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Introduction

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I.

Introduction

Les productions de vapeurs ou d’eau chaude occupent une place dominante dans les activités
industrielles, le principe est de chauffer de l’eau et produire de la vapeur, l’énergie thermique
peut être produite de diverses manières soit par l’électricité effet Joules, par combustion solide,
liquide ou gazeuse.
La chaudière est un nom de sens féminin désignant un appareil où l'eau est transformée en
vapeur afin de produire une énergie thermique et répandre de la chaleur.
Chaudière : désigne un appareil (voir une installation industrielle, selon sa puissance) permettant
de transférer en continu de l'énergie thermique à un fluide caloporteur (le plus généralement de
l'eau). L'énergie thermique transférée (source de chaleur) peut être soit la chaleur dégagée par la
combustion (de charbon, de fioul, de gaz, de bois, de déchets, etc.), soit la chaleur contenue dans
un autre fluide (chaudière de récupération sur gaz de combustion ou gaz de procédés chimiques,
chaudière « nucléaire » recevant la chaleur du circuit primaire, etc.), soit encore d'autres sources
de chaleur (chaudières électriques, par exemple). Les chaudières sont aussi bien des systèmes
industriels que domestiques.
Les générateurs de vapeur à récupération de chaleur (HRSG) jouent un rôle très important
dans les centrales électriques à cycle combiné (CC), où la vapeur est générée à partir d'un
échappement de turbine à gaz et fournie à la pression et à la température appropriées aux turbines
à vapeur pour une production d'énergie supplémentaire. Les centrales électriques atteignent un
rendement global supérieur à 55% et sont parfaitement adaptées à la production combinée de
chaleur et d'électricité dans les réseaux publics.
Une application usuelle pour les HRSG est dans la centrale électrique à cycle combiné, où
les gaz d’échappement de la turbine à gaz alimentent la chaudière de récupération pour générer
de la vapeur qui alimentera la turbine à vapeur. Cette combinaison produit de l’électricité plus
efficacement qu’une turbine à gaz ou une turbine à vapeur seule. Une autre application pour une
chaudière de récupération est dans une centrale à cycle combiné avec un moteur diesel, où les gaz
d’échappement du moteur diesel alimentent la chaudière de récupération qui alimente la
turbine à vapeur. La chaudière de récupération est aussi un composant important des centrales à
cogénération. Les centrales à cogénération ont typiquement un rendement supérieur aux centrales
à cycle combiné. Cela est dû aux pertes d’énergie associées à la turbine à vapeur.

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Les premières réalisations de centrales électriques à cycle combiné datent des années 1950,
mais ce n’est que vers 1975 que cette technique a commencé son essor, en parallèle avec
l’évolution des turbines à gaz. Leur développement a été accéléré par des facteurs
conjoncturels, comme la libéralisation du marché de l'énergie et le développement du
combustible gaz naturel, associés aux qualités des centrales à cycle combiné : investissement
et coûts d'exploitation réduits, haut rendement, bonne disponibilité, grande souplesse de
fonctionnement, délais de réalisation courts et impact réduit sur l'environnement.
Ces centrales sont aujourd’hui appelées à jouer un rôle majeur dans la constitution du parc
mondial des centrales de production d'énergie.

II. Comment peut-on les définir ?


Les chaudières de récupération HRSG (heat recovery steam generators) sont des échangeurs
de chaleur qui permette de récupérer l’énergie thermique d’un écoulement de gaz chaud. Elles
produisent de la vapeur qui peut être utilisée dans un procédé industriel ou pour alimenter une
turbine à vapeur.

Figure 1:Vue de la chaudière de récupération.

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III. Comment quelle est constitué ?
Une chaudière de récupération est un assemblage d’échangeurs thermiques. Elle est
constituée de trois échangeurs montés en série : un économiseur, un évaporateur associé à un
ballon (tambour) et une surchauffeur. Ces échangeurs sont placés perpendiculairement dans un
carneau de fumée
La chaudière de récupération remplit trois fonctions représentées par :
 L’économiseur : l’eau d’alimentation est chauffée jusqu’à la température de vaporisation à la
pression correspondante.
 L’évaporateur : l’eau est vaporisée.
 La surchauffeur : la vapeur est surchauffée à la température désirée.

Figure 2:les déférents éléments d’une chaudière de récupération.

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IV. Comment ça marche ?

La chaudière ou générateur de vapeur, permet de récupérer le plus d’énergie possible des gaz
de combustion issus de la turbine à combustion (TAC) pour générer de la vapeur sous pression
qui sera utilisée dans la turbine à vapeur (TAV). La température des gaz à l’entrée de la chaudière
est de 650°C et 100 °C à la sortie. La différence entre ces deux valeurs représente l’énergie des
gaz de combustion récupérée grâce à la chaudière. De l’eau déminéralisée est injectée dans les
187 km de tuyaux (3 cm de diamètre) de la chaudière. Cette eau, une fois chauffée, se transforme
en vapeur dans l’un des 3 ballons du circuit. Elle passe ensuite, par un système de surchauffeur,
qui la transforme en vapeur sèche avant d’arriver dans la turbine à vapeur, la moindre gouttelette
d’eau pouvant endommager fortement la turbine. La vapeur se détend dans la turbine à vapeur
puis traverse un condenseur qui la retransforme en liquide, avant de revenir à la chaudière et de
recommencer le cycle.

V. Comment peut-on les classer ?


Il existe plusieurs manières pour classer les chaudières de récupération.
 Classement dépend de leurs l’arrangement : nous avons chaudière de récupération
horizontale et verticale.

Figure 3:Chaudière horizontal.

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Figure 4: Chaudière vertical.

 Classement en fonction du nombre de niveau de pression :

On parle de chaudière à un niveau de pression (1P) si elle comporte un économiseur, un


évaporateur associé à un ballon et un surchauffeur (dans ce type de cycle, la température des
fumées rejetées à l’atmosphère reste élevée (150 à 180°C) et de chaudière à deux niveaux de
pression (2P) s’il y a deux séries d’échangeurs. L’un à haute pression (HP) (il récupère la chaleur
à haute température) et l’autre à basse pression (BP) (il récupère la chaleur à basse température).
On peut trouver aussi des chaudières à trois niveaux de pression (3P), mais la complexité de
l’installation sera accrue.

 Chaudière à un niveau de pression (1p) :


Dans une chaudière de récupération (horizontale ou verticale), les gaz d’échappement d’une
turbine à combustion rencontrent successivement :
 La surchauffeur : la vapeur provenant du ballon à l’état sature est surchauffée.
 L’évaporateur : c’est le seul échangeur du dispositif qui n’élève pas la
température de vapeur
 L’économiseur : son but de réchauffer l’eau d’alimentation jusqu’à une
température proche de la température de saturation, mais en restant à l’état
liquide.

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 Le resurchauffeur : est le premier échangeur traversé par les fumées. Il
surchauffe la vapeur à ses conditions d’utilisation.
 Le ballon : le générateur de vapeur est un ballon de chaudière dans lequel règne
un équilibre liquide-vapeur. Il assure un certain relais entre les différents
échangeurs et son état (pression, température, niveau.). Est étroitement surveille,
car il est le garant du bon fonctionnement de la chaudière de récupération. L’eau
froide est envoyée, en permanence, de la bâche alimentaire dans l’échangeur
économiseur. Ainsi réchauffée, elle passe dans le ballon puis dans l’évaporateur.
Au sein du ballon, la phase liquide est séparée de la phase vapeur. La vapeur
produite est envoyée dans le surchauffeur. Les gaz brulés entrent dans la
chaudière a une température de l’ordre de 550 0C et en ressortant a une
température de 150 à 180 0C. La différence de température maximale entre les
gaz d’échappement et la vapeur saturée est appelée pincement. Ce pincement
doit être le plus faible possible d’un point de vue énergétique. Cependant, plus il
sera faible plus la surface d’échange nécessaire sera importante. Il y a donc un
optimum économique à trouvé.

Figure 5:Chaudière à un niveau de pression (1P).

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 Chaudière à deux niveaux de pression (2P) :

Des améliorations de rendement sont possibles en adoptant un cycle eau-vapeur à deux


niveaux de pression. Les deux niveaux de pression étant en fait la juxtaposition de deux séries
d’échangeurs.
Un niveau de pression HP récupération la chaleur à haute température alors qu’un niveau BP
récupère la chaleur à basse température. Comparée au niveau simple pression, la température des
fumées a la cheminée diminue de 50 0Cenviron.
Deux types d’arrangement existant sur le marché :

 Arrangement en cascade ou série.


 Arrangement en parallèle.

Figure 6:Chaudière à deux niveaux de pression.

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 Chaudière à trois niveaux de pression (3P) :
Cette chaudière est parmi les meilleures de récupération des gaz d’échappement parce
qu’elle se compose de trois nombres de ballon qui sont un ballon basse pression, ballon moyenne
pression et ballon haute pression

Figure 7:Chaudière à trois niveaux de pression.

 Classement en fonction de la circulation du fluide :

On parle alors de circulation naturelle lorsque cette dernière est assurée par la différence de
densité entre l’eau qui descend du ballon et le mélange eau-vapeur qui remonte vers ce même
ballon. Mais quand la pression de la vapeur est comprise entre 100 et 180 bars, le tirage naturel
dans les tubes de l’évaporateur devient insuffisant. Une pompe de circulation est alors introduite
dans la boucle de vaporisation pour annihiler les pertes de charge et aider le mélange eau-vapeur
à se déplacer. C’est ce qu’on appelle chaudière à circulation assistée. Pour ce qui concerne les
pressions supérieures, on rencontrera des chaudières à circulation forcée.

 Les chaudières à circulation naturelle :


Dans les chaudières à circulation naturelle, la circulation du fluide dans l’évaporateur est
assurée par la différence de densité entre l’eau qui descend du ballon et le mélange eau vapeur
qui remonte vers le ballon. La circulation naturelle est d’autant meilleure que la différence de
hauteur entre le ballon et les tubes est grande. Dans le ballon, Il y a séparation des phases : la

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phase vapeur est envoyée vers une éventuelle surchauffe tandis que l’eau au bas du ballon est
renvoyée vers l’évaporateur.

Figure 8:Chaudière à circulation naturelle.

 Les chaudières à circulation assistée :


La déférence de masse volumique entre l’eau liquide et l’eau vapeur devient faible. Certains
constructeurs ont placé des pompes de circulation assistée en partie basse de jambe froide. Cette
disposition permet de baisser le taux de circulation. Le débit d’eau en circulation est donc réduit,
ce qui permet de diminuer le volume de la chaudière et le diamètre des tubes écran. Le temps de
démarrage de l’installation est également réduit par rapport à une chaudière à circulation naturelle
car la masse de métal à réchauffer est moindre et qu’il n’y pas à attendre la formation du
thermosiphon. Par contre ces pompes représentent un cout d’investissement et de maintenance.
Elles sont fragiles dans le cas le moteur électrique est noyé.

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Figure 9:Chaudière à circulation assistée.

 Les chaudières à circulation forcée :


Ces chaudières sont appelée chaudières tour. Les tubes écrans ne sont plus verticaux mais
spiralés. Il n’y a pas de ballon. L’eau est injectée en partie basse du générateur de vapeur et son
titre augments au fur et à mesure de son cheminement en hauteur dans la chaudière. La
surveillance des températures de vapeurs permet d’ajuster le débit d’eau d’alimentation.

Figure 10: Chaudière a circulation forcée sans ballon.

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 Classement en fonction d’autres critères :
o Selon la post combustion :
Avec post de combustion.
Sans post de combustion.
o Selon la resurchauffe :
Avec resurchauffe : c’est un cycle dans lequel on récupère une partie de la vapeur du corps
haute pression de la turbine à vapeur, pour la surchauffer à nouveau dans la chaudière afin de la
renvoyer une seconde fois dans la turbine.
Sans resurchauffe : les désurchauffeurs sont placés entre deux surchauffeurs, elle
consiste de vaporiser de l’eau froide dans la vapeur afin d’abaisser sa température, sans modifier
sa pression. Cette opération sert à limiter la température de la vapeur qui part dans la turbine.

VI. Températures du pincement et de l'approche :

Deux expressions particulières sont fréquemment utilisées pour caractériser l’échange


thermique dans la chaudière. Il s’agit de :

 Température de l’approche : Ecart de température de l’eau en sortie de l’économiseur par


rapport à l’état de saturation dans le ballon.
 Température de pincement : Ecart de température entre la sortie des fumées à l’évaporateur et
la température de saturation dans la boucle évaporatrice.

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Figure 11:Représentation point du pincement et d’approche.

VII. Comment optimiser ses opérations ?


Les outils d’optimisation fondés sur l’analyse de données multivariées (aussi connue comme
une fouille de données) aident à améliorer la performance des chaudières de récupération dans les
usines. Les outils surveillent la chaudière de récupération et les indicateurs clés de performance
(ICP) et suggèrent des changements aux paramètres de contrôle à l’opérateur pour optimiser la
performance et déceler des situations anormales, notamment l’encrassement excessif, les fuites
d’eau et les inefficacités de combustion.

 MÉTHODOLOGIE :

Le logiciel EXPLORE de CanmetÉNERGIE a été utilisé pour analyser les données


historiques des chaudières de récupération afin de développer des modèles précis de prédiction et
d’opération qui permettent :

•Le développement d’indicateur clé de performance (ICP).

•La simulation et l’interprétation de scénarios d’opération.

•Le développement de capteurs logiciels pour surveiller et contrôler les variables non mesurées
en continu.

•L’identification des conditions d’opération optimales en continu.

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•Un soutien décisionnel virtuel aux opérateurs pour diminuer la variabilité et diagnostiquer les
fautes.

•La compréhension et la surveillance globale du comportement des chaudières de récupération.

 BÉNÉFICES : Cette approche entraîne des bénéfices immédiats, notamment :

•Une compréhension plus approfondie des opérations.

•Une augmentation de la production de vapeur de 3 à 5 %.

•Une fiabilité et un contrôle accrus des opérations.

•Une meilleure gestion des situations anormales (fautes).

•Une surveillance plus précise des paramètres de qualité et des émissions des gaz à effet de serre.

•Une simplification des tâches des opérateurs.

 AVANTAGES :
• Solution peu coûteuse : Peu/pas de coûts en capital (période de retour sur investissement de
quelques mois)
• Convivial, basé sur la plateforme Windows.
• Pas besoin d’être physiquement installé dans la salle de contrôle ou branché aux contrôles de la
centrale.
• Facile de le maintenir à jour et d’intégrer les changements futurs d’opération ou de contrôle

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Figure 12:Approche d’exploration de données pour l’optimisation des procédés d’opération.

Figure 13:Outil de surveillance des performances.

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Figure 14:Outil de détection de fautes.R2

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE

- GACEM Mohamed SADAOUI Anis, Optimisation thermodynamique d’une chaudière de


récupération à deux niveaux de pression avec resurchauffe en utilisant la technique PSO
et les algorithmes génétiques, Université M’Hamed Bougera de Boumerdes, mémoire de
master, Promotion Juin 2016/2017.
- www.edf.fr
- www.nrcan.gc.ca
- CHABOU ABDELKADER et MASLEK ACHREF EDDINE, Influence des conditions climatiques
sur les performances d’un cycle combiné, mémoire de fin d’études, 2015/2016

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