CH1 Et CH2 - Energie Éolienne
CH1 Et CH2 - Energie Éolienne
CH1 Et CH2 - Energie Éolienne
Energies Eoliennes
Filière : GEER2
2019/2020
Energies Eoliennes Filière : GEER2 EST-Oujda
Chapitre I :
Généralités sur les Eoliennes
Introduction
On estime que chaque année, le vent distribue entre 2.5 et 5.1015 kWh; une énergie très
importante mais difficilement récupérable. C’est ce potentiel énorme que représente l’énergie
éolienne qui a poussé les hommes à trouver un moyen toujours plus perfectionné pour sa
transformation en énergie mécanique ou électrique.
L’énergie éolienne est l’énergie du vent et plus spécifiquement, l’énergie tirée du vent
au moyen d’un dispositif comme une éolienne ou un moulin à vent; l’énergie éolienne est
donc est une énergie renouvelable qui utilise la force motrice du vent. Cette force peut être
utilisée pour produire de l'énergie mécanique (système de pompage par exemple) ou pour
produire de l'électricité (dans le cas d'un aérogénérateur). Dans le cas d'une transformation en
énergie électrique, l’éolienne est couplée à un générateur électrique pour produire du courant
continu ou alternatif. Le générateur est relié à un réseau électrique ou bien fonctionne de
manière autonome avec un générateur d’appoint (par exemple un groupe électrogène) et/ou un
parc de batteries ou un autre dispositif de stockage d'énergie. On parle de parc éolien ou de
ferme éolienne pour décrire les unités de productions groupées (installées à terre ou en mer).
Les régions du monde où les champs éoliens sont les plus nombreux sont le Danemark,
le nord de l'Allemagne et la Californie, de nombreux parcs éoliens existent dans les îles. En
France elles sont surtout présentes en Bretagne dans l'Aude et la Meuse.
Mais les éoliennes sont-elles véritablement intéressantes par rapport aux énergies
actuelles, et leur principe de fonctionnement leur permet elles d'être compétitives ?
Pour répondre à cette problématique posée, nous allons donc voir tout d'abord quel est
leur fonctionnement, comment tirer profit de l’énergie éolienne et quelles peuvent être les
différentes applications de cette énergie. Nous aborderons également les aspects économiques
et ses enjeux, les avantages et inconvénients de l'énergie éolienne mais aussi quels sont les
différents types d’éoliennes d'aujourd'hui et de demain.
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1. Histoire
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compte d'EDF. Le Danemark reprend les développements d'éoliennes en 1970. Ce pays est un
leader et précurseur dans la construction et l'utilisation de l'énergie éolienne, avec un projet
lancé dans les années 1970 pour produire la moitié de l'énergie du pays de cette manière.
Alors que les États-Unis ont perdu tout intérêt dans les éoliennes lors de la chute des cours du
baril de pétrole après la crise des années 1970, le Danemark a poursuivi ses efforts, et est
finalement devenu le premier exportateur mondial de grandes turbines, qui produisent entre
0,66 et 3 MW chacune.
2. Différentes parties de l'éolienne
Une éolienne se caractérise principalement à partir de ses caractéristiques
aérodynamique, mécanique et électrotechnique. En pratique, on distingue le « grand éolien »,
qui concerne les machines de plus de 250 kW, de l'éolien de moyenne puissance (entre 36 kW
et 250 kW) et du petit éolien (inférieur à 36 kW).
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3.1.Comment ça marche ?
Sous l’effet du vent, le rotor tourne. Dans la nacelle, l’arbre principal entraîne un
alternateur qui produit l’électricité. La vitesse de rotation du rotor (de 12 à 15 tours/minute)
doit être augmentée par un multiplicateur de vitesse jusqu’à environ 1 500 tours/minute,
vitesse nécessaire au bon fonctionnement de l’alternateur. Des convertisseurs électroniques de
puissance ajustent la fréquence du courant produite par l’éolienne à celle du réseau électrique
auquel elle est raccordée (50 Hz en Europe), tout en permettant au rotor de l’éolienne de
tourner à vitesse variable en fonction du vent. La tension de l’électricité produite par
l’alternateur, de l’ordre de 600V à 1KV, est ensuite élevée à travers un transformateur de
puissance, situé dans la nacelle ou à l’intérieur du mât, jusqu’à un niveau de 20KV ou 30KV.
Pour pouvoir démarrer, une éolienne a besoin d’une vitesse de vent minimale, de l’ordre
de 10-15 km/h. Et au-delà de 90 km/h, les turbines s’arrêtent de tourner.
Ceci correspond au choix des ingénieurs qui conçoivent les éoliennes. Tout d’abord, la
fréquence d’occurrence (nombre de jour par an) des vents d’une vitesse supérieure à 90 km/h
est généralement faible (inférieure à 1 %), et si les éoliennes fonctionnaient dans ces
conditions, elles subiraient des efforts importants qui entraîneraient une usure prématurée de
leurs équipements. Compte tenu du faible gain relatif sur la production que représente un
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fonctionnement par vent fort, les ingénieurs préfèrent, dans ces conditions, stopper les
machines et attendre le retour de vents plus modérés et plus réguliers. Si les éoliennes ne
fonctionnent pas au-delà d’une vitesse de vent de 90 km/h, leurs fondations n’en sont pas
moins conçues pour résister à des vents beaucoup plus importants…
La puissance d’une éolienne classique est de 1 à 1,5 MW, mais les éoliennes de la
nouvelle génération atteignent 2 à 3 MW et des modèles de 5 MW.
Principalement les éoliennes sont à axe horizontal avec une hélice à deux ou trois pales
perpendiculaire au vent, montée sur un mât. La puissance nominale des éoliennes est très
variable: de quelques dizaines de watts à quelques mégawatt, de même que la taille du rotor
(de 1 à 100 mètres de diamètre). Aujourd'hui les plus grandes éoliennes mesurent jusqu'à
180 m en bout de pale avec un moyeu à 120 m de haut pour une puissance de 6 MW.
Fig.1.2 : Eoliennes à axes horizontal : A- Tripale Excel (7m – 10 kW). B- Bipale Scirocco (5m
- 6 kW). C- Tripale Hummer (9m – 20 kW).
3.2.2. Axe vertical
Les éoliennes à axe vertical fonctionnent sur le même principe que les roues
hydrauliques, avec une direction du vent perpendiculaire à l’axe de rotation. La conception
verticale offre l’avantage de mettre le multiplicateur et la génératrice au sol directement, mais
cela impose que l’éolienne fonctionne avec le vent proche de sol, en conséquence, moins fort
qu’en hauteur. Un autre avantage est le fait que le vent peut provenir de toutes les directions,
sans avoir besoin à orienter le rotor. Par contre, ce type d’éolienne ne peut pas démarrer
automatiquement, il faut la lancer, dès l’apparition d’un vent suffisamment fort pour
permettre la production. Ses inconvénients, alliés à la faible efficacité de la conversion
d’énergie éolienne, ont fortement limités le développement de ces éoliennes, laissant place
aux aérogénérateurs à axe horizontal.
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Le type Darrieus repose sur l’effet de portance comme l'effet qui s'exerce sur l'aile d'un
avion. Il y a le simple rotor cylindrique (deux profils disposés de part et d'autre de l'axe),
jusqu’au rotor parabolique (les profils sont recourbés en troposkine et fixés au sommet et
à la base de l'axe vertical).
Les éoliennes basées sur l'effet Magnus, utilisent des cylindres tournant sur eux-
mêmes. Ces cylindres tournent autour de leur axe de révolution et subissent le courant d’air
(le vent). Il s’en produit alors une force transversale à la direction du vent, c’est l’effet
Magnus, qui fait tourner l'arbre éolien. Sur certains prototypes, les cylindres sont entraînés par
des petits moteurs à courant continu, alimentés par des batteries. L'introduction de nouvelles
machines dans la chaîne de conversion, constitue un désavantage en termes de rendement du
système global.
L’éolienne présentée dans la Fig.1.5.A produit 0.5 kW, mais utilise deux moteurs à
courant continu de 12 V chacun. La Fig1.5.B présente un prototype développé aux Etats-Unis
d’Amérique, ce dernier produit 150 kW, mais 10% de la puissance produite sert à entraîner les
cylindres. Les cylindres à surface lisse requièrent une grande vitesse d'entraînement (40 à 60
tr/min), ce qui conduit à une plus grande consommation électrique, d’où une plus grande perte
par rapport à l’énergie produite. Pour pallier à ce problème, des ailettes en spirales ont été
rajoutées aux cylindres, ce qui permet de capter le vent et de l’utiliser en même temps pour
faire tourner les cylindres, et de réduire ainsi l’entraînement électrique de ces derniers. D’une
manière générale, les éoliennes à effet Magnus présentent l’avantage du contrôle de la vitesse
de rotation des pâles. En effet, en cas de vent violent, ce type d'éolienne n'a pas besoin des
freins ou d'autres systèmes mécaniques équivalents, car il suffit d'arrêter la rotation des
cylindres.
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1
Pcinétique . .S .V 3
2
Avec ρ: masse volumique de l'air (1,225 kg/m3)
V : vitesse du vent en m/s
Cette puissance est une puissance théorique, elle n'est pas récupérée telle quelle par une
éolienne.
La puissance récupérable par une éolienne est donc :
1
P . .S .V 3 .C p
2
Avec
Cp : coefficient de performance qui est toujours inférieur 1.
P
Cp
1
.S1.V03
2
Les éoliennes sont caractérisées par leur puissance électrique. La production réelle
d'énergie dépend du vent et de sa vitesse sur le site. Le facteur de capacité est le rapport entre
la puissance électrique moyenne produite par l'éolienne et sa puissance électrique maximale,
ce facteur est le plus souvent compris entre 25% et 30%. Ainsi, une éolienne de 2MW
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produira le plus souvent une puissance moyenne de 600 kW voire, dans les cas les plus
favorables, 1400kW.
Pour des raisons de sécurité, il est nécessaire d'immobiliser les pales lorsque le vent est
très fort. Les grandes éoliennes possèdent des capteurs qui enregistrent la direction du vent et
actionnent un moteur qui fait pivoter le rotor.
Régulation par mise en drapeau: Le principe est que la pale est orientée en
incidence légèrement négative et le profil ne porte plus. L’avantage est de limiter les
contraintes sur les pales par fort vent.
Régulation aérodynamique sur les pales: il y a différents moyens qui sont:
- Le pas variable permet de modifier l'orientation des pales sur le moyeu et permet
ainsi d’arrêter l’éolienne.
- Le pas fixe empêche les pales d'accélérer et agit comme un frein par le décrochage
aérodynamique au niveau de la pale du rotor.
- Les volets (aérofrein) s’ouvrent automatiquement et ralentissent les pales.
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l’eau dans un réservoir peut aussi être la solution pour stocker de l’eau dans le cas, par
exemple, de distribution d’eau alimentaire.
Le stockage thermique : réservoir de fluides, chauffage de produits à haute capacité
thermique, etc. Le principe est que l’énergie produite est utilisée pour chauffer le fluide d’un
réservoir qui restituera pendant les périodes sans vent l’énergie stockée.
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La mer et les lacs (à proximité d'une côte non escarpée) sont aussi des emplacements
de choix : il n'y a aucun obstacle au vent, et donc, même à basse altitude, les vents ont
une vitesse plus importante et sont moins turbulents.
L'altitude: Le vent est engendré par une différence de température ou de pression. Il
est ralenti par les obstacles, et la rugosité du sol, et est généralement plus fort en
altitude. Les plaines ont des vents forts parce qu'il y a peu d'obstacles. Les cols de
montagne ont eux aussi des vents forts, parce qu'ils canalisent les vents de haute
altitude. Dans certains cols, les vents proviennent de l'écart de température entre les
deux versants.
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généralement de 300m. À environ 500m, elles sont inaudibles ou très peu audibles et
leur bruit est généralement couvert par le bruit du vent.
Dans une installation éolienne, il est préférable de placer la génératrice sur un mât à une
hauteur de plus de 10 m jusqu'à environ 100 m, de façon à capter des vents plus forts et moins
perturbés par la rugosité du sol. Dans les zones où le relief est très complexe, il est possible de
doubler la quantité d'énergie produite en déplaçant l'installation de seulement quelques
dizaines de mètres. L'énergie éolienne est aisément exploitable dans les grandes plaines nord-
américaines, dans les plaines centrales eurasiennes, ainsi que sur la cime de certaines chaînes
de montagnes. Mais le plus important potentiel d'énergie éolienne se situe en pleine mer.
Fig.1.7 : différentes parties de l’éolien Ferme éolienne de San Gorgonio Pass, quatrième plus
grande ferme éolienne des États-Unis.
À la condition qu'elles soient implantées assez loin de la côte, les éoliennes en pleine mer
(offshore) entraînent moins d'impact sur le paysage terrestre. L'installation d'éoliennes en mer
est beaucoup plus coûteuse qu'à terre: les mâts doivent être étudiés pour résister à la force des
vagues et du courant, la protection contre la corrosion doit être renforcée, l'implantation en
mer nécessite des engins spécialisés, le raccordement électrique implique des câbles sous-
marins coûteux et fragiles, et la moindre opération de maintenance peut nécessiter de gros
moyens. En revanche, une éolienne offshore peut fournir jusqu'à 5MW (éoliennes terrestres
limitées à 3MW). Dans les zones où la mer est peu profonde (par exemple au Danemark), il
est assez simple de les installer, et elles ont un bon rendement. L'ensemble des éoliennes (en
pleine mer ou terrestres) du Danemark produit, début 2006, 23 % de l'électricité nécessaire au
pays.
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Fig.1.8 : Éoliennes en pleine mer, près de Copenhague. Malgré la faible force du vent à cet
endroit, elles produisent une énergie significative 97 % la plupart du temps.
Pour ces zones, des éoliennes spéciales ont été conçues : elles sont haubanées pour pouvoir
être couchées au sol en 45 minutes et sont de plus allégées, et elles peuvent aussi résister aux
tremblements de terre les plus courants.
8.4. Villes:
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En environnement urbain, où il est difficile d'obtenir de puissants flux d'air, de plus petits
équipements peuvent être utilisés pour faire tourner des systèmes basse tension. Des éoliennes
sur un toit fonctionnant dans un système d'énergie distribuée permettent d'alléger les
problèmes d'acheminement de l'énergie et de pallier les pannes de courant. En ville, on pourra
envisager l'implantation d'éoliennes à axe vertical ou hélicoïdales, qui ont un rendement
inférieur mais qui produisent de l'électricité même par vent faible.
L'énergie éolienne est aussi utilisée pour fournir de l'énergie à des sites isolés, par
exemple pour produire de l'électricité dans les îles, pour le pompage de l'eau dans des champs,
ou encore pour alimenter en électricité des voiliers, des phares et des balises. Ces éoliennes de
petite puissance sont dites appartenir au petit éolien, par opposition au grand éolien ou à
l'éolien industriel.
1. L'économie de l'éolienne:
Fig.1.9: Capacité totale installée (MW) de 1997 à aujourd'hui, ainsi que les prévisions pour
2009-2010
Des milliers d’éoliennes fonctionnent à l’heure actuelle dans diverses régions du monde,
avec une capacité totale de plus de 93 800 MW à fin 2007, et l’Europe y prend part à 65 %.
Les cinq pays dans le monde qui ont la plus grande puissance éolienne(2008) sont les États-
Unis (25 170 MW), l'Allemagne (23 903 MW), l'Espagne (16 754 MW), la Chine (12 210
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MW), et l'Inde (9 600 MW). L'éolien connaît une croissance spectaculaire puisqu'entre 1995
et 2006, la puissance installée a été multipliée par 12, passant de 4 800 MW à 59 000 MW !
Les éoliennes produisent 1 % de la production de l’électricité dans le monde. La taille la
plus rentable et la plus pratique pour les éoliennes actuellement commercialisées semble être
autour de 600 kW à 3 MW, groupées dans de grandes fermes éoliennes.
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Concernant le prix:
Le kWh éolien est aujourd'hui de 6 à 7 centimes d'euros, soit un coût comparable à celui
du nucléaire, toutefois ces coûts sont souvent contestés (part des subventions pour l'éolien,
coût du démantèlement et des déchets pour le nucléaire). Le coût en 2006 du gaz naturel est
de 4,5 c€/kWh, celui du fioul domestique de 6,5 c€/kWh, celui du propane de 9,3 c€.
L’énergie éolienne est une énergie renouvelable à de nombreux points idéale car:
Il s’agit d’une forme d’énergie indéfiniment durable et propre.
Elle ne nécessite aucun carburant.
L'éolien off-shore serait une solution pour réduire le problème d'intermittence du vent,
et donc de la production d'électricité.
Elle ne crée pas de gaz à effet de serre (sauf si l'on considère que ce type d'énergie est
intermittent et nécessite l'utilisation de centrales thermiques constamment au ralenti
afin de réguler les variations imprévisibles de la production éolienne). Contrairement
aux centrales à combustible fossile (charbon, fioul, gaz), qui sont très polluantes, le
nucléaire conduit donc à l'émission de gaz à effet de serre. Le nucléaire utilise
énormément de béton, par exemple lors de la construction de site et lors de son
démantèlement.
Chaque mégawatt-heure d’électricité produit par l’énergie éolienne aide à réduire de
0,8 à 0,9 tonne les émissions de CO2 rejetées chaque année par la production
d’électricité d'origine thermique. La mise en exploitation d'une turbine de 1 MW
installée sur un site éolien moyen évite un rejet annuel de 2 000 tonnes de dioxyde de
carbone (CO2) si l'électricité produite était émise par des centrales électriques au
charbon.
L'entretien et la construction d'éoliennes produisent de nombreux emplois. En effet, en
janvier 2009 Selon le Syndicat des énergies renouvelables, le secteur éolien avait créé
dans les 5 années précédentes en moyenne 33 nouveaux emplois par jour en Europe.
En 2020, avec un parc éolien installé de 25 000 MW près de 60 000 personnes
travailleront dans ce secteur en France.
Une éolienne de 1 mégawatt (1 000 kilowatts) c'est l'électricité domestique, chauffage
électrique inclus, d'environ 1 000 personnes.
Avec 1 000 parcs éoliens plus les barrages hydroélectriques existants, la France
produira, d'ici moins de 10 ans, 21% de son électricité au moyen des énergies
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L'électricité éolienne est une énergie intermittente. L'énergie éolienne ne peut être
utilisée que comme énergie d'appoint et ne pourra jamais subvenir à elle seule aux
besoins en électricité (existants même en l'absence de vent). Pour maintenir la
production d'électricité lorsque l'énergie éolienne fait défaut, il est nécessaire que le
réseau électrique auquel un parc éolien est intégré soit composé également de
centrales électriques dites « secondaires », c'est-à-dire à démarrage rapide (par
exemple, centrales hydroélectriques ou thermiques) or le couplage avec des centrales
thermique est le moins favorable au plan environnemental. Coupler avec les centrales
hydroélectriques est une des solutions les plus efficaces pour stocker le trop plein
d'énergie, mais en France pratiquement toutes les capacités hydroélectriques dans ce
domaine sont déjà utilisées. Les pays les plus avancés dans le développement de
l'éolien (Allemagne, Danemark, etc.) résolvent les problèmes de l'intermittence avec
notamment le thermique mais aussi l'achat d'électricité produite par d'autres pays
(nucléaire ou thermique).
L'énergie éolienne ne suffit pas en elle-même à définir une politique énergétique et
environnementale. Par exemple, le Danemark qui est certainement le pays le plus
avancée ne produit que 20% de son électricité par l'éolien.
La puissance électrique disponible représente en moyenne entre 20 et 40% de la
puissance installée, selon la force du vent.
La situation actuelle de l'Allemagne serait difficile si la France avait, elle aussi,
développé son éolien au lieu de nucléaire qu'elle exporte en Allemagne. Cette situation
est de plus en plus controversée outre-Rhin car l'industrie et la moitié de la population
s'inquiètent de voir leur pays persister dans une direction apparemment sans issue.
Les riverains craignent généralement une dégradation visuelle des sites concernés,
ainsi qu'un impact sur l'écosystème et les interférences électromagnétiques induites par
leurs générateurs.
Les riverains craignent également une dévalorisation de leur habitation si des
éoliennes sont construites à proximité.
Les riverains déplorent le bruit des éoliennes, cependant à proximité des éoliennes, le
bruit est dans la gamme des niveaux de bruit d'infrastructures de transports terrestres.
Et à distance des sources le bruit est dans la gamme des niveaux de bruit résiduel (ou
bruit de fond). Il est difficile de percevoir le bruit d'une éolienne pour des distances
supérieures à 500 mètres. Le bruit semble donc un inconvénient négligeable.
1. La réception des ondes hertziennes peut être perturbée, ce qui provoque une image
brouillée sur les récepteurs de télévision.
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2. L'offshore permettra d'augmenter la base productive, mais il ne faut pas en espérer une
baisse du prix au kWh : même si les vents y sont exploitables sur une durée annuelle plus
longue car les coûts d'installation y sont aussi largement supérieurs.
3. De la pollution de l'air et de l'eau sont dégagés lors de l'extraction et de la fabrication des
matériaux de construction d'une éolienne. Pour un mat d'éolienne de 80 mètres,
800 tonnes d'acier et de béton sont injectées à sa base pour les fondations.
Les éoliennes pourraient constituer pour la migration des oiseaux un obstacle mortel
du a la collision de ces derniers sur les pales de l'éolienne .Mais les éoliennes n'ont
qu'un faible impact sur la biodiversité par rapport à d'autres activités humaines
(immeubles allumés la nuit, agriculture, fils électriques …), et des parcs éoliens
correctement positionnés ne représentent pas un danger significatif pour les oiseaux.
Une centrale électrique de capacité moyenne (1300 MW électrique pour une tranche
nucléaire, une centrale à charbon étant du même ordre) peut produire environ 200 fois
plus d'énergie électrique qu'un groupe de 10 éoliennes de 2 MW installées sur un bon
site.
Les parcs éoliens peuvent parfois interférer avec les radars et en particulier avec les
radars météorologiques car ils peuvent constituer un obstacle à la propagation de
l'onde. Une étude sur cette possible interférence est donc nécessaire lors de l'examen
d'un projet d'éoliennes.
Conclusions :
Les effets des fermes éoliennes sur l'environnement local doivent être considérés très
attentivement lors de leur planification. En général, les impacts peuvent être surmontés par
des solutions techniques et esthétiques, qui n'affectent pas la viabilité des projets.
L'éolienne est donc promise à un bon avenir et différents développements sont en cours pour
améliorer la puissance et les rendements des éoliennes.
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Chapitre II :
Une éolienne est un dispositif qui transforme l'énergie cinétique du vent en énergie
mécanique. Le plus souvent cette énergie est elle-même transformée en énergie électrique.
Les éoliennes produisant de l'électricité sont appelées aérogénérateurs, tandis que les
éoliennes qui pompent directement de l'eau sont parfois dénommées éoliennes de pompage.
Le principe de fonctionnement de l’énergie éolienne est relativement simple: le vent fait
tourner les pales qui elles font tourner le générateur. A son tour le générateur transforme
l’énergie mécanique du vent en énergie électrique. L’électricité est dirigée vers le réseau
électrique ou vers des batteries de stockage.
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1. Modélisation du vent
Avant de considérer le fonctionnement propre de la machine, il convient de définir la source
d’énergie de l’éolien : le vent. Celui-ci peut être modélisé par des lois de probabilité (loi
exponentielle,….distributions spectrales et spatiales) qui rendent compte de sa
phénoménologie turbulente.
La modélisation du vent est primordiale que ce soit pour :
Définir les conditions de fonctionnement de l’éolienne ;
Définir les sollicitations qui s’appliquent sur les pales ;
Développer et affiner la modélisation du rotor ;
Evaluer le potentiel d’énergie utilisable ;
Fournir une aide pour l’implantation de machines.
La caractérisation du vent sur différents sites a permis de réaliser les bases de données
nécessaires à la validation des modèles et au développement de règles de certification (IEC
International Electrotechnical Commission) et ce, pour des conditions climatiques variées.
1.1 Gradient de vent
La vitesse de référence est généralement la vitesse moyenne V0 (observée sur dix
minutes par exemple) à une hauteur de 10 m ou à la hauteur de la nacelle H0 en amont de
l’éolienne. La façon la plus simple pour déterminer la vitesse en toute position du disque rotor
est de considérer un gradient de vent, ne dépendant que de l’altitude H, sous la forme :
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H
V ( H ) V0
0
H
D 2 y 2 x 2
V ( x, y ) V ( H ) 1 t
2 y x
2
2 2
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1.3 Turbulence
Lorsque le vent agit, sa vitesse varie d’un instant à l’autre (bourrasques plus ou moins
intenses). Pour tenir compte de la nature turbulente du vent, on utilise les données statistiques
mesurées.
a) v : écart type de la composante turbulente de la vitesse du vent
- Le coefficient de turbulence kI :
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P .S1.V12 (V0 V2 )
Ec 1
( J / s) .S1 .V1 (V02 V22 )
t 2
La vitesse moyenne est :
V0 V2
V1
2
On admet que la puissance mécanique absorbée par éolienne est :
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2
première personne ayant développé la théorie globale du moteur éolien à axe horizontal:
16
C P max 0.593
27
Qui caractérise la limite maximale de l’énergie, due à la masse d’air amont, susceptible d’être
captée par une éolienne.
Ce coefficient de puissance permet de classer les différents types d’éoliennes suivant leur
nature (figure 2.4).
Il est donc à noter que les meilleures machines à axe horizontal, bipale ou tripale, se situent à
60-65 % de la limite de Betz : on ne récupère donc globalement que 40 % de l’énergie due au
vent.
La vitesse réduite λ est un paramètre qui caractérise une éolienne dans un site donné en
fonction de sa géométrie (rayon). Ce paramètre est donné par l’équation suivante :
Avec :
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Différents types de génératrices électriques peuvent être utilisés pour convertir l’énergie
mécanique produite par le mouvement de l’arbre éolien en énergie électrique. Des facteurs
techniques et économiques déterminent le type de la machine employée pour chaque
application. Quatre grandes familles se démarquent, à savoir :
Les machines asynchrones à rotor bobiné ou à rotor de type cage d’écureuil,
Les machines synchrones à excitation séparée ou à aimants permanents,
Les machines à courant continu à excitation séparée ou à aimants permanents.
Les machines synchrones et asynchrones sont les deux types des machines électriques
les plus utilisés dans l’industrie pour les éoliennes.
1. Aérogénérateurs asynchrones
L’utilisation des machines électriques asynchrones est avantageuse, car elles sont
relativement peu coûteuses, robustes et elles nécessitent peu d'entretien. Leur inconvénient
majeur est la consommation d’un courant réactif de magnétisation au stator.
Elles sont bien adaptées à des vitesses de rotation importantes, mais elles présentent le
défaut d’imposer un multiplicateur de vitesse. Les Figures 2.4, 2.5, et 2.6 montrent les
topologies les plus courantes rencontrées dans les applications utilisant des aérogénérateurs à
machines asynchrones.
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Les machines asynchrones à rotor bobiné offrent un potentiel économique attractif pour
la variation de vitesse. Malgré un surcoût (machines non standard et construction plus
complexe) par rapport à une machine à cage et la présence d’un système de bagues et balais
triphasé, elles permettent d’exploiter des variateurs électroniques de puissance réduite.
Une des configurations la plus utilisée dans le marché des turbines éoliennes et pour des
applications à vitesse variable en pleine croissance, est la génératrice asynchrone doublement
alimentée (GADA). Son stator est directement relié au réseau de puissance et le rotor est
connecté à un convertisseur de type source de tension, qui fait office de variateur de
fréquence. Ce système permet un fonctionnement à vitesse variable sur une plage spécifique
de fonctionnement. Si la variation de vitesse reste réduite autour de la vitesse de
synchronisme, le dimensionnement du convertisseur de fréquence (implicitement le coût de
l'électronique de puissance) peut être réduit. Ces machines nécessitent toujours un
multiplicateur de vitesse. Cependant le rapport du multiplicateur de vitesse est moins
important car les vitesses de rotation nominales sont d’habitude moins élevées que celles des
machines asynchrones à cage. Les avantages et inconvénients de la GADA sont brièvement
exposés ci-dessous:
La magnétisation peut se faire à partir du rotor sans prélever au réseau la puissance
réactive nécessaire,
La possibilité d’échanger de la puissance réactive avec le réseau pour réaliser la
régulation de la tension,
La taille du convertisseur n’est pas calculée seulement en fonction de la puissance
totale du générateur, mais aussi en fonction de la puissance de glissement et de la
gamme de vitesse choisie. Le coût du convertisseur augmente avec la gamme de
vitesse autour de la vitesse de synchronisme.
Son inconvénient réside dans la présence obligatoire de bagues et balais. harmoniques.
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2. Aérogénérateurs synchrones
Les machines synchrones sont généralement utilisées dans les cas des entraînements
directs (sans multiplicateur de vitesse), mais aussi associées à des multiplicateurs de vitesse.
Elles offrent des couples élevées à dimensions géométriques convenables. Globalement, le
coût des machines synchrones est plus élevé que celui des machines asynchrones avec
multiplicateur, mais à couple et masse égaux, elles possèdent un meilleur rendement, ce qui
devrait permettre à terme un amortissement du surinvestissement.
Les machines synchrones peuvent être à rotor bobiné ou à aimants permanents. Les
machines à rotor bobiné exigent un entretien régulier du système bagues/balais, éléments
responsables d’une défaillance prématurée dont la fréquence atteint 25% des génératrices
tombées en panne. Les Figures 2.7, 2.8, et 2.9, montrent les topologies les plus courantes
rencontrées dans les aérogénérateurs utilisant des machines synchrone.
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