Modulation
Modulation
Modulation
analogiques
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Sommaire page
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Les modulations analogiques 3
Quel que soit le procédé utilisé, ces trois étapes sont incontournables :
Figure 1.
Principe de la
modulation
Un grand nombre de méthodes différentes permettent de moduler un signal, mais seuls trois éléments de
base du signal sont modifiables dans le temps : l'amplitude, la phase ou la fréquence (la phase et la
fréquence n'étant en réalité que deux façons différentes de visualiser ou de mesurer la même variation du
signal).
Figure 2.
Les différents
types de
modulation
En modulation d'amplitude (AM), c'est l'amplitude du signal d'une porteuse haute fréquence qui est
modifiée, proportionnellement à l'amplitude instantanée du signal du message de modulation.
La modulation de fréquence (FM) est la technique de modulation analogique la plus utilisée dans les
systèmes de transmissions mobiles. En FM, l'amplitude de la porteuse est maintenue à une valeur
constante, tandis que sa fréquence est modifiée par le signal du message de modulation.
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Les modulations analogiques 4
Le mélangeur est un dispositif à deux entrées et une sortie qui effectue sur les signaux appliqués sur les
entrées une opération non-linéaire de multiplication.
Dans un système linéaire comme un filtre par exemple, on retrouve en sortie des fréquences identiques à
celles qui ont été injectées à l’entrée.
Un dispositif non-linéaire par contre fait apparaître en sortie des fréquences nouvelles inexistantes dans
les signaux d’entrée.
Ces nouvelles fréquences sont évidemment liées mathématiquement aux fréquences d’entrée.
Figure 3.
Mélange de
deux signaux
sinusoïdaux
y(t)
f-fo f fo f+fo f
Le spectre en sortie est donc composé de deux raies aux fréquences somme et différence.
Dans l’utilisation normale du mélangeur, le signal x(t) est un signal modulé en amplitude, en fréquence ou
en numérique centré sur ω et y(t) est un signal de fréquence fo provenant d’un oscillateur appelé
oscillateur local.
Figure 4.
Mélange d’un entrée sortie du mélangeur
signal modulé
avec un signal
sinusoïdal x(t)
f fo f-fo f+fo
En sortie du mélangeur, on retrouve comme précédemment le spectre du signal x(t) centré sur les
fréquences f-fo et f+fo.
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Les modulations analogiques 5
Dans un émetteur, le signal modulé en amplitude, en fréquence ou en phase par un signal analogique ou
numérique, est en général produit à une fréquence assez basse, puis transposé à la fréquence
d ’émission à l’aide d’un changeur de fréquence ( up converter des anglo-saxons ).
Figure 5.
Utilisation du
mélangeur pour filtre centré
monter en signal modulé sur f+fo signal modulé
f+fo à la fréquence
fréquence à la fréquence f f-fo f+fo
oscillateur
local fo
Dans ce type d’application, le mélangeur sera toujours associé à un filtre sélectif qui permet de
sélectionner la partie du mélange désirée.
A la réception, il s’agit de sélectionner l’émetteur qu’on souhaite recevoir. Pour cela, la solution d’un filtre
sélectif n’est guère utilisée parce que ce filtre doit avoir des caractéristiques très difficiles à concilier:
Figure 6.
Principe du
récepteur à
changement de ampli fi
fréquence ampli RF démodulateur
oscillateur
local fo
accord
Le mélangeur reçoit les signaux provenant de l’antenne et les multiplie par un signal sinusoïdal issu d’un
oscillateur local.
On obtient en sortie un spectre assez riche, puisque pour chaque émetteur capté à la fréquence f, on a
en sortie du mélangeur le même signal, mais aux fréquences f-fo et f+fo.
Pourtant un seul de ces signaux à la fréquence f-fo tombera dans la bande passante du filtre fi et sera
donc démodulé.
On sélectionne donc l’émetteur désiré en agissant sur fo, et le filtre de fréquence intermédiaire à fi est
fixe.
Cette technique de sélection d’un émetteur est universelle et utilisée dans la réception radio, TV,
téléphone cellulaire etc ...
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Les modulations analogiques 6
Dans un récepteur FM par exemple, l’ensemble des émetteurs de la bande FM reçus par l’antenne se
trouve multiplié par l’oscillateur local fo.
Figure 7.
Spectre en sortie
du mélangeur
dans un
récepteur FM
accordé sur
France-Inter
En changeant la fréquence de l’oscillateur local, on déplace la bande devant le filtre fi qui est fixe.
Cette structure quasi idéale a néanmoins un petit inconvénient, à savoir que 2 émetteurs seront reçus
pour une valeur donnée de l’oscillateur local fo.
Pour l’émetteur de France-Inter à f = 95,7 MHz et pour un oscillateur local réglé à fo = 85 MHz, la
fréquence f’ = fo - fi = 74,3 MHz mélangée à 85 MHz tombera aussi à 10,7 MHz.
Cette deuxième fréquence f’ est appelée fréquence image de f. On voit que l’émetteur est séparé de son
image par un intervalle égal à 2.fi.
L’émetteur image doit être filtré dès l’entrée du récepteur, ce qui est d’autant plus facile que l’intervalle est
important.
L’amplificateur RF d’entrée sera sélectif et aura pour tâche d’éliminer un éventuel émetteur placé à la
fréquence image.
Ce filtre d’entrée peut être fixe ( filtre de bande en CB, GSM ) ou variable et commandé parallèlement
avec l’oscillateur local ( récepteur FM, TV ...).
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Les modulations analogiques 7
C’est le montage de mélangeur le plus utilisé actuellement parce que facilement intégrable . Avec les
techniques actuelles, on peut réaliser ce type de mélangeur jusqu’à quelques gigahertz.
Vcc
s R
i1 i2 i3 i4
T1 T2 T3 T4
va vb
i5 i6
vc T5 T6 vd
Io
Calculons la tension de sortie , en supposant que tous les transistors sont identiques, ce qui n’est
réalisable qu’en intégré . Pour chaque transistor, le courant collecteur ic est lié à la tension base-émetteur
v par la relation :
On pose x = va - vb et y = vd - vc
On constate que le signal de sortie est formé d’une composante continue sans intérêt et d’un terme de la
forme Kxy qui traduit bien la fonction de multiplieur analogique.
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Les modulations analogiques 8
D’une façon très générale, le mélange est obtenu en envoyant les deux signaux sur un dispositif non-
linéaire comme : une diode, un transistor à jonction ou à effet de champ.
Figure 9.
vs
Exemple de
caractéristique
de transfert
non-linéaire Point de
fonctionnement Ao
Vso zone de fonctionnement linéaire
ve
Veo
Le signal à l’entrée varie autour de Veo d’une quantité ve(t). Si l’amplitude de ve(t) est faible, le point de
fonctionnement se déplace pratiquement sur la tangente à la courbe et on a entre l’entrée et la sortie une
relation linéaire :
vs(t) = A.ve(t)
Lorsque l’amplitude devient plus importante, la trajectoire du point de fonctionnement ne peut plus être
assimilé à une droite, mais on doit utiliser un développement de la courbe autour du point de repos plus
précis :
2 3
vs(t) = A.ve(t) + B.ve(t) + C.ve(t) + ...
Appliquons maintenant à l’entrée de ce quadripôle une signal ve(t) qui est la somme de deux signaux x(t)
et y(t). Le signal de sortie aura alors l’expression suivante :
2 3
vs(t) = A.(x(t) + y(t)) + B. .(x(t) + y(t)) + C. .(x(t) + y(t)) ...
2 3 n 2 3 n
= A.x(t) + B.x(t) + C.x(t) + ... + Kn.x(t) + A.y(t) + B.y(t) + C.y(t) + ... + Kn.y(t) + ...
2. 2 m n
+ 2.B.x(t).y(t) + 3.C.x(t) y(t) + 3.C.x(t).y(t) + ... + M.x(t) .y(t) + ...
Dans ce développement apparaissent des termes produits croisés en x.y dont le premier 2.B.x(t).y(t) est
d’une importance capitale puisqu’il correspond à l’opération de multiplication.
Lorsqu’on applique une somme de deux signaux sinusoïdaux de fréquence f et fo à l’entrée d’un
dispositif non-linéaire, on obtient en sortie un signal dont la composition spectrale dépend du niveau des
signaux injectés.
Il y a donc un niveau optimal pour attaquer un mélangeur qui est précisé par le fabriquant du composant.
Remarque : il n’est pas toujours facile de séparer de l’ensemble des raies en sortie les signaux à la
fréquence f+fo ou f-fo qui nous intéressent.
Le mélangeur obtenu est alors dit équilibré ( balanced mixer pour les anglo-saxons).
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Les modulations analogiques 9
Figure 10.
Caractéristique
du transistor à
effet de
champ
On va utiliser ce TEC dans un montage amplificateur qui sera attaqué par des niveaux suffisants pour
que le signal en sortie soit déformé par la distorsion quadratique.
Les spectres du signal de sortie pour différents signaux d’entrée représentés ci-dessous mettent en
évidence le fonctionnement en mélangeur de ce montage.
Figure 12
.
Spectre en
sortie du
mélangeur avec
- 1 signal à
l’entrée
- 2 signaux à
l’entrée
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Les modulations analogiques 10
Le mélangeur Schottky utilise la non-linéarité de diodes pour faire le mélange. Il est le plus souvent
constitué de quatre diodes montées en anneau et de deux transformateurs permettant d’attaquer les
diodes de façon convenable.
Figure 13.
Structure du
mélangeur
Schottky à
diodes
La non-linéarité utilisée est celle de la diode pour laquelle courant et tension sont reliés par la relation :
λv) - 1)
i = I.( exp(λ
On démontre que si les signaux d’entrée ont un niveau optimal, la tension de sortie s’écrit :
λ.x.y
s(t) = 4.r.I.λ si r est la résistance de charge
Contrairement aux mélangeurs à transistors qui peuvent apporter un gain de conversion, les mélangeurs
à diodes sont passifs et introduisent donc automatiquement une atténuation d’au moins 6 dB pour l’une
ou l’autre des raies utilisées en sortie ( f+fo ou f-fo ).
L’amplitude de la non-linéarité est fixée par le niveau de l'oscillateur local fo qui doit se trouver dans une
plage allant de 7 dBm ( 500 mV ) à 13 dBm ( 1V ).
Le fabricant indique aussi un niveau limite pour l’autre entrée appelé point de compression qui donne un
ordre de grandeur du niveau maximal à ne pas dépasser si on veut rester dans le domaine de distorsion
quadratique.
Figure 14.
Caractéristiques
principales d’un
mélangeur RF
Aux fréquences supérieures à 2 GHz, les mélangeurs à transistors restent encore coûteux et on utilise
plus volontiers les mélangeurs à diodes Schottky qui existent dans le commerce jusqu’à des fréquences
supérieures à 50 GHz.
Un exemple pratique de mélangeur basé sur ce principe et très utilisé est donné en Annexe C.
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Les modulations analogiques 11
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Les modulations analogiques 13
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Les modulations analogiques 14
Exercices d’application
1) On applique à l’entrée d’un mélangeur supposé parfait et de gain de conversion 6 dB deux signaux
sinusoïdaux dont l’expression est :
3) Dans un émetteur la porteuse à 120 MHz est modulée par l’information à transmettre. Pour déplacer
cette porteuse dans un des 125 canaux du GSM ( Fmin = 890 MHz ( canal 1) pas 200 kHz ) on utilise le
circuit ci-dessous. Proposer des valeurs pour fo, F1 et F2 et pour les bandes passantes des filtres.
La gamme des fréquence à recevoir va de fmin = 935 MHz à fmax = 959,8 MHz par pas de 200 kHz.
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Les modulations analogiques 15
Soient une porteuse sinusoïdale eo(t) = Ecos(ωt) et un signal modulant basse-fréquence s(t) qui peut être
un signal audiofréquence, vidéo, analogique ou numérique.
ωt)
e(t) = E (1 + k.s(t)) cos(ω
On peut remarquer que :
Pour représenter l’allure temporelle d’un signal sinusoïdal modulé en amplitude par un signal s(t) on
utilise les propriétés suivantes :
• la porteuse oscille entre deux limites qui sont les enveloppes supérieure et inférieure
• l’enveloppe supérieure a pour équation x(t) = E (1 + k.s(t)) ( lorsque cos(ωt) = 1 )
• l’enveloppe inférieure a pour équation y(t) = -E (1 + k.s(t)) ( lorsque cos(ωt) = -1 )
• on retrouve la forme du signal modulant s(t) dans les deux enveloppes
Figure 15.
Allure d’une
porteuse
modulée en
amplitude
Lorsque le signal modulant est sinusoïdal, on a s(t) = acos(Ωt) et la porteuse modulée s’écrit :
Figure 16.
Influence de m
sur l’allure de
la porteuse
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Les modulations analogiques 16
Dans la pratique, on passe en surmodulation chaque fois que le signal s(t) atteint une amplitude
excessive. De ce fait, il faut prévoir avant le modulateur un dispositif de compression de dynamique qui
maintiendra le signal s(t) autour d’une valeur moyenne acceptable.
Ceci explique pourquoi les émissions en AM ( Petites Ondes ou Grandes Ondes) manquent de relief et de
dynamique.
= E cos(ωt) + Emcos(Ωt)cos(ωt)
Figure 17.
E
Spectre d’un
signal AM avec
signal modulant mE/2 mE/2
sinusoïdal
f
f-F f f+F
Dans le cas général, le signal s(t) est quelconque, mais a un spectre borné par Fmax. Le spectre du
signal modulé en amplitude a alors l’allure suivante :
Figure 18.
Spectre d’un
signal AM avec
signal modulant
quelconque
0 Fmax f
f
f - Fmax f f + Fmax
Applications :
• en radiodiffusion PO ou GO, un émetteur a droit à une bande de 9 kHz, ceci ne peut être réalisé que
si on limite le spectre basse-fréquence à 4 kHz
• un canal CB ayant une largeur de 10 kHz, le spectre basse-fréquence doit être limité à 5kHz
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Les modulations analogiques 17
Le signal AM est appliqué à l’antenne qui se comporte vis-à-vis de l’amplificateur de sortie comme une
charge résistive R :
On peut noter l’importance de la puissance de la porteuse, qui est émise même en l’absence de signal
modulant, alors que l’information se trouve dans les bandes latérales. On a donc eu l’idée de supprimer
la porteuse et d’émettre uniquement les deux bandes latérales (modulation en bande latérale double)
ou une seule bande latérale ( bande latérale unique ).
Lorsqu’on veut transmettre un signal en AM, on module la porteuse par l’information basse-fréquence à
l’aide d’un modulateur :
porteuse
oscillateur à la
fréquence fo
On peut créer facilement un signal AM en multipliant la porteuse par le signal modulant décalé d’une
composante continue :
On peut donc régler l’indice de modulation m en jouant sur la valeur de la composante continue A.
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Les modulations analogiques 18
Dans un récepteur AM, le signal peut être démodulé une fois qu’on a sélectionné l’émetteur que l’on
désire capter . La sélection est faite à l’aide de la structure habituelle : oscillateur local-mélangeur.
Figure 22.
Structure d’un
récepteur AM CAG
oscillateur
fo
Le détecteur crête a le mérite d’une simplicité apparente, mais à cause du seuil de la diode nécessite
un niveau suffisant avant démodulation, typiquement de quelques centaines de mV.
On utilisera de préférence une diode à pointe au germanium caractérisée par un faible seuil (0,2V) et une
faible capacité parasite.
Figure 23.
Schéma du
détecteur
crête signal AM e(t) signal démodulé s(t)
R C
Voici l’allure du signal en sortie du démodulateur lorsque les valeurs de R et C sont correctes:
Figure 24.
Signal
démodulé par
un détecteur
crête bien
conçu
La constante de temps τ du circuit RC doit être grande devant la période de la porteuse et faible devant la
période de variation du signal modulant.
1
τ =
Fmax.fi
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Les modulations analogiques 19
Si la constante de temps du circuit RC est trop grande ou trop faible, le signal de sortie de ce
démodulateur ne reproduit pas fidèlement le signal basse-fréquence modulant :
Figure 25.
Porteuse
démodulée par
un détecteur
crête mal
conçu
Le gros défaut de ce type de démodulateur est qu’il introduit en cas de surmodulation une distorsion
inacceptable. On est donc contraint d’éviter la surmodulation à l’émission en insérant un étage
amplificateur à contrôle automatique de gain qui évite au signal modulant de dépasser la valeur limite.
D’autre part, à cause du seuil de la diode, il est nécessaire d’avoir un niveau de signal suffisant à l’entrée
du détecteur crête. C’est pour cette raison qu’on a placé un circuit de CAG (contrôle automatique de gain)
qui règle le gain des amplificateurs HF et fi. De cette façon on pourra avoir un niveau satisfaisant à
l’entrée du détecteur quelle que soit l’intensité du signal reçu.
Ce détecteur crête est le seul qui fonctionne encore aux fréquences élevées supérieures au gigahertz.
Figure 26.
Principe du
démodulateur E(1+ks(t))cos(ωit)
x(t) Fmax y(t)
synchrone
X
Acos(ωit)
2
x(t) = AE(1+ks(t))cos (ωit) = AE(1+ks(t)) 1 + cos(2ωit)
2
Le tracé du spectre de x(t) montre bien que ce signal contient, en partie basse, le signal basse-fréquence
modulant s(t) qui nous intéresse :
Figure 27.
Spectre en Filtre passe-bas
AE/2
sortie du
démodulateur
synchrone
Fmax 2fi
Après filtrage et suppression de la composante continue , nous obtenons le signal y(t) = AEk. s(t)
2
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Les modulations analogiques 20
La détection synchrone nécessite la présence d’un signal synchrone avec la porteuse. Pour l’obtenir dans
un récepteur, on peut le fabriquer à partir du signal AM par écrêtage et filtrage sélectif :
Figure 28.
Exemple de
circuit de e(t) = E(1+ks(t))cos(ωit) AEks(t)
récupération 2
Passe-bas
de la porteuse X
Ecrêtage Filtre
sélectif
Dans certaines applications, le circuit d’extraction de la porteuse est constitué par une boucle à
verrouillage de phase accrochée sur la porteuse modulée.
A la sortie du filtre de fréquence intermédiaire, le signal modulé est affecté de petites fluctuations
aléatoires appelées bruit électrique provenant :
• de tous les émetteurs de parasites radioélectriques (systèmes industriels, soleil, signaux cosmiques)
tombant dans la bande de fréquence reçue par le récepteur
• de l’agitation thermique des électrons qui produit du bruit dans tous les circuits électroniques du
récepteur
A la sortie de l’étage fi, le signal est caractérisé par son rapport signal sur bruit, qu’il faut plutôt appeler
rapport porteuse sur bruit dans ce cas :
Figure 29.
Le bruit dans le
démodulateur (S/B)p (S/B)BF
Démodulateur
• pour le détecteur crête : si (S/B)p 〉〉 1 (S/B)BF = 2. (S/B)p soit une amélioration de 6dB
si (S/B)p 〈〈 1 (S/B)BF 〈〈 1
ceci veut dire que le détecteur crête ne fonctionne pas si la porteuse est trop bruitée
• pour le démodulateur synchrone : (S/B)BF = 2. (S/B)p l’amélioration est de 6dB quel que soit le
niveau du signal modulé
Pour la démodulation de signaux très faibles et donc fortement bruités, il convient donc d’utiliser la
détection synchrone.
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Les modulations analogiques 21
On obtient une autre forme de modulation d’amplitude en multipliant le signal modulant par la porteuse.
L’expression mathématique du signal modulé s’écrit :
ωt)
e(t) = E.s(t).cos(ω
Figure 30.
La modulation
AM-DSB
Ce type de modulation est aussi appelé AM-BLD ( bande latérale double ) ou AM-DSB (dual side band).
Ce signal AM-DSB est produit à l’aide d’un multiplieur et se démodule par détection synchrone.
Cependant, vu que la porteuse n’est pas transmise, il n’est plus possible d’extraire un signal synchrone et
la démodulation est plus délicate. Pour cela on transmet un peu de porteuse pour faciliter la
démodulation. Mais, à part l’application dans le codage stéréophonique, ce type de modulation est très
peu utilisé pour les transmission et on préfère passer directement à la modulation en bande latérale
unique.
La modulation BLU ( bande latérale unique ou SSB : single side band ) est beaucoup plus délicate à
produire, et l’allure temporelle difficile à représenter dans le cas général. Par contre le spectre d’un signal
BLU est constitué par l’une des deux bandes latérales du signal AM classique :
Figure 31.
Signal modulé en
AM-BLU signal SSB-LSB signal SSB-USB
signal basse-fréquence ( lower side band ) ( upper side band )
s(t)
f f
Ce type de modulation permet d’avoir une portée intéressante avec une puissance émise nettement plus
faible qu’en AM classique et est donc très utilisée dans les équipements portables.
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Les modulations analogiques 22
A l’émission, ces deux signaux D et G sont combinés par le codeur stéréo qui fournit un signal basse-
fréquence composite stéréo s(t) qui va moduler la porteuse de l’émetteur ( en modulation de fréquence
en l’occurrence).
A la réception, ces deux voies devront à nouveau être séparées pour être envoyées sur les haut-parleurs
droit et gauche.
Ce codage stéréophonique doit évidemment rester compatible avec un récepteur monophonique qui doit
reproduire sur son haut-parleur unique la totalité du message , soit le signal D + G.
Figure 32.
Structure du
codeur + G+D
G
stéréophonique
+
+ +
G-D +
D - Multiplieur
(modulateur DSB) + signal stéréo
38 kHz
Multiplicateur de
fréquence x2
19 kHz
Oscillateur 19 kHz
de fréquence pilote
Ce signal codé « stéréo » peut maintenant servir de signal modulant pour l’émetteur qui peut être un
émetteur AM ou FM.
Ce type de codage est utilisé en France dans la bande FM pour la radiodiffusion commerciale .
Sachant que le signal issu des deux microphones est limité en fréquence à 15 kHz, le spectre du signal
codé stéréo a l’allure suivante :
Figure 33.
Spectre du
signal codé fréquence pilote
stéréophonique
G+D G-D
fréquence (kHz)
15 19 23 38 53
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Les modulations analogiques 23
Voici l’allure réelle d’un signal codé stéréo enregistré à la sortie du démodulateur d’un récepteur en
modulation de fréquence :
Figure 34.
Spectre réel
d’un signal
stéréophonique
L’information G + D est récupérée par un simple filtre passe-bas. C’est ce signal complet qui est envoyé
sur le haut-parleur dans un récepteur monophonique.
Figure 35.
Structure du
décodeur G+D
filtre passe-bas
stéréophonique +
2G
à 15 kHz
+
G-D
38 kHz
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Les modulations analogiques 24
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Les modulations analogiques 25
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Les modulations analogiques 26
Exercices d’application
3 6
1) Soit le signal AM : e(t) = 5(1 + 0,7cos(10 t)) cos(10 t).
2) Un signal AM a une fréquence de porteuse de 100 kHz, une fréquence modulante de 4 kHz et une
puissance d’émission de 150 kW.
Déterminer :
3) Le spectre d’un signal BF modulant une porteuse fc en bande latérale double est donné ci-dessous.
Quel sera le spectre du signal modulé ?
4) Un récepteur à double changement de fréquence reçoit une émission à 50 MHz. Les deux valeurs de fi
sont 10,7 MHz et 455 kHz.
Dessiner la structure de ce récepteur et préciser les valeurs des deux oscillateurs fo1 et fo2, ainsi que les
caractéristiques des deux filtres fi.
Calculer la valeur de la fréquence image de l’émetteur reçu et conclure quant à l’intérêt de cette structure.
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Les modulations analogiques 27
1) Définition du signal FM
Le message basse-fréquence s(t) à transmettre est inscrit dans la fréquence instantanée de la porteuse.
Le signal modulé en fréquence est un signal sinusoïdal d’amplitude E et de fréquence f(t). Son expression
mathématique est donc la suivante :
Dans le cas particulier d’un signal modulant sinusoïdal, nous avons s(t) = acos(Ωt) et l’expression de la
porteuse devient :
e(t) = Ecos(θ(t)) = Ecos( ωot +2πk ∫ s(t)dt ) = Ecos( ωot +2πka sin(Ωt) )
Ω
Figure 36.
Porteuse FM
avec signal
modulant
sinusoïdal
La fréquence varie au rythme du signal modulant entre deux valeurs extrêmes qui définissent l’excursion
en fréquence.
Si le signal modulant s(t) évolue dans la plage -Smax, +Smax, la fréquence varie entre
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Les modulations analogiques 28
m = ∆f / F
m = ∆f / F = 4/1 = 4
Remarque : pour les émissions en modulation de fréquence, on peut avoir une grande diversité au
niveau des excursions en fréquence.
Il est clair que l’encombrement spectral d’un signal FM va augmenter si on augmente l’excursion.
• à faible excursion, donc à spectre étroit : c’est le cas des émissions FM dans la bande CB (∆f = ±1
kHz, canal de 10 kHz de large ) et des applications particulières comme les micros HF etc ...
• à excursion en fréquence moyenne : radiodiffusion FM (∆f = ±75 kHz, canal de 300 kHz )
• à forte excursion : c’est le cas des satellites de retransmission des émissions de TV travaillant dans la
bande des 10 à 12 GHz qui travaillent en FM avec une excursion de ± 9 MHz, la largeur d’un canal étant
d’une trentaine de MHz
Le spectre d’un signal FM est complexe et ne se calcule que dans le cas particulier où le signal basse-
fréquence est sinusoïdal.
Le signal FM peut, dans ce cas particulier, se décomposer grâce aux fonctions de Bessel :
Figure 37.
Spectre d’une
porteuse FM J0E
avec signal
modulant J3E J2E J2 E J 3 E
sinusoïdal J1E J1E
fréquence
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Les modulations analogiques 29
Figure 38.
Les courbes de
Bessel
On peut aussi utiliser un tableau donnant les valeurs des fonctions de Bessel pour quelques valeurs
particulières de m :
Une porteuse (fréquence f) modulée par un signal basse-fréquence sinusoïdal (fréquence F) est donc
caractérisé par :
Un émetteur FM à f = 27 MHz est modulé par un signal basse-fréquence à F = 1 kHz avec une excursion
de ∆f = ± 2 kHz. L’indice de modulation vaut m = ∆f/F = 2
Le spectre est formé de 7 ou de 9 raies suivant qu’on néglige ou non les deux raies à f ±4F, soit une
largeur de 6 ou 8 kHz.
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Les modulations analogiques 30
Ces deux exigences sont a priori contradictoires et constituent la principale difficulté rencontrée dans les
émetteurs en modulation de fréquence.
Un signal modulé en fréquence est toujours produit par un oscillateur commandé en tension (VCO)
travaillant autour de fo et commandé par le signal basse-fréquence s(t).
Pour que la variation de fréquence soit proportionnelle au signal modulant, il est indispensable que ce
VCO ait une caractéristique linéaire autour de fo.
Figure 40.
Fréquence
Production d’un
signal FM par f(t)
VCO
fo pente Ko
VCO
Vo + s(t) f(t)
Vo tension de
commande
s(t)
Si le VCO est linéaire sur une grande plage, on peut avoir une excursion en fréquence importante.
C’est pour cette raison qu’on a développé deux techniques qui nous assureront la stabilité de la
fréquence centrale, à savoir :
Aux fréquences usuelles, les oscillateurs les plus stables en fréquence sont les oscillateurs à quartz.
On peut faire varier légèrement la fréquence de ces oscillateurs en introduisant dans le circuit accordé
une diode à capacité variable (Varicap) jouant le rôle d’un condensateur dont la valeur dépend de la
tension modulante. On obtient ainsi un oscillateur à quartz commandé en tension appelé VCXO (Voltage
Commanded Cristal Oscillator) par les anglo-saxons.
Figure 41.
Production d’un
signal FM par Vcc
VCXO
TEC
Q
C1
Vo + s(t) C C2 signal FM
f(t) = fo + ks(t)
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Les modulations analogiques 31
La fréquence d’oscillation est essentiellement déterminée par les caractéristiques du quartz, et varie
légèrement lorsque la capacité de la diode varicap C varie.
On a donc avec cette structure une excellente stabilité de fo, mais une excursion en fréquence limitée à 1
ou 2 kHz.
Il est possible néanmoins d’augmenter l’excursion, en faisant suivre ce VCXO par des étages
multiplicateurs de fréquence multipliant la fréquence par n en sélectionnant l’harmonique n du signal.
Par exemple à l’aide d’un tripleur de fréquence, on passera à une porteuse de fréquence 3fo et
l’excursion sera multipliée par 3. Cette technique est couramment utilisée par les radioamateurs.
On trouvera aussi en annexe la description d’un émetteur FM à 49 MHz fonctionnant selon ce principe.
Pour concilier les exigences de stabilité de fo et d’excursion en fréquence importante, on utilise presque
toujours un modulateur à boucle à verrouillage de phase.
Pour cela, on supprime les dérives éventuelles du VCO en l’accrochant sur un oscillateur à quartz grâce
à une boucle à verrouillage de phase.
Figure 42.
Production d’un
Signal modulant s(t) ( spectre de Fmin à Fmax)
signal FM par
boucle à
verrouillage de fx
phase
t
oscillateur à fx/R
quartz
diviseur par R comparateur filtre passe-bas Vo oscillateur f(t)
de phase fc<<Fmin commandé en
f/N tension
diviseur par
N
programmable
⇒ en l’absence de signal modulant , le VCO se verrouille sur l’oscillateur à quartz et on a : f(t)/N = fx/R
Le filtre passe-bas de la boucle ayant une fréquence de coupure volontairement choisie très basse (
par exemple 1Hz) , la boucle à verrouillage de phase est incapable de réagir aux variations rapides de
la fréquence de sortie f(t) liées au signal modulant. La PLL stabilise donc la fréquence centrale fo du
VCO, et son excursion est par contre libre :
Cette fréquence pourra être changée facilement en jouant sur le rapport de division N du diviseur
programmable et on passera ainsi d’un canal d’émission à un autre canal de la bande dans laquelle on
veut émettre ( CB, GSM...)
On trouvera cette technique mise en œuvre en Annexe H pour l’émetteur FM dans la bande de
radiodiffusion.
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Les modulations analogiques 32
La partie haute fréquence d’un récepteur FM est identique à celle d’un récepteur AM : c’est un récepteur
à changement de fréquence.
Figure 43.
Structure d’un
récepteur FM Antenne
oscillateur
local
En radiodiffusion FM, la valeur standard de la fi est de 10,7 MHz. C’est cette valeur qu’on adopte chaque
fois que c’est possible puisqu’on dispose de filtres céramiques performants et peu coûteux.
La bande passante de l’étage fi va de 10 kHz pour les émissions en bande étroite ( CB par exemple) à
300 kHz pour la radiodiffusion commerciale.
En sortie de l’amplificateur fi on trouve le limiteur qui ramène l’amplitude du signal fi à une valeur
constante. Ceci est possible puisque l’information se trouve dans la fréquence instantanée et non dans
l’amplitude comme en AM.
Figure 44.
Le rôle du
limiteur en FM
• en écrêtant le signal fi on supprime une grande partie des parasites qui se sont introduits lors de la
transmission : c’est une des raisons pour lesquelles la qualité est meilleure en FM qu’en AM
• tous les émetteurs, faibles ou puissants, se retrouvent avec un niveau fi identique, donc un volume
sonore comparable dans le haut-parleur : le limiteur remplace donc ici le circuit de contrôle automatique
de gain des récepteurs AM
Lorsque le signal modulé en fréquence est débarrassé des fluctuations parasites de son amplitude, il peut
être démodulé par un discriminateur à quadrature ou un démodulateur à boucle à verrouillage de phase.
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Les modulations analogiques 33
Figure 45.
Structure du Signal d’entrée de fréquence
démodulateur à f(t) = fi + ks(t)
quadrature e(t) multiplieur y(t) filtre
passe-bas
fc<<fi
Co
x(t) z(t)
signal BF
e(t)
L C R
Pour fonctionner à fi = 10,7 MHz, on pourra prendre C = 100pF, Co = 5 pF, L = 2,1µH et R = 1 kΩ.
Figure 46.
Courbe de gain
du réseau
déphaseur
Lorsque la fréquence varie légèrement autour de 10,7 MHz, on peut considérer que le module de la
transmittance du filtre est constant et vaut sensiblement To = 0,33.
Figure 47.
Courbe de phase
du réseau
déphaseur
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Les modulations analogiques 34
Au voisinage de la fréquence centrale fi, le déphasage introduit par le filtre se calcule facilement en
calculant la pente r de la courbe de phase :
e(t) = Ecos( θ(t) ) (avec θ(t) = ∫ ω(t)dt = ωit +2πk ∫ s(t)dt ) et x(t) = To.Ecos( θ(t) + π/2 + rks(t) )
Le premier terme a une fréquence instantanée voisine de 2fi et sera éliminé par le filtre passe-bas. Seul
subsiste en sortie du filtre le deuxième terme qui s’écrit plus simplement :
2 2
z(t) = 0,5.To.E cos( π/2 + rks(t) ) = -0,5.To.E sin( rks(t) )
L’excursion en fréquence étant petite par rapport à fi, l’angle rks(t) reste petit par rapport à π/2 et nous
pouvons assimiler le sinus de l’angle à l’angle, soit :
Ce type de démodulateur FM est très utilisé dans les circuits intégrés puisqu’il utilise une structure
courante : le multiplieur ( voir documentation du SO41P ou du NE604 ). Le filtre déphaseur est
évidemment externe et peut-être constitué par un circuit LC de même type que celui utilisé dans les filtres
de fréquence intermédiaire
Le signal de sortie dépend du carré de l’amplitude du signal à démoduler : il est donc important d’avoir
une amplitude rigoureusement stable, ce qui justifie la présence du limiteur.
Le démodulateur à boucle à verrouillage de phase (PLL : phase look loop) donne de meilleurs
résultats que le précédent lorsque le signal à démoduler est très bruité. Il sera donc utilisé pour la
réception des signaux faibles issus d’émetteurs lointains et de faible puissance comme les satellites par
exemple.
Figure 48.
Sortie du démodulateur
Structure du
démodulateur à
boucle à
verrouillage de
Signal à démoduler
phase
f(t) = fi + ks(t)
Lorsque la boucle est verrouillée, le VCO fournit à sa sortie un signal de fréquence égale à celle du signal
d’entrée :
f’(t) = f(t) = fi + ks(t)
Or le VCO est caractérisé par sa pente Ko autour de la fréquence centrale fi : f’(t) = Ko.v(t)
La tension de commande du VCO comporte une composante continue Vo qu’il est facile d’éliminer à
l’aide d’un condensateur de liaison et d’une tension variable proportionnelle au signal modulant.
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Les modulations analogiques 35
On démontre que si le signal à démoduler n’est pas trop bruité, le rapport signal sur bruit après
démodulation est amélioré d’un facteur qui dépend de l’indice de modulation :
Cette formule est très intéressante , car elle montre qu’en modulation de fréquence il est toujours possible
d’améliorer la qualité de la liaison en augmentant l’indice de modulation.
Cette relation explique aussi pourquoi les émissions en radiodiffusion commerciale se font avec une
excursion en fréquence assez importante puisqu’elle vaut 75kHz.
Comme le montrent les courbes ci-dessous, le seuil de 10dB est abaissé à 5dB lorsqu’on utilise un
démodulateur à PLL.
Figure 49.
Influence de m
et du type de
démodulateur
sur la qualité de
la liaison
Pour une porteuse modulée caractérisée par un rapport (S/B)p donné et pour un signal basse-fréquence
d’amplitude SBF donnée, ou peut établir l’expression du bruit BBF en sortie du démodulateur :
2
BBF = SBF .F
2
∆f (S/B)p
3∆
Cela veut dire que le bruit en sortie du démodulateur a la répartition spectrale suivante :
Figure 50.
BBF
Allure du
spectre de bruit
en sortie d’un
démodulateur
FM
fréquence
Le bruit est plus important aux fréquences élevées soit dans le haut du spectre audio en radiodiffusion et
son TV FM ou dans le haut du spectre de chrominance en codage couleur SECAM.
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Les modulations analogiques 36
Ce bruit est d’autant plus gênant et perceptible que le spectre du signal décroît rapidement pour les
fréquences élevées.
C’est pour répondre à ce problème qu’en modulation de fréquence le signal à transmettre est
systématiquement préaccentué à l’aide d’un filtre favorisant les fréquences élevées .
A la réception, un filtre inverse rabaisse les aiguës à leur niveau normal et diminue simultanément le
niveau de bruit.
Figure 51. C2
Exemple de
filtre de
C
préaccentuation
R1 R2
f f1 f2 fréq
R
La plupart des circuits de préaccentuation audio travaillent avec une constante de temps :
Ce type de filtre conduit à une accentuation des fréquences aiguës du spectre audio comprise entre 10 et
20 dB selon le choix de la constante de temps.
Le spectre de la voix montre que le niveau moyen des aiguës est assez faible. On peut donc
augmenter le niveau des aiguës sans modifier le niveau moyen du signal.
Figure 52.
Spectre moyen
de la parole
Pour la musique le problème est plus délicat puisqu’on peut avoir instantanément des niveaux
d’aiguës assez importants ( percussions par exemple) et ce type de préaccentuation conduit à
une augmentation momentanée du niveau du signal assez sensible.
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Les modulations analogiques 37
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Les modulations analogiques 38
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Les modulations analogiques 39
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Les modulations analogiques 40
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Les modulations analogiques 41
Exercices d’application
Un signal FM a une excursion en fréquence de ± 150 kHz et une fréquence modulante de 15 kHz.
Quel est l’indice de modulation ? Quelle est la bande de fréquence occupée par ce signal ?
7 3
Quelles sont les composantes spectrales du signal e(t) = 10 cos (2π10 t + sin(2π10 t)) ?
Les spectres de 2 signaux FM modulés par un signal sinusoïdal sont représentés ci-dessous :
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Les modulations
numériques
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Sommaire page
• principe général 5
• les paramètres du signal qu’il est possible de modifier 5
• visualisation simultanée de l’amplitude et de la phase 6
• modulation d’une porteuse suivant deux axes 7
• optimisation du spectre HF 8
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Modulations numériques 3
Les systèmes de transmissions se répartissent pour la plupart entre trois catégories caractérisées par
leur efficacité en bande passante, en puissance ou du point de vue des coûts.
L’efficacité en bande passante représente la capacité d'un procédé de modulation à transporter les
données dans une bande passante limitée, tandis que l'efficacité en puissance décrit la capacité du
système à transmettre les informations, en toute fiabilité, à la puissance la plus faible possible.
Figure 1.
Compromis
complexité -
encombrement
spectral
La plupart des systèmes actuels accordent la priorité à l'efficacité en bande passante, même si les
critères de puissance et de coût suivent de près dans l'esprit du concepteur.
Pour une liaison hyperfréquence terrestre numérique, par exemple, c'est l'efficacité en bande
passante qui prime généralement, avec un faible taux d'erreur sur les bits. Le critère de la puissance est
moins important, en raison de la disponibilité d'une alimentation en courant alternatif. De plus, comme
ces appareils sont généralement construits en petites quantités, leur coût et leur complexité peuvent
être relativement élevés.
Un téléphone cellulaire mobile doit au contraire privilégier l'efficacité en puissance, car il est alimenté
par batterie. Son coût représente aussi un critère important, car les constructeurs et les opérateurs
cherchent à étendre leur marché. Ces systèmes sacrifient donc une part de l'efficacité en bande
passante au bénéfice des critères de puissance et de coût.
Chaque amélioration de l'un de ces paramètres d'efficacité (bande passante, puissance ou coût),
entraîne une diminution d'un autre critère, une complexité accrue ou une réduction des performances
dans les environnements défavorables.
Comme l'indique le diagramme ci-dessus, les systèmes simples sont de forts consommateurs de
spectre, avec pour conséquence une limitation du nombre d'utilisateurs. A l'autre extrémité, les
systèmes très économes en bande passante exigent des émetteurs et des récepteurs plus complexes
pour pouvoir transporter le même volume d'informations sur une bande passante réduite.
En d'autres termes, plus l'efficacité spectrale des techniques de transmission est importante, plus les
matériels deviennent complexes, ce qui les rend, chaque ingénieur le sait, plus difficiles à concevoir, à
tester et à construire.
Nous sommes obligés de partager le spectre des radiofréquences, mais l'essor de la demande de
services de transmissions fait que nous sommes chaque jour de plus en plus nombreux à vouloir
l'utiliser.
La modulation numérique offre par rapport à la modulation analogique une capacité supérieure pour le
transport de volumes d'information accrus, ce qui constitue de toute évidence une évolution majeure
dans la concurrence pour l'espace spectral.
Les formats numériques sont également compatibles avec les services de données numériques, offrant
une sécurité accrue des données, une meilleure qualité de transmission et une disponibilité plus
immédiate des systèmes.
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Modulations numériques 4
Nous avons assisté ces dernières années à une mutation majeure, passant de la modulation
d'amplitude analogique simple (AM) et de la modulation de fréquence/phase (FM/PM) aux nouvelles
techniques de modulation numérique.
Figure 2.
Evolution des
techniques de
modulation
A cela vient s'ajouter dans de nombreux systèmes un autre facteur de complexité : le multiplexage,
c'est-à-dire la technique qui permet de délivrer plusieurs signaux indépendants avec accès simultané à
un système unique.
Les deux principaux types de multiplexage sont le TDMA (Time Division Multiple Access) et le CDMA
(Code Division Multiple Access).
Cependant, en raison des arbitrages décrits plus haut, ces procédés efficaces en bande passante
exigent des matériels plus complexes. La description ci après devrait faciliter la compréhension de la
modulation numérique, en présentant le concept de base de la modulation.
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Modulations numériques 5
L’objet de tous les efforts de modulation est de permettre à une puissante porteuse d'émettre par voie
aérienne des informations utiles.
Quel que soit le procédé utilisé, ces trois étapes sont incontournables :
Figure 3.
Principe de la
modulation
Ces informations ont à peine besoin d'être rappelées, mais elles mettent en évidence un concept
important : toute variation détectable sans aucune ambiguïté des caractéristiques du signal peut servir à
transporter des informations. Ces possibilités semblent infinies et elles militent pour la poursuite de la
recherche sur de nouveaux formats de modulation.
Un grand nombre de méthodes différentes permettent de moduler un signal, mais seuls trois éléments
de base du signal sont modifiables dans le temps : l'amplitude, la phase ou la fréquence (la phase et la
fréquence n'étant en réalité que deux façons différentes de visualiser ou de mesurer la même variation
du signal).
Figure 4.
Les différents
types de
modulation
En modulation d'amplitude (AM), c'est l'amplitude du signal d'une porteuse haute fréquence qui est
modifiée, proportionnellement à l'amplitude instantanée du signal du message de modulation.
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Modulations numériques 6
La modulation de fréquence (FM) est la technique de modulation analogique la plus utilisée dans les
systèmes de transmissions mobiles. En FM, l'amplitude de la porteuse est maintenue à une valeur
constante, tandis que sa fréquence est modifiée par le signal du message de modulation.
On peut moduler l'amplitude et la phase simultanément et séparément, mais ce procédé est difficile à
générer et particulièrement difficile à détecter. Par conséquent, dans les systèmes réalisés en pratique,
le signal est dissocié en une autre série de composantes indépendantes : I (phase) et Q (quadrature).
Ces composantes orthogonales (perpendiculaires entre elles) n'interfèrent pas entre elles. Nous y
reviendrons par la suite.
Figure 5.
Diagramme
polaire d’une
porteuse
La phase du signal est relative au signal de référence, c’est-à-dire la porteuse dans la plupart des
systèmes de transmissions. L’amplitude est utilisée en modulation numérique, tant sous sa forme de
valeur absolue que relative.
La Figure 6 illustre les différents types de modulation sous forme polaire. L’amplitude est représentée
comme étant la distance au centre, l'angle représentant la phase.
Figure 6.
Diagramme
polaire des
différentes
modulations
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Modulations numériques 7
La modulation de fréquence ressemble à la modulation de phase à ceci près que c'est maintenant la
fréquence et non plus la phase relative qui est le paramètre contrôlé.
Figure 7.
Modulation
d’une porteuse
suivant deux
axes
La modulation d'amplitude simple illustre bien les difficultés rencontrées par les ingénieurs RF. Générer
une AM sans modulation angulaire associée devrait se traduire par une droite sur un écran polaire,
allant de l'origine à un rayon de crête ou une valeur d'amplitude. Mais en pratique cette ligne n'est pas
droite.
En effet, la modulation d'amplitude elle même provoque souvent une légère modulation de phase
involontaire, produisant une courbe. De plus, l'hystérésis de la fonction de transfert du système crée
une boucle. Cette distorsion est en partie inévitable dans tout système de modulation d'amplitude.
Une porteuse sinusoïdale d’amplitude E et de phase φ repérée par rapport à une référence de phase
donnée a pour expression :
e(t) = Ecos( ωt + ϕ )
On peut donc synthétiser une porteuse d’amplitude et de phase donnée de la façon suivante :
Figure 8. en quadrature
Composantes
en phase et en
quadrature
Ecos( ωt + ϕ )
d’une porteuse q(t)
φ
en phase
i(t)
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Modulations numériques 8
Si les paramètres i(t) et q(t) varient au cours du temps, l’amplitude et la phase de la porteuse varient.
Cette technique est utilisée telle quelle dans tous les systèmes de communications évolués actuels.
Le signal binaire à transmettre est séparé en deux signaux binaires i(t) et q(t) selon des règles qui
seront précisées plus loin. Ces deux signaux multiplient la porteuse et la porteuse déphasée et sont
additionnés :
Figure 9.
Structure d’un
modulateur et d’un
démodulateur en
quadrature
A la réception, le signal subit le traitement inverse pour obtenir les deux composantes en phase et en
quadrature. Un processeur de signal pourra alors reconstituer le signal binaire d’origine.
5) Optimisation du spectre RF
Le tableau indique les formats de modulation les plus courants et leurs applications dans les domaines
des transmissions sans fil et de la vidéo :
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Modulations numériques 9
Pour mieux comprendre et comparer les efficacités de ces différents formats, il est important de
comprendre la différence entre débit binaire et débit symbolique.
Le débit binaire est la fréquence du flux binaire dans le système examiné, tandis que le débit
symbolique est la fréquence des états discrets réellement transportés sur le canal de transmission.
La bande passante requise par un format de modulation donné dépend du débit symbolique, et non du
débit binaire :
Débit symbolique = débit binaire / nombre de bits transmis avec chaque symbole
Pour calculer le débit binaire d'une radio avec un échantillonneur 8 bits-10 kHz, par exemple, on
multiplie 8 bits par 10 Kéch. par seconde pour arriver à 80 Kbits/s (non compris les bits supplémentaires
requis pour la synchronisation, la correction d'erreur, etc.).
• si on transmet un bit par symbole, le débit symbolique est égal au débit binaire de 80 Kbits/s.
• si on transmet deux bits par symbole, le débit symbolique est égal à la moitié du débit binaire, soit
40 Kbits/s.
• si on peut transmettre trois bits par symbole, le débit symbolique chute à un tiers du débit binaire,
soit environ 27 Kbits/s.
La figure 11 ci-dessous représente les diagrammes I/Q (amplitude/phase) de ces trois formats.
Figure 11.
Diagrammes
polaires des
principaux
formats de
modulation
En d'autres termes, plus on peut transmettre de bits avec chaque symbole, plus le spectre de
transmission d'une quantité de données précise peut être étroit.
Pour revenir à un point essentiel présenté précédemment, les formats de modulation les plus
complexes peuvent envoyer la même quantité d'information sur une portion réduite du spectre RF.
L’inconvénient étant, bien entendu, que les formats les plus complexes nécessitent des récepteurs et
des émetteurs plus complexes.
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Modulations numériques 10
III) Traitement du signal numérique en bande de base
1) Spectre du signal numérique
Le signal numérique xn(t) qui module la porteuse lors d’une transmission numérique est constitué d’une
succession aléatoire de « 0 » et de « 1 ». Pour avoir une valeur moyenne nulle, affectons au « 0 » la
valeur -1V et au « 1 » la valeur +1V.
Appelons T la durée de l’un de ces symboles. Le spectre du signal binaire xn(t) dépend de la forme du
signal et change donc au cours du temps. Néanmoins certaines caractéristiques de ce spectre restent
stables et nous donnent une bonne idée de l’encombrement spectral du signal en bande de base .
Figure 12.
Spectres de 2
séquences
1 0 1 0 1
binaires T
temps fréquence
1/T 2/T 3/T
1 0 0 1 0
T
temps fréquence
1/T 2/T 3/T
Quelque soit la séquence choisie, le spectre est borné par une fonction sin(X)/X .
L’enregistrement suivant qui résulte de la superposition d’un grand nombre de spectres correspondant à
des tranches différentes d’un signal aléatoire xn(t) met bien en évidence ce résultat :
Figure 13.
Spectre moyen
d’un signal
numérique
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Modulations numériques 11
Prenons quelques exemples concrets :
Dans le cas du téléphone, le signal vocal est échantillonné à fe = 8 kHz et codé sur N = 8 bits, ce qui nous
donne un débit de D = N.fe = 64 kbits/s.
La durée d’un bit est de T = 1/D = 15,6 µs et le spectre moyen pris sur un temps assez long a l’allure
suivante :
amplitude
Fréquence ( en kHz)
64 128 192 256
Il est clair que le système de transmission a une bande passante limitée. Par conséquent le signal
numérique ne pourra pas être transmis sans déformation.
Mais tant que cette déformation est limitée, on pourra retrouver le signal numérique initial grâce à un
circuit de remise en forme .
Si on transmet un signal numérique ayant un débit D = 1 kbits/s avec un système ayant une coupure du
premier ordre à fc = 1 kHz ( qui correspond à une constante de temps τ = 1/2πfc = 0,16 ms ), les fronts
seront dégradés de la manière suivante :
1 0 1 0 1 0
1 0 1 0 1 0
1ms
A l’aide d’un détecteur de passage par 0, on pourra facilement transformer le signal reçu y(t) en un signal
numérique carré.
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Modulations numériques 12
Instant de décision
Figure 14.
Diagramme de
l’oeil d’un signal
binaire filtré par
un passe-bas
Durée T
Pour la remise en forme, la décision se fera par exemple au milieu de l’intervalle de durée T. C’est la
situation habituelle dans laquelle on se trouve pour les transmissions à bas débit pour lesquelles la
bande passante du système de transmission est plus importante que le débit binaire.
Dans les cas de transmissions à haut débit, le système de transmission a une coupure d’ordre assez
élevé au niveau de l’émetteur comme au niveau du récepteur et le signal à l’arrivée est bien plus
déformé que ce que nous a montré l’exemple précédent.
La plupart du temps en effet le signal reçu est affecté d’oscillations qui dépassent la durée T du bit et
viennent se superposer aux bits suivants, ce qui peut donner lieu à des prises de décision erronées sur
la valeur du bit : c’est ce qu’on appelle l’interférence intersymboles .
Si par exemple le système de transmission se comporte comme une deuxième ordre peu amorti
qui coupe à fc = 1kHz, la réponse à un bit de durée T = 1ms aura l’allure suivante :
1ms
Signal émis
Signal reçu
Il est clair que les oscillations du signal de sortie au delà de l’instant T vont s’ajouter au signal reçu lié
aux symboles suivants et la remise en forme va être rendue difficile, voire impossible .
Il est fondamental de bien réaliser que la déformation du signal à l’arrivée et donc les
interférences intersymboles sont étroitement liés aux caractéristiques fréquentielles du canal de
transmission.
ère
⇒1 solution : transmettre le signal numérique tel quel. Sa forme à l’arrivée va dépendre :
• des limites de bande passante des circuits d’émission et de réception ( filtres sélectifs, bande
passante des amplis etc ...)
• de la caractéristique de transfert du canal, liée aux problèmes de propagation du signal RF
(interférences, retards, échos etc ...)
ème
⇒2 solution : filtrer le signal numérique avec un passe-bas imposant une coupure plus basse que le
canal. La forme du signal à l’arrivée dépendra essentiellement des caractéristiques de ce filtre.
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Modulations numériques 13
3) Filtre de Nyquist
Pour éviter ces difficultés et maîtriser les interférences intersymboles liées à la bande passante limitée
du canal, on introduit un filtre passe-bas numérique dit « de Nyquist » ou « en cosinus » aux
propriétés particulières :
• c’est le filtre qui limite la bande du signal numérique ( la bande passante du canal sera supposée
plus large que celle du filtre)
• sa réponse impulsionnelle est telle qu’il supprime le risque d’interférences intersymboles
0<f<f1: A = 1
fréquence
1/2T 1/T f1<f<f2: fonction cosinus
f>f2: A = 0
phase
1/2T 1/T
fréquence
Phase linéaire
Cette famille de filtres a la caractéristique intéressante de posséder une réponse temporelle particulière
( voir Annexe A) présentant des zéros aux instants de décision précédant et suivant le bit courant.
Figure 16.
Réponse 1 0 0 0 0 0
impulsionnelle
d’un filtre de
Nyquist 1ms
Ainsi aux instants de prise de décision l’influence des bits précédents est nulle.
Remarque : on peut utiliser d’autres filtres qui donnent des résultats analogues comme le filtre
Gaussien dans le cas du téléphone GSM.
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Modulations numériques 14
Le diagramme de l’oeil correspondant à un signal numérique filtré par un tel filtre de Nyquist montre
bien que la décision est facile et aboutit à une liaison numérique caractérisée par un taux d’erreurs de
transmission minimal:
Figure 17.
Diagramme de
l’œil réel d’un
signal filtré
Le spectre du signal numérique est modifié de façon assez importante puisque la fréquence de coupure
du filtre de Nyquist est inférieur à 1/2T.
Figure 18.
amplitude
Spectre du
signal numérique
traité par un
filtre de Nyquist
fréquence
1/2T 1/T 2/T 3/T
Dans la pratique la bande passante du signal est limitée à un peu plus de la moitié du lobe principal du
spectre initial:
B = (1 + α )/2T
Par exemple si α = 0,5, la bande vaut B = 0,75/T = 0,75D. Dans la pratique on utilise des filtre de
Nyquist dont le facteur de roll-off varie entre 0,35 et 0,5.
Ce filtre de Nyquist est en principe placé sur le trajet du signal binaire à l’émission. Cependant dans de
nombreux cas on souhaite aussi introduire un filtrage à la réception, ne serait ce que pour limiter le bruit
de fond et les signaux parasites provenant des canaux voisins.
Il est important que l’action conjuguée de ces deux filtres soit celle d’un seul et unique filtre de Nyquist
tel que défini précédemment.
Il est possible en pratique que l’émetteur et le récepteur soient fabriqués par deux constructeurs
différents, et pour éviter les problèmes d’incompatibilité de matériel on intègre au niveau de l’émetteur
un filtre appelé « racine carrée de cosinus » ou « demi-Nyquist » dont l’action est complétée par un filtre
identique dans le récepteur.
Figure 19.
Répartition du
filtre sur
l’émetteur et le
récepteur
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Modulations numériques 15
Le filtrage du signal permet de maîtriser la déformation du signal binaire à l’arrivée et donc les
interférences intersymboles.
Nous verrons aussi plus loin qu’il permet de limiter la bande spectrale occupée par le signal modulé.
Le filtrage ralentit le déplacement du vecteur représentant la porteuse dans le plan de phase comme le
montre la figure ci-dessous :
Figure 20.
Modifications de
la trajectoire de
phase liée au
filtrage
La transmission du signal sans filtrage nécessite une bande passante infinie. Plus le filtrage est
énergique, plus les transitions entre états sont douces et le spectre limité.
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Modulations numériques 16
C’est la technique la plus simple et la plus naturelle pour moduler une porteuse sinusoïdale
e(t)=Ecos(ωt) par un signal numérique .
L’indice de modulation est en général de 100%, ce qui explique que ce type de modulation s’appelle
aussi modulation en tout ou rien.
Figure 21.
Production d’un
Ecos(ωt) VE.Ecos(ωt)
signal ASK
multiplieur
V pour « 1 »
0 pour « 0 »
Conversion de
niveau
Xn(t) = 10100111100...
Figure 22.
Allure temporelle 1 0 1 1 0 1
d’un signal ASK
En modulation d’amplitude, le spectre du signal modulé est symétrique par rapport à la raie de la
porteuse et les deux bandes latérales ont la même forme que le signal BF.
Lorsque le signal numérique n’est pas filtré, le signal modulé ASK occupe en théorie une bande infinie,
ce qui est inacceptable dans la pratique.
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Modulations numériques 17
On est donc amené dans la pratique à limiter la bande du signal numérique par un filtre passe-bas,
simple ou de Nyquist.
Figure 24.
Spectres de signaux Bande occupée : B = 2/T = 2.D
modulés ASK
- signal numérique amplitude
filtré au lobe principal porteuse
- signal numérique
limité au maximum par
un filtre de Nyquist
f-1/T f f+1/T
amplitude
porteuse
f-1/T f f+1/T
C’est dans le cas du filtrage de Nyquist que l’encombrement spectral est minimal et simplement égal au
débit numérique du signal modulant.
Dans un système simple, si on veut éviter l’utilisation d’un filtre de Nyquist, il faudra prévoir pour le
système une bande passante au moins égale au double du débit numérique.
On désire transmettre des informations numériques à l’aide d’un ensemble émetteur récepteur à
27 MHz.
A ces fréquences, la récepteur à changement de fréquence a une valeur standard de fi=455 kHz.
Or la largeur des filtres fi céramique est de 9 kHz.
Le spectre du signal transmis sera donc limité à une bande de largeur 9 kHz, ce qui limite le
débit numérique à D = 4,5 kbits/s.
Si on travaille à 433,92 MHz, on pourra utiliser des filtres standards à fi = 10,7MHz de largeur
300kHz, ce qui nous permettra un débit de 150 kbits/s.
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Modulations numériques 18
La porteuse est modulée en fréquence par le signal numérique, c’est à dire qu’elle saute d’une
fréquence F0 ( pour le « 0 » ) à une fréquence F1 ( pour le « 1 » ).
Figure 25.
Allure 1 0 1 1 0 1
temporelle
d’un signal
modulé FSK temps
F1 F0 F0 F1 F0 F1
On démontre que le spectre de ce signal modulé est en sin(X)/X autour des deux fréquences Fo et F1:
Figure 26.
Spectre
d’un signal amplitude porteuse F0 porteuse F1
FSK modulé
par un
signal
numérique
non filtré
Si on filtre le signal numérique pour limiter son spectre au lobe principal , la bande passante nécessaire
à la transmission du signal se limitera évidemment à l’intervalle (Fo - 1/T, F1 + 1/T).
La modulation FSK est effectivement utilisée dans les modems à moyen débit comme celui du Minitel
(standard V23) caractérisé par :
Figure 27.
Relevé du spectre
d’un signal FSK
avec :
F0 = 1300Hz
F1 = 1700 Hz
D = 600 bits/s
T = 1,66 ms
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Modulations numériques 19
Ce type de modulation est cependant très utilisé pour des débits moyens à cause de sa bonne
immunité aux parasites qui caractérise tous les systèmes fonctionnant en modulation de fréquence.
Mais la modulation FSK, comme d’ailleurs la modulation ASK, ne convient plus si on désire faire
transiter des informations numériques avec un débit élevé sur un canal de largeur limitée.
Un son en stéréo de qualité CD est échantillonné à 44,1 kHz et codé sur 16 bits, ce qui donne un
débit D = 44100.16.2 = 1,41 Mbits/s.
Le signal numérique est simplement filtré par un passe-bas de fréquence de coupure fc=1,41
MHz conservant le lobe principal .
L’excursion en fréquence est de ± 100 kHz autour de la porteuse fo. Alors le spectre s’étend de
fo - 100 kHz - 1,41 MHz à fo + 100 kHz + 1,41 MHz.
Dans la bande FM actuelle qui va de 88 à 108 MHz on pourrait donc loger seulement 6
émetteurs numériques de ce type.
L’une des formes les plus simples de modulation numérique est le binaire, ou bi-phase shift keying
(BPSK). La phase d'un signal de porteuse d'amplitude constante évolue de 0 à 180°.
Sur un diagramme I/Q, l'état I a deux valeurs différentes. Sur un diagramme d'état, les deux
emplacements signifient qu'il est possible d'envoyer un 0 ou un 1 binaire.
Figure 28.
Q
Diagramme
polaire de la
modulation
BPSK 1
0
I
Ce type de modulation donne une porteuse présentant des sauts de phase de π à chaque changement
de l’information binaire .
Figure 29.
Allure
temporelle d’un
signal BPSK
1 0 1 1 1 0
Ce type de modulation, extrêmement robuste vis-à-vis des perturbations, est utilisé pour les
communications spatiales lointaines.
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Modulations numériques 20
Dans le cas des modulations numériques, les variables i(t) et q(t) peuvent prendre un certain nombre de
valeurs discrètes, et le vecteur correspondant un certain nombre de positions dans le plan.
Pour réaliser concrètement une modulation numérique de ce type, le signal xn(t) à transmettre est
décomposé en symboles de 2 éléments binaires successifs ( dibits) .
Le signal i(t) est formé à partir du premier élément des dibits et q(t) à partir du deuxième élément . Les
signaux i(t) et q(t) auront donc un débit deux fois plus faible que le signal numérique initial.
Figure 30.
Structure d’un Formation des
modulateur symboles i(t)
Conversion Filtre
4-QAM Signal 0 de niveau passe-bas multiplieur Signal
numérique 4-QAM
Conversion Filtre
1 de niveau passe-bas multiplieur
q(t)
sin(ωt)
Le circuit de formation des symboles aiguille le premier bit sur la sortie « en phase » et le second sur
la sortie « en quadrature ».
Ces signaux i(t) et q(t) sont souvent filtrés dans le but de limiter le spectre du signal modulé 4-QAM. On
utilise des filtres du même genre que ceux utilisés pour les modulations ASK et FSK, à savoir soit deux
filtres passe-bas limitant le spectre des signaux i(t) et q(t) au lobe principal, soit deux filtres de Nyquist.
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Modulations numériques 21
On voit que c’est essentiellement la phase de la porteuse qui change au cours du temps. C’est la
raison pour laquelle la modulation d’amplitude en quadrature à 4 états 4-QAM s’appelle aussi QPSK
(Quadrature Phase Shift Keying).
Cette modulation 4-QAM est très robuste vis à vis des perturbations et donne d’excellents résultats
lorsque le signal reçu est très faible, et donc bruité.
La modulation 4-QAM est par conséquent utilisée pour les émissions de TV numérique par satellite,
pour le son Nicam en TV analogique et sous une forme améliorée pour le téléphone GSM .
Les 4 états de la porteuse sont représentés sur un diagramme appelé constellation des états .
Ces 4 états de la porteuse sont très bien définis lors de la modulation. Au niveau du récepteur par
contre, le signal reçu est souvent faible et fortement bruité, et la constellation des états en sortie du
démodulateur est nettement moins belle. Les 4 points sont alors devenus 4 nuages de points.
Figure 32. Q
Constellation des
4 états à
0 11
l’émission
0 10
La structure du démodulateur 4-QAM est tout à fait symétrique de celle du modulateur puisqu’il s’agit
d’un démodulateur synchrone pour les 2 composantes en phase et en quadrature :
Figure 33.
Le modulateur
et le
démodulateur
4-QAM
La porteuse est modulée par les signaux i(t) et q(t) qui ont un débit deux fois plus faible que le signal
initial.
Si ces deux signaux sont filtrés par deux filtres de Nyquist limitant leur spectre au minimum, la porteuse
modulée aura un spectre du même type qu’en ASK, mais de largeur deux fois plus faible :
f-1/2T f f+1/2T
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Modulations numériques 22
On utilise pour le téléphone GSM un type particulier de modulation à 4 états : la modulation MSK
(minimum shift keying).
Un décalage en phase de + 90° représente un bit de données égal à 1, tandis que - 90° représente un
0. Le décalage de fréquence crête à crête d'un signal MSK est égal à la moitié du débit binaire.
Le vecteur passe d’un point à un autre avec une vitesse et un module constant :
Figure 35. Q
Principe de la Transmission d’un « 1 »
modulation
MSK • la phase φ(t) du vecteur varie linéairement en
fonction du signal numérique
• l’amplitude de la porteuse reste constante
• les lobes latéraux sont encore plus faibles que
I précédemment
• la modulation s’appelle MSK ( minimum shift
keying)
Pour obtenir une variation de phase régulière à partir du signal numérique xn(t), on fabrique les signaux
i(t) et q(t) de la manière suivante :
Figure 37.
Exemple de
spectre d’un
signal MSK
Les lobes latéraux sont à 25 dB en-dessous de la porteuse et la bande occupée est de 400 kHz.
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Modulations numériques 23
On améliore la modulation MSK en filtrant le signal numérique avant l’intégrateur à l’aide d’un filtre à
réponse impulsionnelle gaussienne : on parle alors de GMSK ( Gaussian minimum shift keying)
Les points anguleux de la courbe de phase disparaissent alors, et le spectre est particulièrement
intéressant puisqu’on constate la quasi disparition des lobes secondaires.
Le diagramme de phase appelé aussi treillis met en évidence ces variations de phase de ± 90° à
chaque transmission de symbole.
Figure 39.
Spectre du
signal GMSK
d’un téléphone
GSM
Le spectre d’un signal modulé GMSK avec un débit de 270833 bits/s utilisé pour le GSM est le suivant :
Figure 40.
Spectre du
signal GMSK
d’un téléphone
GSM
Les lobes secondaires sont pratiquement inexistants. La bande occupée par un poste téléphonique
GSM est de l’ordre de 250 kHz , elle déborde donc légèrement du canal de 200 kHz attribué.
La nature du FSK et du MSK les rend particulièrement utiles lorsqu'il est important d'exploiter l'efficacité
en puissance.
Les deux formats produisent des signaux de porteuse à enveloppe constante, d'où l'absence de
variations d'amplitude dans le signal modulé. Sans variation d'amplitude pour exciter les erreurs de
linéarité de l'amplificateur de l'émetteur, la distorsion non linéaire n'a pas d'importance majeure.
L’amplificateur tend à offrir un compromis entre linéarité et efficacité, et on peut choisir un amplificateur
plus efficace ( en classe C) sans que sa linéarité constitue un souci majeur.
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Modulations numériques 24
Ce type de modulation, qui est la généralisation de la modulation 4-QAM, a été développé pour les
modems rapides, puisqu’elle permet d’augmenter le débit numérique sans élargir la bande passante du
signal modulé.
n
Le signal numérique est découpé en symboles de 3,4, ... n bits, la porteuse modulée e(t) aura x = 2
états possibles.
Figure 41.
i(t)
Structure du CNA Filtre
modulateur Signal 1 3 bits passe-bas multiplieur Signal
numérique 0 64-QAM
64-QAM
0
..01 100 010 1010... cos(ωt) additionneur
0
1 CNA Filtre
0 3 bits passe-bas multiplieur
q(t)
sin(ωt)
Figure 42.
Constellation
des états
pour une
modulation
64-QAM
Comme les signaux i(t) et q(t) sont n fois plus lents que le signal numérique, le spectre du signal
modulé, en supposant qu’on utilise un filtre de Nyquist, aura une largeur n fois plus faible que le même
signal en modulation ASK .
Voici les occupations spectrales correspondant aux différentes modulations avec filtrage de Nyquist :
Les modulations à x-états sont donc idéales chaque fois qu’on doit transmettre des données
numériques avec un débit élevé dans un canal de largeur limitée comme le canal téléphonique (largeur
8 kHz) ou le canal TV satellite ( largeur 35 MHz).
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Modulations numériques 25
f-1/6T f f+1/6T
Dans la QAM à 16 états (16QAM), les quatre valeurs I et les quatre valeurs Q produisent 16 états
possibles pour le signal. Le signal peut passer de tout état à tout autre état à chaque temps symbolique.
Le débit symbolique étant égal au quart du débit binaire, ce format de modulation produit une
transmission plus efficace du point du vue du spectre que le BPSK, le QPSK, voire le 8PSK.
On désire transmettre sur une ligne téléphonique un signal numérique avec un débit D=14400
bits/s ( standard V23 ).
La porteuse audiofréquence est modulée en 128-QAM , avec filtrage de Nyquist (α=0,5). Elle
occupe donc une bande de largeur B = 1,5D/8 = 2700 Hz, ce qui est compatible avec la largeur
du canal téléphonique.
Suivant le type de transmission utilisée ( satellite, câble, hertzien terrestre ), on dispose d’une largeur de
bande déterminée par des considérations à la fois techniques et administratives.
Les conditions techniques - rapport signal/bruit et échos principalement - sont en effet très différentes
entre la réception de signaux provenant :
En TV analogique par satellites, la porteuse est modulée en fréquence par le signal vidéo
composite, ce qui donne une bande occupée et donc une largeur de canal variant entre 27 MHz
(Astra ) et 36 MHz ( Télécom ) .
Les émissions numériques héritent de cette situation et devront en général utiliser les mêmes largeurs
de canaux que leurs homologues analogiques en raison de la coexistence possible des deux types
d’émissions sur un même satellite et pour maintenir une certaine compatibilité avec les matériels
d’émission et de distribution existant.
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Modulations numériques 26
La courbe suivante montre l’évolution du taux d’erreurs ( BER : Bit Errors Rate ) en fonction du rapport
Porteuse/Bruit ( SNR : Signal to Noise Ratio ) pour les différents types de modulations en quadrature :
Figure 44.
Taux
d’erreurs
associés aux
différents
types de
modulation
Compte tenu des rapports Porteuse/Bruit obtenus à la réception d’un signal provenant d’un satellite, la
modulation 4-QAM ( aussi appelée QPSK ) est le meilleur choix. Le standard actuel prévoit un facteur
de roll-off α = 0,35.
Pour un canal satellite de largeur 36 MHz et α = 0,35 on peut calculer le débit numérique
maximal :
Une image couleur issue d’une caméra numérique professionnelle est caractérisée par un débit
élevé :
Il en résulte un débit brut D = 8.13,5 + 2.8.6,75 = 216 Mbits/s supérieur à la capacité d’un canal.
Grâce à la compression MPEG2, le débit peut être ramené à des valeurs comprises entre 4
Mbits/s ( qualité équivalente à une image PAL ou SECAM ) et 9 Mbits/s ( qualité voisine d’une
image de studio ).
On pourra donc dans un canal satellite de 36 MHz transmettre en modulation QPSK entre 13
chaînes de qualité satisfaisante et 6 de qualité excellente.
Pour une transmission numérique par câble, la modulation 64-QAM ( voire la 256-QAM dans certaines
applications) permettra une transmission correcte avec une débit élevé.
Le réseau téléphonique impose les 3,3 kHz de bande passante par la présence de filtre
adéquats à chacun de ses points d’entrée.
Si on consent à déborder un peu du canal et avec un roll-off de 0,2 on pourra monter jusqu'à 28800
bits/s, qui correspond à une bande passante :
B = 1,2.28800/8 = 4320 Hz
L’avantage de ce type de modulation est de réduire considérablement le débit pour l’adapter aux
possibilités d’une ligne téléphonique ou un canal radio, mais la modulation x-QAM nécessite une
linéarité suffisante pour permettre une reconnaissance des caractères à la réception.
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Modulations numériques 27
Un signal 256QAM qui peut envoyer huit bits par symbole, est huit fois plus efficace qu'un simple BPSK.
Le 256QAM ne nécessite qu'une bande passante de 10 Kbits/s pour transporter le signal 80 Kbits/s
évoqué plus haut, par exemple.
Bien que des considérations pratiques limitent actuellement l'approche du 256QAM, des travaux sont
en cours pour étendre le QAM à 512, voire 1024 états.
La complexité de la radio s'accroît en même temps qu'elle devient plus sensible aux erreurs
provoquées par le bruit et la distorsion.
Le signal peut devoir être transmis à une puissance supérieure, pour étaler effectivement les symboles,
ce qui réduit naturellement l'efficacité en puissance.
Comme le bruit et la distorsion peuvent affecter l'amplitude et la phase du signal de porteuse, ils
peuvent décaler l'emplacement des symboles que vous essayez d'émettre.
De graves problèmes de bruit et de distorsion peuvent déplacer un symbole sur l'emplacement d'un
symbole adjacent, entraînant une erreur de lecture du démodulateur. Plus le décalage est important,
plus le taux d'erreur sur les binaires (BER) est élevé.
Si le signal d'entrée est fortement déformé ou atténué, le récepteur finit par perdre totalement le
verrouillage des symboles. S'il ne peut plus extraire la fréquence d'horloge des symboles (c' est à dire la
fréquence et le moment exact où chaque symbole individuel est transmis), il ne peut pas démoduler le
signal ni récupérer l'information.
Par conséquent, outre le compromis entre l'efficacité spectrale et la complexité du système, il faut aussi
prendre en compte le compromis entre l'efficacité spectrale et la tolérance au bruit.
Bien qu'ils ne présentent généralement pas d'efficacité spectrale, des systèmes comme le QPSK, où les
états sont beaucoup plus séparés, peuvent présenter une tolérance au bruit bien supérieure, avant la
dégradation des symboles.
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Modulations numériques 28
Le signal binaire initial xn(t) à haut débit D = 1/T sera don réparti sur N porteuses modulées par des
signaux xi(t) de débit N fois plus faible, soit par des bits de durée Ts N fois plus longue : Ts = NT.
Figure 45.
amplitude
Construction
du spectre
d’un signal
modulé avec
plusieurs
porteuses
fréquence
Le spectre résultant est quasi rectangulaire et occupe donc de façon optimale le canal alloué :
Figure 46.
amplitude
Spectre d’un
signal OFDM Bande occupée : B = N.1/Ts = 1/T = D
fréquence
La modulation à porteuses multiples va se développer dans les années à venir puisqu’elle a été choisie
pour les émissions de radio et de TV numérique terrestre.
On la trouvera aussi dans une nouvelle génération de Modems ( modems ADSL) qui va s’affranchir de
la limitation à 3,3 kHz imposée par des filtres placés aux points d’entrée du réseau téléphonique et
utiliser la totalité de la bande passante ( de l’ordre du MHz ) de la liaison bifilaire reliant le particulier au
central.
Le principal avantage de ce type de modulation est son excellent comportement en cas de réceptions à
trajets multiples, ce qui est fréquent lors de la réception terrestre ou portable.
En effet, tant que le retard introduit par les trajets multiples reste inférieur à la durée d’un bit Ts, la
réception n’est pas perturbée. Comme la durée Ts = N.T est relativement grande du fait du grand
nombre de porteuse utilisées, cette modulation est insensible à des différences de trajets importantes
ou à des échos très longs.
Ceci permet aussi de faire travailler différents émetteurs diffusant le même programme sur la même
fréquence, ce qui est un avantage considérable et permettrait de loger dans la bande TV-UHF actuelle
pas moins de 50 chaînes différentes.
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Modulations numériques 29
Pour la future TV numérique terrestre, on a choisi une modulation OFDM 8K, soit
N = 8.1024 = 8192 porteuses, dont 6818 effectivement utilisées.
L’espacement entre les porteuses est de 1116 Hz et la durée du bit Ts = 1/1116 = 896 µs
La modulation OFDM 8K permet donc d’émettre le même programme dans les même canal à
condition que les différents émetteurs que peut capter un récepteur donné se trouvent à moins
de 200 km.
Cette condition est largement vérifiée dans la bande UHF analogique actuelle à cause de la
portée limitée des émetteurs liée à la courbure de la Terre.
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Modulations numériques 30
Le spectre RF a une taille limitée, bien que l’évolution de la technologie permette de reculer chaque
année sa limite supérieure.
On est donc obligé de partager ce spectre de façon optimale entre les différents utilisateurs et des
organismes internationaux se chargent de définir les bandes de fréquences allouées à chaque
application.
Le multiplexage fréquentiel ( FDMA : Frequency Division Multiple Acces ) sépare la bande en canaux
juxtaposés. Chaque ensemble émetteur-récepteur utilise un canal et donc une fréquence de porteuse
différents.
C’est historiquement la première technique de multiplexage utilisée et elle est encore bien utilisée
aujourd’hui : radiodiffusion et télévision analogique terrestres et par satellite, CB, radioamateurs etc ...
Figure 47.
Multiplexage
fréquentiel
L’émetteur émet une porteuse modulée qui reste à l’intérieur du canal et le récepteur est muni d’un filtre
sélectif dont la bande passante correspond à la largeur du canal. Ainsi le récepteur peut isoler le signal
de l’émetteur correspondant et supprimer les signaux reçus des émetteurs adjacents.
Le multiplexage temporel ( TDMA : Time Division Multiple Acces ) permet de travailler à plusieurs
émetteurs sur la même fréquence. Chaque émetteur émet successivement son signal et nécessite une
bonne gestion des périodes d’émission.
Ce type de multiplexage est utilisé depuis longtemps sous une forme rudimentaire dans des systèmes
simples comme les talkies-walkies où on appuie sur le bouton pour émettre et on relâche pour recevoir.
Le multiplexage temporel est beaucoup utilisé aujourd’hui dans les communications numériques
(téléphone numérique d’intérieur DECT, téléphone portable GSM ...) conjointement avec des techniques
de compression de débit.
Figure 48.
Multiplexage
temporel
Dans le cas du téléphone GSM, on met à profit les silences du message vocal et des techniques de
compression de débit pour émettre le signal par trames à un débit assez rapide de 270 kbits/s et ainsi
loger 8 téléphones sur la même fréquence.
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Modulations numériques 31
Le multiplexage par code ( CDMA : Code Division Multiple Acces ) permet à plusieurs utilisateurs de
travailler simultanément sur la même fréquence.
La bande disponible est divisée en canaux (FDMA) assez larges ( typiquement de 1,23 MHz dans les
téléphones portables US ) et à l’intérieur de ce canal plusieurs utilisateurs peuvent travailler
simultanément.
Figure 49.
Multiplexage
par code
Le signal à transmettre est mélangé à un code binaire au débit beaucoup plus rapide , ce qui donne une
émission à spectre relativement large. A chaque émission est associé un code différent, ce qui permet à
la réception de récupérer le signal à condition de connaître le code utilisé à l’émission.
Il est ainsi possible actuellement de faire travailler jusqu’à 64 émetteur différents simultanément sur la
même fréquence.
Très peu de systèmes ne mettent pas à profit sous une forme ou une autre le multiplexage
géographique : les émissions de radiodiffusion internationales en ondes courtes, les radioamateurs qui
trafiquent avec le monde entier et quelques applications militaires.
Figure 50.
Multiplexage
géographique
Ce multiplexage géographique est utilisé dans les transmission analogiques ( bande FM, télévision VHF
et UHF) et de façon systématique dans les communications numériques de proximité ( réseaux locaux,
téléphone cellulaire GSM ...)
La plupart des systèmes de communication numérique actuels mettent en oeuvre une combinaison de
ces techniques de multiplexage.
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Modulations numériques 32
Figure 51.
Structure de
l’émetteur
Figure 52.
Structure du
récepteur
La grande difficulté dans le récepteur est la récupération de la fréquence d’horloge permettant une
récupération correcte des données.
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Modulations numériques 33
Les signaux numériques sont des suites d'impulsions rectangulaires représentant des 0 et des 1.
Selon les caractéristiques du canal, plusieurs bits peuvent être combinés pour former des symboles afin
d'augmenter l'efficacité spectrale de la modulation.
Toutefois, sans filtrage, le spectre des signaux numériques est infini, impliquant théoriquement une
bande passante infinie pour leur transmission, ce qui n'est bien sûr pas envisageable.
De ce fait, il convient de leur appliquer un filtrage pour limiter cette bande passante - ce filtrage devra
être choisi de manière à optimiser les performances de la chaîne de transmission.
Pour éviter ce problème, le filtrage doit satisfaire le premier critère de Nyquist, de sorte que la réponse
temporelle présente des zéros aux temps multiples de la période de symbole.
Le filtre le plus communément utilisé est dit en cosinus surélevé (raised cosine filter) plus connu sous le
simple nom de filtre de Nyquist.
Afin d'optimiser l'occupation de bande et le rapport signal/bruit, le filtrage est souvent réparti également
entre l'émetteur et le récepteur, chacun comportant un filtre demi-Nyquist (square root raised cosine
filter).
Ce filtrage est caractérisé par son facteur de roll-off α, qui détermine la raideur du filtre.
Pour un signaI de période de symbole T, la bande passante B occupée après filtrage, est donc liée à la
fréquence de symbole et au facteur de roll-off α par la relation :
B = (1 + α).1/2T
La figure ci-dessous montre la courbe de réponse en fréquence du filtrage de Nyquist (normalisée à la
fréquence de symbole 1/T) pour trois valeurs de facteurs de roll-off (0,2 ; 0,35 ; 0,5).
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Modulations numériques 34
La réponse temporelle fait bien apparaître des zéros situés à des multiples de la période de symbole :
pour réduire l'interférence intersymbole à son minimum, il conviendra d'échantillonner le signaI à ces
instants (avec d'autant plus de précision que le facteur de roll-off sera faible).
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Modulations numériques 35
Au cours de la transmission, les signaux i(t) et q(t) varient et le vecteur représentant la porteuse se
déplace d’un point de la constellation des états à un autre point.
La manière dont s’opère ce déplacement a une influence directe sur le spectre du signal modulé. De
nombreuses techniques ont donc été développées pour aboutir à une maîtrise spectrale de la porteuse
modulée.
000 10
On peut remarquer que les premiers lobes secondaires se trouvent à 13 dB en-dessous de la porteuse.
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Modulations numériques 36
Q
• i(t) et q(t) sont filtrés par un passe-bas
• les lobes secondaires du spectre sont atténués
01 11 • l’amplitude de la porteuse n’est pas constante au cours
du temps .
• lors du passage de « 11 » à « 00 », l’amplitude passe
par une valeur assez faible
I
000 10
Q
• i(t) et q(t) sont décalés de T/4 et filtrés
01 11 • (t) et q(t) ne changent jamais de valeur simultanément
• on s’interdit donc les transitions en diagonale
• l’amplitude de la porteuse n’est pas constante
• elle varie entre E et 0,707E
I • elle ne s’annule jamais
• les lobes latéraux du spectre sont plus faibles que
précédemment
000 10
On constate que les lobes latéraux sont très atténués et à 45 dB en-dessous de la porteuse. La bande
occupée est de l’ordre de 200 kHz.
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Modulations numériques 37
Le schéma bloc ci-dessous représente les blocs fonctionnels d'un récepteur TV- satellite
Les signaux en provenance du satellite (bande 10,7-12,75 GHz) sont amplifiés et convertis dans la
gamme 950-2150 MHz (en deux bandes) par le convertisseur à faible bruit LNC (Low Noise Converter)
situé au foyer de la parabole, puis appliqués à l'entrée antenne du récepteur.
• Le tuner (ou front-end), le plus souvent commandé par un bus l2c, sélectionne le canal désiré dans
la gamme 950-2150 MHz, le transpose à une valeur FI de 480 MHz et effectue la sélectivité requise
au moyen d'un filtre à onde de surface (FOS); le signaI amplifié est démodulé de façon cohérente
selon les axes 0 et 90° pour fournir les signaux l et Q analogiques en sortie. La récupération de la
phase de la porteuse, nécessaire à une démodulation correcte, se fait en coopération avec les
étages suivants qui asservissent par une boucle la fréquence et la phase de l'oscillateur du
démodulateur (carrier recovery loop).
• Le bloc OPSK, outre les fonctions de récupération d'horloge et de porteuse (boucles de verrouillage
de phase, mentionnées précédemment), réalise le filtrage demi-Nyquist complémentaire de celui
appliqué à l'émission sur les signaux l et 0.
• Le bloc FEC distingue au moyen d'une logique majoritaire les 0 des 1 puis effectue l'ensemble de la
correction d'erreurs, c'est-à-dire le décodage de Viterbi du code convolutif de l'émission, le
désentrelacement, le décodage de Reed-Solomon et le débrassage.
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Modulations numériques 38
• Les paquets transport attaquent le bloc DESCR (désembrouilleur) qui communique avec le
processeur principal par un bus parallèle permettant le transfert rapide de données, Il assure la
sélection et le désembrouillage des paquets du programme choisi, sous le contrôle du dispositif de
contrôle d'accès.
• Le bloc DEMUX (démultiplexeur) permet la sélection au moyen de filtres des paquets de données
correspondant au programme choisi par l'utilisateur.
• Ces paquets audio et vidéo issus du démultiplexeur sont ensuite appliqués au bloc MPEG,
généralement un décodeur combiné audio/vidéo, qui assure également les fonctions de générateur
d'écran graphique nécessaire au guide de programmes (EPG).
• Les signaux vidéo issus du décodeur MPEG2 (de forme YUV numérique au format CCIR 656) sont
ensuite appliqués à un codeur vidéo (DENC) assurant leur conversion en signaux analogiques RVB
+ synchro pour une visualisation de qualité optimale via la prise Péritel du téléviseur, et PAL ou
SECAM (composite et Y/C) pour l'enregistrement sur magnétoscope.
• Les signaux audio numériques sont appliqués via une liaison série 125 ou similaire à un double
convertisseur numérique l’analogique audio (DAC) de résolution 16 bits ou plus qui reconstitue les
signaux analogiques gauche et droite.
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Modulations numériques 39
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Modulations numériques 40
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Modulations numériques 41
Annexe E- glossaire
DAB Digital Audio Broadcast NADC North American Digital Cellular system
DCS 1800 Digital Communication System - 1800 MHz
DECT Digital Enhanced Cordless Telephone OFDM Orthogonal Frequency Division Multiplexing
DMCA Digital MultiChannel Access, similar to iDEN OQPSK Offset Quadrature Phase Shift Keying
DQPSK Differential Quadrature Phase Shift Keying
DSP DigitalSignal Processing PACS Personal Access Communications Service
DVB-C Digital Video Broadcast Cable PCS Personal Communications System
DVB-S Digital Video Broadcast - Satellite PCM Pulse Code Modulation
DVB -T Digital Video Broadcast - Terrestrial PRBS Pseudo-Random Bit Sequence
PSD Power Spectral Density
EGSM Extended Frequency GSM PSK Phase Shift Keying
ERMES European Radio Message System
ETSI European Telecom. Standards Institute QAM Quadrature Amplitude Modulation
EVM Error Vector Magnitude QPSK Quadrature Phase Shift Keying
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