent son déroulement doit être
favorisé par un abaissement de température (Ramesh et al., 2005).
2.4.4. Concentration de l’adsorbat et la polarité
L’adsorption d’une substance croit avec l’augmentation de sa concentration dans la
solution. Toutefois, cet accroissement n’est pas proportionnel car il se produit lentement. Pour
qu’il ait une bonne adsorption il faut qu’il ait une affinité entre le solide et le soluté. En règle
générale, les solides polaires adsorbent préférentiellement d’autres corps polaires. Par contre
les solides non polaires adsorbent préférentiellement des substances non polaires (Gregg et
Sing, 1982).
Si les dimensions des pores de l’adsorbant sont inférieures aux diamètres des molécules
de l’adsorbât, l’adsorption de ce composé ne se fait pas même si la surface de l’adsorbant a
une grande affinité pour ce composé (Gregg et Sing, 1982).
2
[Tapez ici]
2.4.5. Orientation des molécules : L’orientation des molécules adsorbées en surface, dépend
des interactions entre la surface et les molécules adsorbées en solution. Il est difficile
de prévoir l’orientation des molécules d’adsorbat sur le solide.
2.4.6. Autres paramètres
Plusieurs facteurs comme, la concentration initiale, la quantité de l’adsorbant, pH et le
temps de contact, ont des effets profonds sur l’adsorption.
2.5. Critères de sélection des adsorbants
Le choix des adsorbants dépend étroitement des applications visées. D’une manière
générale, l’évaluation des qualités d’un adsorbant peut être basée sur plusieurs critères (Sun
L-M., Meunier F.,).
Capacité
Il s'agit des quantités adsorbées des constituants à éliminer.
Sélectivité
Les sélectivités sont des capacités relatives d'adsorption des constituants par rapport à
d'autres constituants.
Regénérabilité
Pour les procédés avec régénération in situ, les adsorbants doivent être faciles à regénérer.
Cinétiques
La recherche des meilleurs coûts pour les procédés d’adsorption conduit à l’utilisation
de cycles d’adsorption de plus en plus rapides afin d’augmenter les productivités horaires et
de diminuer les investissements.
Résistances mécaniques, chimique et thermique
Les adsorbants doivent être résistants à l’attraction, au changement de conditions
opératoires et aux éventuelles attaques des différentes impuretés présentes pour assurer des
durées de vie suffisantes.
Coûts de fabrication
Le coût des adsorbants peut représenter une part importante de l’investissement global
d’un procédé et il peut même devenir un critère primordial dans certaines applications de
traitement des eaux.
2.6. Paramètres d’évaluation de l’efficacité des sorbants
L’évaluation de l’efficacité d’un sorbant est réalisée par la détermination de la capacité
d’adsorption du matériau et des paramètres liés à la cinétique d’adsorption. La capacité
2
[Tapez ici]
2
[Tapez ici]
2
[Tapez ici]
Elle peut être généralement exprimée par la relation suivante (Monarrez, 2004) :
Q = (C0-Ct).V/m
Sachant que :
Q : Capacité d'adsorption du support (mg.g-1).
Co : Concentration initiale du substrat (mg.L-1) à t = 0.
Ct : Concentration du substrat (mg.L-1) à l’ instant t du processus d'adsorption.
V : Volume de la solution (litre).
m : Masse du support (g).
2
[Tapez ici]
sorption basée sur leur forme et sur leur pente initiale. Expérimentalement, on distingue
quatre classes principales (Desjardins, 1990) nommées :
La forme H, dite de « haute affinité »,
La forme L, dite de « Langmuir »,
La forme C, dite de « partition constante »,
La forme S, dite « sigmoïdale ».
La figure XXXX présente cette classification.
Classe L
Les isothermes de classe L présentent, aux faibles concentrations de la solution, une
concavité tournée vers le bas qui traduit une diminution des sites libres au fur et à mesure de
la progression de l’adsorption. Ce phénomène se produit lorsque les forces d’attraction entre
les molécules adsorbées sont faibles. Elle est souvent observée quand les molécules sont
adsorbées à plat, ce qui minimise leur attraction latérale. Elle peut également apparaître quand
les molécules sont adsorbées verticalement et lorsque la compétition d’adsorption entre le
solvant et le soluté est faible. Dans ce cas, l’adsorption des molécules isolées est assez forte
pour rendre négligeable les interactions latérales (Desjardins, 1990).
Classe S
Les isothermes de cette classe présentent, à faible concentration, une concavité tournée
vers le haut. Les molécules adsorbées favorisent l’adsorption ultérieure d’autres molécules
(adsorption coopérative), ceci est dû aux molécules qui s’attirent par des forces de Van Der
Waals, et se regroupent en îlots dans lesquels elles se tassent les unes contres les autres. Ce
comportement est favorisé d'une part, quand les molécules de soluté sont adsorbées
verticalement comme c'est le cas des molécules possédant un seul groupe fonctionnel et
d’autre part, quand les molécules se trouvent en compétition d'adsorption forte avec le solvant
(Desjardins, 1990).
Classe H
La partie initiale de l’isotherme est presque verticale, la quantité adsorbée apparaît
importante à concentration quasiment nulle du soluté dans la solution. Ce phénomène se
produit lorsque les interactions entre les molécules adsorbées et la surface du solide sont très
fortes. L’isotherme de classe H est aussi observée lors de l’adsorption de micelles ou de
polymères formées à partir des molécules de soluté (Desjardins, 1990).
Classe C
2
[Tapez ici]
Les isothermes de cette classe se caractérisent par une partition constante entre la
solution et le substrat jusqu’à un palier. La linéarité montre que le nombre de sites libres reste
constant au cours de l’adsorption. Ceci signifie que les sites sont crées au cours de
l’adsorption. Ce qui implique que les isothermes de cette classe sont obtenues quand les
molécules de soluté sont capables de modifier la texture du substrat en ouvrant des pores qui
n’avaient pas été ouverts préalablement par le solvant (Desjardins, 1990).
2
[Tapez ici]
(parfois réduit à un point d’inflexion). Cette isotherme d’adsorption est obtenue avec des
adsorbants mésoporeux (le rayon des pores est compris entre 25 et 500 Å) dans lesquels se
produit une condensation capillaire.
Les isothermes d’adsorption du type III et V sont très rares : elles diffèrent des isothermes
d’adsorption du type II et IV aux pressions relatives les plus faibles. Ce changement de
courbure du début de l’isotherme d’adsorption est interprété par le fait que les interactions
adsorbant/ adsorbat sont faibles.
L’isotherme d’adsorption du type VI présente des marches caractéristiques d’une
adsorption multicouche sur une surface non-poreuse très homogène. Ce type d’isotherme est
rarement observé.
Figure xxxxx: Classification des isothermes selon Brunauer et al., année, Slasl, 2002.
2
[Tapez ici]
q = qm × [K × Ce / (1+ K× Ce)]……(1)
D’où :
q : la quantité adsorbée est liée à la capacité maximale.
qm: la capacité maximale d’adsorption (mg/g) et qui correspond à la formation d’une
monocouche.
K : la constante de l’équilibre d’adsorption. (L/ mg).
Ce : la concentration de la substance adsorbée à l’équilibre (mg/L).
La linéarisation de cette fonction par passage aux inverses donne :
2
[Tapez ici]
support et se caractérise par une adsorption en sites localisés. Il convient de mentionner aussi,
que celui-ci s’applique dans le cas des solutions diluées (Calvet, 1980).
Toutefois l’expérience montre qu’elle décrit bien les résultats d’adsorption des
micropolluants par les solides tels que les charbons actifs, les sols et les argiles (Calvet,
1980). Elle repose sur l’équation empirique suivante :
q = Kf × Ce (1/ n)…….(3)
D’où :
q: quantité adsorbée par gramme du solide (mg/g).
Ce: concentration de l’adsorbât à l’équilibre d’adsorption (mg/L).
Kf : constantes de Freundlich caractéristiques de l’efficacité d’un adsorbant.
1/n : l’affinité du soluté pour l’adsorbant ; constante se rapportant à l’intensité de
l’adsorption en coordonnées logarithmiques (n < 1).
Cette relation, proposée par Boedecker (1859) et par Kuster (1894) est généralement
appelée équation de Freundlich (1909) qui le premier à l’étudier et l’appliquer. La constante n
est toujours inférieure à 1, elle est souvent de l’ordre de 0,3 – 0,5. Si 1/n > 1 on a une forte
adsorption tandis que pour 1/n < 1 on a une faible adsorption. La transformée linéaire
permettant de vérifier la validité de cette équation est obtenue par passage en échelle
logarithmique (Weber, 1991).
Ln q = Ln Kf + 1/n Ln Ce……..(4)
2
[Tapez ici]
3. Matériaux adsorbants
2
[Tapez ici]
textile, papier, plastique...etc. D’autres applications peuvent être citées comme l’élimination
des polyphénols et des métaux lourds, la dessiccation des gaz ou des liquides, utilisation en
pharmacie pour l’adsorption des gaz intestinaux.