Notes CoursTD SD Chap2-3
Notes CoursTD SD Chap2-3
Notes CoursTD SD Chap2-3
Dans ce chapitre, nous nous intéressons à la classe des systèmes dynamiques topolo-
giques. Ce sont les systèmes dynamiques où l’ensemble X est au moins un espace topolo-
gique et l’application f ou le flot Φ vérifient certaines propriétés de continuité.
L’application quotient q est donc par définition, une application continue. Par passage au
complémentaire, un ensemble F de [0, 1] / {0, 1} est un fermé si et seulement si q−1 (F) est
un fermé.
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20 Systèmes dynamiques topologiques
où S 1 = {(cos 2πx, sin 2πx) | x ∈ [0, 1[}. Ici x ∈ [0, 1] / {0, 1} est confondu avec sa classe d’équi-
valence [x].
Etape 3
Pour tout α ∈ R, l’application rotation du cercle Rα : S 1 → S 1 est un homéomorphisme
sur S 1 . Pour la démonstration, voir TD, (Série d’exercices no 2).
admet une solution unique x (, x0 ) définie sur R tout entier. Le flot (ϕt )t∈R associé l’équa-
tion différentielle autonome x′ (t) = f (x (t)) où ϕt (x0 ) = x (t, x0 ) est un système dynamique
topologique à temps continu (ou flot topologique).
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2.1 Notion du système dynamique topologique 21
Etape 1
Existence locale et unicité.
admet une solution unique xt0 ,x0 (t) définie sur [t0 − δ, t0 + δ].
Etape 2
Existence globale et unicité.
Le résultat suivant sur la concaténation des solutions permet de définir une solution
unique sur tout R.
Etape 3
Dépendance continue par rapport aux valeurs initiales.
Nous citons ici le lemme de Gronwall. Pour la démonstration, on peut voir [9, 4], par
exemple.
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22 Systèmes dynamiques topologiques
Zt
u (t) ≤ C + v (s) u (s) ds ∀t ∈ [a, b] ,
a
alors
Zt
u (t) ≤ C exp v (s) ds ∀t ∈ [a, b] .
a
Nous montrons ensuite comment utiliser le lemme de Gronwall pour obtenir le résul-
tat sur la dépendance continue par rapport aux valeurs initiales de la solution du pro-
blème de Cauchy dans le cas autonome.
Etape 4
Continuité du flot (ϕt )t∈R .
Exemple 2.2.1
Soit Rα : S 1 → S 1 . Pour α ∈ Q, on a
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2.2 Les ensembles limites 23
Proposition 2.2.2
Soient (X, d) un espace métrique, f : X → X une fonction et x ∈ X. Alors, les propriétés
suivantes sont vraies.
1. y ∈ ω (x) si et seulement s’il existe une suite croissante (nk )k dans N∗ vers +∞ telle
que lim f nk (x) = y.
k→+∞
2. Si f est continue, alors ω (x) est positivement f -invariant.
Proposition 2.2.3
Soient (X, d) un espace métrique, f : X → X une fonction et x ∈ X. Si la semi-orbite
positive γ + (x) est relativement compacte, alors les propriétés suivantes sont vraies.
1. ω (x) est un compact non vide.
2. lim inf {d (f n (x) , y) | y ∈ ω (x)} = 0.
n→+∞
Maintenant, nous avons des résultats analogues pour les ensembles α-limites dans le
cas où f est inversible.
Proposition 2.2.4
Soient (X, d) un espace métrique, f : X → X une fonction inversible et x ∈ X. Alors, les
propriétés suivantes sont vraies.
1. y ∈ α (x) si et seulement s’il existe une suite croissante (nk )k dans N∗ vers +∞ telle
que lim f −nk (x) = y.
k→+∞
2. Si f −1 est continue, alors α (x) est négativement f -invariant.
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24 Systèmes dynamiques topologiques
Proposition 2.2.5
Soient (X, d) un espace métrique, f : X → X une fonction inversible et x ∈ X. Si la
semi-orbite négative γ − (x) est relativement compacte, alors les propriétés suivantes sont
vraies.
1. α (x) est un compact non vide.
2. lim inf {d (f −n (x) , y) | y ∈ α (x)} = 0.
n→+∞
2. Pour un flot Φ = (ϕt )t∈R sur X, l’ensemble α-limite de x est défini par
\
α (x) = αΦ (x) = {ϕs (x) | s < t}.
t<0
Exemple 2.2.6
On considère l’équation différentielle
x′ (t) = −x (t)
dans R. La solution globale (explicite) de cette équation est donnée par t 7→ x (t) = re −t , où
r ∈ R. On remarque que si t → +∞, alors x (t) → 0. Ceci signifie que ω (x) = {0} (voir plus
bas, Théorème 2.2.7). De même, si t → −∞, alors x (t) → +∞. Ceci signifie que α (x) = ∅
(voir plus bas, Théorème 2.2.9).
Proposition 2.2.7
Soient (X, d) un espace métrique, Φ = (ϕt )t∈R+ un semi-flot sur X et x ∈ X. Alors, les
propriétés suivantes sont vraies.
1. y ∈ ω (x) si et seulement s’il existe une suite croissante (tk )k dans R∗+ vers +∞ telle
que lim ϕtk (x) = y.
k→+∞
2. Si Φ est un semi-flot topologique, alors ω (x) est positivement Φ-invariant.
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2.3 Théorème de Poincaré-Bendixson 25
Proposition 2.2.8
Soient (X, d) un espace métrique, Φ = (ϕt )t∈R+ un semi-flot sur X et x ∈ X. Si la semi-
orbite positive γ + (x) est relativement compacte, alors les propriétés suivantes sont vraies.
1. ω (x) est un ensemble compact et non vide. De plus, si Φ = (ϕt )t∈R+ est un semi-flot
topologique, alors ω (x) est un connexe.
2. lim inf {d (ϕt (x) , y) | y ∈ ω (x)} = 0.
t→+∞
Maintenant, nous avons des résultats analogues pour les ensembles α-limites dans le
cas d’un flot.
Proposition 2.2.9
Soient (X, d) un espace métrique, Φ = (ϕt )t∈R un flot sur X et x ∈ X. Alors, les propriétés
suivantes sont vraies.
1. y ∈ α (x) si et seulement s’il existe une suite décroissante (tk )k dans R∗− vers −∞
telle que lim ϕtk (x) = y.
k→+∞
2. Si Φ est un flot topologique, alors α (x) est négativement Φ-invariant.
Proposition 2.2.10
Soient (X, d) un espace métrique, Φ = (ϕt )t∈R un flot sur X et x ∈ X. Si la semi-orbite
négative γ − (x) est relativement compacte, alors les propriétés suivantes sont vraies.
1. α (x) est un ensemble compact, connexe et non vide. De plus, si Φ = (ϕt )t∈R est un
flot topologique, alors α (x) est connexe.
2. lim inf {d (ϕt (x) , y) | y ∈ α (x)} = 0.
t→−∞
Dans cette section nous établissons un des plus importants résultat de la théorie qua-
litative des équations différentielles dans le plan appelé le théorème de Poincaré-Bendixson.
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26 Systèmes dynamiques topologiques
pour x0 ∈ R2 .
Dans ce contexte du théorème de Poincaré-Bendixson, nous supposerons, dans tout ce
qui suit, que l’équation différentielle ci-dessus détermine un flot topologique Φ = (ϕt )t∈R .
Remarque 2.1
Notons que certaines équations différentielles dans R de second ordre
x′′ = f (x, x′ )
peuvent être transformées en équation différentielle du première ordre dans R2 en posant
x′ = y et puis en calculant y ′ . On obtient ainsi un système d’équations dans R
′
x = y,
y ′ = g (x, y) ,
Dans les illustrations, on utilise les portraits de phases qui sont des représentations de
plusieurs orbites. Le portrait de phases donne une idée globale et visuelle sur le compor-
tement des solutions de l’équation différentielle.
x2
12 (7, 13)
10
x1
-20 -18 -16 -14 -12 -10 -8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 42 44 46 48 50
-2
-4
-6
-8
-10
-12
-14
-16
-18
Exemple 2.3.1
On considère ici l’équation différentielle dans le plan
′
x = 2x,
y ′ = −y.
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2.3 Théorème de Poincaré-Bendixson 27
Cette équation dans R2 admet la solution (x, y) = x0 e 2t , y0 e−t qui peut être paramé-
trée par xy 2 = c, où c est une constante réelle. Bien entendu, pour toute valeur initiale
(x (0) , y (0)) = (x0 , y0 ), le problème de Cauchy associé admet une solution unique. Evidem-
ment, cette équation détermine un flot topologique. Voici l’allure de ses courbes (ou le
portrait de phases).
7
3
Courbes des solutions
-8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
-1
-2
-3
-4
Proposition 2.3.2
Si deux courbes se coupent, alors elles sont identiques.
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28 Systèmes dynamiques topologiques
1.8
1.6
1.4
1.2
0.8
0.6
0.4
0.2
-0.6 -0.4 -0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 2.2 2.4 2.6 2.8 3 3.2 3.4 3.6
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
-1
On dit que la région qui est bornée est la région intérieure de la courbe, et l’autre la
région extérieure. On appelle courbe continue toute image continue dans le plan R2 de
l’intervalle [0, 1]. On note que tous les intervalles ouverts et bornés et (resp. fermés et
bornés ) sont homéomorphes.
Corollaire 2.3.4
Si une courbe continue possède un point dans la région intérieure d’une courbe de Jordan
et un autre dans la région extérieure, alors elle doit couper la courbe de Jordan.
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2.3 Théorème de Poincaré-Bendixson 29
1. Si une orbite rencontre S, alors elle doit la couper. En effet, si on suppose le contraire,
alors la tangente à la courbe en ce pont est parallèle au segment S. Ceci est absurde.
2. Si une orbite rencontre plusieurs fois S, elle le rencontre dans la même direction.
En effet, si elle le coupe dans deux directions opposées, elle doit avoir une tangente
à un point donné parallèle et dans la même direction que S, ce qui est interdit.
3. On peut construire une boite à flot B autour de S consistant d’orbites passant par S et
continuant pendant un petit intervalle [−σ, σ] dans lequel ces orbites ne recoupent
pas S. Donc pour p ∈ B, il existe un seul t ∗ ∈ [−σ, σ] tel que ϕt ∗ (p) ∈ S.
Les définitions suivantes relatives aux orbites dans le cadre des équations différen-
tielles sont importantes pour la suite.
— Un point x est dit périodique pour Φ = (ϕt )t∈R s’il existe T > 0 tel que ϕT (x) = x. Le
plus petit T > 0 vérifiant cette propriété est appelé la période de x. Bien entendu, par
la continuité du flot, on démontre que la période est exactement
— Une orbite γ (x) est dite orbite périodique ou un cycle ω-limite si x est un point pério-
dique. Dans le cas d’un flot continu, une orbite périodique γ (x) (de période T ) est
un compact car c’est égale à l’ensemble {ϕt (x) | t ∈ [0, T ]} qui est image continue du
compact [0, T ].
— Un point x ∈ R2 est dit un point critique ou un point d’équilibre ou encore un point
singulier pour f si f (x) = 0. Un point qui n’est pas critique pour f est dit point
régulier pour f .
On remarque que si x0 est un point critique pour f , alors x : t 7→ x0 est l’unique
solution de l’équation différentielle avec condition initiale x (0) = x0 . En effet,
L’unicité découle du fait que f est supposée de classe C 1 (et donc localement Lip-
schitzienne). Dans ce cas, on a aussi γ − (x0 ) = γ + (x0 ) = γ (x0 ) = {0}.
Le Théorème de Poincaré-Bendixson signifie, en gros, qu’une solution bornée d’une
équation différentielle dans le plan devient périodique à l’infini. Autrement dit, une par-
tie bornée du plan est trop petite pour admettre une solution non périodique (chaotique).
On peut consulter [1, 8], entre autres, pour la démonstration de ce résultat.
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30 Systèmes dynamiques topologiques
Remarque 2.3
— D’après la Proposition 2.2.2, un point x est positivement récurrent pour f si et seule-
ment s’il existe une suite croissante (nk )k dans N∗ vers +∞ telle que lim f nk (x) = x.
k→+∞
De plus, l’ensemble des points récurrents pour f est positivement f -invariant. En
effet,
lim f nk (f (x)) = f lim f nk (x) = f (x) .
k→+∞ k→+∞
Comme la suite (nk )k est croissante dans N∗ vers +∞, alors f (x) ∈ ω (f (x)).
— Tout point périodique pour f est positivement récurrent pour f . En effet, soit q ∈ N∗
tel que f q (x) = x. On sait alors que pour tout k ∈ N∗ , on a f kq (x) = x. On pose nk = kq.
La suite (nk )k est croissante dans N∗ vers +∞ et lim f nk (x) = x. Donc x ∈ ω (x),
k→+∞
d’après la Proposition 2.2.2.
Exemple 2.4.1
On considère Rα : S 1 → S 1 . Pour α ∈ Q, tous les points de S 1 sont périodiques et donc, ils
sont tous des points positivement récurrents. De plus, ω (x) = S 1 , pour tout x ∈ S 1 . Donc
tous les points de S 1 sont également positivement récurrents.
Plus généralement, on remarque que tout point x ∈ X avec ω (x) = X est positivement
récurrent, et sa semi-orbite positive γ + (x) est dense dans X. En effet, soit y ∈ X. Alors,
y ∈ ω (x), et soit donc une suite (nk )k croissante dans N∗ vers +∞ tel que lim f nk (x) = y.
k→+∞
Comme f nk (x) ∈ γ + (x) pour tout k, alors y ∈ γ + (x).
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2.4 Recurrence topologique 31
Théorème 2.4.2
Soit X un espace métrique, localement compact et à base dénombrable d’ouverts, et soit
f : X → X une application continue.
1. Si f est topologiquement transitive, alors il existe x ∈ X tel que γ + (x) soit dense
dans X.
2. Si X est sans point isolé, et il existe x ∈ X tel que γ + (x) soit dense dans X, alors f
est topologiquement transitive.
Exemple 2.4.3
On remarque que pour tout α ∈ R \ Q, la rotation Rα du cercle S 1 est topologiquement
transitive. En effet, S 1 (homéomorphe au cercle dans R2 ) est un espace métrique compact
et sans point isolé. De plus, on sait pour tout x ∈ S 1 , on a γ (x) est dense dans X.
Théorème 2.4.4
Soit X un espace métrique, localement compact, sans point isolé et à base dénombrable
d’ouverts, et soit f : X → X un homéomorphisme. S’il existe x ∈ X tel que γ (x) soit dense
dans X, alors il existe y ∈ X tel que γ + (y) soit dense dans X.
Exemple 2.4.5
On considère Rα : S 1 → S 1 , la rotation du cercle S 1 . Si α ∈ R \ Q, alors Rα est topologi-
quement transitive. On peut directement démontrer que Rα n’est pas un mélange topolo-
gique, mais on peut aussi utiliser le fait que Rα est une isométrie et passer par le résultat
plus général suivant, voir [6].
Proposition 2.4.6
Si (X, d) est un espace métrique contenant au moins trois points distincts et f : X → X
est une isométrie, alors f n’est pas un mélange topologique.
Voici maintenant des exemples tirés de [1] d’applications qui sont des mélanges topo-
logiques.
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32 Systèmes dynamiques topologiques
Exemple 2.4.7
Les applications E2 : S 1 → S 1 et TA : T2 → T2 avec |trA| > 2, sont des mélanges topolo-
giques.
1
h (f ) = lim lim sup ln N (n, ε) ,
ε→0 n→+∞ n
Remarque 2.4
1. On note que le nombre N (n, ε) existe, et il est fini et strictement positif. En effet, tout
d’abord
n un seul pointo vérifie la propriété ci-dessus. Donc N (n, ε) ≥ 1. Soit mainte-
ε
nant Bn x, 2 | x ∈ X un recouvrement ouverts de X par des boules ouvertes par
rapport à la distance dn , avec
ε ε
Bn x, = y ∈ X | dn (x, y) < .
2 2
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2.5 Entropie topologique 33
Il est clair que si maintenant y1 , . . . , yq sont des points de X et q > p, alors il existerait
i , j tels que yi et yj soient dans la même boule constituant le recouvrement fini
ci-dessus de X. Alors, dn yi , yj < ε. Donc N (n, ε) ≤ p. On remarque que N (n, ε) ≤ p
est le maximum de l’ensemble des entiers p tels qu’il existe p points x1 , . . . , xp de X
vérifiant
dn xi , xj ≥ ε ∀i, j ∈ {1, . . . , p} , i , j.
2. On verra plus loin que lim sup n1 ln N (n, ε) existe et est un nombre positif (ou nul).
n→+∞
De plus, si ε1 < ε2 , alors N (n, ε1 ) ≤ N (n, ε2 ), pour tout n ∈ N∗ . Par conséquent, la
fonction
1
ε 7→ lim sup ln N (n, ε)
n→+∞ n
est décroissante et est à valeurs positives (ou nulles). Donc l’entropie h (f ) existe
toujours et est un nombre positif (ou nul).
3. De la propriété de décroissance de cette fonction, si ε 7→ δε est une fonction décrois-
sante de nombres positifs vers 0 lorsque ε tend vers 0, alors
1 1
h (f ) = lim lim sup ln N (n, ε) = lim lim sup ln N (n, δε ) .
ε→0 n→+∞ n ε→0 n→+∞ n
Exemple 2.5.1
Soit Rα : S 1 → S 1 , l’application rotation du cercle S 1 . On considère la distance d sur S 1
définie par
n o n o
d (x, y) = min (x + k) − (y + l) | k, l ∈ Z = min x − y − m | m ∈ Z .
On a
d (Rα (x) , Rα (x)) = d (x, y) ∀x, y ∈ S 1 .
Donc dn = d1 = d, pour tout n ∈ N∗ . Ainsi N (n, ε) = N (1, ε), pour tout n ∈ N∗ et tout
ε > 0. Comme N (1, ε) est égale à la partie entière de 1 divisée par ε (on divise le cercle par
varepsilon pour trouver le plus grand nombre de points qui sont éloignés entre eux par
une distance supérieure ou égale à ε). On a alors
1
h (Rα ) = lim lim sup ln N (1, ε) = 0,
ε→0 n→+∞ n
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34 Systèmes dynamiques topologiques
Exemple 2.5.2
On considère l’application dilatante E2 : S 1 → S 1 . Comme l’application ε 7→ lim sup n1 ln N (n, ε)
n→+∞
est décroissante et à valeurs dans R, alors on peut calculer l’entropie en utilisant toute
suite convergeant dans R+ vers 0. Donc
1
h (E2 ) = lim lim sup ln N (n, ak ) ,
k→0 n→+∞ n
où (ak )k est une suite dans R+ convergeant vers 0. On prend ak = 2−(k+1) , pour tout k ∈ N.
On a
N n, 2−(k+1) = 2n+k ∀n ∈ N∗ , ∀k ∈ N.
En effet, si d (x, y) < 2−n , alors
dn (x, y) = d E2n−1 (x) , E2n−1 (y) = 2n−1 d (x, y) .
i
Maintenant, on considère les points pi = 2n+k
pour i = 0, . . . , 2n+k − 1. Alors
H ◦ f = g ◦ H.
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2.5 Entropie topologique 35
Exemple 2.5.3
Soit R = {z ∈ C | |z| = 1}. On considère l’application f : R → R définie par f (z) = z2 et l’ap-
plication H : S 1 → R définie par H (x) = exp (2ıπx). L’application H est un homéomorphise
et son inverse est donné par
arg z
H −1 (z) = mod 1
2π
On démontre que
On dit qu’une certaine quantité (comme par exemple, l’entropie topologique) est to-
pologiquement invariante si elle prend les mêmes valeurs pour des systèmes dynamiques
conjugués.
Le théorème suivant montre que l’entropie topologique est topologiquement inva-
riante.
Théorème 2.5.4
Soient X et Y deux espaces métriques compacts. Si deux applications continues f : X →
X et g : Y → Y sont topologiquement conjuguées, alors h (f ) = h (g).
Exemple 2.5.5
On considère l’application f : R → R définie par f (z) = z2 où R = {z ∈ C | |z| = 1}. Les
applications f et E2 sont topologiquement conjuguées. Il en résulte d’après le théorème
ci-dessus que
h (f ) = h (E2 ) = ln 2.
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36 Systèmes dynamiques topologiques
On note que sup {dn (x, y) | ∀x, y ∈ Ui } est appelé le diamètre de Ui pour la distance
dn et est noté par δ (Ui ). Le diamètre d’une partie est égale au diamètre de son adhé-
rence. On remarque que si 0 < ε ≤ α, alors C (n, α) ≤ C (n, ε), c’est-à-dire la fonc-
tion ε 7→ C (n, ε) est décroissante. Remarquons également que C (n, ε) ≥ 1, pour tous
n ∈ N∗ et ε > 0.
Proposition 2.5.6
Soit X un espace métrique compact. Pour tous n ∈ N∗ et ε > 0, on a
ε ε
C (n, 2ε) ≤ M (n, ε) ≤ N (n, ε) ≤ M n, ≤ C n, .
2 2
Avant de donner d’autres formules de l’entropie topologique, nous avons besoin des
deux lemmes suivants.
Lemme 2.5.7
Soient X un espace métrique compact et f : X → X une application continue. Pour
m, n ∈ N∗ et ε > 0, on a
C (n + m, ε) ≤ C (n, ε) C (m, ε) .
Lemme 2.5.8
Soit (cn )n∈N∗ une suite de nombres réels tels que pour tous m, n ∈ N∗ , on a
cn+m ≤ cn + cm .
cn
Alors, lim existe, et on a
n→+∞ n
cn c
lim = inf n | n ∈ N∗ .
n→+∞ n n
Voici donc ce résultat qui donne plusieurs formules pour calculer l’entropie topolo-
gique.
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2.5 Entropie topologique 37
Théorème 2.5.9
Soient X un espace métrique compact et f : X → X une application continue. Alors
1
h (f ) = lim lim inf ln N (n, ε)
ε→0 n→+∞ n
1
= lim lim sup ln M (n, ε)
ε→0 n→+∞ n
1
= lim lim inf ln M (n, ε)
ε→0 n→+∞ n
1
= lim lim ln C (n, ε) .
ε→0 n→+∞ n
Remarque 2.5
On a établit dans cette démonstration que
1 1
lim ln C (n, ε) = inf ln C (n, ε) | n ∈ N∗
n→+∞ n n
1 1
= lim inf ln C (n, ε) = lim sup ln C (n, ε)
n→+∞ n n→+∞ n
et que ces limites existent. D’ailleurs certains ouvrages utilisent C (n, ε) dans la définition
de l’entropie.
Il faut faire attention que rien ne prouve que les limites de n1 ln N (n, ε) et de n1 ln M (n, ε)
lorsque n → +∞ existent.
d (f n (x) , f n (y)) ≤ δ ∀n ∈ N,
alors x = y.
Exemple 2.5.10
L’application dilatante Em : S 1 → S 1 est positivement expansive. Pour la démonstration,
le lecteur est invité à consulter [5, 6], où l’écriture multiplicative de l’application dilatante
est importante pour la compréhension.
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38 Systèmes dynamiques topologiques
Exemple 2.5.11
Soit a > 4. On considère f : [0, 1] → R, l’application quadratique définie par
f (x) = ax (1 − x) .
L’ensemble
+∞
\
X= f −n ([0, 1])
n=0
est compact et positivement f -invariant. En particulier, on considère la restriction f |X :
q
X → X. Comme f (x) = 1 pour tout x = 1±c 2 , où c = 1 − 4a , on a
f ′ (x) = a |1 − 2x| ≥ ac ∀x ∈ X.
On suppose maintenant que a > 4 est assez grand pour que ac > 1 (c’est-à-dire a >
√
2 + 5). Pour x, y ∈ X tels que
f k (x) − f k (y) < c ∀k ∈ N.
Dans le résultat suivant, on voit que ε → 0 n’est pas nécessaire dans la définition de
l’entropie (ou dans les formulations équivalentes, voir Théorème 2.5.9) dès que ε est assez
petit.
Théorème 2.5.12
Soient X un espace métrique compact et f : X → X une application continue et positive-
ment expansive. Alors
1
h (f ) = lim ln N (n, α)
n→+∞ n
1
= lim ln M (n, α)
n→+∞ n
1
= lim ln C (n, α) ,
n→+∞ n
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2.6 Exercices 39
Exemple 2.5.13
On considère E4|A : A → A, où A est l’ensemble compact et E4 -invariant défini par
+∞
1 1 3
\
A= E4−n 0, ∪ , .
4 2 4
n=0
dn (x, y) = d E4n−1 (x) , E4n−1 (y) = 4n−1 d (x, y) .
On procède comme pour E2 dans un exemple précédent pour démontrer que N n, 4−(k+1) =
2n+k+1 , pour tout n ∈ N∗ et tout k ∈ N. Comme E4 est une application expansive, alors
la restriction E4|A : A → A est également une application expansive. D’après le Théo-
rème 2.5.12, on conclut alors que
1
h E4|A = lim ln N n, 4−(k+1)
n→+∞ n
n+k +1
= lim ln 2 = ln 2.
n→+∞ n
2.6 Exercices
Exercice 2.1
On considère le cercle S 1 muni de la topologie quotient induite par celle de [0, 1]. On
définit d : S 1 × S 1 → R+ par
n o
d (x, y) = min (x + k) − (y + l) | k, l ∈ Z
n o
= min x − y − m | m ∈ Z .
Exercice 2.2
Pour α ∈ R, on considère Rα : S 1 → S 1 , la rotation du cercle S 1 .
1. Monter que Rα est un homéomorphisme sur S 1 qui préserve la distance (une isomé-
trie).
2. Montrer que si α ∈ Q, alors ω (x) = α (x) = γ (x), pour tout x ∈ S 1 .
3. Montrer que si α ∈ R \ Q, alors {Rm −m
α (x) | m ≥ n} et {Rα (x) | m ≥ n} sont denses dans
S 1 , pour tout x ∈ S 1 et tout n ∈ N∗ .
4. En déduire que si α ∈ R \ Q, alors γ + (x) et γ − (x) sont denses dans S 1 , pour tout
x ∈ S 1.
5. En déduire que si α ∈ R \ Q, alors ω (x) = α (x) = S 1 , pour tout x ∈ S 1 .
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40 Systèmes dynamiques topologiques
+∞ h i h i
E4−n 0, 41 ∪ 21 , 34 . Montrer que A ⊂ S 1 est un sous-espace homéo-
T
On pose A =
n=0
morphe à l’espace de Cantor.
Exercice 2.4
Montrer que pour tout α ∈ R \ Q, la rotation du cercle Rα est topologiquement transitive.
Exercice 2.5
Soit (X, d) un espace métrique et f : X → X une application. Pour n ∈ N∗ , on définit
l’application dn : X × X → R+ par
n o
dn (x, y) = max d f k (x) , f k (y) | 0 ≤ k ≤ n − 1
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Chapitre 3
La tribu engendrée par une famille C de parties de X est la plus petite tribu au sens
de l’inclusion qui contient C . Sur un espace topologique (X, τ), la tribu engendrée par la
topologie τ est appelée la tribu borélienne sur X.
Soit A une tribu sur un ensemble X. Une fonction µ : A → [0, +∞] est dite mesure
positive sur X (par rapport à A ) si
1. µ (∅) = 0,
2. Si (An )n∈N∗ est une suite d’éléments deux-à-deux disjoints de A , alors
+∞ +∞
[ X
µ An = µ (An ) .
n=1 n=1
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42 Systèmes dynamiques mesurables
Exemple 3.1.1
Lorsque A est la tribu constituée de toute les parties d’un ensemble dénombrable X (c’es-
à-dire, A = P (X)), on définit une mesure positive µ : A → N ∪ {+∞} sur X par
card (A) = nombre d’éléments de A si A est fini,
µ (A) =
+∞ si A
est infini.
Exemple 3.1.2
On note par B (R) la tribu borélienne sur R, c’est-à-dire la tribu engendrée par la topo-
logie usuelle de R. On peut aisément démontrer que cette tribu est aussi engendrée par
différentes collections d’intervalles de R. On sait qu’il existe une mesure positive unique
λ : B (R) → [0, ∞] vérifiant
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3.2 Mesures invariantes 43
|f n | ≤ g µ − p.p., ∀n.
R R R
Alors, f est µ-intégrable et lim |f n − f | dµ = 0. En particulier, f dµ = lim f n dµ.
n→+∞ n→+∞
X X X
Proposition 3.2.1
Soit (X, A , µ) un espace mesuré. Si f : X → X est mesurable, inversible et f −1 est mesu-
rable, alors µ est f -invariante si et seulement si
µ (f (A)) = µ (A) ∀A ∈ A .
Exemple 3.2.2
Soient v ∈ Rn et f : Rn → Rn la translation définie par
f (x) = x + v.
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44 Systèmes dynamiques mesurables
λ (f (A)) = λ (A) .
Puisque f est continue, inversible et f −1 est continue, alors la formule ci-dessus signifie
que la mesure de Lebesgue λ sur Rn est f -invariante. L’application f est une translation,
et on a
f (B) = B + v = {x + v | x ∈ B} .
Notons que continue entraîne mesurable et que f −1 est également une translation. Par
conséquent, démontrer que λ est f -invariante revient à démontrer que λ est invariate par
translation, c’est-à-dire
On démontre aisément que la propriété d’invariance par translation est valable pour tous
les éléments de C . De plus, cette propriété reste valable pour tous les éléments de l’algèbre
a (C ) engendrée par C . En effet, on a
Comme C s’obtient en faisant toutes les réunions finies des éléments de la collection
C ∪ C c , où
C c = {Bc | B ∈ C } ,
alors
λ ((B + v)) = λ (B) ∀v ∈ Rn , ∀B ∈ a (C ) .
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3.3 Recurrence non triviale 45
mesure de Lebesgue sur Rn . Pour démontrer que la propriété d’invariance par translation
de λ reste valable sur B (Rn ), on pose
B = {B ∈ B (Rn ) | ∀v ∈ Rn , λ (B + v) = λ (B)} .
Par définition et d’après les formules ci-dessus, on a a (C ) ⊂ B ⊂ B (Rn ). Reste à démontrer
que B est une tribu pour conclure que B = B (Rn ). Soient A ∈ B et v ∈ Rn . On a A + v ∈ B
et
λ (Ac ) = λ∗ (Ac )
+∞
X
c +∞
= inf λ (A ) | A ⊂ ∪ A , A ∈ a (C ) , ∀k ∈ N
k k=0 k k
k=0
+∞
X
c +∞
= inf λ (A + v) | A ⊂ ∪ A , A ∈ a (C ) , ∀k ∈ N
k k=0 k k
k=0
+∞
X
c +∞
= inf λ (A + v) | A + v ⊂ ∪ A + v, A + v ∈ a (C ) , ∀k ∈ N
k k=0 k k
k=0
∗
= λ (Ac + v) = λ (Ac + v) .
Donc Ac ∈ B. De la même manière, on démontre que B est stable par réunion dénom-
brable, et on conclut donc que B est une tribu.
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46 Systèmes dynamiques mesurables
que l’on note par ϕf (x), existe pour presque tout x ∈ X. De plus, ϕf ◦ f (x) = ϕf (x) pour
µ-presque tout x ∈ X, la fonction ϕf est µ-intégrable, et on a
Z Z
ϕf dµ = ϕ dµ.
X X
B∆C = (B \ C) ∪ (C \ B) ,
est la différence
symétrique
entre deux parties quelconques B et C de X. Notons que la
propriété µ f −1 (A) ∆A = 0 est exprimée parfois par le fait que f −1 (A) = A modulo une
partie de mesure nulle. La collection de toutes les parties invariantes est une tribu appelée
la tribu des invariants, et elle est incluse dans A .
La mesure µ est dite mesure ergodique (par rapport à f ) si pour toute partie invariante
A, on a µ (A) = 0 ou µ (A) = µ (X).
Le corollaire suivant provient d’un résultat plus général sur la caractérisation des me-
sures ergodiques. Nous nous contentons de ce cas particulier qui nous concerne.
Corollaire 3.4.2
Sous les conditions du théorème ergodique de Birkhoff, et si de plus µ est une mesure
ergodique (non identiquement nulle), alors ϕf est une constante µ-presque partout, et
1
Z
ϕf = f dµ,
µ (X)
X
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3.4 Le théorème ergodique 47
Exemple 3.4.3
Soient (X, A , µ) un espace mesuré et f : X → X une fonction mesurable, avec µ une mesure
finie et f -invariante. Pour B ∈ A , on pose ϕ = 1B . On a
n−1
1X k
ϕf (x) = lim 1B f (x)
n→+∞ n
k=0
1 n o
= lim card k ∈ {0, . . . , n − 1} | f k (x) ∈ B .
n→+∞ n
n o
La valeur card k ∈ {0, . . . , n − 1} | f k (x) ∈ B exprime le nombre de fois où les n premiers
éléments de l’orbite γ + (x) de x retournent dans B. D’après le théorème ergodique de Bir-
khoff, on a
1
Z n o Z
k
lim card k ∈ {0, . . . , n − 1} | f (x) ∈ B dµ = ϕ dµ = µ (B) .
n→+∞ n
X X
Si on suppose, de plus que, µ est une mesure de probabilité ergodique, on obtient alors
1 n o
card k ∈ {0, . . . , n − 1} | f k (x) ∈ B = µ (B) ,
lim
n→+∞ n
pour µ-presque tout x ∈ X. La valeur lim n1 card k ∈ {0, . . . , n − 1} | f k (x) ∈ B (qui est
n o
n→+∞
constante pour µ-presque tout x ∈ X) peut être interprétée comme étant la fréquence avec
laquelle l’orbite de x peut visiter l’ensemble B. Ceci renforce le théorème de récurrence
de Poincaré et décrit en terme qualitatif comment l’orbite retourne dans B.
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48 Systèmes dynamiques mesurables
On définit hµ par
−1 X
hµ (f , ξ) = inf ∗ µ (C) ln µ (C) ,
n∈N n
C∈ξn
hµ (f ) = sup hµ f , ξ (n) ,
n∈N∗
où pour tout n ∈ N∗ , ξ (n) est une partition de X par rapport à µ telle que
1. pour tout n ∈ N∗ et C ∈ ξ (n) , il existe C1 , . . . , Cm ∈ ξ (n+1) telle que
m
m
[ [
µ C \ Ck = µ Ck \ C = 0,
k=1 k=1
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3.6 Exercices 49
3.6 Exercices
Exercice 3.1
Soit A une matrice orthogonale d’ordre n à coefficients dans R, c’est-à-dire At A = In où At
désigne la transposée de A et In la matrice identité de Rn . Soit RA : Rn → Rn la rotation
définie par RA (x) = Ax, pour tout x ∈ Rn . Montrer que RA préserve la mesure de Lebesgue
sur Rn .
Exercice 3.2
On considère la rotation du cercle Rα : S 1 → S 1 avec α ∈ R. Pour tout borélien B ∈ S 1 ,
on pose µ (B) = λ q−1 (B) , où q est l’application quotient de [0, 1] vers S 1 et λ désigne la
Exercice 3.3
On note par B ([0, 1]) la tribu borélienne de [0, 1], et on considère l’application de Gauss
f : [0, 1] → [0, 1] définie par
1 1
h i
x − x
si x , 0,
f (x) =
0
si x = 0.
1 1
Z
µ (A) = dx.
ln 2 1 + x
A
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50 Systèmes dynamiques mesurables
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Bibliographie
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