Mémoire de Maxime-SAWADOGO
Mémoire de Maxime-SAWADOGO
Mémoire de Maxime-SAWADOGO
THEME :
« Etudes techniques des différentes techniques d’amélioration
d’une couche de base : Cas de l’amélioration au concassé à
l’échangeur Nord de Ouagadougou »
SAWADOGO Maxime
Promotion 2016-2017
Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO
Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : 2ie@2ie-edu.org - www.2ie-edu.org
Etudes techniques des différentes techniques d’amélioration de la couche de base: Cas
de l’amélioration au concassé à l’échangeur Nord de Ouagadougou
DEDICACE
REMERCIEMENTS
Monsieur M. Henri NEMARO, mon Maitre de stage pour sa disponibilité et son accueil.
Monsieur Edouard Ahmed BADO pour m’avoir offert cette opportunité de faire mon stage à
SOGEA SATOM.
Tous mes amis et Camarades de 2IE pour l’ambiance et l’esprit de paix qu’ils ont su
préserver au sein de l’Institut.
Que Dieu vous le rende au centuple et vous comble de sa grâce chaque jour de votre vie.
RESUME
ABSTRAT
LISTEDESABREVIATIONS
INTRODUCTION
Les graveleux latéritiques ont été largement utilisés pour l’exécution des assises de
chaussées au Burkina-Faso pour des raisons économiques et techniques. Mais aujourd’hui,
avec les sollicitations de plus en plus croissantes, induites par le volume des échanges
économiques, que connaissent les grands axes routiers, de nouvelles contraintes
apparaissent :
Les graveleux latéritiques naturels présentent des limites objectives en
tant que matériaux de chaussées ;
Ces matériaux de viabilité se font de plus en plus rares ;
Hypothèses:
Trouver des matériaux reconstitués répondant aux caractéristiques des routes exigées dans les
Cahiers des Prescriptions Techniques (CPT).
Objectifs spécifiques :
Analyser les performances des chaussées dont l’assise est constituée de matériau
latéritique amélioré par la technique de la litho-stabilisation;
Chapitre 1
1. Présentation
Le projet s’inscrit dans le cadre des stratégies développées par l’État burkinabè en vue
d’assurer la fluidité du trafic urbain notamment à Ouagadougou dans le cadre de la SCADD
(Stratégie de Croissance Accélérée et du Développement Durable).
Ce projet permettra :
La zone du projet est située au Nord-Ouest de la ville de Ouagadougou. Les quartiers concernés
par le projet sont principalement :
- du carrefour central ;
- du carrefour Ouest ;
- du carrefour Est ;
- du carrefour Nord ;
- du passage à niveau Ouest ;
- du passage à niveau Nord ;
- de l’avenue du Larlé Naba Abga sur la Route Nationale N°02 ;
- de l’avenue Paga-Tenga sur la Route Nationale N°22 ;
- du Boulevard Tansoba Kanga ;
- de la voie de délestage ainsi que les voies de déviations ;
- des barrages N°1 et N°2 ;
- du déversoir du barrage N°1 ;
- de la voie ferrée Ouagadougou-Kaya.
2. L’entreprise principale
Situation internationale de l’entreprise SOGEA SATOM
L’entreprise SOGEA SATOM fait partie du groupe VINCI et résulte de la fusion de deux
entreprises : l’entreprise SOGEA et l’entreprise SATOM.
Le groupe VINCI est subdivisé en quatre (4) grands sous-groupes : VINCI concessions, VINCI
Énergies, EUROVIA et VINCI constructions. L’entreprise SOGEA SATOM est la filiale
internationale du sous-groupe VINCI constructions en Afrique.
L’aventure africaine de SOGEA SATOM commence dès les années 1930, au Maroc,
avec l’ouverture de l’usine Sidi Bouknadel et la fourniture des premiers tuyaux d’adduction
d’eau de Rabat. Elle se poursuit en plein cœur du continent africain dès 1948, lorsque SOGEA
s’implante au Gabon, puis en 1951, avec la signature des premiers contrats de travaux routiers
de SATOM, au Niger et au Tchad.
En 1967, une fusion avec une autre filiale de SAINRAPT ET BRICE apporte de
nouvelles implantations au Cameroun, au Tchad et en Algérie, et permet une orientation vers de
grands chantiers.
Aujourd’hui, SOGEA SATOM confirme sa place parmi les chefs de file des entreprises
internationales du BTP en Afrique. Elle est présente dans 26 pays du continent africain, divisé
en 4 grandes zones : Maroc, Afrique de l’Ouest et Madagascar, Afrique centrale et de l’Est,
Région Équateur.
Domaines d’activités
Ses activités en Afrique embrassent des domaines divers du BTP et peuvent s’estimer comme
suit, en termes de pourcentage des chiffres d’affaires :
Moyens matériels
Avec un parc de matériel imposant dont la valeur est estimée à environ 250 000 M FCFA,
SOGEA SATOM est sans doute devenue l’une des entreprises françaises les mieux connues en
Afrique.
L’agence du Burkina Faso compte actuellement 365 employés répartis suivant les corps
de métiers suivants : topographe, maçon, manœuvre, menuisier, ferrailleur, poseur, magasinier,
conducteur d’engin, de véhicule, plombier, gardien, cuisinier. Le personnel d’encadrement
(locaux plus expatriés) compte une vingtaine d’agents. Ce personnel est variable suivant les
chantiers et les besoins de l’entreprise.
Chapitre 2
Une chaussée est une surface spécialement aménagée, sur le sol ou sur un
ouvrage pour le stationnement ou la circulation des personnes ou des véhicules. Son objet
premier est d’assurer une viabilité et de permettre la circulation. Selon le mode de
fonctionnement mécanique de la chaussée, nous avons des chaussées souples, des
chaussées semi rigides et des chaussées rigides.
Une chaussée semi rigide est une chaussée avec une couche de surface en béton
bitumineux reposant sur une couche de base en matériaux stabilisés aux liants hydrauliques
et une couche de fondation granulaire. La couche bitumineuse assure :
La couche de base diffuse et attenue les efforts transmis de par sa rigidité élevée offerte
par le liant hydraulique.
Elles sont constituées d’une dalle de béton en ciment portland reposant directement sur
la couche de fondation ou sur la couche de forme. La dalle de béton joue un double rôle : elle
est à la fois la surface de roulement et la couche de base. Elle repartit les efforts de surface
dus aux charges de cisaillement sur une large surface afin d’éviter une déformation sur la
couche de fondation ou sur l’infrastructure.
1. Le trafic
Selon le guide pratique de dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux
(source CEBTP, 1984), il existe cinq classes de trafic qui figurent dans le tableau ci-
après.
CLASSE DE TRAFIC
1 2 3
Catégorie Nombre cumulé
de trafic Nombre journalier Nombre cumulé de d'essieux équivalents de
proposé de véhicules (véh/j) poids lourds(P.L)
13T (EE13T)
Ces classes de trafic retenues sont définies de plusieurs façons en fonction des
degrés de précisions des données disponibles :
Trafic journalier toutes catégories de véhicules confondues ;
Trafic cumulé de poids lourds ;
Trafic cumulé calculé selon les équivalences d’essieux tirées des essais Américain
Association State Highway and Transportation Official (AASHTO) par LIEDDLE
(1978).
Dans le guide pratique de dimensionnement des chaussées (CEBTP, 1980), le
trafic et l’indice portant de la plate-forme sont les deux paramètres pour déterminer
l’épaisseur à donner à la chaussée.
Selon le guide pratique de dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux, il
existe cinq classes de sols qui ont été retenues et correspondent à une répartition assez
constante des diverses sols rencontrés en pays tropicaux (tableau 2 ci-dessous).
La détermination des matériaux constituant ces couches de la chaussée ainsi que leurs
caractéristiques (épaisseurs, modules de YOUNG,…) pour que la route puisse tenir au
niveau de trafic attendu pour la durée de vie projetée est ce que l’on appelle
dimensionnement de la chaussée.
Le dimensionnement se fait usuellement par la méthode empirique en utilisant la
Chapitre 3
1. Historique de la lithostabilisation
Indice de plasticité ≤ 15
Limites d'Atterberg
Matériaux
latéritiques Limite de liquidité<35
a) Définition :
Le mot « Latérite » dérive du latin later, qui signifie brique. Ce terme a pour la fois
été suggéré par Buchamen en 1807.
La latérite constitue un produit commun de l’altération des roches sous les climats
tropicaux. Elle est essentiellement constituée d’oxydes de fer.
Du point de vue de l’ingénieur routier, on parle de Graveleux latéritique ou de Grave
Argileuse Latéritique. Il s’agit d’un sol meuble de granulométrie 0/20 à 0/40 mm
comportant de 10 à 35% de fines passant au tamis de 80µm et un « squelette » de 20 à 60%
(refus au tamis de 2mm).
b) Essais d’identification
cet effet, il sera question dans cette partie d’effectuer les essais d’analyse
L’analyse granulométrique :
granulométrie du sol, c'est à dire la distribution des grains suivant leur dimension en
déterminant par pesée l’importance relative des classes de grains de dimensions bien
définies. Elle se fait par tamisage pour la fraction de sol dont le diamètre des grains est
Dans le cadre de notre étude, nous nous limiterons à l’analyse granulométrique par
l’ouverture intérieure des mailles des tamis varie de 12,5 mm et soumise à des
Limites d’Atterberg
L’essai a pour objet de déterminer les états de consistance d’un sol. La consistance
La limite de liquidité :
L’échantillon de sol est mise en place dans la coupelle et on trace un sillon avec l’outil
Par convention, la limite de liquidité est la teneur en eau du matériau qui correspond
sur un marbre à la main ou avec une plaque, on forme un rouleau aminci progressivement
en eau qui est la limite de plasticité. Par convention, la limite de plasticité est
Dans le cadre de cette étude, l’essai a donné les résultats qui figurent dans le tableau ci-
dessous :
Tableau 6: Limite d'Atterberg de la GAL
c) Essais de compactage
Essai Proctor modifié
L’essai Proctor modifié a pour but de déterminer la teneur en eau
Les résultats obtenus pour cet essai sont résumés dans le tableau ci-dessus:
Figure 1: Courbe Proctor Modifié de la GAL
Tableau 7: Résultats de l'essai Proctor modifié
Compacité (%)
La valeur de CBR trouvée à 95% de l’OPM vérifie la condition prescrite dans le CPT. Il
y a donc nécessité d’améliorer ce matériau.
Los Angeles :
Le but de cet essai est de mesurer la résistance à la fragmentation par chocs du
concassé de granite qui servira à notre amélioration.
L’essai a consisté à mesurer la quantité d’éléments inférieurs à 1,6 mm produite par
fragmentation, en soumettant le matériau à des chocs de boulets à l’intérieur d’un
cylindre en rotation. L’essai a donné une masse sèche de 3760g ce qui nous donne un
coefficient Los Angeles LA = Équation 1:Los Angeles
00% de concassé
15% de concassé
20% de concassé
25% de concassé
30% de concassé
Comme pour l’essai Proctor modifié, les matériaux qui ont servi à l’essai
CBR ont été pesés au préalable tout en respectant le taux d’amélioration. Après quatre
jours d’immersion et poinçonnement des moules, les courbes CBR ont été tracées
pour les différents échantillons de latérite améliorée à 15%, 20%, 25% et 30%.
Les indices CBR ont été déterminés à 95% et 98% de l’optimum Proctor
taux d’amélioration :
densité sèche de 2,28 t/m3. Ce résultat est supérieur à la densité sèche de la latérite
Ces deux courbes montrent que la latérite restructurée atteint une portance
maximale pour l’amélioration à 25% de concassé de granite à 98% de l’OPM et 20% de
concassé de granite à 95% de l’OPM.
La latérite améliorée à 25% de concassé de granite atteint des indices CBR de 170 à 98%
OPM et 74 à 95% OPM.
Conclusion :
Chapitre 4
o Largeur de plate-forme 22 m ;
o Largeur de chaussée 14 m ;
o Pistes cyclables 4 x 2 m ;
o DBA de 60 cm
3) Etude du trafic :
T1 S1
T2 S2
T3 S3
T4 S4
T5 S5
a) Méthode CEBTP
Variante N° 2 20 cm de graveleux
latéritique naturel ou
grave naturelle O/D
7 cm de Béton 25 cm de concassé ou tout venant de
bitumineux. O/D. concassage.
Variante N° 4 20 cm de grave
latéritique ou grave
7 cm de Béton 20 cm de grave naturelle ou concassé
bitumineux. ciment. O/D.
Variante N° 5 15 cm de sable
argileux améliorée au
7 cm de Béton 20 cm de grave ciment ou grave
bitumineux. ciment. améliorée au ciment.
Variante N° 7 15 cm de sable
argileux ciment ou
5 cm de Béton 15 cm de grave grave améliorée au
bitumineux. bitume. ciment ou sable
améliorée au bitume.
Le tableau qui suit résume le choix des différentes variantes optimales dans le cadre de
ce projet.
Tableau 14: Variantes optimales et choix des épaisseurs des différentes couches.
Nous ferons une vérification sur le logiciel de dimensionnement des chaussées ALIZE-
LCPC à la suite de laquelle nous choisirons les caractéristiques optimales.
Déformations admissibles :
Contraintes admissibles :
Les contraintes admissibles seront calculées à partir de la formule de KERKOVEN ET
DORMON qui est donnée ci-dessous :
Déformations admissibles :
La relation donnant la déformation admissible à la base du grave bitume est la suivante :
Avec
U : pour une chaussée en grave bitume, on adopte un risque de 5% pour un trafic T4, ce
qui correspond à une valeur aléatoire centrée réduite, égale à -1,645.
b : pente de la courbe de fatigue du matériau est de -0,2.
: dispersion à retenir pour prendre en compte les écarts sur les épaisseurs et les
variations sur les caractéristiques mécaniques des matériaux :
;
;
Dans notre cas Sh=0,025 m car l’épaisseur de la couche de graveleux latéritique amélioré au
concassé est de 20cm et SN=0,4.
Équation 5: Coefficient Kr
On obtient finalement :
Ks=1/1,2 car la couche de grave bitume repose sur un sol de type PF1.
Avec :
E (10°C)=12300 MPa
E( =9300 Mpa
A la suite de cette étude, les recommandations suivantes sont nécessaires pour une
meilleure connaissance de la technique de la lithostabilisation puis pour la conception des
routes durables et de qualité :
SITES INTERNET
http://www.cours-genie-civil.com/IMG/pdf/TP_CBR_laboratoire_materiaux
http://www.atms.org.tn/Documentation/Toe
http://www.beep.ird.fr/collect/thies/index/assoc/HASH01da/96b6c91a.dir/pfe.gc.0553
ANNEXES
Mode opératoire
Tous ces résultats sont consignés sur une fiche et sur laquelle on trace la courbe
Proctor qui se présente comme suit.
Appareillage
- moules CBR ;
- dame Proctor modifié ;
- disque d’espacement ;
- règle à raser ;
- bac d’homogénéisation pour préparation du matériau ;
- tamis 5 et 20 mm (contrôle et écrêtage le cas échéant du matériau) ;
- truelle, spatule, pinceau etc ;
- éprouvette graduée 150 ml environ ;
- petits récipients (mesure de teneur en eau) ;
- balance de portée 10 kg ;
- balance de précision 200 g (teneur en eau) ;
- étuve 105°C (teneur en eau) ;
- poinçonneuse CBR (force maximale 50KN) ;
- capteur de déplacement et support associé ;
- disque de surcharge ;
- Exécution de l’essai
Compacter le matériau dans les trois (3) moules CBR à la teneur en eau
égale à Wopm. On choisit trois (3) énergies de compactage : énergie
Proctor modifié (5x56 coups), énergie Proctor normal (5x25 coups), énergie
faible (5x10). Araser, retourner le moule pour fixer sur la plaque de base
l’extrémité qui était en haut (mettre une feuille de papier filtre). Enlever la
plaque de base et ôter le disque d’espacement puis peser le moule plus la
plaque de base plus le contenu à 1g près.
Le but de cette opération est de placer le sol dans les plus mauvaises
conditions hydrométriques qu’il est susceptible de rencontrer dans la pratique. Trois cas
peuvent être envisagés :
Premier cas : pour un terrain sec ne risquant pas de subir des remontées d’eaux, ni de
recevoir des eaux pluviales, on pourra se dispenser de cette immersion et
faire l’essai à la teneur en eau W opm qui est celle à laquelle l’échantillon a été
préparé.
Deuxième cas : pour un terrain pouvant subir de forte remontées d’eaux,
des inondations ou recevoir des pluies d’un climat très humide, on procède à
Troisième cas : dans les autres cas qui sont les plus fréquents, on
immerge l’échantillon pendant 4 jours (96 heures ±1 heure).
Après avoir pesé l’ensemble moule + plaque de base + échantillon compacté, on place alors
successivement un disque de papier filtre, un disque perforé de mesure de gonflement et
une charge constituée par des disques de 2265 kg représentant l’équivalant de la contrainte
imposée par la chaussée sur la plate-forme.
On met le tout dans un bac rempli d’eau, la plaque de base étant un peu écartée du fond
pour permettre le passage de l’eau. Un comparateur tenu par un trépied placé sur le moule
mesure les variations de la hauteur de l’échantillon.
- Le poinçonnement
On utilise une presse qui est munie d’un piston de poinçonnement de diamètre 4,96 cm
pourvu d’un contrôleur de cadence ainsi que d’un comparateur permettant de suivre des
enfoncements au centième de millimètre près. On place l’échantillon sur le plateau, bien axé
sur le piston de poinçonnement. Les charges annulaires sont remises en place (leur trou
central laisse le passage au piston de poinçonnement). On amène la tige au contact du sol et
quand l’aiguille dynamométrique de la presse commence à bouger, on arrête le mouvement
et on met le comparateur à zéro. Puis, la presse est actionnée à une vitesse constante
d’enfoncement égale à 1,27 mm/min, le mouvement étant régulé suivant le cadencemètre de
la machine. On note simultanément les mesures de l’enfoncement de la force exercée (sans
arrêter le poinçonnement) et les forces qui correspondent aux enfoncements 2,5 et 5 mm