Gabon Code 2012 Des Marches Publics
Gabon Code 2012 Des Marches Publics
Gabon Code 2012 Des Marches Publics
Union-Travail-Justice
MINISTERE DE L'ECONOMIE, DE l'EMPLOI
ET DU DELOPPEMENT DURABLE
Le Président de la République,
Chef de l'Etat ;
Vu la Constitution ;
Vu la loi no 31/2010 du 21 octobre 2010 relative à la loi organique relatives aux lois de
finances et à l'exécution du budget, ensemble les textes modificatifs subséquen~s;
Vu la loi no 5/85 du 27 Juin 1985 portant règlement général sur la comptabilité publique de
l'Etat, ensemble les textes modificatifs subséquents ;
Décrète:
- Marché public: tout contrat écrit passé conformément aux dispositions du présent
décret, par lequel un entrepreneur, un fournisseur ou un prestataire de services,
s'engage envers l'une des personnes morales de droit public ou de droit privé visées
par le présent décret, à réaliser des travaux, prestations intellectuelles, ou à fournir
des biens ou des services moyennant rémunération.
Sont marchés publics, les marchés de travaux, les marchés de fournitures, les
marchés de prestations intellectuelles, les marchés de services, les marchés de
délégation de service public, les marchés de Partenariat Public-Privé passés par
l'autorité contractante;
- Affermage : contrat par lequel une personne morale publique ou autorité affermante
charge une autre personne morale ou fermier de l'exploitation sous sa
responsabilité d'un service public ou d'un ouvrage qui lui est remis. En contrepartie,
le fermier verse une redevance à l'autorité affermante;
- Appel d'offres : mode ou procédure de passation des marchés publics par lequel
l'Administration choisit librement son cocontractant après une mise en concurrence
préalable des candidats ;
- Autorité délégante: personne morale de droit public qui confie l'exécution d'une
mission de service public à une personne morale de droit public ou de droit privé ;
- Cahier des chorges: documents qui déterminent les conditions dans lesquelles les
marchés sont exécutés. Ils comprennent des documents généraux et des documents
particuliers.
Les documents généraux fixent les dispositions administratives et techniques
générales applicables à une catégorie de marchés.
les documents particuliers fixent les dispositions administratives et techniques
particulières nécessaires à l'exécution des prestations propres à chaque marché ;
Centmle d'ochot : structure de droit public ou de droit privé soumise aux présentes
dispositions et qui acquiert des fournitures ou des services destinés aux autorités
contractantes ;
- Gémnce: Contrat par lequel une autorité délégante confie à un délégataire ou gérant
la charge de gerer un service public en contrepartie ~un paiement. l'autorité
délégante perçoit elle-même les redevances et en verse au gérant une rémunération
forfaitaire sans intéressement au résultat ;
- Mattre d'ouvrage délégué : personne morale de droit public ou privé qui reçoit du
maître d'ouvrage, délégation de tout ou partie de ses attributions. la délégation
revêt la forme d'un mandat confié à un tiers ou d'un mandat général. Elle fait l'objet
d'une convention de maîtrise d'ouvrage déléguée;
- Marché à commandes: contrat par lequel l'autorité contractante couvre ses besoins
courants annuels de fournitures dont il n'est pas possible, e~ début d'année, de
prévoir l'Importance exacte ou qui excèdent les possibilités de stockage. Il est conclu
avec un ou plusieurs opérateurs économiques et exécuté au fur et à mesure de la
survenance du besoin par l'émission de bons de commande et financé par le budget
de fonctionnement. Ces marchés indiquent les limites minimales et maximales de la
fourniture globale à livrer exprimées soit en valeur, soit en en quantité. Ils ne
peuvent excéder trois ans ;
Marché il lots: contrat établi à la suite d'un allotissement. Chaque lot représente un
marché distinct. l'ensemble des lots constitue la valeur totale du projet;
Marché à prix provisoire : contrat dont l'exécution est répartie en plusieurs phases.
les parties contractantes s'accordent sur le prix à l'issue de chacune d'elles sur la
base d'éléments de coOts préalablement définis. Ces contrats nécessitent des
moyens de vérification et ne sont conclus qu'avec des entreprises qui tiennent une
comptabilité analytique ;
Marché à prix unlttllres : Je prix du marché est ftxé sur la base des coOts unitaires et
des quantités effectives à réaliser. Ils concernent majoritairement les marchés de
fournitures;
- Marché de dlentèle ou extension du marché il commande : contrat par lequel
l'autorité contractante s'engage à confier, pour une période limitée et qui ne saurait
excéder une année renouvelable une fois, l'exécution de tout ou partie de certaines
catégories de prestattons -de servftes définles pàr ·ta réglementation en vigueur,
suivant des commandes faites au fur et à mesure des besoins. Il est financé par le
budget de fonctionnement et ne peut excéder trois ans;
- Marché de fournitures : contrat conclu avec des fournisseurs et qui a pour objet
l'achat, le crédit-bail, la location ou la location-vente de produits ou matériels;
- Marché de délégation de service public, en abrégée DSP : contrat par lequel le
délégant confie à un délégataire la gestion d'un bien ou d'un service public et dont la
rémunération est liée ou substantiellement assurée par les résultats de l'exploitation
du bien ou du service. Cette délégation comprend les régies intéressées, les
affermages ainsi que les concessions de service public incluant ou non l'exécution
d'un ouvrage;
- Marché de Partenariat Publk- Privé : contrat par lequel une personne publique fait
appel à un ou plusieurs prestataires privés pour financer et gérer un bien assurant ou
contribuant au service public. Ce contrat de partenariat est un contrat global
comprenant au moins trois éléments :
- Je financement d'investissements nécessaires au service public sur une longue
durée;
- la construction ou la transformation d'ouvrages ou d'équipements ou d'autres
investissements ;
- leur entretien, leur maintenance, leur exploitation ou leur gestion.
- la rémunération du cocontractant fait l'objet d'un paiement par la personne
publique et/ou de perception de redevances auprès des usagers du service public
concerné pendant toute la durée du contrat ;
Marché de programme: contrat passé pour plus d'un an et adossé à des crédits
pluriannuels dans la loi de finances, leur exécution est fractionnée par tranche
annuelle de réalisation dont le contenu est précisé chaque année par note de service
de la Personne Responsable des Marchés ;
Marché de services : contrat pour la réalisation des prestations autres que celles
relatives aux fournitures, travaux et prestations intellectuelles.
Il peut s'agir des opérations d~ pr~p~r_ation dl.l site y compris l'utilisation des
équipements de l'Entrepreneur, le montage, les essais, la mise en service préliminaire,
la mise en service, l'exploitation, la maintenance, la fourniture des manuels
d'exploitation et de formation, les services de transport, d'installation et de mise en
service, de formation, de l'entretien Initial, les assurances, et tout autre service
accompagnant les fournitures, travaux, fournitures et montage d'installations, les
services industriels, tels que les services de sismique, de forage, de cartographie et
autres opérations analogues ainsi que les services non industriels tels que la
restauration, l'hébergement, le transport.
Ce contrat ne couvre pas les services immatériels et de conseils ;
- Marché de travaux : contrat qui a pour objet, la réalisation de tous les ouvrages liés à
la construction, à la reconstruction, à la démolition, à la préparation ou à la
rénovation d'un bâtiment, d'une structure ou d'une usine, tels que la préparation du
chantier, les travaux de terrassement, l'érection, la construction, l'installation
d'équipements ou de matériels, la décoration et la finition ainsi que les services
accessoires aux travaux tels que les forages, les levés topographiques, la topographie
par satellite, les études sismiques et les services similaires fournis dans le cadre du
marché, si la valeur de ces services ne dépasse pas celles des travaux eux-mêmes ;
- Marché de type mixte: contrat relevant d'une des catégories mentionnées ci-dessus
qui peut comporter, à titre accessoire, des éléments relevant d'une autre catégorie.
les procédures de passation et d'exécution de ces marchés prennent en compte les
catégories applicables pour chaque type d'acquisition;
- Montont du marché : montant total des dépenses et rémunérations des prestations
faisant Yobjet du marché, sous réserve de toute addition ou déduction qui pourrait
y être apportée en vertu des stipulations dudit marché ;
- Moyen électronique : moyen utilisant des équipements électroniques de traitement et
de stockage de données, y compris la compression .numérique, et utilisant la
diffusion, l'acheminement et la réception par fils, radio, moyens optiques et autres
moyens électromagnétiques ;
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organismes de droit public ;
...
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- Ouvmge: résultat d'un ensemble de travaux de bâtiment ou de génie civil destiné à
remplir par lui-même une fonction économique ou technique et pouvant
comprendre notamment des opérations de construction, de reconstruction, de
démolition, de réparation ou rénovation, telle que la préparation du chantier, les
travaux de terrassement, la construction, l'installation d'équipement ou de matériel,
la décoration et la finition ainsi que les services accessoires aux travaux, si la valeur
de ces services ne dépasse pas celle des travaux eux-mêmes ;
- Prestation en régie : prestation dont la réalisation est confiée par une autorité
contractante soit à l'un de ses services ou établissements publics, soit à toute autre
entité qui peut être considérée comme un simple prolongement administratif de
l'autorité contractante; ces services, établissements et autres entités étant soumis
au code des marchés publics pour répondre à leurs besoins propres ;
- Prix ou offre anormalement bas : Prix proposé par un candidat qui contraste
fortement avec l'estimation confidentielle, la situation économique de certains
secteurs d'activités et/ou avec ceux proposés par les autres candidats d'un appel à la
concurrence.
Pour toute offre qui entre dans cette catégorie, la PRM peut la rejeter après avoir
demandé par écrit les précisions qu'elle juge opportunes et vérifié les justifications
fournies. Peuvent être prises en compte certaines justifications comme le mode de
fabrication, les modalités de la prestation des services, les conditions
exceptionnellement favorables dont dispose le candidat pour exécuter les travaux,
fournir les produits ou encore réaliser les prestations ainsi que toute information sur
la détermination des coûts ;
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-----------~~------------···
Article 3 : Les dispositions du présent décret sont applicables aux procédures de passation,
d'exécution, de règlement, de contrôle et de régulation de tous les marchés publics passés
par:
Article 4: les dispositions du présent code ne s'appliquent pas, sous réserve des dispositions
des textes en vigueur :
1. aux marchés de travaux, fournitures, prestations intellectuelles, services, délégations de
service public, ainsi que de partenariat public - privé lorsqu'ils concernent des besoins de
défense nationale et de sécurité publique lié au Secret Défense ;
2. aux marchés passés à r étranger par les missions diplomatiques et consulaires ;
3. aux acquisitions aux enchères publiques par le service chargé du patrimoine national sans
limitation de prix et sans appliquer les procédures préwes par le présent décret. le
règlement de ces achats peut avoir lieu sur production du procès verbal de vente de la
personne habilitée à effectuer les ventes aux enchères ;
Article 5 : Les opérations ci-après ne sont pas soumises aux procédures de passation des
marchés et peuvent donner lieu à règlement sur mémoires ou factures:
- l'achat de produits pétroliers dénommés super carburant; essence ordinaire, gasoil, et
autres produits dérivés destinés uniquement aux véhicules administratifs, dont
l'acquisition est souvent soumise à rapplicatlon du prix en vigueur figurant au barème de
Ja structure des produits pétroliers publié pér~odiquement par le ministère en charge des
hydrocarbures ;
- l'achat des titres de transport aérien pour les besoins des missions des agents de l'Etat et
de ses démembrements ;
- les marchés relatifs à l'hébergement, au transport et à la restauration des hôtes officiels
de l'Etat, des collectivités locales et de leurs démembrements à l'occasion de
l'organisation de séminaires ou ateliers dans les structures ayant une telle vocation;
- les dépenses relatives à l'affrètement de matériel roulant aérien, terrestre, naval pour
des raisons évoquées à ralinéa 1er du présent article;
- - - - - - - - - - - - - ·- ·· " .
Article 7: la passation d'un marché public est obligatoire pour toute commande de travaux,
de fournitures, de prestations intellectuelles ou de service dont le montant est égal ou
supérieur aux seuils ci-dessous fixés.
Pour les marchés d'Etat, des établissements publics et des sociétés d'Etat :
- trente cinq millions de francs CFA pour les marchés de travaux ;
- vingt millions de francs CFA pour les marchés de fournitures ;
- quinze millions. de francs CFA pour les marchés de services et prestations
intellectuelles.
Aucun seuil n'est prévu pour les marchés de délégation de service public et de partenariat
public-privé.
Article 8 : Pour l'e)(éc_utlon de toute dépense-infér-ieure aux seuils d;.;dessus mentiormés, une
cotation est requise auprès d'au moins deux fournisseurs à actionnariat différent.
Article 11: La PRM est la personne habilitée à conduire la procédure de passation jusqu'à la
désignation de l'attributaire et l'approbation du marché définitif.
Elle est mandatée par l'autorité contractante.
En cas d'empêchement de la PRM, le choix de l'attributaire et la signature du marché
relèvent de la personne dûment mandatée par la même autorité contractante.
Article 13 : Les marchés publics conclus par une personne non habilitée sont nuls et de nul
effet.
Article 15: La PRM est assistée dans l'exécution de sa mission par la Cellule de Passation des
Marchés Publics, en abrégé CPMP et la CEO.
,,
le Contrôleur Financier placé auprès du département ministériel ;
le représentant de la Direction Générale du Budget placé auprès du département
ministériel ;
trois spécialistes dans la matière objet de la consultation dont deux sont désignés par la
PRM et un par la DGMP, sans volx délibérative ;
le responsable de la cellule de passation de marché sans voix délibérative ou son
représentant;
un observateur indépendant, n'ayant pas voix délibérative commis par l'Agence de
Régulation et placé auprès de la DGMP pour assister la Commission d'Evaluation des
Offres lors des séances d'ouverture des plis et d'analyse des offres;
le rapporteur désigné par la PRM, sans voix délibérative.
Artide 17 : la CEO des délégations de service public et de Partenariat Public - Privé est
composée ainsi qu'il suit :
Pour rEtat, les Etablissements publics, les Sociétés d'Etat et les Sociétés à partldpation
finandère publique majoritaire :
- le président représentant l'autorité contractante;
un représentant du ministre chargé de l'Economie;
un représentant du ministre chargé du Budget ;
un représentant du ministre chargé des Travaux Publics ;
le Directeur Général de la Dette ou son représentant ;
le Directeur Général des Impôts ou un représentant ;
le Directeur Général de la Douane ou un représentant ;
Je Directeur Général du Budget ou son représentant ;
le Directeur Général de l'Agence Nationale des Grands Travaux ou son représentant ;
le Directeur Général des Marchés Publics ou son représentant, sans voix délibérative;
le Directeur Général du Contrôle des Ressources et des Charges publiques ou son
représentant ;
deux spécialistes dans le domaine objet du PPP sans voix délibérative;
un ou plusieurs observateurs indépendants, sans voix délibérative ;
un rapporteur désigné par le Président, sans voix délibérative.
t
Sous-section 2 : Des Commissions Spéciales d'Evaluation des offres des marchés couvert
par le secret défense et de la sécurité intérieure
Article 18: En début de chaque exercice budgétaire, les ministres chargés de la Défense
Nationale, de la Sécurité Intérieure, de l'Economie et du Budget déterminent par arrêtés
conjoints les projets spécifiques couverts par le secret défense.
L'évaluation de ces prestations spécifiques relève de la compétence des Commissions
Spéciales d'Evaluation des Offres des Marchés de la Défense Nationale et de la Sécurité
Intérieure.
Article 19 : La Commission Spéciale des Marchés de la Défense Nationale dont le siège est au
Ministère de la Défense Nationale est composée comme suit :
- le Ministre de la Défense Nationale ou son représentant, Président ;
- le Chef d'Etat Major Général des Armées ou son représentant, membre ;
- le Commandant en Chef de la Gendarmerie Nationale ou son représentant, membre ;
- le Commandant en Chef de la Garde Républicaine ou son représentant, membre ;
- le Contrôleur Général des Forces de Défense ou son représentant, membre ;
- le Directeur Général du Service de Santé Militaire ou son représentant, membre ;
- le Directeur Général de l'Aviation Légère des Armées ou son représentant, membre ;
- le Directeur Général du Génie Militaire ou son représentant, membre ;
- un Commissaire de l'Armée de l'Air ou son représentant, membre ;
- un Commissaire de l'Armée de Terre ou son représentant, membre;
- un Commissaire de la Marine Nationale ou son représentant, membre ;
- un représentant de l'Atelier Central de Réparation des Armées, membre ;
- un représentant de l'Atelier Central de Réparation et de Reconstruction des Armées,
membre;
- le Directeur Général des Marchés Publics ou son représentant, membre ;
- le responsable de la Cellule de Passation des Marchés Publics, membre ;
- le Directeur Général du Budget ou son représentant, membre ;
- le Contrôleur Financier ou son représentant, membre ;
- le Secrétaire Général du Ministère de la Défense ou son représentant, rapporteur.
Article 21: Les membres des Commissions visés à l'article 14 ci-dessus sont tenus à
l'obligation du secret des délibérations et décisions. Ils participent aux travaux compte tenu
de la nature des prestations à réaliser.
Article 22: Les Commissions visées à l'article 14 ci-dessus peuvent faire appel à toute autre
personne dont la compétence est requise pour l'accomplissement de leurs missions.
Article 23 : La CEO ne peut valablement délibérer que si au moins deux tiers des membres
ayant voix délibérative sont présents et que chacun des membres a été régulièrement
convoqué. Chaque membre doit justifier d'un mandat délivré par l'autorité qu'il représente.
Si le quorum n'est pas atteint, la PRM retourne séance tenante les offres aux
candidats ou leurs représentants dûment mandatés, à défaut de les faire conserver par un
huissier de justice jusqu'à la prochaine séance.
Dans ce cas, il convoque à nouveau la CEO dans un délai qui ne saurait excéder dix
jours ouvrables à compter de la date initiale d'ouverture des plis. Copies des convocations
avec accusé de réception sont transmises à la Direction Générale des Marchés Publics. Un
seul report est autorisé à l'issue duquel les plis sont ouverts et le marché attribué quelque
soit le nombre des membres présents ayant voix délibérative. En cas de partage des voix,
celle du Président est prépondérante.
1C
A ce titre, elle assure le contrôle des opérations de passation et d'exécution des
marchés publics.
Elle est notamment chargée :
• en matière de procédures de passation des marchés publics :
de procéder à la validation des dossiers d'appel d'offres par le visa de
conformité juridique avant le lancement de l'appel à la concurrence et la
publication correspondante ;
d'accorder les autorisations et dérogations des procédures nécessaires à la
demande des autorités contractantes, lorsqu'elles sont prévues par la
réglementation en vigueur;
de procéder à l'approbation et/ou recommandation du rapport d'analyse des
offres et du procès-verbal d'attribution provisoire du marché élaborés par la
CEO;
de procéder à un examen juridique et technique du projet de marché avant
son approbation et, au besoin, d'adresser à l'autorité contractante toute
demande d'éclaircissement et de modification, de nature à garantir la
conformité du marché avec le dossier d'appel d'offres et la réglementation en
vigueur;
de procéder à la validation des projets d'avenants ;
d'apporter un appui technique aux autorités contractantes depuis la
préparation des dossiers d'appel d'offres jusqu'à la réception définitive des
prestations;
de contrôler l'activité des Délégations Provinciales des Marchés Publics et
des cellules de passation;
• en matière, d'exécution des marchés publics :
- d'assurer d'office à la requête de tout intéressé, le contrôle d'exécution de
tout marché public.
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- d'apporter, en cas de besoin, un appui technique aux autorités contractantes depuis la
préparation des dossiers d'appel d'offres jusqu'à la réception définitive des
prestations.
Article 28 : les délais impartis aux CPMP, à la DGMP et aux Délégations Provinciales des
Marchés Publics pour examiner les dossiers qui leur sont soumis, donner leurs avis et rendre
leurs décisions, sont fixés à dix jours ouvrables.
Article 29 : la fonction de membre des organes de contrôle des marchés publics est
incompatible avec celle de membre des structures de passation des marchés publics.
Article 30: Les Délégations Provinciales des Marchés Publics exercent le contrôle des
procédures de passation des marchés publics sur habilitation du Directeur Général des
Marchés Publics et dans la limite de leur compétence territoriale.
Article 31 : la régulation des marchés publics est assurée par l'Agence de Régulation des
Marchés Publics, en abrégé ARMP.
Article 33: la fonction de membre de I'ARMP est incompatible avec celle de membre des
structures de passation des marchés publics.
Article 34 : les autorités contractantes sont tenues d'élaborer leurs plans prévisionnels annuels de
passation des marchés publics sur le fondement de leurs programmes d'activités.
Ces plans, dûment approuvés par les organes compétents, doivent être cohérents
avec les crédits qui leur sont alloués. Ils doivent être communiqués, au plus tard deux semaines
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après la publication de la loi de finances de l'année, à la DGMP ou à la Délégation Provinciale des
Marchés Publics qui en assure la publicité.
La DGMP dispose d'un délai de dix jours ouvrables pour donner son avis. En l'absence
d'une réponse dans ce délai, le plan est considéré comme étant approuvé et l'autorité
contractante est habilitée à le mettre en œuvre.
Seuls les projets inscrits dans ces plans prévisionnels sont pris en compte par la DGMP ou ses
démembrements.
Article 35 : les plans de passation de marché ne peuvent être modifiés que dans les cas suivants :
- adoption d'une loi de finances rectificative;
- réorientation d'un projet ;
- changement des dates de lancement de la procédure.
Dans tous les cas, les projets de modifications non motivés soumis à la DGMP sont
irrecevables.
Tout fractionnement de commandes, en violation du plan annuel de passation des marchés
publics, est prohibé sous peine des sanctions prévues par les articles 179 et 183 du présent décret.
Article 36: En début d'exercice budgétaire, l'autorité contractante informe le public, par le blais du
journal des marchés publics, à titre indicatif, au moyen d'un avis général de passation des marchés
dont le modèle est établi par la DGMP, des caractéristiques essentielles des marchés de travaux, de
fournitures et de services qu'elle entend passer et dont les montants sont égaux ou supérieurs aux
seuils de passation des marchés publics.
Dans des cas exceptionnels, l'autorité contractante peut ne pas donner suite aux projets d'achat
publics mentionnés dans l'avis indicatif.
Article 37: La nature et l'étendue des besoins doivent être déterminées avec précision par l'autorité
contractante avant tout appel à la concurrence ou toute procédure de négociation par entente
directe.
Tout projet de travaux doit avoir fait l'objet d'une étude préalable dont les termes de référence
ont été élaborés par la PRM et validés par la DGMP. Cette étude doit être réalisée par les services
compétents de l'autorité contractante ou, le cas échéant, par un cabinet ou bureau d'études agréé.
Le marché public conclu par l'autorité contractante doit avoir pour objet exclusif de répondre à
ces besoins.
Article 38: L'autorité contractante est tenue de s'assurer de la mise en place et de la disponibilité du
financement avant le lancement de la consultation, conformément à son plan prévisionnel annuel de
passatjç>n des mj)rchés et ce, jusqu'à Ja notiflcatJon du marché.
Le lancement d'une procédure de passation d'un marché public doit être conforme à la
règlementation en matière de finances publiques.
Article 39: Lorsque l'allotlssement est susceptible de présenter des avantages financiers ou techniques,
ou par souci de promotion de l'entreprenariat national, les travaux, fournitures, services ou prestations
intellectuelles sont répartis en lots pouvant donner lieu chacun à un marché distinct.
1n
Si dans le cadre d'un appel d'offres, un ou plusieurs lots n'ont pas été attribués, l'autorité
contractante a la faculté d'entamer une nouvelle procédure d'appel à la concurrence pour les lots
infructueux, s'il y a lieu, après avoir modifié, le cas échéant, la consistance de ces lots.
L'allotissement ne doit pas avoir pour effet de soustraire des marchés publics aux règles qui leur sont
normalement applicables en vertu du présent décret, notamment en ce qui concerne les seuils.
Article 40 : Des groupements de commandes peuvent être constitués pour satisfaire des besoins
de fournitures courantes notamment entre :
des services de l'Etat et des établissements publics de fEtat autres que ceux ayant un
caractère industriel et commercial ou entre de tels établissements publics seuls ;
des collectivités locales et des établissements publics locaux ;
des personnes publiques mentionnées à l'article 3 du présent décret ;
une ou plusieurs personnes publiques mentionnées à l'article 3 du présent décret et une ou
plusieurs personnes morales de droit privé, ou un ou plusieurs établissements publics
nationaux à caractère industriel et commercial, groupements d'intérêt public, groupements
de coopérations sociales ou médico-sociales ou groupement de coopérations sanitaires, à
condition que chacun des membres du groupement applique pour les achats réalisés dans le
cadre du groupement, les règles prévues par le présent décret.
Article 41 : Une convention constitutive est signée par les membres du groupement. Elle définit
les modalités de fonctionnement du groupement.
Elle désigne un coordonnateur parmi les membres du groupement ayant la qualité
d'autorité contractante au sens du présent décret. Celui-<i est chargé de procéder, dans le
respect des règles prévues par le présent décret, à l'organisation de l'ensemble des opérations
de sélection d'un ou de plusieurs cocontractants.
Chaque membre du groupement s'engage dans la convention à signer avec le cocontractant
retenu, un marché à hauteur de ses besoins propres, tels qu'ils les a préalablement
déterminés.
Chaque membre du groupement, pour ce qui le concerne, signe le marché et s'assure de sa
bonne exécution. ·
Article 43: L'autorité contractante choisit les modes de passation des marchés conformément aux
dispositions du présent décret.
Les marchés sont passés en principe par appel d'offre ouvert.
Toutefois, ceux-cl peuvent exceptionnellement être passés par appel d'offres restreint, par
concours ou par entente directe sur accord préalable et formel dit avis de non objection de la
DGMP.
Section 1: De l'appel d'offres
Article 44: La procédure d'appel d'offres se conclut sans négociation, sur la base de critères
objectifs d'évaluation préalablement portés à la connaissance des candidats dans le dossier
d'appel d'offres et exprimés en termes monétaires.
L'appel d'offres n'est valable que si, à l'issue du délai fixé pour le dépôt des offres et
après avoir respecté toutes les dispositions réglementaires, l'autorité contractante a reçu au
moins une soumission jugée conforme au dossier d'appel d'offres.
En cas d'appel d'offres infructueux, les dispositions de l'article 85 du présent décret
s'appliquent.
Article 45: L'appel d'offres est ouvert lorsque tout candidat qui n'est pas exclu de la commande
publique, en application de l'article 74 du présent décret, peut soumettre une offre ou une
demande de pré qualification quand l'appel d'offres est précédé d'une préqualifJcation,
conformément aux dispositions des articles 49 et 50 ci-dessous.
Article 46: L'appel d'offres est restreint lorsque seuls les candidats spécialisés que l'autorité
contractante a présélectionnés peuvent remettre des offres. Il est ensuite procédé comme en
matière d'appel d'offres ouvert.
Il ne peut être recouru à la procédure d'appel d'offres restreint que lorsque,
exclusivement, les biens, les fournitures, les travaux ou les sêrvices, de par leur nature
spécialisée, ne sont disponibles qu'auprès d'un nombre limité de fournisseurs, d'entrepreneurs
ou de prestataires de services.
Dans ce cas, tous les candidats qui ont la compétence et les qualifications requises
doivent être invités.
Tout entrepreneur, fournisseur, prestataire de services qui dispose des compétences
techniques et financières pour exécuter le marché et qui n'a pas été consulté, peut solliciter une
autorisation expresse de la DGMP pour participer à J'appel d'offres restreint.
· La décision de la DGMP doit intervenir dans un délai de cinq jours ouvrables. Si au terme de
ce délai aucune suite n'est donnée, l'autorisation de participer à l'appel d'offres restreint est
réputée acquise.
Tout refus doit être motivé et peut faire l'objet d'un recours devant l'Autorité de·
Régulation.
le recours à la procédure -de ~'appel d'offres restreint doit être motivé et ·soumis à
J'autorisation préalable de la DGMP.
Article 47: L'appel d'offres ouvert peut être précédé de pré-qualification dans le cas des grands
travaux ou d'équipements complexes ou de services spécialisés.
....
l'avis de pré-qualification est publié dans les mêmes conditions que ravis d'appel
d'offres.
le dossier de pré qualification contient notamment les informations suivantes:
- la date et Je lieu de dépôt des propositions;
- les renseignements relatifs aux travaux, fournitures, ou prestations qui font l'objet de
la pré-qualification ;
- une description précise des conditions à remplir pour être pré qualifié ;
- les délais au terme desquels les résultats de pré-qualification seront connus des
candidats.
Article 49: L'appel d'offres ouvert est dit en deux étapes lorsque les soumissionnaires sont
d'abord invités à remettre des propositions techniques, sans indication de prix, sur la base des
principes généraux de conception ou de normes de performance et sous réserve de précisions et
d'ajustement ultérieurs d'ordre technique ou financier, intervenant dans le cadre de discussions
menées avec J'autorité contractante.
A la suite de l'évaluation par la CEO au titre de la première étape, les soumissionnaires
qui satisfont au minimum acceptable des critères de qualification et qui ont soumis une offre
techniquement conforme sont invités à participer à une seconde étape. Au cours de celle-ci,
les candidats retenus présentent des propositions techniques définitives assorties de prix, sur la
base du dossier d'appel d'offres validé par la DGMP.
Article 50: Il ne peut être recouru à la procédure de l'appel d'offres en deux étapes que dans les
cas de marché -:
d'une grande complexité ;
dont l'attribution se fait sur la base de critères de performance et non de
spécifications techniques détaillées.
Le recours à la procédure de l'appel d'offres en deux étapes est précédé d'une pré-
qualification conduite selon les dispositions de l'article 49 cl-dessus.
t
Section 2 : Du concours
Article 51: L'appel d'offres peut revêtir la forme d'un concours. JI est fait appel au concours
lorsque les motifs d'ordre technique, esthétique ou financier justifient des recherches
particulières. C'est une procédure par laquelle la personne publique choisit, après mise en
concurrence et avis du jury du concours, un plan ou un projet, notamment dans le domaine
de l'aménagement du territoire, de l'urbanisme, de l'architecture et de l'ingénierie ou des
traitements de données, avant d'attribuer, à l'un des lauréat du concours, un marché.
l'objet du marché est donc une prestation de conception. Le concours a lieu sur la base d'un
programme établi par la PRM.
la Commission chargée d'examiner les offres est appelée jury. La composition de ce
dernier est identique à celle de la CEO. l'avis d'appel d'offres avec concours et la
constitution du dossier doivent être conformes aux prescriptions du Cahier des clauses
techniques particulières.
le concours peut être ouvert ou restreint.
Article 52 : Un marché est conclu par entente directe ou de gré à gré lorsqu'il est passé
sans appel d'offres, après autorisation spéciale de la DGMP. La demande d'autorisation de
recourir à cette procédure doit exposer les motifs la justifiant.
A l'exception des cas visés aux alinéas 1er et 2ème de rarticle 53 ci-dessous, la
procédure par entente directe doit faire l'objet d'une mise en concurrence des candidats
susceptibles d'exécuter le marché.
Sous-section 1 : Des conditions requises pour les marchés par entente directe
Article 53: le marché ne peut être passé par entente directe que dans l'un des cas limitatifs
suivants:
- lorsque les besoins ne peuvent être satisfaits que par une prestation nécessitant
l'emploi d'un brevet d'Invention, d'une licence ou de droits exclusifs détenus par un
seul entrepreneur, un seul fournisseur ou un seul prestataire ;
lorsque les marchés ne peuvent être confiés qu'à un prestataire déterminé pour des
raisons techniques et artistiqlles ;
en cas de situation de péril avéré résultant de la défaillance manifeste de
l'entrepreneur, du fournisseur ou du prestataire ;
en cas d'urgence impérieuse motivée par des circonstances imprévisibles ou des cas de
force majeure ne permettant pas de respecter les délais prévus dans les procédures
d'appel d'offres et nécessitant une intervention immédiate;
lorsque deux appels d'offres successifs sont déclarés infructueux. Dans ce cas la
priorité est accordée aux soumissionnaires dont les offres techniques ont été jugées
conformes;
- lorsque le Secret Défense J'exige ;
- lorsque les travaux, fournitures ou services ne sont réalisés qu'à titre de recherche,
d'essai ou de perfectionnement.
Dans tous les cas, J'attribution du marché par entente directe est effectuée après
consultation préalable d'au moins trois entrepreneurs, fournisseurs, ou prestataires pour
connaître la vérité des prix.
Article 54 : Les marchés passés par entente directe au sein des départements ministériels,
des institutions constitutionnelles, des sociétés d'Etat, des Etablissements publics et des
Collectivités locales au cours d'un exercice budgétaire, ne sauraient dépasser le seuil de
quinze pour cent du montant total de leurs marchés publics.
Artide 55: Tout marché conclu selon la procédure d'entente directe est communiqué pour
information à J' ARMP.
Lorsque le seuil de quinze pour cent est atteint, la DGMP rejette systématiquement
toute demande de passation de marché par entente directe. Dans ce cas, l'autorité
contractante peut saisir I'ARMP.
Article 56 : Le marché passé par entente directe ne peut être passé qu'avec des
entrepreneurs, fournisseurs ou prestataires de services qui acceptent de se soumettre à un
contrôle des prix spécifiques durant l'exécution des prestations.
Le marché précise les obligations comptables auxquelles le titulaire du marché est
soumis. Il s'agit, notamment des éléments suivants:
bilans;
comptes de résultats ;
comptes d'exploitation ;
comptabilité analytique d'exploitation ou tout document de nature à permettre
l'établissement des coûts de revient.
Article 58: Le Dossier d'Appel d'Offres, en abrégé DAO, est, dès la publication de ravis d'appel
d'offres, mis à la disposition de chaque candidat qui en fait la demande, contre paiement des
frais y afférents dont le barème est fixé par I'ARMP.
Article 60: Les travaux, fournitures et prestations de services qui font l'objet d'un marché
public sont définis par référence aux normes, agréments techniques ou spécifications
nationales, ou à défaut, par référence à des normes ou agréments techniques ou
spécifications régionales ou internationales.
Il ne peut être dérogé à ces règles que si :
- les normes, agréments techniques ou spécifications techniques nationaux, régionaux
ou internationaux, ne contiennent aucune disposition concernant l'établissement de
la conformité ou s'il n'existe pas de moyens techniques permettant d'établir, de
façon satisfaisante, la conformité d'un produit à ces normes, agréments techniques ou
spécifications techniques ;
- les normes, agréments techniques ou spécifications techniques nationaux, régionaux
ou internationaux, Imposent l'utilisation de produits ou de matériaux Incompatibles
avec des installations déjà utilisées par l'autorité contractante ou entraînent des coûts
disproportionnés ou des difficultés techniques disproportionnées. Ils sont uniquement
utilisés dans le cadre d'une stratégie clairement définie et consignée en vue d'un
passage, dans un délai déterminé, à des normes, agréments techniques ou
spécifications -techniques nationaux, r~onawc-eu internationaux ;
- le projet concerné constitue une véritable Innovation pour laquelle le recours à des
normes, agréments techniques ou spécifications techniques nationaux, régionaux ou
internationaux existants serait inapproprié.
Article 61: L'autorité contractante ne peut introduire dans les clauses contractuelles
propres à un marché, à une délégation ou à un partenariat public-privé déterminés, des
spécifications techniques mentionnant des produits d'une fabrication ou d'une provenance
déterminée ou des procédés particuliers et qui ont pour effet de favoriser ou d'éliminer
.,...
certaines entreprises, à moins que de telles spécifications ne soient justifiées par l'objet
du marché, de la DSP ou du partenariat public-privé.
Est notamment interdite, l'indication de marques, de brevets ou celle d'une origine
ou d'une production déterminée.
Toutefois, une telle indication accompagnée de la mention «ou équivalent» est
autorisée lorsque l'autorité contractante n'a pas la possibilité de donner une description
de l'objet du marché au moyen de spécifications suffisamment précises et intelligibles
pour tous les intéressés.
Article 62; les normes, agréments et spécifications techniques visés à l'article 61 ci-dessus
précédent ainsi que le recours à la procédure dérogatoire ci-dessus, doivent être
expressément mentionnés dans les cahiers de clauses techniques.
Section 1 : De la publidté
Article 63: Les marchés publics passés par appel d'offres ouvert doivent obligatoirement faire
l'objet d'un avis d'appel à la concurrence porté à la connaissance du public. L'avis d'appel
d'offres fait connaître au moins=
- la référence de l'appel d'offres comprenant le numéro, l'identification de l'autorité
contractante, l'objet du marché et la date de signature;
- la source de financement ;
- le type d'appel d'offres;
- le ou les lieux où l'on peut consulter ou acquérir le dossier d'appel d'offres;
- la qualification des candidats et les conditions d'acquisition du dossier d'appel
d'offres;
- les principaux critères d'évaluation des offres ;
- le lieu, la date limite de dépôt ainsi que l'heure d'ouverture des offres;
- le délai pendant lequel les candidats restent engagés par leurs offres ;
- les conditions auxquelles doivent répondre les offres, notamment le montant de la
caution de soumission ;
- le nombre maximum de lots dont un soumissionnaire peut être attributaire en cas
d'a!lotissement.
L'absence du visa de conformité de la DGMP sur l'avis est sanctionnée par la nullité de la
procédure.
Article 64 : Toute attribution de marché, quelle que soit la procédure, est rendue publique dans le
Journal des Marchés Publics et, le cas échéant, dans toute autre publication nationale ou
internationale ainsi que sous le mode électronique, après la validation des résultats par la DGMP.
Sous-section 1 : Des moyens de publicité
Article 65: La publicité se fait par insertion de l'avis d'appel d'offres au Journal des Marchés
Publics et, le cas échéant, dans toute autre publication nationale ou internationale ainsi que
sous le mode électronique, selon un modèle élaboré par la l'ARMP.
Cette disposition concerne également les avis de pré-qualification.
Article 68 : Les outils utilisés pour communiquer par des moyens électroniques, ainsi que
leurs caractéristiques techniques, doivent avoir un caractère non discriminatoire, être à la
disposition du public et compatibles avec les technologies d'information et de
communication généralement utilisées.
Article 69: Les communications, les échanges et le stockage d'informations sont faits de
manière à assurer la préservation de l'intégrité des données, de la confidentialité des offres
de sorte que leur contenu ne soit connu qu'à l'ouverture des plis.
Article 71 :Tout candidat à un marché public, quelle que soit la procédure de passation, doit
justifier, aux fins d'attribution, de ses capacités juridique, technique et financière nécessaires
à l'exécution des prestations concernées.
Les capacités juridique, technique ou financière requises doivent reposer sur des
critères objectifs suffisamment définis dans le dossier d'appel d'offres.
Article 72: Les entreprises nouvellement créées, ayant au plus trois ans d'existence, peuvent
être autorisées à fournir, en lieu et place des performances techniques, des pièces relatives
aux qualifications et aux expériences professionnelles du personnel d'encadrement.
D'autres justifications des capacités techniques peuvent être exigées, à condition
qu'elles soient dûment motivées par les caractéristiques du marché et approuvées par la
DGMP.
Cette obligation peut également s'appliquer aux sous-traitants selon l'importance de
leur intervention dans l'exécution du marché.
Article 75: L'autorité contractante peut demander, en cas de nécessité, aux entreprises
candidates aux marchés de travaux de produire un certificat de qualification.
L'autorité contractante ne peut exiger la production d'un tel certificat pour justifier
des capacités techniques des soumissionnaires à titre exclusif ou de manière discriminatoire,
Le certificat de qualification doit être délivré par une commission administrative
placée sous J'autorité de la DGMP.
La DGMP établit et publie la liste des entreprises qualifiées. Celle-ci est actualisée et
soumise au contrôle régulier de I'ARMP.
Article 78 : Sous réserve des dispositions spécifiques applicables aux marchés de prestations
intellectuelles, les offres du soumissionnaire doivent être contenues dans une grande
enveloppe fermée. Celle-ci contient trois enveloppes dont la première comprend Je dossier
juridique de l'entreprise, la seconde l'offre technique et la dernière, l'offre financière.
Article 79 : Les offres déposées par les soumissionnaires doivent être revêtues de leur seing
ou celui de leurs mandataires. Ces derniers ne peuvent représenter plus d'un
soumissionnaire dans la procédure relative au même marché.
')ft
Article 80 : Sans préjudice des dispositions du présent décret, notamment celles prévues
aux articles 65 et 69 relatives aux obligations en matière de publicité sur les marchés
attribués et d'information des candidats, il est interdit à l'autorité contractante, de divulguer
les renseignements que les soumissionnaires lui communiquent. Ces renseignements
concernent les aspects confidentiels des offres notamment les secrets techniques et
commerciaux.
Article 81 : Pour être admis à présenter une offre, les soumissionnaires aux marchés passés
par appel d'offres sont tenus de fournir une garantie de soumission.
la garantie de soumission n'est pas exigible pour les marchés de prestations
intellectuelles.
Le montant de la garantie de soumission doit être compris entre un et deux pour
cent du montant de l'offre et indiqué dans le dossier d'appel d'offres. Il est fixé en fonction
de l'importance du marché par l'autorité contractante.
la garantie d'offres est délivrée aux soumissionnaires par une institution bancaire ou
par un organisme financier habilité.
Elle est libérée par une main-levée de l'autorité contractante en cas de rejet de l'offre
ou au plus tard à la signature du contrat contre remise de la garantie de bonne exécution.
Article 82: Par dérogation aux dispositions de l'article 81 ci-dessus, les entreprises
bénéficiant de Yagrément PME ayant au plus cinq ans d'existence et les marchés de
prestations intellectuelles ne sont pas soumises à J'obligation de garantie.
Article 86: la publication de la décision déclarant l'appel d'offres infructueux est soumise à
l'approbation préalable de la DGMP qui peut, le cas échéant, formuler des recommandations
pour un réexamen du dossier.
Chapitre VIl: De Yévaluation des offres
Article 87 : les copies des offres reçues par la personne responsable du marché sont
confiées à la CEO.
En de cas nécessité, la personne responsable du marché fait appel à toute personne
ressource pour l'éclairer dans la conduite des travaux.
Après l'ouverture des plis, la CEO, établit un procès verbal dans un délai de cinq jours
ouvrables.
la CEO procède, ensuite à l'analyse des offres. Cette analyse consiste en la
vérification des pièces administratives, l'évaluation des offres techniques et financières et
leur classement suivant les critères édictés par le dossier d'appel d'offres.
Au terme de la séance d'analyse, la Commission émet des propositions d'attribution
des marchés selon les modalités prévues à l'article 88 du présent décret.
Le rapport d'analyse sanctionnant les travaux, signé de l'ensemble des commissaires
est soumis à la DGMP pour approbation ou recommandations dans un délai de dix jours
ouvrables.
Article 89 : les offres de base des soumissionnaires doivent être conformes aux dispositions
du dossier d'appel d'offres.
les marchés publics sont soumis au régime fiscal et douanier en vigueur en
République Gabonaise, sauf dérogations expresses prévues par les textes en vigueur.
les montants des marchés financés par l'Etat sont arrêtés en toutes taxes comprises,
en abrégé TTC.
32
Le soumissionnaire peut proposer, en plus de l'offre de base, des variantes ou des
remises lorsqu'elles sont demandées ou lorsque la possibilité leur en est offerte de manière
explicite dans le dossier d'appel d'offres.
Le dossier d'appel d'offres doit préciser de manière claire, la façon dont les variantes
sont prises en considération pour l'évaluation des offres.
Les variantes sont évaluées suivant leur mérite propre, sans que ne soient pour
autant remis en cause les principes de choix de l'offre.
Les remises doivent faire l'objet d'une analyse particulière dans le souci de faire
respecter l'esprit ou le jeu de la concurrence. En tout état de cause, aucune remise
conditionnée ne peut être admise dans les critères d'évaluation.
Article 90: Lors de la passation d'un marché, soit sur appel d'offres, soit par entente directe,
la priorité est accordée, à offres équivalentes à la soumission présentée par :
une personne physique ou morale de droit gabonais ;
une personne physique ou morale justifiant d'une activité économique sur le
territoire gabonais ;
une petite et moyenne entreprise nationale dont le capital est intégralement détenu
par des personnes de nationalité gabonaise ou de droit gabonais ;
des groupements d'entreprises associant des entreprises gabonaises ou prévoyant
une importante sous-traitance aux nationaux.
La marge de préférence nationale est au plan financier de dix pour cent pour les
marchés de travaux et de quinze pour cent pour ceux de fournitures, à offres techniques
équivalentes.
Dans le cadre régional, une préférence communautaire peut être attribuée à foffre
présentée par une entreprise ressortissante de l'espace de la Communauté Economique des
Etats membres de l'Afrique Centrale.
Au sens du présent décret, on entend par entreprise ressortissante de l'espace
CEMAC tout soumissionnaire résident fiscal en République gabonaise ou dans l'un des Etats
membres de la CEMAC.
Article 93 : Par dérogation aux dispositions visées aux articles 91 et 92 ci-dessus et dans le
cas d'un marché d'une collectivité locale ou de l'un de ses établissements publics, le
candidat étranger qui n'est pas une entreprise communautaire ou nationale et qui aura
prévu de sous-traiter au moins trente pour cent de la valeur globale du marché à une
entreprise gabonaise peut bénéficier d'une marge de préférence qui ne peut être supérieure
à dix pour cent.
Article 95: Les propositions d'attribution émanant de la CEO font l'objet d'un rapport
d'évaluation qui mentionne :
- ies noms -des soumissionnaires exclus, les motifs de rejet de leurs offres et, le cas
échéant, de celles jugées anormalement basses;
- les principales dispositions permettant l'établissement du ou des marchés et, en
particulier, l'objet, le prix, les délais, la part du marché que le soumissionnaire a
l'intention de sous-traiter à des tiers et, le cas échéant, les variantes prises en
compte; et en ce qui concerne les procédures par appel d'offres en deux étapes, en
restreint et par entente directe, le nom de l'attributaire et le montant évalué de son
offre, l'indication des circonstances qui justifient le recours à ces procédures;
- les raisons pour lesquelles l'autorité contractante a renoncé à passer un marché;
- Je ou les soumissionnaires retenus ainsi que Je ou les noms de l'attributaire et les
montants évalués.
Ce rapport est établi selon un document type et fait l'objet d'une publication, après
validation par la DGMP.
Pour les marchés des collectivités locales et des administrations déconcentrées, le
rapport d'évaluation des offres est adressé à la Délégation Provinciale des Marchés Publics
pour approbation.
l'autorité contractante assistée de la CEO attribue provisoirement le marché, dans le
délai de validité des offres, au soumissionnaire dont l'offre satisfait aux conditions définies
dans le dossier d'appel d'offres.
Article 96: l'autorité contractante répond, dans un délai de cinq jours ouvrables, à toute
demande d'éclaircissement qu'elle reçoit de la part d'un candidat. Cette demande doit être
adressée au plus tard dix jours ouvrables avant la date d'ouverture des plis.
la réponse qu'elle fournit est transmise à tous les candidats ayant retiré le Dossier
d'Appel d'Offres sans indication de l'origine de la demande.
Article 97: l'autorité contractante doit communiquer par écrit à tout soumassaonnaire
écarté, les motifs du rejet de son offre, le montant du marché attribué et le nom de
l'attributaire, dans un délai de cinq jours ouvrables à compter de l'approbation du rapport
parla DGMP.
l'autorité contractante observe un délai maximum de dix jours ouvrables après
la publication des résultats, avant de procéder à la signature du marché et de le soumettre à
l'approbation des autorités compétentes. Dans ce délai, le soumissionnaire dont l'offre a été
rejetée peut, sous peine de forclusion, exercer les recours prévus aux articles 169 à 178 du
présent décret.
Article 98: l'autorité contractante ou maître d'ouvrage qui, pour des raisons d'intérêt
général, ressent la nécessité d'arrêter la procédure de passation d'un marché public, doit
solliciter l'avis de non objection de la DGMP
la DGMP doit donner sa réponse dans un délai de sept jours ouvrables suivant la
réception de la requête du maître d'ouvrage.
l'autorité contractante communique aux soumissionnaires la décision d'annulation
ainsi que ses motifs.
Si la décision de la DGMP ne satisfait pas l'une des parties, le conflit est porté à
Yarbitrage de l'Agence de Régulation des Marchés Publics.
Dans Le cas des avis d'appel d'.offres ayant fait-J'objetd'une publication au niveau
communautaire, la DGMP informe la Commission de la CEMAC de la décision d'annulation
de la procédure d'appel d'offres. Dans ce cas, les soumissionnaires ayant déjà remis leurs
offres sont déliés de tout engagement et leurs garanties de soumission libérées.
En aucun cas, aucune décision d'annulation ne peut intervenir au cours de
l'évaluation des offres.
Sous-section 4 : Des offres anormalement basses et de la négociation
Article 99 : lorsque la CEO juge une offre anormalement basse, elle doit inviter le candidat
concerné à présenter par écrit toutes les justifications que l'autorité contractante estime
appropriées. Ces justifications sont de nature technique ou financière. Elles portent
notamment sur les aspects relatifs :
- aux modes de fabrication des produits ;
- aux modalités de la prestation des services ;
- aux procédures de construction ;
- aux conditions exceptionnellement favorables dont dispose le candidat ;
- à l'originalité de J'offre ;
- aux dispositions relatives aux conditions de travail en vigueur dans le pays où la
prestation est réalisée ;
- à l'obtention éventuelle d'une aide de l'Etat.
Si la CEO juge que les informations fournies ne sont pas acceptables, elle rejette
l'offre.
Article 100 : A l'exception de la passation de marchés par entente directe et ceux des
prestations intellectuelles, aucune négociation n'a lieu entre l'autorité contractante et le
soumissionnaire ou l'attributaire sur la proposition financière.
Article 103: S'agissant des marchés de PPP ou de DSP, seule une autorité compétente peut
les conclure au nom et pour le compte de la personne morale qu'elle représente. Les
modalités de signature et d'approbation de leurs conventions sont définies par décret pris
en Conseil des Ministres.
Article 104 : Après accomplissement des formalités prescrites par les articles 101 et 102 ci-
dessus, notification doit être faite au titulaire par l'autorité contractante. Elle consiste en la
remise de deux exemplaires du marché au titulaire contre récépissé ou par tout moyen
laissant trace.
la date de notification est la date du récépissé ou celle de l'accusé de réception.
Cette date doit figurer sur les exemplaires du marché détenus aussi bien par l'autorité
-COntractante que parJet.ituJair-e-du marché.
le délai d'exécution court à compter de la date de notification de ce dernier, sauf
stipulation contraire du marché.
la notification doit Intervenir pendant la période de validité des offres. Passé ce délai,
Je soumissionnaire est autorisé à retirer ou modifier son offre.
Dans les trente jours qui suivent la notification du marché, le titulaire est tenu de
présenter une assurance couvrant, dès le début effectif des prestations, sa .responsabilité en
matière d'accident du travail ainsi que sa responsabilité civile en cas d'accident survenant à
des tiers par le fait des prestations; il est tenu, chaque fois qu'il en est requis, de présenter la
justification du paiement régulier des primes.
Article 105 : Les marchés doivent être remis au titulaire pour effectuer les formalités
d'enregistrement prévues par la réglementation en vigueur avant tout commencement
d'exécution.
Article 106 : Le marché entre en vigueur dès sa notification au titulaire ou à une date
ultérieure si le marché le prévoit. l'entrée en vigueur du marché marque le début des
obligations juridiques d'exécution et, sauf dispositions contraires du marché, fait courir le
délai de réalisation.
Article 107 : Un avis récapitulatif de tous les marchés attribués mensuellement est publié
dans le journal des marchés publics.
Article 109: Les autres personnes morales de droit public ou de droit privé visées à l'article
3 du présent décret ne peuvent déléguer que la gestion de leurs propres services.
Article 111: La sélection des offres doit être effectuée suivant une procédure d'appel
d'offres ouvert qui peut être en une ou deux étapes.
L'autorité délégante procède par voie d'appel d'offres ouvert en une seule étape.
lorsqu'elle dispose de spécifications techniques détaillées et de critères de performances ou
d'indicateurs de résultats précis.
lorsque J'autorité délégante ne dispose pas des éléments visés à Yallnéa ci-dessus,
l'appel d'offres se fait en deux étapes. Dans ce cas, il est procédé comme suit:
- les candidats pré-qualifiés remettent des propositions techniques, sans indication de
prix, sur la base de principes généraux de conception ou de normes de performance ;
- l'autorité délégante invite les soumissionnaires dont les offres techniques ont été
retenues à présenter les propositions financières après avoir, le cas échéant, révisé le
cahier des charges initial.
Article 114: les dispositions du présent titre s'applique aux financements, à la construction,
à la transformation, à l'entretien, à la maintenance, à l'exploitation ou à la gestion par le
partenaire privé des infrastructures du domaines publics ou des dépendances de celui-ci
dans le cadre d'un PPP.
Article 115 : le contrat de PPP détermine les droits et les obligations des parties,
notamment les conditions dans lesquelles sont assurées la continuité du .service public et
l'égalité des usagers devant le service public, ainsi que les avantages administratifs,
financiers ou fiscaux dont bénéficie l'opérateur du projet.
le contrat de PPP précise les obligations de chaque partie, s'agissant des mesures de
liquidation et des conditions de transfert des actifs.
Article 116 : Le contrat de PPP a une durée limitée qui tient compte de l'amortissement des
dépenses de l'opérateur du projet.
La durée du contrat de PPP ne peut être allongée qu'en raison de conditions
particulières, prévues dans Je contrat, et pour une durée maximale de cinq ans.
Chapitre Il : De la sélection de l'operateur du projet et du transfert du contrat
Section 1 : De la sélection
Article 120: Le dossier de pré-qualification est établi par l'autorité contractante. Il contient
notamment les éléments suivants :
- l'ensemble des instructions relatives à l'établissement des demandes de pré
qualification ;
- la description de la structure contractuelle ;
- la liste des pièces et des autres informations demandées aux candidats pour qu'ils
justifient de leur capacité ;
- les critères sur la base desquels la pré-qualification est effectuée.
Section 2 : Du transfert
Article 121 : l'opérateur du projet ne peut transférer le contrat à un tiers que dans les
conditions prévues par le contrat de PPP.
le contrat de PPP peut notamment prévoir un transfert soit au profit des institutions
ayant financé tout ou partie du projet soit au profit d'un tiers proposé par ces institutions.
le tiers, à qui le contrat est transféré, doit présenter des garanties financières,
techniques et juridiques suffisantes et être capable d'assurer la continuité du service public
et l'égalité d'accès des usagers au service public.
L'autorité contractante doit agréer le tiers à qui le contrat a été transféré. Elle ne
peut refuser cet agrément que dans les conditions prévues par le contrat.
Article 122 : Suivant leur objet, les marchés publics sont classés comme suit :
- les marchés de travaux ;
les marchés de fournitures ;
les marchés de service ;
les marchés de prestations intellectuelles ;
les DSP;
les PPP.
Article 123 : Suivant leur mode de réalisation, les marchés publics sont classés comme suit :
- les marchés à commande ou marchés à bons de commande ;
- les marchés de clientèle ;
- les accords-cadres ;
- les marchés de programme ;
- les marchés à lots.
Artide 124 : Suivant leur mode de passation, les marchés publics sont classés comme suit :
- les marchés sur appel d'offres;
- les marchés sur concours ;
- les marchés par entente directe ou marchés de gré à gré.
Article 125 : Suivant leur mode d'exécution et de règlement, les marchés publics sont classés
comme suit:
- les marchés à prix forfaitaire ;
les marchés à prix unitaires ;
les marchés mixtes ;
les marchés sur dépenses contrôlées
les marchés de DSP ;
les marchés de PPP ;
les marchés à prix provisoires.
Article 126: Tout marché public fait l'objet d'un contrat écrit. Parmi les pièces constitutives
de celui-ci, figurent les cahiers des charges.
Artide 127 : Tout marché public doit notamment contenir les mentions obligatoires
suivantes:
- l'objet du marché;
- le numéro, les dates d'approbation et de notification du marché;
- l'indication des sources de financement de la dépense et/ou de l'imputation
budgétaire ;
- l'indication des parties contractantes ;
- la justification de la qualité de la personne signataire du marché et de la partie
cocontractante ;
- l'énumération, par ordre de priorité, des pièces constitutives du marché comprenant
notamment: la soumission ou l'acte d'engagement, les cahiers des clauses
administratives et techniques particulières, le devis ou le détail estimatif, le bordereau
des prix unitaires, le sous-détail estimatif, le sous-détail des prix et les cahiers des
clauses administratives et techniques générales ;
le montant du marché assorti des modalités de la détermination et de la révision
éventuelle de ce montant ;
- les obligations sociales, fiscales et douanières;
- le délai et le lieu d'exécution;
- les conditions de constitution des cautionnements ;
- le comptable public assignataire des paiements ;
- les conditions de résiliation du contrat ;
- les conditions de règlement, de réception ou de livraison ;
- le relevé d'identité bancaire du titulaire du marché ;
- le droit applicable et les modalités de règlement des litiges en cas d'appel à la
concurrence internationale ;
- les conditions de révision des prix ;
- les délais de garantie opérationnelle des prestations ;
- la clause anti-corruption ;
- la référence aux différents articles du présent décret.
Article 128 : La rédaction de tous les documents définitifs constitutifs du marché est assurée
par l'autorité contractante et, le cas échéant, par le maitre d'œuvre. Le marché définitif
ne peut, en aucun cas, modifier l'étendue et la nature des prestations prévues au dossier
d'appel d'offres. Seuls les aménagements mineurs, sans incidence financière ni influence
technique par rapport à l'offre retenue, sont acceptables.
Article 129: Le cahier des clauses administratives détermine les conditions dans lesquelles
les marchés sont exécutés. Il se compose du cahier des clauses administratives générales et
du cahier des clauses administratives particulières.
4?
Article 130 : le cahier des clauses administratives générales fixe les dispositions
administratives applicables à toute catégorie de marchés publics.
JI est élaboré par l'ARMP.
Article 131 : Le cahier des clauses administratives particulières fixe les dispositions
administratives propres à chaque marché.
Il est élaboré par l'autorité contractante et approuvé par la DGMP.
Article 132 : Le cahier des clauses techniques se compose du cahier des clauses techniques
générales et du cahier des clauses techniques particulières.
Article 133: le cahier des clauses techniques générales fixe les conditions techniques
applicables à toutes les prestations de même nature.
JI est élaboré par I'ARMP.
Article 134 : le cahier des clauses techniques particulières fixe les dispositions techniques
nécessaires à l'exécution des prestations prévues au marché.
Il est élaboré par l'autorité contractante et approuvé par la DGMP.
Article 135 : les documents particuliers comportent l'indication des articles des documents
généraux qu,ils complètent ou modifient.
Article 137: les marchés sont conclus à prix ferme ou à prix révisable.
Le prix est ferme lorsqu'il ne peut être modifié en cours d'exécution du marché en
raison des variations des conditions économiques.
les marchés ne sont conclus à prix ferme que lorsque J'évolution prévisible des
conditions économiques n'expose ni le titulaire du marché, ni l'autorité contractante à des
aléas importants.
Tout marché «!_ont la durée d'exécution n'excède pas six mois ne peut faire l'objet de
révision de prix, sous réserve de la prise en compte par l'autorité contractante des situations
exceptionnelles.
le prix ferme est actualisable entre la date d'expiration du délai de validité des offres
et la date de notification du marché selon des modalités déterminées dans le dossier d'appel
d'offres.
le prix est révisable lorsqu'il peut être modifié durant l'exécution des prestations aux
conditions de révision expressément prévues par le marché en vertu d'une clause de
révision du prix stipulée au marché, par application des indices de prix officiels nationaux et,
le cas échéant, internationaux.
les modalités d'actualisation et de révision du prix doivent être prévues dans le
cahier des charges.
Article 138 : les clauses financières des conventions de délégation sont fiXées librement par
les cocontractants et doivent être le plus détaillées possibles. Cependant, il est fait
obligation aux parties contractantes de fixer dans la convention, de·façon transparente, les
tarifs à la charge des usagers et les éléments de leur détermination.
Article 140 : le contrat de PPP fixe 1es condltlons de ·rémunération de l'opérateur du projet.
Cette rémunération peut résulter de redevances perçues sur les usagers et de versements
effectués par l'autorité concédante ou une autre autorité publique.
L'opérateur du projet se rémunère essentiellement sur les revenus versés par les
usagers ou tous autres bénéficiaires des infrastructures qu'il a réalisées.
l'opérateur du projet peut être amené à reverser à l'autorité contractante une part
de la rémunération qu'il perçoit dans des conditions fixées par le contrat. l'autorité
concédante devient propriétaire des infrastructures réalisées dans des conditions fixées par
le contrat.
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Sous-section 2 : Du montant des travaux en régie
Article 141: lorsqu'un marché comporte des prestations exécutées en régie, celles-ci sont
réalisées à la diligence et sous la responsabilité de l'autorité contractante.
Dans ce cas, le cahier des clauses administratives particulières doit indiquer la nature,
le mode de décompte et la valeur des divers éléments qui concourent à la détermination du
prix de règlement.
le montant des travaux en régie ne peut être supérieur à deux pour cent du montant
du marché toutes taxes comprises.
Article 142: Les stipulations relatives au montant d'un marché public peuvent être
modifiées dans les cas suivants :
- par ordre de service, lorsque la valeur des prestations supplémentaires est inférieure à
quinze pour cent de la valeur totale du marché de base. les ordres de services relatifs
aux prix, aux délais et aux programmes constituent des actes contractuels de gestion
d'un marché dont la signature est subordonnée aux justificatifs de la disponibilité du
financement ;
- par avenant, lorsque la valeur des prestations supplémentaires atteint quinze pour
cent de la valeur totale du marché de base. L'avenant est adopté et notifié selon la
même procédure d'examen que le marché de base. Il ne peut modifier ni l'objet du
marché, ni le titulaire du marché, ni la monnaie de règlement, ni la formule de révision
des prix. La conclusion d'un avenant est soumise à l'autorisation préalable de la DGMP;
- par un nouveau marché, lorsque la valeur des prestations supplémentaires atteint
trente pour cent de la valeur totale du marché de base. La passation de ce nouveau
marché reste soumise au respect des dispositions du présent décret.
Article 143 : la révision de prix en application des clauses contractuelles ne donne pas lieu à
la conclusion d'avenant.
Toutefois, lorsque cette révision de prix conduit à une variation supérieure ou égale à
quinze pour cent du montant initial du marché ou du montant de la partie du marché restant
à exécuter, l'autorité contractante ou le titulaire peut demander la résiliation du marché.
En tout état de cause, toute modification touchant aux spécifications techniques doit
faire l'objet d'une étude préalable sur l'étendue, le coOt et les délais d'exécution du marché.
la variation dans -la quantit-é -des prestations s'effectue dans -les conditions définies
par le cahier des clauses administratives générales.
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administratives générales pour chaque nature de marché et précisé dans le cahier des
clauses administratives particulières.
Article 145 : Lorsque le montant de la pénalité encourue excède celui fixé dans le cahier des
charges, l'autorité contractante peut résilier le contrat.
La remise totale ou partielle des pénalités peut être prononcée par l'autorité
hiérarchique de la personne responsable du marché après avis de l'ARMP.
Sous-section 1 : De la sous-traltance
Article 146 : le titulaire du marché public peut sous-traiter l'exécution de certaines parties
de son marché à condition que cette faculté soit prévue dans le dossier d'appel d'offres.
Dans ce cas, il doit recourir en priorité à des petites et moyennes entreprises de droit
gabonais disposant d'un agrément PME délivré par les services compétents ou à des petites
et moyennes entreprises communautaires. Cette obligation concerne également les marchés
passés par entente directe.
Le soumissionnaire a fobligation d'indiquer dans son offre, la nature et le montant de
la partie des prestations qu'il envisage de sous-traiter.
Si les sous-traitants sont désignés avant l'attribution, le soumissionnaire doit déposer
leur liste et apporter la preuve de leur capacité technique et financière à l'appréciation de
l'autorité contractante en même temps que son offre.
SI le soumissionnaire décide de sous-traiter postérieurement à l'attribution, la
priorité est accordée aux PME disposant d'un agrément PME et ayant participé à l'appel
d'offres.
la sous-traitance de plus de quarante pour cent de la valeur globale d'un marché est
interdite.
la sous-traitance ne peut en aucun cas conduire à une modification substantielle de
la qualification du titulaire après attribution du marché.
En cas de sous-traitance du marché, le titulaire demeure personnellement
responsable de l'exécution de toutes les obligations du sous-traitant.
En tout état de cause, le titulaire du marché doit obtenir de l'autorité contractante
l'acceptation de chaque sous-traitant et l'agrément de ces conditions de paiement.
Sous-section 2 : De la co-traltance
Article 147 : les entrepreneurs, les fournisseurs et les prestataires de services peuvent
présenter Jeur candidature ou leur offre sous fo_rme de grol)pement solic;:laire ou de
groupement conjoint.
Dans les deux formes de groupement, l'un des prestataires membres du groupement,
désigné dans l'acte d'engagement comme mandataire, représente l'ensemble des membres
vis-à-vis de l'autorité contractante et coordonne les prestations des membres du
groupement.
En cas de groupement solidaire, l'acte d'engagement est un document unique qui
indique le montant total du marché et l'ensèmble des prestations que les membres du
groupement s'engagent solidairement à réaliser.
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En cas de groupement conjoint, l'acte d'engagement est un document unique qui
indique le montant et la répartition détaillée des prestations que chacun des membres du
groupement s'engage à exécuter.
Toutefois, le mandataire reste responsable devant l'autorité contractante des
prestations de chacun des membres du groupement.
Les candidatures des soumissionnaires sont signées, soit par l'ensemble des
entreprises groupées, soit par le mandataire justifiant d'habilitations nécessaires pour
représenter ces entreprises.
La composition du groupement ne peut pas être modifiée entre la pré-qualification
des candidats et la remise de leurs offres.
Il est interdit aux candidats et soumissionnaires de présenter pour le même marché
ou l'un de ses lots, plusieurs offres en agissant à la fois en qualité de candidats individuels ou
de membres d'un ou plusieurs groupements.
Article 148: Tout marché public conclu conformément aux dispositions du présent décret
peut être donné en nantissement. Les créances détenues par le titulaire d'un marché public
peuvent également faire l'objet de cession.
En aucun cas, les retenues de garantie fixées dans le cahier des charges ne peuvent
faire l'objet de cession.
La PRM remet à l'entrepreneur, au fournisseur ou au prestataire de service, soit un
exemplaire original du marché revêtu d'une mention dûment signée par lui indiquant que
cette pièce est délivrée en exemplaire unique en vue de permettre au titulaire de nantir le
marché ou de céder des créances qui en résultent, soit un certificat de cessibilité conforme à
un modèle défini par I'ARMP.
Le nantissement ne peut être effectué qu'auprès d'un établissement ou d'un
groupement bancaire, agréé par l'autorité compétente.
Le marché indique la nature et le montant des prestations que le titulaire du marché
envisage de confier à des sous-traitants bénéficiant du paiement direct. Ce montant est
déduit du montant du marché pour déterminer le montant maximum de la créance que le
titulaire est autorisé à donner en nantissement ou à céder.
Si, postérieurement à la notification du marché, le titulaire du marché envisage de
confier à des sous-traitants bénéficiant du paiement direct, l'exécution de prestations pour
un montant supérieur à celui qui est indiqué dans le marché, il doit obtenir la modification
de la formule d'exemplaire unique ou du certificat de cessibilité.
Article 149: Le nantissement ou la cession s'opère sous forme d'un contrat entre le titulaire
du-marché et le tiers bénéficiaire. -
Le créancier nanti ou le cessionnaire notifie par écrit ou fait signifier à l'autorité
contractante et au comptable chargé du paiement, une copie certifiée conforme de roriginal
de l'acte de nantissement ou de cession.
En cas de groupement conjoint, chacun des membres se voit établir un bordereau
selon l'étendue de ses prestations.
En cas de groupement solidaire, il est délivré un exemplaire unique du bordereau au
nom du groupement.
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Pour les marchés à bons de commande ou de clientèle, il est délivré un bordereau ne
contenant que la valeur de la commande ou de la tranche de la prestation.
A compter de la notification ou de la signification prévue à l'alinéa 2 ci-dessus~ et sauf
opposition, le comptable chargé du paiement règle directement au créancier nanti ou au
cessionnaire, le montant de la créance ou de la part de créance qui lui a été donnée en
nantissement ou cédée.
Dans le cas où le nantissement a été constitué ou la créance cédée au profit de
plusieurs créanciers, chacun d'eux encaisse la part de la créance qui lui a été affectée dans le
bordereau dont les mentions sont notifiées ou signifiées au comptable chargé du paiement.
Aucune modification dans les modalités de règlement, sauf avec l'accord écrit du créancier
nanti ou du cessionnaire, ne peut intervenir après la notification ou la signification du
nantissement ou du certificat de cessibilité.
Article 150: la mainlevée des notifications ou significations du nantissement est donnée par
le créancier nanti au comptable chargé du paiement, détenteur de la copie de l'acte de
nantissement prévue à rarticle 148 ci-dessus, par écrit. Elle prend effet le deuxième jour
ouvrable suivant celui de la réception par le comptable chargé du paiement du document
l'en informant.
Les droits des créanciers nantis ou subrogés ne sont primés que par les super-
privilèges prévus par les textes en vigueur.
Article 151 : Les opérations effectuées par le titulaire du marché et susceptibles de donner
lieu à versement d'avances, d'acomptes ou à paiement pour solde, sont constatées par écrit
par la PRM ou son mandataire, suivant les modalités prévues par le cahier des clauses
administratives générales.
Article 152: Le titulaire d'un marché entièrement exécuté reçoit l'intégralité du montant du
marché sur présentation du décompte général et définitif, du procès verbal de réception
définitive établi par le maitre de l'ouvrage et visé par la DGMP.
Article 154: le produit des avances ou d'acomptes ne peut servir que pour les besoins du
marché.
Toute violation de cette disposition peut conduire à la résiliation du marché de plein
droit.
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Sous-section 1 : Des avances aux marchés
Article 155: Des avances peuvent être accordées au titulaire du marché en raison des
opérations préparatoires à l'exécution des travaux, fournitures et aux services qui font
l'objet du marché.
Le montant total des avances accordées au titre d'un marché déterminé ne peut en
aucun cas excéder :
- vingt pour cent du montant du marché initial pour les travaux et les prestations
intellectuelles ;
- trente pour cent du montant du marché initial pour les fournitures et les autres services.
Les avances sont réglées au titulaire du marché suivant des modalités fixées dans le
cahier des clauses administratives particulières.
Ce règlement intervient postérieurement à la mise en place des cautions exigibles,
conformément aux dispositions du présent décret.
Les avances doivent être garanties à concurrence de leur montant et doivent être
comptabilisées par les services contractants, afin que soit suivi leur apurement.
Les avances sont remboursées à un rythme fixé par le marché, par retenue sur les
sommes dues au titulaire à titre d'acompte ou de solde.
Article 156: Les demandes d'avance sont formulées par écrit à l'autorité contractante. Dans
ce cas, le titulaire du marché est tenu de présenter une caution bancaire délivrée par une
banque gabonaise de premier rang dont le montant est équivalent à l'avance sollicitée.
Article 157 : Sauf dispositions contraires du cahier des clauses administratives particulières,
le titulaire du marché peut obtenir le paiement d'acomptes périodiques.
Le commencement d'exécution du marché ouvre droit au versement d'acomptes, à
. l'exception des marchés prévoyant un délai d'exécution inférieur à trois mols pour lesquels
le versement d'acomptes est facultatif.
Article 158: Pour les marchés en ·cours d'exécution, le titulaire peut prétendre à des
paiements partiels ou acomptes qui sont fonction :
- pour les marchés de travaux, de l'avancement de l'exécution des prestations sur
présentation de l'état d'exécution physique et financier du marché, des métrés, des
attachements, du décompte mensuel provisoire et du certificat pour paiement
d'acompte;
- pour les marchés de fournitures, des bons de livraison.
. - . ... . .. ... .. '
Artlde 159 : Le montant des acomptes, déduction faite, le cas échéant des avances, ne doit
pas excéder la valeur des prestations auxquelles ils se rapportent.
Dans le cas d'acomptes versés en fonction de phases préétablies d'exécution et non
de l'exécution physique des prestations, le marché peut fixer forfaitairement le montant de
chaque acompte sous forme de pourcentage du montant Initial du marché.
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t Article 160 : le cahier des clauses administratives générales fixe pour chaque catégorie de
marché, les termes périodiques ou les phases techniques d'exécution en fonction desquelles
les acomptes doivent être versés.
Article 161: les dispositions relatives au régime des paiements s'appliquent également aux
sous-traitants bénéficiant d'un paiement direct. Dans le cas où le titulaire sous-traite une
partie du marché postérieurement à la conclusion de celui-ci, le paiement de l'avance
forfaitaire au sous-traitant est subordonné, s'il y a lieu, au remboursement à fautorité
contractante de la partie de l'avance forfaitaire versée au titulaire au titre des prestations
sous-traitées.
Article 162 : les paiements aux sous-traitants sont effectués sur la base des pièces
justificatives revêtues du visa du titulaire du marché. Dès réception de ces pièces, l'autorité
contractante avise le sous-traitant et lui Indique les sommes dont le paiement à son profit a
été accepté par Je titulaire du marché.
Dans le cas où le titulaire d'un marché n'a pas donné suite à la demande de paiement
du sous-traitant, ce dernier saisit l'autorité contractante qui met aussitôt en demeure le
titulaire d'apporter la preuve qu'il a opposé un refus motivé à son sous-traitant, faute de
quoi, la PRM procède au paiement du sous-traitant.
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- l'Agence de Régulation des Marchés Publics dans le cadre des missions d'audits
annuels qu'elle fait exécuter par des auditeurs indépendants;
- tout autre organe administratif compétent prévu par la réglementation en vigueur.
Article 165: les marchés publics peuvent faire l'objet d'une résiliation dans les conditions
suivantes:
à la demande du titulaire du marché :
en cas de faute grave de l'autorité contractante. Dans ce cas, la résiliation est
prononcée par le juge compétent en la matière. le titulaire du marché peut
réclamer des dommages et intérêts à l'autorité contractante;
dans le cas où la puissance publique, par son action, remet en cause
l'équilibre financier du contrat. Dans ce cas, la résiliation est prononcée par le
juge compétent en la matière. le titulaire du marché peut réclamer des
dommages et intérêts à l'autorité contractante.
Artide 166: En cas de résiliation de contrat par l'autorité contractante, le contrat peut
prévoir dans ses dispositions une compensation financière au profit du titulaire du marché
en raison de la récupération des infrastructures par l'autorité contractante.
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Article 168: lorsque l'autorité contractante ordonne l'ajournement de l'exécution du
marché pour une durée de plus de quatre vingt dix jours ouvrables, le titulaire peut de plein
droit demander la résiliation du marché.
l'ajournement ouvre droit au paiement au titulaire du marché d'une indemnité
couvrant les frais résultant de l'ajournement. Ces frais sont calculés sur la base des
documents contractuels.
TITRE VIII : Du contentieux et des autres sanctions relatives aux marches publics
Article 171: Sur le fondement des informations recueillies dans l'exercice de ses missions ou
de toutes Informations communiquées par l'autorité contractante, les candidats ou des tiers,
l'Agence de Régulation des Marchés Publics peut s'autosaisir à la demande de son Président
ou du tiers de ses membres et statuer dans un délai de sept jours ouvrables sur les
irrégularités, fautes et infractions constatées.
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L'auto-saisine de l'Agence de Régulation des Marchés Publics est suspensive de la
procédure d'attribution définitive du marché, si cette attribution n'est pas encore définitive.
Article ln: Les décisions rendues en matière de recours gracieux visés aux articles 169 et
170 ci-dessus peuvent faire l'objet de recours devant l'ARMP.
Le soumissionnaire dispose d'un délai de cinq jours ouvrables à compter de la
notification de la décision de l'autorité contractante pour saisir l' ARMP.
En l'absence de décision rendue par la PRM et/ou l'autorité hiérarchique dans les
cinq jours ouvrables de leur saisine, le requérant peut également saisir l'Autorité de
Régulation des Marchés Publics dans un délai de cinq jours ouvrables.
L' ARMP rend sa décision dans les sept jours ouvrables de sa saisine.
Article 173 : Les décisions de l' ARMP ont pour effet de corriger la violation alléguée,
d'empêcher que d'autres dommages soient causés aux intérêts en jeu, de suspendre ou de
faire suspendre la décision litigieuse ou la procédure de passation. En cas de décision
constatant la violation de la réglementation applicable, rautorité contractante doit s'y
conformer en prenant, dans un délai de cinq jours ouvrables, les mesures de nature à
remédier aux irrégularités constatées.
Article 175 : les recours peuvent être exercés, soit par tout moyen laissant trace, soit par
tout moyen de communication électronique, selon les modalités définies par I'ARMP.
Article 176: Les décisions de I'ARMP peuvent faire l'objet d'un recours devant la juridiction
administrative compétente. Ce recours n'a pas d'effet suspensif.
Article ln: le titulaire d'un marché public doit préalablement introduire un recours auprès
de l'autorité contractante et/ou auprès de son autorité hiérarchique aux fins de rechercher
un règlement amiable aux différends et litiges l'opposant à l'autorité contractante en cours
d'exécution du marché.
Article 178: Lorsque le. litige n'a pas été réglé à l'amiable, il est porté devant I'ARMP
conformément au droit et aux stipulations contractuelles applicables, et le cas échéant,
devant les instances arbitrales ou les juridictions compétentes.
Article 179: Constituent pour tout soumissionnaire ou titulaire de marché, des violations à
la réglementation en matière de marchés publics le fait de celui-ci d'avoir:
- procédé à des pratiques de collusion entre soumissionnaires afin d'établir les prix des
offres à des niveaux artificiels et non concurrentiels pouvant ainsi priver l'autorité
contractante des avantages d'une concurrence libre et ouverte ;
- participé au fractionnement du marché pour en bénéficier ; ·
- influé sur le contenu du dossier d'appel d'offres;
- eu recours à la surfacturation et/ou à la fausse facturation;
- influencé ou tenté d'influencer les membres de la CEO ou les décisions d'attribution, y
compris en proposant tout paiement ou avantage indu ;
- fourni des informations ou des déclarations fausses ou mensongères, avoir bénéficié et
fait usage d'informations confidentielles dans le cadre de la procédure d'appel
d'offres;
- participé pendant l'exécution du marché à des actes et pratiques frauduleuses
préjudiciables aux intérêts de l'autorité contractante, contraires à la règlementation
applicable en matière de marchés publics et susceptibles d'affecter la qualité des
prestations ou leur prix ainsi que les garanties dont bénéficie l'autorité contractante.
Article 180: Les faits visés à l'article 179 ci-dessus donnent lieu aux sanctions suivantes,
selon le cas, de façon cumulative :
- la confiscation des garanties constituées par le contrevenant dans le cadre des
procédures d'appel d'offres ou marchés incriminés;
- l'exclusion de toute procédure de passation de marché pour une durée déterminée en
fonction de la gravité de la faute commise, y compris, en cas de collusion
régulièrement constatée par l' ARMP, de toute entreprise qui possède la majorité du
capital de l'entreprise sanctionnée, ou dont l'entreprise sanctionnée possède la
majorité du capital;
- Je retrait de leur agrément et/ ou de leur certificat de qualification pour une période
déterminée.
Article 181 : La sanction de l'inegibilité de la commande publique ne peut dépasser cinq ans.
En cas de récidive, l'exclusion définitive peut être prononcée par I'ARMP.
Article 182 : l'ARMP établit trimestriellement une liste des personnes physiques et morales
inéligibles à la commande publique.
Cette liste est régulièrement mise à jour, transmise aux autorités contractantes et
publiée au Journal des Marchés Publics et au Journal Officiel.
Article 183: Toute personne physique ou morale de droit public ou privé participant à la
passation, à l'exécution et au contrôle des marchés publics qui se sera rendue coupable de
violation des dispositions du présent décret sera passible de sanctions prévues par les textes
en vigueur.
Article 184: l'application par l'Administration des sanctions prévues par le présent décret
ne fait pas obstacle à l'exercice par les maîtres d'ouvrages des actions liées à la mise en jeu
de la responsabilité de droit commun des titulaires des marchés publics et de leurs ayants
droit.
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.e 185 : Des textes réglementaires déterminent, en tant que de besoin, les dispositions
'oute nature nécessaires à l'application du présent décret.
Artide 186 : Le présent décret, qui abroge les dispositions du décret no 1140/PR/MEFBP du
18 décembre 2002 susvisé, ainsi que toutes les autres antérieures contraires, sera
enregistré, publié selon la procédure d'urgence et communiqué partout où besoin sera.
~
Fait à libreville, le 1 9 JUIN 2012
Le Premier Ministr
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