Chapitre7 MCC PDF
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Chapitre 7
MACHINES A COURANT CONTINU
FONCTIONNEMENT EN GENERATRICE
n
Conducteur (2)
Conducteur (1)
e
e
N B S
Le conducteur (2) situé sur le pôle opposé est le siège d’une f.e.m e2 de même sens que celui de e1. Les deux
f.e.m s’ajoutent, on peut fermer donc le circuit et on réalise ainsi un générateur de courant.
2. Allure de la f.e.m
Soit une spire de l’induit repérée par l’angle θ qu’elle fait avec l’axe du pôle sud.
Axe interpolaire
n
N S
Axe polaire
La portion φ du flux Φ qui traverse cette spire est nulle pour θ=0. Elle croit d’abord avec θ atteignant Φ/2 quand
θ=π/2. Puis elle diminue, valant 0 pour θ=π, -Φ/2 pour θ=3π/2. Ensuite elle croit à nouveau pour retrouver la valeur
0 lorsque θ=2π.
De φ, on passe à e induite dans cette spire par : e = -dφ/dt = (-dφ/dθ).(dθ/dt) = -Ωdφ/dθ.
φ
S N S
Axe polaire
Axe interpolaire
Φ/2
-Φ/2
e
0 π 2π
θ
On remarque que la f.e.m induite dans une spire est alternative ; si elle est positive quand la spire est sous le pôle
nord, elle est négative quand elle est sous le pôle sud.
S N S
Pôles fixes
Ensemble Induit
tournant
Collecteur
Balais
B’ B
L’ensemble collecteur-balais joue le rôle d’un redresseur mécanique. Les spires situées sous un pôle changent car
l’induit tourne, mais à chaque instant en allant de B’ à B on trouve toutes les f.e.m engendrées sous le même pôle.
La f.e.m totale entre les deux balais, pour une génératrice bipolaire, est la somme des f.e.m élémentaires.
E = N.n.Φ
N S
Figure 4 : RMI
Si I est le courant débité par la génératrice, le courant I1 parcourant chaque conducteur de l’induit est I1=I/2.
Si on considère une ligne d’induction situé à ± θ, le nombre de conducteurs entourés par cette ligne est n1=
n.(2θ/2π).
Par application du théorème d’Ampère à cette ligne d’induction et en négligeant les pertes dans le fer on aura :
n1.I1 = HI.(2e) n.(2θ/2π).(I/2) = 2 HI.e = ξI (θ). Appelé force magnétomotrice d’induit.
Or : μ0HI = BI BI = (nI/4πe) μ0θ.
L’induction résultante est donc la combinaison du champ inducteur et du champ de la réaction d’induit.
N S
B B’
Bi
BI
Br
Décalage de la
ligne neutre
Conclusion
La réaction d’induit a donc pour effet :
De diminuer le flux traversant l’induit et par suite la f.e.m.
De décaler la ligne neutre dans le sens de rotation de la machine. La f.e.m est encore plus diminuée, en allant
d’un balais à l’autre on ne collecte plus certaines des f.e.m induites dans les conducteurs présentant le même
signe, au contraire on met en série avec les sections sièges de f.e.m positives des sections sièges de f.e.m
négatives.
Rendre difficile la commutation car la f.e.m induite dans les sections mises en court-circuit sous les balais n’est
pas nulle.
4.2. Réaction longitudinale
La f.m.m de la réaction longitudinale se soustrait directement des ampères tours crées par l’inducteur. Elle
diminue fortement le flux Φ. Si on veut maintenir Φ constant il faut augmenter le courant d’excitation.
Dans les petites machines tournant toujours dans le même sens et travaillant toujours en génératrice ou en moteur,
on peut décaler les balais d’un angle α :
Dans le sens de rotation s’il s’agit d’une génératrice.
Dans le sens inverse de rotation s’il s’agit d’un moteur.
α n
n
N S N S
Génératrice Moteur
Figure 6 : Décalage de la ligne neutre pour les petites MCC tournant toujours dans le même sens
5. Etude de la commutation
5.1. Commutation simple
La commutation d’une section est son passage d’une voie de l’induit dans la suivante quand les lames du
collecteur entre lesquelles elle est montée passent face à une ligne de balais. Quand les deux lames étant au contact
du même balai, la section est mise en court-circuit. Durant ce court-circuit, le courant dans la section doit s’inverser
puisqu’elle passe d’une voie à l’autre.
La commutation, est simple si la largeur des balais est égale à celle d’une lame de collecteur. Le balai ne met en
court-circuit qu’une section à la fois.
Phénomène
Considérons la section MNP actuellement en commutation :
N’ N N’’
I/2 i - I/2
M’ n
MM P P’
I
Figure 7 : Phénomène de commutation
Le courant qui parcourt la section vaut i. Un peu avant le courant y était I/2. Un peu après le courant sera –I/2
suivant les étapes suivantes :
Avant la commutation
(t=0)
Pendant la commutation
(0<t<T)
Après la commutation
(t=T)
La courbe i=f(t)
i
I/2
i1
T
t
i2
-I/2
I/2
Soit i(t) = I/2 – I.(t/T)
T
t Donc Er = -L (di/dt) = L.(I/T)
-I/2
La tension de commutation Ec est la valeur de la f.e.m crée par un flux autre que celui de la section elle-même,
,
I 2
t T
d d
i t
l
L T
I T
I 2
t T
I T
r
T 2
tIT
Ec
L
r
i
o
r
:
i
t
I
e
t
L
Ec
Ec
( )= − ( − )⇒ = −( − )−
l
− = − = ⇒ =− +
Ec devrait être une f.e.m négative et décroissante avec le temps. r est pratiquement négligeable, donc :
I T
E
E
c
= − = −
s Pôle de commutation
N S
Le flux des pôles auxiliaires produit une très légère diminution du flux utile de l’inducteur.
Rh
Opération de couplage
+ + - -
G1
Rh1
v1
v2
+ -
G2
Rh2
La génératrice G1 débite sur le réseau son courant Ide pleine charge ; le rhéostat Rh1 est alors au minimum,
le voltmètre V1 indique la tension nominale Un.
On entraîne G2 à sa vitesse nominale, le rhéostat de champ Rh2 est régler pour obtenir E2, légèrement
supérieure à la tension Un indiquée par V1. Si les polarités des deux génératrices concordent, on ferme
l’interrupteur de couplage de G2.
Remarque : Si un moteur d’entraînement ralenti, la tension aux bornes de la génératrice qui lui est accouplée
diminue. Cette génératrice peut fonctionner en moteur en absorbant du courant. Pour remédier à ce problème, on
utilise un disjoncteur complémentaire à maximum de courant et à protection contre le retour du courant.
+
I1 I1
Ligne neutre
+-
I2
+ - + -
G1 G2
Rh1 Rh2
M1 M2
Les deux génératrices G1 et G2 ont la même puissance et sont entraînée chacune par un moteur. On suppose
que le pont (1) est plus chargé que le pont (2). G1 fournit donc un courant I1>I2. Les valeurs de tensions entre
chaque pont V1 et V2 sont légèrement différentes car la chute de tension est plus importante dans la génératrice la
plus chargée. De même si la f.e.m diminue par suite de la variation de vitesse ou si la régulation sur le rhéostat est
insuffisante, une inversion de polarité est possible. On évite ce danger en raccordant en série les deux inducteurs.
+-
+ - + -
G1 G2
Rh
U Hyper-compoundage
E0
Compoundage additif (U=Cste)
Caractéristique shunt
Le circuit inducteur shunt peut être branché aux bornes de l’induit, c’est le montage en courte dérivation, ou aux
bornes de la machine, c’est le montage en longue dérivation.
+ - + -
G G
+ -
+ -
G
Rh Courte dérivation
Remarque
On raccorde un voltmètre aux bornes du circuit d’utilisation puis on fait débiter la génératrice ; on court-
circuite l’enroulement série. Si la tension diminue sur le voltmètre, l’enroulement série est bien branché en flux
additif.
Dans la pratique, les deux courbes sont peu différentes, aussi peut-on assimiler la caractéristique à vide à la
courbe intermédiaire.
Ev
iex
Rh
N Ev
A
iex
A vitesse variable, les caractéristiques se déduisent par une affinité verticale (à courant d’excitation donné, la f.é.m
est proportionnelle à la vitesse : Ev = k Ω Φ)
On obtient donc (pour chaque valeur de iex) :
Ev
n
E
E n
E’ n’
E’ n’
iex
iex1
I U
A
iex
Rh
N U V
A vide (charge débranchée), on entraîne la génératrice à sa vitesse nominale et on règle son excitation à sa valeur
nominale, on obtient ainsi un premier point qui correspond à U = U0 = Ev pour I = 0 (essai à vide).
La vitesse étant maintenue constante, on fait varier la charge afin de relever des points (U, I) pour différentes
valeurs de la charge, on constate que la tension U diminue quand le courant de charge I augmente, cette diminution
représente la chute totale d’induit qui est donc :
∆U(I) = h(I) = ε(I) + R I
Ainsi, il est facile, après avoir mesuré la résistance de l’induit, de déterminer la courbe de la réaction magnétique
d’induit par : ε(I) = ∆U(I) – R.I
Cette caractéristique est intéressante dans le cas où le récepteur exige une tension constante pour un
fonctionnement correct (charge d’une batterie par exemple).
I (U, n) (U’, n)
(U<U’)
iex
N Ev Droite de l’inducteur
iex Rh
αc iex
La caractéristique à vide est déterminée habituellement par un montage à excitation séparée. Mais on peut
également la relever en excitation shunt car R.iex peut être négligée devant E. (U0 = E = Ev - Riex).
La génératrice shunt ne peut s’amorcer qu’en raison de l’aimantation rémanente et ne peut s’amorcer que dans un
seul sens.
Le point de fonctionnement de la machine est défini par les relations :
E =f (iex) (caractéristique à vide)
E =(r + Rh) iex (droite de l’inducteur)
Si on représente sur un même graphe ces deux relations, le point de fonctionnement est l’intersection de ces 2
courbes, et la condition d’amorçage s’écrit donc :
r + Rh < Rc = tgαc
Où αc : angle critique = pente de la partie linéaire de E (iex)
N V
iex Rh I
h(I)
I iex
I1
I Ev , U
A
Rh
M
N Ev
La tension aux bornes d’une génératrice à excitation série varie considérablement avec la charge. (Caractéristique
tombante).
Le point de fonctionnement se situe à l’intersection de la caractéristique externe et la caractéristique qui représente
le fonctionnement du circuit extérieur (la charge).