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CH1 Et CH2 - Energie Éolienne

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Université Mohammed Premier

Ecole Supérieur de Technologie


Oujda
Cours

Energies Eoliennes

Filière : GEER2

2019/2020
Energies Eoliennes Filière : GEER2 EST-Oujda

Chapitre I :
Généralités sur les Eoliennes

Introduction

On estime que chaque année, le vent distribue entre 2.5 et 5.1015 kWh; une énergie très
importante mais difficilement récupérable. C’est ce potentiel énorme que représente l’énergie
éolienne qui a poussé les hommes à trouver un moyen toujours plus perfectionné pour sa
transformation en énergie mécanique ou électrique.
L’énergie éolienne est l’énergie du vent et plus spécifiquement, l’énergie tirée du vent
au moyen d’un dispositif comme une éolienne ou un moulin à vent; l’énergie éolienne est
donc est une énergie renouvelable qui utilise la force motrice du vent. Cette force peut être
utilisée pour produire de l'énergie mécanique (système de pompage par exemple) ou pour
produire de l'électricité (dans le cas d'un aérogénérateur). Dans le cas d'une transformation en
énergie électrique, l’éolienne est couplée à un générateur électrique pour produire du courant
continu ou alternatif. Le générateur est relié à un réseau électrique ou bien fonctionne de
manière autonome avec un générateur d’appoint (par exemple un groupe électrogène) et/ou un
parc de batteries ou un autre dispositif de stockage d'énergie. On parle de parc éolien ou de
ferme éolienne pour décrire les unités de productions groupées (installées à terre ou en mer).
Les régions du monde où les champs éoliens sont les plus nombreux sont le Danemark,
le nord de l'Allemagne et la Californie, de nombreux parcs éoliens existent dans les îles. En
France elles sont surtout présentes en Bretagne dans l'Aude et la Meuse.
Mais les éoliennes sont-elles véritablement intéressantes par rapport aux énergies
actuelles, et leur principe de fonctionnement leur permet elles d'être compétitives ?
Pour répondre à cette problématique posée, nous allons donc voir tout d'abord quel est
leur fonctionnement, comment tirer profit de l’énergie éolienne et quelles peuvent être les
différentes applications de cette énergie. Nous aborderons également les aspects économiques
et ses enjeux, les avantages et inconvénients de l'énergie éolienne mais aussi quels sont les
différents types d’éoliennes d'aujourd'hui et de demain.

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Energies Eoliennes Filière : GEER2 EST-Oujda

I. L'éolienne une énergie nouvelle

1. Histoire

Depuis l'Antiquité, des moulins à vent convertissent l'énergie éolienne en énergie


mécanique (généralement utilisé pour moudre du grain, presser des produits oléifères, ou
relever de l'eau). De nos jours, on trouve encore des éoliennes couplées à des pompes à eau,
généralement utilisées pour assécher des zones humides ou au contraire irriguer des zones
sèches ou abreuver du bétail.
Les premiers aérogénérateurs pour produire de l'énergie électrique ont vu le jour en
1850, mais l’idée de l’aérogénérateur date de 1802 où Lord Kelvin, un physicien anglais,
associa une génératrice d’électricité à un moteur éolien. Cette nouvelle application de
l’énergie éolienne a connu un certain succès et l’on comptait en 1920 jusqu’à 300
constructeurs d’aérogénérateurs.
En 1888, Charles F. Brush construit une petite éolienne pour alimenter sa maison en
électricité, avec un stockage par batterie d'accumulateurs. La première éolienne
« industrielle » génératrice d'électricité est développée par le Danois Poul La Cour en 1890,
pour fabriquer de l'hydrogène par électrolyse. Une éolienne expérimentale de 800 kVA
fonctionne de 1955 à 1963 en France, à Nogent-le-Roi dans la Beauce. Elle avait été conçue
par le Bureau d'Études Scientifiques et Techniques de Lucien Romani et exploitée pour le

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compte d'EDF. Le Danemark reprend les développements d'éoliennes en 1970. Ce pays est un
leader et précurseur dans la construction et l'utilisation de l'énergie éolienne, avec un projet
lancé dans les années 1970 pour produire la moitié de l'énergie du pays de cette manière.
Alors que les États-Unis ont perdu tout intérêt dans les éoliennes lors de la chute des cours du
baril de pétrole après la crise des années 1970, le Danemark a poursuivi ses efforts, et est
finalement devenu le premier exportateur mondial de grandes turbines, qui produisent entre
0,66 et 3 MW chacune.
2. Différentes parties de l'éolienne
Une éolienne se caractérise principalement à partir de ses caractéristiques
aérodynamique, mécanique et électrotechnique. En pratique, on distingue le « grand éolien »,
qui concerne les machines de plus de 250 kW, de l'éolien de moyenne puissance (entre 36 kW
et 250 kW) et du petit éolien (inférieur à 36 kW).

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Fig.1.1 : différentes parties de l’éolien


Une éolienne permet de transformer l'énergie cinétique du vent en énergie électrique.
Elle se compose des éléments suivants :
 Une nacelle montée au sommet du mât, abritant les composants mécaniques,
pneumatiques, électriques et électroniques, nécessaires au fonctionnement de la
machine.
 Le mat ou (tour) : Place l’éolienne a une certaine distance du sol, selon la
configuration du terrain et des vents, et lui permet d'être entraîné par un vent plus fort
et régulier qu'au niveau du sol. Il abrite généralement une partie des composants
électriques et électroniques.
 Les pales: La détermination du diamètre fixe la fréquence de rotation maximum, et est
en fonction de la puissance désirée. Les matériaux utilisés pour la réalisation des pales
doivent être assez légers, résistants à la fatigue mécanique, à l’érosion et à la
corrosion, et de mise en œuvre ou d’usinage simple, elles sont principalement en
aluminium et de plus en plus en matériaux composites. Les éoliennes sont
généralement bipales ou tripales. La roue bipale est la plus économique et la plus
simple, mais plus fragile.
 Le moyeu et le rotor : captent l’énergie produite par le vent et la transforme en
énergie mécanique de rotation. Le rotor est relié à la nacelle par le moyeu.
 Le frein : Permet d'arrêter l'éolienne ou permet à l’éolienne de fonctionner en cas de
vitesses des vents trop importante (maximum de 90 Km/h soit environ 30
tours/minute) qui pourrait l’endommager ou la rendre incontrôlable en réduisant la
vitesse de rotation du premier rotor.
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 Le multiplicateur : Augmente la vitesse de rotation au niveau d’un second rotor


associé à l'alternateur grâce à un système d’engrenages (à pignons) (de 30
tours/minute maximum en sortie du premier rotor à 1000 tours/minute) pour la
génératrice électrique.
 Le générateur ou alternateur: Transforme l’énergie mécanique de rotation du
second rotor en énergie électrique à la manière d’une dynamo de vélo.
 Le système de régulation électrique : Ralenti le rotor du générateur en cas de
surrégime.
 Le système d’orientation : Place la nacelle et donc les pales face au vent.
 Armoire de couplage au réseau électrique ou transformateur de puissance: Rend
compatible l’énergie produite avec celle du réseau ce qui consiste à transformer la
tension obtenue en sortie de l'alternateur qui est aux alentours de 690 V en une grande
tension et la réinjecte dans le réseau.
 Un poste de livraison situé à proximité.

3. Le Fonctionnement et la Production D'électricité

3.1.Comment ça marche ?

Sous l’effet du vent, le rotor tourne. Dans la nacelle, l’arbre principal entraîne un
alternateur qui produit l’électricité. La vitesse de rotation du rotor (de 12 à 15 tours/minute)
doit être augmentée par un multiplicateur de vitesse jusqu’à environ 1 500 tours/minute,
vitesse nécessaire au bon fonctionnement de l’alternateur. Des convertisseurs électroniques de
puissance ajustent la fréquence du courant produite par l’éolienne à celle du réseau électrique
auquel elle est raccordée (50 Hz en Europe), tout en permettant au rotor de l’éolienne de
tourner à vitesse variable en fonction du vent. La tension de l’électricité produite par
l’alternateur, de l’ordre de 600V à 1KV, est ensuite élevée à travers un transformateur de
puissance, situé dans la nacelle ou à l’intérieur du mât, jusqu’à un niveau de 20KV ou 30KV.
Pour pouvoir démarrer, une éolienne a besoin d’une vitesse de vent minimale, de l’ordre
de 10-15 km/h. Et au-delà de 90 km/h, les turbines s’arrêtent de tourner.

Pourquoi les éoliennes s’arrêtent-elles par vent fort ?

Ceci correspond au choix des ingénieurs qui conçoivent les éoliennes. Tout d’abord, la
fréquence d’occurrence (nombre de jour par an) des vents d’une vitesse supérieure à 90 km/h
est généralement faible (inférieure à 1 %), et si les éoliennes fonctionnaient dans ces
conditions, elles subiraient des efforts importants qui entraîneraient une usure prématurée de
leurs équipements. Compte tenu du faible gain relatif sur la production que représente un

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fonctionnement par vent fort, les ingénieurs préfèrent, dans ces conditions, stopper les
machines et attendre le retour de vents plus modérés et plus réguliers. Si les éoliennes ne
fonctionnent pas au-delà d’une vitesse de vent de 90 km/h, leurs fondations n’en sont pas
moins conçues pour résister à des vents beaucoup plus importants…
La puissance d’une éolienne classique est de 1 à 1,5 MW, mais les éoliennes de la
nouvelle génération atteignent 2 à 3 MW et des modèles de 5 MW.

3.2.Axe Horizontal et Verticale

3.2.1. Axe Horizontal

Principalement les éoliennes sont à axe horizontal avec une hélice à deux ou trois pales
perpendiculaire au vent, montée sur un mât. La puissance nominale des éoliennes est très
variable: de quelques dizaines de watts à quelques mégawatt, de même que la taille du rotor
(de 1 à 100 mètres de diamètre). Aujourd'hui les plus grandes éoliennes mesurent jusqu'à
180 m en bout de pale avec un moyeu à 120 m de haut pour une puissance de 6 MW.

Fig.1.2 : Eoliennes à axes horizontal : A- Tripale Excel (7m – 10 kW). B- Bipale Scirocco (5m
- 6 kW). C- Tripale Hummer (9m – 20 kW).
3.2.2. Axe vertical

Les éoliennes à axe vertical fonctionnent sur le même principe que les roues
hydrauliques, avec une direction du vent perpendiculaire à l’axe de rotation. La conception
verticale offre l’avantage de mettre le multiplicateur et la génératrice au sol directement, mais
cela impose que l’éolienne fonctionne avec le vent proche de sol, en conséquence, moins fort
qu’en hauteur. Un autre avantage est le fait que le vent peut provenir de toutes les directions,
sans avoir besoin à orienter le rotor. Par contre, ce type d’éolienne ne peut pas démarrer
automatiquement, il faut la lancer, dès l’apparition d’un vent suffisamment fort pour
permettre la production. Ses inconvénients, alliés à la faible efficacité de la conversion
d’énergie éolienne, ont fortement limités le développement de ces éoliennes, laissant place
aux aérogénérateurs à axe horizontal.
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Fig.1.3 : Illustration d’éoliennes à axe vertical :


A- éolienne type Darrieus. B- éolienne type Darrieus de forme hélicoïdale UGE-4K. C-
éolienne type Darrieus de forme H. D- éolienne type Savonius WS-4B.

 Le type Darrieus repose sur l’effet de portance comme l'effet qui s'exerce sur l'aile d'un
avion. Il y a le simple rotor cylindrique (deux profils disposés de part et d'autre de l'axe),
jusqu’au rotor parabolique (les profils sont recourbés en troposkine et fixés au sommet et
à la base de l'axe vertical).

Fig.1.4 : Rotor de Savonius


 Le type Savonius, constitué schématiquement de deux ou plusieurs godets demi-
cylindriques légèrement désaxés présente un grand nombre d'avantages dont son faible
encombrement, qui permet d’intégrer l’éolienne aux bâtiments, il démarre à de faibles
vitesses de vent et présente un couple élevé. Mais il ne peut être utilisé dans une
production de masse car il y a un accroissement important de la masse en fonction de la
dimension.
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Avantages des éoliennes à axe vertical:


- La génératrice, le convertisseur, le multiplicateur, peuvent être placés sur le sol, ce qui
représente une économie considérable dans les coûts d’installation et d’entretien.
- Un mécanisme d'orientation n'est plus nécessaire pour faire tourner le rotor contre le
vent.
Inconvénients des éoliennes à axe vertical:
- Le rendement global des éoliennes à axe vertical est inférieur à celles dotées d'un axe
horizontal, car la vitesse du vent est plus faible au niveau du sol.
- Des haubans (câbles et cordages qui assurent le soutien latéral des mâts) sont parfois
nécessaires pour la tenir debout, et les haubans ne sont pas pratiques dans les zones
agricoles exploitées intensivement.

4. Eolienne à pâles non conventionnelles

Les éoliennes basées sur l'effet Magnus, utilisent des cylindres tournant sur eux-
mêmes. Ces cylindres tournent autour de leur axe de révolution et subissent le courant d’air
(le vent). Il s’en produit alors une force transversale à la direction du vent, c’est l’effet
Magnus, qui fait tourner l'arbre éolien. Sur certains prototypes, les cylindres sont entraînés par
des petits moteurs à courant continu, alimentés par des batteries. L'introduction de nouvelles
machines dans la chaîne de conversion, constitue un désavantage en termes de rendement du
système global.
L’éolienne présentée dans la Fig.1.5.A produit 0.5 kW, mais utilise deux moteurs à
courant continu de 12 V chacun. La Fig1.5.B présente un prototype développé aux Etats-Unis
d’Amérique, ce dernier produit 150 kW, mais 10% de la puissance produite sert à entraîner les
cylindres. Les cylindres à surface lisse requièrent une grande vitesse d'entraînement (40 à 60
tr/min), ce qui conduit à une plus grande consommation électrique, d’où une plus grande perte
par rapport à l’énergie produite. Pour pallier à ce problème, des ailettes en spirales ont été
rajoutées aux cylindres, ce qui permet de capter le vent et de l’utiliser en même temps pour
faire tourner les cylindres, et de réduire ainsi l’entraînement électrique de ces derniers. D’une
manière générale, les éoliennes à effet Magnus présentent l’avantage du contrôle de la vitesse
de rotation des pâles. En effet, en cas de vent violent, ce type d'éolienne n'a pas besoin des
freins ou d'autres systèmes mécaniques équivalents, car il suffit d'arrêter la rotation des
cylindres.

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Fig.1.5 : Eolienne à pâles non conventionnelles

5. Calcul de la puissance et rendement d'une éolienne

Puissance récupérable: La puissance du vent contenue dans un cylindre de section S est :

1
Pcinétique  . .S .V 3
2
Avec ρ: masse volumique de l'air (1,225 kg/m3)
V : vitesse du vent en m/s
Cette puissance est une puissance théorique, elle n'est pas récupérée telle quelle par une
éolienne.
La puissance récupérable par une éolienne est donc :

1
P  . .S .V 3 .C p
2
Avec
Cp : coefficient de performance qui est toujours inférieur 1.
P
Cp 
1
 .S1.V03
2

5.1. Production d'énergie électrique et rendement:

Les éoliennes sont caractérisées par leur puissance électrique. La production réelle
d'énergie dépend du vent et de sa vitesse sur le site. Le facteur de capacité est le rapport entre
la puissance électrique moyenne produite par l'éolienne et sa puissance électrique maximale,
ce facteur est le plus souvent compris entre 25% et 30%. Ainsi, une éolienne de 2MW

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produira le plus souvent une puissance moyenne de 600 kW voire, dans les cas les plus
favorables, 1400kW.

5.2. Avantage Caractéristiques Techniques:

Pour des raisons de sécurité, il est nécessaire d'immobiliser les pales lorsque le vent est
très fort. Les grandes éoliennes possèdent des capteurs qui enregistrent la direction du vent et
actionnent un moteur qui fait pivoter le rotor.

6. Régulation de la rotation des pales en cas de fort vent et problématique du


stockage

6.1. Régulation des pales:

 Régulation par mise en drapeau: Le principe est que la pale est orientée en
incidence légèrement négative et le profil ne porte plus. L’avantage est de limiter les
contraintes sur les pales par fort vent.
 Régulation aérodynamique sur les pales: il y a différents moyens qui sont:
- Le pas variable permet de modifier l'orientation des pales sur le moyeu et permet
ainsi d’arrêter l’éolienne.
- Le pas fixe empêche les pales d'accélérer et agit comme un frein par le décrochage
aérodynamique au niveau de la pale du rotor.
- Les volets (aérofrein) s’ouvrent automatiquement et ralentissent les pales.

6.2. Les dispositifs de stockage de l'énergie éolienne:

Une caractéristique essentielle du vent étant la discontinuité dans le temps, un certain


nombre d’études ont eu pour objet d’étudier ou de mettre au point des systèmes permettant de
stocker l’énergie produite par le vent et non utilisée directement pendant les périodes de
production afin d’en restituer une partie, aussi grande que possible, pendant les périodes de
calme. Il existe différents dispositifs de stockage:

Le stockage par batterie d’accumulateurs : il ne convient que pour de petites


puissances de quelques kW, il est le plus souvent utilisé.
Le stockage par pompage-turbinage : Pour les stockages importants, on peut faire
appel au pompage de l’eau entre 2 réservoirs (pompage d'un réservoir situé en partie basse
vers un réservoir situé à une hauteur supérieure) si le terrain fournit une possibilité
intéressante en dénivelé. L'énergie est ensuite restituée grâce à une turbine en faisant couler
l'eau du réservoir le plus haut vers le plus bas (principe des barrages). Le simple pompage de

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l’eau dans un réservoir peut aussi être la solution pour stocker de l’eau dans le cas, par
exemple, de distribution d’eau alimentaire.
Le stockage thermique : réservoir de fluides, chauffage de produits à haute capacité
thermique, etc. Le principe est que l’énergie produite est utilisée pour chauffer le fluide d’un
réservoir qui restituera pendant les périodes sans vent l’énergie stockée.

7. Critères de choix pour les sites éoliens

Les critères de choix de l'implantation éolienne dépendent de la taille, la puissance et du


nombre d'unités. Les rendements d'une éolienne dépendant de la régularité et de la puissance
du vent. Les sites les plus intéressants sont généralement situés au bord de la mer ou aux
sommets de collines et de montagnes bien dégagées. Elle peut être aussi une solution dans les
pays où les lignes d’interconnexion ne parviendront pas du fait de la faible densité de
population même si les vents ne sont pas optimums.

7.1. Critères Naturels : Le vent

L'efficacité d'une éolienne dépend notamment de son emplacement. En effet, la


puissance fournie augmente avec la vitesse du vent à la puissance trois (V3), raison pour
laquelle les sites sont d'abord choisis en fonction de la vitesse et la fréquence des vents
présents (site avec vents de 30 km/h huit fois plus productif qu'un site avec vents de 15 km/h).
Une éolienne fonctionne d'autant mieux que les vents sont réguliers et fréquents.
Un autre critère important est la turbulence du vent (la constance de la vitesse et de la
direction du vent).Les éoliennes sont utilisables quand la vitesse du vent est supérieure à
10~20 km/h, sans toutefois atteindre des valeurs excessives qui conduiraient à la destruction
de l'éolienne ou à la nécessité de la «débrayer» pour en limiter l'usure; cela pour un
fonctionnement optimal de l'éolienne. De même, l'axe de rotation de l'éolienne doit rester la
majeure partie du temps parallèle à la direction du vent, une direction de vent la plus stable
possible pour obtenir un rendement optimal. Certains sites proches de grands obstacles sont
ainsi à proscrire car le vent y est trop turbulent (arbres, bâtiments, escarpements complexes,
etc.).
En France, un projet est considéré économiquement rentable si la vitesse moyenne
annuelle du site est supérieure à 21 à 25 km/h.
Certains sites bien spécifiques augmentent la vitesse du vent et sont donc plus propices à
une installation éolienne :
 L'effet Venturi : lorsque l'air est entre deux obstacles comme deux montagnes ou
deux grands bâtiments, il est accéléré par effet venturi.

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 La mer et les lacs (à proximité d'une côte non escarpée) sont aussi des emplacements
de choix : il n'y a aucun obstacle au vent, et donc, même à basse altitude, les vents ont
une vitesse plus importante et sont moins turbulents.
 L'altitude: Le vent est engendré par une différence de température ou de pression. Il
est ralenti par les obstacles, et la rugosité du sol, et est généralement plus fort en
altitude. Les plaines ont des vents forts parce qu'il y a peu d'obstacles. Les cols de
montagne ont eux aussi des vents forts, parce qu'ils canalisent les vents de haute
altitude. Dans certains cols, les vents proviennent de l'écart de température entre les
deux versants.

7.2. Autres critères:

Fig.1.6 : Fondation en béton, avant la construction d’une éolienne


D'autres critères sont pris en compte pour le choix du site.
 La nature du sol : il doit être suffisamment résistant pour supporter les fondations de
l'éolienne. Ce critère n'est pas déterminant car dans le cas d'un sol meuble, des pieux
seront alors enfoncés sous les fondations de l'éolienne.
 L'accessibilité du site doit permettre le transport des gros éléments de l'éolienne
(pales, tour, nacelle) et des grues nécessaires au montage. Cette contrainte peut limiter
la puissance maximale installable par machine.
 La connexion au réseau électrique: Pour cela, les petites fermes d'éoliennes sont le
plus souvent situées à proximité d'un poste de transformation haute tension afin de
diminuer le coût de raccordement. Pour les grosses fermes éoliennes, le réseau doit
être en mesure de supporter l'énergie produite, et son renforcement est parfois
nécessaire.
 La taille: Les éoliennes, selon leur taille, vitesse de rotation et positionnement peuvent
avoir un impact sur les oiseaux ou chauve-souris, les réserves naturelles, les routes
migratoires importantes sont des lieux à éviter pour la sauvegarde des oiseaux.
 L'impact sonore sur les habitations avec une réglementation (émergence maximale de
5dBA le jour et 3dBA la nuit). La distance entre les éoliennes et les habitations est

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généralement de 300m. À environ 500m, elles sont inaudibles ou très peu audibles et
leur bruit est généralement couvert par le bruit du vent.

8. Zone d'implantation d'éoliennes

8.1. Sur la Terre Ferme:

Dans une installation éolienne, il est préférable de placer la génératrice sur un mât à une
hauteur de plus de 10 m jusqu'à environ 100 m, de façon à capter des vents plus forts et moins
perturbés par la rugosité du sol. Dans les zones où le relief est très complexe, il est possible de
doubler la quantité d'énergie produite en déplaçant l'installation de seulement quelques
dizaines de mètres. L'énergie éolienne est aisément exploitable dans les grandes plaines nord-
américaines, dans les plaines centrales eurasiennes, ainsi que sur la cime de certaines chaînes
de montagnes. Mais le plus important potentiel d'énergie éolienne se situe en pleine mer.

Fig.1.7 : différentes parties de l’éolien Ferme éolienne de San Gorgonio Pass, quatrième plus
grande ferme éolienne des États-Unis.

8.2. En Pleine Mer:

À la condition qu'elles soient implantées assez loin de la côte, les éoliennes en pleine mer
(offshore) entraînent moins d'impact sur le paysage terrestre. L'installation d'éoliennes en mer
est beaucoup plus coûteuse qu'à terre: les mâts doivent être étudiés pour résister à la force des
vagues et du courant, la protection contre la corrosion doit être renforcée, l'implantation en
mer nécessite des engins spécialisés, le raccordement électrique implique des câbles sous-
marins coûteux et fragiles, et la moindre opération de maintenance peut nécessiter de gros
moyens. En revanche, une éolienne offshore peut fournir jusqu'à 5MW (éoliennes terrestres
limitées à 3MW). Dans les zones où la mer est peu profonde (par exemple au Danemark), il
est assez simple de les installer, et elles ont un bon rendement. L'ensemble des éoliennes (en
pleine mer ou terrestres) du Danemark produit, début 2006, 23 % de l'électricité nécessaire au
pays.

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Fig.1.8 : Éoliennes en pleine mer, près de Copenhague. Malgré la faible force du vent à cet
endroit, elles produisent une énergie significative 97 % la plupart du temps.

L'installation de fermes éoliennes en mer est l'une des voies de développement de


l'éolien car elle s'affranchit en grande partie du problème des nuisances esthétiques et de
voisinage, et surtout car le vent est beaucoup plus fort et constant qu'à terre qui permet le
développement technique progressif d'éoliennes de très grande puissance. Diverses solutions
sont envisagées pour diminuer le coût du kWh produit. Parmi les solutions étudiées, on peut
noter :
 la construction d'éoliennes de plus grande puissance, produisant de 5 à 10 MW par
unité ;
 la mise au point de systèmes flottants, ancrés, permettant de s'affranchir des coûts des
fondations de pylônes à grande profondeur.
Au large de l'ouest du Danemark il y a l'un des plus grands projets de parcs éoliens du
monde (469 millions d'€) ; 91 turbines Siemens de 2,3 mégawatt/heure (MWh) y produiront
l'équivalent des besoins électrique de 200 000 foyers, une plate-forme d'habitation abritera 24
personnes responsables de la maintenance du site. Aujourd'hui de grands parcs offshore sont
en construction au large de l'Angleterre dans la baie de la Tamise, ainsi qu'en Écosse pour une
puissance d'environ 4 000 MW au total.

8.3. Pour les Zones Isolées et Exposées aux Cyclones:

Pour ces zones, des éoliennes spéciales ont été conçues : elles sont haubanées pour pouvoir
être couchées au sol en 45 minutes et sont de plus allégées, et elles peuvent aussi résister aux
tremblements de terre les plus courants.

8.4. Villes:

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En environnement urbain, où il est difficile d'obtenir de puissants flux d'air, de plus petits
équipements peuvent être utilisés pour faire tourner des systèmes basse tension. Des éoliennes
sur un toit fonctionnant dans un système d'énergie distribuée permettent d'alléger les
problèmes d'acheminement de l'énergie et de pallier les pannes de courant. En ville, on pourra
envisager l'implantation d'éoliennes à axe vertical ou hélicoïdales, qui ont un rendement
inférieur mais qui produisent de l'électricité même par vent faible.

8.5. Sites Isolés:

L'énergie éolienne est aussi utilisée pour fournir de l'énergie à des sites isolés, par
exemple pour produire de l'électricité dans les îles, pour le pompage de l'eau dans des champs,
ou encore pour alimenter en électricité des voiliers, des phares et des balises. Ces éoliennes de
petite puissance sont dites appartenir au petit éolien, par opposition au grand éolien ou à
l'éolien industriel.

II. L'éolienne est-elle intéressante économiquement et


environnementalement?

1. L'économie de l'éolienne:

Fig.1.9: Capacité totale installée (MW) de 1997 à aujourd'hui, ainsi que les prévisions pour
2009-2010

1.1. Dans le monde

Des milliers d’éoliennes fonctionnent à l’heure actuelle dans diverses régions du monde,
avec une capacité totale de plus de 93 800 MW à fin 2007, et l’Europe y prend part à 65 %.
Les cinq pays dans le monde qui ont la plus grande puissance éolienne(2008) sont les États-
Unis (25 170 MW), l'Allemagne (23 903 MW), l'Espagne (16 754 MW), la Chine (12 210

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MW), et l'Inde (9 600 MW). L'éolien connaît une croissance spectaculaire puisqu'entre 1995
et 2006, la puissance installée a été multipliée par 12, passant de 4 800 MW à 59 000 MW !
Les éoliennes produisent 1 % de la production de l’électricité dans le monde. La taille la
plus rentable et la plus pratique pour les éoliennes actuellement commercialisées semble être
autour de 600 kW à 3 MW, groupées dans de grandes fermes éoliennes.

1.2. Éléments comparatifs de production:

Concernant les capacités de production:


À titre de comparaison aux chiffres de l'éolien, la puissance installée en énergie
nucléaire est de 21 000 MW en Allemagne, de 63 000 MW en France et de 98 000 MW aux
États-Unis.
Les chiffres ci-dessus doivent aussi être pondérés en tenant compte du facteur de
charge, c’est-à-dire de la durée de fonctionnement et de production de l’équipement dans une
année. Pour l’éolien, le facteur de charge est d’au plus de 20~25% par année (plus pour les
éoliennes offshore), contre un facteur de charge de plus de 80 % pour une centrale nucléaire.
Concernant les puissances électriques pouvant être produites par une unité de production,
par rapport aux autres formes d'énergie on a:
 Une éolienne: de 0,5 a 5 MW qui produit donc 1000Wh a 125000Wh par an.
 Une centrale solaire thermodynamique : de 2 à 350 MW
 Un réacteur nucléaire : de l'ordre de 900 à 1 300 MW en général. Une tranche
nucléaire de 1 000 MW de puissance électrique peut délivrer, en l'absence d'incident et
dans le cadre d'un fonctionnement en base, environ 8 000 GWh par an.
 Le solaire photovoltaïque produit environ entre 1000 et 1 200 MWh par MW de
puissance installée en France. 1m² de panneaux exposés en plein soleil reçoivent 1kw.
Pour ce critère le nucléaire est nettement meilleur que l'éolien.
A titre d'Exemple, pour diviser par deux la part du nucléaire en France, il convient d'installer
20000 éoliennes de 5MW, soit un parc équivalent à 3,6% de la surface de la France.

Concernant le bilan carbone des différentes énergies on a :


Éolien : 0t CO2/MWh
Nucléaire : 0,05 t CO2/MWh
Charbon : 0,87 t CO2/MWh (centrale d’efficacité thermique de 40 %)
Pour ce critère, l'éolien est donc largement le meilleur et c'est pourquoi on peut affirmer que
c'est une énergie propre et qu'elle permet de lutter contre l'effet de serre.

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Concernant le prix:
Le kWh éolien est aujourd'hui de 6 à 7 centimes d'euros, soit un coût comparable à celui
du nucléaire, toutefois ces coûts sont souvent contestés (part des subventions pour l'éolien,
coût du démantèlement et des déchets pour le nucléaire). Le coût en 2006 du gaz naturel est
de 4,5 c€/kWh, celui du fioul domestique de 6,5 c€/kWh, celui du propane de 9,3 c€.

1.3. Les Avantages de l'éolienne

L’énergie éolienne est une énergie renouvelable à de nombreux points idéale car:
 Il s’agit d’une forme d’énergie indéfiniment durable et propre.
 Elle ne nécessite aucun carburant.
 L'éolien off-shore serait une solution pour réduire le problème d'intermittence du vent,
et donc de la production d'électricité.
 Elle ne crée pas de gaz à effet de serre (sauf si l'on considère que ce type d'énergie est
intermittent et nécessite l'utilisation de centrales thermiques constamment au ralenti
afin de réguler les variations imprévisibles de la production éolienne). Contrairement
aux centrales à combustible fossile (charbon, fioul, gaz), qui sont très polluantes, le
nucléaire conduit donc à l'émission de gaz à effet de serre. Le nucléaire utilise
énormément de béton, par exemple lors de la construction de site et lors de son
démantèlement.
 Chaque mégawatt-heure d’électricité produit par l’énergie éolienne aide à réduire de
0,8 à 0,9 tonne les émissions de CO2 rejetées chaque année par la production
d’électricité d'origine thermique. La mise en exploitation d'une turbine de 1 MW
installée sur un site éolien moyen évite un rejet annuel de 2 000 tonnes de dioxyde de
carbone (CO2) si l'électricité produite était émise par des centrales électriques au
charbon.
 L'entretien et la construction d'éoliennes produisent de nombreux emplois. En effet, en
janvier 2009 Selon le Syndicat des énergies renouvelables, le secteur éolien avait créé
dans les 5 années précédentes en moyenne 33 nouveaux emplois par jour en Europe.
En 2020, avec un parc éolien installé de 25 000 MW près de 60 000 personnes
travailleront dans ce secteur en France.
 Une éolienne de 1 mégawatt (1 000 kilowatts) c'est l'électricité domestique, chauffage
électrique inclus, d'environ 1 000 personnes.
 Avec 1 000 parcs éoliens plus les barrages hydroélectriques existants, la France
produira, d'ici moins de 10 ans, 21% de son électricité au moyen des énergies

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renouvelables. L'ensemble des éoliennes (en pleine mer ou terrestres) du Danemark


produit, début 2006, 23 % de l'électricité nécessaire au pays.
 L'emprise au sol d'une éolienne est très faible donc il n'y a pas d'encombrement des
éoliennes: en effet lorsque de grands parcs d’éoliennes sont installés sur des terres
agricoles, seulement 2% du sol environ est requis pour les éoliennes. L'implantation
d'éolienne en zone agricole constitue un complément de revenu pour les agriculteurs et
n'a strictement aucun impact sur la production agricole.
 Les propriétaires fonciers reçoivent souvent un paiement pour l’utilisation de leur
terrain, ce qui augmente leur revenu ainsi que la valeur du terrain.
 La propriété des aérogénérateurs par des particuliers et la communauté permet aux
gens de participer directement à la conservation de notre environnement.
 La période de haute productivité, située souvent en hiver où les vents sont plus forts,
correspond à la période de l'année où la demande d'énergie est la plus importante.
 Elle ne produit pas de déchets toxiques ou radioactifs car une éolienne est constituée
principalement de métal et de matière plastique.
 Une éolienne est en grande partie recyclable car construite en acier. Après son temps
de fonctionnement (environ 20 ans), elle est entièrement démontable. On peut même si
besoin retirer la fondation en béton. Elle n'aura laissé aucun produit contaminant
autour d'elle et pourra être facilement remplacée. Les estimations du coût du
démantèlement d'éoliennes devenues obsolètes montrent que ce coût est inférieur à
celui rapporté par la vente de la « ferraille » des tours et autres composants.
 Au niveau esthétique, comparativement aux premiers parcs éoliens, très denses, les
nouveaux parcs voient leurs éoliennes plus espacées, celles-ci étant de plus grande
taille et puissance. Ils ont donc perdu leur aspect surpeuplé.
 78% de la population est d'accord pour l'installation d'éolienne dans leur commune.
 Les autres axes de progrès escomptés sont le mix-énergétique (vent, solaire,
géothermie), le progrès du stockage de l'énergie et les économies d'énergie une
solution pour pallier les problèmes d'intermittence de l’éolien.
 Les énergies éoliennes sont disponible partout, ce qui permet une production locale,
décentralisée.
 L'éolien est la filière qui a le meilleur bilan

2. Les Inconvenients de L'éolienne

Plusieurs facteurs freinent parfois l'implantation des parcs de production éoliens :

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 L'électricité éolienne est une énergie intermittente. L'énergie éolienne ne peut être
utilisée que comme énergie d'appoint et ne pourra jamais subvenir à elle seule aux
besoins en électricité (existants même en l'absence de vent). Pour maintenir la
production d'électricité lorsque l'énergie éolienne fait défaut, il est nécessaire que le
réseau électrique auquel un parc éolien est intégré soit composé également de
centrales électriques dites « secondaires », c'est-à-dire à démarrage rapide (par
exemple, centrales hydroélectriques ou thermiques) or le couplage avec des centrales
thermique est le moins favorable au plan environnemental. Coupler avec les centrales
hydroélectriques est une des solutions les plus efficaces pour stocker le trop plein
d'énergie, mais en France pratiquement toutes les capacités hydroélectriques dans ce
domaine sont déjà utilisées. Les pays les plus avancés dans le développement de
l'éolien (Allemagne, Danemark, etc.) résolvent les problèmes de l'intermittence avec
notamment le thermique mais aussi l'achat d'électricité produite par d'autres pays
(nucléaire ou thermique).
 L'énergie éolienne ne suffit pas en elle-même à définir une politique énergétique et
environnementale. Par exemple, le Danemark qui est certainement le pays le plus
avancée ne produit que 20% de son électricité par l'éolien.
 La puissance électrique disponible représente en moyenne entre 20 et 40% de la
puissance installée, selon la force du vent.
 La situation actuelle de l'Allemagne serait difficile si la France avait, elle aussi,
développé son éolien au lieu de nucléaire qu'elle exporte en Allemagne. Cette situation
est de plus en plus controversée outre-Rhin car l'industrie et la moitié de la population
s'inquiètent de voir leur pays persister dans une direction apparemment sans issue.
 Les riverains craignent généralement une dégradation visuelle des sites concernés,
ainsi qu'un impact sur l'écosystème et les interférences électromagnétiques induites par
leurs générateurs.
 Les riverains craignent également une dévalorisation de leur habitation si des
éoliennes sont construites à proximité.
 Les riverains déplorent le bruit des éoliennes, cependant à proximité des éoliennes, le
bruit est dans la gamme des niveaux de bruit d'infrastructures de transports terrestres.
Et à distance des sources le bruit est dans la gamme des niveaux de bruit résiduel (ou
bruit de fond). Il est difficile de percevoir le bruit d'une éolienne pour des distances
supérieures à 500 mètres. Le bruit semble donc un inconvénient négligeable.
1. La réception des ondes hertziennes peut être perturbée, ce qui provoque une image
brouillée sur les récepteurs de télévision.
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2. L'offshore permettra d'augmenter la base productive, mais il ne faut pas en espérer une
baisse du prix au kWh : même si les vents y sont exploitables sur une durée annuelle plus
longue car les coûts d'installation y sont aussi largement supérieurs.
3. De la pollution de l'air et de l'eau sont dégagés lors de l'extraction et de la fabrication des
matériaux de construction d'une éolienne. Pour un mat d'éolienne de 80 mètres,
800 tonnes d'acier et de béton sont injectées à sa base pour les fondations.
 Les éoliennes pourraient constituer pour la migration des oiseaux un obstacle mortel
du a la collision de ces derniers sur les pales de l'éolienne .Mais les éoliennes n'ont
qu'un faible impact sur la biodiversité par rapport à d'autres activités humaines
(immeubles allumés la nuit, agriculture, fils électriques …), et des parcs éoliens
correctement positionnés ne représentent pas un danger significatif pour les oiseaux.
 Une centrale électrique de capacité moyenne (1300 MW électrique pour une tranche
nucléaire, une centrale à charbon étant du même ordre) peut produire environ 200 fois
plus d'énergie électrique qu'un groupe de 10 éoliennes de 2 MW installées sur un bon
site.
 Les parcs éoliens peuvent parfois interférer avec les radars et en particulier avec les
radars météorologiques car ils peuvent constituer un obstacle à la propagation de
l'onde. Une étude sur cette possible interférence est donc nécessaire lors de l'examen
d'un projet d'éoliennes.
Conclusions :
Les effets des fermes éoliennes sur l'environnement local doivent être considérés très
attentivement lors de leur planification. En général, les impacts peuvent être surmontés par
des solutions techniques et esthétiques, qui n'affectent pas la viabilité des projets.
L'éolienne est donc promise à un bon avenir et différents développements sont en cours pour
améliorer la puissance et les rendements des éoliennes.

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Chapitre II :

Systèmes Eoliens et Génératrice Electrique


I. Principe de fonctionnement

Une éolienne est un dispositif qui transforme l'énergie cinétique du vent en énergie
mécanique. Le plus souvent cette énergie est elle-même transformée en énergie électrique.
Les éoliennes produisant de l'électricité sont appelées aérogénérateurs, tandis que les
éoliennes qui pompent directement de l'eau sont parfois dénommées éoliennes de pompage.
Le principe de fonctionnement de l’énergie éolienne est relativement simple: le vent fait
tourner les pales qui elles font tourner le générateur. A son tour le générateur transforme
l’énergie mécanique du vent en énergie électrique. L’électricité est dirigée vers le réseau
électrique ou vers des batteries de stockage.

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1. Modélisation du vent
Avant de considérer le fonctionnement propre de la machine, il convient de définir la source
d’énergie de l’éolien : le vent. Celui-ci peut être modélisé par des lois de probabilité (loi
exponentielle,….distributions spectrales et spatiales) qui rendent compte de sa
phénoménologie turbulente.
La modélisation du vent est primordiale que ce soit pour :
 Définir les conditions de fonctionnement de l’éolienne ;
 Définir les sollicitations qui s’appliquent sur les pales ;
 Développer et affiner la modélisation du rotor ;
 Evaluer le potentiel d’énergie utilisable ;
 Fournir une aide pour l’implantation de machines.
La caractérisation du vent sur différents sites a permis de réaliser les bases de données
nécessaires à la validation des modèles et au développement de règles de certification (IEC
International Electrotechnical Commission) et ce, pour des conditions climatiques variées.
1.1 Gradient de vent
La vitesse de référence est généralement la vitesse moyenne V0 (observée sur dix
minutes par exemple) à une hauteur de 10 m ou à la hauteur de la nacelle H0 en amont de
l’éolienne. La façon la plus simple pour déterminer la vitesse en toute position du disque rotor
est de considérer un gradient de vent, ne dépendant que de l’altitude H, sous la forme :

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H 
V ( H )  V0  
 0
H

Avec α coefficient de rugosité du sol, compris entre 0,1 et 0,4.


De ce fait, plus le disque rotor sera placé haut, plus l’énergie susceptible d’être captée
sera importante (car proportionnelle au cube de la vitesse) et moins l’éolienne sera affectée
par l’effet de rugosité en amont de la machine.

Fig.2.1 : Différentes approches du vent


1.2 Présence de la tour
Dans le cas des éoliennes « aval », la tour provoque un phénomène appelé « masque ». À
chaque révolution, la pale perçoit une perturbation aérodynamique qui se traduit donc par :

 Un moindre rendement purement aérodynamique ;


 Des sollicitations alternées qui peuvent être préjudiciables en termes de durée de vie
(phénomène de fatigue).
Dans le cas des éoliennes « amont », la tour provoque un effet équivalent mais moindre dit de
« barrage ». On peut le prendre en compte en modifiant la vitesse axiale V (H), vue par un
élément de pale, par :

  D 2 y 2  x 2 
V ( x, y )  V ( H ) 1   t  

  2  y  x 
2

2 2

Avec Dt : diamètre de la tour à l’altitude H de l’élément de pale,


x, y : position axiale (en avant de la tour) et longitudinale de l’élément de pale, (x :
longueur de pale et y : épaisseur de la pale).
Pour une zone d’influence azimutale de ± 30o autour de l’axe vertical de la tour.

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1.3 Turbulence
Lorsque le vent agit, sa vitesse varie d’un instant à l’autre (bourrasques plus ou moins
intenses). Pour tenir compte de la nature turbulente du vent, on utilise les données statistiques
mesurées.
a) v : écart type de la composante turbulente de la vitesse du vent

v vb kr kl


- La vitesse de référence du vent vb est la vitesse du vent observable en rase campagne à 10
m de hauteur dépend, entre autres, de deux paramètres : la saison et la direction.
- Le facteur du terrain kr a déjà été défini ci-dessus :

- Le coefficient de turbulence kI :

2. Iv(z) : intensité de la turbulence de la vitesse du vent


L'intensité de la turbulence de la vitesse du vent correspond à l’écart type de la vitesse du vent
ramené à une vitesse unitaire. Ainsi,

Vm(z) : la vitesse moyenne du vent à une hauteur z

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Co(z) : Influence de l’orographie (La présence de reliefs engendre une modification de la


vitesse du vent.).
 Exemple :
Pour Vm=16,8m/s et σv=3,19m/s
L’intensité de la turbulence de la vitesse du vent :
Iv=0,19
1.4 Changements de vent

La simulation du fonctionnement du rotor doit aussi tenir compte des changements


d’intensité (rafales) et de direction de vent. Le profil de ces changements est généralement
modélisé de façon simpliste (par exemple par des fonctions en cosinus) mais acceptable en
conditions normales. Lors de conditions extrêmes, ces changements peuvent être très rapides
et de fortes amplitudes et conduire à des variations de charge correspondantes. Le profil des
rafales (tempêtes), par exemple, offre un caractère très pointu, en contradiction avec les
standards adoptés. Des modèles plus réalistes, basés sur les mesures probabilistes du vent,
sont donc élaborés.
1.5 Modélisation 3D
Les derniers développements, pour prédire le potentiel en vent d’un site, se rapprochent
maintenant des techniques utilisées en météorologie. La topographie et le domaine de calcul
sont représentés par un maillage, avec taille et distribution de cellules variables, sur lesquels
sont appliqués des solveurs d’écoulements 3D.
2. Aérodynamique de la machine
Le rotor d’une éolienne fonctionne suivant le même principe que toute autre. Les
développements qui vont suivre s’attacheront à préciser les aspects, notations ou notions
propres à l’univers de l’éolien.

2.1 Fonctionnement aéromoteur


Le mode de fonctionnement d’une éolienne peut être représenté de la façon suivante:

26
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2.2 Formule de Betz


Lorsque l’hélice est aéromotrice, le flux est ralenti au passage du disque rotor:

Fig.2.2. Représentation du tube de courant


Avec V0 vitesse axiale initiale du vent
S0 surface à l'entrée du tube de courant
V1 vitesse du vent dans le plan du rotor
S1 surface du rotor
V2 vitesse du vent à l'aval du rotor
S2 surface à l'aval du rotor
 Pour la puissance absorbée par le rotor :

P  .S1.V12 (V0  V2 )

Avec ρ (kg · m –3) masse volumique de l’air.


 pour la variation de l’énergie cinétique par seconde de la masse d’air :

Ec 1
( J / s)  .S1 .V1 (V02  V22 )
t 2
La vitesse moyenne est :
V0  V2
V1 
2
On admet que la puissance mécanique absorbée par éolienne est :

L’étude de la variation de la puissance en fonction de la vitesse à l’aval, dP/dV2, fournit une


seule racine ayant un sens physique : V2=V0/3, correspondant au maximum de puissance.

27
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En définissant le coefficient de puissance C p  P , on aboutit à la limite de Betz,


1
 .S1 .V03

2
première personne ayant développé la théorie globale du moteur éolien à axe horizontal:
16
C P max   0.593
27
Qui caractérise la limite maximale de l’énergie, due à la masse d’air amont, susceptible d’être
captée par une éolienne.
Ce coefficient de puissance permet de classer les différents types d’éoliennes suivant leur
nature (figure 2.4).
Il est donc à noter que les meilleures machines à axe horizontal, bipale ou tripale, se situent à
60-65 % de la limite de Betz : on ne récupère donc globalement que 40 % de l’énergie due au
vent.

Fig.2.3 : Classement des types d’éolienne.


2.3 Vitesse spécifique ou (réduite) d’une éolienne :

La vitesse réduite λ est un paramètre qui caractérise une éolienne dans un site donné en
fonction de sa géométrie (rayon). Ce paramètre est donné par l’équation suivante :

 Si λ > 3 l’éolienne est rapide ;

 Si λ ≤ 3 l’éolienne est lente ;


2.4. Couple mécanique sur les pales :
Le couple mécanique est créé par les forces de vents appliquées aux extrémités des
pales. Il est donné en fonction du rayon des pales, vitesse de vent, et un coefficient de couple
Cr :

Avec :
28
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II. Génératrice électrique pour aérogénérateurs et convertisseur

Différents types de génératrices électriques peuvent être utilisés pour convertir l’énergie
mécanique produite par le mouvement de l’arbre éolien en énergie électrique. Des facteurs
techniques et économiques déterminent le type de la machine employée pour chaque
application. Quatre grandes familles se démarquent, à savoir :
 Les machines asynchrones à rotor bobiné ou à rotor de type cage d’écureuil,
 Les machines synchrones à excitation séparée ou à aimants permanents,
 Les machines à courant continu à excitation séparée ou à aimants permanents.
Les machines synchrones et asynchrones sont les deux types des machines électriques
les plus utilisés dans l’industrie pour les éoliennes.

1. Aérogénérateurs asynchrones

L’utilisation des machines électriques asynchrones est avantageuse, car elles sont
relativement peu coûteuses, robustes et elles nécessitent peu d'entretien. Leur inconvénient
majeur est la consommation d’un courant réactif de magnétisation au stator.
Elles sont bien adaptées à des vitesses de rotation importantes, mais elles présentent le
défaut d’imposer un multiplicateur de vitesse. Les Figures 2.4, 2.5, et 2.6 montrent les
topologies les plus courantes rencontrées dans les applications utilisant des aérogénérateurs à
machines asynchrones.

Fig.2.4: Aérogénérateur asynchrone à cage avec batterie de condensateur.

Fig.2.5 : Aérogénérateur asynchrone à cage avec STATCOM.

29
Energies Eoliennes Filière : GEER2 EST-Oujda

Fig.2.6 : Aérogénérateur asynchrone à rotor bobiné avec double alimentation.

Dans le domaine de la génération d’énergie éolienne couplée au réseau, les machines


asynchrones à cage dominent encore, car elles offrent des performances attractives en termes
de coût d’investissement, tout particulièrement dans les systèmes à vitesse fixe, où elles sont
directement connectées au réseau. Mais lorsqu’il s’agit de réaliser un entraînement à vitesse
variable, on leur préfère plutôt les machines à rotor bobiné doublement alimentées, qui offrent
d’excellents compromis performances/coût.

1.1. Génératrice asynchrone à cage d’écureuil

Les machines asynchrones à cage ne nécessitent qu’une installation assez sommaire.


Elles peuvent être utilisées dans les systèmes éoliens qui fonctionnent à vitesse fixe de
rotation. Par ailleurs, elles sont les plus simples à fabriquer et les moins coûteuses, car elles
ont été fabriquées en grande quantité et sur une très grande échelle de puissance. La demande
en puissance réactive est compensée par la connexion d’un groupe de condensateurs en
parallèle avec le générateur. Dans la plupart des cas, un convertisseur statique de puissance
est utilisé pour un démarrage plus doux. Une solution couramment employée consiste à
utiliser des machines asynchrones à cage à deux configurations polaires du bobinage
statorique, qui procurent ainsi deux vitesses de synchronisme.

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Energies Eoliennes Filière : GEER2 EST-Oujda

Rotor à cage d’écureuil

31
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1.2. Génératrice asynchrone à rotor bobiné

Les machines asynchrones à rotor bobiné offrent un potentiel économique attractif pour
la variation de vitesse. Malgré un surcoût (machines non standard et construction plus
complexe) par rapport à une machine à cage et la présence d’un système de bagues et balais
triphasé, elles permettent d’exploiter des variateurs électroniques de puissance réduite.
Une des configurations la plus utilisée dans le marché des turbines éoliennes et pour des
applications à vitesse variable en pleine croissance, est la génératrice asynchrone doublement
alimentée (GADA). Son stator est directement relié au réseau de puissance et le rotor est
connecté à un convertisseur de type source de tension, qui fait office de variateur de
fréquence. Ce système permet un fonctionnement à vitesse variable sur une plage spécifique
de fonctionnement. Si la variation de vitesse reste réduite autour de la vitesse de
synchronisme, le dimensionnement du convertisseur de fréquence (implicitement le coût de
l'électronique de puissance) peut être réduit. Ces machines nécessitent toujours un
multiplicateur de vitesse. Cependant le rapport du multiplicateur de vitesse est moins
important car les vitesses de rotation nominales sont d’habitude moins élevées que celles des
machines asynchrones à cage. Les avantages et inconvénients de la GADA sont brièvement
exposés ci-dessous:
 La magnétisation peut se faire à partir du rotor sans prélever au réseau la puissance
réactive nécessaire,
 La possibilité d’échanger de la puissance réactive avec le réseau pour réaliser la
régulation de la tension,
 La taille du convertisseur n’est pas calculée seulement en fonction de la puissance
totale du générateur, mais aussi en fonction de la puissance de glissement et de la
gamme de vitesse choisie. Le coût du convertisseur augmente avec la gamme de
vitesse autour de la vitesse de synchronisme.
 Son inconvénient réside dans la présence obligatoire de bagues et balais. harmoniques.

32
Energies Eoliennes Filière : GEER2 EST-Oujda

2. Aérogénérateurs synchrones

Les machines synchrones sont généralement utilisées dans les cas des entraînements
directs (sans multiplicateur de vitesse), mais aussi associées à des multiplicateurs de vitesse.
Elles offrent des couples élevées à dimensions géométriques convenables. Globalement, le
coût des machines synchrones est plus élevé que celui des machines asynchrones avec
multiplicateur, mais à couple et masse égaux, elles possèdent un meilleur rendement, ce qui
devrait permettre à terme un amortissement du surinvestissement.
Les machines synchrones peuvent être à rotor bobiné ou à aimants permanents. Les
machines à rotor bobiné exigent un entretien régulier du système bagues/balais, éléments
responsables d’une défaillance prématurée dont la fréquence atteint 25% des génératrices
tombées en panne. Les Figures 2.7, 2.8, et 2.9, montrent les topologies les plus courantes
rencontrées dans les aérogénérateurs utilisant des machines synchrone.

Fig.2.7 : Aérogénérateur synchrone à aiment permanant.

33
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Fig.2.8 : Aérogénérateur synchrone à rotor bobiné.

Fig.2.9 : Aérogénérateur synchrone à rotor bobiné excité par réseau.

3. Chaînes de conversion d'énergie éolienne avec GSAP

L’étude bibliographique présentée dans la section précédente, nous permet de conclure


que l’utilisation des machines synchrones à aimants permanents est intéressante pour les
applications éoliennes. Ces génératrices fonctionnent à vitesse variable, généralement
proportionnelle à la vitesse du vent. Cependant, le courant électrique délivré par la machine,
proportionnel à la vitesse de rotation et implicitement à celle du vent, peut différer des
contraintes imposées par le réseau local, telles que : nature du courant (continu ou alternatif),
valeur de la fréquence, limitation du courant, limitations du taux de distorsion harmoniques
(THD). En conséquence, l’utilisation des convertisseurs statiques dans la chaîne de
conversion d’énergie s’impose.
Les convertisseurs statiques ont le rôle de conditionner le flux d’énergie vers le réseau
local et du/vers le système de stockage, si besoin. En même temps, ils augmentent la gamme
de vitesse pour laquelle une conversion optimale de l'énergie éolienne en énergie électrique
est possible. L’introduction de ces éléments augmente la pollution harmonique du réseau
local, qui peut être diminuée par l’utilisation de dispositifs de filtrage.

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Fig.2.10 : Chaîne de conversion éolienne avec redresseur à diodes et onduleur


La Figure 2.10 montre une chaîne de conversion électromécanique de l’énergie
éolienne, en utilisant un redresseur à diodes et un onduleur. L’inconvénient majeur de cette
configuration réside dans le besoin d’une compensation active pour répondre à la demande de
la puissance réactive du réseau et pour pallier aux distorsions harmoniques créées.
Dans le cas où le réseau est un bus continu, l’onduleur peut être remplacé par un
hacheur, l’avantage principal étant le coût de cette chaîne de conversion. En effet, le coût d’un
dispositif électronique augmente avec la complexité de ce dernier.

Fig.2.11 : Chaîne de conversion éolienne avec redresseur à diodes et hacheur


Plusieurs stratégies de commande étudiées dans la littérature, peuvent être utilisées avec
la configuration présentée dans la Figure 2.11. Elle utilise la détermination de la tension du
bus continu en fonction de la puissance maximale produite par la machine, obtenue par
l'extrapolation de données préenregistrées.
Cette technique de contrôle utilise une méthode de poursuite du point de puissance
maximum (PPPM ou MPPT en anglais), avec un anémomètre donnant la vitesse du vent de
référence. Des modèles statistiques autorégressifs sont utilisés pour estimer la vitesse du vent.
Le système de contrôle enregistre la vitesse du vent dans une fenêtre temporelle et l’utilise
pour prédire le comportement du vent dans la prochaine fenêtre temporelle, fournissant ainsi
la puissance optimale ou de référence délivrée par l'aérogénérateur. Ces méthodes arrivent à
exploiter entre 55% et 61% de l’énergie éolienne disponible.
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