Cours de Thermodynamique Chimique
Cours de Thermodynamique Chimique
Cours de Thermodynamique Chimique
Thermodynamique - Traitement et Sciences des Surfaces et Interfaces –Ingénierie et Physicochimie des Procédés -
Mécanique des Matériaux
2
Soit X une fonction d’état extensive caractéristique du mélange et exprimée en fonction des
variables P, T et ni, le nombre de moles de chacun des constituants.
Alors ;
𝜕𝜌𝑋 𝜕𝜌𝑋 𝜕𝜌𝑋
𝑑(𝜌𝑋) = ( ) . 𝑑𝑇 + ( ) . 𝑑𝑃 + ∑𝑖𝑖=1 ( ) . 𝑑(𝜌𝑛𝑖) (I-1)
𝜕𝑇 𝑃,𝜌𝑛𝑖 𝜕𝑃 𝑇,𝜌𝑛𝑖 𝜕(𝜌𝑛𝑖) 𝑇,𝑃,𝜌𝑛𝑗,𝑗≠𝑖
Par ailleurs,
Ainsi ;
𝜕𝑋
𝑋 = ∑𝑖𝑖=1 𝑛𝑖 ( ) (I-3)
𝜕𝑛𝑖 𝑇,𝑃,𝑛𝑗;𝑗≠𝑖
Et d’autre part :
Soit
Alors à T et P constant,
Dans un système binaire, les deux grandeurs partielles ne sont pas indépendantes.
Une grandeur thermodynamique extensive peut être calculée pour une mole de mélange.
∑𝑖𝑖=1 𝑛𝑖.𝑋𝑖
𝑋𝑚𝑒𝑙 = ∑ 𝑛𝑖
= ∑𝑖𝑖=1 𝑥𝑖𝑋𝑖 ; (I-12)
𝑥𝐴 + 𝑥𝐵 = 1 ; ⇒ : 𝑑𝑥𝐴 = −𝑑𝑥𝐵 ;
4
𝑑𝑋𝑚𝑒𝑙 𝑑𝑋𝑚𝑒𝑙
⇒ 𝑋𝐵 = 𝑋𝐴 + ; ⇒ 𝑋𝐴=𝑋𝑚𝑒𝑙 + (1 − 𝑥𝐴 ) (I-14)
𝑑𝑥𝐵 𝑑𝑥𝐴
𝑑𝑋𝑚𝑒𝑙
𝑋𝐵 =𝑋𝑚𝑒𝑙 + (1 − 𝑥𝐵 ) (I-15)
𝑑𝑥𝐵
XB XA
XB *
**
B m A
5
Ce sont les grandeurs partielles relatives à l’élément i lorsque xi tend vers zéro.
̅̅̅̅ → 𝑋𝐴
⇒𝑋𝐴 ̅̅̅̅∞ et ̅̅̅̅̅
𝑋𝐵 = 𝑋𝐵°
⇒𝑋𝐵 𝑋𝐵 ∞ et ̅̅̅̅̅
̅̅̅̅ → ̅̅̅̅ 𝑋𝐴 = 𝑋𝐴°
XA
B A
XB
III-2/ Relations entre Grandeurs Partielle :
̅̅̅̅ = 𝐻𝐴
𝐺 = 𝐻 − 𝑇𝑆 ; 𝐺𝐴 ̅̅̅̅ − 𝑇𝑆𝐴
̅̅̅̅ ;
𝜕𝐺 𝜕𝐺𝐴 ̅̅̅̅
𝑉 = (𝜕𝑃) ; ̅̅̅̅
𝑉𝐴 = ( 𝜕𝑃 )
𝑇 𝑇,𝑛𝑗;𝑗≠𝐴
𝜕𝐺 ̅̅̅̅
𝜕𝐺𝐴
̅̅̅̅ = − ( )
𝑆 = − (𝜕𝑇 ) ; 𝑆𝐴
𝑃 𝜕𝑇 𝑃,𝑛𝑗;𝑗≠𝐴
̅̅̅̅
̅̅̅̅ = ( 𝜕𝑉 )
𝑉𝐴
𝜕
= [𝜕𝑛𝐴 (𝜕𝑃)
𝜕𝐺
]
𝜕 𝜕𝐺 𝜕𝐺𝐴
= [𝜕𝑃 (𝜕𝑛𝐴)] = ( 𝜕𝑃 ) I-16
𝜕𝑛𝐴 𝑇,𝑃,𝑛𝑗;𝑗≠𝐴 𝑇,𝑃 𝑃,𝑃,𝑛𝑗;𝑗≠𝐴 𝑇,𝑛𝑗;𝑗≠𝐴
𝜕𝑆 𝜕 −𝜕𝐺 𝜕 𝜕𝐺 ̅̅̅̅
𝜕𝐺𝐴
̅̅̅̅
𝑆𝐴 = ( ) =[ ( ) ] = −[ ( )] = − ( ) I − 17
𝜕𝑛𝐴 𝑇,𝑃,𝑛𝑗;𝑗≠𝐴 𝜕𝑛𝐴 𝜕𝑇 𝑇,𝑃 𝑃,,𝑛𝑗;𝑗≠𝐴 𝜕𝑇 𝜕𝑛𝐴 𝜕𝑇 𝑃,𝑛𝑗;𝑗≠𝐴
6
Remarque : Si le système est à un seul constituant, l’énergie molaire est égale à ̅̅̅
𝐺𝑖 puisse que
n =1.
nA
nA + nB
A pur
Mélange A et B
nB
B pur
A et B dans le même état physique (liquide ou solide). Soit Y une fonction thermodynamique
extensive du système. Avant le mélange Y est de la forme :
Avec ; 𝑌𝐴∗ et𝑌𝐵∗ , les valeurs de la fonction Y pour A et B pure molaire. On mélange A et B ; après
mélange on aura :
Avec ; 𝑌̅𝐴 et 𝑌̅𝐵 les grandeurs partielles de la fonction Y. On peut donc écrire que :
𝑌𝐴𝑝𝑟è𝑠 − 𝑌𝐴𝑣𝑎𝑛𝑡 = 𝑛𝐴 𝑌̅𝐴 + 𝑛𝐵 𝑌𝐵 − 𝑛𝐴 𝑌𝐴∗ − 𝑛𝐵 𝑌𝐵∗ = 𝑛𝐴 (𝑌𝐴 − 𝑌𝐴∗ ) + 𝑛𝐵 (𝑌𝐵 − 𝑌𝐵∗ ) (I-20)
Application au volume :
𝑉𝑚𝑜𝑙 𝑎𝑝𝑟è𝑠 − 𝑉𝑚𝑜𝑙 𝑎𝑣𝑎𝑛𝑡 = ∆𝑚𝑖𝑥 𝑉𝑚𝑜𝑙 = 𝑉𝑚𝑜𝑙 𝑎𝑝𝑟è𝑠 − (𝑥𝐴 𝑉𝐴∗ + 𝑥𝐵 𝑉𝐵∗ ) = 𝑥𝐴 (𝑉𝐴 − 𝑉𝐴∗ ) +
𝑥𝐵 (𝑉𝐵 − 𝑉𝐵∗ )
B A B A
∆VA ∆VB
VA
VB
-2 -2
-4
-4
∆mixGB
-6 -6
GB ∆mixGA
GA
Energie de GIBBS du mélange Gmel ; Energie de GIBBS molaire de mélange∆𝑚𝑖𝑥 𝐺𝑚𝑜𝑙
Exercice d’application :
A partir d’une solution d’éthanol dont la masse est composée de 96% d’éthanol et 4% d’eau, on
veut transformer 2dm3 de cet alcool en VODKA dont la composition est de 56% d’éthanol et
44% d’eau. Le volume massique de l’eau à 25°C est 1,003dm3/Kg. A partir des données des
volumes massiques partielles, quel volume d’eau faudrait-il rajouter aux 2 dm3 d’alcool et quel
est le volume final.
Données :
Ethanol à 96% VODKA
𝑉𝐻2𝑂 /(dm /Kg) 3 0,816 0,953
𝑉𝐸𝑡𝑂𝐻 /(dm3/Kg) 1,273 1,243
V/-Activité :
[A] [[ A ; B]]
(A)
A T fixé ((A xA ; B xB ))
∗
Soit 𝑃[𝑖] , la pression de vapeur saturante de i liquide pure et 𝑃[[𝑖]] la pression partielle de i dans la
phase vapeur en équilibre avec le mélange contenant i.
° ∗
Avec : 𝐺[𝑖] l’enthalpie libre de i gaz pure sous la pression de 1bar (état standard) et 𝐺[𝑖]
∗
l’enthalpie libre de i gaz pur sous sa pression de vapeur saturante 𝑃[𝑖] (pression différente de
1bar). La différence entre les deux équations conduit à :
𝑃[[𝑖]]
∗
𝐺((𝑖)) − 𝐺(𝑖) = 𝑅𝑇𝐿𝑛 ∗ = 𝑅𝑇𝐿𝑛𝑎((𝑖)) (I-27)
𝑃[𝑖]
𝑃[[𝑖]]
⇒ 𝑎((𝑖)) = ∗ (I-28)
𝑃[𝑖]
∗ ∗ ° ∗
Remarque : si à T i pure est solide : 𝐺<𝑖> = 𝐺[𝑖] = 𝐺[𝑖] + 𝑅𝑇𝐿𝑛𝑃[𝑖] (I-29)
𝑃[[𝑖]]
∗ ∗
𝐺((𝑖)) − 𝐺<𝑖> = 𝑅𝑇𝐿𝑛 ∗ ⇒ 𝑅𝑇𝐿𝑛𝑎((𝑖)) = 𝐺[[𝑖]] − 𝐺<𝑖> . L’activité de i dans la phase liquide
𝑃[𝑖]
est référée à i solide pure. On désigne par état de référence classique l’activité de i pris dans le
même état d’agrégation que la phase condensée. L’activité doit être toujours référée à un état.
Application :
<<AxA ; BxB>>. Etablir l’expression de l’activité de A dans la phase solide et indiquer l’état de
référence.
∗
2ième cas : Considérons une solution solide <<AxA ; BxB>> de structure β. Soient 𝑃[𝐴] la pression
de vapeur saturante de A solide pur sous la forme α, et 𝑃[[𝐴]], la pression partielle de A dans la
phase en équilibre avec la solution solide de structure β. Etablir l’expression de l’activité de A
dans la phase de structure β et préciser l’état de référence.
10
Dans A pure on a les paires AA et dans B pures les paires BB quand dans le mélange on a
également les paires AB. Dans tout état d’agrégation on a les paires A-A ; B-B et A-B. Les
énergies de liaison des atomes A entre eux, B entre eux et A-B sont différentes. Pour un mélange
à pression P constante, il y a dégagement ou absorption de chaleur ; ∆𝑚𝑒𝑙 𝐻≠ 0.
Dans A pure et B pure, l’entropie de configuration est nulle mais dans un mélange A-B,
l’entropie de configuration n’est pas nulle ; il y a désordre ; ∆𝑚𝑒𝑙 𝑆 > 0.
𝑁𝑎𝑣 .𝑍 𝑁𝑎𝑣 .𝑍
Pour A pure et B pure on a : 𝐸𝐴° = . 𝜀𝐴𝐴 ; et 𝐸𝐵° = . 𝜀𝐵𝐵 .
2 2
avec 𝑥𝐴 + 𝑥𝐵 = 1. Alors ;
𝑁𝑎𝑣 .𝑍
∆𝑚𝑖𝑥 𝐸 = [𝜀𝐴𝐴 . 𝑥𝐴2 + 𝜀𝐵𝐵 . (1 − 𝑥𝐴 )2 + 2. 𝑥𝐴 . (1 − 𝑥𝐴 )𝜀𝐴𝐵 − 𝑥𝐴 . 𝜀𝐴𝐴 − (1 − 𝑥𝐴 )𝜀𝐵𝐵 ] (I-34)
2
𝑁𝑎𝑣 .𝑍
∆𝑚𝑖𝑥 𝐸 = [−𝜀𝐴𝐴 . 𝑥𝐴 (1 − 𝑥𝐴 ) − 𝜀𝐵𝐵 . (1 − 𝑥𝐴 )𝑥𝐴 + 2. 𝜀𝐴𝐵 𝑥𝐴 . (1 − 𝑥𝐴 ) ] (I-35)
2
𝜀𝐴𝐴 +𝜀𝐵𝐵
∆𝑚𝑖𝑥 𝐸 = 𝑁𝑎𝑣 . 𝑍 (𝜀𝐴𝐵 − ) . 𝑥𝐴 . (1 − 𝑥𝐴 ) (I-36)
2
𝜀𝐴𝐴 +𝜀𝐵𝐵
On pose: 𝜆 = 𝑁𝑎𝑣 . 𝑍 (𝜀𝐴𝐵 − );
2
11
𝛥𝑚𝑖𝑥 𝐸 = 𝝀. 𝒙𝑨 . (𝟏 − 𝒙𝑨 ) = 𝝀. 𝒙𝑨 . 𝒙𝑩 (I-37)
𝜀𝐴𝐴 +𝜀𝐵𝐵
𝜆 < 0 ⇒ 𝜀𝐴𝐵 < ; il y a attraction entre les atomes de A et de B.
2
𝑆 = 𝐾𝐵 . 𝐿𝑛𝛺 (I-38)
Avec Ω, le nombre de probabilité de disposer les atomes sur les sites du réseau. Il y a NA et NB
atomes A et B donc on dispose de NA +NB sites total. Le nombre de configuration Ω est donné
par :
𝑁𝐴 (𝑁𝐴 +𝑁𝐵 )!
𝛺 = 𝐶𝑁𝐴+𝑁𝐵 = (I-39)
𝑁𝐴 !𝑁𝐵 !
Puisse que :
𝑆′
Et l’entropie molaire de configuration : 𝑆 = 𝑁𝑎𝑣 . (𝑁 .
𝐴 +𝑁𝐵 )
L’entropie molaire de mélange est identique à S car les entropies molaires de configuration de A
et B pures sont nulles.
𝑁𝐴 𝑁𝐴 𝑁𝐵 𝑁𝐵
𝛥𝑚𝑖𝑥 𝑆 = −𝑁𝑎𝑣 𝐾𝐵 [(𝑁 )
𝐿𝑛 (𝑁 )
+ (𝑁 )
𝐿𝑛 (𝑁 ] (I-43)
𝐴 +𝑁𝐵 𝐴 +𝑁𝐵 𝐵 +𝑁𝐴 𝐵 +𝑁𝐴 )
Parfaits ; on obtient :
12
Le comportement de solutions est lié à l’expression de l’enthalpie libre de mélange. Cette valeur
dépend fortement des interactions entre les atomes ou molécules en présence ainsi que de leur
fraction molaires.
B A B A
∆mSid
∆SidA
0 ∆SidB
∆mGid/T
A partir de l’expression des enthalpies libres partielles idéales, il ressort que les activités de A et
de B sont égales à leur fraction molaire.
⇒ 𝑎𝐴 = 𝑥𝐴 ; 𝑎𝐵 = 𝑥𝐵
13
B A B A
0
λ =10 KJ λ =5 KJ
λ = -10 KL λ = -20 KJ
𝜆
𝑎𝐵 = 𝑥𝐵 𝑒𝑥𝑝[𝜆 (1 − 𝑥𝐵 )2 ⁄𝑅𝑇] ; 𝛾𝐵 = 𝑒𝑥𝑝[𝜆 (1 − 𝑥𝐵 )2 ⁄𝑅𝑇] ; 𝛾𝐴∞ = 𝑒𝑥𝑝 = 𝛾𝐵∞
𝑅𝑇
𝐻 𝑥𝑠 𝜕(𝐺 𝑥𝑠 ⁄𝑅𝑇 )
= −𝑇 [ ] ;
𝑅𝑇 𝜕𝑇 𝑃,𝑥
𝑖𝑑 𝑥𝑠
𝛥𝑚𝑖𝑥 𝐺 = 𝛥𝑚𝑖𝑥 𝐺 𝑖𝑑 + 𝛥𝑚𝑖𝑥 𝐺 𝑥𝑠 ; 𝛥𝑚𝑖𝑥 𝐺𝑖 = 𝛥𝑚𝑖𝑥 𝐺𝑖 + 𝛥𝑚𝑖𝑥 𝐺𝑖 (I-49)
𝑥𝑠
⇒ 𝑅𝑇𝑙𝑛𝑎𝑖 = 𝑅𝑇𝑙𝑛𝑥𝑖 + ∆𝑚𝑖𝑥 𝐺𝑖 = 𝑅𝑇𝑙𝑛𝑥𝑖 + 𝑅𝑇𝑙𝑛𝛾𝑖 (I-50)
𝑥𝑠
⇒ ∆𝑚𝑖𝑥 𝐺𝑖 = 𝑅𝑇𝑙𝑛𝛾𝑖
⇒ ∆𝑚𝑖𝑥 𝐻 = ∆𝑚𝑖𝑥 𝐻 𝑥𝑠
𝑖𝑑 𝑥𝑠
Pour l’entropie : 𝛥𝑚𝑖𝑥 𝑆 = 𝛥𝑚𝑖𝑥 𝑆 𝑖𝑑 + 𝛥𝑚𝑖𝑥 𝑆 𝑥𝑠 ; 𝛥𝑚𝑖𝑥 𝑆𝑖 = 𝛥𝑚𝑖𝑥 𝑆𝑖 + 𝛥𝑚𝑖𝑥 𝑆𝑖
∗
𝑥𝑐𝑢 ∆𝐺𝑚𝑥 ∆𝐻𝑚𝑥 ∆𝑆𝑚𝑥 𝐺 𝑥𝑠 𝑆 𝑥𝑠
0.1 -1723 -459 0.921 -836 0.275
0.2 -2969 -960 1.463 -1604 0.469
0.3 -3955 -1445 1.828 -2289 0.615
A partir de ces données, tracer les diagrammes : d’activité de Al et Cu ; des coefficients d’activité ;
l’enthalpie, entropie et énergie de Gibbs ; d’entropie molaire d’excès et énergie de Gibbs d’excès ;
l’énergie de Gibbs partielle de Al et Cu ; l’énergie Gibbs partielle d’excès.
16
𝐴𝑖 étant les réactants et 𝐴,𝑖 les produits ; les 𝜈𝑖 et 𝜈𝑖, les coefficients stœchiométriques de la
réaction.
Soient 𝑑𝑛𝑖 et 𝑑𝑛𝑖, , des variations infiniment faibles du nombre de moles des réactants et des
produits. La stœchiométrie impose que :
𝑑𝑛𝑖, 𝑑𝑛𝑖
=− = 𝑑𝜉 ; (II-1)
𝜈𝑖, 𝜈𝑖
ξ représente le degré d’avancement de la réaction. Si le nombre de mole initial de chacun des
réactants est égal à la stœchiométrie, ξ est compris entre 0 et 1.
L’avancement de la réaction est une grandeur extensive.
Avec dni les variations de mole des réactants ou des produits. On peut écrire :
𝑖=1 𝑖 , =1
Si le corps est seul dans sa phase alors ; 𝑎≪𝐴≫ = 𝑥≪𝐴≫ = 1; 𝑎((𝐴)) = 𝑥((𝐴)) = 1
Si la phase est considérée comme idéale alors 𝑎≪𝐴≫ = 𝑥≪𝐴≫ ; 𝑎((𝐴)) = 𝑥((𝐴))
Dans le cas d’une solution diluée dans un solvant, le potentiel chimique s’écrit :
∞
𝜇((𝐴)) = 𝜇((𝐴)) + 𝑅𝑇𝑙𝑛[𝐴] 𝑎𝑣𝑒𝑐 [𝐴], la concentration en A exprimée en moles par litre ; et si la
solution est considérée comme quelconque :
∞
𝜇((𝐴)) = 𝜇((𝐴)) + 𝑅𝑇𝑙𝑛𝛾((𝐴)) [𝐴] ;
𝛾((𝐴)) est appelé le coefficient d’activité.
De manière générale on peut écrire : 𝜇𝑖 = 𝜇𝑖° + 𝑅𝑇𝑙𝑛𝜴𝑖 où, 𝛺𝑖 désigne une fugacité ou une
pression partielle pour un gaz, une activité s’il s’agit d’une phase concentrée ou, une
concentration exprimée en moles par litre s’il s’agit d’un soluté dilué dans un solvant.
Dans ces conditions, l’affinité d’une réaction chimique s’écrit :
𝐴 = ∑𝑖𝑖=1 𝜈𝑖 𝜇𝐴𝑖
°
− ∑𝑖′ ° 𝑖 𝜈𝑖 𝑖′
𝑖 ′=1 𝜈𝑖′ 𝜇𝐴𝑖′ + ∑𝑖=1 𝑅𝑇𝑙𝑛 (𝛺𝐴𝑖 ) − ∑𝑖′=1 𝑅𝑇𝑙𝑛 (𝛺𝐴′𝑖 )
𝜈𝑖′
(II-5)
Soit :
𝜋
(𝛺 )𝜈′𝑖
𝐴 = 𝐴° − 𝑅𝑇𝐿𝑛 𝑖′𝜋(𝛺𝐴′𝑖)𝜈𝑖 ; (II-6)
𝑖 𝐴𝑖
𝐴° = ∑𝑖𝑖=1 𝜈𝑖 𝜇𝐴𝑖
°
− ∑𝑖′ °
𝑖 ′ =1 𝜈𝑖′ 𝜇𝐴𝑖′ (II-7)
A l’équilibre :
𝜋 𝜈′𝑖
° 𝑖′(𝛺𝐴′𝑖 )
0 = 𝐴 − 𝑅𝑇𝐿𝑛 𝜋(𝛺 )𝜈𝑖
𝑖 𝐴𝑖
𝜋
𝑖′(𝛺𝐴′𝑖 )
En posant 𝐾𝑒𝑞 = 𝜋(𝛺 ) ; on a : 𝐴° = 𝑅𝑇𝑙𝑛𝐾𝑒𝑞 . On a également la notation suivante :
𝑖 𝐴𝑖
𝑖 𝑖′
° ° °
∆𝑟 𝐺 = − ∑ 𝜈𝑖 𝜇𝐴𝑖 + ∑ 𝜈𝑖′ 𝜇𝐴𝑖′
𝑖=1 𝑖 ′ =1
∆𝑟 𝐺 ; est appelé l’enthalpie libre standard de la réaction. A l’équilibre ∆𝑟 𝐺 ° = −𝑅𝑇𝑙𝑛𝐾𝑒𝑞
°
𝑇 𝑇 𝑑𝑇
𝐻𝑖° (𝑇) = 𝐻𝑖° (𝑇°) + ∫𝑇° 𝐶𝑝𝑖 𝑑𝑇 ; et 𝑆𝑖° (𝑇) = 𝑆𝑖° (𝑇°) + ∫𝑇° 𝐶𝑝𝑖 ; (II-8)
𝑇
𝑇
⇒ : ∆𝐻𝑖° (𝑇) = ∆𝐻𝑖° (𝑇°) + ∫𝑇°(∑𝑖′ 𝜈𝑖′𝐶𝑝𝑖′ − ∑𝑖 𝜈𝑖𝐶𝑝𝑖 )𝑑𝑇 , (II-9)
18
et
𝑇 𝑑𝑇
∆𝑆𝑖° (𝑇) = ∆𝑆𝑖° (𝑇°) + ∫𝑇°(∑𝑖′ 𝜈𝑖′𝐶𝑝𝑖′ − ∑𝑖 𝜈𝑖𝐶𝑝𝑖 ) ; (II-10)
𝑇
Ces deux relations ne sont valables que s’il n’y a pas de changement d’état de l’un des
constituants entre T et T°.
Si (T-T°) est faible ou si ΔCp est faible, on admettra que l’enthalpie et l’entropie ne varient pas
avec T.
On écrit alors que : 𝐴° = −∆𝐺𝑟° = −(∆𝐻 ° − 𝑇∆𝑆 ° )
La variation de l’affinité standard avec la température est alors linéaire. Les enthalpies standards
de réaction peuvent être calculées à partir des enthalpies de formation des réactants et des
produits.
° °
∆𝐻𝑟 °(𝑇°) = ∑ 𝜈′𝑖 ∆𝐻𝑓𝑖′ (𝑇°) − ∑ 𝜈𝑖 ∆𝐻𝑓𝑖 (𝑇°)
𝑖′ 𝑖′
°
Pour les corps purs, ∆𝐻𝑓𝑖 =0
Soit le cas où il se produit un changement d’état d’un corps intervenant dans la réaction :
2𝐴𝑙 + 3𝑀𝑔𝑂 ⥨ 𝐴𝑙2 𝑂3 + 3𝑀𝑔
- A basse température 𝑇 < 𝑇𝑓𝑢𝑠 𝐴𝑙 𝑒𝑡 𝑇 < 𝑇𝑓𝑢𝑠 𝑀𝑔
2 < 𝐴𝑙 > + 3 < 𝑀𝑔𝑂 > ⇔ < 𝐴𝑙2 𝑂3 > +3 < 𝑀𝑔 >
° ° ° °
L’entropie standard ∆𝑆𝑟° = 𝑆<𝐴𝑙2𝑂3> + 3𝑆<𝑀𝑔> − 2𝑆<𝐴𝑙> − 3𝑆<𝑀𝑔𝑂>
° °
L’enthalpie standard ∆𝐻𝑟° = ∆𝐻𝑓<𝐴𝑙2𝑂3> − 3∆𝐻𝑓<𝑀𝑔𝑂>
A l’équilibre on peut écrire :
3
𝑎≪𝑀𝑔≫ 𝑎≪𝐴𝑙2𝑂3≫
∆𝐺𝑟° = −𝑅𝑇𝑙𝑛 2 3
𝑎≪𝐴𝑙≫ 𝑎≪𝑀𝑔𝑂≫
𝑓𝑢𝑠 𝑓𝑢𝑠
- A T telle que 𝑇𝑀𝑔 < 𝑇 < 𝑇𝐴𝑙 on écrit :
° °
L’enthalpie standard ∆𝐻𝑟° = ∆𝐻𝑓<𝐴𝑙2𝑂3> − 3∆𝐻𝑓<𝑀𝑔𝑂> ; si l’enthalpie standard de <
𝑀𝑔𝑂 >est référée à Mg liquide c'est-à-dire : (𝑀𝑔) + 1⁄2 [02 ] ⥨< 𝑀𝑔𝑂 >
Dans le cas contraire, l’enthalpie peut être déduite du premier cas par :
° ° °
∆𝐻𝑟° = ∆𝐻𝑓<𝐴𝑙2𝑂3> − 3∆𝐻𝑓<𝑀𝑔𝑂> + 3∆𝐻𝑓𝑢𝑠 𝑀𝑔
L’entropie de la réaction est donnée par :
° ° ° ° °
∆𝑆𝑟° = 𝑆<𝐴𝑙2𝑂3> + 3𝑆<𝑀𝑔> − 2𝑆<𝐴𝑙> − 3𝑆<𝑀𝑔𝑂> + 3𝑆𝑓𝑢𝑠 𝑀𝑔
Si on admet que l’entropie de fusion de Mg à T est identique à celle obtenue à Tfus de Mg
alors
19
°
° ∆𝐻𝑓𝑢𝑠 𝑀𝑔
∆𝑆𝑓𝑢𝑠 𝑀𝑔 = ; (II-11)
𝑇𝑓𝑢𝑠 𝑀𝑔
⇒
3
𝑎≪𝑀𝑔≫ 𝑎≪𝐴𝑙2𝑂3≫ ° 𝑇
∆𝐺𝑟° = −𝑅𝑇𝑙𝑛 2 3 + 3∆𝐻𝑓𝑢𝑠 𝑀𝑔 (1 − 𝑇 ); (II-12)
𝑎≪𝐴𝑙≫ 𝑎≪𝑀𝑔𝑂≫ 𝑓𝑢𝑠 𝑀𝑔
Application :
Etudier les cas ou 𝑇 > 𝑇𝑓𝑢𝑠 𝐴𝑙 et 𝑇 > 𝑇𝑣𝑎𝑝 𝑀𝑔
𝜋 𝜈′𝑖 𝐾é𝑞
𝑖′(𝛺𝐴′𝑖 )
𝐾∗ = 𝜋(𝛺 )𝜈𝑖 ; alors 𝐴 = 𝑅𝑇𝑙𝑛
𝑖 𝐴𝑖 𝐾∗
Exemple de calcul :
Soit la réaction :
𝑁2 + 3𝐻2 ⥨ 2𝑁𝐻3
2
𝑃𝑁𝐻3 0.066
𝐾∗ = 3 = 133.33 ⇒ 𝐴 = 𝑅𝑇𝑙𝑛 = −48.916𝐾𝑗
𝑃𝑁2 .𝑃𝐻2 133.33
L’affinité est négative ; la réaction va se déplacer de la droite vers la gauche dans le sens de la
dissociation de NH3.
Applications :
Etudier les cas où les pressions partielles sont respectivement de 0.3 ; 0.9 ; 0.1 et de 0.215 ;
0.645 et 0.140 bars.
20
Avec : ∆𝜈 = ∑ 𝜈𝑖 ′ − ∑ 𝜈𝑖
L’expression de la constante d’équilibre est :
𝜋 𝜈′𝑖
𝑖′(𝑁′𝑜𝑖 + 𝜉𝜈′𝑖) (𝑃𝑡⁄𝑃°)∆𝜈
𝐾𝑒𝑞 = 𝜋 (𝑁 𝜈𝑖
.
𝑖 𝑜𝑖 − 𝜉𝜈𝑖) (∑𝑖 𝑁𝑂𝑖 + ∑𝐼′ 𝑁′𝑂𝑖′ + 𝜉∆𝝂)∆𝜈
𝑃
⇒𝐿𝑛𝐾𝑒𝑞 = ∑𝑖′ 𝐿𝑛(𝑁′𝑜𝑖 + 𝜉𝜈′𝑖) − ∑𝑖 𝐿𝑛(𝑁𝑜𝑖 − 𝜉𝜈𝑖) + ∆𝜈𝐿𝑛 𝑃°𝑇 − 𝛥𝜈𝐿𝑛(∑𝑖 𝑁𝑂𝑖 + ∑𝑖′ 𝑁′𝑂𝑖′ + 𝜉∆𝜈)
a/ Influence de la température :
𝜕(∆𝐺𝑟° ⁄𝑇 )
A l’équilibre on a : ∆𝐺° = −𝑅𝑇𝐿𝑛 𝐾𝑒𝑞 ⇒ = ∆𝐻𝑟°
𝜕(1⁄𝑇 )
∆𝐻°𝑟
𝜕𝜉 𝑅𝑇2
⇒ = 𝜈𝑖′2 𝜈𝑖2 ∆𝜈2
; (II-14)
𝜕𝑇 (∑ +∑ − )
(𝑁′𝑜𝑖 +𝜉𝜈𝑖′) (𝑁𝑜𝑖 −𝜉𝜈𝑖) ∑ 𝑁′𝑜𝑖 +∑ 𝑁𝑜𝑖 +𝜉∆𝜈
1 𝜈′𝑖 2 𝜈𝑖 2
⇒𝐷 = (∑ +∑ − ∆𝜈 2 )
𝑁𝑡 𝑥𝑖′ 𝑥𝑖
1
Soit x tel que 0≤ 𝑥 ≤ 1 ⇒ 𝐷 = 𝑁 (∑ 𝜈𝑖′2 + ∑ 𝜈𝑖 2 − 𝛥𝜈 2 )
𝑡
⇒𝐷 > 0.
𝜕𝜉
Si ∆𝐻𝑟° > 0 ; > 0 ⇒ l’augmentation de la température induit l’accroissement du ξ de la
𝜕𝑇
réaction ;
𝜕𝜉
Si 𝜕𝑇 < 0 ⇒ l’augmentation de la température réduit l’accroissement du ξ de la réaction
𝜕𝜉 𝜈𝑖′2 𝜈𝑖 2 ∆𝜈2 ∆𝜈
0= [∑ (𝑁′ + ∑ (𝑁 −∑ ]+ ; (II-15)
𝜕𝑃 𝑜𝑖 +𝜉𝜈𝑖′) 𝑜𝑖 −𝜉𝜈𝑖) 𝑁′𝑜𝑖 +∑ 𝑁𝑜𝑖 +𝜉∆𝜈 𝑃𝑡
𝜕𝜉 −∆𝜈⁄𝑃𝑡
⇒ = 𝜈𝑖′2 𝜈𝑖2 ∆𝜈2
𝜕𝑃 ∑𝑖′ + ∑𝑖 𝑁 −∑ 𝑁 +∑ 𝑁 +𝜉∆𝜈
𝑁𝑜𝑖′ + 𝜉𝜈𝑖′ 𝑜𝑖 − 𝜉𝜈𝑖 𝑜𝑖 𝑜𝑖′
𝜕𝜉
On sait que D > 0 alors est du même signe que -∆ν.
𝜕𝑃
Si ∆ν = 0 ; la pression P n’a pas d’influence sur la réaction.
𝜕𝜉
Si ∆ν < 0 ; c’est que la réaction conduit à une diminution du nombre de moles alors ˃ 0. La
𝜕𝑃
réaction sera favorisée par l’augmentation de la pression.
𝜕𝜉
Si ∆ν ˃ 0 ; c’est que la réaction conduit à une augmentation du nombre de moles alors < 0 la
𝜕𝑃
réaction sera défavorisée par une augmentation de la pression totale et donc favorisée par une
baisse de la pression totale.
𝜕𝜉 𝜈𝑖′2 𝜈𝑖 2 ∆𝜈 2 ∆𝜈
⇒ 0 = 𝜕𝑁 (∑𝑖′ 𝑁 + ∑𝑖 − ∑𝑁 ) − (𝑁 ) ;
𝑖𝑛𝑒𝑟𝑡𝑒 𝑜𝑖′ + 𝜉𝜈𝑖′ 𝑁𝑜𝑖 − 𝜉𝜈𝑖 𝑜𝑖 +∑ 𝑁 𝑜𝑖′ +𝑁𝑖𝑛𝑒𝑟𝑡𝑒 +𝜉∆𝜈 𝑜𝑖 +∑ 𝑁 𝑜𝑖′ +𝑁𝑖𝑛𝑒𝑟𝑡𝑒 +𝜉∆𝜈
𝜕𝜉 𝜕𝜉
Désignons par D l’ensemble des termes facteurs de 𝜕𝑁 et exprimons 𝜕𝑁
𝑖𝑛𝑒𝑟𝑡𝑒 𝑖𝑛𝑒𝑟𝑡𝑒
22
𝜕𝜉 ∆𝜈
⇒ =
𝜕𝑁𝑖𝑛𝑒𝑟𝑡𝑒 𝐷(𝑁𝑜𝑖 +∑ 𝑁𝑜𝑖′ +𝑁𝑖𝑛𝑒𝑟𝑡𝑒 +𝜉∆𝜈)
𝜕𝜉
Le dénominateur de l’expression précédente est positif par conséquent 𝜕𝑁 est du signe de ∆ν.
𝑖𝑛𝑒𝑟𝑡𝑒
Si ∆ν ˃ 0 ; (augmentation du nombre de moles au cours de la réaction) ; l’addition d’un gaz
inerte favorisera la réaction.
Si ∆ν< 0 ; (diminution du nombre de moles au cours de la réaction) ; l’addition d’un gaz inerte
𝜕𝜉
sera défavorable pour < 0.
𝜕𝑁𝑖𝑛𝑒𝑟𝑡𝑒
d-/ Le Rendement :
Considérons la réaction suivante : ∑𝑖 𝜈𝑖 𝐴𝑖 ⇔ ∑𝑖′ 𝜈𝑖′ 𝐴𝑖′
Si au départ, on a que les réactants, le tableau suivant présente les nombres de moles en fonction
de l’avancement ξ.
𝜉𝜈𝑖
𝜌𝐴𝑖 = ; (II-16)
𝑁𝑜𝑖
Nombre de moles consommées sur le nombre de moles initial. Ce rendement se définit par
rapport à chaque réactant ; ρA1 ; ρA2; ρAn
Ces rendements dépendent donc du réactant considéré. Donc selon la valeur de Noi /νi, les valeurs
des rendements par rapport aux constituants i sont différentes. Ils sont égaux lorsque tous les
réactants sont dans les rapports stœchiométriques puisqu’alors.
𝑁′𝑖 𝜈′𝑖 𝜉 𝜈𝑖 ′𝜉
𝜌′𝐴𝑖 = 𝜈′𝑖 .𝑁𝑜𝑖 = 𝜈′𝑖 .𝑁𝑜𝑖 = ; (II-17)
𝑁𝑜𝑖
𝜈𝑖 𝜈𝑖
23
Si l’on suppose que i est le réactant en défaut dans la réaction considérée. Par conséquent tous
les rendements par rapport aux produits sont égaux.
Si les réactants sont mis dans les proportions stœchiométriques les rendements par rapport aux
produits sont égaux aux rendements par rapport aux réactants. En effet ;
𝜈𝑖𝜉 𝜉𝜈𝑖
𝜌′𝐴𝑖 = ; 𝜌𝐴𝑖 =
𝑁𝑜𝑖 𝑁𝑜𝑖
- Rendement global :
On définit le rendement global d’une réaction chimique par :
𝑁𝑖′ ⁄𝜈𝑖′
𝜌=∑ ; (II-18)
𝑁𝑜𝑖 ⁄∑ 𝜈𝑖
Le rendement global de la réaction est identique au rendement par rapport aux réactants 𝜌𝐴𝑖
lorsque les réactants sont dans les proportions stœchiométriques. En effet, on a :
Applications :
Considérons la réaction de synthèse du méthanol :
A T= 573 K, la valeur de la constante d’équilibre est Keq = 5 10-4. Nous allons envisager
diverses situations et calculer l’avancement de la réaction et éventuellement les rendements. A
l’équilibre :
𝑃[𝐶𝐻3𝑂𝐻]
𝐾𝑒 = 2
𝑃[𝐶𝑂] 𝑃[𝐻2]
Premier cas : Un gaz contenant 1mole de CO et 2 moles de H2 est mis en présence d’un
catalyseur sous P= 1bar. Quel est l’avancement de la réaction et quels sont les rendements ?
Deuxième cas : Un gaz contenant 1mole de CO et 1 mole de H2 est mis en présence d’un
catalyseur sous P = 1bar. Mêmes questions.
Troisième cas : Un gaz contenant 2 moles de CO et 2 moles de H2 est mis en présence d’un
catalyseur sous P = 1bar. Mêmes questions.
Quatrième cas : Un gaz contenant 1mole de CO et 3 moles des H2 est mis en présence d’un
catalyseur sous P = 1bar. Mêmes questions.
24
Cinquième cas : Un gaz contenant 1mole de CO et 2 moles de H2 et 1 mole de gaz inerte est mis
en présence d’un catalyseur sous P = 1bar. Mêmes questions.
Sixième cas : Un gaz contenant 1.5 moles de CO et 1.5 moles de H2 est mis en présence d’un
catalyseur sous P = 1bar. Mêmes questions.
Septième cas : Un gaz contenant a moles de CO et b moles de H2 est mis en présence d’un
𝑏
catalyseur sous P = 1bar. Pour quelle valeur α = 𝑎 le rendement global est-il maximum ?
Huitième cas : Un gaz contenant 1mole de CO et 2 mole de H2 est mis en présence d’un
catalyseur sous P = 300bars. Quelle est l’avancement de la réaction ?
Neuvième cas : Un gaz contenant a moles de CO et b moles de H2 est mis en présence d’un
catalyseur sous P = 300bars à T=573K. Les nombres a et b sont tels que a + b = 100. Quels sont
les rendements par rapport à CO et par rapport à H2 en fonction de b ?
Dans l’état initial on considère No moles de PCl5. Le coefficient de dissociation α est défini
comme le nombre de moles de PCl5 qui se sont dissociés, divisé par le nombre de moles initial
de PCl5. Le tableau suivant peut donc être établi :
Le coefficient de dissociation α est obtenu par la résolution de l’équation d’équilibre qui s’écrit :
𝑃[𝑃𝐶𝑙3] 𝑃[𝐶𝑙2] 𝛼2 𝑃
𝐾𝑒 = = (𝑃°) ; (II-19)
𝑃[𝑃𝐶𝑙5] 1−𝛼 2
𝐾𝑒
𝛼=√ 𝑃 ; (II-20)
𝐾𝑒+
𝑃°
Soit donc un système constitué des trois espèces considérées dans des proportions quelconques.
Le nombre de constituant indépendant est égal à 3-1 (les trois espèces moins la relation
d’équilibre). Le nombre de facteurs physiques de l’équilibre que sont la température et la
pression soit donc 2 et une seule phase (gaz uniquement).
𝑣 = 3−1+2−1= 3
Si l’on considère que dans les conditions initiales il n’y a que PCL5, alors que le nombre de
moles de PCl3 et Cl2 sont identiques, introduit une autre relation entre les variables. Le nombre
de constituants indépendant est alors de 3-2 et la variance est donc de 2. L’expression de α
indique qu’il dépend de la pression et de la température par la constante d’équilibre Ke.
Considérons la réaction :
𝑁2 𝑂4 ⇔ 2𝑁𝑂2
Soit ξ le degré d’avancement de la réaction et, on suppose que dans les conditions initiales il y ait
1 mole de N2O4. Il est possible d’établir le tableau suivant :
[𝑃 ⁄𝑃°]2 4𝜉 2 𝑃
𝐾𝑒 = [𝑃𝑁𝑂2 ⁄𝑃°]
= (1+𝜉)(1−𝜉) ( ), (II-21)
𝑁2𝑂4 𝑃°
𝐾𝑒
⇒ 𝜉=𝛼=√ 𝑃 ; (II-22)
𝐾𝑒+4
𝑃°
Exemple de calcul :
Des mesures à 25°C montrent que la densité du mélange par rapport à l’air est de 2.68 sous
P= 1bar. Quelle est la valeur de α et quelles sont les proportions de NO2 et N2O4 dans la phase
gazeuse ?
La masse volumique du mélange NO2 et N2O4 à l’équilibre est :
2𝛼𝑀𝑁𝑂2 + (1 − 𝛼)𝑀𝑁2𝑂4
𝜌=
(1 + 𝛼)(𝑅𝑇⁄𝑃)
26
La masse volumique de l’air dans les mêmes conditions de température et de pression est :
29
𝜌′ =
(𝑅𝑇⁄𝑃)
Par conséquent, 𝜌⁄𝜌′ étant égal à 2.68, il vient α = 0.192. Les fractions de N2O4 et NO2 dans la
phase gazeuse sont :
(1 − 𝛼) 2𝛼
𝑥𝑁2𝑂4 = = 0.689 ; 𝑥𝑁𝑂2 = = 0.311
(1 + 𝛼) (1 + 𝛼)
Soit ξ’ le degré d’avancement de cette réaction et établissons le tableau en supposant que dans
l’état initial il y a une mole de NO2.
𝜉′(1−𝜉′)
𝐾′𝑒 = (1−2𝜉′)2 ;
A T= 25°C, la densité du mélange par rapport à l’air est à l’équilibre de 2.68 par conséquent :
46
𝑑𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é⁄𝑎𝑖𝑟 = (1−𝜉′)29 ; soit ξ’= 0.408
Le taux de conversion de NO2 est défini par le nombre de moles de NO2 qui se sont associées,
divisé par le nombre de mole initial. Sa valeur est donc de 2ξ’ soit 0.816. Les fractions de NO2
et N2O4 dans la phase gazeuse sont :
𝜉′ (1 − 2𝜉′)
𝑥𝑁2𝑂4 = = 0.689 ; 𝑥𝑁𝑂2 = = 0.311
(1 − 𝜉′) (1 − 𝜉′)
27
Considérons la réaction :
𝐶𝑂 + 𝐻2 𝑂 ⇔ 𝐶𝑂2 + 𝐻2
Calculons la variance de cet équilibre :
- Dans le cas général CO, H2O, CO2 et H2 sont dans des proportions quelconques. Le nombre
de constituants indépendants est 4 avec une relation entre eux alors C = 3. La température est
un facteur physique d’équilibre. La pression est-elle un facteur d’équilibre ? Si les gaz
peuvent être considérés comme parfait, la pression n’est pas facteur d’équilibre et donc :
v = 3+1-1= 3 ; (pas de variation du nombre de moles de gaz).
Si les gaz ne sont pas considérés comme parfaits alors la pression est facteur d’équilibre et
donc : v = 3+2-1= 4.
- Plaçons nous dans le cas où les gaz sont considérés comme parfaits et que CO, H2O sont les
réactants mis dans les proportions stœchiométriques. Alors les nombres de moles de CO2 et
H2 formés sont identiques donc v = 1. La température est seule facteur de l’équilibre
√𝐾𝑒
Par résolution on obtient : 𝑥=
1+√𝐾𝑒
Si la température est fixée, la constante d’équilibre est connue et x est calculable à l’aide de la
relation établie. La variation de x est identique à l’avancement de la réaction.
Si la phase liquide peut être considérée comme idéale alors les activités sont égale aux fractions
molaires et la constante s’écrit :
Exemple de calcul : Lorsqu’une mole d’acide acétique est mélangée à une mole d’éthanol, on
constate que 0.667 moles d’acide ont réagi. Quelle est la valeur de la constante d’équilibre?
1−𝑥 1−𝑥 𝑥 𝑥
𝑥𝑎𝑐𝑖𝑑𝑒 = ; 𝑥𝑎𝑙𝑐𝑜𝑜𝑙 = ; 𝑥𝑒𝑠𝑡𝑒𝑟 = ; 𝑥𝑒𝑎𝑢 =
2 2 2 2
En solution très diluée dans l’eau, le potentiel chimique d’une espèce i s’écrit :
∞
𝜇((𝑖)) = 𝜇((𝑖)) + 𝑅𝑇𝑙𝑛((𝑖))
La constante d’un équilibre chimique : ∑𝑖 𝜈𝑖 𝐴𝑖 ⇒ ∑𝑖′ 𝜈𝑖′ 𝐴𝑖′ qui a lieu dans l’eau s’écrit :
𝜋 𝜈𝑖′
𝑖′[𝐴𝑖′ ]
𝐾𝑒 = 𝜋[𝐴 ]𝜈𝑖
𝑖 𝑖
∆𝑓 𝐺 ° H+ CH3COO- CH3COOH
kJ.mol-1 0 -365.35 -392.46
Sachant qu’à l’état initial on a N0= 10-4 nombre de moles initial d’acide acétique dans l’eau on
peut établir le tableau suivant avec 𝛼𝑒 , le coefficient de dissociation de l’acide acétique.
CH3COOH CH3COO- H+
Etat initial N0 0 0
Equilibre N0(1- 𝛼𝑒 ) 𝑁0 𝛼𝑒 𝑁0 𝛼𝑒
(𝑁0 𝛼𝑒 )2
La constante d’équilibre s’écrit : 𝐾𝑒 = . Le coefficient de dissociation 𝛼 est
𝑁0(1− 𝛼𝑒 )
solution de l’équation : 𝛼𝑒2 𝑁0 + 𝛼𝑒 𝐾𝑒 − 𝐾𝑒 = 0 ; soit 𝛼𝑒 = 0.34
Exprimons l’enthalpie libre de la solution d’acide acétique dans l’eau en fonction du degré de
dissociation 𝛼 et de N0.
∗
𝐺((𝐶𝐻3𝐶𝑂𝑂𝐻)) = 𝐺((𝐶𝐻3𝐶𝑂𝑂𝐻)) + 𝑅𝑇𝐿𝑛𝑁0 (1 − 𝛼)
∗
𝐺((𝐶𝐻3𝐶𝑂𝑂−)) = 𝐺((𝐶𝐻3𝐶𝑂𝑂−)) + 𝑅𝑇𝐿𝑛𝑁0 𝛼
∗
𝐺((𝐻+)) = 𝐺((𝐻 + )) + 𝑅𝑇𝐿𝑛𝑁0 𝛼
∗ ∗ ∗
𝐺 = 𝑁0 (1 − 𝛼) [𝐺((𝐶𝐻3𝐶𝑂𝑂𝐻)) + 𝑅𝑇𝐿𝑛𝑁0 (1 − 𝛼)] + 𝑁0 𝛼 [𝐺((𝐶𝐻3𝐶𝑂𝑂−)) + 𝑅𝑇𝐿𝑛𝑁0 𝛼] + 𝑁0 𝛼 [𝐺((𝐻 + )) + 𝑅𝑇𝐿𝑛𝑁0 𝛼]
∗
L’enthalpie libre de la solution pour 𝛼 = 0 s’écrit : 𝐺(𝛼=0) = 𝑁0 [𝐺((𝐶𝐻3𝐶𝑂𝑂𝐻)) + 𝑅𝑇𝐿𝑛𝑁0 ]
(𝛼𝑁0 )2
𝑦⁄𝑁0 = 𝛼 (∆𝐺𝑟0 + 𝑅𝑇𝐿𝑛 ) + 𝑅𝑇𝐿𝑛(1 − 𝛼)
(1 − 𝛼)𝑁0
5.00
2.50
0
0.00
0
-2.50
-5.00
Le système considéré comporte deux constituants. Les facteurs physiques de l’équilibre sont la
pression et la température. Selon le nombre de phases, la variance est calculée :
V=4–𝜑
𝑃[[𝑖]]
Il a été établi que : 𝑎((𝑖)) = ∗ IV-1
𝑃[𝑖]
Avec a((i)) l’activité de i dans la phase liquide référée a i liquide pur ; 𝑃[[𝑖]] la pression partielle
∗
de i dans la phase vapeur et 𝑃[𝑖] la pression de vapeur saturante de i liquide pur à la température
considérée.
Ainsi, à l’équilibre entre une phase liquide ((AB)) et une phase gazeuse[[𝐴𝐵]], on peut écrire :
𝑃[[𝐴]] 𝑃[[𝐵]]
𝑎((𝐴)) = ∗ et 𝑎((𝐵)) = ∗ de même que 𝑃[[𝐴]] = 𝑥[[𝐴]] 𝑃𝑡 ; et 𝑃[[𝐵]] = 𝑥[[𝐵]] 𝑃𝑡
𝑃[𝐴] 𝑃[𝐵]
𝑃𝑡 𝑃𝑡
Il en découle que : 𝑎((𝐴)) = 𝑥[[𝐴]] 𝑃∗ ; et 𝑎((𝐵)) = 𝑥[[𝐵]] 𝑃∗
[𝐴] [𝐵]
II-/ Equilibre entre une Phase Liquide Idéale et un Mélange Gazeux Parfait :
Les activités dans la phase liquide sont référées à A et B liquides purs. Si la phase liquide est
idéale alors :
𝑎((𝐴)) = 𝑥((𝐴)) ; 𝑎((𝐵)) = 𝑥((𝐵))
𝑃𝑡 𝑃𝑡
A l’équilibre : ((𝐴𝐵)) ⇔ [[𝐴𝐵]]. On a donc 𝑎((𝐴)) = 𝑥[[𝐴]] 𝑃∗ ; et 𝑎((𝐵)) = 𝑥[[𝐵]] 𝑃∗ ;
[𝐴] [𝐵]
𝑃[[𝐴]] ∗
𝑥((𝐴)) 𝑃[𝐴]
= ∗ IV-2
𝑃[[𝐵]] 𝑥((𝐵)) 𝑃[𝐵]
Cette relation permet de conclure que la phase vapeur[[𝐴𝐵]] en équilibre avec la phase liquide
((𝐴𝐵)) sera toujours plus riche en l’élément A que la phase liquide, si la pression de vapeur
saturante de A est supérieure à celle de B
∗ ∗
A température constante, 𝑃[𝐴] et 𝑃[𝐵] sont des pressions de vapeur saturantes de A et B liquides
purs. Les valeurs sont données par la résolution de l’équation de CLAPEYRON soit par
exemple :
33
∗ ∆𝑣𝑎𝑝 𝐻(𝐴) 1 1
𝐿𝑛𝑃[𝐴] =− (𝑇 − 𝑇 0 ) IV-3
𝑅 𝑣𝑎𝑝𝐴
Avec T0vap(A) la température de vaporisation de A sous la pression de 1 bar ; ou encore :
∗
𝑃[𝐴]1 ∆𝑣𝑎𝑝𝐻(𝐴) 1 1
𝐿𝑛 ∗ =− (𝑇 − 𝑇 ) ; IV-4
𝑃[𝐴]2 𝑅 2 1
∗ ∗
𝑃[𝐴]1 et 𝑃[𝐴]2 étant les pressions de vapeur saturante respectivement à T1 et T2. La pression totale
s’écrit en fonction des compositions dans la phase liquide :
∗ ∗
𝑃𝑡 = 𝑥((𝐴)) 𝑃[𝐴] + 𝑥((𝐵)) 𝑃[𝐵]
La somme des fractions de A et B étant égale à 1, ceci conduit à :
∗ ∗ ∗
𝑃𝑡 = 𝑥((𝐴)) (𝑃[𝐴] − 𝑃[𝐵] ) + 𝑃[𝐵]
A température fixée, la pression totale est une fonction linéaire de la composition de la phase
liquide, figure ci-dessous. Dans cet exemple, la pression de vapeur saturante de A est supérieure
à celle de B à la température considérée.
∗ ∗
𝑃[𝐵] −𝑃𝑡 𝑃𝑡−𝑃[𝐴]
𝑥((𝐴)) = ∗ ∗ ; 𝑥((𝐵)) = ∗ ∗ IV-5
𝑃[𝐵] −𝑃[𝐴] 𝑃[𝐵] −𝑃[𝐴]
En reprenant la relation IV-2, et en remplaçant les fractions dans la phase liquide par leurs
expressions, il vient :
1−𝑥[[𝐵]] ∗ ∗
𝑃[𝐵] −𝑃𝑡 𝑃[𝐴]
= ∗ ∗ . IV-6
𝑥[[𝐵]] 𝑃𝑡−𝑃[𝐴] 𝑃[𝐵]
∗ ∗
𝑃[𝐴] 𝑃[𝐵]
𝑃𝑡 = ∗ −𝑥 ∗ ∗
; IV-7
𝑃[𝐵] [[𝐵]] (𝑃𝐵 −𝑃[𝐴] )
2.00
P
1.50
bar
1.00
0.50
0.00 0.20 0.40 0.60 0.80 1
XB
Diagramme d’équilibre de phases liquide –vapeur à T constante.
34
∗ ∗
Les valeurs de 𝑃[𝐴] et 𝑃[𝐵] pressions de vapeur saturante de A et B liquide sont fonction de la
température. Si on connait les valeurs de températures de vaporisation de A et B purs sous
P = 1bar, ces valeurs sont calculables à partir de la relation IV-3. Il est donc possible de tracer le
diagramme d’équilibre. C’est un fuseau simple qui joint les températures de vaporisation de A et
B à la pression considérée.
390
T 380
(K)
370
360
0 0
𝐺((𝐴𝐵)) = 𝑥((𝐴)) 𝐺(𝐴) + 𝑥((𝐵)) 𝐺(𝐵) + 𝑅𝑇 [𝑥((𝐴)) 𝑙𝑛𝑥((𝐴)) + 𝑥((𝐵)) 𝑙𝑛𝑥((𝐵)) ] IV- 9
0 0 𝑡 𝑃
𝐺[[𝐴𝐵]] = 𝑥[[𝐴]] 𝐺[𝐴] + 𝑥[[𝐵]] 𝐺[𝐵] + 𝑅𝑇𝑙𝑛 𝑃0 =1𝑏𝑎𝑟 + 𝑅𝑇 [𝑥[[𝐴]] 𝑙𝑛𝑥[[𝐴]] + 𝑥[[𝐵]] 𝑙𝑛𝑥[[𝐵]] ] IV-10
Les différences d’enthalpie entre la phase liquide et la phase vapeur s’expriment en fonction de
l’enthalpie de vaporisation et de la température de vaporisation sous P = 1bar.
35
0 0 0 𝑇 0 0 0 𝑇
𝐺[𝐴] − 𝐺(𝐴) = ∆𝑣𝑎𝑝 𝐻(𝐴) (1 − 0 ) ; 𝐺[𝐵] − 𝐺(𝐵) = ∆𝑣𝑎𝑝 𝐻(𝐵) (1 − 0 )
𝑇𝑣𝑎𝑝(𝐴) 𝑇𝑣𝑎𝑝(𝐵)
Application :
Tracer le diagramme de phase de l’équilibre de phase du système Benzène-Toluène sous
P = 1bar. Ainsi que le diagramme d’enthalpie libre correspondant à la température T telle que :
T°vap(benzène)< T< T°vap(toluène).
Les données numériques sont :
0
∆𝑣𝑎𝑝 𝐻(𝐵𝑒𝑛𝑧è𝑛𝑒) = 34085𝐽/𝑚 𝑜𝑙 ; T°vap(benzène) = 353.1K
0
∆𝑣𝑎𝑝 𝐻(𝑇𝑜𝑙𝑢è𝑛𝑒) = 35901𝐽/𝑚𝑜𝑙 ; T°vap(Toluène) = 383.6K
III-/ Equilibre entre une Phase Liquide Quelconque et un Mélange Gazeux Parfait :
Les relations thermodynamiques traduisant l’équilibre entre une phase liquide quelconque et un
mélange gazeux parfait sont :
𝑃[[𝐴]] 𝑥[[𝐴]]
𝑎((𝐴)) = 𝛾((𝐴)) 𝑥((𝐴)) = ∗ = ∗ 𝑃𝑡
𝑃[𝐴] 𝑃[𝐴]
IV-11
𝑃[𝐵] 𝑥[[𝐵] ]
𝑎((𝐵)) = 𝛾((𝐵)) 𝑥((𝐵)) = = ∗ 𝑃𝑡
𝑃𝐵∗ 𝑃𝐵
Ce qui conduit à :
∗
𝑥[[𝐴]] 𝑃[[𝐴]] 𝑃[𝐴] 𝛾((𝐴)) 𝑥((𝐴))
= = ∗ IV-12
𝑥[[𝐵]] 𝑃[[𝐵]] 𝑃[𝐵] 𝛾((𝐵)) 𝑥((𝐵))
La figure (b) présente les pressions partielles de CH3Cl et CH3COCH3 dans la phase vapeur en
équilibre avec la phase liquide ((CH3Cl-CH3COCH3)) en fonction de la composition de cette
∗
phase en acétone à température fixée. Dans ce cas, on observe que 𝑃[[𝑖]] < 𝑃[𝑖] ; donc que
36
𝑎((𝑖)) < 𝑥((𝑖)) ou encore que 𝛾((𝑖)) < 1. La phase liquide n’est pas idéale et les déviations par
rapport à l’idéalité sont négatives.
P
KPa
Xactétone Xacétone
Figure (a) Figure (b)
Considérons les diagrammes qui présentent des fuseaux à maximum ou à minimum. Notons que
si la solution présente une déviation positive par rapport à l’idéalité (𝛾𝐴 > 1 𝑒𝑡 𝛾𝐵 > 1), on
37
A température constante :
𝑉𝑔 − 𝑉𝑙 = (𝑥[[𝐴]] − 𝑥((𝐴)) ) 𝑑𝐺𝐴̅ + (𝑥[[𝐵]] − 𝑥((𝐵)) ) 𝑑𝐺̅𝐵 . Différentions cette relation par rapport à
𝑥((𝐵)) 𝑒𝑡 𝑥[[𝐵]] :
𝑑𝑃 𝑑𝐺̅𝐴 𝑑𝐺̅𝐵
(𝑉𝑔 − 𝑉𝑙 ) 𝑑𝑥 = (𝑥[[𝐴]] − 𝑥((𝐴)) ) 𝑑𝑥 + (𝑥[[𝐵]] − 𝑥((𝐵)) ) 𝑑𝑥 ; IV-13
((𝐵)) ((𝐵)) ((𝐵))
𝑑𝑃 𝑑𝐺̅𝐴 𝑑𝐺̅𝐵
(𝑉𝑔 − 𝑉𝑙 ) 𝑑𝑥 = (𝑥[[𝐴]] − 𝑥((𝐴)) ) 𝑑𝑥 + (𝑥[[𝐵]] − 𝑥((𝐵)) ) 𝑑𝑥 ; IV-14
[[𝐵]] [[𝐵]] [[𝐵]]
Les différentielles des enthalpies libres de mélanges par rapport aux fractions sont des grandeurs
finies non nulles de même que Vg - Vl.
38
𝑑𝑃
Théorème I : Si la courbe P = f (𝑥((𝐵)) ) à T constante, présente un extrémum𝑥 = 0, les
((𝐵))
A pression constante :
La relation s’écrit : −𝑆𝑑𝑇 = 𝑥𝐴 𝑑𝐺𝐴̅ + 𝑥𝐵 𝑑𝐺̅𝐵 ; ce qui conduit soit en différentiant par 𝑥((𝐵)) ou
𝑥[[𝐵]] à :
𝑑𝑇 𝑑𝐺̅𝐴 𝑑𝐺̅𝐵
(−𝑆𝑔 − 𝑆𝑙 ) 𝑑 = (𝑥[[𝐴]] − 𝑥((𝐴)) ) 𝑑𝑥 + (𝑥[[𝐵]] − 𝑥((𝐵)) ) 𝑑𝑥 ; IV-15
𝑥 ((𝐵)) ((𝐵)) ((𝐵))
𝑑𝑇 𝑑𝐺̅𝐴 𝑑𝐺̅𝐵
(−𝑆𝑔 − 𝑆𝑙 ) 𝑑 = (𝑥[[𝐴]] − 𝑥((𝐴)) ) 𝑑𝑥 + (𝑥[[𝐵]] − 𝑥((𝐵)) ) 𝑑𝑥 ; IV-16
𝑥 [[𝐵]] [[𝐵]] [[𝐵]]
𝑑𝑇 𝑑𝑇
= 0 ⇒ 𝑥[[𝐴]] = 𝑥((𝐴)) 𝑒𝑡 𝑥[[𝐵]] = 𝑥((𝐵)) ; et même que 𝑥[[𝐴]] = 𝑥((𝐴)) ⇒𝑥 =0
𝑥((𝐴)) ((𝐵))
Dans le diagramme isobare, si les courbes représentatives de l’ébullition et de rosée ont un point
commun, les deux courbes ont alors une tangente commune horizontale.
0 0
𝑃[[𝐴]] = 𝑥[[𝐴]] = 𝛾((𝐴)) 𝑥((𝐴)) 𝑃[𝐴] ; et 𝑃[[𝐵]] = 𝑥[[𝐵]] = 𝛾((𝐵)) 𝑥((𝐵)) 𝑃[𝐵]
𝑃𝑡 𝑃𝑡
Alors : 𝛾((𝐴)) = ∗ ; 𝛾((𝐵)) = ∗
𝑃[𝐴] 𝑃[𝐵]
Si la phase liquide est régulière, des relations intéressantes peuvent être déduites des expressions
de 𝛾((𝐴)) et 𝛾((𝐵)) . En effet si la phase est régulière :
𝟐 𝟐
𝑅𝑇𝑙𝑛 𝛾((𝐴)) = 𝝀 (𝟏 − 𝑥((𝐴)) ) et 𝑅𝑇𝑙𝑛 𝛾((𝐵)) = 𝝀 (𝟏 − 𝑥((𝐵)) ) ; (IV-17)
azéotropique sont connues, il est possible de vérifier si la phase liquide est régulière et si elle
l’est de calculer le paramètre 𝝀.
39
0 0 0 𝑇 0 0 0 𝑇
𝐺[𝐴] − 𝐺(𝐴) = ∆𝑣𝑎𝑝 𝐻(𝐴) (1 − 0 ) et 𝐺[𝐵] − 𝐺(𝐵) = ∆𝑣𝑎𝑝 𝐻(𝐵) (1 − 𝑇 0 ).
𝑇𝑣𝑎𝑝(𝐴) 𝑣𝑎𝑝(𝐵)
Si la phase liquide est quelconque, son enthalpie libre molaire de mélange s’écrit :
𝑥𝑠
∆𝑚𝑖𝑥 𝐺((𝐴𝐵)) = ∆𝑚𝑖𝑥 𝐺((𝐴𝐵)) + 𝑅𝑇(𝑥𝐴 𝐿𝑛𝑥𝐴 + 𝑥𝐵 𝐿𝑛𝑥𝐵 ) ; (IV-18)
L’enthalpie libre molaire de la phase liquide est :
𝑥𝑠
𝐺((𝐴𝐵)) = 𝑥𝐴 𝐺𝐴∗ + 𝑥𝐵 𝐺𝐵∗ + ∆𝑚𝑖𝑥 𝐺((𝐴𝐵)) + 𝑅𝑇(𝑥𝐴 𝐿𝑛𝑥𝐴 + 𝑥𝐵 𝐿𝑛𝑥𝐵 ) ; (IV-19)
𝐺𝐴∗ et 𝐺𝐵∗ étant les enthalpies libres de A et de B liquides purs sous la pression P. Si la pression
est prise égale à 1bar alors :
0 0 ∗ ∗
𝐺[𝐴] = 𝐺𝐴∗ et 𝐺(𝐵) = 𝐺𝐵∗ . On peut donc écrire à température constante :𝑑𝐺(𝐴) = 𝑉(𝐴) 𝑑𝑃 ; soit en
intégrant entre P° =1 et P et en supposant le volume molaire de A liquide indépendante de la
pression dans le domaine de pression considéré :
∗ 0 ∗
𝐺(𝐴) − 𝐺[𝐴] = 𝑉(𝐴) (𝑃 − 𝑃°)
Un calcul numérique simple montre que ce terme est très faible à condition que la pression soit
0
de l’ordre de l’atmosphère ou inférieurs. On Pourra donc assimiler 𝐺𝐴∗ et 𝐺[𝐴] .
Application :
- Considérons une mole d’eau dont la masse volumique est 𝜌 = 1g/cm3. La masse molaire de
l’eau est M = 18g/mole. Calculons pour P = 10-3 bars ; 10 bars et 100 bars, la valeur de
∗ 0
𝐺(𝐴) − 𝐺[𝐴] à T égale à 298K.
- Calcul du diagramme d’équilibre de phases liquide –vapeur du système acétone-chloroforme
Les pressions partielles en acétone et en chloroforme dans la phase vapeur en équilibre avec un
mélange liquide acétone-chloroforme sont données dans le tableau suivant. La température est
fixée à 308K et le pressions exprimées en kPa.