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Les Techniques Du Contrôle Des Comptes

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Les techniques du contrôle des

comptes

Master : comptabilité, Contrôle et audit

Module : Audit comptable et financiere

Encadré par :
Mme, CHOUAHDI Amina
Mr ? BOUAZIZ Si Mohammed
Réalisé par :
EL HADIRI Amine
EL GOUD Zakaria

Année univertaire 2020-2021


Plan

Introduction

1. Les techniques d’évaluation du contrôle interne

2. l’observation physique

3 . Les sondages

4 . La revue analytique

5 . la confirmation par des tiers (circularisation)

6. La lettre de confirmation

Conclusion

Annexes
Introdction

La mission d'audit comptable et financière conduit à exprimer une opinion sur les
comptes conformément au référentiel comptable utilisé : les comptes devant exprimer
sincèrement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de l'entité et
les résultats de ses opérations. L'auditeur doit ainsi porter un jugement sur :

- la conformité des comptes aux règles comptables et lois en vigueur,


- la sincérité des informations au regard des opérations réalisées par l'entreprise,
- l'image fidèle donnée par les états de synthèse des comptes et opérations de
- l'entreprise et de sa situation financière.

La démarche d’audit est une démarche à la fois spécifique et itérative, spéciale en ces
sens qu’elle nécessite une connaissance minimale de l’entreprise à auditer, et itérative
parce qu’elle sera précisée et complétée au fur et à mesure que seront obtenues les
conclusions des premiers travaux.
La réalisation proprement dite de l’audit s’effectue par la mise en œuvre de différentes
techniques qui trouvent à s’appliquer soit lors de certaines phases (évaluation du
contrôle interne), soit à certains postes particuliers du bilan, soit enfin dans des
environnements particuliers ( l’utilisation de l’informatique comme moyen de
révision).
Les techniques du contrôle des comptes

La réalisation proprement dite de l’audit s’effectue par la mise en action de différentes techniques qui
trouvent à s’appliquer soit lors de certaines phases de l’audit (exemple : techniques d’évaluation du
contrôle interne mises en œuvre pendant l’intervention intérimaire) soit à certains postes particuliers
du bilan (exemple : demande de confirmation de soldes auprès de tiers).

1. L’évaluation du contrôle interne


Les différentes définitions institutionnelles données au contrôle interne peuvent être résumées par les
caractéristiques suivantes :
- ensemble de méthodes et procédures
- visant à organiser les activités des entreprises,
- visant à sauvegarder le patrimoine de l’entreprise,
- prévenir et détecter les irrégularités et inexactitudes,
- à s’assurer de l’exactitude et de l’exhaustivité des enregistrements comptables,
- dans le respect des instructions de direction et la recherche de l’amélioration des
performances.
L’évaluation du contrôle interne permet à l’auditeur de déterminer dans quelle mesure il pourra
s’appuyer sur l’efficacité des procédures existantes, limiter ainsi le nombre de transactions,
documents, pièces, écritures à analyser et orienter ses travaux vers l’appréciation des risques majeurs.
Dans l’esprit, cette démarche a vocation à s’appliquer à tous les cycles, et ce, quelle que soit
l’activité de l’entreprise.
 Démarches d’évaluation du contrôle interne :
L’auditeur intègre le contrôle interne dans sa mission de la façon suivante :

a) Prise de connaissance des procédures : l’opération s’effectue par :


Entretiens, examen des manuels de procédures et des documents associés aux procédures,
schématisation du système (narration et / ou diagramme) et tests de procédures visant à apprécier la
mise en œuvre des procédures (validation de la compréhension et de la conformité).
Le but est de connaître la réalité concrète des circuits d’informations et des données depuis
l’existence d’une transaction avec un tiers jusqu’ à sa saisie comptable sa restitution dans les
comptes. Les entretiens pourront concerner tous les niveaux hiérarchiques. Les documents de
l’entreprise utilisés par les différents intervenants seront examinés. Des questionnaires type
d’examen permettant de guider les entretiens sont établis et adaptés à l’entreprise. A partir de ces
travaux l’auditeur est à même de réaliser une description précise et pratique des procédures relatives
au cycle examiné.

b) Analyse des forces et des faiblesses du système :


Passée cette première étape, parfois longue, de prise de connaissance et de description de la
procédure, l’auditeur procède à une évaluation de celle-ci en soulignant les faiblesses rencontrées et,
en sens inverse, les points forts théoriques, tels qu’ils résultent de la description .L’auditeur s’assure
de la réalité de ces points forts au travers de tests réalisés par sondages, ils peuvent être de plusieurs
types.

c) Test des points Forts :


Les forces qui pourraient être mises en évidence à partir des manuels de procédures et des
entretiens, les contrôles décrits comme existants, peuvent ne pas se trouver confortés par la réalité.

d) Exploitation de l’évaluation du contrôle interne :


Par la réalisation d’une connexion entre l’évaluation du contrôle interne et le programme de
contrôle des comptes qui vient compléter la mesure du risque.
Pour finir on peut dire que l’évaluation du contrôle interne a des impacts importants sur la
démarche d’audit relative aux comptes proprement dits. Imaginons que l’évaluation du cycle ventes
-clients ne puisse aboutir à s’assurer que toute vente enregistrée en chiffre d’affaires a donné lieu à
une livraison. L’auditeur doit alors rechercher quelles mesures peuvent être mises en place d’ici à la
fin de l’exercice pour valider le chiffre d’affaires comptabilisé.
D’une manière générale, l’auditeur doit anticiper les moyens pouvant être mis en œuvre pour
pallier les faiblesses détectées, et le cas échéant, en tirer des conclusions sur l’étendue des travaux à
réaliser lors de la phase finale, ou sur l’opinion à émettre dans son rapport général.

2. L’observation physique

a) Objectif et définition de l'observation physique


L’observation physique vise à vérifier directement que les éléments portés à l’actif du bilan de
l’entreprise ont une existence physique réelle.
Celle-ci s’applique le plus souvent à des biens matériels, les stocks ou les immobilisations
corporelles, mais peut également trouver son application dans le contrôle d’autres éléments de l’actif,
comme les espèces en caisse ou les effets de commerce.
L’observation physique le plus couramment pratiquée et étant obligatoire pour le commissaire
aux comptes est le contrôle de l’inventaire physique des stocks, en fin d’exercice. En effet, les
mouvements de quantités de stocks ne font pas toujours l’objet d’un suivi comptable au jour le jour,
contrairement aux immobilisations corporelles ou à d’autres actifs. La valorisation des stocks et la
comptabilisation de leur variation d’un exercice à l’autre ne sont généralement réalisées qu’à la
clôture (inventaire intermittent). Même pour les entreprises qui disposent d’un inventaire permanent
des stocks (c'est-à-dire d’un suivi permanent des quantités en stock leur permettant de valoriser
régulièrement leurs stocks) il est nécessaire, compte tenu de la fréquence élevée des mouvements à
enregistrer entraînant des erreurs éventuelles et des risques de vol, de valider les données issues de
l’inventaire permanent par un contrôle physique.

e) L’observation physique des stocks


Comme nous l’avons indiqué précédemment, le travail de l’auditeur consiste non pas en la
vérification exhaustive des quantités en stock, mais en un contrôle lui permettant de s’assurer de la
fiabilité de l’inventaire physique, réalisé par les personnes de l’entreprise auditée. Cela explique que
l’intervention des auditeurs pendant l’inventaire physique lui-même soit limitée.
- Contrôle de l’organisation générale de l’inventaire
L’auditeur doit vérifier que certains points de procédure sont correctement appréhendés et
appliqués, afin d’assurer le bon déroulement de l’inventaire physique.
On peut citer entre autres, la nécessité de vérifier l’indépendance des équipes de comptage par
rapport aux responsables des stocks , l’existence d’une procédure de double comptage en aveugle,
l’arrêt de tout mouvement de marchandises pendant l’inventaire, le recensement de tous les sites de
stockage y compris les stocks appartenant à la société auditée, en dépôt ou en consignation chez des
tiers, la bonne identification des marchandises en dépôt ou en consignation appartenant à des tiers, la
centralisation correcte des fichiers d’inventaire et un comptage en phase avec les consignes données
en matière de séparation des exercices.
- Contrôle des biens stockés
Outre ce contrôle de l’organisation générale de l’inventaire physique, l’auditeur vérifie les
stocks, en quantité et en qualité, en s’assurant que:
 Les comptages sont directement réalisés ; il effectue lui-même des comptages par
sondages : sondages aléatoires et sondage sur les marchandises représentant les valeurs
en stock les plus importantes
 Les marchandises sont dans un état correct, afin de déterminer une éventuelle
dépréciation, dans le cas contraire.
L’auditeur dans le cas qu’il s’agit d’inventorier des matières faisant l’objet de modes de
stockage particuliers peut se faire assister par des spécialistes indépendants ayant une connaissance
particulière, soit de la nature des stocks, soit de procédures élaborées de comptage à mettre en œuvre.

f) L’exploitation de l’inventaire physique :


Après avoir assisté à l’inventaire physique, l’auditeur rédige une note de conclusion sur la
fiabilité de l’inventaire. Il n’est pas exclu qu’un inventaire physique, jugé insuffisamment fiable,
doive être renouvelé pour que l’auditeur accepte de certifier les quantités en stock.
Les travaux sur l’inventaire physique ne se limitent pas à cette seule intervention. Ils
s’inscrivent dans le cadre plus général du contrôle de la valeur des stocks de fin d’exercice, contrôle
qui se subdivise en quatre parties :
 Les quantités (auditée au moment de l’assistance à l’inventaire physique) ;
 La valorisation de ces quantités ;
 Le calcul de la provision pour dépréciation ;
 Le contrôle du respect de séparation des exercices (cohérence entre les montants en stock et
les ventes et achats comptabilisés avant la clôture de l’exercice).
- Contrôle des quantités prises en compte
Il est important de vérifier que les quantités prises en compte en définitive, pour la valorisation
du stock de fin d’année, sont bien les mêmes que celles ayant été inventoriées, et que les erreurs
relevées par les auditeurs ont bien été corrigées. En effet, des erreurs de saisie, de centralisation,
voire de totalisation, ne sont pas rares.

- Contrôle du respect de séparation des exercices


Le principe de la séparation des exercices est un des grands principes comptables. Il consiste en
la comptabilisation des charges et des produits afférents sur un même exercice conformément à un
fait générateur du résultat généralement admis. En l’occurrence, lors de la vente d’un produit stocké,
le produit est comptabilisé au crédit du compte de résultat, alors que la charge – la variation de stock
– est débitée sur le même exercice. Le fait générateur d’une vente, c’est-à-dire, l’élément déterminant
permettant de constater la vente comme effective, est soit le transfert de propriété, soit dans la plupart
des cas la livraison.
Lorsque l’inventaire a lieu à la date de clôture, l’intervention de l’auditeur se termine
généralement par la collecte des derniers et premiers bons de réception et d’expédition, permettant
ultérieurement de vérifier la cohérence entre les ventes, les achats et les quantités maintenues en
stock.

g) Les limites
- L'inspection ou l'observation physique ne sont pas nécessairement suffisantes à elles seules.
- Il peut s'avérer utile de confronter ou de rapprocher ces techniques d'autres sources d'information
(en particulier le rapprochement avec les documents justificatifs de la propriété d'un bien par
exemple).

3. La confirmation par des tiers


La confirmation par des tierces figures parmi les outils obligatoires, efficaces, rapides et
extrêmement probants utilisés par les auditeurs. Elle a pour but de confronter les montants affichés
par l'entreprise auditée avec ceux connus par des tiers ayant des relations économiques avec cette
même entreprise. Cette technique est également appelée, dans le jargon des auditeurs «
circularisation ».

a) Le champ d'application de la confirmation


La technique de la confirmation s'utilise pour contrôler l'exactitude de certains montants du
bilan, comme les créances clients, les dettes fournisseurs, les soldes bancaires, ou pour recueillir les
informations telles que les autorisations de signatures des instruments de paiement, les cautions et
avals donnés, le correct suivi des déclarations et paiement des cotisations aux organismes sociaux, les
différents litiges suivis par les avocats.

h) Les différentes nature de confirmations


Chaque poste du bilan, susceptible d'être audité par la technique de la confirmation directe, fait
appel à une nature de confirmation spécifique, répondant à un objectif précis.
En effet, la demande de la confirmation d'une créance client est une demande dite fermée,
puisque le solde du client chez la société auditée est annoncé; le but est, dans le cas de la vérification
d'une créance client, de vérifier que cette créance est bien réelle, et non surévaluée; On se doute que
le client sera prompt à réagir, si la créance indiquée par la société est supérieure à la dette qu'il a
inscrite dans ses livres. Au contraire, la demande de confirmation d'une dette fournisseur est ouverte,
puisque l'auditeur cherche à s'assurer de la comptabilisation exhaustive des factures fournisseurs et
des règlements reçus, correspondant au solde de fin d'année de cette dette; Le document demandé est,
dans ce cas, le relevé de compte chez le fournisseur de la société auditée.
- Différence entre demande fermé et ouverte
La demande peut être:
Ouverte : seule la nature des informations sollicitées est indiquée au tiers
Fermée : la nature et le montant de la confirmation sont communiqués au tiers. Elle permet en
général d’obtenir un taux de réponse plus satisfaisant mais ne conviennent pas à tous les tiers et
surtout ne permet pas d’obtenir certaines indications qui pourraient enrichir la qualité du contrôle.
 Exemple d’une demande de confirmation 
MODELE "OUVERT" : voir l’annexe 1.
MODELE "FERME" : voir l’annexe 2.

i) Préparation et exploitation des confirmations


 Préparation des demandes de confirmation
Le travail de l'auditeur ne consiste pas en la demande de confirmation exhaustive de tous les
tiers ayant des relations économiques avec la société auditée.
Comme nous l'avons indiqué plus haut, la circularisation des fournisseurs cherche à identifier
des factures non comptabilisées. Dès lors, les fournisseurs à « circulariser » sont sélectionnés sur la
base de leur solde, dans les comptes de la société, mais surtout sur la base des mouvements créditeurs
de l’année; en effet, l’auditeur vise à sélectionner les fournisseurs ayant les échanges les plus
significatifs avec l’entreprise auditée, car le risque de non exhaustivité est alors d’autant plus grand.
En ce qui concerne les clients, le risque dont la couverture est recherchée par la mise en œuvre
de la circularisation est la comptabilisation de créances non reconnues par les clients. En
conséquence, la sélection des clients à circulariser se fait en priorité en utilisant comme critère
l’importance des soldes.
 Envoi et suivi des lettres
La demande de confirmation est établie par l’entreprise auditée seule habilitée à le faire; elle
mentionne que cette demande est réalisée dans le cadre de l’intervention des commissaires aux
comptes et il est demandé que la réponse soit adressée directement à l’auditeur.
Les listes de tiers à circulariser, établies par les auditeurs, sont communiquées à l’entreprise,
rédige les lettres de demande de confirmation selon des modèles prédéfinis. Par souci de contrôle
d’un envoi exhaustif de ces demandes, les lettres sont transmises à l’auditeur qui en assure
l’expédition, ainsi que le suivi des réponses reçues et des relances à effectuer.
 Exploitation des réponses et méthode alternative
Les réponses reçues doivent être rapprochées des soldes lus dans les livres de la société auditée
et les écarts analysés. Ce rapprochement est le plus généralement, effectué par les équipes
comptables de la société auditée, le rôle des auditeurs étant de contrôler la cohérence des
rapprochements et de vérifier certains montants, par sondages.
La circularisation atteint rarement un taux de réponse de 100% . Faute de réponse, l’auditeur
doit utiliser une autre méthode pour contrôler les montants concernés. Cette méthode est appelée
méthode alternative.

j) Limites
Les limites majeures rencontrées lors de la mise en œuvre de cette technique sont liées au taux
de réponse et à la qualité des réponses.
Une grande attention doit être portée à la préparation des demandes tant en cible
qu’en rédaction, selon l’objectif recherché.

4. Les sondages

a) Vue d’ensemble

En raison de l’impossibilité matérielle de vérifier l’exhaustivité des opérations, l’auditeur met


en œuvre tous les moyens qui lui permettent d’acquérir une assurance raisonnable; des lors, le
sondage a une place primordiale dans son travail. La sélection des éléments à analyser est à la fois
fondée sur l’expérience de l’auditeur et la technique du sondage. Elle doit s’inscrire dans le cadre
d’une démarche méthodique.
Le sondage consiste à appliquer une procédure de contrôle à une partie limitée (l‘échantillon)
d’un ensemble d’éléments (la population). La population peut être en audit un solde de comptes ou
toute autre catégorie d’objets. Les résultats obtenus sur l’échantillon contrôlé doivent être
susceptibles d’être extrapolés à l ‘ensemble de la population, objet du contrôle, pour aboutir à une
conclusion sur le risque d’erreur.
Les sondages sont utilisés dans les deux grandes phases de l’audit que sont l’évaluation du
contrôle interne et le contrôle des comptes.
On peut distinguer deux types de sondages selon l’objectif à atteindre :
- Le sondage d’estimation, permettant de mesurer selon une méthode statistique si les erreurs
relevées relatives à des séries importantes de données font courir un risque significatif global ;
- Le sondage de détection, visant à vérifier si les anomalies apparentes son réelles.
Les sondages comportent nécessairement une marge d’erreur, car ils sont fondés sur
l’extrapolation ou l’estimation. La difficulté pour l’auditeur est d’apprécier l’importance de celle-ci
afin d’aboutir à une marge d’erreur acceptable, au regard de l’objectif recherché.

b) L’interprétation des résultats:


L’utilisation des résultats d’un sondage doit toujours être menée avec précaution en vérifiant
que sa réalisation a été menée dans les règles de l’art (échantillon choisi selon un mode de sélection
réellement aléatoire, homogénéité de la population contrôlée) et que l’extrapolation a été menée
correctement en appliquant les formules statistiques appropriées.
Cette vérification faite, les résultats pourront mener l’auditeur soit à trouver le résultat du
sondage satisfaisant (obtention d’un résultat admissible à un niveau de confiance suffisant), soit à le
trouver non satisfaisant. Dans ce deuxième cas, l’auditeur devra soit augmenter la taille de
l’échantillon, soit émettre une réserve sur le poste contrôlé.
La mise en œuvre des sondages est de plus en plus facilitée par la possibilité de recourir à
l’informatique à la fois pour la sélection de l’échantillon qui, par le jeu de table de nombres aléatoire,
peut être facilement sélectionné, et pour les calculs ultérieurs d’exploitation des sondages.

5. La revue analytique
A l’opposé des sondages qui visent l’analyse détaillée d’un échantillon, l’auditeur pratique
également un examen dit « analytique » qui l’amène à s’interroger sur certaines évolutions globales
de postes, d’une période à l’autre, ou sur la cohérence de l’évolution de certains postes entre eux.
Si l’auditeur dispose, dès le début de son contrôle sur les comptes finaux, d’un bilan et d’un
compte de résultat déjà établis, il commence par ce travail qui lui permet d’acquérir une
compréhension rapide des comptes de l’exercice.
Compagnie nationale des commissaires aux comptes dans ses normes de travail, cite
notamment :
- l’établissement des ratios habituels d’analyse financière et leur comparaison avec ceux des
exercices précédents et du secteur d’activité ;
- les comparaisons entre les données résultant des comptes annuels et des données antérieures,
postérieures et prévisionnelles de l’entreprise ou de données d’entreprises similaires ;
- la comparaison en pourcentage du chiffre d’affaire des différents postes du compte de
résultat.
En tout état de cause, toute observation inhabituelle doit faire l'objet d'approfondissement par
l'auditeur :
- par entretien avec les responsables et dirigeants de l'entreprise,
- par recours à des outils complémentaires de contrôle.

a) Limites
L’examen analytique n’en demeure pas moins un outil insuffisant en lui-même, notamment
dans les situations suivantes :
 Capacité à déceler les variations inhabituelles : la fiabilité de cet outil repose sur la
comparabilité et l'homogénéité des données analysées ;
- il convient d'y être attentif en cas de changement de méthode, en cas de changement de gamme de
production,
- il convient d'y veiller également lors de la comparaison avec des données d'autres entreprises du
même secteur d'activité,
- l'interprétation dépend du degré de détail des données de synthèse examinées ;
 Degré de fiabilité du contrôle interne ; la mise en œuvre de cet outil dans un
environnement dont le contrôle interne n'est pas sécurisé ne permet pas d'apporter un
taux de crédibilité satisfaisant à l'analyse ;
- Objectif de la procédure : cet outil est plus utilisé pour la recherche des termes significatifs que
pour démontrer la fiabilité d'une information à lui seul ;
- Nature des éléments analysés : cet outil peut s'avérer insuffisant lorsqu'il porte sur des postes sujets
par nature à des variations intrinsèques importantes amenées à se compenser (ainsi par exemple dans
les rubriques de stocks) ;
- l’interprétation : qui en est faite requiert d’être étayée par d'autres outils de contrôle ou d'autres
informations ; ainsi par exemple de la cohérence d'un coefficient de marge brute rapproché d'usages
commerciaux, de sources d'approvisionnement ; dans tous les cas, les observations sont à valider
auprès des interlocuteurs compétent au sein de l'entité.

6. Calculs et analyses
Les calculs visent à contrôler l'exactitude arithmétique des documents collectés ou à en réaliser
d'autres visant à confronter les valeurs établies par l'entreprise.
Les analyses consistent à examiner les éléments justificatifs de certains postes et leur cohérence
par rapport à l'information de base ; elles procèdent par comparaison, par examen des variations ou
des mouvements.

a) Démarche de mise en œuvre des calculs et analyses


Ces techniques requièrent de :
- définir les objectifs ainsi recherchés et apprécier si les techniques sont bien adaptées pour les
conclusions recherchées,
- apprécier la pertinence des données ainsi traitées,
- apprécier le degré de complexité de mise en œuvre au regard du résultat attendu dans la
démarche globale,
- neutraliser les éventuelles opérations parasites ou exceptionnelles qui doivent faire l'objet d'un
traitement distinct.

k) Avantages des calculs et analyses


Ces techniques sont mises en œuvre en complément ou à défaut des autres techniques d'audit.

l) Limites des calculs et analyses


Ces techniques ne sont pas en soi suffisantes.
Dans le cas particulier des calculs, les volumes ou la complexité des données ne permettent pas
toujours d'engager ce type de démarche ; les outils actuels d'extraction de fichiers et d'audit assisté
(logiciels spécifiques, voire tout simplement un tableur) permettent cependant d'envisager des
contrôles de cette nature en toute fiabilité ; le travail sera alors toujours conduit à partir de copie des
fichiers de l'entreprise et jamais en réel sur le système.

7. La lettre d’affirmation
Lorsque l’auditeur travaille dans le cadre d’une mission légale de commissariat aux comptes, il
a une obligation de moyens et non de résultats. D’après les normes de la CNCC, les auditeurs se
doivent de « mettre en œuvre les diligences permettant d’obtenir l’assurance raisonnable que les
comptes annuels ne comportent pas d’anomalies significatives ». La lettre d’affirmation est une lettre
signée par les dirigeants de l’entreprise, qui s’engagent à avoir communiqué aux auditeurs tous les
éléments, concernant les événements significatifs, ayant un impact sur la situation financière de
l’entreprise. Ce sera également l’occasion pour l’auditeur d’avoir un engagement écrit sur les
intentions des dirigeants de l’entreprise qui pourraient avoir un impact sur l’évaluation de certains
postes.
Cet outil est relativement souple. Il n’existe pas de modèle standard. Chaque lettre
d’affirmation doit être rédigée en fonction des risques et des incertitudes de l’entreprise auditée.
Les affirmations générales les plus courantes portent toujours sur des éléments ayant une
incidence significative sur les comptes.
Il sera demandé aux organes de la direction d’affirmer avoir communiqué aux auditeurs
l’ensemble de la comptabilité et les documents afférents, ou de les avoir informés de :
- toute irrégularité ou malversation connue, commises au sein de la société ;
- tout avertissement ou mise en demeure d’organismes officiels, concernant le non-respect ou le
manquement aux règles professionnelles de présentation des comptes ;
- toute transaction connue s’étant traduite par des versements ou des recettes à caractère
illicite ;
- tout plan de restructuration ou de réorganisation en cours, ou prévu ;
- toute affaire litigieuse ou contentieuse en cours.
Il est évident que cette liste n’est pas exhaustive, et que la rédaction de la lettre d’affirmation
doit être adaptée à l’entreprise auditée.
L’obtention d’une telle lettre ne dispense en aucune manière les auditeurs de mettre en œuvre
les diligences habituelles. Elle constitue cependant pour certaines opérations qui ne trouvent pas
immédiatement leur concrétisation dans les flux de l’entreprise le seul moyen de les détecter. Ainsi,
les opérations de portages (ventes des litiges par une société à un tiers avec obligation de rachat à un
prix déterminé à l’issue d’une période fixe) ne pourront généralement n’être détectées qui si la
Direction de la société les indique.
Conclusion

L'audit ne peut aboutir à une certitude absolue de régularité, de sincérité et


d'image fidèle des états financiers de l'entreprise auditée, il doit garder un esprit de
synthèse en consacrant ses efforts et son temps à ce qui est le plus important et prendre
à l'avance ses précautions de faire la concordance entre le coût et l'opportunité de la
mission par une stratégie d'audit.
Bibliographie et Webographie

- Alain MIKOL « Les audits financiers » collection d'audit, édition d'organisation 1999
- B Grand, B. Verdalle « Audit comptable et financier », Edition: 2. Economica, 2006
- E. Barbier « MIEUX PILOTER ET MIEUX UTILISER L'AUDIT », Editions Maxima, 1998
- J. RENARD, « Théorie et pratiques de l'audit interne éditions d'organisation», 4 e édition
2002
- United State General Accounting Office (GAO), 2002, “Executive guide: best practice in
achieving consistent accurate physical counts of inventory and related property”, GAO-02-447G,
Accountability-Integrity-Reliability, March, p. 78.
- J Rallegeau, « Audit et contrôle des comptes », Publi-union, 1979
- H. Angou, C. Fischer, B. Theunissen, « audit comptable, audit informatique », Boeck
Universite, 2004.
- Bedard J., Biggs S., 1991, “Pattern recognition, hypothesis generation and auditor
performance in an analytical task”, The Accounting Review, vol. 66, n° 3, pp. 622-642. 235
O’Donnel Ed, n° 233.
- Libby Robert and Frederick David M., 1990, “Experience and the ability to explain audit
findings”, Journal of Accounting Research, vol. 28, n° 2, autumn, pp. 348-367.
Annexe 1 : contrôle des comptes par cycles et les techniques les plus utilisés
L'activité de l'entreprise a été découpée en cycles :
 Cycle des immobilisations;
 Cycles des stocks;
 Cycle des ventes - encaissements;
 Cycle des achats - décaissements;
 Cycle des salaires et du personnel.

a. Cycle Immobilisation

1. Immobilsation en non-valeur

Comptes Objectifs Techniques


212. Frais préliminaires Exhaustivité Revue analytique
Réalité Inspection de documents
Imputation

212. Charges à répartie/ +leurs exercices Imputation Inspection de documents


Exhaustivité Confirmation directe

213. Prime de remboursement des Réalité Calcul arithmétique


obligations Exactitude
281. Amortissement des non – valeurs Réalité Exactitude Calcul arithmétique

2. Immobilsation incoporelles

Comptes Objectifs Techniques


* 221. Immobilisations en R & D Existence Revue analytique
Réalité

* 222. Brevets, marques, droits et valeurs Existence Confirmation directe


similaires Propriété Inspection de documents
* 223. Fonds commercial Existence Inspection de documents

*282. Amortissement des immobilisations Permanence Calcul arithmétique


incorporelles
3. Immobilsation corporelles
Comptes Objectifs Techniques
*231. Terrains Existence Inspection physique
*232. Constructions Propriété Inspection de
*233. Installations techniques, matériel et outillage Exhaustivité documents
*234. Matériel de transport Validité
*235. Mobilier, matériel de bureau et aménagement divers Exactitude
* 238. Autres immobilisations corporelles
*239. Immobilisations corporelles en cours
*283. Amortissement des immobilisations Exactitude Calcul arithmétique
corporelles
*3481.Créances/cession d'immobilisations Réalité Inspection de
corporelles Valeur document
*6193. Corporelles D.E.A. des mmobilisations Valeur Calcul arithmétique
Coupure
*6513. V.N.A des immobilsation cédées Valeur Calcul arithmétique
Exactude
*7513. PC des immobilsation corporelles Réalité Inspection de
Valeur documents

B. Cycle des stocks


Comptes Objectifs Techniques
* 311. Marchandises Exhaustivité Inspection physique
Valeur
Exactitude
*312. Matières et fournitures consommables Exhaustivité Inspection physique
Valeur
Exactitude
* 313. Produits en cours Exhaustivité Inspection physique
Valeur
Exactitude
* 314. Produits intermédiaires et produits résiduels Exhaustivité Inspection physique
Valeur
Exactitude
* 315. Produits finis Exhaustivité Inspection physique
Valeur
Exactitude
* 391. Provision pour depreciation des stocks Validité Calcul arithmétique
* 6114. Variation des stocks de marchandises Validité Calcul arithmétique
Valeur
* 6124. Variation des stocks de M et F Validité Calcul arithmétique
Valeur
* 61961. DEP pour dépréciation des stocks Validité Calcul arithmétique
* 713. Variation des stocks de produits Validité Calcul arithmétique
Valeur
* 7196. Reprise/ provision pour dépréciation de l'A.C Validité Calcul arithmétique
C. Cycle Vente-Encaissements
Comptes Objectifs Techniques
* 711. Ventes de marchandises Intégralité Inspection de documents
*712. Ventes de biens et services produits Coupure
* 3421. Clients Valeur Calcul arithmétique
Exhaustivité Confirmation directe
Coupure
* 3425. Clients, effets à recevoir Exactitude Inspection de documents
Existence Confirmation directe
Propriété
* 4455. Etat, TVA facturée Exactitude Calcul arithmétique
*7119.RRRaccordés Exactitude Calcul arithmétique
* 7129. RRR accordés/ ventes de biens et
services
* 71278. Autres ventes et produits accessoires Existence Inspection physique
( emballages Confirmation directe
* 4425. Clients, dettes pour emballages et matériels Existence Confirmation directe
consignés Exactitude
Valeur
* 4427. RRR à accorder - avoir à établir - Réalité Confirmation directe

* 7127. Ventes de produits accessoires Exactitude Confirmation directe


( transport ) Réalité
D. Cycle Achts- Décaissement
Comptes Objectifs Techniques

* 611. Achats revendus de marchandises Intégralité Inspection de documents


* 612. Achats consommés de matières et Coupure
fournitures
* 4411. Fournisseurs Valeur Confirmation directe
Exhaustivité Calcul arithmétique
Coupure
* 4415. Fournisseurs, Effets à payer Exactitude Inspection de documents
Existence Confirmation directe
Propriété
* 34551. Etat, TVA récupérable/charges Exactitude Calcul arithmétique
* 3411. Fournisseurs, avances et acomptes versés/ Existence Confirmation directe
commandes d'exploit.
* 6119. RRR obtenus/ achats de Exactitude Calcul arithmétique
Marchandises
* 6129. RRR obtenus/ achats consommés de M et F
* 6123. Achats d'emballages Existence Inspection physique
Confirmation directe
* 3413. Fournisseurs, créances pour Existence Confirmation directe
emballage et matériel à rendre Exactitude
Valeur
* 3417. RRR à obtenir - avoir non encore reçu - Réalité Confirmation directe
* 6142. Transports Exactitude Confirmation directe
Réalité

e. Cycle Paie : personnel

Comptes Objectifs Techniques


*3431. Avances et acomptes au personnel Valeur Inspection de documents
Réalité
* 4432. Rémunération due au personnel Valeur Coupure Inspection de documents
Revue analytique
* 4433. Dépôts du personnel Valeur Existence Inspection de documents
Validité

* 4434. Opposition/ Salaires Validité Inspection de documents


* 4437. Charges de personnel à payer Valeur Inspection de documents
Exhaustivité Revue analytique
* 444.
* 4441. CNSS
* 4443. Caisse de retraite Valeur Coupure Calcul arithmétique
* 4445. Mutuelle
* * 4447. Charges sociales à payer
* 44525. Etat, IGR Exactitude Calcul arithmétique
* 6171. Rémunération du personnel Exhaustivité Inspection de documents
* 6174. Charges sociales Exhaustivité Inspection de documents
Confirmation directe
* 6177. Rémunération de l'exploitant Existence Valeur Inspection de documents
Annexes 2
Annexe 1: MODELE "OUVERT"

OBJET : DEMANDE DE CONFIRMATION DES COMPTES FOURNISSEURS


AU JJ/MM/AAA

Messieurs,

Notre commissaire aux Comptes, XXXX, procède actuellement à la révision de nos


comptes et vous prie de lui adresser directement, à l'aide de l'enveloppe jointe, un relevé
détaillé de notre compte dans vos livres au JJ/MM/AAAA, le montant et l'échéance des
effets que nous avons acceptés à votre ordre ainsi que, le cas échéant, les avances sur
commandes en cours à la même date et le montant des factures correspondant à des
livraisons avec clause de réserve de propriété.

Nous tenons à vous préciser que la présente demande a uniquement pour objectif le
contrôle de nos comptes dans le cadre de l'accomplissement normal de sa mission par
notre commissaire aux comptes.

Nous vous remercions de votre collaboration, et vous prions d'agréer, Messieurs,


l'expression de nos sentiments distingués.

P.J. - relevé de compte


- enveloppe timbrée
Annexe 3 : MODELE "FERME"

OBJET : DEMANDE DE CONFIRMATION DES COMPTES FOURNISSEURS AU


JJ/MM/AAA

Messieurs,

A la demande de XXXX, Commissaire aux Comptes de notre société, nous vous


adressons ci-joint le relevé de votre compte dans nos livres au JJ/MM/AAAA.
A cette date, la position de votre compte dans nos livres était la suivante :
Solde créditeur (débiteur), .......................
Effets acceptés à notre ordre et non échus, .......................
TOTAL .......................
Montant inclus dans ce total et qui correspond à des livraisons
avec clause de réserve de propriété .......................

Nous tenons à préciser que la présente demande a uniquement pour objectif le contrôle
de nos comptes dans le cadre de l’accomplissement normal de sa mission par notre
commissaire aux comptes.

Nous vous serions reconnaissants de retourner directement, à l’aide de l’enveloppe


timbrée ci-jointe, à XXXX la présente lettre après l’avoir signée, pour accord ou,
éventuellement, après l’avoir assortie de vos observations.

Avec nos remerciements anticipés, nous vous prions d’agréer, Messieurs, l’expression
de nos sentiments distingués.

P.J. - relevé de compte


- enveloppe timbrée
- formule réponse

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