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Chapitre Ii

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CHAPITRE II : GÉNÉRALITÉS SUR LE RIVETAGE

II.1.Introduction

le rivetage est un processus qui consiste à assembler deux pièces l'une à l'autre pour les rendre
solidaire, la liaison rivetée étant un assemblage structural réalise par un grand nombre de rivets,
compte tenu de la nature hyperstatique de la liaison et des phénomènes locaux (tolérance, mécanique
des contacts) il est impossible de déterminer avec précision les efforts transmissibles

II.2.Définitions

Un rivet est un élément d’assemblage définitif. Il se présente sous la forme d’une


tige cylindrique, généralement métallique, pleine, qui est munie à l’une de ses
extrémités d’une «tête» c’est-à- dire une partie de section plus grande.

L’autre extrémité sera forgée à chaud, de façon à former une tête seconde pour
solidariser les éléments à assembler. Cette opération est désignée sous le terme de
rivetage.

La construction des ponts en arc, à poutres treillis ou âme pleine, au XIX ème siècle
et début du XXème, avant le développement de la soudure, a largement fait appel à
ce mode d’assemblage par rivetage [5].

Figure II.1 assemblage riveté

1
II.3.L’aspect réglementaire : rivets

Le règlement du 29 août 1891 est le premier à définir des caractéristiques de


matériaux pour les éléments d’assemblage. Toutefois ceux-ci s’appliquent
uniquement aux ponts rails.

Ce règlement distingue deux matériaux, le fer et l’acier, ce dernier présentant


principalement une ductilité plus élevée [5].

Résistance à la traction (kg/mm2) Allongement (%)


Rivets en fer 36 16
Rivets en acier 38 28

Tableau I : Caractéristiques des matériaux – Règlement de 1891

Comme nous l’avons vu pour les matériaux de construction métallique (partie


1), dans le texte réglementaire du 29 octobre 1913, seuls les rivets en acier
subsistent avec les caractéristiques :

Limite élastique (kg/mm2) Rupture (kg/mm2) (%)


Rivets 20 38 28

Tableau II : Caractéristiques des matériaux – Règlement de 1913

II.4.Domaine d'utilisation des rivets :

Les rivures constituent des assemblages permanents. Selon leur destination, on distingue
traditionnellement

les rivures de force, que l'on rencontre dans les constructions métalliques en acier ou en
métaux légers ;

les rivures de force et d'étanchéité, en chaudronnerie ;

les rivures d'étanchéité, dans les réservoirs, les cheminées en tôles, les tuyauteries sans
surpression ;

les rivures de liaison des éléments de tôles (aviation, automobile).

Dans beaucoup d'applications, les rivures ont été supplantées par la soudure. Une rivure
demande en e et plus de travail, et les pièces soudées sont plus simples et moins chères. En
outre, le façonnage des rivets à la bouterolle soumet l'ouïe des ouvriers à rude épreuve.
Cependant, les rivures sont très sûres et d'un contrôle très facile (au son, quand on frappe
l'assemblage). Par ailleurs, dans le cas des alliages légers, on préfère encore souvent la
rivure qui permet d'éviter les conséquences de l'échauffement de soudage [10].

Les rivets sont utilisés couramment pour assembler les parties du fuselage et d’ailes des avions
(Figure II.2) [4]. En effet, l'assemblage d'une structure d'avion exige près de 2 500 000 rivets,

2
dont la pose représente 30 % du temps total de montage. Le rivetage est encore largement utilisé
dans les applications où la légèreté et la résistance demandées sont critiques, comme dans un
avion.

La Figure II.2: présente les différents types des rivets, ils sont différenciés par leurs têtes.

II.5.Type de rivets

Tête ronde Tête fraisée Tige forée Creux Pop


« Pop »
Fuselage d’avion Détail des rivets du fuselage

Rivures

Figure II.3 : Les différents types des rivets

II.6.Les avantages et inconvénients de l’utilisation des rivets

II.6.1.Avantages des rivets

 Les rivets sont recommandés pour assembler les plaques minces e<0,6 mm ou quand il y
a une impossibilité de souder des plaques très épaisses.
 Ils sont utilisés dans les constructions qui travaillent en vibration, car la fiabilité des
constructions soudées soumises aux vibrations est faible.
 Ils sont employés aussi pour les matériaux qui ne peuvent pas être soudés ou ne
supportent pas le soudage car l’échauffement dû au soudage génère un revenu, un
gauchissement et des déformations dans ces matériaux. En effet, on ne soude pas les tôles
sur lesquelles des déformations ou modification des propriétés du matériau peuvent être
apportées.
 Ils conviennent aux assemblages de matières et épaisseurs différentes et aux assemblages
qui sont exposés au phénomène de fatigue contrairement au soudage.
 Les rivets sont moins coûteux que les boulons [4].

3
II.6.2.Inconvénients des rivets

 Le volume d’horaire pour le montage des rivets est accru.


 Les trous affaiblissent les sections actives de la construction.
 Un grand poids des rivets qui se rajoutent au poids de la construction, le cordon de
soudage ne contribue pas à l’augmentation du poids total de la construction.
 Pas de possibilité de riveter les plaques très épaisses e>25 mm, il faut utiliser dans ce cas
les boulons.
 Le rivetage est moins productif que le soudage [4].

II.7.Mise en place des rivets

La mise en place d’un rivet est effectuée avec une riveteuse dont l'extrémité opposée à la tête est
rabattue vers l'extérieur en forme de couronne par une bouterolle. Cette opération est effectuée
avec les démarches suivantes [3] :

1-Mise en place du rivet ;

2- Mise en place de la bouterolle sur le rivet ;

3- Ecrasement de la tige du rivet et formation de la tête ;

4-Rivet posé.

Figure II.4: Façonnage des rivets.

II.8. Montage des rivets

4
II.8.1.Montage à chaud

On chauffe le rivet dans un bain d’huile à haute température, il se dilate sous le fait de la
température, en le place alors à chaud dans les trous de deux tôles puis il se refroidi. Ce rivet
donc se contracte et il serre énergiquement les deux tôles en série, on peut dire qu’on obtient un
assemblage d’adhérence. Il résiste beaucoup plus à la traction et au cisaillement.

Et pour l’acier, on utilise ce type de montage pour les rivets d’acier ayant un diamètre nominal
supérieur ou égal à 10 mm (d ≥ 10mm) [3].

II.8.2.Montage à froid

Le rivet est monté par écrasement du matériau qui forme des obstacles (tête du rivet et la rivure).
L’assemblage obtenu est un assemblage par obstacle. Il résiste beaucoup plus au cisaillement. Et
pour l’acier, on utilise ce type de montage pour les rivets d’acier ayant un diamètre nominal
inférieur ou égal à 10 mm (d < 10mm) [3].

II.9.Principe de formation de la rivure

Le rivetage se fait soit à la main ou en utilisant une riveuse, électrique, pneumatique,


hydraulique, etc. Les rivets d’acier jusqu’à 12 mm de diamètre se posent à froid ; les rivets
possédant un diamètre supérieur à 12 mm se posent à chaud. L’idéal est que le métal du rivet
rempli tout le trou après la rivure en ne laissant aucun jeu entre le rivet et le trou. Dans le cas du
rivetage à chaud, ce jeu est le résultat du rétrécissement du diamètre de la tige après son
refroidissement. Ce jeu provoque aussi un défaut d’étanchéité, diminue la résistance et la rigidité
de l’assemblage et favorise la rupture du rivet. En effet, la contrainte ne sera pas distribuée
uniformément au niveau de la tige du rivet. Il est avantageux de chauffer seulement l’extrémité
de la tige pour former la rivure [4].

II.9.1.Rivetage à froid d’un rivet à tête ronde

La Figure 20 montre le principe de rivetage à froid par l’utilisation d’une bouterolle, celle-ci
déforme l’extrémité de la tige sous l’action d’un choc discontinu (marteau manuel ou
pneumatique) ou continu (presse hydraulique ou pneumatique). La partie de la tête du rivet est
bloquée pendant l’opération du rivetage par une contre bouterolle. La liaison obtenue est une
liaison par obstacle complète non démontable, par conséquence, le rivet travaille d’avantage en
cisaillement [7].

5
Rivet

Figure II.5 : Principe de rivetage à froid d’un rivet à tête ronde

II.9.2.Rivetage à chaud d’un rivet à tête ronde

Dans le cas de rivetage à chaud, après refroidissement, le rivet se rétracte longitudinalement en


serrant les pièces et transversalement en créant un jeu diamétral, le rivet ne travaille plus au
cisaillement mais à l’extension et liaison obtenue se fait par adhérence (Figure II.6) [8].

Tige dilatée

Figure II.6 : Rivetage à chaud d’un rivet à tête ronde

II.9.3.Rivetage à froid d’un rivet creux

Ils se posent à froid à l’aide d’une pince formant l’ensemble bouterolle/contre bouterolle (Figure
II.7) [7].

6
Figure II.7 : Rivetage à froid d’un rivet creux

II.9.4.Rivetage à froid d’un rivet Pop

Ces rivets industriels permettent la formation d’une rivure sur une face inaccessible (Figure
II.8) . La pince exerce un effort de traction sur la tige tout en plaquant la tête contre la pièce,
l’action de traction étire la tige et le faire rompre tout en écrasant la rivure contre la face
inaccessible. La figure ci-dessous montre les étapes de réalisation de ce type de rivetage [4].

1 2 3 4 5

Tête du rivet

Face inaccessible
Rivure

Réalisation de trou Mise en place de Maintenir la tige et la La tige est étirée, Le rivetage est

Rivet tête du rivet par une la rivure est termine et les

Pince déforme puis la deux pièces sont

Tige se rompt serrées

Figure II.8 : Rivetage à froid d’un rivet Pop

II.10.Dispositions des rivets

On distingue les rivures par la forme de leur joint, nous avons des rivetages à couvre joint ou
sans couvre joint (à clin) ; suivant la disposition des rivets on a les rivetages simples, doubles ou
quinconce (voir la Figure II.9). En effet, les couvres joints améliore la rigidité de l’assemblage
[6].

Figure II.9 : Dispositions usuelles des rivets

7
Les rivetages double en chaîne, quinconce et simple subissent un cisaillement simple c'est-à-dire
une seule section du rivet qui sera cisaillée (Figure II.10 (a)), alors que les rivetages à couvre
joint double subissent un cisaillement double c’est-à-dire deux sections du rivet qui seront
cisaillées (Figure II.10 (b)) ces dernières sont donc plus résistants que les premiers [9].

Figure II.10 : Mode de cisaillement des rivures (a) section mono-cisaillée (b) sections bi-
cisaillées

Le choix du diamètre d (Figure II.11) du rivet est en fonction de l’épaisseur e de l’élément le


plus épais à assembler [9] :

d=45e/(15+e) (3-11)

Le diamètre de perçage est égal à 1,1d ou 1,05d si une étanchéité est exigée. Le pas p entre les
rivets est compris entre 3d et 10d (Figure 24 & Figure 26) e

Figure II.11 : Dimensions d’un assemblage riveté

II.11.Mode de sollicitation des assemblages rive

Dans un assemblage rivé, le mode de transmission des efforts s’effectue par


sollicitation au cisaillement des tiges des rivets aux interfaces des tôles assemblées.
Ceci implique le remplissage parfait des trous par les tiges de rivets.

Compte tenu du refroidissement, donc de la contraction thermique, l’assemblage


présente un effort de serrage des pièces, ce qui confère une certaine part de
fonctionnement au frottement. Toutefois celui-ci n’est pas pris en compte dans le
dimensionnement [5].

8
Figure II.12: principe de fonctionnement

II.11.1.Les assemblages se caractérisent par les sollicitations suivantes :

 effort perpendiculaire à l’axe du rivet (cisaillement) ;


 effort parallèle à l’axe du rivet (traction) ;
 effort incliné sur le plan du joint.

a. Effort perpendiculaire à l’axe du rivet (cisaillement) :

C’est le cas des assemblages de continuité des poutres. Les efforts sollicitant les
éléments assemblés peuvent être principalement des efforts normaux (assemblage
des membrures) ou des efforts de cisaillement (assemblage des âmes). La continuité
des pièces est assurée par des couvre-joints (figure II.13) [5].

Figure II.13 : Assemblages sollicités perpendiculairement à l’axe des rivets

b. Effort parallèle à l’axe du rivet (traction) :

Cette disposition se rencontre surtout à l’attache des longerons sr les pièces de pont.
Certains constructeurs se contentaient d’attacher l’âme du longeron sur celle de la
pièce de pont a l’aide de cornières, la continuité des longerons de part et d’autre des
pièces de pont provoque l’apparition de moment de flexion qui sollicitent les tètes
de rivets a l’arrachement. Une telle disposition peut, dans les cas extrême,
provoquer la rupture des rivets [5].

9
Figure II.14: assemblages sollicités parallèlement à l'axe des rivets

II.12.Calcul des rivets

II.12.1.Estimation du diamètre de rivet

La première étape de calcul des rivets consiste à estimer le diamètre par une formule empirique
qui dépend de l’épaisseur de la tôle [3].

d 45 e
riv =
15+ e

d : Le diamètre du rivet [mm].

e : L’épaisseur de la tôle [mm].


II.12.2.Vérification au cisaillement

a. Cas de montage serré

Cette formule est valable lorsqu’il n y a pas de jeu entre le rivet et la tôle (montage serré) [3].

F cic 4 F cic
τ cic= =
Scis πd riv 2

Figure II.15: sollicitations appliquées à un rivet sans jeu.


b.Cas de montage avec jeu
S’il y a un jeu entre le rivet et la tôle, on calcule la contrainte de cisaillement comme suit
[3] :

4 F cis
τ cis =
π ¿¿

1,6 : La cote supplémentaire.

10
Figure II.16: Sollicitations appliquées à un rivet avec jeu

Pour que le rivet soit résistant, il faut que la contrainte réelle soit inférieure à la contrainte
pratique (admissible) :

τ cis ≤ τ prat

0.8 σ e
τ prat=
ns

τ cis : Contrainte de cisaillement réelle [N/mm2].

τ prat: Contrainte de cisaillement pratique [N/mm2].

σe : Limite élastique [N/mm2].

ns : Coefficient de sécurité (2÷3).

II.12.3.Nombre de rivets

- Pour un seul rivet, on a :

F cis 4 F cis
τ cis=¿ =
S cis π d riv 2

- Pour un nombre de rivets égal à n, on a :

4 Fcis
τ cis =
nπ d riv2

Alors, on obtient la formule du nombre de cisaillement :

4 F cis
n=
τ cis τ d r iv 2

n: Nombre de rivet qui supportent la force de cisaillement.

Fcis : La force de cisaillement appliquée sur la totalité des rivets.

driv : Diamètre de rivet en [mm].


11
II.12.4.Déformation due au cisaillement

En RDM, on calcule l’angle de déformation due au cisaillement [3]:

τ r é elle
θ=
G

θ : Etant l’angle de cisaillement.

τ r é elle: Contrainte réelle provoquée par la force de cisaillement.

G : Le module de rigidité au cisaillement (G= 840 108 N/m2).

II.12.5.Calcul des rivets montés à chaud

Généralement les rivets qui sont montés à chaud sont soumis à la traction (en plus de
cisaillement) et cela après le refroidissement [3].

- Cette formule est valable pour un rivet lorsque ce rivet est monté à chaud sans jeu initial.

F tr 4 F tr
σ tr = =
S tr π d riv2

- Dans le cas de l’existence d’un jeu entre le rivet et les tôles, on utilise la formule suivante :

4 F tr
σ tr=
π (d ¿¿ riv+1.6)2 ¿

Dans cette formule, le diamètre se pris en [mm].

II.12.6.Calcul de la résistance des rivets et les membrures

Le Tableau III montre les différentes sollicitations appliquées sur l’assemblage riveté ainsi les
différentes lois de calcul de la résistance des membrures (plaques) et des rivets et le nombre des
rivets nécessaire pour maintenir l’assemblage [4].

Sollicitations appliquées sur Contraintes générées sur la membrure


l'assemblage riveté et rivet

Les deux rivets sont sollicités en


cisaillement, la contrainte de cisaillement
est :

12
τ < τ adm ; τ adm est la contrainte admissible de
cisaillement du matériau du rivet.

La membrure est sollicitée en traction, la


contrainte de traction dans la membrure est :

F
σ=  ;n est le nombre des rivets d’une
( B−nd ) e
seule rangée perpendiculaire au chargement.

Pour éviter la rupture des rivets il faut que :

σ < σ adm ;σ adm est la contrainte admissible du


matériau de la membure.

Le rivet est sollicité en compression, la


contrainte de compression dans le rivet est :

F
σ= ; n est le nombre des rivets d’une seule
nde
rangée perpendiculaire au chargement.

Pour éviter la compression des rivets il faut


que : σ < σ c adm ; σ cadm est la contrainte
admissible du matériau du rivet en
compression.

Tableau III : Sollicitations et contraintes dans les membrures et rivets

13
II.13.Contrôle de rivet

Les rivets, qui doivent satisfaire aux prescriptions d’assemblage , font l’objet d’un
contrôle visuel qui porte sur les têtes de rivets [5].

 Les têtes de rivets doivent être centrées .le décentrage de la tête par rapport à l'axe de la
tige ne doit pas être supérieur à 0.15d 0, où d 0 est le diamètre du trou.
 Les têtes de rivets doivent être bien formées et ne doivent présenter ni gerçures, ni
cratères.
 Les rivets doivent présenter un contact satisfaisant avec les pièces assemblées, aussi
bien au niveau de la surface extérieure des épaisseurs que dans le trou. aucun
mouvement, ni vibration ni doit être détectée lorsque la tête du rivet est tapotée .
légèrement à l'aide d'un marteau.
 Une légère collerette régulière et bien centrée ne peut être acceptée que si un nombre
restreint de rivets du groupe sont concernés.
 Les faces extérieures des pièces qui ne doivent pas présenter de marque causée par la
riveteuse peuvent être spécifiées.

Pour le changement des rivets défectueux et si nécessaire, les trous sont alésés au diamètre
immédiatement supérieur aux dimensions des rivets éliminés et les éléments assemblés
endommagés doivent être réparés.

II.14.Travaux de réparation:

II.14.1.dérivetage

En cas de rivet mal posé, les travaux de dérivetage seront conduits avec précaution.
Ceux-ci sont interdits si la température du métal est inférieure à 5°C [5].

 Les phases de dérivetage sont :


- Coupe des têtes à la tranche ou élimination de la tête par oxycoupage (sans blesser
les pièces à conserver…) dans le cas de pièces en fer ou en acier. Dans le cas de
faibles sections, il y a risque de fissuration et il sera préférable de procéder par
perçage.

- Chasse du rivet à l’aide d’un marteau équipé d’un outil adapté au diamètre de la
tige du rivet.

- Maintien des pièces sur l’envers lors du dérivetage Sur matériau fragile, lors du
dérivetage, seul le perçage sera utilisé compte tenu du risque de rupture des pièces.

En cas de détérioration, les trous pour les nouveaux rivets seront alésés au diamètre
immédiatement supérieur aux dimensions des rivets éliminés.

Dans le cas de modifications, les trous des éléments neufs sont, de préférence,
contre-percés sur place. Il est également possible de procéder à un pré-perçage
d’après un gabarit des trous existants relevé sur place ; dans ce cas, les dessins
doivent indiquer le diamètre de ce pré- perçage, qui doit correspondre à un alésage
d’au moins 2 mm supérieur au diamètre primitif [5].

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II.15.La pathologie des assemblages rives

II.15.1.Défauts de pose

Les défauts de pose se détectent par l'examen de la tête seconde sur l'assemblage, ce
sont [5]:

- Tête mal pincée.

- Tête excentrée.

Figure II.17: défaut de tête mal pincée et excentrée

-Gerçure du métal.

-Tige trop courte: se caractérise par le marquage de la bouterolle autour de la tête de


rivet.

-Tête trop long: se caractérise par une collerette de métal autour de la tête de rivet.

Figure II.18: Défaut de longueur de tige de rivet

-Développement de fissures autour du trou, initiées lors de la réalisation de trou.

Figure II.19:Fissuration sur trou de rivet

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II.15.2.Corrosion

La corrosion des têtes peut prendre plusieurs aspects en fonction du formage de la tête.
Le résultat est la dégradation du métal des têtes avec à court ou moyen terme la
déconsolidation de l’assemblage [5].

Figure II.20: corrosion de rivet

II.15.3.Déconsolidation des rivets et assemblages

Le desserrage des rivets et assemblages rivés est un phénomène lent de mise en


mouvement des pièces les unes par rapport aux autres. C’est surtout un phénomène
qui concerne les ponts ferroviaires de conception ancienne et à pose de voie directe
(absence de ballast) [5].

Les déconsolidations sont révélées par :

- La rupture du film de peinture

- Un léger ressuage d’oxyde sur la peinture

- Le mouvement du (des) rivet(s) ou assemblage

- L’ovalisation des trous

La rupture du (des) rivet(s) ou assemblage

Rupture du film de peinture Ressuage d’oxyde sur la peinture

Mouvement du (des) rivet(s) ou assemblage la rupture du (des) rivet(s) au assemblage

Figure II.21: Dégradation des rivets (à gauche) et assemblage (à droite) par déconsolidation

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