Chapitre Ii
Chapitre Ii
Chapitre Ii
II.1.Introduction
le rivetage est un processus qui consiste à assembler deux pièces l'une à l'autre pour les rendre
solidaire, la liaison rivetée étant un assemblage structural réalise par un grand nombre de rivets,
compte tenu de la nature hyperstatique de la liaison et des phénomènes locaux (tolérance, mécanique
des contacts) il est impossible de déterminer avec précision les efforts transmissibles
II.2.Définitions
L’autre extrémité sera forgée à chaud, de façon à former une tête seconde pour
solidariser les éléments à assembler. Cette opération est désignée sous le terme de
rivetage.
La construction des ponts en arc, à poutres treillis ou âme pleine, au XIX ème siècle
et début du XXème, avant le développement de la soudure, a largement fait appel à
ce mode d’assemblage par rivetage [5].
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II.3.L’aspect réglementaire : rivets
Les rivures constituent des assemblages permanents. Selon leur destination, on distingue
traditionnellement
les rivures de force, que l'on rencontre dans les constructions métalliques en acier ou en
métaux légers ;
les rivures d'étanchéité, dans les réservoirs, les cheminées en tôles, les tuyauteries sans
surpression ;
Dans beaucoup d'applications, les rivures ont été supplantées par la soudure. Une rivure
demande en e et plus de travail, et les pièces soudées sont plus simples et moins chères. En
outre, le façonnage des rivets à la bouterolle soumet l'ouïe des ouvriers à rude épreuve.
Cependant, les rivures sont très sûres et d'un contrôle très facile (au son, quand on frappe
l'assemblage). Par ailleurs, dans le cas des alliages légers, on préfère encore souvent la
rivure qui permet d'éviter les conséquences de l'échauffement de soudage [10].
Les rivets sont utilisés couramment pour assembler les parties du fuselage et d’ailes des avions
(Figure II.2) [4]. En effet, l'assemblage d'une structure d'avion exige près de 2 500 000 rivets,
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dont la pose représente 30 % du temps total de montage. Le rivetage est encore largement utilisé
dans les applications où la légèreté et la résistance demandées sont critiques, comme dans un
avion.
La Figure II.2: présente les différents types des rivets, ils sont différenciés par leurs têtes.
II.5.Type de rivets
Rivures
Les rivets sont recommandés pour assembler les plaques minces e<0,6 mm ou quand il y
a une impossibilité de souder des plaques très épaisses.
Ils sont utilisés dans les constructions qui travaillent en vibration, car la fiabilité des
constructions soudées soumises aux vibrations est faible.
Ils sont employés aussi pour les matériaux qui ne peuvent pas être soudés ou ne
supportent pas le soudage car l’échauffement dû au soudage génère un revenu, un
gauchissement et des déformations dans ces matériaux. En effet, on ne soude pas les tôles
sur lesquelles des déformations ou modification des propriétés du matériau peuvent être
apportées.
Ils conviennent aux assemblages de matières et épaisseurs différentes et aux assemblages
qui sont exposés au phénomène de fatigue contrairement au soudage.
Les rivets sont moins coûteux que les boulons [4].
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II.6.2.Inconvénients des rivets
La mise en place d’un rivet est effectuée avec une riveteuse dont l'extrémité opposée à la tête est
rabattue vers l'extérieur en forme de couronne par une bouterolle. Cette opération est effectuée
avec les démarches suivantes [3] :
4-Rivet posé.
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II.8.1.Montage à chaud
On chauffe le rivet dans un bain d’huile à haute température, il se dilate sous le fait de la
température, en le place alors à chaud dans les trous de deux tôles puis il se refroidi. Ce rivet
donc se contracte et il serre énergiquement les deux tôles en série, on peut dire qu’on obtient un
assemblage d’adhérence. Il résiste beaucoup plus à la traction et au cisaillement.
Et pour l’acier, on utilise ce type de montage pour les rivets d’acier ayant un diamètre nominal
supérieur ou égal à 10 mm (d ≥ 10mm) [3].
II.8.2.Montage à froid
Le rivet est monté par écrasement du matériau qui forme des obstacles (tête du rivet et la rivure).
L’assemblage obtenu est un assemblage par obstacle. Il résiste beaucoup plus au cisaillement. Et
pour l’acier, on utilise ce type de montage pour les rivets d’acier ayant un diamètre nominal
inférieur ou égal à 10 mm (d < 10mm) [3].
La Figure 20 montre le principe de rivetage à froid par l’utilisation d’une bouterolle, celle-ci
déforme l’extrémité de la tige sous l’action d’un choc discontinu (marteau manuel ou
pneumatique) ou continu (presse hydraulique ou pneumatique). La partie de la tête du rivet est
bloquée pendant l’opération du rivetage par une contre bouterolle. La liaison obtenue est une
liaison par obstacle complète non démontable, par conséquence, le rivet travaille d’avantage en
cisaillement [7].
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Rivet
Tige dilatée
Ils se posent à froid à l’aide d’une pince formant l’ensemble bouterolle/contre bouterolle (Figure
II.7) [7].
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Figure II.7 : Rivetage à froid d’un rivet creux
Ces rivets industriels permettent la formation d’une rivure sur une face inaccessible (Figure
II.8) . La pince exerce un effort de traction sur la tige tout en plaquant la tête contre la pièce,
l’action de traction étire la tige et le faire rompre tout en écrasant la rivure contre la face
inaccessible. La figure ci-dessous montre les étapes de réalisation de ce type de rivetage [4].
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Tête du rivet
Face inaccessible
Rivure
Réalisation de trou Mise en place de Maintenir la tige et la La tige est étirée, Le rivetage est
On distingue les rivures par la forme de leur joint, nous avons des rivetages à couvre joint ou
sans couvre joint (à clin) ; suivant la disposition des rivets on a les rivetages simples, doubles ou
quinconce (voir la Figure II.9). En effet, les couvres joints améliore la rigidité de l’assemblage
[6].
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Les rivetages double en chaîne, quinconce et simple subissent un cisaillement simple c'est-à-dire
une seule section du rivet qui sera cisaillée (Figure II.10 (a)), alors que les rivetages à couvre
joint double subissent un cisaillement double c’est-à-dire deux sections du rivet qui seront
cisaillées (Figure II.10 (b)) ces dernières sont donc plus résistants que les premiers [9].
Figure II.10 : Mode de cisaillement des rivures (a) section mono-cisaillée (b) sections bi-
cisaillées
d=45e/(15+e) (3-11)
Le diamètre de perçage est égal à 1,1d ou 1,05d si une étanchéité est exigée. Le pas p entre les
rivets est compris entre 3d et 10d (Figure 24 & Figure 26) e
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Figure II.12: principe de fonctionnement
C’est le cas des assemblages de continuité des poutres. Les efforts sollicitant les
éléments assemblés peuvent être principalement des efforts normaux (assemblage
des membrures) ou des efforts de cisaillement (assemblage des âmes). La continuité
des pièces est assurée par des couvre-joints (figure II.13) [5].
Cette disposition se rencontre surtout à l’attache des longerons sr les pièces de pont.
Certains constructeurs se contentaient d’attacher l’âme du longeron sur celle de la
pièce de pont a l’aide de cornières, la continuité des longerons de part et d’autre des
pièces de pont provoque l’apparition de moment de flexion qui sollicitent les tètes
de rivets a l’arrachement. Une telle disposition peut, dans les cas extrême,
provoquer la rupture des rivets [5].
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Figure II.14: assemblages sollicités parallèlement à l'axe des rivets
La première étape de calcul des rivets consiste à estimer le diamètre par une formule empirique
qui dépend de l’épaisseur de la tôle [3].
d 45 e
riv =
15+ e
Cette formule est valable lorsqu’il n y a pas de jeu entre le rivet et la tôle (montage serré) [3].
F cic 4 F cic
τ cic= =
Scis πd riv 2
4 F cis
τ cis =
π ¿¿
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Figure II.16: Sollicitations appliquées à un rivet avec jeu
Pour que le rivet soit résistant, il faut que la contrainte réelle soit inférieure à la contrainte
pratique (admissible) :
τ cis ≤ τ prat
0.8 σ e
τ prat=
ns
II.12.3.Nombre de rivets
F cis 4 F cis
τ cis=¿ =
S cis π d riv 2
4 Fcis
τ cis =
nπ d riv2
4 F cis
n=
τ cis τ d r iv 2
τ r é elle
θ=
G
Généralement les rivets qui sont montés à chaud sont soumis à la traction (en plus de
cisaillement) et cela après le refroidissement [3].
- Cette formule est valable pour un rivet lorsque ce rivet est monté à chaud sans jeu initial.
F tr 4 F tr
σ tr = =
S tr π d riv2
- Dans le cas de l’existence d’un jeu entre le rivet et les tôles, on utilise la formule suivante :
4 F tr
σ tr=
π (d ¿¿ riv+1.6)2 ¿
Le Tableau III montre les différentes sollicitations appliquées sur l’assemblage riveté ainsi les
différentes lois de calcul de la résistance des membrures (plaques) et des rivets et le nombre des
rivets nécessaire pour maintenir l’assemblage [4].
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τ < τ adm ; τ adm est la contrainte admissible de
cisaillement du matériau du rivet.
F
σ= ;n est le nombre des rivets d’une
( B−nd ) e
seule rangée perpendiculaire au chargement.
F
σ= ; n est le nombre des rivets d’une seule
nde
rangée perpendiculaire au chargement.
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II.13.Contrôle de rivet
Les rivets, qui doivent satisfaire aux prescriptions d’assemblage , font l’objet d’un
contrôle visuel qui porte sur les têtes de rivets [5].
Les têtes de rivets doivent être centrées .le décentrage de la tête par rapport à l'axe de la
tige ne doit pas être supérieur à 0.15d 0, où d 0 est le diamètre du trou.
Les têtes de rivets doivent être bien formées et ne doivent présenter ni gerçures, ni
cratères.
Les rivets doivent présenter un contact satisfaisant avec les pièces assemblées, aussi
bien au niveau de la surface extérieure des épaisseurs que dans le trou. aucun
mouvement, ni vibration ni doit être détectée lorsque la tête du rivet est tapotée .
légèrement à l'aide d'un marteau.
Une légère collerette régulière et bien centrée ne peut être acceptée que si un nombre
restreint de rivets du groupe sont concernés.
Les faces extérieures des pièces qui ne doivent pas présenter de marque causée par la
riveteuse peuvent être spécifiées.
Pour le changement des rivets défectueux et si nécessaire, les trous sont alésés au diamètre
immédiatement supérieur aux dimensions des rivets éliminés et les éléments assemblés
endommagés doivent être réparés.
II.14.Travaux de réparation:
II.14.1.dérivetage
En cas de rivet mal posé, les travaux de dérivetage seront conduits avec précaution.
Ceux-ci sont interdits si la température du métal est inférieure à 5°C [5].
- Chasse du rivet à l’aide d’un marteau équipé d’un outil adapté au diamètre de la
tige du rivet.
- Maintien des pièces sur l’envers lors du dérivetage Sur matériau fragile, lors du
dérivetage, seul le perçage sera utilisé compte tenu du risque de rupture des pièces.
En cas de détérioration, les trous pour les nouveaux rivets seront alésés au diamètre
immédiatement supérieur aux dimensions des rivets éliminés.
Dans le cas de modifications, les trous des éléments neufs sont, de préférence,
contre-percés sur place. Il est également possible de procéder à un pré-perçage
d’après un gabarit des trous existants relevé sur place ; dans ce cas, les dessins
doivent indiquer le diamètre de ce pré- perçage, qui doit correspondre à un alésage
d’au moins 2 mm supérieur au diamètre primitif [5].
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II.15.La pathologie des assemblages rives
II.15.1.Défauts de pose
Les défauts de pose se détectent par l'examen de la tête seconde sur l'assemblage, ce
sont [5]:
- Tête excentrée.
-Gerçure du métal.
-Tête trop long: se caractérise par une collerette de métal autour de la tête de rivet.
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II.15.2.Corrosion
La corrosion des têtes peut prendre plusieurs aspects en fonction du formage de la tête.
Le résultat est la dégradation du métal des têtes avec à court ou moyen terme la
déconsolidation de l’assemblage [5].
Figure II.21: Dégradation des rivets (à gauche) et assemblage (à droite) par déconsolidation
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