Devoir n2 Procédés Membranaires
Devoir n2 Procédés Membranaires
Devoir n2 Procédés Membranaires
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FACULTE D’AGRONOMIE ET DES FACULTY OF AGRONOMY AND
SCIENCES AGRICOLES AGRICULTURAL SCIENCES
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ANTENNE D’EBOLOWA EBOLOWA BRANCH
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DEVOIR N◦2
PAR
FOTOUO DZOUSSE Michée
Matricule : 16ASA0050
ANNEE ACADEMIQUE
2019-2020
I. QUELQUES SIMILITUDES ET DIFFERENCES DES METHODES DE
FILTRATIONS MEMBRANAIRES
1. Similitudes
Les méthodes de filtration membranaires ont en commun le fait qu’elles soient des procédés baro-
membranaires car le transfert à lieu sous l’effet de la pression.
2. Différences
1. Microfiltration
La microfiltration est une technique membranaire qui trouve ses applications dans l’industrie laitière et
dans la potabilisation de l’eau.
2. Ultrafiltration
L’ultrafiltration (UF) est une sorte de filtration sur membrane où le liquide traverse une membrane semi-
perméable grâce à une différence de pression (pression transmembranaire ou TMP). Elle est appliquée dans
différents domaines :
En assainissement, l'ultrafiltration est utilisée comme clarificateur et sert donc à séparer les boues
biologiques de l'effluent épuré. C’est un procédé universel qui peut être installé seul ou intégré dans une
chaîne de traitement plus complexe, l’ultrafiltration clarifie et désinfecte l’eau en une seule étape.
3. Osmose inverse
L’osmose inverse est un système de purification de l'eau contenant des matières en solution par un
système de filtrage très fin qui ne laisse passer que les molécules d'eau. Elle a également de nombreux
usages notamment :
3.3.Utilisations industrielles
L'osmose inverse est utilisée pour produire de l'eau déminéralisée pour l'appoint d'eau de batteries
d'accumulateurs électriques (traction ou marine).
concentrer le sucre de la sève de canne, du jus de betterave ou de l'eau d'érable ; on limite ainsi la
consommation d'énergie pour évaporer l'eau dans la production du sirop ou de cristaux de sucre ;
concentrer le lait et les produits laitiers afin de réduire les coûts de transport ;
extraire les protéines du lactosérum ;
concentrer les moûts en vue d'augmenter le degré alcoolique final des vins ; cette technique se
répand en œnologie comme alternative à la chaptalisation.
4. Nanofiltration
1. Définition
Le colmatage membranaire correspond à l’accumulation de particules le long de la membrane ou dans
ses pores et cause une augmentation de la résistance à la filtration. Le colmatage d’une membrane
correspond à une diminution de la perméabilité de la membrane due au dépôt de matières lors de la filtration.
L’Unified Membrane Fouling Index (UMFI) a été développé en 2008 par Huang et al. (2008) dans le but
de standardiser les tests de colmatage de membranes à basse pressions. Ainsi on distingue :
2. Causes
D’après les études réalisées par Zularisam, Ismail, & Salim, 2006, La matière organique naturelle
(MON), omniprésente dans les eaux de surface, est reconnue comme l’un des acteurs les plus importants
du colmatage. La nature de la MON (allotigène, autochtone ou microbienne) joue un rôle sur son
potentiel colmatant.
De nombreuses études pointent les substances humiques (Sutzkover-Gutman, Hasson, & Semiat, 2010),
les polysaccharides et les protéines (Amy, 2008) et la matière colloïdale organique (Howe & Clark,
2002; N.-H. Lee et al, 2006) comme étant les agents les plus importants du colmatage.
Il n’existe pas de corrélation entre le colmatage et les paramètres physico-chimiques de l’eau utilisée
(Huang, Young, & Jacangelo, 2009; A. H. Nguyen et al, 2011).
Dans le cas des substances humiques, trois paramètres ont été identifiés comme étant importants
(Sutzkover Gutmann et al, 2010): le pH, la force ionique et la présence d’ions divalents. Ainsi :
Un pH faible peut aggraver le colmatage des substances humiques en améliorant leur adsorption
par attraction hydrophobique (Yuan & Zydney, 1999).
Une force ionique élevée entraîne quant à elle une coagulation de la matière colloïdale et ainsi
augmente le phénomène de gâteau se formant le long de la membrane (Jones & O'Melia, 2001).
La présence d’ions divalents comme le calcium augmente le colmatage des substances
humiques en formant des complexes précipitant avec la MON (Katsoufidou, Yiantsios, &
Karabelas, 2005)
3. Conséquences
Les conséquences du colmatage des membranes sont :
4. Moyens de remédiation
Deux méthodes permettent de remédier le phénomène de colmatage des membranes filtrantes : méthode
préventives et méthode curative.
4.1.Méthode préventive
La méthode préventive désigne l’ensemble des prétraitements visant à diminuer le pouvoir colmatant
d’une eau en altérant ses caractéristiques physico-chimiques. On distingue :
L’ozonation : l’ozone est un oxydant puissant qui, en solution aqueuse, réagit avec les liaisons
insaturées et les sites de fortes densités électroniques tels les liens doubles et triples. La majorité du
temps, l’ozone se décompose aussi en partie en radicaux libres qui permettent une oxydation moins
sélective (Hoigne & Bader, 1979) et plus puissante. L’ozone a tendance à briser les macromolécules
et les substances aromatiques pour former des substances de masse moléculaire plus faible (Lin &
Hsien, 2011). L’ozone semble donc bien adapté comme prétraitement pour la filtration
membranaire, puisque les substances colmatantes identifiées précédemment sont des biopolymères
et des substances humiques possédant des cycles aromatiques et de longues chaînes carbonées.
Filtration sur charbon actif biologique : La filtration sur CAB consiste en un filtre dont les
capacités d’adsorption sont épuisées. L’enlèvement de la matière organique et autres polluants
s’effectue par la biomasse qui s’est développée sur le matériau filtrant. La biofiltration peut être
utilisée seule ou en combinaison avec des prétraitements comme la coagulation ou l’ozonation. La
combinaison de l’ozonation et de la biofiltration permet d’améliorer la biodégradabilité de la MON,
ce qui améliore globalement son enlèvement par rapport à la biofiltration seule (van der Kooij,
Hijnen, & Kruithof, 1989).
Ajout d’un agent anti-tartre : pour empêcher le dépôt de sels à la surface des membranes.
4.2.Méthode curative
La méthode curative consiste au nettoyage des membranes et a pour but de limiter le colmatage
irréversible de perméabilité, et par le fait même, à prolonger la durée de vie des membranes. Les différentes
techniques de nettoyage sont :
Le rinçage ;
Le rétrolavage à l’eau ou à l’air. Les fréquences de rétrolavages varient de 15 à 60 minutes tandis
que leur durées varient que 30 secondes à 3 minutes ;
Le nettoyage mécanique avec une balle de mousse (uniquement pour les modules tubulaires et pour
le colmatage dû à la matière organique naturelle des eaux de surface ;
Le nettoyage chimique de la membrane (trempage et /ou circulation nettoyante).
Il est important aussi de procéder à des désinfections périodiques des systèmes membranaires
(circuits / compartiment d’alimentation et de perméat). Les notices d’emploi détiennent des
recommandations précises quant aux produits à utiliser pour désinfecter les membranes sans les
détériorer.