Elèves en Difficulté: Comprendre Agir Prévenir
Elèves en Difficulté: Comprendre Agir Prévenir
Elèves en Difficulté: Comprendre Agir Prévenir
Partant de l’analyse des projets d’école et des besoins de formation des enseignants du département, le groupe
de travail intercatégoriel sur “ l’aide aux élèves en difficulté ” a souhaité centrer sa réflexion sur la prévention des
difficultés scolaires.
Il nous a semblé, en effet, que cette orientation était encore trop peu développée à travers les ressources
pédagogiques disponibles.
Dans les fiches présentées, il sera peu question de l’évaluation et de la remédiation : cette voie nous semble pourtant
déterminante mais de multiples outils sont désormais disponibles dans ce domaine et sont plus systématiquement
exploités.
Il en est de même de l’intervention du RASED ou des personnels spécialisés. Les liaisons entre les aides apportées
par ces personnels auprès des élèves en difficulté et les apprentissages de la classe nécessiteraient une autre
étude.
Les documents proposés sont essentiellement destinés aux formateurs (IEN, CPC, PIUFM, IMF…) afin d’être
commentés et appropriés dans le cadre des animations pédagogiques des stages de formations ou des réunions
d’équipes pédagogiques.
Cette contribution collective ne se veut, bien entendu, nullement exhaustive. Elle sera amendée et enrichie, du
moins nous le souhaitons, des témoignages d’autres formateurs et des enseignants auxquels certains de ces outils
seront présentés.
Je tiens très sincèrement, à remercier les participants à ce groupe de travail qui ont accepté de partager leurs
temps et leur questionnement pour traiter d’une problématique essentielle en tentant de l’aborder sous un angle
renouvelé.
Bernard Achddou
Inspecteur de l’Education Nationale
Adjoint à l’Inspecteur d’Académie,
Directeur des Services départementaux de l’Education Nationale
Préface N page 1
Sommaire
Prévenir
Comprendre
Agir
Bibliographie
Sommaire N page 2
Participants au groupe de
travail «élèves en difficulté»
Participants N page 3
Elèves en difficulté
Prévenir
La difficulté scolaire n’est pas une maladie ; elle n’a pas de causes objectives qu’il suffirait de traquer pour les
faire disparaître. Elle est une conduite de l’élève, qui est une réponse qu’il apporte à des problèmes qui lui sont
posés. Cette conduite a un sens pour lui, et elle est structurée d’une manière à la fois individuelle et collective :
individuelle parce que son histoire personnelle s’y retrouve, collective, parce que ce sont des rapports sociaux qui
sont en jeu. Prévenir la difficulté scolaire consiste donc à comprendre pourquoi l’enfant ne comprend pas l’intérêt
que l’école devrait présenter pour lui, relativement à ce qu’elle lui permet de vivre, relativement à ce qu’elle lui
demande de faire. Le rôle de l’enseignant est de s’interroger sur ce déficit de sens et d’analyser, du point de vue
de l’élève, ce qui lui paraissait évident. Il est amené alors à construire des dispositifs pédagogiques orientés de
façon à ce que l’élève ne soit pas mis en difficulté par l’école.
Il est proposé ici des fiches destinées à favoriser ce double travail d’analyse et de conception, en rapport avec
l’activité de l’élève, la prise en compte de ses projets personnels, et aussi du groupe classe considéré comme
communauté organisée en vue des apprentissages de tous. Elles donnent des repères également pour interpréter
les Instructions Officielles en direction d’une construction créative des situations d’enseignement-apprentissage.
Elles sont destinées à prévenir une source majeure des difficultés des élèves qui réside dans le sentiment
d’inefficacité qu’éprouve l’enseignant face à des problèmes dont il pense qu’ils résultent de la fatalité.
Prévenir N page 4
N fiche
Prendre en compte le projet
de l’élève
Un élève ne donnera du sens à sa présence à l’école, que s’il lui est donné la possibilité d’y construire des projets
personnels, pour grandir et rencontrer les autres. Ces projets se présentent d’abord comme des projets de vie et
d’action concrète. Le rôle de l’enseignement est d’orienter ces projets initiaux vers des projets d’apprentissages,
susceptibles de construire et développer les compétences des élèves, définies par les programmes. Or l’école peut
mettre certains élèves en difficulté en rendant opaques les dispositifs pédagogiques destinés à étayer leurs projets
d’apprentissage. Ce déficit de sens peut avoir plusieurs sources : soit l’école n’a pas su se présenter comme un
lieu où des projets de vie pouvaient se déployer, soit elle n’a pas réussi à soutenir ou stimuler de tels projets, soit
enfin, elle n’est pas parvenue à montrer le lien qui rend solidaires les projets d’action et les projets d’apprentissages.
Prévenir les difficultés d’apprentissages consiste alors à faire vivre à l’école les projets d’action des élèves, fournir un
étayage pertinent à ceux qui, de par leur histoire de vie, ne parviennent pas à élaborer de tels projets, à organiser un
dispositif pédagogique permettant que les élèves fassent un lien constant entre ce qu’ils font et ce qu’ils apprennent
à l’école.
Prévenir N fiche A1
Concevoir le groupe classe
comme un groupe social
Face à la difficulté scolaire, l’attitude des enseignants peut être l’évitement : le maître pense que la question
échappe à sa compétence professionnelle et relève plutôt de l’intervention de praticiens spécialisés. Mais elle peut
être aussi une prise en charge individuelle de l’élève par le maître qui estime qu’il s’agit de son problème. C’est
l’attitude des débutants, très vite culpabilisés par l’échec que rencontre habituellement cette entreprise. Il convient
donc d’aider les enseignants à dépasser cette attitude pour qu’ils puissent concevoir que la difficulté à l’école ne
peut trouver de réponses que par l’école elle-même, parce qu’elle est fondée sur des relations sociales en vue des
apprentissages. Dans cette perspective, l’école peut être conçue comme une Communauté, plutôt que comme une
société fonctionnelle : un groupe social construisant collectivement le sens de ce qui le rassemble, plutôt que des
individus ayant un rôle défini en vue d’une organisation qui leur échappe. Trois modalités de la Communauté scolaire
peuvent être décrits : a) une communauté de vie, dans laquelle l’enfant devient élève en s’appropriant les règles
implicites de l’école ( ce qui est si difficile, par exemple, pour les enfants étrangers n’ayant jamais connu l’école).
b) Une communauté communicationnelle, dans laquelle chacun accède à la responsabilité et l’autonomie par la
discussion rationnelle argumentée. c) Une communauté de recherches, grâce à laquelle les élèves dépassent leur
intérêt personnel et rentrent dans une quête désintéressée, seul fondement de savoirs scientifiques universels. Ces
trois modalités sont présentes dans les Programmes 2002. Les rendre visibles peut permettre d’interpréter les textes
en renouvelant ses propres démarches pédagogiques.
Prévenir N fiche A2
Avant l’entrée dans la tâche
Certaines difficultés d’apprentissage rencontrées par les élèves proviennent de ce qu’ils ne parviennent pas à
trouver du sens à la tâche qui leur est proposée (voire imposée) parce qu’ils ne retrouvent pas le questionnement
qui est à l’origine de cette tâche (pourquoi faut-il que je souligne les verbes ?), qu’ils n’en voient pas l’intérêt en
termes d’apprentissage (à quoi cela va-t-il me servir ? ), ou qu’ils ne comprennent pas le dispositif pensé par
l’enseignant (pourquoi faut-il que je travaille en groupe ? ).
Avant même que les élèves n’entrent dans la réalisation de la tâche proprement dite, le rôle de l’enseignant sera
donc dans un premier temps de les aider à retrouver la situation de classe et le questionnement qui sont à l’origine
de l’activité ; dans un deuxième temps de les aider à s’approprier les objectifs d’apprentissage ; enfin d’expliciter le
dispositif mis en place.
Repérer ce qu’il sait déjà dans le domaine concerné Présenter les objectifs d’apprentissage (généraux et
Repérer ce qu’il va apprendre (en termes de savoirs opérationnels)
immédiats et de compétences répertoriées dans les Présenter les compétences et les connaissances visées
IO) (lien avec les IO)
Connaître ce qui est attendu, la forme que doit Préciser le but de la tâche
prendre le résultat de l’activité, le temps qui lui est Donner toutes les précisions utiles quant à la forme du
accordé, les aides dont il dispose, ce qui sera évalué résultat recherché, la durée de l’activité, l’organisation
prévue (tutorat, groupes) et les expliciter.
Références Bibliographiques :
Perrenoud Philippe ; 10 nouvelles compétences pour enseigner (ESF)
Giry Marcel ; Apprendre à penser, apprendre à raisonner (hachette éducation)
Prévenir N fiche A3
Mettre en place des activités
métacognitives avant,
pendant et après la tâche à
réaliser
Les savoirs métacognitifs désignent à la fois la connaissance qu’un individu a de son propre fonctionnement
cognitif, et les mécanismes de régulation du fonctionnement cognitif.
Ils sont reconnus comme étant indispensables à l’appropriation des outils, des capacités et des attitudes,
nécessaires aux apprentissages de tout individu. Comme tous savoirs, ils doivent être construits par l’apprenant
lui-même. A l’école, le rôle de l’enseignant sera donc d’aider les élèves à construire ces savoirs en mettant en
place des activités métacognitives. Le but recherché est que les élèves parviennent seuls à mobiliser ces savoirs
métacognitifs construits en interaction avec l’enseignant, dans de nouvelles situations d’apprentissage.
Ces activités métacognitives trouvent leur place en classe dans des moments de questionnement collectif et
d’échanges sur le fonctionnement cognitif des élèves, d’une part, et dans un étayage de l’enseignant avant
l’entrée dans la tâche, pendant et après la réalisation de celle-ci, d’autre part.
C’est ce second plan qui sera développé ici.
Par son questionnement, l’enseignant amènera les élèves à se poser des questions concernant les item de la 3ème
colonne du tableau.
Références Bibliographiques :
Doly Anne-Marie ; médiation et métacognition (CRDP Auvergne)
Barth Britt-Mary ; le savoir en construction (Retz)
Bruner Jérôme ; savoir faire, savoir dire (PUF)
Prévenir N fiche A4
De quoi l’élève a-t-il besoin
pour être bien en classe ?
Objectif : Veiller au bien être de l’enfant pour qu’il se construise en tant que “sujet apprenant, acteur de ses
apprentissages”
Les études faites en psychologie de l’enfant et de l’adolescent montrent que pour apprendre, l’élève a autant
besoin d’un accompagnement bienveillant et affectif que de règles et de limites posées dans lesquelles il
se sent en sécurité.
• S’exprimer et être soi-même : l’obstacle majeur est la peur du jugement des autres et le regard que
chacun porte sur lui-même : se donner le droit à l’erreur, permet d’oser prendre la parole en classe…
Il semble essentiel qu’une règle de “non-jugement et/ou du respect de la parole de chacun” soit
proposée de façon contractuelle, au sein du groupe ;
• Grandir à son rythme : il est important que chaque élève puisse parvenir au stade attendu de son
développement, selon un parcours progressif, pour construire son autonomie (lorsqu’il accepte l’idée
d’avoir besoin des autres et que les autres aient besoin de lui). L’enseignant doit alors veiller à ajuster
son attitude, en fonction de cette évolution personnelle.
• Se sentir en réussite (certains enfants pensent parfois trahir leurs parents en s’inscrivant dans une
autre culture et/ou dans un processus du “plaisir d’apprendre ailleurs qu’en famille…”. Chacun, à sa
mesure, doit, avec son enseignant, se fixer des buts réalistes : rassuré par un “premier pas réussi”,
permet à l’enfant en difficulté, d’acquérir une “autre image de lui-même” et d’avoir envie de poursuivre
dans cette voie ! Le rôle primordial de l’enseignant est d’aider chaque élève à prendre conscience de
ses faiblesses, mais aussi de ses points forts…
• Avoir un corps vivant : rester assis, écouter, être attentif, intéressé, silencieux… demande un
effort considérable : il est important de proposer des alternances dans les formes de travail et de
groupement.
Référence Bibliographique :
“Mieux être en classe pour mieux travailler ensemble” Outil de Formation - CRDP d’Amiens
Prévenir N fiche A5
Les aides matérielles
disponibles dans la classe
3 - Le manuel scolaire
- Outil de référence collectif et individuel, son usage requiert une initiation méthodologique
régulière.
- Il est exploitable aux différentes phases d’apprentissage et sert de rappel individuel et d’anticipation
sur des séquences à venir.
- L’articulation aux tâches individuelles à la maison doit être explicitée en classe.
4 - La documentation collective
- Les élèves doivent être initiés à son utilisation lors d’activités spécifiques.
- Les documents immédiatement disponibles doivent avoir été présentés par l’enseignant.
- Lors des activités de recherche, il est nécessaire de rappeler leur intérêt et les consignes
d’utilisation.
Exemples : - Coin lecture dans la classe avec présentoir .
- Ordinateur de fond de classe avec une sélection des logiciels
pertinents.
- Fichiers – ressources
- Espace BCD, s’il fait l’objet d’une utilisation régulière par la classe.
6 - Le livret d’évaluation
Pertinent pour l’élève s’il lui permet de prendre conscience de ses acquis, de ses progrès et des efforts
précis à accomplir sur des besoins identifiés par lui-même.
“C’est en réduisant l’écart entre ce qui est demandé à l’enfant et ce qu’il peut réussir que l’on engagera
une dynamique de progrès”
Références Bibliographiques :
Brochure DESCO n° 1 “Répondre à des besoins éducatifs particuliers”
Rapport de l’Inspection Générale (1999) : Les outils des élèves à l’école primaire.
Prévenir N fiche A6
Livret : lire au CP
2. S’attacher à comprendre les procédures utilisées par les élèves lors de la réalisation des tâches demandées
2. Rependre ou poursuivre des enseignements engagés précédemment : recourir à des tâches déjà connues des
élèves.
Prévenir N fiche A7
Livret : Enseigner les
sciences à l’école (cycle 2)
L’enseignement des sciences à l’école se distingue de celui d’autres disciplines en ce qu’il ne sépare pas
volontairement l’individuel du collectif : la pensée scientifique suppose la fin d’une pensée “ privée ” ; c’est l’accès
à une communauté universelle de recherche. C’est pourquoi il peut être difficile pour l’enseignant de trouver
dans les programmes des pistes classiques de remédiation individuelle pour les élèves en difficulté. Cependant,
l’organisation pédagogique de l’enseignement des sciences est présentée de telle façon que, dans un enseignement
vigilant, non seulement des difficultés nouvelles n’apparaissent pas pour les élèves, mais que de surcroît, ceux-ci
puissent trouver dans cet enseignement, à condition qu’on leur permette de faire des liens, des ressources pour
étayer leurs compétences dans d’autres champs disciplinaires.
Un enseignement des sciences au cycle 2, organisé selon les préconisations officielles, permet d’associer
apprentissages et réussite. S’appuyant du point de vue pédagogique sur la programmation de séquences, et non
d’activités décousues, il garantit que les élèves s’approprient le temps scolaire de manière dynamique, en anticipant
des actions et des résultats, au moyen d’une rétrospection vers les activités passées permises par des traces
écrites. Loin de surajouter à des difficultés déjà vécues par certains élèves, il ouvre au contraire l’accès à une
véritable pédagogie de la réussite.
Prévenir N fiche A8
Livrets : littérature cycle 3
lire et écrire au cycle 3
2 – Faciliter la compréhension
• Lire les illustrations (images) influe sur le sens du texte, donc la compréhension, et participe au
travail d’élaboration de la signification ;
• L’enseignant doit savoir repérer si, en cas de non compréhension, c’est la langue écrite qui fait
obstacle ou les représentations mentales qui font défaut pour y remédier ;
• Le maître doit susciter l’invention mais refuser ce qui ne peut convenir, en amenant les élèves à
prendre conscience des contradictions ;
• Veiller à ce que le sens se construise dans la relation entre le texte, le lecteur et l’expérience sociale
et culturelle du lecteur ;
• La lecture d’œuvres littéraires permet de conduire l’élève à s’ouvrir à d’autres univers que le sien,
mais elle crée aussi les conditions efficaces d’une transition vers ceux-ci ;
• La mise en mémoire des textes et/ou des œuvres mises en réseau, permet à l’élève de mémoriser
pour se construire une culture littéraire ;
• Le recours aux lectures d’œuvres permet de nourrir l’effort d’écriture et réciproquement : tout écrit
s’appuie sur le réseau des lectures antérieures ;
• Le choix de lectures personnelles permet à l’enseignant d’établir une relation d’accompagnement
plus privilégiée avec les élèves les plus en difficulté.
• La mise en voix des textes : après avoir compris et interprété, lire à haute voix, dicter, écouter, réécouter,
mettre en scène, enregistrer…permet de construire des démarches de lecture différentes ;
Prévenir N fiche A9
Livret : mathématiques Cycle 2
3 - Proposer des formes de travail qui tiennent compte de la diversité des élèves.
• Evaluer l’état des connaissances et identifier les conceptions des élèves pour réguler le processus
d’enseignement
• Différencier le travail des élèves en :
- permettant qu’une même tâche soit traitée par des démarches différentes.
- variant les supports utilisés ou les outils mis à disposition des élèves.
Comprendre
En amont de tout dispositif d’aide spécifique, voire de prise en charge spécialisée, il convient de s’attacher à
apporter des éléments de compréhension autour de la question suivante :
Les premiers éléments entrant dans ce champ d’investigation pourraient se définir dans une double démarche :
- Individuelle : il s’agit d’aider l’enseignant à définir un premier diagnostic ;
- Collective : il s’agit de faciliter l’entrée dans un processus d’accompagnement, de formation, qui permettrait de
définir en équipe les observables pertinents au regard de la situation d’enseignement.
La réflexion sur les observables (les faits, les indicateurs…) semble centrale afin de pouvoir justifier une telle
déclaration vis à vis d’un élève. Sans entrer dans la définition d’outils plus ou moins opérationnels autour
d’indicateurs souvent bien identifiés par les équipes enseignantes (Cycle 1 : domaines de l ‘hygiène, du
comportement et du langage ; Cycles 2 et 3 : domaine des résultats aux évaluations à caractère normatif, champs
de la maîtrise de la langue, notamment langage et écriture ; comportement vis à vis de la tâche scolaire, … ), il
s’agit de :
· rappeler quelques préalables fondamentaux qui aideraient à construire, à l’échelon premier que constitue la
classe, une posture commune vis à vis de cette question ;
· proposer quelques éléments pour s’inscrire dans la double démarche évoquée précédemment.
Comprendre
Repérage et analyse de la
difficulté scolaire
Les préalables
· Les aides aux élèves en difficultés sont “l’affaire de tous” et non pas des seuls personnels du réseau d’aides.
· Ne pas céder trop vite à la tentation de la catégorisation et de l’étiquetage. Il s’agit d’admettre que la difficulté
scolaire se doit d’être questionnée d’un point de vue “interactif” dans un temps premier, qui précédera donc
le questionnement plus individuel. En d’autres termes, la situation scolaire, complexe, multifactorielle ou
multidimensionnelle, offre un éventail de perspectives de réponses possibles qu’il convient d’épuiser.
· Il est important d’interroger dans un premier temps la “modifiabilité” de la situation d’apprentissage (la diversité
des réponses pédagogiques, à l’échelle de la classe ou à celle du cycle).
· Il est tout aussi important de repérer, de prendre conscience, des écarts éventuels, pas tant du point de vue de
la “norme”, que de celui des attentes magistrales définies par les objectifs d’apprentissage fixés explicitement
par celui-ci.
· Ces observations doivent prendre en compte le facteur “temps”. Une période de cinq à six semaines est sans
doute nécessaire.
· Ces observations constituent la base d’une réflexion en équipe sur ces problèmes. La pluralité des regards
sur ceux-ci est une garantie d’équité. La capacité de repérer les difficultés, de les analyser avant qu’elles aient
cristallisé en échec et de leur opposer une gamme de solutions adaptées, ne saurait relever de l’exclusive
responsabilité d’une équipe spécialisée intervenant sur commande. L’efficacité ne peut résulter que de l’action
concertée d’une équipe qui croise ses compétences et confronte ses points de vue.
· Par delà la situation d’apprentissage proposée par l’enseignant, ses pratiques évaluatives (le statut de
l’élève, la responsabilisation de celui-ci dans ses apprentissages, la place accordée à l’erreur, …) doivent être
questionnées.
· Nous pouvons convenir que les observables doivent également mettre en évidence les compétences acquises.
Ne pas se situer dans une approche positive des acquisitions ne permet pas la construction de réponse
adaptée. En d’autres termes, définir les difficultés est indissociable de la définition des compétences.
Configuration de la difficulté
La trame proposée pour le repérage et l’analyse de la difficulté d’un élève vise à dessiner une configuration de
la difficulté qui se propose de prendre en compte des éléments observables1 environnementaux et contextuels
(situation d’apprentissage, modes d’évaluation, etc.).
Où se manifeste la difficulté ?
L’enfant est-il placé dans une situation menaçante pour lui à ce moment précis2 ?
L’enfant est-il “en condition d’apprendre” lorsqu’il arrive à l’école ? L’équipe pédagogique est-elle en mesure de
permettre à l’élève de suspendre ses craintes, ses angoisses, ses peurs (mesures de “l’ordre de la relation, du climat,
de la parole et du non verbal”, “offrir un lieu de parole ou de ressourcement aux élèves”) ?
Quelle est La LOI en vigueur à l’école ? Quelles sont ses modalités d’application ?
Dans l’école ?
Dans la classe ?
Identifier les lieux et les moments de tensions possibles et les lieux et les moments de régulation possible : y a-t-il
des “conseils d’enfants”, des “débats”, des “petits parlements”, etc... ?
1
POSTIC M. et de KETELE J.M., Observer des situations éducatives, Paris, PUF, 1994
2
D’après P. PERRENOUD, Les cycles d’apprentissage, une autre organisation du travail pour combattre l’échec scolaire.
Presses de l’Université du Québec. 2000.
Analyse de la consigne
Consigne orale et/ou consigne écrite
(Transcrire le plus exactement possible l’énoncé de la consigne.)
Consigne exacte :
Dispositif prescrit
(Si plusieurs types, ordonnez 1,2 3)
Évaluation
On considérera comme relevant de l’évaluation toute remarque à propos d’une réponse donnée par l’élève, à propos
du travail réalisé ou à propos du comportement.
Les jugements seront considérés comme relevant de l’évaluation sommative.
Le recueil prendra en compte la linéarité du processus et sera complété par un relevé qualitatif d’éléments
significatifs.
Remarques
1) Les réponses envisagées réclament une identification des points d’appui chez l’élève (Ce sont les éléments
positifs, les “ talents ” de chaque élève) et un repérage des éléments modifiables de la situation pédagogique (Ces
éléments seront à hiérarchiser). Les objectifs de travail et les modalités d’aide mises en place gagneront à être
soumis à des réajustements.
2) Si les difficultés perdurent, les observations seront utilement complétées par un moment d’entretien AVEC l’enfant
dans un souci de COMPRÉHENSION de la difficulté.
Cet entretien nécessite d’être conduit dans des conditions non menaçantes pour l’enfant. Il s’inscrit dans une
relation d’aide et est à visée éducative et cognitive. Dans ce dernier cas, on pourra se référer à l’entretien clinique
de J.PIAGET, l’entretien d’explicitation de P. VERMERSCH4, l’entretien compréhensif de KAUFMANN5, l’entretien
cognitif de M. PERRAUDEAU6 par exemple.
3) À l’issue de ces tentatives, l’enseignant peut solliciter le RASED pour une aide à l’analyse des observables en
équipe.
**Des guides pour l’observation et les entretiens individuels existent également ou sont à construire, que ce soit sur
le projet d’apprentissage de l’élève, sur son projet de lecteur ou sur sa perception des difficultés. Les enseignants
pourront y recourir seuls ou aidés d’un autre enseignant du cycle, d’un CPC ou d’un enseignant du RASED.
scolaire. Presses de l’Université du Québec. 2000.
3
MONTEIL J.M. et HUGUET P., Réussir ou échouer à l’école : une question de contexte ? Grenoble, PUG, 2002.
4
VERMERSCH P., L’entretien d’explicitation, Paris, ESF, 2003.
5
KAUFMANN J.C., L’entretien compréhensif. Paris, Nathan Université.
6
PERRAUDEAU M., Echanger pour apprendre : l’entretien critique, Paris, Armand Colin-Bordas, 1998
Agir
Agir collectivement…
C’est penser en termes de prévention, dans une logique de réseau où chaque partenaire est un acteur à
part entière.
Il est dès lors fondamental de reconnaître pour chacun d’eux, une place et un statut qui fondent la
légitimité des échanges et des communications centrés sur le suivi de la difficulté scolaire.
Notre institution garantit des moyens qui, lorsqu’ils sont inscrits dans une logique de cohérence et de
continuité, favorisent la prévention et la prise en compte de ces difficultés.
Les fiches qui suivent en sont des illustrations concrètes. Elles sont avant tout proposées dans une
démarche qui situe la communication au centre de cette problématique.
Agir
Aide aux élèves en difficulté
Un cadre pour la parole
En préalable : L’aide aux élèves en difficulté s’inscrit dans une réflexion d’équipe qui répond à la recherche
permanente de cohérence et de continuité dans les démarches pédagogiques des maîtres. Ce principe répond à
la nécessité de garantir la prévention des difficultés à travers un projet d’école qui en définit les priorités pour trois
ans. Il est donc indispensable que les temps de concertation définis au plan institutionnel garantissent la formulation
et la confrontation des idées dans une perspective d’analyse et de mise en œuvre des actions pédagogiques
envisagées.
1 - Finalités, intentions
Etablir, de manière explicite, des règles et des principes qui régissent le fonctionnement de la communication au sein
de l’équipe. Garantir la parole de chacun pour garantir le sens et l’efficacité des temps de concertation institutionnels.
Construire, progressivement, la professionnalité de l’équipe.
2 - Modalités
Le directeur (ou tout collègue désigné comme animateur du groupe) explicite l’ensemble des principes et des règles
qui ont pour objectif de faciliter la prise de parole et les échanges au sein du groupe. Ces principes forment un cadre
pour la parole. Ce cadre sera systématiquement rappelé. On retiendra, pour exemple, les principes suivants :
· Les règles initiales du débat sont connues et intégrées par tous (respecter l’ordre du jour, demander la parole,
écouter celui qui s’exprime, éviter de se couper la parole, etc.)
· Toute parole (qui s’inscrit dans l’ordre du jour) est recevable, il n’existe pas de hiérarchie des points de vue, pas
de question ‘’idiote’’, d’avis accessoire ou secondaire.
· L’expression des points de vue s’inscrit dans le respect des personnes (distinguer les conflits liés aux personnes
et ceux qui opposent des idées) et des règles élémentaires de la politesse (correction du langage, écoute et
respect de celui qui parle).
3 - Mise en œuvre
· Les réunions font l’objet d’une programmation préalable : la durée et l’ordre du jour en sont communiqués et
doivent être respectés (on ne se situe pas dans un cadre convivial)
· Ces concertations prennent appui sur une répartition des rôles ; nécessaire à leur tenue, à savoir : animation et
secrétariat (ces rôles ne sont pas attribués une fois pour toutes)
Références Bibliographiques :
LEBEL PIERRE, L’Animation des réunions, Ed. de l’Organisation, 1983.
WATZLAWICK Paul, Le langage du changement, Editions du Seuil, 1980.
WATZLAWICK, BEAVIN, JACKSON, Une logique de la communication, Editions du Seuil, 1972.
Agir N fiche C1
Les instances de la parole
du pourqoi ?...
1 - Finalité
Prévenir les difficultés des élèves concerne tous les enseignants et la première aide relève de la classe. Cependant,
partager la responsabilité du parcours des élèves, en particulier celui des élèves en difficulté, vise à mieux les aider
collectivement et assurer une continuité éducative et pédagogique.
- Partager l’histoire scolaire de l’élève : l’échange permet de mettre de la distance, de ne pas assumer seul la
responsabilité des choix d’actions (aides internes et externes à la classe) ; la prise en charge collégiale évite d’ “ en
faire une affaire personnelle ”. Un élève en difficulté peut être un ancien élève, un élève actuel ou un futur élève :
apporter des éléments de connaissance, ou en recueillir, permet une compréhension et un autre regard sur l’élève.
- Mieux anticiper la prise en compte de la difficulté, mettre en place des projets personnalisés adaptés grâce au suivi
systématique des élèves en difficulté en Conseil de cycle, ce qui apporte une bonne connaissance des élèves du
cycle, pas uniquement de ceux de sa classe.
- Etablir des fiches de projets individualisés d’accompagnement pour la liaison entre les classes, pour quelques
élèves, constituant ainsi des outils de la nécessaire continuité pédagogique. Le projet individualisé d’aide et
d’accompagnement pour la liaison entre les classes s’appuie sur les principales acquisitions réalisées, les
motivations et centre d’intérêt de l’élève. Il décrit la nature des difficultés rencontrées et définit les objectifs de l’aide.
Les apprentissages prioritairement attendus sont précisés ainsi que les aides et ressources mobilisées pour le projet.
Il établit un contrat engageant l’élève, l’ancien et le nouvel enseignant, les parents …
- Rechercher (selon la nature des difficultés et les besoins recensés) des réponses au sein de la classe ou en dehors,
avec des aides spécialisées et d’autres ressources. Les décisions, propositions et actions sont réalisées et évaluées
en équipe lors des concertations.
- Evoquer des réussites ou des difficultés pour la mise en place de moments de soutien, de tutorats au sein de sa
classe permet de confronter et enrichir les pratiques individuelles.
- Désigner un autre enseignant servant de référent pour un élève en difficulté comportementale constitue une action
de responsabilité partagée.
- Elaborer en commun des situations d’aide pour certains élèves en difficulté, mettre en place des échanges de
service, des décloisonnements permettant une prise en charge différenciée de groupes d’apprentissage constituent
des activités essentielles en équipe de maîtres.
- Définir des objectifs intermédiaires, des degrés d’acquisition selon les compétences de fin de cycle implique de
réfléchir aux rythmes différents des élèves, à leurs erreurs, à leurs difficultés.
- Faire des choix dans la gestion du volume horaire dévolu aux concertations : le suivi du parcours de l’ensemble
des élèves et particulièrement des élèves en difficulté, lourd en temps, doit demeurer central.
- Associer systématiquement les membres du RASED aux Conseils de cycle : leur aide peut porter sur l’analyse des
situations individuelles, mais également sur celles de groupes classes (domaines d’apprentissage, projets…). Si les
réponses ne sont pas immédiates en terme de prise en charge, le regard porté sur l’élève, resitué dans la dynamique
du groupe classe, est un apport complémentaire et essentiel.
- Prendre appui, lors de la relation avec la famille de l’élève en difficulté, sur des analyses, des réflexions élaborées
collectivement : une proposition ou décision est énoncée au nom du Conseil des maîtres du cycle.
Agir N fiche C2
Les instances de la parole
… au comment ?
Textes de référence : Loi d’orientation 89-486 du 10-07-89 ; décret 90-788 du 06-09-1990 ; arrêté du 15-01-91
1 - Modalités
Rappel des règles de ventilation des 36 heures de concertation
- Animations pédagogiques : 12 h
- Conseils d’Ecole : 6 h
- Travail en équipe, concertations : 18 h
“ Les 18 heures de travaux en équipe sont consacrées à des activités nouvelles au sein des conseils des maîtres
de l’école et des conseils des maîtres de cycle en vue de la mise en oeuvre des cycles pluriannuels : examen de
la situation scolaire des élèves dans le cycle, de la progression de leurs acquis, des difficultés éventuellement
rencontrées et des mesures visant à y remédier, élaboration et évaluation des projets pédagogiques de cycle et
d’école. ” Circulaire du 15 janvier 1991
3 - Les conseils des maîtres : quelques questions à traiter qui relèvent directement
de l’aide aux élèves en difficulté
- Mise en œuvre et le suivi du projet d’école, les modalités de prise en charge collective des élèves en difficulté ;
réflexion sur les outils, les actions à mettre en œuvre.
- Evaluations nationales : organisation, analyse, prise en compte dans le projet d’école et les apprentissages des
élèves, PPAP…
- Programmes : les répartitions et progressions inter-cycles ; prise en compte des élèves en difficulté dans ces
progressions
- Livrets scolaires : harmonisation des évaluations et des modalités de la communication aux familles, implication
de l’élève.
- Constitution des classes : critères, passerelles et cours multiples, les projets personnalisés…
...
Il est très souhaitable d’impliquer les membres du RASED dans le volet du projet d’école concernant les élèves en
difficulté (élaboration, régulation, évaluation).
Références Bibliographiques :
“ Les cycles d’apprentissage. Une autre organisation du travail pour combattre l’échec scolaire”, Philippe Perrenoud - Presses de
l’Université du Québec, 2002.
“ Travailler par cycles en français”, Chantal Mettoudi, Alain Yaïche - Hachette Éducation, 2003.
“ Travailler par cycles en mathématiques”, Chantal Mettoudi, Alain Yaïche - Hachette Éducation 2003.
Agir N fiche C3
Premières scolarisations
Réf : BOEN hors série du 14 février 2002 BOEN n°27 du 29 juillet 1993 Décret N°90-788 du 06/09/1990
“Pour une scolarisation réussie des tout-petits” Doc. accomp. des programmes CNDP. Juillet 2003
1 - Finalités
· Anticiper et accompagner les nécessaires premières ruptures pour passer progressivement du statut d’enfant à
élève en école maternelle.
· Accueillir l’enfant et sa famille pour penser l’entrée à l’école comme une promotion et non un abandon.
2 - Modalités
· Mettre en oeuvre des projets d’accueil des enfants de 2 et 3 ans, en partenariat avec l’ensemble des acteurs de
l’école maternelle et les structures petite enfance et professionnels de santé.
· Aménager des transitions entre l’école et la famille, au travers d’actions passerelles ou temps vécus
progressivement dans l’école avant les premières rentrées définitives.
· Prévoir des rentrées échelonnées, décalées, permettant une réelle individualisation et l’implication des familles
pour le premier accueil à l’école.
· Prendre en compte la spécificité des tout-petits et leurs besoins particuliers dans la nécessaire réflexion sur
l’aménagement des espaces et différents temps de vie de l’école.
· Installer une relation sécurisante, stable et des repères pour faciliter le processus de séparation –
individuation.
· Organiser le groupe de manière à favoriser une entrée dans les apprentissages en douceur, permettant à
chacun de trouver des activités correspondant à ses intérêts du moment.
· Penser l’école comme un lieu qui aura du sens pour l’enfant si les difficultés qu’il y rencontre sont vécues par
lui comme des obstacles à dépasser et s’il y a continuité structurée entre son apprentissage à l’école et hors de
l’école.
· Créer des situations stimulantes grâce à un milieu riche et adapté aux plus jeunes.
· Penser l’évolution de l’enfant sur un cycle et consacrer du temps pour les expérimentations et les apprentissages
par l’exploration.
· Penser les temps où l’enfant joue comme des moments nécessaires à son développement.
· Collecter les traces de réussites et orienter le regard des familles vers ce qui est pertinent.
Les projets, quelles que soient leurs particularités, auront pour objectifs de :
· Préparer les petits à l’entrée à l’école en favorisant en particulier l’intégration de ceux qui n’ont pas connu
d’autres lieux de socialisation que la famille. Faire en sorte d’éviter que l’école soit le premier lieu de séparation
d’avec la famille.
· Améliorer la communication avec les familles (en aidant l’enfant à devenir élève, on va aussi aider le parent à
devenir parent d’élève).
· Contribuer à établir une alliance éducative entre parents, enseignants, Atsem et autres professionnels de la
petite enfance.
Références Bibliographiques :
L. Lurçat, “Le temps d’apprivoiser l’école” coll. Fondation de France.
D. Dalloz, “Où commence la violence ? pour une prévention chez le tout petit”
Agir N fiche C4
Liaison GS-CP
1 - Finalités
Assurer cohérence et continuité lors du passage de l’école maternelle à l’école élémentaire
2 - Modalités
En G.S.
- Faire prendre conscience progressivement aux élèves de leurs acquis, de leurs savoirs, de leurs compétences ; les
aider à comprendre qu’ils sont à l’école pour apprendre.
- Donner une importance toute particulière à la lecture/écriture (analyse de l’oral ; observations sur la segmentation
de l’écrit, manipulations diverses ; initiation à la production de textes avec l’aide de l’adulte).
- Privilégier l’apprentissage et la maîtrise de l’écriture cursive.
- Mettre en place une réelle différenciation pédagogique, en particulier lors du travail en ateliers, avec des tâches
signifiantes qui évitent les activités occupationnelles du type découper, coller, colorier, quand cela n’est pas
indispensable.
- Travailler de plus en plus souvent collectivement (langage, production de textes, recherches sur les nombres…)
afin que les élèves soient progressivement confrontés au grand groupe, y prennent la parole.
- Enrichir la palette des activités proposées à l’accueil (évolution par rapport à la MS) et en réduire progressivement
la durée pour augmenter la part réservée aux activités structurées.
- Habituer les élèves à travailler sur les cahiers.
- Informer régulièrement les parents sur l’importance des apprentissages mis en place de façon à les valoriser (prêt
de livres, communication des écrits et travaux faits en classe, cahier de vie, etc…).
EN C.P.
- S’appuyer sur les savoirs acquis en G.S dans les différents domaines d’activité : lexique, écriture, connaissance du
nombre, espace / temps / vivant / matière,…
- Prolonger, selon le contexte, l’utilisation de méthodes qui étaient celles de la maternelle: travail en groupes, place
importante donnée au langage, mise en place de projets transdisciplinaires, fréquentation assidue de la littérature de
jeunesse avec l’aide de l’adulte, dictée à l’adulte…
- Réserver, dans la classe, un coin de regroupement pour des activités collectives (présentation de livres, langage,
découvertes dans différents domaines,…)
- Faire varier l’organisation de la classe : rangées, regroupements de tables, disposition en U, selon l’intérêt que cela
présente pour les activités mises en place.
- Vérifier les acquis des élèves en s’appuyant, si besoin est, sur les batteries d’items mis à disposition par la DPD* et
en tenir compte pour élaborer des programmations qui tiennent compte des priorités dégagées, tant collectivement
qu’individuellement.
- Multiplier les occasions de rencontres avec les familles (qui ne viennent plus, comme en maternelle, chercher les enfants
en classe) : réunion de début d’année, réunions thématiques, sollicitation pour des rencontres individuelles, participation
aux activités de la classe (sorties, portes ouvertes, etc…). Communication régulière des travaux des élèves.
La liaison au sein du cycle 2
- Donner une place significative, dans les conseils de cycle aux échanges entre professionnels des 2 premiers
niveaux (G.S. et C.P.).
- Choisir (voire adapter) des items permettant d’évaluer les compétences acquises (tant en fin de G.S. qu’en début
de C.P.) et analyser ensemble les productions des élèves.
- Elaborer ensemble des référentiels dans le plus grand nombre possible de domaines. Se transmettre, depuis la
G.S., les travaux effectués l’année passée (voire des supports) ; depuis le C.P., les informations concernant le vécu
scolaire des élèves (les réussites, les difficultés, les surprises).
- Informer conjointement les parents des élèves sur le passage au C.P. (programme, mode de fonctionnement,
éléments de continuité, aspects spécifiques), au cours de la dernière année de maternelle.
- Mettre en place des passerelles entre les deux niveaux : projets communs, lecture par les C.P., défis, sorties, …
Agir N fiche C5
Relation école/familles
Pourquoi ?
Références :
BO n° 14 du 03/04/03 concernant la circulaire de rentrée (chapitre IV : mieux responsabiliser les élèves et mieux
associer les parents pour une vie scolaire et périscolaire de qualité)
BO n° 34 du 17/09/98 concernant la semaine des parents à l’école
Documents d’accompagnement des programmes : Pour une scolarisation réussie des tout-petits, CNDP, juillet
2003.
Règlement départemental des écoles élémentaires et maternelles publiques concernant les autres modes de
concertation entre familles et enseignant (chapitre 6.3)
Finalités, intentions
Pour prévenir ou remédier aux difficultés de l’élève, il est nécessaire de rechercher l’adhésion des familles afin de
bâtir des solutions efficaces. La relation école-familles doit permettre aux acteurs de :
pour l’élève:
· prendre conscience du lien école-maison (sans en être lui-même le vecteur)
· ressentir un climat sécurisant (relations parents / enseignant)
· sentir que ses parents adhèrent au projet des enseignants
· se sentir respecté
· être en confiance
· être valorisé
Références Bibliographiques :
PERRENOUD Philippe, “Métier d’élève et sens du travail scolaire” ESF 1994
“Ecole et familles : quel partenariat” Les cahiers pédagogiques n° 339
DUCO M-C, “Papa, maman l’école et moi” Fleurus
Guide de l’accompagnement à la scolarité disponible à l’adresse suivante :
www.education.gouv.fr/cel/imagesetdoc/Guide.pdf
Agir N fiche C6
Relation école/familles
Comment ?
Références :
· BO n° 34 du 17/09/98 concernant la semaine des parents à l’école
· BO n° 14 du 03/04/03 concernant la circulaire de rentrée (chapitre IV : mieux responsabiliser les élèves et
mieux associer les parents pour une vie scolaire et périscolaire de qualité)
· Règlement départemental des écoles élémentaires et maternelles publiques concernant les autres modes
de concertation entre familles et enseignant (chapitre 6.3)
· Documents d’accompagnement des programmes : Pour une scolarisation réussie des tout-petits, CNDP,
juillet 2003
Modalités
Le temps des familles à l’école doit s’organiser à partir de situations, d’outils et de lieux qui situent l’élève au centre
des échanges qui s’établissent entre tous les adultes chargés de son éducation et de ses apprentissages.
des situations :
des outils :
· livrets scolaire et d’évaluation
· plaquette de communication
· cahier de vie (tous cycles)
· carnet de lecteur (tous cycles)
· prêt de livres
· cassettes audio des chants et comptines de la classe
· abonnement à un magazine à domicile
des lieux :
· le préau ou la cour pendant les sorties
· la classe
· la BCD
· le bureau du directeur
· les lieux passerelles
Références Bibliographiques :
PERRENOUD Philippe, “Métier d’élève et sens du travail scolaire”, ESF 1994
“Ecole et familles : quel partenariat”, Les cahiers pédagogiques n° 339
DUCO M-C, “Papa, maman, l’école et moi”, Fleurus
LELEU-GALLAND Eve, “Les cahiers, mémoires de vie”, CRDP Amiens, 2002.
“Et si on ouvrait la porte”, vidéo du CRDP d’Angers
“Viens voir”, vidéo de l’IUFM de Nantes
Agir N fiche C7
Répertoire d’actions école/collège
Références : Circulaire n° 2000-093 concernant les mesures pour «Le Collège des années 2000»
Circulaire n° 2004-015 (BO n°6 du 5 février 2004) concernant la préparation de la rentrée 2004
Finalités : donner du sens et permettre une continuité dans les apprentissages entre 1er et 2ème degré
1 - Liaison au niveau du fonctionnement de l’institution
Objectifs :
- L’organisation de la vie scolaire (connaissance des fonctionnements respectifs, du niveau d’exigence en vue
d’une recherche de cohérence)
- Les différents «conseils» et leurs fonctions
- Le suivi des élèves à besoins particuliers
- la communication entre les 2 degrés (ex : la transmission du livret scolaire - Comment rendre cet outil opérationnel ?)
Références Bibliographiques :
- Document d’accompagnement des nouveaux programmes : «articulation école/collège»
- Site de l’Académie d’Amiens : tableau récapitulatif des différents objectifs et actions
- Site de l’Académie de Nouméa(ac.Nouméa.nc) : réflexions sur le mode d’exploitation généralement effectué des résultats aux
évaluations nationales par S. Justomme - IA-IPR, animatrice de liaison école/collège
Agir N fiche C8
PROGRAMME PERSONNALISE
D’AIDE ET DE PROGRES - PPAP
- Après différentes circulaires (18.01.1998 – 16.01.200 – 18.07.2001) invitant les enseignants à se saisir des
évaluations nationales pour mettre en œuvre des réponses pédagogiques adaptées, les nouveaux programmes,
applicables au CE2 à la rentrée 2002, inscrivent la nécessité de définir un “ programme personnalisé d’aide
et de progrès ” pour certains élèves arrivant en début de cycle des approfondissements sans avoir acquis les
bases de la lecture, de l’écriture ou des mathématiques.
- Les différents outils intégrés dans ce dossier constituent des propositions d’accompagnement à la mise en
œuvre des PPAP. Ils doivent être discutés en conseil de cycle, articulés aux dispositifs d’aides aux élèves déjà
mis en œuvre dans l’école et prendre appui sur les ressources existantes : temps spécifiques dans la classe,
décloisonnement, parcours différenciés au sein du cycle, intervention du réseau d’aides spécialisées…
• Questions/Réponses
• Aide méthodologique à l’élaboration d’un PPAP – EDUSCOL
• Support type pour la mise en œuvre du PPAP.
• Fiche individuelle à l’entrée en sixième
1 - Questions - Réponses
Définition : “ Ces programmes ont vocation à matérialiser, pour et avec les élèves, points forts et faiblesses et à
préciser les projets d’intervention de l’équipe pédagogique, éventuellement avec des recours externes. Le diagnostic
établi doit identifier les acquis, définir les objectifs sur lesquels une mobilisation est indispensable et préciser les
étapes du parcours à suivre par l’élève et des échéances pour une nouvelle évaluation. Il doit être rendu compte
aux élèves de leurs résultats, sous une forme accessible, en identifiant les exigences prioritaires et en valorisant les
réussites ”. (Circ. n° 200-205 du 16.11.2000)
A quoi sert-il ?
- Il constitue un point d’appui pour l’aide individualisée à l’élève.
- Il permet de contractualiser l’implication de l’ensemble des acteurs.
- Il sert de mémoire des observations et des projets mis en œuvre.
- Lors d’un changement de cycle, il devient un outil de suivi de l’élève.
A qui s’adresse-t-il ?
- Il s’adresse à tous les élèves dont la scolarité nécessite un ajustement particulier. Plus particulièrement, le
PPAP doit être mis au point pour :
- les élèves du cycle 3 ne maîtrisant pas les compétences de base attendues à l’issue du cycle 2.
- Les élèves inscrits en classe d’adaptation.
- Des élèves, de cycle 2 et 3, dont l’allongement ou la réduction de la durée dans le cycle est envisagé.
- Le PPAP peut également être mis au point pour certaines élèves de cycle 2 présentant des difficultés
particulières dans les apprentissages fondamentaux ou, à l’issue du cycle 3, pour faciliter le suivi de certains
élèves en difficulté entrant au collège.
Fiche PPAP disponible sur le site internet IA 44 - http://www.ac-nantes.fr/ia44/ - espace réservé - dossier du directeur
“Mieux être en classe pour mieux travailler ensemble” Outil de Formation - CRDP d’Amiens
“Ecole et familles : quel partenariat” Les cahiers pédagogiques n° 339
“Et si on ouvrait la porte”, vidéo du CRDP d’Angers
“Viens voir”, vidéo de l’IUFM de Nantes
Bibliographie
Conception, infographie et mise en page : Inspection Académique de la Loire-Atlantique,
Cellule Communication - Nantes
octobre 2004