Modelisation Dynamique Eau
Modelisation Dynamique Eau
Modelisation Dynamique Eau
novembre 2002
Contact scientifique
Anne-Emmanuelle Stricker, Cemagref, unité de recherche Qualité des eaux,
Parc de Tourvoie - BP 44, 92163 Antony cedex 50, avenue de Verdun, BP 3, F-33612 Cestas cedex
Tél. 01 40 96 61 21 - Fax 01 40 96 61 64 Tél. +33 5 57 89 01 95 – Fax : +33 5 57 89 08 01
Minitel : 3616 Cemagref - Web : http://www.cemagref.fr Les fiches E-mail : anne-emmanuelle.stricker@cemagref.fr
! Applications au Cemagref Premières conclusions et avenir
La modélisation est un outil puissant. Grâce à la représen-
Le cadre actuel tation dynamique des différents processus de base et de
Le Cemagref utilise la modélisation en traitement biologi-
que des eaux usées depuis 1995, en application sur des
leurs interactions, il peut apporter une aide à l’interpréta-
tion des phénomènes globaux observés. Grâce aux possi- Les fiches
pilotes et des stations réelles. Il se positionne pour l’instant bilités illimitées de tests de scénarios, il peut aider à pro-
plus en tant qu’utilisateur de modèles et de logiciels gresser sur des questions concernant la capacité de traite-
existants, qu’en tant que développeur. Les principaux modè- ment des stations, les choix de gestion ou de dimen-
les utilisés sont ceux de la famille des ASM (Activated Sludge sionnement, les impacts des variations brusques de charge,
Model) élaborés et reconnus au niveau international, qui de modifications, de pannes,... Son caractère dynamique
décrivent le traitement du carbone, de l’azote et du phos- le rend aussi plus apte à prévoir le comportement des sta-
phore en boue activée. La prise en main de cet outil s’est
d’abord faite dans le cadre de projets combinant recherche
tions face à des événements transitoires que les formules
usuelles, qui sont implicitement établies sur un fonctionne-
La modélisation dynamique
et applications, dont les objectifs comprenaient :
• l’évaluation de l’outil : avantages, limites, confrontation
ment en régime permanent.
Cependant la mise en oeuvre de la modélisation est déli-
en traitement des eaux usées
des résultats obtenus à ceux issus des formules usuelles cate car elle demande impérativement :
(demande en oxygène, production de boue,...) ; • une formation et une expérience de plusieurs années
• une mise au point méthodologique : protocoles simpli- des utilisateurs dans la compréhension et l’utilisation de ! Un outil puissant en évolution ! Un outil complexe et exigeant
fiés de fractionnement des eaux usées et de calage ; cet outil, afin d’éviter pièges et erreurs ;
• des mesures spécifiques préalables, qui doivent être très La modélisation mathématique consiste à créer une repré- Les données d’entrée
• l’apport d’une valeur ajoutée aux questions de recherche. sentation virtuelle d’un système grâce à la résolution par ordi- Pour modéliser le fonctionnement d’une station d’épura-
rigoureuses et peuvent être lourdes.
nateur d’équations décrivant son fonctionnement. Cette repré- tion, il est impératif de disposer de données précises et spé-
De plus c’est un domaine de pointe qui évolue rapidement
Sujets abordés sentation se prête ensuite à l’étude et à des expérimentations cifiques : description physique (filière, volume des ouvra-
au niveau international, et il est nécessaire de se tenir à
Le premier domaine ayant bénéficié des apports de la modé- (appelées simulations) tout comme le système réel, en pré- ges, débits des pompes,...), gestion (contrôles et automati-
jour.
lisation au Cemagref est la détermination des capacités de sentant l’avantage de pouvoir multiplier les expériences avec sations, alimentation, aération, extractions de boue,...),
Le Cemagref projette de poursuivre et de développer l’éva-
traitement maximales des stations urbaines à boues acti- un gain de temps, de moyens et d’efficacité par rapport à quantité et qualité des eaux à traiter. Sur ce dernier point,
luation et l’utilisation de la modélisation en traitement des
vées et l’optimisation de leur gestion technique face à des l’expérimentation sur site. les modèles nécessitent
eaux usées en étendant les sujets de recherche abordés.
conditions défavorables telles que : Cet outil se développe dans souvent des données qui ne
L’outil pourra progressivement être utilisé en soutien dans
• épisodes pluvieux en réseau unitaire (A. E. Stricker, 2000 tous les domaines scientifi- sont pas directement acces-
les questions d’appui technique, d’expertise ou d’évalua-
et F. Lagarde, en cours) ; ques et techniques. Il est uti- sibles et pour lesquelles il
tion de procédés.
lisé par les chercheurs, mais n’existe pas de protocole
• augmentation prolongée de charges massique et volu-
mique à basse température (J. M. Choubert, 2002). On trou- aussi par les opérationnels de mesure simple et norma-
vera une illustration de l’application de la modélisation dans Références – CHOUBERT J.-M., 2002. Analyse et optimisation du (gestionnaires, ingénieurs,...). lisé. Par exemple la con-
ce travail dans la fiche « Traitement de l’azote par boues traitement de l’azote par les boues activées à basse température. Thèse En effet, en plus d’améliorer centration totale en DCO
de doctorat, université Strasbourg I.
activées en conditions contraignantes de charge et à faible la compréhension des phéno- des effluents n’est pas suf-
température ». STRICKER A.-E., 2000. Application de la modélisation à l’étude du
traitement de l’azote par boues activées en aération prolongée : com- mènes en interprétant et pro- fisante, elle doit être décom-
Le Cemagref étend également l’application de ces modèles paraison des performances en temps sec et en temps de pluie. Thèse longeant l’expérience, la posée en 4 ou 5 fractions
de doctorat, université Strasbourg I. modélisation est un outil de selon leur comportement
à d’autres effluents tels que le lisier (H. Boursier, en cours).
" Exemple de calage : concentrations en ammoniaque mesurées et
prévision, de test de scéna- dans la station (fractions
simulées dans un bassin boues activées avec aération séquencée
rios et d’optimisation de pro- (Stricker A. E., 2000) biodégradables, inertes,
cédés. etc).
En traitement des eaux usées, on modélise le fonctionnement Le calage
dynamique (i. e. intégrant les variations dans le temps) d’une Le modèle doit ensuite être adapté au cas étudié, en ajus-
station d’épuration grâce à la mise en équation des phénomè- tant les paramètres des équations grâce à la confrontation
nes biologiques (croissance de populations microbiennes), des concentrations mesurées et simulées pour les mêmes
physiques (aération, hydraulique, décantation,...) et chimiques données d’entrée (exemple ci-dessus). C’est l’opération de
(précipitation, oxydo-réduction,...) qui s’y déroulent. Le pro- calage, dont dépendra le degré de confiance que l’on accor-
cédé sur lequel les connaissances et les applications sont les dera aux résultats de simulations ultérieures.
plus avancées est la boue activée, mais des modèles pour de
nombreux autres procédés existent (biofiltration) ou sont en
cours de développement (lagunage, infiltration-percolation sur
lits de sable, traitement anaérobie,...).
novembre 2002
Contact scientifique
Anne-Emmanuelle Stricker, Cemagref, unité de recherche Qualité des eaux,
Parc de Tourvoie - BP 44, 92163 Antony cedex 50, avenue de Verdun, BP 3, F-33612 Cestas cedex
Tél. 01 40 96 61 21 - Fax 01 40 96 61 64 Tél. +33 5 57 89 01 95 – Fax : +33 5 57 89 08 01
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