Grossesses Multiples
Grossesses Multiples
Grossesses Multiples
Objectifs :
Plan :
INTRODUCTION
1. GENERALITES :
1.1. Etio-pathogénie :
2. ETUDE CLINIQUE :
3. Etude paraclinique :
3.1. L’échographie
4.2. Complications
5. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
6. ACCOUCHEMENT GEMELLAIRE :
CONCLUSION
INTRODUCTION :
1. Définition
La grossesse multiple est le développement simultané de plusieurs fœtus dans l'utérus. C’est donc
une anomalie de nombre. La grossesse gémellaire est la plus fréquente des grossesses multiples.
Elle est définie comme le développement simultané de deux fœtus dans la cavité utérine
2. Intérêt :
Ces dernières années, le nombre de grossesses multiples est en nette progression notamment du
fait des techniques d'assistance médicale à la procréation (AMP).
Toutes les grossesses multiples sont à haut risque maternelles et fœtales et doivent être
étroitement contrôlées.
Il est à noter que les besoins de la mère en fer et en nutriments augmentent dans ce cas de figure.
1. GENERALITES :
1.1. Etio-pathogénie :
Les grossesses gémellaires se divisent en deux groupes tout à fait distincts par leur origine, leur
genèse et leur retentissement sur les fœtus. On distingue :
Deux ovules sont fécondés chacun par deux spermatozoïdes distincts soit au cours d’un même
rapport sexuel ou au cours des rapports successifs, mais pendant le même cycle
(superfécondation). Chaque œuf a son placenta propre et son sac membraneux propre. Les
placentas différents peuvent se présenter en une masse placentaire lorsque les nidations des œufs
sont proches l’une de l’autre. Les enfants sont de même sexe (faux jumeaux), ou de sexes
différents. Ils ont des patrimoines génétiques différents. En revanche, les faits de superfœtation
(fécondations successives au cours de deux cycles menstruels successifs) n’ont jamais été prouvés.
Bichoriale biamniotique
Les deux jumeaux sont toujours de même sexe, ils se ressemblent et ont le même patrimoine
génétique. Il existe 03 formes :
Monochoriale biamniotique
2. ETUDE CLINIQUE :
2.1.Diagnostic positif :
2.2.1. Signes cliniques :
Pendant les premiers mois de la grossesse, le diagnostic est difficile.
- Le plus souvent, la grossesse apparait normale, et c’est une échographie systématique
qui fait le plus souvent le diagnostic.
- Parfois, attirent l’attention : une exagération des signes sympathiques de grossesse :
nausées, vomissements, sialorrhée, trouble du sommeil, pyrosis ; quelques
métrorragies précoces, et, surtout, un utérus plus volumineux que ne le voudrait
l’aménorrhée.
Dans les derniers mois, le diagnostic est plus facile.
- Peuvent attirer l’attention : une fatigabilité excessive, une distension anormale de
l’abdomen ou la classique sensation de multiplicité des mouvements fœtaux.
- L’examen obstétrical découvre :
Inspection : le volume de l’utérus dépasse celui d’un utérus normal à terme. Le ventre
est gros, les varices et les OMI fréquents.
Palpation : une hauteur utérine supérieure à celle que l’on devrait trouver par rapport à
l’âge de la grossesse ; Parfois, l’existence de 4, voire 3 pôles fœtaux surtout de même
nom (céphaliques ou pelviens); Parfois un excès de liquide amniotique.
Au toucher vaginal combinée au palper abdominal, on retrouve un col déhiscent, un
segment inférieur bien amplié ; on peut apprécier les présentations à travers les
membranes souvent tendues.
Auscultation : Un double foyer d’auscultation cardiaque, qui n’a de valeur que si
l’observation est simultanée : présence de deux observateurs, ou auscultation avec
deux appareils doppler.
Dans tous les cas, l’existence de grossesse gémellaire dans les antécédents familiaux
est un argument supplémentaire, mais ce sont les examens paracliniques qui feront le
diagnostic.
3. Etude paraclinique :
3.1. L’échographie :
- Elle permet un diagnostic précoce de la grossesse gémellaire : dès la 5ème ou 6ème
semaine d’aménorrhée sous forme d’un sac ovulaire, dès la 7 ème semaine, sous forme
de 2embryons présentant chacun un foyer d’activité cardiaque.
- Après 12 semaines, et jusqu’à terme, le critère diagnostic est la mise en évidence de
deux têtes, si possible dans le même plan de coupe.
- Enfin, l’échographie permet également la surveillance de la croissance fœtale et le
dépistage des complications.
3.2. La radiographie du contenu utérin:
- Effectuée à 37 semaines.
- Permet le diagnostic de gémellarité, le diagnostic des présentations fœtales, et la
recherche de déflexion en cas de présentation du siège.
4.2. Complications :
- Avortement gémellaire
- Accouchement prématuré
- Rupture prématuré des membranes
- Mort in utéro
- Retard de croissance intra-utérin
- Prééclaampsie
- Hydramnios
- Insertion basse du placenta
- Hémorragie de la délivrance
5. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL :
L’existence d’un utérus plus volumineux que ne le voudrait l’âge de la grossesse impose une
échographie :
- Erreur de terme : facilement rectifiée par l’échographie précoce
- Môle hydatiforme
- Tumeur pelvienne associée à la grossesse (kyste ovarien, fibrome utérin)
- Hydramnios chronique
- Macrosomie fœtale
6. ACCOUCHEMENT GEMELLAIRE :
6.1.Les indications de césarienne prophylactique :
- Utérus cicatriciel
- Fœtus de plus de 3000g chacun
- Présentation de siège du 1er jumeau chez une nullipare
- Risque d’accrochage des jumeaux ( ex : 2 têtes abordant le détroit supérieur, tête du
2ème qui a une présentation céphalique abordant le détroit supérieur alors que le 1 er est
en siège avec sa tête plus haut située que celle du 2 ème).
6.2. L’accouchement par voie basse :
- Si le fœtus est mort, et s’il s’agit d’une présentation eutocique (siège ou sommet)
en l’absence de signes de dystocie mécanique, opter pour une expulsion par voie
basse.
- S’il s’agit d’un fœtus mort et si la présentation est dystocique (front, épaule, face en
mento postérieur) et si la poche des eaux est rompue : pratiquer une césarienne.
- S’il s’agit d’un fœtus vivant, si la poche des eaux est rompue et l’utérus rétracté sur
le fœtus, quelque soit le type de présentation : pratiquer une césarienne de toute
urgence en ayant soin d’oxygéner largement la mère avant l’extraction.
Beaucoup d’auteurs conseillent la voie haute comme mode d’accouchement. En effet les
risques de dystocie dynamiques et mécaniques par mal position des autres fœtus sont
grands.
CONCLUSION
La grossesse multiple est une grossesse dont l’évolution peut être émaillée de
complication ; ce qui impose une surveillance stricte et rapprochée. L’accoucheur doit être
suffisamment aguerri être bien expérimenté, car après la sortie du 1 er, les autres fœtus
payent souvent un lourd tribut à la méconnaissance des principes de l’accouchement des
grossesses multiples et la mère est exposée à une hémorragie de la délivrance par inertie
utérine.