2022.partiel 2 Processus Stochastiques
2022.partiel 2 Processus Stochastiques
2022.partiel 2 Processus Stochastiques
3. Montrer que ϕZn (t) = ϕX (n−1/α t)n . En utilisant la question précédente, montrer
α
que pour tout t ∈ R, limn→∞ ϕZn (t) = e−cα |t| .
α
4. Conclure que ϕ(t) = e−|t| est la fonction caractéristique d’une variable aléatoire
réelle Z et montrer que Z est infiniment divisible.
Exercice 5. Soit (Un )n∈N une famille de variables aléatoires i.i.d. de loi uniforme sur
[0, 2π[. Soit (Fn )n∈N la filtration associée à cette famille. On souhaite étudier le processus
aléatoire (Zn )n≥0 dans le plan complexe défini par : Z0 = i et pour n ≥ 0
D’après la question précédente, pour tout t ∈ R fixé, ϕX (n−1/α t) = 1−(1+o(1))cα |n−1/α t|α =
α
1 − (1 + o(1)) cαn|t| quand n → ∞. On en déduit que
cα |t|α n α
lim ϕZn (t) = lim 1 − (1 + o(1)) = e−cα |t| .
n→∞ n→∞ n
α
4. Comme la fonction limn→∞ ϕZn (t) = ϕ̃(t) = e−cα |t| est continue en 0, d’après le
théorème de continuité de Lévy, il s’agit de la fonction caractéristique d’une variable
α
aléatoire Z̃. On en déduit que ϕ(t) = e−|t| est la fonction caractéristique de Z =
1 α
(cα )−1/α Z̃. Clairement, pour tout n ∈ N, ϕ(t) = ϕn (t)n , où ϕn (t) = e− n |t| est la fonction
1
caractéristique d’une variable aléatoire (de n1/α Z) : donc Z a la même loi que Y1 +···+Y
n1/α
n
où
les Yi sont i.i.d. de même loi que Z. On dit que Z suit une loi α-stable.
Correction de l’exercice 2.
1. On applique la formule du cours : Z est une fonction de X, Y avec X et Y
indépendantes, donc E[Z | Y ] = ψ(Y ), avec
3. On sait que (Wn )n≥0 est une martingale bornée dans L2 , donc elle converge presque
sûrement. Ainsi, p.s. la série de terme général a1n Yn converge. D’après le lemme de Kro-
necker, on obtient que, presque sûrement,
n n
1 X 1 1 X 1
ak Yk = (Xk − Xk−1 ) = Xn −−−→ 0 .
an k=1 ak an k=1 an n→∞
Mais pour tout k ∈ N, l’inégalité de Doob (on rappelle que Xn est positive) donne
1 1
P ∃ n ≤ k tel que Xn ≥ a = P ∃ n ≤ k tel que Xn ≥ a ≤ E[Xn ] = .
a a
Ainsi, P(∃ n ≤ k tel que Xn ≥ eαx ) ≤ e−αx pour tout k ∈ N. En prenant la limite quand
k → ∞, on obtient le résultat voulu (par convergence monotone).
Correction de l’exercice 5.
1. On vérifie facilement les trois conditions (i) Fn -mesurabilité par récurrence, (ii)
intégrabilité en s’apercevant que Yn ≤ 2n , et (iii) E[Xn+1 | Fn ] = Xn , E[Yn+1 | Fn ] = Yn ,
en utilisant le fait que E[cos(U1 )] = E[sin(U1 )] = 0.
2. Comme YQn est une martingale positive, elle converge p.s. vers une variable Y∞ ≥ 0.
On écrit Yn = nk=1 (1 + sin(Uk )), de sorte que par indépendance des (Uk )k≥1 , on obtient
p p
E[ Yn ] = E[ 1 + sin(U1 )]n = θn ,
p
avec θ := E[ 1 + sin(U1 )] < E[(1 + sin(U1 ))]1/2 = 1 (inégalité de √ Cauchy-Schwarz, en
dehors du cas d’égalité).
√ En fait, θ est calculable, on trouve θ = 2 2/π.
On a donc que E[ Yn ] → 0 quand √ n → ∞. Pour conclure, plusieurs
√ options : √
- soit en utilisant Fatou : E[ Y∞ ] = E[lim inf Yn ] ≤ lim inf E[ Yn ] = 0. Ainsi, Y∞
est une variable positive d’intégrale nulle, et Y∞ = 0 p.s. √
1
- soit en utilisant l’inégalité de Markov : pour tout ε > 0 P(|Yn | > ε) ≤ ε1/2 E[ Yn ] → 0.
Ainsi, Yn converge en probabilité vers 0, et par unicité de la limite Y∞ = 0 p.s.
3. On a (Xn+1 )2 = (Xn )2 + 2Xn Yn cos(Un+1 ) + (Yn )2 cos(Un+1 )2 , de sorte que, en
utilisant l’indépendance de la suite (Un )
avec γ := E[(1+sin(U1 )2 ] > 1 (calcul explicite ou inégalité de Jensen hors du cas d’égalité).
Ainsi, Xn ne peut converger dans L2 , sinon Xn serait bornée dans L2 .
4. En écrivant |Xn+1 − Xn | ≤ Yn , on obtient avec un calcul précédent que
p p
E[ |Xn+1 − Xn |] ≤ E[ Yn ] = θn .
5. Appelons An l’événement {|Xn+1 − Xn | ≥ an }. Alors l’inégalité de Markov donne
n
1 p θ
P(An ) ≤ n 1/2 E[ |Xn+1 − Xn |] ≤ .
(a ) a1/2
Et comme a1/2 > θ, on a donc que n P(An ) < +∞, et le lemme de Borel-Cantelli donne
P
que P-p.s. il existe n0 = n0 (ω) tel que |Xn+1 − Xn | ≤ an pour tout n ≥ n0 . Alors, pour
tout m > n ≥ n0
X 1 n→+∞
|Xm − Xn | ≤ |Xi+1 − Xi | ≤ an × → 0.
i≥n
1−a
Ainsi, p.s., Xn est une suite de Cauchy dans R, et donc Xn converge. On a donc montré
que Xn → X∞ p.s.
6. (a) On a Z 2π Z
w eiU 1 w eit 1 dz
E e = e dt = ew z
2π 0 2π C1 iz
où C1 = {z ∈ C, |z| = 1} est le cercle unité (en parametrant le cercle Rpar son angle t,
1 eitz
z = eit , dt = ieit dt, dt =). Maintenant, la formule des résidus donne 2iπ C1 z
dz = 1, ce
qui conclut le démonstration.
(b) Montrer que (Mn )n≥0 est adapté et intégrable est facile. Pour la propriété de
martingale, on utilise le fait que Xn+1 = Xn + Yn cos(Un+1 ), Yn+1 = Yn + Yn sin(Un+1 )
pour avoir
Mn+1 = Mn eiλYn cos(Un+1 )−|λ|Yn sin(Un+1 ) .
Ainsi, h i
E[Mn+1 | Fn ] = Mn E eiλYn cos(Un+1 )−|λ|Yn sin(Un+1 ) Fn .
Comme Yn est Fn mesurable et que Un+1 est indépendant de Fn , on en déduit par un
résultat du cours que
h i
E eiλYn cos(Un+1 )−|λ|Yn sin(Un+1 ) Fn = ψ(Yn ) , ψ(y) = E eiλy cos(Un+1 )−|λ|y sin(Un+1 ) .
iU −iU
Si λ > 0, on a ψ(y) = E[ewe ] avec w = iy ; si λ < 0, on a ψ(y) = E[ewe ] avec w = iy
(à noter que eiU et e−iU ont la même loi : uniforme sur le cercle unité). La question
précédente montre que l’on a ψ(y) = 1 pour tout y : cela conclut la démonstration que
Mn est une martingale.
(c) On a |Mn | ≤ 1 pour tout n, donc c’est une martingale bornée : elle converge p.s.
et dans Lp pour tout p ≥ 1. En particulier elle converge dans L1 . Comme Yn → 0 et
Xn → X∞ p.s., on a limn→∞ eiλX∞ p.s.
Grâce à la convergence and L1 et au fait que E[Mn ] = E[M0 ] = e−|λ| , on obtient
e−|λ| = lim E[Mn ] = E[ lim Mn ] = E[eiλX∞ ].
n→∞ n→∞
On a donc montré que la fonction caractéristique de X∞ est égale à e−|λ| , qui est la
fonction caractéristique d’une loi de Cauchy.
7. La variable aléatoire Xn converge en loi vers une variable X∞ qui n’est pas dans L1 .
On n’aurait donc pas pu avoir supn E[|Xn |].