Du Projet Personnel de L'élève (P.P.E.) À L'école Du Choix
Du Projet Personnel de L'élève (P.P.E.) À L'école Du Choix
Du Projet Personnel de L'élève (P.P.E.) À L'école Du Choix
personnel de
l’élève (P.P.E.)
à l’école du choix
Chantal Cambier
en collaboration avec D. Bertrand, Fr.-X. Druet,
M. van der Brempt et l’équipe pédagogique
du Centre interfaces
CAHIERS PÉDAGOGIQUES > P.P.E. 3
Annexe 1_____________________________________________________ 82
Annexe 2_____________________________________________________ 85
Annexe 3_____________________________________________________ 89
Du projet personnel de
l’élève (P.P.E.) à l’école du
choix
Chantal Cambier1
INTRODUCTION
Un cheminement en équipe
Perspectives d’actions
4 Voir annexe 1.
CAHIERS PÉDAGOGIQUES > P.P.E. 11
5 Voir annexe 2.
6 Animation qui a comme objectif de visualiser pour les élèves d’une même classe, où
en sont leurs choix d’études, quels sont leurs besoins d’accompagnement et quels
sont leurs sentiments.
12
I. TÉMOIGNAGES DU SUPÉRIEUR
Ils se sont inscrits dans telle fac, mais ne sont pas sûrs d’avoir
fait le bon choix ; ils n’arrivent pas à s’intéresser à leurs études,
aux différentes matières de leur programme. Ils s’ennuient. Ils
voudraient voir immédiatement les enjeux, pour eux personnel-
lement, de tous les cours. À la première difficulté, ils se décou-
ragent.
Ils kottent seuls, loin de chez eux, vivent avec difficulté cette
séparation, ne connaissent personne dans leur orientation
d’études en arrivant en premier bac, ont du mal à s’intégrer
dans des sous-groupes de jeunes qui se connaissent déjà. S’ils
sont un peu timides, l’obstacle peut leur paraître insurmonta-
CAHIERS PÉDAGOGIQUES > P.P.E. 25
ble. Ils évitent dès lors aussi les activités culturelles et sportives
proposées sur le campus. Et en cas de difficultés, ils sont encore
et toujours très seuls...
Leur projet est de vivre une vie d’étudiant, faite de vie quoti-
dienne entre jeunes, de liberté, de loisirs ; leur choix d’études ne
signifie ni engagement ni responsabilités, que ce soit vis-à-vis
de leurs parents ou vis-à-vis de la société, par exemple. Ce sont
ceux qu’on appelle les « touristes »...
Les témoignages des étudiants qui sont retranscrits ici ont été
fournis par les psychologues de la formation « Rebond »7. Ces
spécialistes sont en contact direct avec les étudiants de première
année des Hautes Écoles et des Universités en situation de
décrochage, c'est-à-dire des étudiants qui ne se sentent plus à
leur place et/ou qui se posent des questions sur leur orientation.
Ces témoignages viennent compléter les avis exprimés au
chapitre précédent.
8 Voir annexe 3.
CAHIERS PÉDAGOGIQUES > P.P.E. 29
Ce n’est pas le premier choix important que je fais, j’ai déjà fait
d’autres choix précédemment.
Ce n’est pas ce choix qui va déterminer ma vie pendant qua-
rante ans.
Il n’y a pas qu’une seule voie qui me conviendra, je peux pré-
voir un plan B.
Je ne vais pas devoir faire le bon choix, mais faire un choix so-
lide, c’est-à-dire prendre une orientation dans laquelle je vais
m’engager effectivement une fois la décision prise.
9 Voir annexe 3.
30
d’être neutre, quoi qu’ils en disent. Elle fait peser sur les au-
tres un climat négatif.
c. Un contexte « d’obligation »
L’évaluation d’un travail qui aura laissé aux élèves une marge
de liberté ne peut exercer une pression sur le choix de l’élève,
sous peine de voir l’élève basculer dans « un choix dicté par des
contraintes ». En d’autres termes, il serait contre-productif de
pénaliser un élève qui n’aurait choisi que des exercices faciles
ou en nombre réduit (si le nombre n’est pas imposé).
14 M. Ch. TOCZEK et D. MARTINOT, Le défi éducatif. Des situations pour réussir, Paris,
Armand Colin, 2004.
46
formulé positivement ?
sous le contrôle du groupe ?
structuré en étapes successives programmées dans le
temps ?
imaginé en tenant compte du contexte ?
48
Une dérive est celle de l’enseignant inquiet, qui met sur pied de
faux projets, s’il adopte une attitude très directive, imaginant les
objectifs, gérant seul et complètement la mise en œuvre, et se
sentant responsable totalement de la qualité du résultat. En
conséquence de quoi, les élèves vont endosser les rôles
d’exécutants, ne partageront ni les risques, ni les bénéfices, et
n’auront pas l’occasion de s’exercer aux comportements atten-
dus. Le projet sera réduit à son produit final sans avoir engen-
dré une action collective dynamique, source de la motivation.
Ces dérives peuvent être rencontrées si les objectifs sont mal
définis et parfois si le produit fini est mis à disposition d’un
public, car, dans ce cas, les jugements et critiques peuvent faire
pression et faire naître une inquiétude chez le professeur.
On peut par exemple imaginer de réduire ces facteurs de dis-
torsion en invitant au partage des responsabilités (entre collè-
gues et avec les élèves) et donc mener un travail réellement
collectif, en réduisant les niveaux d’exigence ou en étant cons-
cient que l’objectif peut englober tant les qualités de la produc-
tion que le bénéfice de pouvoir donner à chacun une place qui
lui convient.
CAHIERS PÉDAGOGIQUES > P.P.E. 49
Nous vous proposons ici quelques réflexions sur la place d’un projet
intégrant l’orientation au sein même des cours. Nous avons pu récol-
ter des témoignages d’expériences pédagogiques auprès de quelques
enseignants qui essayent d’intégrer dans leurs pratiques des appren-
tissages de ce type : connaissance de soi, analyse du choix, prise
d’initiatives, mise en projet.
Toutes ces propositions testées en situation réelle, qui semblent à
première vue spécifiques d’une discipline, nous paraissent transposa-
bles d’un cours à l’autre. Nous vous invitons donc à consulter aussi
les séquences des cours qui ne sont pas les vôtres.
18 Merci aux enseignants qui ont partagé ainsi leurs expériences pédagogiques. Si
vous désirez entrer en contact avec l’un d’eux, vous pouvez vous adresser à
l’équipe d’Interfaces, qui vous communiquera ses coordonnées.
CAHIERS PÉDAGOGIQUES > P.P.E. 53
a. Mise en œuvre
19 Les chiffres (x) renvoient aux éléments d’organisation auxquels il faut être attentif.
Voir le point b.
54
expériences n’ont pas été bien menées par les élèves. Il faut
laisser du temps aux essais et aux échecs (pédagogiques)
avant d’en percevoir les bénéfices.
(5) Choisir, c’est se demander ce que l’on aime, souhaite,
déteste, ce qui est utile, important, indispensable pour soi.
Au cours de l’apprentissage, repérer ses besoins, c’est dis-
tinguer ce que l’on maîtrise et ce qui est encore à assimiler.
Cette phase d’autoévaluation est primordiale. Il est impor-
tant que l’élève fixe ses propres critères pour faire son
choix. Cette réflexion préalable permet à l’élève de progres-
ser dans une direction qu’il s’autorise. C’est là qu’il ap-
prend.
(6) Ajouter des éléments à chaque étape permet d’accumuler
des réflexes, d’élargir le panel de choix. Les élèves vont ac-
quérir un certain automatisme, de plus en plus complexe,
qui leur sera profitable lors de la préparation de contrôles,
de bilans ou lors de décisions à prendre dans un autre
contexte.
Que vais-je étudier, ce que je ne connais pas ou ce que je maî-
trise correctement ?
Vais-je y passer beaucoup de temps ? Oui, car j’aime cette par-
tie de matière.
Je ne désire pas y passer du temps, car je n’apprécie pas cette
matière, ce cours, cet enseignant, mais, puisque j’ai besoin de
réussir, je vais cibler la partie que je ne maîtrise pas.
J’ai constaté que, si je connais mieux les notions, j’ai du plaisir
dans un cours qui me semblait rébarbatif.
Ne faudrait-il pas que je consacre plus de temps à une autre
discipline pour laquelle j’ai des difficultés plus profondes ?
a. La mise en œuvre
b. L’évaluation
un aspect excellent
un conseil pour s’améliorer
a. Mise en œuvre
Les élèves vont adopter les mêmes démarches, quel que soit le
sujet qu’ils devront traiter.
À la base du travail, il s’agira pour chacun de mener une en-
quête auprès de l’un ou l’autre métier de la littérature ayant
rapport avec le sujet choisi par le groupe.
L’élève prend des contacts, rencontre et interviewe un écrivain,
un éditeur, un acteur de la promotion du livre, un responsable
de la diffusion médiatisée, un libraire, un juré de prix littéraire,
un journaliste.
Les questions posées, les réponses, la preuve du contact seront
reprises dans le document écrit.
Durant les cours, l’enseignant prévoit des moments, à sa
convenance, pour outiller les élèves : leur permettre de recher-
cher, classer, rassembler, choisir, interviewer, se présenter,
analyser, argumenter, rédiger, établir une bibliographie,
s’exprimer oralement, s’organiser.
De plus, le professeur aiguille les élèves vers des lieux ou des
sources d’information, répond aux demandes de renseigne-
ments et aux difficultés que les élèves expriment. Il adapte son
cours pour aider les élèves à agir. Il est un facilitateur et un
organisateur.
Certaines heures de cours peuvent être consacrées à la mise en
partage entre élèves de l’état d’avancement de leur recherche.
20 Voir le point d.
CAHIERS PÉDAGOGIQUES > P.P.E. 65
22 La visite, malgré qu’elle soit adressée aux élèves de 4e, sera celle qui habituellement
est donnée aux élèves de primaire pour que la forme soit en rapport avec leur
production de fin d’année et le public auquel les élèves seront confrontés.
23 Cette exposition permanente dans l’école est aussi le résultat d’un projet antérieur
du cours d’histoire.
70
24 Le thème général du circuit a été traité avec vingt-quatre élèves, et découpé en six
sujets. Chaque sujet a été attribué à un petit groupe de quatre élèves. Par la suite
on a placé un élève de chaque groupe dans une nouvelle équipe (de six élèves) qui
aura comme objectif de couvrir tout le circuit.
CAHIERS PÉDAGOGIQUES > P.P.E. 71
Dans les deux cas précédents, si pour certains élèves des risques
sont pressentis, le professeur parcourt les lieux de visite pour se
faire une idée de leur performance orale et les confronte avec
l’évaluation des écrits.
a. Mise en œuvre
Le feed-back donné à chaque élève doit être bref et porté sur les
essentiels, éviter à tout prix de vouloir enrichir le vocabulaire
au risque d’être emporté par l’élan et de voir ce projet s’étaler
sur plusieurs heures de cours (et par conséquent d’entraîner
une perte d’intérêt des élèves). En axant sur la thématique et
sur l’amélioration de la structuration des phrases, on fait pro-
gresser l’élève en rapport avec des difficultés bien ciblées.
78
Conclusion générale
Annexe 1
s’engager,
faire une démarche, une rencontre, une recherche,
relever un défi,
84
Annexe 2
Des rencontres :
Aux élèves de 5e
Universités
Hautes écoles
C.I.O.
Présentation du projet aux parents (objectifs du P.P.E.)
Aux élèves de 6e
Universités
Hautes écoles
Présentation du projet aux parents (objectifs du P.P.E.)
Des rencontres :
28 Animation qui a comme objectif de visualiser pour les élèves d’une même classe,
où en sont leurs choix d’études, quels sont leurs besoins d’accompagnement et
quels sont leurs sentiments.
88
Animations et réflexions
Retraite de 6e
− choix d’avenir et profession
− réflexion sur la connaissance de soi
Annexe 3
L’estime de soi : d’autre part, s’il a une faible estime de soi, s’il
éprouve un sentiment d’infériorité, s’il se sent incompétent,
insécurisé, s’il se dit peu à l’aise, il peut aussi être stressé. Il
exprime dans ces cas des croyances négatives sur ses capacités :
« Je ne suis pas capable de... », croyances qui découlent de son
histoire passée et présente, qui se construisent ou se sont cons-
truites partiellement à l’école.
CAHIERS PÉDAGOGIQUES > P.P.E. 91
En renforçant la résistance
Pédagogie générale :
Pédagogie du projet :
Éric BERNE, Des Jeux et des Hommes. Psychologie des relations humaines,
Paris, Stock, 1966, 3e éd. 1980.
Gestion du stress
Charly CUNGY, Savoir gérer son stress, Paris, Éditions Retz, Développe-
ment personnel, 2003.
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