Etude Du Concept Limite
Etude Du Concept Limite
Etude Du Concept Limite
L’éducation et de la formation
Kénitra
Recherche pédagogique :
Mes remerciements sincères au professeur Mr. JAMAL BELKADI, pour son aide, son
disponibilité et ses conseils durant tout le temps de mon stage.
Je remercie vivement tous mes collègues de CREMF et qui sont nombreux à citer.
Enfin diverses personnes ont apporté une contribution non négligeable de prés ou de loin
en vue de la réalisation de ce travail, qu’elles trouvent ici l’expression de mon profond
respect.
Dédicace
A mes chers parents dont le sacrifice et le dévouement consacré pour notre éducation et la
poursuite de nos études restera la flamme qui éclairera éternellement mon chemin. Puisse
Dieu vous combler de santé, de bonheur et de prospérité et vous accorde une longue vie.
Je dédie ce travail.
Avant propos
Il est bien entendu qu’une formation donnée ne pourrait être complète qu’après avoir un
exercice pratique, c’est dans ce cadre qu’a pendant la formation au CREMF, le futur
professeur est appelé à passé un stage pratique dans le lycée concerné.
De ce fait, j’ai passé mon stage au lycée Taha Hossein, c’est un monde plein d’activité,
d’enthousiasme où la pratique joue un rôle impératif, c’est le monde du travail qui diffère de
celui des études.
En fait, ce stage m’a appris beaucoup de choses telles que : la manière d’affronter les
élèves, l’acquisition de l’information, la précision, la compréhension, la vigilance, la
résistance au stress, l’intervention….
Sommaire
Remerciement.............................................................................................................................2
Dédicace......................................................................................................................................3
Avant propos...............................................................................................................................4
Introduction générale.................................................................................................................6
Chapitre I
Conclusion et perspective.........................................................................................................17
Bibliographie.............................................................................................................................18
Introduction générale
La théorie des situations permet de fonder l'étude des erreurs sur leur rôle, sur leurs effets
et sur leur importance dans les processus didactiques. L'article montre ainsi les classifications
des méthodes d'études, plus proches du travail des professeurs, à qui il fournit ainsi une base
de réflexion originale et utile.
Munis de ces définitions, nous essayerons de dégager les caractères principaux et les
types des erreurs que l'on pourra observer dans les pratiques effectives d'enseignement et d'en
tirer des explications et des prévisions des phénomènes qu'elles suscitent,
Chapitre I
La limite et son histoire1
Avant d'arriver à la notion de limite que nous connaissons tous maintenant, les
mathématiciens ont eu beaucoup de mal à préciser cette notion. L'étude de l'histoire de la
notion de limite permet de voir que la plupart des modèles que nous avons rencontrés chez les
élèves ont existé et ont joué un rôle dans l'évolution de la notion de limite. On employait
encore au siècle dernier le mot "limite" pour désigner les bornes d'un intervalle; le débat pour
voir si la limite peut être atteinte ou non, si l'on peut se rapprocher indéfiniment d'un point
sans le toucher, a été au coeur de la construction de l'analyse, en particulier du calcul
différentiel, au XVIIIe siècle. Les façons d'opérer des grands mathématiciens d'alors apportent
un éclairage intéressant pour la compréhension des modèles qu'ont les étudiants aujourd'hui.
L'évolution historique permet aussi de situer les réelles difficultés de notion de limite, et de
comprendre que la définition mathématique ne suffit pas à effacer toutes les difficultés de la
notion de limite, et de comprendre que la définition mathématique ne suffit pas à effacer
toutes les difficultés.
A. Zénon d'Élée
On peut faire commencer l’histoire du concept de limite avec Zénon d'Élée, qui vécut autour
de 450 avant Jésus-Christ et fut un disciple de Parménide. Il est surtout connu pour ses
paradoxes qui prétendent démontrer l’impossibilité du mouvement.
Le second paradoxe de Zénon d'Élée est celui d'Achille et de la tortue : « Le plus lent à la
course ne sera jamais rattrapé par le plus rapide, car celui qui poursuit doit toujours
commencer par atteindre le point d'où est parti le fuyard, de sorte que le plus lent a toujours
quelque avance. ».
C’est le même problème que celui de la dichotomie et sa solution est identique.
B. Euclide
Les suites géométriques sont sous-jacentes dans les paradoxes cités de Zénon. La limite de
telles suites intervient aussi dans la proposition 1 du livre X d’Euclide 1 (Euclide vécut à
Alexandrie aux alentours de 300 avant Jésus-Christ) :
« Deux grandeurs inégales étant proposées, si l'on retranche de la plus grande une partie
plus grande que sa moitié, si l'on retranche du reste une partie plus grande que sa moitié, et
si l'on fait toujours la même chose, il restera une grandeur qui sera plus petite que la plus
petite des grandeurs proposées. »
En fait, la conclusion d’Euclide coïncide exactement avec la définition actuelle du fait que la
limite de la suite positive (un) est égale à zéro.
En ce qui concerne la notion de limite, il se trouve que bien avant d'en avoir commencé
l'étude en classe, les élèves en ont déjà une idée, provenant de la vie quotidienne:
le mot « limite » s’emploie en français courant, il a un certain nombre de sens, comme nous le
verrons par la suite. Ces sens sont la plupart du temps différents du sens mathématique.
L’élève à qui on va enseigner la notion de limite a donc déjà en lui ce que nous appelons des
modèles spontanés. Là dessus, le professeur va donner la définition mathématique, assortie
d'exemples et de théorèmes où l’objet mathématique intervient et fonctionne. Il sera illusoire
de penser que la définition mathématique va effacer toutes les conceptions antérieures de
l'élève, en prendre la place pour donner lieu à un modèle mathématique qui désormais sera
seul à intervenir dans l’activité mathématique. Bien au contraire, cette définition va entrer en
conflit avec les modèles spontanés. Il va se produire des mélanges, des adaptations, pour
finalement aboutir chez l’élève à des modèles engendrés à la fois par les modèles spontanés et
la définition mathématique : nous les appelons modèles propres. Sur une même, notion, il
peut y en avoir plusieurs chez un même é1ève. Ils peuvent être (et ils sont bien souvent)
inexacts sur le plan mathématique. Mais, lorsque l’élève aura à résoudre des exercices ou des
problèmes, il mettra en jeu ses modèles propres, et non la notion mathématique à l’état pur.
Ainsi, la plupart des erreurs faites par les étudiants à propos de la notion de limite ne sont pas
le fait uniquement du hasard ou de l'inattention, mais elles sont la conséquence logique de
leurs modèles propres. L'étude des erreurs permet d'ailleurs de retrouver les modèles propres
des étudiants (cf. les travaux de Aline ROBERT sur la convergence des suites). Par rapport à
la notion mathématique, les modèles propres ne sont ni totalement faux, ni totalement justes.
La plupart du temps, ils sont issus d'exemples, et ils peuvent donc être opérants sur certains
exemples et sur certains types d'exercices. Les exercices qu'un étudiant rencontre lors de sa
scolarité sont assez semblables les uns aux autres, et on voit souvent des étudiants réussir
leurs études sans trop de difficultés avec des modèles propres mathématiquement faux, car ces
modèles propres ont été suffisants pour le champ couvert par les exercices rencontrés. C'est en
prenant des exercices inhabituels, allant à contresens des schémas classiques, qu'on arrive à
repérer les inadéquations de certains modèles propres. Les modèles propres ont aussi un
caractère évolutif : Au fur et à mesure qu'on les utilise, ils s'affinent, se précisent, se corrigent.
Mais ils peuvent rester éloignés du Modèle mathématique fort longtemps.
2. La notion de limite4
Nous avons cherché, au moyen de différents tests, à déceler la signification du mot
"limite" et de l'expression "tend vers" chez des élèves, juste avant qu'ils reçoivent un
enseignement sur la limite, en classe de seconde. Les mêmes tests ont été proposés ensuite à
des étudiants de différents niveaux, de façon à voir l’évolution des réponses selon
l’avancement des études. De ces tests, nous avons tiré un certain nombre de renseignements
sûr les modèles spontanés.
En ce qui concerne l'expression "tend vers", on observe d'abord qu’elle ne fait pas vraiment
partie du vocabulaire usuel des élèves de seconde. Ils ont du mal à donner des exemples de
phrases comportant cette expression. Bien souvent, l'expression "tend vers" remplace "avoir
tendance à"; elle peut ne pas contenir d'idée de variation effective : "Ce bleu tend vers le
violet" ou au contraire traduire une évolution : "Ce régime politique tend vers le socialisme".
Dans un contexte mathématique, on a pu distinguer quatre modèles dans l'esprit des élèves :
Le mot « limite »5 est évidemment plus habituel dans le langage quotidien des élèves. Il
désigne presque toujours quelque chose de statique, de fixe -limite géographique, limite à ne
pas dépasser (morale ou réglementaire), borne que l'on s'interdit de franchir "les limites de la
condition humaine...". Là apparaît la notion de difficulté à atteindre la limite, et donc la notion
de "se rapprocher indéfiniment". Parfois, la limite est ce qui sépare deux choses: la limite
entre un champ de blé et un champ de maïs; le nombre 0 est la limite entre le positif et le
négatif. Mais le plus souvent, la limite est la fin: il n'y a rien de l'autre côté. Les modèles
principaux sont les suivants:
Le caractère infranchissable de la limite est prédominant. Cela aura des conséquences dans
l’activité mathématique. On notera que pour beaucoup, la notion de limite ne contient aucune,
idée de variation, de mouvement, de rapprochement de cette limite.
En général, "limite" et "tend vers" ne s’emploient pas dans le même contexte. La limite
désigne quelque chose de précis, alors que l’on peut tendre vers quelque chose de plus vague.
Un exemple : on dira que la suite 0,9 0,99 0,999 0,9999, ... "a pour limite 1" ou "tend vers
2
0,9999…". Ou encore, que la suite 1 - 1/n "a pour limite 1", mais que la suite n "tend vers
l'infini". Pour certains élèves, une suite illimitée n'a pas de limite... puisqu'elle est illimitée.
On constate que quelques étudiants réservent le mot "limite" aux suites dont la limite est
atteinte, et emploient l'expression "tend vers" pour les suites dont la limite n'est pas atteinte.
Il est intéressant de constater que les modèles identifiés chez des élèves de seconde se
retrouvent dans les modèles propres des étudiants de tous les niveaux. Les tests que nous
avons fait passer nous ont montré que même chez des étudiants très avancés, la notion
mathématique n'a pas pris la place des modèles spontanés. Leurs modèles propres sont
extrêmement marqués par la conception initiale.
En mathématiques, rechercher la limite d'une suite ou d'une fonction, c'est déterminer si cette
suite ou cette fonction s'approche d'une valeur particulière lorsque la variable prend des
valeurs extrêmes. Dans cette définition très intuitive, deux notions restent à définir avec
précision : la notion de « s'approcher » et celle de « valeur extrême ».
Nombre d’élèves : 39
PC2
Exercice3 : (6 points)
∪2n+∪ 3
∪n +1= n
et ∪0 =
∪ 2
n+ 1
2
Convergente.
1
2-a. Montrer que : ( ∀ n ∈ N ) , ∪n+1 −1< ( ∪n−1 )
2
n +1
1
b. Montrer que : ( ∀ n ∈ N ) , 0<∪n −1< ()2
c. Déterminer : lim ∪n
+∞
PC2
Exercice 3 : (8 points)
−1
II. Soit f la fonction définie sur R par : f ( x )= x +1−x e−x
2
lim f ( x ) et lim f ( x )
1. Calculer : x→−∞ x→+∞
−1
2-a. Montrer que la droite d’équation : y= x +1 est asymptote de ( ∁ f ) au voisinage
2
de−∞.
ordonnées au voisinage de + ∞ .
−e x ( )
3-a. Montrer que : ∀ x ∈ R , f ' ( x )= g x .
2
4. Montrer que l’équation de f ( x )=0 admet une unique solution αdans ¿ 0,1 ¿ ¿ .
1er Contrôle :
2ème Contrôle :
Analyse :
Il y’a une amélioration sur les notes obtenues dans [12,16] et dans [16,20] aussi on remarque
une diminution de nombre d’élève ayant une note dans [4,8].
x −∞ +∞
f '(x) −¿
f (x) −∞
+∞
x −∞ +∞
f '(x) −¿
f (x) −∞
+∞
2. Classification9 :
Tableau récapitulatif :
N°erreur 1 2 3 4 5
Nbre élève 16 3 9 12 3
Pourcentage 6,88% 1,29% 3,87% 5,16% 1,29%
Classification pédagogique épistémologiqu éducatif contractuel épistémologique
e
Type élève transfert connaissance contrat élève
didactique didactique
Schéma :
7%
1
2
37%
28% 3
4
5
7%
21%
Analyse :
4. Remédiation6 :
Les principales erreurs sont ceux dont-il y’a manque de rappels de propriétés et
d’opérations sur les limites aussi manque d’outils d’analyse et d’éduction.
Exemple : dans l’erreur 1, pendant le corrigé du contrôle, on montre l’élève la perte gratuite
de notes puisque on nous demande juste une déduction. Dans le 2ème, on insiste à prendre par
cœur les règles connues de limites de fonctions insolite et on donne des contres exemples et
on compare les différentes résultats pour l’erreur 3 puis on demande de faire une remarque
attentive sur ceux qui mettent la fonction croissante de + ∞ à −∞ ou le contraire et cela dans
l’erreur 5.
Chapitre IV
Conclusion et perspective
Cette étude, s’occupe à déterminer toutes les définitions et chapitre de cours présentés
aux élèves du lycée concernant la limite de suite de nombres réels et de fonctions.
Elle s’agit aussi de relever les erreurs communs leurs diagnostic et leurs remédiation.
En didactique des mathématiques les erreurs sont: Spécifiques d'une connaissance et/ou
d'une situation mathématique, plus ou moins générale: inhérentes au processus
d'apprentissage, en ce sens qu'il n'y apprentissage que dans l'exercice de décisions prises par
le sujet dans des situations à risques auxquelles il doit s'adapter. Par conséquent inhérentes
aussi à l'enseignement: pour susciter son activité mathématique, il faut placer l'élève dans des
situations problématiques. Même dans un exercice répétitif il doit y avoir un risque d'erreur,
aussi minime soit-il, sinon le proposer ne sert pas à l'apprentissage. Ainsi quand l'erreur
apparaît, elle n'est pas une faute mais un accident normal pour l'élève, en réponse à une
«provocation» légitime de la part du maître. Le professeur doit combiner un niveau de risque
d'erreur supportable et une probabilité suffisante d'en tirer parti. S'écarter de l'équilibre ne
peut que contrarier l'apprentissage.
Souvent utiles, pour en tirer des leçons, non seulement pour celui qui la commet mais
aussi pour ceux qui s'aperçoivent qu'ils auraient pu la commettre. La plupart sont fugitives
pour l'élève: il les oublie (il doit les oublier) quand elles ont joué leur rôle. De plus, il n'a
aucun intérêt à se souvenir de qui a fait l'erreur. Seules les erreurs persistantes méritent son
attention.
1. Cornu, 1980: Interférence des modèles spontanés dans l'apprentissage de la notion de limite.
Séminaire de Recherche Pédagogique, laboratoire de Mathématiques appliquées et
Informatique, Université de Grenoble I. (p7)
2. Tall & Vinner, 1981: Concept image and concept definition in Mathematics with particular
reference to limits and continuity. Educational Studies in Mathematics 12(1981), 151-169.
(p9)