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Nouvelles Normes Sur La Consolidation

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L’APPLICATION DES NOUVELLES

NORMES SUR LA CONSOLIDATION


(IFRS 10, IFRS 11 ET IFRS 12)
DANS LA COMMUNICATION FINANCIÈRE DES BANQUES ET DES ENTITÉS
D’ASSURANCE VIE
A l’occasion de l’arrêté du 31 décembre 2013
Tous droits réservés – Mazars – Septembre 2014
Toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de Mazars ou de ses
ayant droit, ou ayant cause, est illicite (Loi du 11 mars 1957, alinéa 1er de l’article 40).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon sanctionnée
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Ne sont autorisées aux termes des alinéas 2 et 3a de l’article L122-5 du même code, que « les copies ou
reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective »,
d’une part et d’autre part, que « les analyses et les courtes citations » dans un but d’exemple et d’illustration.
SOMMAIRE

1. RÉSUMÉ DE L’ÉTUDE ............................................................................................................................................................2


3. CHAMP DE L’ÉTUDE ET CONSTITUTION DU PANEL ...............................................................................................................5
4. IMPACTS SUR LE PÉRIMÈTRE ET LES MÉTHODES DE CONSOLIDATION .................................................................................6
4.1 QUELLES SONT LES PRINCIPALES ÉVOLUTIONS DÉCRITES PAR LES ÉMETTEURS? ................................................................. 6
Combien d’émetteurs mentionnent au moins un cas d’évolution lié à l’entrée en application de la norme IFRS 10? .................7
Lorsque des évolutions liées à la première application d’IFRS 10 ont été mentionnées, en quoi ont-t-elles consisté ? ...............8
Combien d’émetteurs mentionnent au moins un cas d’évolution lié à la première application de la norme IFRS 11? ..............14
4.2 COMMENT LES ÉMETTEURS SE POSITIONNENT-ILS SUR LE CARACTÈRE SIGNIFICATIF DE LA PREMIÈRE APPLICATION
D’IFRS 10 ET IFRS 11 ?............................................................................................................................................................... 15

4.3 QUELS SONT LES ORDRES DE GRANDEUR DES IMPACTS COMMUNIQUÉS ? .......................................................................... 16
5. PRÉSENTATION DU CHANGEMENT DE MÉTHODE LORS DE L’EXERCICE DE TRANSITION ....................................................18
5.1 COMMENT ONT ÉTÉ APPLIQUÉES LES DISPOSITIONS D’IAS 8 RELATIVES AU CHANGEMENT DE MÉTHODES ? ..................... 18
5.2 COMMENT ONT ÉTÉ APPLIQUÉES LES DISPOSITIONS D’IAS 1 RELATIVES AU CHANGEMENT DE MÉTHODES ? ..................... 22
ème
Obligation de présenter un « 3 bilan » ..................................................................................................................................22
Obligation de présenter séparément l’effet du changement de méthode au sein du tableau de variation des capitaux propres
....................................................................................................................................................................................................23
6. PREMIÈRE APPLICATION DE LA NORME IFRS 12.................................................................................................................24
6.1 RAPPEL DE LA DÉFINITION D’UNE ENTITÉ STRUCTURÉE ......................................................................................................................... 25
6.2 L’INFORMATION PUBLIÉE PAR LES GROUPES DU PANEL AU TITRE DES ENTITÉS STRUCTURÉES A-T-ELLE ÉTÉ VOLUMINEUSE ? ................................ 25
6.3 INFORMATIONS EN ANNEXE SUR LES ENTITÉS STRUCTURÉES CONSOLIDÉES................................................................................................ 27
Quelles informations sur le soutien financier (ou autre forme de soutien) ont été publiées en 2013 ? .....................................27
Quelles autres informations sur les entités structurées consolidées ont été publiées en 2013? ................................................28
6.4 INFORMATIONS EN ANNEXE SUR LES ENTITÉS STRUCTURÉES NON CONSOLIDÉES ............................................................... 33
Comment les activités des entités structurées non consolidées ont-elles été présentées ? .......................................................34
Quelles informations ont été fournies au titre des intérêts dans les entités structurées non consolidées ? ..............................38
Comment les émetteurs du panel ont défini le rôle de sponsor ? ..............................................................................................46
Combien de groupes ont communiqué des informations chiffrées spécifiques au titre des entités sponsorisées avec lesquelles
le groupe n’a plus aucun lien contractuel ? ................................................................................................................................49
Quelles autres informations ont été communiquées au titre des entités structurées non consolidées ?...................................51
6.5 SPÉCIFICITÉ DES INFORMATIONS FINANCIÈRES À FOURNIR LORS DU PREMIER EXERCICE D’APPLICATION .......................... 56

L'IMPACT DES NOUVELLES NORMES SUR LA CONSOLIDATION (IFRS 10, IFRS 11 ET IFRS 12) DANS LA COMMUNICATION FINANCIÈRE

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1. R É S U M É D E L ’ É T U D E

Le « package consolidation » publié par l’IASB en mai 2011 (les dispositions transitoires
ayant été complétées par des amendements en juin 2012) est applicable
obligatoirement aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2014 pour les
émetteurs européens. L’Europe a, en effet, donné un sursis d’un an par rapport à la
date d’application obligatoire fixée par l’IASB. La majorité des groupes de notre panel a
néanmoins décidé d’appliquer par anticipation, dès 2013, les nouvelles normes
formant ce package, à savoir :

 IFRS 10, États financiers consolidés ;


 IFRS 11, Partenariats ;
 IFRS 12, Informations à fournir sur les intérêts détenus dans d’autres entités ;
 IAS 28 (norme révisée), Participations dans des entreprises associées et des
coentreprises ; et
 IAS 27 (norme révisée), États financiers individuels1.

La communication financière de ces groupes suscite donc un intérêt particulier pour


tous les émetteurs qui devront se plier à l’exercice de l’adoption de ces nouvelles
normes sur 2014.

Notre étude a pour objectif à la fois de :

 mesurer les impacts de l’application des normes IFRS 10 et IFRS 11 sur les états
financiers : cette analyse a été faite d’une part pour les groupes bancaires et
d’assurance-vie ayant appliqué les nouvelles normes sur la consolidation par
anticipation au 31 décembre 2013 et, d’autre part, pour les groupes n’ayant pas
appliqué ces textes par anticipation mais ayant communiqué l’impact attendu de
l’application de ces nouvelles normes dans les comptes au 31 décembre 2013 ; et

 identifier, pour les groupes ayant appliqué par anticipation, les bonnes pratiques en
termes de communication financière dans le cadre de la transition et de
l’application de ces normes (IFRS 12 en particulier, et notamment ses dispositions
relatives aux entités structurées).

1. L’étude ci-après s’intéresse uniquement aux conséquences, sur la communication financière des groupes, de l’application d’IFRS 10,
11 et 12.

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PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS

Les impacts découlant de la première application du « package consolidation » doivent être


analysés norme par norme pour en apprécier la nature et l’ampleur, puisqu’ils sont
sensiblement différents d’une norme à l’autre.

Ainsi, la première application de la norme IFRS 11 sur les partenariats n’a eu qu’une incidence
limitée chez les groupes bancaires et d’assurance-vie. La principale évolution décrite par les
groupes du panel consiste dans le passage à la méthode de la mise en équivalence pour les
partenariats comptabilisés selon la méthode de l’intégration proportionnelle sous IAS 31. Par
ailleurs, aucun des émetteurs analysés n’a fait mention de partenariats classés en activités
conjointes.

La première application de la norme IFRS 10 sur les états financiers consolidés a eu, sans
surprise, plus d’impacts chez ces groupes, qui ont, de par leur activité, recours à des entités
structurées particulièrement dans les métiers de refinancement et de gestion de fonds. Même si
l’évolution des principaux agrégats financiers suite au passage à IFRS 10 semble globalement
modérée (avec quelques exceptions), l’analyse des impacts communiquée dans les états
financiers 2013 est, en règle générale, beaucoup plus détaillée pour IFRS 10 que pour IFRS 11.
Cette information a notamment permis d’identifier plusieurs cas de première consolidation par
intégration globale d’entités structurées précédemment non consolidées (il s’agit
principalement des entités opérant dans les domaines de titrisation et refinancement d’actifs
ainsi que des fonds d’investissement). Certains éléments de jugement restent cependant peu
détaillés. Ainsi les groupes ont par exemple relativement peu communiqué sur les seuils retenus
pour apprécier le niveau d’exposition aux rendements, ou les activités dont l’exercice permet
aux groupes de considérer avoir le pouvoir sur les entités structurées.

S’agissant de la norme IFRS 12 sur l’information à fournir en annexe au titre des intérêts détenus
dans d’autres entités, les groupes analysés ont globalement bien intégré les nouvelles
obligations d’informations requises par cette norme au titre des intérêts dans les entités
structurées (consolidées et non consolidées). Contrairement aux premières analyses faites par
certains établissements au moment de la publication de la norme IFRS 12, nous n’avons pas
observé d’ « inflation » importante du volume des notes annexes suite au rajout de nouvelles
informations sur les entités structurées non consolidées. Le principe d’agrégation des
informations en fonction de la situation de chaque entité, mis en avant dans la norme, a sans
doute été intégré avec succès par les émetteurs bancaires.

Il n’est toutefois pas toujours facile d’apprécier dans quelle mesure une information importante
aurait dû être fournie alors qu’elle ne l’a pas été. Il ressort également de notre étude que,
chaque groupe ayant retenu ses propres regroupements de « familles » d’entités structurées et
ses propres définitions du « sponsor », d’exposition maximale etc., les comparaisons entre
différents émetteurs restent difficiles. Nous avons toutefois essayé, à travers les extraits des
pratiques identifiées, de présenter dans notre étude l’amplitude des interprétations réalisées
par les premiers adoptants bancaires 2013 sur les notions de la norme relatives aux entités
structurées qui font appel au jugement.

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Cette étude vient compléter les cahiers techniques édités par Mazars sur les normes
IFRS 10 et IFRS 11, ainsi que la récente publication sur l’impact de la première
application des nouvelles normes sur la consolidation chez les Corporates publiée en
juin 2014 :

 « L’essentiel de la norme IFRS 10 « Etats financiers consolidés » en


40 questions/réponses »
http://www.mazars.fr/Accueil/News/Publications/Cahiers-techniques/IFRS-10-Etats-financiers-
consolides-en-40-Q-R

 « IFRS 11, Partenariats: l’essentiel de la norme en 30 questions / réponses »


http://www.mazars.fr/Accueil/News/Publications/Cahiers-techniques/IFRS-11-
Partenariats-30-questions-reponses

 « Application des nouvelles normes sur la consolidation (IFRS 10, IFRS 11 et


IFRS 12) dans la communication financière des Corporates »
http://www.mazars.fr/Accueil/News/Publications/Cahiers-techniques/L-application-
des-nouvelles-normes-IFRS-10-11-12

Les dispositions théoriques ayant été rappelées dans les précédentes publications de
Mazars, l’objectif de la présente publication est principalement de tirer les premiers
enseignements relatifs aux spécificités de l’activité bancaire et d’assurance-vie, avec
une attention toute particulière aux informations relatives aux entités structurées.

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3. C H AM P D E L ’ É T U D E E T C O N S T I T U T I O N D U PA N E L
Mazars a analysé l’information financière publiée au 31 décembre 2013 par les
groupes bancaires et les entités d’assurance-vie faisant partie de l’indice FTSE
EUROTOP 100 (les Corporates et les autres sociétés d’assurance sont donc exclues de
l’échantillon) dont l’exercice coïncide avec l’année civile et qui établissent leurs
comptes consolidés conformément au référentiel IFRS (ainsi, sur les 18 groupes
bancaires et de services financiers composant l’indice FTSE EUROTOP 100, seul le
groupe Crédit Suisse, qui établit ses comptes selon le référentiel US GAAP, a été écarté
du panel de l’étude Mazars). Les deux sociétés d’assurance-vie de l’indice FTSE
EUROTOP 100 ont été inclues dans l’échantillon du fait de l’importance de leurs
investissements dans des fonds (la gestion de fonds est un des domaines dans lesquels
la norme IFRS 10 est susceptible de modifier de manière significative le périmètre de
consolidation).

L’échantillon, ainsi constitué, comprend 17 groupes originaires de 8 pays différents. On


peut constater des tendances régionales assez marquées. En effet, on observe que les
choix en matière d’application anticipée sont systématiquement homogènes au sein
d’un pays. Les émetteurs ont fait le même choix d’appliquer ou de ne pas appliquer
par anticipation le package consolidation en 2013.

Parmi ceux-ci, la plupart des émetteurs (10 émetteurs sur 17, i.e. 59% de l’échantillon)
ont fait le choix d’appliquer par anticipation le « package consolidation » sur
l’exercice 2013 :

* deux groupes du panel (Prudential & ING Group) sont indiqués dans l’indice FTSE EUROTOP 100 comme
étant des sociétés d’assurance-vie (i.e. groupes non bancaires).

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Sauf indication contraire, l’ensemble des graphiques et tableaux présentés dans cette
étude ont été réalisés par Mazars, à partir des informations recueillies dans les
rapports financiers annuels au 31 décembre 2013 des sociétés de notre panel. Les
exemples présentés dans le document sont fournis à titre d’illustration et n’ont pas
vocation à présenter l’ensemble des bonnes pratiques relevées lors de l’étude.

4. I M PAC T S S U R L E P É R I M È T R E E T L E S M É T H O D E S D E
C O N S O L I D AT I O N

Nous avons examiné l’information qualitative et quantitative fournie par les émetteurs
sur les impacts du changement de méthodes2 en termes de périmètre et de méthodes
de consolidation pour :

 identifier les principaux impacts induits ;

 estimer leur ampleur.

4.1 Q UEL LES S ONT LES PRI NC IP AL ES ÉVO LUTIO NS


DÉCRIT ES P AR LES ÉM E TTEU R S ?

À partir des informations qualitatives sur les impacts (effectifs ou attendus, selon le
choix de l’émetteur d’adopter ou non le « package consolidation » dès 2013) de la
1ère application du nouveau package consolidation au 31 décembre 2013, il ressort
qu’un peu plus de la moitié des émetteurs de l’échantillon ont mentionné des cas
d’évolutions du périmètre de consolidation en application d’IFRS 10 et un peu moins
de la moitié des émetteurs ont mentionné des cas de changement de méthode de
consolidation liés à l’entrée en application d’IFRS 11.

2. Selon le choix d’adopter ou non le « package consolidation » dès 2013, il s’agit d’une information :
- soit au titre de l’impact de l’application des nouvelles normes sur la consolidation (pour les émetteurs appliquant le
« package») ;
- soit au titre de l’estimation de l’impact de l’application future des nouvelles normes sur la consolidation (pour les autres
émetteurs).

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Com bi e n d’ é me tte urs m e nti onne nt a u moi ns un c a s d ’ é vol u ti on
l i é à l ’ e ntrée e n appl i c a ti on de l a norme I FRS 10 ?

6
Evolutions du périmètre
de consolidation liées à
IFRS 10
3

Emetteurs appliquant le
"package consolidation"
en 2013
Autres émetteurs
4
Non précisé
4

Source : Mazars 2014

Le détail des évolutions liées à IFRS 10 (1ère catégorie dans le schéma ci-dessus) est
présenté dans un chapitre dédié ci-après.

Au sein de la catégorie « non précisé », plusieurs émetteurs ont indiqué que


l’application d’IFRS 10 n’a pas eu (ou n’aura pas, s’agissant des futurs adoptants)
d’impact significatif sur les comptes. Pour autant, des évolutions de périmètre sans
conséquence matérielle pour les périodes présentées peuvent se cacher derrière cette
affirmation comme l’indique, dans certains cas, les informations
chiffrées communiquées par ailleurs.

S’agissant des émetteurs n’ayant pas appliqué IFRS 10 en 2013, nous souhaiterions
attirer l’attention des lecteurs sur le fait que certains groupes n’avaient pas encore
finalisé leurs analyses IFRS 10 au moment de la publication des états financiers 2013.
Les informations préliminaires indiquées par ce groupe d’émetteurs sont donc
susceptibles d’évoluer en 2014.

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Lor s que des évol uti ons l i é es à la pre mi è re a ppl i ca ti on
d’ I FRS 1 0 ont é té me nti onné e s , e n quoi ont -t-e l l e s cons i s té ?

RAPPELS DE LA NORME
La norme IFRS 10 (§ 7) introduit une nouvelle définition du contrôle s’appliquant aussi bien
aux entités « traditionnelles » (filiales opérationnelles de groupes) qu’aux entités
structurées (entités ad hoc et assimilées).
En pratique, un investisseur a le contrôle sur une entité si les trois conditions suivantes sont
remplies :
 l’investisseur détient le pouvoir sur l’entité ;

 l’investisseur est exposé ou a droit à des rendements variables du fait de son


implication dans cette entité ;

 l’investisseur a la capacité d’utiliser son pouvoir sur l’entité pour influer sur le
montant de ces rendements (i.e. lien entre le pouvoir et rendements
variables).

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Évolution du périmètre de consolidation (consolidation par intégration globale)

Il convient de noter que les descriptions des évolutions liées à IFRS 10 sont très variées
(surtout en ce qui concerne le niveau de détail fourni), et très peu de groupes
fournissent des informations détaillées sur le nombre d’entités nouvellement intégrées
à (ou sorties de) leur périmètre de consolidation.

BARCLAYS présente le nombre d’entités intégrées et exclues du périmètre de consolidation


en 2013 :

BARCLAYS, Etats financiers 2013, page 369

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Nature des entités nouvellement consolidées en lien avec l’application d’IFRS 10

Nous avons identifié plusieurs exemples :

 conduits de refinancement bénéficiant d’une ou plusieurs lignes de liquidité


octroyées par le groupe consolidant (cf. communication financière de Crédit
Agricole ci-dessous) ;

 certains véhicules de titrisation (cf. la communication financière de Société


Générale ci-dessous) ;

 certains fonds d’investissement. Au sujet des fonds, la communication financière


est peu homogène. Plusieurs émetteurs indiquent consolider (ou s’attendre à
consolider) davantage de fonds, sans préciser de quels fonds en particulier il s’agit
et quelles sont les raisons de ce changement. D’autres groupes ont été plus précis
dans leur communication financière. Les types de fonds suivants ont notamment
été cités :

o fonds détenus en support de contrats d’assurance en unités de compte


(Crédit Agricole) ;
o fonds bénéficiant des garanties du groupe portant sur la valeur des actifs
détenus par ce fonds (Deutsche Bank). Dans sa note annexe présentant les
investissements dans des entités structurées, le groupe Barclays indique
également consolider les fonds garantis, mais il n’est pas clair si ceci est une
pratique ancienne ou une nouveauté liée à l’entrée en application d’IFRS 10.

Curieusement, la description des impacts attendus chez les groupes n’ayant pas
adopté IFRS 10 en 2013 (des groupes français notamment) est parfois plus détaillée
que la description des impacts constatés en pratique chez les groupes ayant déjà
appliqué IFRS 10.

Nous présentons ci-dessous les extraits des états financiers des groupes ayant
communiqué des informations assez détaillées sur les entités qui sont ou qui seront
nouvellement consolidées en application d’IFRS 10 :

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CREDIT AGRICOLE évoque plusieurs modifications de périmètre liées à la première
application d’IFRS 10 :

CREDIT AGRICOLE, Document de référence 2013, page 342

SOCIETE GENERALE précise, au niveau de la note sur les principales règles de présentation
des comptes consolidés, que deux véhicules de titrisation structurés pour le compte de tiers
seront intégrés au périmètre de consolidation dès 2014 :

SOCIETE GENERALE, Rapport financier annuel 2013, page 289

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SOCIETE GENERALE évoque l’exposition aux risques prise au travers de mécanismes de
rehaussement de crédit et de lignes de liquidités :

SOCIETE GENERALE, Rapport financier annuel 2013, page 165

DEUTSCHE BANK évoque plusieurs modifications de périmètre pour les fonds garantis
gérés par le groupe :

DEUTSCHE BANK, Etats financiers 2013, page 316

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Nature des entités déconsolidées en lien avec l’application d’IFRS 10

4 émetteurs du panel ayant adopté IFRS 10 en 2013 évoquent la déconsolidation de


certaines entités précédemment consolidées en application d’IAS 27 et de SIC 12 :

 UBS mentionne plusieurs cas de déconsolidation (cf. l’extrait ci-dessous) :

o certaines entités consolidées par le passé à cause de l’exposition à la


majorité des risques et avantages de ces entités, mais dont les activités
pertinentes (au sens d’IFRS 10) ne sont pas dirigées par le groupe (i.e.
critère de pouvoir non rempli) ;

o certaines entités qui ne donnent pas droit à des retours variables, telles
les entités émettrices de titres de préférence (« preferred securities »).

 RBS (Royal Bank of Scotland) cite le cas des « entities that have trust preferred
securities in issue » ;

 Barclays évoque le cas des entités porteuses de risque de crédit au sein de sa


banque d’investissement ;

 Lloyds Banking Group : le groupe fait référence à certains fonds de placement à


capital variable (dont certains ont été déconsolidés, et d’autres nouvellement
consolidés en application d’IFRS 10).

UBS mentionne les variations suivantes de son périmètre de consolidation :

UBS, Etats financiers 2013, page 376

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Com bi e n d’ é me tte urs me nti onne nt a u moi ns un c a s d’ é vol u ti on
l i é à l a pre mi ère a ppl i c a ti on de l a norme I F RS 11 ?

On constate que les cas mentionnés se rapportant à IFRS 11 résultent exclusivement


de la suppression de la méthode d’intégration proportionnelle (IP) pour les émetteurs
qui avaient retenu cette option sous IAS 31. Aucun des groupes du panel ne mentionne
explicitement avoir identifié des « activités conjointes ». Il semblerait ainsi que les
investissements sous contrôle conjoint comptabilisés par les groupes de notre
échantillon en application d’IFRS 11 sont exclusivement des coentreprises. Cette
interprétation doit toutefois être maniée avec précaution : il se peut que l’absence de
mention d’activités conjointes dans la communication financière de ces groupes soit
liée à la non-matérialité de tels partenariats par rapport aux volumes du total bilan de
ces groupes. Seul Standard Chartered indique clairement ne pas avoir d’intérêts dans
des activités conjointes à fin 2013.

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4.2 C OM M ENT LES ÉM ETTEURS SE POSITIO NNEN T - ILS SUR
LE C AR AC TÈR E SIGNIFI C ATIF D E L A PR EM IÈRE
AP PLIC AT ION D ’IFRS 10 ET IFRS 11 ?

Sur la base de l’échantillon étudié, il ressort que :

 70% des émetteurs du panel jugent non significatif l’impact d’IFRS 10 ;

 et presque autant d’émetteurs jugent non significatif l’impact d’IFRS 11.

Les groupes du panel utilisent des bases d’évaluation différentes lorsqu’ils se


positionnent sur le caractère non significatif de l’impact des nouvelles
normes. Certains raisonnent en termes d’impact sur le périmètre de consolidation
tandis que d’autres analysent l’impact sur les états financiers consolidés. Quelques
préparateurs font référence à l’impact sur des agrégats financiers un peu plus fins : le
total bilan, le compte de résultat et/ou les capitaux propres.

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4.3 Q UEL S SO NT LE S ORDR ES DE G R AN DEU R DE S I M P ACTS
COM M UNIQUÉS ?

Plus des trois quarts des émetteurs du panel ont présenté une information chiffrée sur
l’impact du changement de méthodes dans leurs états financiers IFRS au 31 décembre
2013. Le format de cette présentation reste toutefois peu homogène, et 4 groupes ont
opté pour une présentation des impacts chiffrés distinctement pour IFRS 10 et pour
IFRS 11 :

Il est à noter que :

 nous avons considéré les informations chiffrées comme communiquées dès lors que
l’impact sur au moins un agrégat comptable était indiqué dans la communication
financière 2013. Les émetteurs indiquent généralement l’impact (attendu ou
constaté) sur le total bilan et le résultat net. Les chiffrages ont porté plus rarement
sur les capitaux propres, les intérêts minoritaires ou le résultat global ;

 l’année de référence pour l’impact chiffré est souvent l’année 2012 (année
comparative), mais quelques entités présentent ces impacts au titre de l’exercice
2013 (année de transition).

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Dans quels ordres de grandeur s’inscrivent les impacts liés à IFRS 10 ?

Impact sur le total bilan

L’information sur l’impact de la première application d’IFRS 10 (réel ou attendu) sur le


total bilan a été donnée par 8 préparateurs, dont 5 adoptants 2013 et 3 futurs
adoptants :

 Barclays a constaté une très légère baisse du total bilan (-0,01%) ;

 7 émetteurs ont constaté des augmentations du total bilan allant de +0,04% à


+1,10%.

Impact sur les autres agrégats (capitaux propres, résultat net)

Dans la plupart des cas, les impacts d’IFRS 10 sur les autres agrégats apparaissent
également limités : les évaluations communiquées par quelques émetteurs font
ressortir des impacts généralement inférieurs à 1% (en valeur absolue) sur les capitaux
propres d’ouverture et sur le résultat net. Deux exceptions à ce constat sont à noter :

 Barclays a pu observer une amélioration significative de son résultat net 2012 due à
la première application d’IFRS 10, qui se traduit par une amélioration à hauteur de
+439 m£ (cf. l’extrait en section 4.1 ci-après) ;

 UBS a constaté une diminution de ses capitaux propres d’ouverture de -2,29%.

Dans quels ordres de grandeur s’inscrivent les impacts liés à IFRS 11 ?

Les 4 émetteurs présentant des évolutions liées à IFRS 11, indiquent une réduction de
leur total bilan comprise entre -0,05% et -1,62% de total bilan.

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5. P R É S E N TAT I O N D U C H AN G E M E N T D E M É T H O D E L O R S D E
L ’ E X E R C I C E D E T R AN S I T I O N

Cette partie de l’étude n’a pas vocation à rappeler le détail des dispositions transitoires
prévues par les normes IFRS 10 et IFRS 11, mais vise à identifier les bonnes pratiques
en termes de présentation du changement de méthode dans le cadre de la première
application de ces normes.

5.1 C OM M ENT ONT ÉTÉ AP PLI QU ÉE S LES D ISPO SIT IO NS


D ’IAS 8 RE L ATI VES AU CH AN G EM ENT DE M ÉT HODES ?

RAPPELS DE LA NORME

S’agissant des normes et amendements nouvellement appliqués qui ont des impacts sur les
états financiers, la norme IAS 8 (§ 28f) oblige à présenter en annexe, entre autres
informations, l’impact quantitatif de ces nouveaux textes (sur chaque poste des états
financiers impacté par les nouvelles normes et sur le montant du résultat par action) au titre :

 de l’exercice de transition ;

 de chaque exercice comparatif présenté par l’émetteur.

Toutefois, les dispositions transitoires des normes IFRS 10 et IFRS 11 ont apporté quelques
allègements par rapport aux dispositions « classiques » d’IAS 8 : notamment, les informations
chiffrées sur l’impact des normes IFRS 10 et IFRS 11 ne sont demandées qu’au titre de
l’exercice annuel qui précède l’exercice sur lequel ces normes ont été appliquées pour la
première fois. Ainsi, un émetteur présentant habituellement deux exercices comparatifs et
qui adoptera le nouveau package consolidation en 2014, ne devra présenter ces informations
quantitatives qu’au titre de l’exercice 2013. Il peut toutefois, s’il le souhaite, présenter ces
informations également au titre des exercices 2012 et 2014.

Dans leur information financière publiée en 2013, la majorité des émetteurs de notre
panel ayant adopté IFRS 10 et IFRS 11 en 2013 ont publié des tableaux de passage
présentant, poste-par-poste, l’impact quantitatif de ces nouvelles normes (6 émetteurs
sur 10, i.e. 60%). Il convient de noter toutefois que les informations communiquées ne
sont pas toujours complètes.

 Prudential présente les impacts de première application séparément pour IFRS 10


et IFRS 11 ;

 BBVA présente ces impacts de manière agrégée pour IFRS 10 et IFRS 11 ;

L'IMPACT DES NOUVELLES NORMES SUR LA CONSOLIDATION (IFRS 10, IFRS 11 ET IFRS 12) DANS LA COMMUNICATION FINANCIÈRE

DES BANQUES ET SOCIÉTÉS D’ASSURANCE-VIE | 18


 les 4 autres groupes présentent cet impact uniquement en lien avec IFRS 10 ;

 quelques groupes présentent cet impact uniquement sur les principaux postes des
états financiers, ou omettent d’indiquer l’impact de ces normes sur le résultat par
action.

Par ailleurs, 3 groupes ont choisi de fournir des informations chiffrées


complémentaires au titre des exercices pour lesquels les dispositions transitoires
d’IFRS 10 et d’IFRS 11 permettent de ne pas présenter cette information3 :

 Barclays et BBVA ont expliqué l’impact sur le bilan et le compte de résultat 2011 ;

 Prudential a expliqué l’impact sur certains éléments des états financiers 2011 et
2013.

Il convient de préciser que ces groupes présentent habituellement 2 années de


comparatif.

BARCLAYS a présenté des tableaux de passage pour ses états financiers primaires détaillant
l’impact d’IAS 19R séparément de l’impact d’IFRS 10 :

Information chiffrée de l’impact du passage à IFRS 10 présentée par le groupe BARCLAYS

3. Pour mémoire, pour les entités ayant appliqué IFRS 10 et IFRS 11 pour la première fois dans leurs comptes publiés au
titre de l’année 2013, l’impact de la transition doit être fourni de façon obligatoire uniquement au titre de l’exercice 2012.

L'IMPACT DES NOUVELLES NORMES SUR LA CONSOLIDATION (IFRS 10, IFRS 11 ET IFRS 12) DANS LA COMMUNICATION FINANCIÈRE

DES BANQUES ET SOCIÉTÉS D’ASSURANCE-VIE | 19


BARCLAYS, Rapport annuel 2013, pages 371 et 374

L'IMPACT DES NOUVELLES NORMES SUR LA CONSOLIDATION (IFRS 10, IFRS 11 ET IFRS 12) DANS LA COMMUNICATION FINANCIÈRE

DES BANQUES ET SOCIÉTÉS D’ASSURANCE-VIE | 20


UBS a opté pour une présentation de l’impact du passage à IFRS 10 sur les principaux postes
du groupe :

UBS, Rapport annuel 2013, page 376

L'IMPACT DES NOUVELLES NORMES SUR LA CONSOLIDATION (IFRS 10, IFRS 11 ET IFRS 12) DANS LA COMMUNICATION FINANCIÈRE

DES BANQUES ET SOCIÉTÉS D’ASSURANCE-VIE | 21


5.2 C OM M ENT ONT ÉTÉ AP PLI QU ÉE S LES D ISPO SIT IO NS
D ’IAS 1 RE L ATI VES AU CH AN G EM ENT DE M ÉT HODES ?

Au-delà des informations requises par IAS 8 qui conduisent à expliciter les impacts de
l’application d’IFRS 10 et d’IFRS 11 sur les états financiers déjà publiés, une entité est
également tenue de présenter les informations requises par IAS 1 en cas de
changement de méthode.

O bl i ga ti on de prés e nte r un « 3 è m e bi l a n »

RAPPELS DE LA NORME
La norme IAS 1 oblige à présenter un « 3ème bilan » à l’ouverture de la période comparative
présentée immédiatement avant la période en cours (i.e. au 1er janvier 2013 pour les comptes
établis au titre de l’exercice 2014), lorsque les impacts du changement de méthodes sont
significatifs sur les états financiers.

Dans l’hypothèse où deux périodes comparatives (au titre des exercices N-1 et N-2) sont
présentées et que la période la plus ancienne (N-2) est également retraitée, cette obligation
est à notre avis de facto remplie par le fait de présenter un bilan retraité au titre de l’exercice
N-2 (ainsi, en pratique, nous considérons qu’il n’y a pas à présenter un « 4ème bilan » au
1er janvier 2012).

En revanche, si deux périodes comparatives sont présentées et que la période la plus


ancienne n’est pas retraitée (i.e. maintien d’IAS 27, d’IAS 31 et d’IAS 28 avant révision, cette
possibilité étant offerte par les dispositions transitoires des nouvelles normes sur la
consolidation), les informations suivantes devront être présentées (pour une entité clôturant
avec l’année civile) :

 bilans au 31/12/14, 31/12/13 et 01/01/13 (« 3ème bilan » IAS 1) retraités


conformément aux nouvelles normes sur la consolidation ;

 bilan au 31/12/12 non retraité.

En pratique, on constate que la moitié des premiers adoptants (5 sur 10) du panel ont
présenté ce 3ème bilan retraité dans le cadre de l’exercice de transition, toutefois il
s’agit en majorité d’émetteurs (4 sur 5) présentant déjà habituellement deux périodes
comparatives. Ainsi, il semble que peu d’émetteurs ont jugé l’impact des nouvelles
normes suffisamment significatif pour justifier la présentation de ce 3ème bilan.

Seul le groupe Lloyds Banking Group présente à titre exceptionnel un 3ème bilan
retraité au 1er janvier 2012 (ainsi que les autres états financiers primaires au titre de
l’exercice 2013). Etant donné que la norme IAS 19 Révisée a également été appliquée
par Lloyds Banking Group en 2013, on ne peut pas conclure avec certitude que la
présentation de ce 3ème bilan ait été motivée par la seule application d’IFRS 10.

L'IMPACT DES NOUVELLES NORMES SUR LA CONSOLIDATION (IFRS 10, IFRS 11 ET IFRS 12) DANS LA COMMUNICATION FINANCIÈRE

DES BANQUES ET SOCIÉTÉS D’ASSURANCE-VIE | 22


O bl i ga ti on de pré s e nte r sé p a réme nt l ’ e ffe t du c ha nge me nt de
m é thode a u se i n du ta bl e a u de va r i a ti on de s c a pi taux propre s

RAPPELS DE LA NORME
IAS 1 requiert également d’isoler, dans le tableau de variation des capitaux propres, l’effet du
changement de méthode à l’ouverture de chaque période présentée (le cas échéant).

La moitié des premiers adoptants de notre échantillon a présenté distinctement, dans


le tableau de variation des capitaux propres, les effets des changements de méthode.

BARCLAYS a présenté distinctement dans le tableau de variation des capitaux propres,


l’effet de la première application de la nouvelle norme sur la consolidation IFRS 10 de celui
lié à IAS 19R. L’absence de présentation des effets de la norme IFRS 11 dans ce tableau est
probablement liée au fait que cette norme n’a pas eu d’impact significatif sur les comptes du
groupe :

BARCLAYS, Rapport annuel 2013, page 280

L'IMPACT DES NOUVELLES NORMES SUR LA CONSOLIDATION (IFRS 10, IFRS 11 ET IFRS 12) DANS LA COMMUNICATION FINANCIÈRE

DES BANQUES ET SOCIÉTÉS D’ASSURANCE-VIE | 23


6. P R E M I È R E AP P L I C AT I O N D E L A N O R M E IFRS 12

Cette partie de l’étude n’a pas pour but de rappeler l’exhaustivité des obligations
d’informations de la norme IFRS 12, mais se veut plutôt un guide de lecture pratique
des dispositions de cette norme d’importance particulière pour les groupes bancaires
et d’assurance-vie, au travers d’exemples de bonnes pratiques identifiés au
31 décembre 2013.

Nous nous sommes concentrés sur l’information en annexe publiée par les 10
émetteurs de notre panel ayant adopté IFRS 10 et IFRS 11 en 2013 et portant sur les
entités structurées, qu’elles soient consolidées ou non. En effet, aucun des 7 groupes
n’ayant pas adopté ces deux normes en 2013 n’a choisi d’adopter par anticipation IFRS
12. Un rappel normatif et des exemples de bonnes pratiques concernant les
informations devant être fournies en application d’IFRS 12 au titre de filiales
« classiques » consolidées ainsi qu’au titre des investissements dans des partenariats
et dans des entreprises associées sont disponibles dans notre récente étude portant
sur la communication financière des Corporates.
http://www.mazars.fr/Accueil/News/Publications/Cahiers-techniques/L-application-des-
nouvelles-normes-IFRS-10-11-12

RAPPELS DE LA NORME
La norme IFRS 12 exige d’une entité qu’elle fournisse des informations spécifiques au titre des
investissements dans des entités structurées, qui varient selon que l’entité structurée en
question est consolidée par intégration globale ou non. Ces informations spécifiques sont
beaucoup plus volumineuses pour les entités structurées non consolidées :

(a) informations à fournir au titre des entités structurées consolidées en application d’IFRS 10
par l’entité , cf. § 14 à 17 d’IFRS 12 :
 Informations sur la nature et l’évolution des risques associés aux intérêts
détenus par le Groupe dans des entités structurées consolidées (sont visés
notamment les accords contractuels qui pourrait obliger une société mère ou
ses filiales à soutenir financièrement une entité structurée consolidée, les cas
effectifs de soutien ayant eu lieu sur le dernier exercice présenté sans que
l’émetteur ait été obligé de fournir ce soutien, ainsi que les intentions actuelles
de l’émetteur de soutenir financièrement ou d’une autre manière des entités
structurées).
 Ces informations viennent en plus des autres informations demandées par IFRS
12 au titre des entités contrôlées.

(b) informations à fournir au titre des entités structurées non consolidées (cf. § 24 à 31 ainsi que
§ B21 à B26 d’IFRS 12) :
 Elles doivent permettre aux utilisateurs des états financiers de comprendre la
nature et l’étendue de ses intérêts dans des entités structurées non
consolidées, et d’évaluer la nature et l’évolution des risques associés à ses
intérêts dans des entités structurées non consolidées (la liste des informations à
fournir est présentée dans le chapitre dédié de notre étude ci-après).

L'IMPACT DES NOUVELLES NORMES SUR LA CONSOLIDATION (IFRS 10, IFRS 11 ET IFRS 12) DANS LA COMMUNICATION FINANCIÈRE

DES BANQUES ET SOCIÉTÉS D’ASSURANCE-VIE | 24


POINTS D’ATTENTION : DIFFICULTES D’APPLICATION IDENTIFIEES A CE STADE

La norme IFRS 12 fait largement appel au jugement concernant le choix des informations à
fournir (selon leur significativité et leur intérêt par rapport aux objectifs de la norme) et leur
mode de présentation (qui peut, lorsque cela est pertinent, conduire à agréger certaines
informations). Les exemples de bonnes pratiques mis en avant dans cette étude doivent
donc être appréciés dans ce contexte.

Par ailleurs, compte tenu du contexte dans lequel cette norme a été élaborée par l’IASB
(crise financière de 2008 et ses conséquences), il est important d’avoir à l’esprit qu’une
partie importante des nouvelles informations requises par IFRS 12 est orientée vers la
communication par l’entité des risques auxquels elle est exposée du fait de ses participations
dans des entités, que celles-ci soient consolidées ou non.

L’application de la norme IFRS 12 a d’ores et déjà fait l’objet de débats de place quant à
l’interprétation de certaines notions contenues dans la norme. Les émetteurs devront donc
être attentifs, dans les mois qui viennent, aux clarifications qui pourraient être apportées par
les normalisateurs comptables ou les régulateurs.

En France, l’AMF s’est positionnée sur certains de ces sujets dans le cadre de ses
recommandations pour la clôture 2013.

6.1 R APPEL DE LA DÉFINITION D ’ UNE EN TITÉ STRUCTU RÉ E


Une entité structurée est une entité conçue de telle manière que les droits de vote ou
droits similaires ne constituent pas le facteur déterminant pour établir qui contrôle
l’entité. C’est notamment le cas lorsque les droits de vote concernent uniquement des
tâches administratives et que les activités pertinentes sont dirigées au moyen
d’accords contractuels.

6.2 L’ INFORMATION PUBLIÉE PAR LES GROUPES DU P AN EL AU TITRE


DES ENTITÉS STRU CTUR ÉES A - T - ELLE ÉTÉ VOLUMINEU SE ?

Une des craintes des groupes bancaires, suite à la publication d’IFRS 12 en 2011, était
de voir leurs annexes aux états financiers considérablement alourdies lors de la
première application de cette norme, du fait notamment des informations à fournir au
titre des entités structurées non consolidées. En effet, ce type d’entité est très
fréquemment utilisé dans les activités bancaires et dans la gestion d’actifs.

Notre constat, sur la base des 10 groupes de l’échantillon ayant adopté IFRS 12 en
2013, est que l’entrée en vigueur d’IFRS 12 a effectivement eu un impact sur la
volumétrie des annexes mais dans des proportions bien moindres qu’attendu. En
moyenne, les informations chiffrées sur les entités structurées non consolidées ont
rajouté 2 à 3 pages par émetteur aux annexes aux comptes IFRS.

L'IMPACT DES NOUVELLES NORMES SUR LA CONSOLIDATION (IFRS 10, IFRS 11 ET IFRS 12) DANS LA COMMUNICATION FINANCIÈRE

DES BANQUES ET SOCIÉTÉS D’ASSURANCE-VIE | 25


La plupart des groupes du panel présentent de nouvelles notes annexes dédiées aux
entités structurées. Quelques émetteurs présentent cette information au sein de notes
annexes plus détaillées sur les investissements dans des filiales et autres entités, ou
fournissent quelques informations qualitatives et quantitatives sur les entités
structurées dans la section présentant les principes et méthodes comptables appliqués
par le groupe.

Nonobstant cet impact moindre qu’attendu sur les états financiers en termes de
volume, la collecte des informations exigées par IFRS 12 au titre des entités structurées
risque de poser de sérieuses difficultés d’ordre opérationnel, et nécessitera pour
beaucoup de futurs adoptants une évolution de leurs outils de reporting.

CREDIT AGRICOLE précise que le principal impact de la première application d’IFRS 12


est de nature opérationnelle :

CREDIT AGRICOLE, Document de référence 2013, page 343

L'IMPACT DES NOUVELLES NORMES SUR LA CONSOLIDATION (IFRS 10, IFRS 11 ET IFRS 12) DANS LA COMMUNICATION FINANCIÈRE

DES BANQUES ET SOCIÉTÉS D’ASSURANCE-VIE | 26


6.3 I NFORMATION S EN ANNEX E SUR LES ENTITÉS STRUCTUR ÉES
CONSOLIDÉES

Q ue l l es i nforma tions s ur l e s outi e n fi na nc i er (ou a utre forme


de s outi e n ) ont é té publ i ée s e n 2 013 ?

Seulement 3 groupes du panel sur 10 évoquent le sujet du soutien aux entités


structurées consolidées :

BARCLAYS a retenu une présentation détaillée par type d’entités structurées :

BARCLAYS, Rapport annuel 2013, page 358

LLOYDS BANKING GROUP fournit l’information sur le soutien financier également pour
chaque famille d’entités structurées consolidées, et met en avant le caractère « standard » des
clauses du soutien contractuel, sans indiquer le montant du soutien qui pourrait
potentiellement être demandé :

LLOYDS BANKING GROUP, Rapport annuel 2013, pages 252 et 253

L'IMPACT DES NOUVELLES NORMES SUR LA CONSOLIDATION (IFRS 10, IFRS 11 ET IFRS 12) DANS LA COMMUNICATION FINANCIÈRE

DES BANQUES ET SOCIÉTÉS D’ASSURANCE-VIE | 27


Une bonne pratique identifiée chez 2 groupes consiste à simplement mentionner le fait
de ne pas avoir d’engagement contractuel de soutenir les entités structurées et/ou de
ne pas avoir soutenu ces entités sur l’exercice 2013 et/ou de ne pas avoir l’intention de
le faire dans le futur.

Q ue l l es a utre s i nforma ti ons s ur l e s e nti tés s truc turé es


c ons ol i dée s ont été publ i é es e n 2 01 3 ?

La norme IFRS 12 ne requiert pas de faire la distinction entre les entités structurées et
les entités « classiques » pour les nombreuses informations devant être fournies au
titre des investissements dans des filiales consolidées (cf. § 10 à 13 ainsi que § B10 à
B17). Cependant, quelques groupes ont fait le choix de présenter tout ou partie de ces
informations séparément pour les entités structurées.

DEUTSCHE BANK indique au sein de la note annexe traitant de toutes les filiales quelques
informations spécifiques portant sur les entités structurées consolidées (notamment, sur la
proportion de filiales entités structurées et sur les restrictions portant sur les actifs de ces
entités) :

DEUTSCHE BANK, Rapport annuel 2013, page 402

L'IMPACT DES NOUVELLES NORMES SUR LA CONSOLIDATION (IFRS 10, IFRS 11 ET IFRS 12) DANS LA COMMUNICATION FINANCIÈRE

DES BANQUES ET SOCIÉTÉS D’ASSURANCE-VIE | 28


La moitié des émetteurs du panel ont inclus des explications sur leur typologie
d’entités structurées consolidées, leurs activités ainsi que des données chiffrées
(séparément pour chaque type d’entités).

HSBC HOLDINGS Plc présente des informations sur ses conduits, véhicules de titrisation et
fonds consolidés :

L'IMPACT DES NOUVELLES NORMES SUR LA CONSOLIDATION (IFRS 10, IFRS 11 ET IFRS 12) DANS LA COMMUNICATION FINANCIÈRE

DES BANQUES ET SOCIÉTÉS D’ASSURANCE-VIE | 29


HSBC Holdings Plc., Rapport annuel 2013, pages 551 et 552

L'IMPACT DES NOUVELLES NORMES SUR LA CONSOLIDATION (IFRS 10, IFRS 11 ET IFRS 12) DANS LA COMMUNICATION FINANCIÈRE

DES BANQUES ET SOCIÉTÉS D’ASSURANCE-VIE | 30


LLOYDS BANKING GROUP présente des informations sur ses programmes de titrisation,
ses covered bonds, ses conduits de refinancement et ses fonds d’investissement consolidés :

L'IMPACT DES NOUVELLES NORMES SUR LA CONSOLIDATION (IFRS 10, IFRS 11 ET IFRS 12) DANS LA COMMUNICATION FINANCIÈRE

DES BANQUES ET SOCIÉTÉS D’ASSURANCE-VIE | 31


LLOYDS BANKING GROUP, Rapport annuel 2013, pages 251 à 253

L'IMPACT DES NOUVELLES NORMES SUR LA CONSOLIDATION (IFRS 10, IFRS 11 ET IFRS 12) DANS LA COMMUNICATION FINANCIÈRE

DES BANQUES ET SOCIÉTÉS D’ASSURANCE-VIE | 32


6.4 I NFORM AT ION S EN ANN EXE S UR LES EN TITÉS
STRUCT URÉE S NON CO NS OLI D ÉES

La notion d’entité structurée est assez complexe à appréhender en pratique. Les bases
de conclusion de la norme permettent toutefois de clarifier qu’une entité structurée
non consolidée correspond à tout intérêt dans une entité structurée qui n’est pas
comptabilisé selon la méthode de l’intégration globale. Cela implique qu’un intérêt
dans une coentreprise ou dans une entreprise associée, comptabilisé selon la méthode
de la mise en équivalence, est également couvert par les exigences d’informations de
la norme IFRS 12, si la coentreprise ou l’entreprise associée répond à la définition
d’une entité structurée. Des informations complémentaires sont donc susceptibles de
devoir être données (i.e. au-delà de celles requises pour les intérêts dans des
coentreprises et des entreprises associées).

RAPPELS DE LA NORME
La norme IFRS 12 requiert que les émetteurs fournissent de nombreuses informations sur les
entités structurées non consolidées :

(a) des informations qualitatives et quantitatives au titre des entités dans lesquelles le groupe
a des intérêts à la date de clôture, notamment :

 une description de la nature, objet, taille, activités et modes de financement de


l’entité ;

 des informations chiffrées sur ses intérêts dans ces entités :

o les valeurs comptables des actifs et passifs comptabilisés dans ses états
financiers au titre des intérêts dans ces entités ;
o les postes de bilan où se trouvent comptabilisés ces actifs et passifs ;
o le montant qui représente au mieux son exposition maximale au risque de
perte attribuable à ses intérêts dans des entités structurées non consolidées,
ainsi que de la façon dont cette exposition maximale a été déterminé ;
o la comparaison entre les valeurs comptables des actifs et passifs de l’entité
afférents à ses intérêts et l’exposition maximale.
 et enfin, des informations sur le soutien (financier ou autre) accordé (ou pouvant être
accordé) à ces entités.

(b) et des informations spécifiques au titre des entités structurées sponsorisées, dans
lesquelles le groupe n’a aucun intérêt à la date de clôture (i.e. avec lesquelles le groupe n’a
plus aucun lien contractuel):

 une description sur la manière dont le groupe a déterminé quelles entités structurées
il a sponsorisé ;

 le montant des revenus tirés de ces entités au cours de l’exercice, avec une
description des types de revenus. Ces revenus incluent les commissions récurrentes

L'IMPACT DES NOUVELLES NORMES SUR LA CONSOLIDATION (IFRS 10, IFRS 11 ET IFRS 12) DANS LA COMMUNICATION FINANCIÈRE

DES BANQUES ET SOCIÉTÉS D’ASSURANCE-VIE | 33


ou non récurrentes, les intérêts, les dividendes, les profits ou pertes résultant de la
réévaluation ou de la décomptabilisation d’intérêts dans des entités structurées, ainsi
que les profits ou pertes résultant du transfert d’actifs et de passifs à l’entité
structurée ;

 la valeur comptable (au moment du transfert) de tous les actifs transférés à ces
entités au cours de l’exercice ;

 et enfin, des informations sur le soutien accordé (ou pouvant être accordé) à ces
entités.

Sur les 10 groupes de notre panel ayant adopté IFRS 12 en 2013, la quasi-totalité des
émetteurs fournissent des informations plus ou moins détaillées sur les entités
structurées non consolidées, souvent au sein d’une note annexe dédiée. Seuls deux
émetteurs ne fournissent aucune des informations spécifiques au titre des entités
structurées non consolidées demandée par IFRS 12.

GROUPE SANTANDER justifie l’absence des informations sur les entités structurées non
consolidées par le caractère non significatif de ses investissements dans ces entités :

GROUPE SANTANDER, Rapport annuel 2013, page 24

Com me nt l e s a c tivi té s de s e nti té s s truc turé e s non c ons ol i dée s


ont-e l l e s é té pré se nté e s ?

La norme IFRS 12 (§ 26) demande des informations qualitatives et quantitatives


permettant de comprendre les liens existants entre le groupe et les entités
structurées. Cette information comprend a minima la description de la nature, objet,
taille, activités et modes de financement des entités structurées non consolidées.

Informations sur la nature des activités des entités structurées non


consolidées

La plupart des groupes décrivent la nature et les activités des entités structurées par
« famille » d’entités exerçant des opérations identiques ou très similaires. Les
typologies/« familles » les plus souvent mentionnées sont :

 véhicules de titrisation ;

L'IMPACT DES NOUVELLES NORMES SUR LA CONSOLIDATION (IFRS 10, IFRS 11 ET IFRS 12) DANS LA COMMUNICATION FINANCIÈRE

DES BANQUES ET SOCIÉTÉS D’ASSURANCE-VIE | 34


 conduits de refinancement (et autres véhicules effectuant la « transformation »/re-
packaging des instruments souscrits à l’actif dont les titres sont garantis par les
actifs du véhicule) ;

 fonds d’investissement et « véhicules d’investissement collectif » ;

 entités de financements structurés.

Certains groupes présentent cette information dans la section « principes et méthodes


comptables » de leurs états financiers, mais la plupart des groupes décrivent ces
entités au sein d’une note dédiée sur les entités structurées. Souvent, la description
comprend tant les entités structurées consolidées que non consolidées. Le niveau de
détail et de précision varie beaucoup d’un groupe à l’autre, et certaines familles ne
portant pas la même dénomination regroupent parfois les entités effectuant des
opérations très proches.

DEUTSCHE BANK définit la nature des activités de ses entités structurées non consolidées :

L'IMPACT DES NOUVELLES NORMES SUR LA CONSOLIDATION (IFRS 10, IFRS 11 ET IFRS 12) DANS LA COMMUNICATION FINANCIÈRE

DES BANQUES ET SOCIÉTÉS D’ASSURANCE-VIE | 35


DEUTSCHE BANK, Rapport annuel 2013, pages. 403 à 405

STANDARD CHARTERED définit ses entités structurées non consolidées de la manière


suivante :

STANDARD CHARTERED, Rapport annuel 2013, page 283

L'IMPACT DES NOUVELLES NORMES SUR LA CONSOLIDATION (IFRS 10, IFRS 11 ET IFRS 12) DANS LA COMMUNICATION FINANCIÈRE

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Informations sur la taille des entités structurées non consolidées

6 groupes (parmi les 10 groupes ayant adopté IFRS 10 et IFRS 11 en 2013) fournissent
des indications sur la taille des entités structurées non consolidées. 5 de ces groupes
présentent (au moins partiellement) cette information dans le tableau récapitulant les
valeurs comptables de leurs intérêts dans les entités structurées :

 4 groupes indiquent le montant total des actifs pour chaque famille d’entités
structurées ;

 et un groupe (Deutsche Bank) a inclus une ligne appelée « taille » avec des
indications chiffrées. Ce dernier groupe a par ailleurs expliqué en détail comment
ces estimations ont été déterminées :

DEUTSCHE BANK explique comment ont été réalisées les estimations de « taille » de ses
entités structurées :

DEUTSCHE BANK, Rapport annuel 2013, page 405

BARCLAYS indique explicitement les entités pour lesquelles la présentation du montant total
des actifs ne reflèterait pas les risques liés à ces entités :

BARCLAYS, Rapport annuel 2013, page 358

Les types d’entités structurées pour lesquelles Barclays fournit le montant total des
actifs sont les : structured credit portfolio ; multi-seller conduit programmes ; lending ;
mortgage-backed securities ; investment funds and trusts etc..

L'IMPACT DES NOUVELLES NORMES SUR LA CONSOLIDATION (IFRS 10, IFRS 11 ET IFRS 12) DANS LA COMMUNICATION FINANCIÈRE

DES BANQUES ET SOCIÉTÉS D’ASSURANCE-VIE | 37


Q ue l l es i nforma tions ont é té fourni e s a u ti tre de s i nté rê ts dans
l e s e nti té s s truc turé e s non c ons oli dé e s ?

Quels intérêts dans les entités structurées non consolidées ont été
identifiés par les premiers adoptants 2013 ?

RAPPELS DE LA NORME
La norme IFRS 12 définit un intérêt dans une entité comme étant un « lien contractuel ou
non contractuel qui expose l’entité à un risque de variation des rendements associés à la
performance de l’autre entité ». Les exemples d’intérêts comprennent la détention d’actions
ou d’instruments de dette émis par une entité structurée, ainsi que d’autres formes de liens,
telles qu’un apport de financement, une ligne de liquidité, un rehaussement de crédit ou
l’octroi de garanties.

Certains instruments dérivés peuvent également répondre à la définition d’un « intérêt » au


sens d’IFRS 12. Ce sera notamment le cas des CDS (credit default swaps) vendus par le
groupe qui protègent l’entité structurée contre le risque de défaut de certains des actifs
qu’elle porte. Il est en effet considéré par IFRS 12 que ces instruments « absorbent » la
variabilité de l’entité structurée. En revanche, certains instruments conclus avec des entités
structurées qui transfèrent du risque de l’émetteur à une entité structurée ne seront pas
considérés comme des « intérêts » au motif qu’ils sont apporteurs de risque et non
absorbeurs. Par conséquent, ces derniers ne feront pas l’objet des nombreuses informations
en annexe au titre des entités structurées non consolidées.

Parmi les groupes du panel, rares sont ceux qui ont donné des définitions détaillées de
leurs intérêts dans des entités structurées non consolidées. Les groupes se limitent le
plus souvent à la définition théorique donnée dans la norme IFRS 12.

Dans les tableaux présentant des informations chiffrées sur les valeurs comptables de
ces « intérêts », ces derniers sont souvent présentés en utilisant les catégories d’IAS 39
(trading, AFS4/actifs financiers disponibles à la vente, prêts & créances etc.) ou en
distinguant les différents instruments par leur nature (actions, titres de dette, dérivés
etc.). En particulier, le sous-jacent des dérivés (crédit, taux…) n’est pas toujours
précisé.

4. AFS : Available for sale

L'IMPACT DES NOUVELLES NORMES SUR LA CONSOLIDATION (IFRS 10, IFRS 11 ET IFRS 12) DANS LA COMMUNICATION FINANCIÈRE

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L’information fournie en 2013 par le groupe Barclays se démarque de par le détail des
informations données en matière de présentation des « intérêts » prenant la forme
d’instruments dérivés :

BARCLAYS présente une information détaillée sur ses « intérêts » dans les entités structurées
non consolidées qualifiés de dérivés :

BARCLAYS, Rapport annuel 2013, pages 358 et 359

Nous présentons ci-dessous d’autres exemples de description des « intérêts »


mentionnant les dérivés :

HSBC HOLDINGS Plc. présente la définition suivante de ses « intérêts » :

HSBC HOLDINGS Plc., Rapport annuel 2013, page 431

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UBS donne la description suivante de ses « intérêts » dans les entités non structurées qualifiés
de dérivés :

UBS, Rapport annuel 2013, pages 484 à 487

DEUTSCHE BANK a retenu la présentation suivante :

DEUTSCHE BANK, Rapport annuel 2013, page 404

Comment les valeurs comptables des « intérêts » ont-elles été présentées ?

La majorité des premiers adoptants d’IFRS 12 de notre panel (6 sur 10) ont présenté
des tableaux assez détaillés, ventilant par typologie d’entités structurées la valeur
comptable de leurs intérêts dans ces entités. La plupart de ces groupes ont décliné ces
intérêts de manière à pouvoir effectuer le rapprochement avec les montants présentés
au bilan, conformément à ce qui est demandé par le paragraphe 29b d’IFRS 12.

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DEUTSCHE BANK, afin de répondre aux dispositions d’IFRS 12, présente les tableaux
suivants :

DEUTSCHE BANK, Rapport annuel 2013, page 405

Deux groupes (Barclays et UBS) ont fourni des descriptions narratives assez détaillées
sur les différents intérêts, et ont également approfondi l’analyse quantitative pour une
ou plusieurs « familles » d’entités structurées.

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UBS communique les informations suivantes sur ses « intérêts » dans des véhicules de
titrisation non consolidés :

UBS, Rapport annuel 2013, page 485

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Comment les groupes du panel ont-ils présenté et défini leur exposition
maximale aux pertes en lien avec ces « intérêts » ?

La norme IFRS 12 demande de fournir les informations sur l’exposition maximale (sans
définir cette notion) en lien avec les intérêts dans des entités structurées non
consolidées ainsi qu’une description de la méthode de calcul de cette exposition.

La majorité des 8 émetteurs de l’échantillon présentant des informations chiffrées sur


les valeurs comptables des « intérêts » ont présenté également une estimation de
l’exposition maximale aux pertes en lien avec ces intérêts.

4 groupes présentent cette estimation directement dans le tableau avec les valeurs
comptables de leurs intérêts, ce qui constitue un exemple de bonne pratique.

D’autres ont expliqué à quoi correspond l’exposition maximale avant, après ou en bas
du tableau sous la forme d’une note narrative détaillant les valeurs comptables des
intérêts et ont dans certains cas (si exposition maximale différente de la valeur
comptable) également indiqué l’estimation de l’exposition maximale pour certains
instruments.

4 groupes indiquent explicitement que les montants de l’exposition maximale sont des
montants « bruts », i.e. ils ne tiennent pas compte des mécanismes de réduction de
risque tels les instruments de couverture ou les appels de marge.

7 groupes du panel fournissent également une définition de leur exposition maximale.


Nous constatons que pour la plupart des « intérêts » (tels les investissements sous
forme d’actions, parts de fonds ou titres de dette), cette exposition maximale
correspond à leur valeur comptable. Il y a toutefois quelques exceptions à ce principe :

Pour les garanties financières et les engagements de financement, le montant


nominal de l’engagement représente mieux l’exposition maximale que la valeur
comptable de l’intérêt (cf. les états financiers de HSBC, Deutsche Bank, Barclays, UBS
etc.) ;

Pour les dérivés prenant la forme de Credit Default Swaps (CDS) vendus, il n’y a pas
de consensus sur le montant qui représente le mieux l’exposition maximale :

 la plupart des groupes du panel (HSBC, Barclays, Deutsche Bank) retiennent le


notionnel de ces instruments dans leur estimation de l’exposition maximale ;

 le groupe UBS additionne la valeur comptable (si négative) avec le montant du


notionnel ;

 le groupe Standard Chartered retient en revanche uniquement la valeur comptable.

Pour les autres dérivés présentés en tant qu’ « intérêts » :

 le groupe Deutsche Bank retient les montants nominaux précisés dans les contrats ;

 le groupe Standard Chartered retient les valeurs comptables ;

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 le groupe Barclays explique qu’il est impossible de donner cette estimation en
raison de la nature même de ces instruments dont la valeur dépend de différentes
variables sous-jacentes. Pour rappel, la norme IFRS 12 (§ 29c) prévoit bien les cas où
l’exposition maximale ne puisse pas être estimée, et demande de les expliquer en
annexe aux états financiers.

DEUTSCHE BANK donne la définition suivante de son exposition maximale aux pertes en
lien avec ses « intérêts » :

DEUTSCHE BANK, Rapport annuel 2013, page 404

HSBC HOLDINGS Plc définit son exposition maximale de la manière suivante :

HSBC HOLDINGS Plc., Rapport annuel 2013, page 404

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UBS indique les informations suivantes :

UBS, Rapport annuel 2013, page 484

STANDARD CHARTERED explique son exposition maximale et retient la valeur comptable


pour les dérivés :

STANDARD CHARTERED, Rapport annuel 2013, page 283

Quelles informations sur le soutien envers les entités structurées non


consolidées ont été publiées en 2013 ?

La moitié des groupes du panel ayant appliqué IFRS 12 en 2013 évoquent leur apport
d’un soutien aux entités structurées non consolidées. Cette information reste toutefois
très sommaire :

 Barclays et UBS indiquent explicitement ne pas avoir accordé de soutien non


contractuel sur l’exercice 2013, et ils précisent également ne pas avoir l’intention de
le faire dans le futur (cf. l’extrait du rapport annuel du Groupe UBS ci-dessous,
p. 484) ;

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 Prudential indique n’avoir ni obligation (contractuelle ou non) ni intention de
fournir un soutien financier aux entités structurées qui puisse exposer le groupe aux
pertes ;

 BBVA évoque le caractère non matériel du soutien financier accordé sur l’exercice
2013 ;

 Deutsche Bank indique financer régulièrement (sous forme de lignes de liquidité)


les véhicules de titrisation non consolidés, sans donner plus de détail, et clarifie
qu’il n’y a pas eu de soutien non contractuel sur 2013.

Nous constatons que l’information sur le soutien aux entités structurées est un peu
moins détaillée pour les entités non consolidées que pour les entités consolidées. Ce
constat peut être lié au fait que le paragraphe 30 de la norme IFRS 12 qui s’applique
aux entités non consolidées fait référence seulement au soutien non prévu
contractuellement. Ainsi, il semblerait que les groupes bancaires n’ont pas jugé
pertinent de fournir les éléments d’information complémentaires requis par l’annexe B
de la norme (cf. notamment § B26a) sur les modalités des engagements de soutien
contractuels.

Com me nt l e s é mette urs du pa ne l ont dé fi ni l e rôle d e s pons or ?

La norme IFRS 12 demande de fournir en annexe des informations spécifiques sur


certaines entités sponsorisées, mais elle ne définit pas ce qu’est le sponsoring, laissant
ainsi aux émetteurs une certaine marge d’interprétation. Les entités doivent toutefois
expliquer comment elles ont identifié les entités structurées sponsorisées par le
groupe.

La majorité des groupes de notre échantillon ayant adopté IFRS 12 en 2013


(6 émetteurs sur 10) ont clairement défini les situations où ils se considèrent sponsors.
On peut constater que tous les groupes incluent le fait de participer à la création de
l’entité (i.e. purpose & design) dans leur définition d’une entité sponsorisée. Toutefois,
cette condition est rarement regardée de façon isolée. Les autres caractéristiques
d’une entité sponsorisée varient d’un émetteur à l’autre et incluent, entre autres :

 la prestation de services par le groupe à l’entité postérieurement à la création de


celle-ci ;

 le transfert d‘actifs à l’entité structurée ;

 le soutien opérationnel ou financier à l’égard de l’entité structurée ;

 l’utilisation du nom du groupe dans le titre de l’entité structurée ou pour


commercialiser les produits de celle-ci ;

 etc.

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Lloyds Banking Group a fourni sa définition du sponsor pour le cas particulier des fonds
d’investissement

LLOYDS BANKING GROUP considère être sponsor d’un fonds dès lors qu’il agit en tant
que gérant d’un fonds commercialisé qui utilise les noms/ marques des entités du groupe :

LLOYDS BANKING GROUP, Rapport annuel 2013, page 377

Deux émetteurs ont également donné des exemples de situations dans lesquelles le
groupe considère ne pas intervenir en qualité de sponsor :

 UBS : il s’agit des entités structurées créées par d’autres groupes pour lesquelles
UBS intervient seulement en tant que conseiller, administrateur ou agent de
placement ;

 HSBC : il s’agit des entités structurées créées par le groupe, auxquelles le groupe
continue à fournir des services dans des conditions normales de marché.

HSBC HOLDINGS Plc présente la définition suivante de sponsor :

HSBC HOLDINGS Plc., Rapport annuel 2013, pages 442 et 443

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Les extraits ci-dessous démontrent l’amplitude des interprétations réalisées par les
émetteurs sur la définition du rôle de sponsors.

UBS a retenu plusieurs critères à remplir cumulativement pour être qualifié de sponsor d’un
fonds :

UBS, Rapport annuel 2013, page 360

BARCLAYS reprend des critères relativement proches du groupe UBS mais sur une base non
cumulative :

BARCLAYS, Rapport annuel 2013, page 362

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Com bi e n de groupe s ont c ommuni qué de s informa ti ons
c hi ffré e s s péc i fique s a u ti tre des e nti tés s pons ori s é es a ve c
l e s que ll e s l e groupe n’ a pl us a uc un l i e n c ontrac tue l ?

Nous avons repris ci-dessous les informations communiquées au titre des entités
structurées sponsorisées par les 2 groupes ayant fourni les informations les plus
détaillées. 1 de ces 2 groupes présente au moins une partie de ces informations selon
le format tabulaire préconisé par la norme, et distingue les différents types d’entités
sponsorisées, comme demandé par le paragraphe 28 d’IFRS 12.

DEUTSCHE BANK a choisi de fournir cette information sous forme de note narrative :

DEUTSCHE BANK, Rapport annuel 2013, page 406

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UBS combine une présentation narrative et tabulaire :

UBS, Rapport annuel 2013, pages 486 et 487

Le paragraphe 27c d’IFRS 12 (éclairé par le paragraphe BC 90) requiert la publication


du montant total des actifs transférés aux entités structurées sponsorisées par toutes
les parties (et non seulement par le groupe) sur l’exercice écoulé. On peut noter que le
groupe UBS (cf. le tableau ci-dessus) a choisi d’isoler sa propre contribution au sein de
ce montant total de transferts. Ceci constitue selon nous un exemple de bonne
pratique.

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ROYAL BANK OF SCOTLAND communique cette information sous forme d’une note de
bas de page, après un tableau présentant ses intérêts dans les entités structurées non
consolidées, sans préciser toutefois la nature des activités de ces entités :

ROYAL BANK OF SCOTLAND, Rapport annuel 2013, page 468

HSBC a inclus une mention explicite dans son annexe aux états financiers sur le caractère non
matériel des revenus générés et des actifs transférés vers des entités sponsorisées :

HSBC, Rapport annuel 2013, page 554

Q ue l l es a utres i nforma ti ons ont é té c ommuni quée s a u ti tre des


e nti té s s truc turées non c ons ol i dé es ?

Revenus provenant des entités structurées non consolidées

Plusieurs groupes de notre panel (6 sur 10) ont jugé utile de fournir quelques
informations sur les revenus au 31 décembre 2013, au moins pour certaines
« familles » de leurs entités structurées :

 3 groupes ont fourni des descriptions narratives des sources de revenus en lien avec
leurs intérêts dans des entités structurées ;

 3 groupes ont présenté la nature et le montant de revenus pour certaines


« familles » d’entités structurées, et seulement la description de la nature de
revenus pour le reste des entités structurées.

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HSBC HOLDINGS Plc. donne le montant de revenus pour chaque catégorie d’entités
structurées directement dans le tableau présentant les valeurs comptables de ses intérêts :

HSBC HOLDINGS Plc., Rapport annuel 2013, page 553

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Hypothèses et jugements importants

RAPPELS DE LA NORME
Une entité doit fournir des informations sur les hypothèses et jugements importants (et sur
les changements apportés à ces hypothèses et jugements) sur lesquels elle s’est basée pour
déterminer (IFRS 12.7) :

(a) qu’elle contrôle une autre entité ;

(b) qu’elle exerce un contrôle conjoint sur une entreprise ou une influence notable sur
une autre entité ; et

(c) le type de partenariat (activité conjointe ou coentreprise), lorsque l’entreprise a été


structurée sous la forme d’un véhicule distinct.

Les bases de conclusions de la norme indiquent que les informations à fournir au titre des
hypothèses et jugements importants sont requises à chaque fois qu’une entité porte un
jugement significatif pour évaluer la nature de son intérêt dans une autre entité.

S’agissant des entités structurées, pour lesquelles l’analyse de contrôle selon IFRS 10
est souvent complexe et assez « subjective » (étant donné l’absence dans la norme de
seuils explicites pour, par exemple, ce qui est considéré comme une exposition
significative aux rendements), la description des principaux jugements utilisés est
indispensable pour la bonne compréhension des états financiers.

Malheureusement, la plupart des groupes de notre panel (et notamment parmi les
premiers adoptants 2013) ont présenté peu d’éléments concrets. Ils ont souvent choisi
de reprendre ou paraphraser la définition du contrôle donnée dans IFRS 10. Les
descriptions les plus détaillées sur les jugements concernent la consolidation des fonds
d’investissement et les véhicules d’investissement collectif.

Nous avons repris ci-dessous quelques exemples de jugements décrits par les premiers
adoptants 2013 de notre panel :

HSBC HOLDINGS PLC. donne son interprétation de la notion de « principal » dans le cadre
de l’activité de gestion des fonds au sein de la note présentant ses principes et méthodes de
consolidation :

HSBC Holdings Plc., Rapport annuel 2013, page 330

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LLOYDS BANKING GROUP retient une définition un peu plus large de la notion de
principal que HSBC :

LLOYDS BANKING GROUP, Rapport annuel 2013, page 213

DEUTSCHE BANK, au sein de la note présentant l’impact de la première application des


nouveaux textes, met en avant les critères d’analyse ayant mené à la consolidation de certains
fonds garantis (sans toutefois préciser les seuils d’exposition retenus par le groupe) :

DEUTSCHE BANK, Etats financiers 2013, page 316

PRUDENTIAL, au sein de la note présentant ses principes et méthodes comptables en lien


avec les entités structurées, présente une analyse détaillée de son approche du contrôle des
fonds :

PRUDENTIAL, Rapport annuel 2013, page 137

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BARCLAYS, au sein de la note annexe sur les principales filiales, souligne l’importance d’une
appréciation périodique du contrôle, surtout dans les cas où le niveau d’exposition du groupe
et des autres acteurs évolue dans le temps, et précise que certaines participations à plus de
50% peuvent ne pas être consolidées si elles ne génèrent pas un niveau d’exposition suffisant
et ne sont pas gérées par le groupe :

BARCLAYS, Rapport annuel 2013, page 357

STANDARD CHARTERED, au sein de la note annexe présentant les entités structurées


consolidées, évoque le droit unilatéral de liquider un véhicule de titrisation comme un élément
important dans l’analyse du pouvoir :

STANDARD CHARTERED, Rapport annuel 2013, page 283

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6.5 S PÉCIFICI TÉ DE S INFORM ATIO N S FIN AN CIÈRE S À
FOURNI R LO R S DU PREM IER EX ERCI CE D ’ AP PLI C AT ION

RAPPELS DE LA NORME : DISPOSITIONS TRANSITOIRES PREVUES PAR IFRS 12

 obligation de fournir les informations requises par la norme pour toutes les périodes
présentées, sauf exceptions (cf. ci-après) ;

 en cas de présentation de deux périodes comparatives, pas d’obligation de présenter


les informations listées par la norme pour la période comparative la plus ancienne
(IFRS 12.C2A) ;

 pas d’obligation de fournir les informations requises par la norme au titre des
intérêts dans des entités structurées non consolidées pour la période comparative
présentée l’année de première application (IFRS 12.C2B), donc 2013 pour les groupes
clôturant avec l’année civile et appliquant IFRS 12 pour la première fois au
1er janvier 2014.

La plupart des groupes de notre panel ont retenu l’assouplissement prévu pour
l’exercice de la 1ère application concernant les informations sur les entités structurées
non consolidées, et présentent les différentes informations requises par IFRS 12 pour
ces entités au 31 décembre 2013 seulement.

Le groupe Standard Chartered est le seul groupe de notre panel ayant fourni le
comparatif 2012 pour les valeurs comptables des intérêts, ainsi que pour l’exposition
maximale et la taille des entités structurées non consolidées.

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