Exposé Sous Le Thème: Le Rôle de La Finance Dans L'économie Et Sa Relation Avec La Croissance
Exposé Sous Le Thème: Le Rôle de La Finance Dans L'économie Et Sa Relation Avec La Croissance
Exposé Sous Le Thème: Le Rôle de La Finance Dans L'économie Et Sa Relation Avec La Croissance
Introduction :
Le débat économique porte régulièrement sur la différence entre économie réelle et
sphère financière. On entend dire de la seconde qu’elle serait responsable de tous les
maux de la première, avec pour exemple la dernière crise de 2008 ayant traversé la
planète et dont les effets perdurent encore. Ce discours se fait l’écho des partisans d’une
finance profondément encadrée, voire pour certains nationalisée. A l’inverse, d’autres
opinions se font entendre pour défendre un système financier qu’elles considèrent
essentiel à la bonne marche de l’économie à condition de ne pas l’entraver par des règles
trop restrictives. Les positions des uns et des autres sont ainsi bien souvent tranchées,
comme s’il existait une frontière nette et distincte entre une économie dite réelle et une
sphère financière indépendante. Les deux seraient d’ailleurs inconciliables sauf à
soumettre l’une à l’autre.
1
SOMMAIRE
Introduction………………………………………………………………………………………
I. 2
II. Le rô le du système financier dans l’économie……………………………………...4
1. L’importance de la finance dans l’économie …………………………….4
2. Les fonctions de système financier…………………………………………..5
3. Les Intermédiaires Financiers …………………………………………………8
4. L’organisation des marchés financiers……………………………………11
5. La structure des systèmes financiers………………………………………13
III. La relation entre développement financier et croissance économique…14
1. Le lien entre développement financier et croissance
économique…………………………………………………………………………...14
2. Le rô le de la finance dans la croissance économique………………...16
IV. Conclusion………………………………………………………………………………………...17
2
II. Le rôle du système financier dans l’économie
1. L’importance de la finance dans l’économie
La finance joue un rô le clé dans la compétitivité et la richesse d'un pays. Grâ ce à des
outils de plus en plus sophistiqués, elle gère les risques et l'allocation de l'épargne. Mais
la multiplication des crises financières incite à remettre en question l'utilité sociale
d'une partie de son développement.
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principale contrainte liée à la capacité d’un pays à financer des projets importants n’était
pas le taux d’épargne en lui-même, mais la capacité du système financier à mettre en
commun et à attribuer les ressources. Les projets d’investissement rentables présentent
souvent deux caractéristiques : ils requièrent une grande quantité de capital et ils
tendent à être risqués. Peu d’investisseurs isolés possèdent le capital nécessaire pour
financer ces projets. En outre, même ceux qui possèdent ce capital peuvent être réticents
à l’idée d’investir une part considérable de leur richesse dans un unique projet risqué.
En l’absence d’un mécanisme permettant de diversifier les risques dans différents
projets, les investisseurs individuels préfèrent ainsi consacrer leur argent à des projets à
faible risque et à faible rendement. Une telle stratégie d’investissement a un effet négatif
sur la croissance et l’innovation. Pour être efficace, un système financier doit offrir un
mécanisme permettant aux gros et aux petits investisseurs de répartir les risques (sous
la forme d’emprunts ou de capitaux propres) sur plusieurs projets. L’échec d’un projet
ne pouvant entraîner l’échec des autres, la diversification permet de réduire le risque
total supporté par chaque investisseur et incite à investir dans des projets à rendement
élevé.
Le troisième point fait référence au fait que le crédit est une activité nécessitant
beaucoup d’informations. La collecte d’informations sur la viabilité d’un projet donné ou
la solvabilité d’un emprunteur donné implique des coû ts fixes importants, et les
intermédiaires financiers qui regroupent de nombreux petits investisseurs se
répartissent autour de ces coû ts fixes.
Le quatrième point concerne la capacité et les motivations des individus qui fournissent
le capital à surveiller les chefs d’entreprise. Un système fournissant aux chefs
d’entreprise les motivations adéquates est plus susceptible d’optimiser la valeur à long
terme de l’entreprise et, par conséquent, de mobiliser le capital en vue d’un
investissement productif générateur de croissance. Cependant, les asymétries en termes
d’information et le manque d’expertise limitent la capacité des actionnaires à contrô ler
les chefs d’entreprise. De plus, comme les actionnaires n’intègrent pas tous les avantages
liés au contrô le des chefs d’entreprise, la surveillance se révèle parfois lacunaire.
L’évolution des systèmes financiers durant les cinq derniers siècles s’est manifestée
principalement à deux niveaux : l’apparition de nouveaux intermédiaires, et l’élargissement de la
gamme des produits et services offerts par chacun d’entre eux. Les banques ont été pendant très
longtemps les seuls établissements financiers à fournir leurs services aux marchands, et à
moindre degré aux individus ; leurs activités se sont développées en fur et à mesure de
l’évolution de la demande, des innovations technologiques ainsi qu’en réponse à l’apparition des
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nouveaux intermédiaires tels que les compagnies d’assurance. Par contre, à court et à moyen
termes, Levine (1997) estime que les fonctions de base des systèmes financiers sont constantes
à travers le temps et à travers les pays ; c’est plutô t la qualité de leurs services, le type des
instruments et des institutions financières qui varient.
Donc on peut considérer qu’un système financier, quelle que soit sa composition, remplit les
Fonctions majeures suivantes :
Le transfert des ressources : Tout flux financier implique l’abandon de quelque chose
aujourd’hui (ou ici) pour obtenir quelque chose d’autre dans le futur (ou ailleurs), ou
vice versa. Prendre un crédit immobilier, épargner dans un compte retraite, investir dans
du nouveau équipement ou escompter une dette sont de différentes formes de transfert
inter temporal de ressources qu’un système financier peut permettre.
D’un autre cô té, le système financier peut faciliter la mobilité des ressources entre les
villes d’un même pays, ou à travers les pays et les continents. Une chose est certaine, plus
l’économie est complexe, plus est la demande sur les services des intermédiaires
financiers ;
L’acheminement des ressources des épargnants aux investissements les plus
rentables : La liquidité est la facilité et la vitesse avec laquelle les agents peuvent
convertir leurs actifs en pouvoir d’achats aux prix voulus ; pour cela on peut dire que les
actions sont plus liquides que les biens immobiliers. Donc, les risques de liquidité sont
associés à l’incertitude de la conversion des actifs. Supposons qu’un individu choisit
d’investir dans des actifs à haut rendement, mais à liquidité réduite, il prend le risque ne
pas pouvoir convertir ses actifs en autres plus liquides s’il en a besoin avant que
l’investissement ne soit productif.
A partir de cette définition, on peut dire qu’en l’absence d’intermédiaires financiers, les
ménages se préservent des crises de liquidité en investissant dans des actifs à grande
liquidité, mais à moindre rendements. Cette inefficacité peut être réduite par les
intermédiaires en instrumentalisant les risques de liquidité des épargnants, et en
investissant dans des projets illiquides mais à haut rendement. Cet argument a été
initialement avancé par Diamond et Dybvig (1983), et incorporé dans un modèle de
croissance endogène par Bencivenga et Smith (1991). Ils montrent que les
intermédiaires financiers augmentent la productivité des investissements en dirigeant
les fonds vers une technologie illiquide mais rentable, et en réduisant la perte
d’investissement causée par la liquidation prématurée des projets.
Sous ces circonstances, les intermédiaires financiers ont un rô le important pour fournir
un mécanisme pour transférer les ressources des épargnants aux investisseurs. Le plus
parfait est le système financier, la plus optimale sera l’allocation des investissements. Le
système financier peut créer une grande variété de créances financières pour servir en
tant qu’actifs pour les épargnants, et qui sont différentiées par niveaux de liquidité, de
rendement, de maturité, de diversification et de risque de défaut de payement ou de
dépréciation ;
La mise en commun des ressources et la subdivision de propriété : Lorsqu’un
investisseur possède une somme modeste qu’il souhaite rentabiliser, son seul critère
pour le choix d’investissement sera d’en trouver un qu’il peut se permettre. Très peu de
gens sont alors capables d’investir dans de gros projets industriels ou dans des actifs
financiers couteux tels que les bons du trésor. Pour remédier à ce problème, le système
financier offre la possibilité de regrouper un grand nombre de petits montants et utiliser
le tout pour investir dans des projets rentables, les bénéfices sont ensuite distribués
selon la participation de chaque investisseur. Dans ce cas, le risque lui aussi est partagé
entre tous les participants ; en cas d’échec du projet ou de diminution de valeur des
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titres financiers ciblés, aucun investisseur n’est appelé à supporter seul les pertes,
chacun payera selon sa contribution ;
La gestion des risques : Une particularité des compagnies d’assurances est qu’elles
peuvent transférer les risques entre des clients (personnes physiques ou morales)
désirant payer une certaine somme pour éviter un tel risque et des investisseurs prêts à
prendre ce risque en contrepartie d’une rémunération adéquate. Même si la plupart des
contrats d’assurance implique un transfert simultané de risques et de fonds, l’innovation
financière a créé de nouveaux contrats où les deux transferts sont dissociés ou deux
risques sont inter échangés (Contrat Default Swap).
La fonction de gestion des risques s’appliquent aussi aux risques indirects dits “de
spécialisation” ; des ressources particulières (capital et travail) peuvent se spécialiser
dans un nombre limité de tâ ches sans craindre les risques liés à cette spécialisation, c’est
aux différents instruments financiers de garantir cette sécurité. Par contre, en cas
d’absence ou d’inefficacité des systèmes financiers, la diversification se fera à travers la
technologie ; les entreprises vont opter pour des technologies moins risquées, plus
flexibles, mais moins productives.
Plus récemment, l’ingénierie financière moderne permet le partage des risques à travers
la titrisation des dettes, où un grand nombre de dettes (plus ou moins homogènes en
matière de durée d’éligibilité) sont structurées à travers un titre qui est par la suite
commercialisé aux investisseurs ; l’opacité de ces titres empêche leurs souscripteurs de
reconnaître les dettes incluses, leurs origines et les risquent qu’elles impliquent.
D’ailleurs, ce ne sont pas les compagnies d’assurance qui procèdent à ces opérations de
titrisation de dettes mais plutô t des institutions spécialisées généralement créées en
hors bilan par des banques, et qui ne se soumettent pas aux règles appliquées à ces
banques mêmes
La facilitation des paiements : On considère que l’invention de la monnaie en papier a
beaucoup facilité l’accomplissement des transactions ainsi que le transport des fonds ; il
est désagréable de transporter la monnaie-marchandise, et risqué de transporter une
grande quantité d’or. Cependant cette facilité est limitée lorsque les transactions sont
estimées à des montants trop importants (secteurs immobilier et industriel) ou à
l’échelle internationale, dans ce cas le système financier offre des solutions de
substitution (chèques, chèques de voyage, payement électronique) où les banques
s’occupent des flux financiers entre les deux parties ainsi que des modalités de change
entre les devises.
D’une autre part, les systèmes de compensation sont largement responsables de la
minimisation des coû ts de transaction, puisque ces systèmes impliquent un règlement
entre les différentes banques au montant des soldes et non pas de toute la valeur
transigée, ainsi qu’une sécurisation des transferts garantie par le statut souverain des
banques centrales ;
La collecte et le traitement de l’information : Contrairement aux individus, les
intermédiaires financiers ont les moyens et les compétences requis pour collecter et
analyser les informations sur les entreprises, les personnes, les titres ou même les pays.
Ces informations concernant la profitabilité, la solvabilité et les risques, sont nécessaires
pour les décisions et les choix d’investissement.
Les coû ts d’acquisition de l’information et de l’accomplissement des transactions
stimulent l’émergence des systèmes et institutions financiers ; si on se base sur les
modèles sans coû ts de l’information et des transactions (Debreu 1959 ; Arrow 1964), il
n’y a nul besoin des systèmes financiers. Stiglitz (1985) suggère qu’un marché financier
efficient, où l’information est divulguée à tous les agents à travers les prix, risque de
démotiver ces agents à dépenser de l’argent pour avoir cette information ;
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La gestion des problèmes d’incitation : Les problèmes d’incitation sont des problèmes
liés au phénomène de l’asymétrie des informations, i.e. qui surgissent lorsque les
cocontractants ne possèdent pas les mêmes informations sur le contrat ainsi que sur
l’autre partie. Ces problèmes ont trois formes principales : 4
l’aléa moral est caractérisé principalement par la prise de risque excessive par un
investisseur lorsqu’il est assuré (les risques sont alors transférés à la compagnie
d’assurance) ou lorsque l’investissement est financé intégralement ou à grande
partie par un crédit (les risques sont transférés à la banque) ;
la sélection adverse implique la prise du mauvais choix par l’investisseur à cause
du manque d’information ou de la disponibilité de mauvaises informations ;
les conflits principal-agent sont des problèmes qui surgissent entre un
investisseur, qui délègue la gestion de son patrimoine à un directeur de
portefeuille, et ce directeur lorsque des conflits d’intérêts naissent entre les deux
parties.
La littérature sur la finance des entreprises suggère que les imperfections des marchés, causées
par les conflits d’intérêts et l’asymétrie des informations entre investisseurs et entrepreneurs,
réduisent les capacités de ces entreprises à financer leurs projets d’investissement. Le degré de
ces imperfections dépend, en grande partie, de l’efficacité des systèmes financiers et légaux.
L’augmentation de la spécialisation dans une économie implique que les agents vont produire
des biens qu’ils ne consommeront pas, et consomment des biens que d’autres agents ont
produits. D’un cô té, un agent économique spécialisé court un risque de non diversité, sauf s’il
arrive à partager les risques et obtenir un financement long via les marchés financiers. De l’autre
cô té, les coû ts du contrô le direct (sans faire appel aux services d’un intermédiaire) risquent
d’absorber les gains en efficacité qu’apporte la spécialisation. C’est donc la spécialisation dans le
secteur réel qui pousse à la création d’intermédiaires et d’institutions spécialisés dans le
contrô le.
L’intermédiaire financier assume deux risques que les individus ne voudront pas prendre : il
sélectionne les emprunteurs et leur prête, en faisant ceci il immobilise des fonds alors qu’ils
restent liquides pour les individus. Ceci est possible car l’intermédiaire, lorsqu’il rembourse un
client (retrait ou payement de prime), il y a forcément un autre client qui lui prête (dépô t,
cotisation ou souscription) ; donc sauf en cas de crise de liquidité ou de baisse de crédibilité de
l’intermédiaire, le comportement de masse est statistiquement prévisible.
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On peut dégager deux remarques importantes à propos de l’évolution des intermédiaires
financiers :
du point de vue de croissance, une fraction considérable des prêts accordés par certains
intermédiaires financiers traditionnels (prêteurs sur gages, associations de crédit
rotatifs) est dirigée vers la consommation au lieu de financer des investissements,
l’apparition des nouveaux intermédiaires et la mutation des fonctions de ceux déjà
existants, ont été largement influencées par la structure financière d’une économie
(élément à détailler dans la sous-section suivante).
On a dit précédemment que les fonctions d’un système financier sont à court et à moyen
termes constantes à travers le temps et à travers les pays (Levine 1997) ; mais si on examine
en détail les fonctions de chaque intermédiaire à part, on trouve qu’ils se sont
métamorphosés à travers le temps, et que certaines institutions n’existent que dans certains
pays, et même dans ce cas, il est probable qu’elles n’aient pas les mêmes fonctions à remplir.
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obligées de tenir une réserve de liquidité déterminée selon sa taille, le
nombre des clients et les conditions économiques prévalant ;
En cas d’insuffisance de ressources, les banques font appel au marché
interbancaire, à la banque centrale ou au marché des titres négociables. Les
taux d’intérêt appliqués sur les marchés interbancaires varient selon le
montant, la durée et surtout le type de crédit (crédit de trésorerie,
découvert bancaire, prêt personnel, crédit immobilier) ;
Les banques développent aussi un certain nombre d’activités financières
telles que l’investissement en titres financiers émis par l’état ou par les
entreprises, l’assistance des entreprises pour des opérations de
souscription, d’introduction en bourse et d’offres publiques d’achat. Dans le
volet gestion du patrimoine, les banques commerciales créent des fonds
d’investissement au bénéfice des agents non financiers ;
La gestion des moyens de paiement et leur modernisation constituent une
tâ che importante pour les banques, ceci permet d’attirer un nombre
croissant de clients et augmente l’efficacité de ces institutions.
b) La banque centrale
La banque centrale est considérée comme la banque de l’Etat ; elle centralise les
opérations des comptables du Trésor, elle effectue les encaissements et les virements de
l’Etat, elle avance des fonds non rémunérés au gouvernement, elle détient les réserves
d’or et de devises étrangères, et gère les opérations de change. En plus de ces opérations,
la banque centrale est le premier conseiller du gouvernement en matière de politiques
économiques ;
Afin de faciliter les transferts entre circuits monétaires, les banques commerciales ont
opté pour la centralisation des règlements interbancaires multilatéraux à la chambre de
compensation tenue par la banque centrale, ces règlements s’effectuent par mouvement
de leurs comptes ouverts dans cette institution. Après chaque séance (sauf pour les
systèmes très développés où la télé-compensation se fait instantanément), un solde
global se dégage pour chaque banque qui sera incorporé à son compte (en atteignant un
certain seuil, la banque peut- être invitée à alimenter son compte), les règlements se font
donc au montant du solde et non pas à la totalité des montants transférés ;
Une autre procédure utilisée dans le but de garder un bon niveau de confiance de la
population dans le système financier est l’assurance des dépô ts. Les banques
commerciales payent une cotisation à un organisme relié à la banque centrale, en
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contrepartie cet organisme se porte garant des dépô ts en cas de retraits massifs ou de
risques de faillite. Ce mécanisme a été initié aux Etats Unis, et s’est répandu dans
plusieurs pays dans le monde ; on estime qu’il a permis d’éviter certaines crises, et
d’atténuer l’intensité d’autres.
Les fonds d’investissement sont des institutions qui collectent des participations auprès
d’un large éventail d’investisseurs (des ménages jusqu’aux investisseurs institutionnels)
et les placent dans un portefeuille diversifié. La différence majeure entre les banques et
les fonds d’investissement réside dans la façon d’obtenir les fonds ; alors que les banques
utilisent les dépô ts de leurs clients, les fonds d’investissement émettent des parts à
souscrire par les investisseurs.
Un régime par répartition implique la prise en charge des retraités par les
salariés (et les fonctionnaires libéraux) ; autrement dit, les cotisations payées
par les salariés sont utilisées pour payer les pensions des retraités. Ce régime
est encore utilisé dans plusieurs pays Européens, cependant le vieillissement
des populations (espérance de vie allongée et taux de natalité faible) et les taux
de chô mage en hausse représentent un défi aux caisses de retraites, leurs dues
dépassent leurs ressources (Le rapport des primes et pensions payées par les
caisses de retraite de l’Union Economique Européenne au PIB est passé de 5%
en 1960 à 14,7% en 1993) ;
Un régime par capitalisation est un régime typique des Etats Unis qui
s’apparente aux fonds d’investissements ; les employés cotisent tout au long de
leurs carrières, à leurs retraites ils reçoivent des pensions proportionnelles aux
capital épargné (contrairement au régime par répartition où le montant de la
pension dépend du nombre d’années de cotisation).
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Dans les deux régimes, les caisses de retraites sont considérés comme de gros
investisseurs sur les marchés des capitaux vu les fonds importants qu’ils détiennent
avec des dates d’éligibilité très lointaines.
Les sociétés d’information sont des institutions spécialisées dans la collecte et l’analyse
des informations concernant les entreprises, les titres ou les pays pour les vendre
ensuite aux parties intéressées. On trouve des institutions spécialisées dans la notation
des titres (Moody’s, Standard & Poor’s), dans les compagnies d’assurance (Best’s), dans
l’analyse des données financières (Bloomberg, Reuters) ou dans les statistiques (Lipper,
Morning-Star).
Levine (1991), Bencivenga, Smith et Starr (1996) montrent que les marchés financiers peuvent
contribuer à fournir la liquidité souhaitée : les épargnants tiennent des actifs liquides tels que les
actions, alors que les entreprises peuvent utiliser de façon permanente les fonds mis à leur
disposition à travers l’émission de ces actions. Cependant, cette liquidité reste très sensible au
niveau de confiance générale ainsi qu’aux conditions économiques sous-jacentes qui peuvent
influencer les performances des entreprises emprunteuses.
Lorsqu’un investisseur souhaite obtenir des fonds pour développer son activité, mais sans
faire appel aux intermédiaires, il a la possibilité d’émettre des titres financiers sur le marché
primaire des capitaux (marché des titres neufs). Les agents à capacité de financement
achètent ces titres dans l’objectif de réaliser des revenus futurs, mais peuvent aussi les
revendre sur le marché secondaire en cas de besoin de liquidité (marché des titres
d’occasion ou plus communément Bourse). La disponibilité de bourse active est essentielle
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pour assurer la liquidité des investisseurs même si elle n’apporte pas de nouveaux apports
aux emprunteurs.
Parmi les marchés secondaires, on trouve des marchés organisés et des marchés de gré à
gré. La plupart des grandes bourses mondiales sont organisées, elles offrent aux agents
économiques un cadre institutionnel qui gère les transactions et protège les parties du
contrat. De leur cô té, les marchés de gré à gré sont des marchés déréglementés mais tout à
fait réglementaires. Ces marchés fonctionnent à travers de larges réseaux d’intermédiaires
qui s’entre-échangent les actifs au prix auquel les parties s’accordent, le transfert de
propriété et les flux financiers sont garantis par un réseau de grandes banques dont la
réputation s’apparente au caractère de souveraineté chez les banques centrales. La flexibilité
et le faible formalisme des marchés de gré à gré ont facilité la promotion de ces marchés en
attirant les intermédiaires spécialisés en titres à très forte rotation tels que les Bons du
Trésor Américain.
Une caractéristique principale des marchés comptants est que le transfert de propriété de
l’instrument vendu et le flux financier se font simultanément (ou à un délai de quelques
jours fixé par l’autorité du marché).
Les marchés à termes ou des produits dérivés sont des marchés qui existent depuis le début
du Vingtième Siècle (jusqu’à 1972 ces marchés étaient de gré-à -gré, la création du
International Money Market de Chicago a marqué la naissance des marchés à termes
organisés), leur objectif est de permettre aux différents agents de se prémunir contre les
risques de fluctuation des prix des actifs, des matières premières, des taux de change ainsi
que des taux d’intérêt. En face de ces agents “prudents” on trouve les spéculateurs qui
acceptent de courir des risques dans l’espoir de réaliser des bénéfices dans le cas où les
conditions vont à leur encoure. Les prix des produits dérivés sont tirés des prix des produits
“réels” d’où est la nomination ; les dérivés les plus répandus sont les futures, les forwards
(version gré-à -gré des futures), et les options.
Les économies d’endettement et les économies des marchés. Comparer une économie
d’endettement à une économie des marchés nous emmène à faire des comparaisons directes
entre différents systèmes financiers. L’Allemagne est reconnue être l’une des plus importantes
économies d’endettement dans le monde, alors qu’en Angleterre les marchés financiers sont
plus concernés par le financement de l’économie. A propos de l’Allemagne, Edwards et Fischer
(1994) sont sceptiques en ce qui concerne sa classification comme économie d’endettement ; ils
argumentent que, durant les années 1980 et 1990, la proportion des crédits bancaires dans le
financement des entreprises Allemandes était inférieure à celui de leurs homologues Anglaises.
Les banquiers Allemands sont connus d’être en majorité issus du secteur commercial, ils ont
alors des relations plus étroites avec le secteur industriel ; les coû ts de l’information et des
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transactions sont moins élevés, les banques s’impliquent plus fréquemment dans le lancement,
l’accompagnement et le contrô le de gestion des entreprises. Les banques Allemandes affichent
plus d’engagement pour le financement à long terme. Cependant ces différences n’impliquent
pas que le système financier Allemand était meilleur en ce qui concerne la gestion des risques, la
création de liquidité et la facilitation des échanges. De façon générale, on peut résumer les
caractéristiques des systèmes financiers dans une économie d’endettement à travers les points
suivants :
Globalement, dans une économie de marchés, les systèmes financiers se caractérisent par les
points suivants :
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o Les intermédiaires financiers dans ce type de systèmes participent à la
transformation des échéances et à la prestation des services ;
o Les capacités d’autofinancement des entreprises sont importantes, les crédits ont
un rô le complémentaire ;
o Le financement de la dette publique se fait principalement à travers les marchés
financiers (par émission des bons de trésor par exemple) et non pas par création
monétaire ; * Le système financier jouit d’une plus grande indépendance vis-à-vis
des autorités qui peut constituer un empêchement pour la réalisation des
objectifs fixés par le gouvernement en matière de promotion de l’activité
industrielle ;
o La propriété des entreprises est caractérisée par une grande dispersion de
l’actionnariat ce qui minimise le rô le des actionnaires dans la prise de décision,
les opérations de rachat et de fusion sont donc considérées comme de très bons
stimulateurs pour les directeurs des entreprises afin d’optimiser les bénéfices ;
o Les taux d’intérêt sont déterminés à travers l’équilibre entre l’offre et la demande
des fonds, ils représentent le coû t des ressources additionnelles.
Le problème avec l’étude des structures financières est l’absence de mesures exactes pour
différencier entre les systèmes ou pour refléter leur efficacité. Par exemple, le Japon qui est
considéré comme une économie d’endettement possède l’un des plus actifs marchés financiers
au monde. En plus il est difficile, voire inutile, d’attribuer à la structure d’un système financier un
quelconque rô le spécifique dans le processus de la croissance ; à travers les différentes études,
chez les pays où la corrélation est positive entre le développement financier et la croissance, ce
sont généralement tous les indicateurs (ceux mesurant le système bancaire et ceux mesurant les
marchés financiers) qui vont dans le même sens, et qui ont relativement le même poids.
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Accumulation du capital
Innovation technologique
Pour remédier aux problèmes liés à l’asymétrie des informations et aux coû ts des
transactions, les agents économiques font appel aux services des intermédiaires financiers.
Ces services affectent l’économie à travers deux canaux majeurs : ils permettent une
meilleure accumulation du stock du capital, et garantissent le financement des projets
innovateurs en dépits des risques liés. A travers ces deux canaux, les intermédiaires
financiers permettent une augmentation en quantité et en qualité des facteurs de production
ce qui résulte en de niveaux plus élevés de productivité, donc en une croissance économique
soutenue.
Des études plus récentes ont utilisé la Théorie de Croissance Endogène pour étudier une
possible association entre le niveau de développement du secteur financier et la croissance.
L’idée générale réside dans la supposition que le développement financier améliore
l’efficacité de l’allocation des capitaux. Le mécanisme impliqué ici se base sur la possibilité
de choisir les investissements les plus productifs grâ ce au système de gestion des risques
(Bencivenga et Smith 1991), sur une meilleure diversification du portefeuille
d’investissements (Levine 1991 ; Saint-Paul 1992), ou sur la collecte d’informations sur
l’efficacité des projets d’investissement et/ou sur les passifs des investisseurs (Greenwood
et Jovanovic 1990 ; King et Levine 1993). 1 Il y a trois façons majeures avec lesquelles le
système financier peut influencer le stock du capital, avec la croissance comme but principal.
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IV. Conclusion
Le résultat général de l’étude des relations à court et à long terme entre le développement
financier et la croissance économique laisse un certain degré d’ambigü ité en matière d’effet
et de direction. L’effet est négatif lorsqu’il s’agit de taille relative du système financier entier
ou des banques commerciales ; et positif pour l’allocation des crédits au secteur public. De
son coté, la direction de causalité est majoritairement en faveur d’un effet dans le sens de la
croissance économique vers le développement financier.
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BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE
Livre :
Thèse :
Articles :
BAM : Quel lien entre finance et croissance ?, BOURSE &FINANCES, Lundi 30 Avril
2018 - Par Finances News.
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Arnaud Parienty, A quoi sert la finance ?, Alternatives Economiques n° 305
septembre 2011.
Sites web :
https://journals.openedition.org/poldev/966
https://www.formation-audit-ecofi.com/2017/03/25/la-différence-et-l-
opposition-entre-économie-réelle-et-finance/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Finance
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