Corrigé1
Corrigé1
Corrigé1
TD 1 : Convergence en loi
Vendredi 18 Septembre
L
4. Supposons que Xn −→ X. Montrez que ΦXn −→ ΦX uniformément sur tout compact
n→∞ n→∞
de R. On commencera par montrer que pour ε > 0 fixé, il existe un réel K > 0 tel
que P(Xn 6∈ [−K, K]) ≤ ε uniformément en n. On conclura avec les théorèmes usuels
d’analyse.
Solution de l’exercice 1
1
On applique alors le théorème central limite, au membre de gauche qui tend vers N (0, σ 2 ).
Comme l’espace des distributions de probabilités sur R est un espace métrique, on conclut
L
facilement que X = N (0, σ 2 ).
3. La proposition est vraie. Pour toute fonction continue bornée f , la fonction f ◦ h reste
continue bornée. Il suffit alors d’appliquer le théorème de Portemanteau.
4. La convergence en loi assure que la suite (Xn )n≥0 est tendue. Fixons ε > 0. On peut
trouver K > 0 tel que P(|Xn | ≥ K) ≤ ε uniformément en n. Ceci traduit que la
masse de la suite de loi de probabilités ne s’échappe pas à l’infini. On pose pour n ≥ 0,
X̃n := Xn 1|Xn |≤K+1 . Sur le segement [−M, M ] ⊂ R, on peut appliquer la convergence
uniforme des applications ξ 7→ φX̃n (ξ), qui convergence simplement (par convergence
en loi et quantification) donc uniformément sur tout compact de R puisque toutes les
fonctions φX̃n sont lipchitziennes. Comme ε est arbitraire et indépendant de n, cela
assure le résultat pour la suite des fonctions φXn .
Montrez que d est une distance qui maitrise la topologie de la convergence en loi.
Solution de l’exercice 2
G(x) ≤ F (x + δ1 ) + δ1 ≤ H([x + δ1 ] + δ2 ) + δ1 + δ2 .
Cela montre que pour tout δ3 > d(F, G) + d(G, H) (que l’on peut écrire comme somme
de δ1 > d(F, G) et de δ2 > d(F, H) on a G(x) ≤ H(x + δ3 ) + δ3 . On obteint de même
G(x − δ3 ) − δ3 ≤ H(x) La minoration est obtenue de la même manière. On passe à la
borne inférieure en δ3 , ce qui donne le résultat.
2
FXn sont croissantes et que FXn (±M ) −→ FX (±M ), on a pour n suffisament grand
FXn (x − ε) ≤ FX (x) ≤ FXn (x + ε) pour les réels x en dehors de [−M ; M ]. On peut
ainsi supposer (quitte à extraire de nouveau) qu’on a par exemple l’inégalité stricte
FXn (xn − δ) − δ > FX (xn ) et avec xn ∈ [−M, M ] → x∞ . Pour n suffisament grand,
on a les inégalités FXn (x∞ − 2δ ) − δ ≥ FXn (xn − δ) − δ > FX (xn ) ≥ FX (x∞ − cδ) avec
c ∈]1/4; 1/2[. Quitte à diminuer légèrement δ, on peut supposer que x∞ − 2δ est un
point de continuité de FX . Ceci est absurde en passant à la limite en n.
Remarque: Ce résultat reste vrai avec une distance définie de manière analogue sur des
espaces métrisables séparables, mais la preuve (qui ne peut pas utiliser d’arguments basés
sur l’ordre lexicographique) est un joli casse-tête.
1. Soit X une variable aléatoire à valeur dans [−M, M ]. Montrez que la loi de X est
uniquement déterminée par la suite {E[X k ]}k≥1 de ses moments. Montrez ensuite que
pour X, X1 , X2 , . . . à support dans [−M, M ], on a
L
Xn −→ X ⇐⇒ ∀k ∈ N, E[Xnk ] −→ E[X k ].
n→∞ n→∞
2. Soit (Xn )n≥0 une suite de variables gaussiennes qui convergent en loi vers une variable
aléatoire X. Montrez que X est gaussienne.
3. On suppose maintenant que la suite des moments converge. Montrez que la suite (Xn )n≥1
est tendue, puis qu’il existe une variable X dont les moments sont exactement les limites
des moments des (Xn )n≥1 (on utilisera le théorème de représentation de Skorokhod).
Solution de l’exercice 3
1. Comme X est bornée par M , elle admet des moments de tout ordre. De plus, on peut
appliquer le théorème de Fubini-Tonelli pour voir que sur D(0, M1 ), on a le développement
ik E[X k ] k
φX (ξ) = φ(ξ) = E[eiξX ] = ∞
P
k=0 k!
ξ i.e. φ est holomorphe au voisinage de 0. Le
théorème d’identification des séries entières assure qu’une série entière au voisinage de 0
est caractérisée par ses coefficients (et donc ici par les moments de X). Le théorème de
Lévy permet de conclure.
L
Supposons Xn −→ X. On pose fk := x 7→ xk 1|x|≤M k + M k 1x>M k − M k 1x<−M k . La
n→∞
fonction fk est continue bornée, on en déduit par le théorème de Porte-manteau que
E[fk (Xn )] −→ E[fk (X)] ce prouve l’implication dans ce sens. Réciproquement sup-
n→∞
1
posons pour tout les k ≥ 0, on a E[Xnk ] −→ E[X k ]. On voit que sur D(0, 2M ), on a
n→∞
φXn (ξ) −→ φX (ξ) (uniformément en ξ par ailleurs). On conclut par le théorème de Lévy
n→∞
et l’identification des fonctions holomorphe par leur restriction sur un voisinage de 0.
3
3. On commencer par utiliser le théorème de représentation de Skorokhod qui nous donne
0
un espace (X, A, P̃) et une suite Xn ∼ Xn qui converge presque surement vers X∞ dans
X. Par le lemme de Fatou, E[lim inf |Xn |k ] ≤ lim inf E[Xnk ] < ∞ ce qui assure que X∞
n→∞ n→∞
admet des moments de tout ordre. Soit ψL une fonction positive continue bornée par 1 et
à support dans [−L−1, L+1], qui est constante égale à 1 sur [−L, L]. Par convergence en
loi on a E[Xnk ψL (Xnk )] −→ E[X∞k k
ψL (X∞ )]. D’un autre coté on a E[|Xnk ψL (Xnk ) − Xnk |] ≤
n→∞
1 1
E[|Xnk |1|Xnk |≥L ] ≤ E[Xn2k ] 2 P(Xnk ≥ L) 2 . La convergence des moments et la tension assurent
ensuite le résultat en prenant L → ∞.
4. On peut utiliser la loi sur R?+ qui admet la densité f (x) := c1λ exp(− x1λ )[1 + a sin(βxλ )]
avec λ > 0, a ∈] − 1, 1[ et β bien choisi. On calcule ses moments en utilisant le théorème
des résidus.
1. Montrez que si φ est une fonction caracteristique et n ∈ N,P alors φn l’est aussi. Montrez
P si φ1 , φ2 , . . . sont des fonctions caracteristiques et que n pn = 1 avec pn ≥ 0, alors
que
n pn φn est encore une fonction caracteristique.
et en déduire que exp(−|ξ|α ) est à son tour une fonction caracteristique. Soient X1 , . . . , Xn
L
i.i.d de fonction caracteristique exp(−|ξ|α ). Montrez que n−1/α (X1 + . . . + Xn ) = X1 . Que
dire du comportement de la marche simple dont les incréments sont de loi X1 ?
0
4. Montrez pour X, X 0 deux variables i.i.d, on a |φX (ξ)|2 = E[eiξ(X−X ) ]. En déduire que si
X n’est pas constante, il existe δ, ε > 0 tel que |φX (ξ)| ≤ 1 − εξ 2 pour ξ ∈ [−δ, δ].
4
2. Montrez que lim φ(t) = 0 puis que pour [ε, K] ∈ R?+ , on a sup |φ| < 1.
t→±∞ [ε,K]
√ √ 2
3. Montrez que pour tout x ∈ R, lim nfn ( nx) = √1 e−x /2 .
n→∞ 2π
Indication : On découpera l’intégrale.
Solution de l’exercice 5
2. On montre d’abord le résultat pour les fonctions en escalier à support compact puis on
étend le résultat par densité dans L1 . Pour la seconde partie de la question, supposons
que |φ(ξ)| = 1 pour x 6= 0. On a donc (en utilisant la densité continue apportée par la
question (1)) qu’il existe β ∈ R tel que
Z
f (t)eitξ−iβ dt = 1.
R
Comme f est en densité continue, on obtient directement que eitξ−iβ = 1 Lebesgue presque
partout ce qui est impossible (car ξ 6= 0).
On découpe cette intégrale en 2 parties. Sur [−K, K], on applique le théorème central
limite ainsi que la question 3 de l’exercice 1 pour obtenir la convergence uniforme de
t2
e−itx φn ( √tn ) vers e−itx e− 2 . En dehors de [−K, K], par la question 2 (et en renversant le
√ R
dernier changement de variable réalisé), on obtient que n R e−itx φn (t)1|t|≥K √n dt tend
vers 0 en utilisant le théorème de convergence dominée. En particulier comme K est
arbitraire on peut le prendre aussi grand que l’on veut et la limite voulue en découle.
1. Montrez que fX définie ci-dessus est bien continue, bornée, puis déterminer une variable
X0 telle que l’identitée ci-dessus soit vraie.
2. Montrez que le resultat reste vrai pour εX0 pour tout ε puis pour εX0 + X pour toute
variable X indépendante de X0 .
Solution de l’exercice 6
1. Comme φX est dans L1 , il est clair que t 7→ e−itx φX (t) est intégrable. Les théorèmes
usuels assurent que x 7→ e−itx φX (t) est continue bornée (avec par exemple |φ| comme
hypothèse de domination). De plus X0 ∼ N (0, 1) vérifie l’égalité demandée.
5
2. D’un côté on sait que fεX0 (x) = 1ε fX0 ( xε ) (ce que l’on obtient dérivant la fonction de
partition par exemple) et d’un autre coté φεX0 (t) = φX0 (εt). Il suffit de faire le changement
de variable u = εt pour vérifier le résultat. Considérons maintenant X indépendante de
X0 . Il suffit de prouver la formule fX+εX0 (x) = EX [fεX0 (x − X)] (où l’espérance est prise
sous l’aléa associé à la variable X) pour conclure (en réinjectant dans l’égalité déjà obtenu
pour εX0 ). On a par les théorèmes usuels de dériavation
d d d
EX [fεX0 (x − X)] = EX [ FεX0 (x − X)] = EX [FεX0 (x − X)] = EX+εX0 [FεX0 +X (x)].
dx dx dx
La dernière égalité est justifiée l’indépendance, le théorème de Fubini et l’égalité
EX [EεX0 [1εX0 ≤x−X ]] = EX [EεX0 [1εX0 +X≤x ]] = EX+εX0 [FεX0 +X (x)].
Par conséquent, on a
i2kπX
h i
0 si E e 1
<1
i2kπ S̄n
i2kπX
lim E e = 1 si E e 1
=1
n→+∞
n’existe pas sinon.
On suppose pour commencer que pour tout k ∈ N∗ , E ei2kπX1 < 1. Dans ce cas, S̄n
converge vers la mesure uniforme sur [0, 1], comme on peut s’en convaincre en se ramenant
aux fonctions développables
i2kπX en séries de Fourier. On suppose maintenant qu’il existe k ∈ N∗
tel que E e 1
= 1. On note
T = inf k ∈ N : E ei2kπX1 = 1 .
• Si E ei2T πX1 = eiθ , avec θ 6∈ 2πZ, la suite des transformées de Fourier de Sn ne converge
pas, donc Sn ne converge pas en loi.
• Si E ei2T πX1 = 1, cela signifie que P(X1 ∈ {n/T, n ∈ Z}) = 1. On observe alors que
(
2ikπX1 = 1 si T |k
∀k ∈ Z, E e
est de norme inférieure à 1 sinon.
En utilisant encore les fonctions développables en séries de Fourier, on montre que
Sn =⇒ Unif(1/T, 2/T, . . . 1}.