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Fic 00164

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Exo7

Courbes planes

Fiche de Léa Blanc-Centi.

1 Courbes d’équation y = f (x)


Exercice 1
Représenter les courbes d’équation cartésienne y = f (x), donner l’équation de leur tangente au point d’abscisse
x = 0 et la position de la courbe par rapport à cette tangente, pour :
1. f (x) = sin2 x + cos x
2. f (x) = x + ln(1 + ex )
Correction H Vidéo  [006981]

Exercice 2

1. Donner une paramétrisation (x(t), y(t)) de la courbe d’équation


p
y = −x2 − 3x + 4

en précisant le domaine de variation du paramètre t.


2. Montrer que le support de la courbe paramétrée par

x(t) = cost + 3
(t ∈ R)
y(t) = sint

ne peut pas être décrit par une équation de la forme y = f (x).


3. Montrer que le support de la courbe paramétrée par

x(t) = cos2 t − 2

(t ∈ R)
y(t) = sin4 t + 4 sin2 t + 4

est le graphe d’une fonction f que l’on précisera, ainsi que son domaine de définition.
Correction H Vidéo  [006982]

2 Courbes paramétrées en coordonnées cartésiennes


Exercice 3
Étudier et tracer les courbes paramétrées suivantes :
x(t) = cos3 t

1. (L’astroïde)
y(t) = sin3 t

x(t) = t − tht
2. 1
y(t) = cht

x(t) = t − sint
3. (La cycloïde)
y(t) = 1 − cost

1
Correction H Vidéo  [006983]

Exercice 4
Soit C la courbe plane paramétrée par

x(t) = t lnt
(t ∈]0; +∞[)
y(t) = lnt
t

1. Comparer les points de paramètres t et 1/t, en déduire un domaine d’étude de C .


2. Représenter C .
Correction H Vidéo  [006984]

Exercice 5
Montrer que la courbe paramétrée  1
 x(t) = t 2 −t

t
y(t) =

t 2 −1
possède un point double et que les tangentes en ce point sont perpendiculaires.
Correction H Vidéo  [006985]

Exercice 6
Montrer que la courbe paramétrée  4t−3
 x(t) = t 2 +1

2t−1
y(t) =

t 2 +2
admet un unique point singulier, et tracer l’allure de la courbe au voisinage de ce point.
Indication H Correction H Vidéo  [006986]

Exercice 7
On considère la courbe paramétrée définie par
4

 x(t) = t + t
3
y(t) = 3t + 2 + t+1

1. Dresser le tableau de variations conjointes de x et y.


2. Calculer les tangentes horizontales, verticales et les asymptotes.
3. Trouver le point singulier de la courbe, étudier son type et écrire l’équation de la tangente à la courbe
en ces points.
4. Tracer la courbe.
Correction H Vidéo  [006987]

Exercice 8
Trouver les droites à la fois tangentes et orthogonales à la courbe

x(t) = 3t 2


y(t) = 4t 3

Correction H Vidéo  [006988]

2
3 Courbes en polaires
Exercice 9
Étudier les courbes d’équations polaires suivantes :
1
1. r(θ ) = p pour θ ∈]0, π4 [
tan(2θ )
sin2 θ
2. r(θ ) = pour θ ∈] − π2 , π2 [ (La cissoïde droite)
cos θ
p
3. r(θ ) = cos(2θ ) (La lemniscate de Bernoulli)
Correction H Vidéo  [006989]

Exercice 10
On considère les courbes C1 et C2 (des limaçons de Pascal) respectivement données en polaires par

r1 (θ ) = 1 + cos θ r2 (θ ) = 3 + cos θ

Pour i = 1, 2, on note Ni (θ ) la droite orthogonale au point Mi (θ ) ∈ Ci . Vérifier que pour tout θ 6≡ 0 [2π], les
droites N1 (θ ) et N2 (θ ) sont sécantes, en un point P(θ ). Déterminer le lieu du point P quand θ varie.
Indication H Correction H Vidéo  [006990]

3
Indication pour l’exercice 6 N
Un point M(t) est singulier si x0 (t) = 0 et y0 (t) = 0.

Indication pour l’exercice 10 N


Utiliser le repère de Frenet (~uθ ,~vθ ).

4
Correction de l’exercice 1 N

1. Pour f (x) = sin2 x + cos x, le domaine de définition de f est R, et f est de classe C ∞ . On remarque que
f est 2π-périodique et paire, il suffit donc de faire l’étude de f sur l’intervalle [0; π].
— Variations de f
Pour x ∈ [0; π], f 0 (x) = 2 sin x cos x − sin x = sin x(2 cos x − 1) et donc f 0 (x) = 0 si et seulement si
x ∈ {0; π3 ; π}. Comme sin x > 0 si x ∈]0; π[, pour étudier le signe de f 0 (x), il suffit d’étudier le signe
de (2 cos x − 1), et on obtient
π
x 0 3 π
0
f (x) 0 + 0 − 0
5
4
f % &
1 −1
— Tangentes horizontales
Le graphe de f possède une tangente horizontale là où f 0 s’annule, c’est-à-dire aux points de coor-
données (0, 1), ( π3 , 54 ) et (π, −1). En particulier, la tangente au point d’abscisse 0 est horizontale et
a pour équation y = 1. Pour déterminer la position de la courbe par rapport à sa tangente en ce point,
on étudie le signe de f (x) − 1 pour x proche de 0 :

f (x) − 1 = sin2 x − 1 + cos x = − cos2 x + cos x = cos x(1 − cos x)

Cette expression est positive au voisinage de 0 (et même > 0 pour x 6= 0 proche de 0). La courbe est
donc au-dessus de sa tangente.
— Points particuliers
Le graphe de f coupe l’axe des abscisses entre 0 et π en un unique point x0 , qu’on détermine en
résolvant
f (x) = 0 ⇐⇒ 1 − cos2 x + cos x = 0 ⇐⇒ X 2 − X − 1 = 0 (X = cos x)
√ √
ce qui donne deux solutions pour X, mais une seule dans [−1; 1] : X = 1−2 5 et donc x0 = arccos( 1−2 5 ).
Le graphe de f est obtenu sur [−π; π] par symétrie par rapport à l’axe des ordonnées, puis sur R par
2π-périodicité.
y

π
0 π x0 x
3

y = sin2 x + cos x

2. Pour f (x) = x + ln(1 + ex ), le domaine de définition de f est R et f est de classe C ∞ .


— Variations de f
ex
Comme f 0 (x) = 1 + 1+e 0
x , pour tout x, f (x) > 1. En particulier f est strictement croissante sur R.

— Allure du graphe en +∞
On a f (x) −−−−→ +∞ et
x→+∞

ln ex (e−x + 1)

f (x) x + ln(e−x + 1)
= 1+ = 1+ −−−−→ 2
x x x x→+∞

5
puis f (x) − 2x = ln(e−x + 1) −−−−→ 0+ . Ainsi le graphe de f a en +∞ une asymptote, d’équation
x→+∞
y = 2x, et reste au-dessus de cette asymptote.
— Allure du graphe en −∞
On a f (x) −−−−→ −∞ et
x→−∞
f (x) ln(1 + ex )
= 1+ −−−−→ 1
x x x→−∞
x +
puis f (x) − x = ln(1 + e ) −−−−→ 0 . Ainsi le graphe de f a en −∞ une asymptote, d’équation y = x,
x→−∞
et reste au-dessus de cette asymptote.
— Tangente au point d’abscisse 0
L’équation de la tangente au graphe de f au point d’abscisse x0 , et la position du graphe par rapport
à cette tangente, peuvent être obtenues simultanément à partir du développement limité de f en x0 .
Pour l’équation de la tangente, un développement limité à l’ordre 1 suffit, mais pour avoir la position
il faut pousser le développement limité à l’ordre 2 (ou à l’ordre 3 si le terme d’ordre 2 est nul, ou
plus encore...) :
 
x 1 2 2
f (x) = x + ln(1 + e ) = x + ln 1 + 1 + x + x + o(x )
2
 
1 1
= x + ln 2 + ln 1 + x + x2 + o(x2 )
2 4
1 2 2
   
1 1 2 1 1
= x + ln 2 + x+ x − x+ x + o(x2 )
2 4 2 2 4
3 1
= ln 2 + x + x2 + o(x2 )
2 8
L’équation de la tangente au point d’abscisse 0 (donnée par le DL à l’ordre 1) est donc
3
y = ln 2 + x
2
De plus, f (x) − ln 2 + 32 x = 18 x2 + o(x2 ) = 81 x2 (1 + o(1)) où o(1) est un terme qui tend vers

3
 0
quand x → 0. Ainsi (1 + o(1)) a le même signe que 1 pour x proche de 0, et f (x) − ln 2 + 2 x est
positif au voisinage de 0 : la courbe reste localement au-dessus de sa tangente.
y y = x + ln(x + ex )
y = 2x

y = ln 2 + 32 x

ln 2

0 1 x

y=x

Correction de l’exercice 2 N

1. Pour transformer une équation cartésienne y = f (x) en paramétrisation, il suffit de


√poser x = t et y = f (t),
en faisant décrire au paramètre t le domaine de définition de f . Ici, f (x) = −x2 − 3x + 4 est bien

6
définie pour les x ∈ R tels que −x2 − 3x + 4 > 0 i.e. x ∈ [−4; −1]. On obtient donc la paramétrisation
suivante : 
x(t) = t√
(t ∈ [−4; 1])
y(t) = −t 2 − 3t + 4
ce qui signifie

x ∈ [−4;
√ 1]
(x, y) ∈ C ⇐⇒
y = −x2 − 3x + 4

x(t) = t√
⇐⇒ ∃t ∈ [−4; 1] |
y(t) = −t 2 − 3t + 4

où C est la courbe étudiée.


√ y
y= −x2 − 3x + 4

−4 1 x

2. S’il est toujours possible de représenter le graphe d’une fonction comme une courbe paramétrée, la
réciproque n’est pas vraie. Ici, la courbe considérée est le cercle de rayon 1 centré au point (3, 0). Ce
n’est donc pas un graphe de fonction, puisque plusieurs points de la courbe ont la même abscisse :
connaître x ne donne pas y ! Par exemple, pour t = ± π2 , on obtient les deux points de la courbe (3, −1)
et (3, +1).
y
(3, +1)
(cost + 3, sint)

0 3 x

(3, −1)

3. On constate, en utilisant la formule sin2 t = 1 − cos2 t = −1 − x(t), que

y(t) = sin4 t + 4 sin2 t + 4 = (−1 − x(t))2 + 4(−1 − x(t)) + 4


= x(t)2 − 2x(t) + 1 = (x(t) − 1)2

Ainsi les points (x, y) de la courbe vérifient l’équation y = (x − 1)2 . De plus, lorsque le paramètre t
décrit R, x(t) = cos2 t − 2 décrit l’intervalle [−2; −1]. Finalement,

x(t) = cos2 t − 2

(x, y) ∈ C ⇐⇒ ∃t ∈ R |
y(t) = sin4 t + 4 sin2 t + 4

x ∈ [−2; −1]
⇐⇒
y = (x − 1)2

7
et la courbe est donc le graphe de la fonction
f : [−2; −1] → R
x 7→ (x − 1)2

y
y = (x − 1)2

−2 −1 1 x

Correction de l’exercice 3 N

1. Les expressions x(t) = cos3 t et y(t) = sin3 t sont bien définies pour tout t ∈ R.
— Réduction de l’intervalle d’étude
Les fonctions x et y étant 2π-périodiques, il suffit de restreindre l’étude à un intervalle de longueur
2π pour obtenir l’intégralité du support de la courbe.

La fonction x est paire, la fonction y est impaire : on fait donc l’étude sur [0; π], puis la courbe
complète sera obtenue par symétrie par rapport à l’axe (Ox).

On constate que x(π − t) = −x(t) et que y(π − t) = y(t), par conséquent les points M( π2 − t) et
M( π2 + t) sont symétriques par rapport à l’axe (Oy) : on restreint donc l’étude à [0; π2 ], puis on
complète par symétrie par rapport à (Oy).
Finalement, on fait l’étude sur [0; π2 ] puis on complète en utilisant successivement les symétries
par rapport à (Oy) et (Ox).
— Tableau de variations conjointes
Les fonctions x et y sont de classe C 1 . Soit t ∈ [0; π2 ] :

x(t) = cos3 t y(t) = sin3 t


x0 (t) = −3 sint cos2 t y0 (t) = 3 cost sin2 t
x0 (t) < 0 ⇐⇒ t ∈]0; π2 [ y0 (t) > 0 ⇐⇒ t ∈]0; π2 [
x0 (t) = 0 ⇐⇒ t ∈ {0; π2 } y0 (t) = 0 ⇐⇒ t ∈ {0; π2 }
π
t 0 2
0
x (t) 0 − 0
1
x &
0
1
y %
0
0
y (t) 0 + 0
π
Cela signifie que lorsque t varie de 0 à 2 la courbe va vers la gauche (car x(t) décroît) en montant
(car y(t) croît) du point (1, 0) à (0, 1).

8
— Points particuliers
√ √ 
— M( π6 ) = 3 8 3 , 81 = (0.64 . . . , 0.125) ; la tangente est dirigée par x0 ( π6 ), y0 ( π6 ) = − 89 , 3 8 3 =
 

(−1.125, 0.64
√ √ 
. . .). √ √ 
— M( π4 ) = 42 , 42 = (0.35 . . . , 0.35 . . .) ; la tangente est dirigée par x0 ( π4 ), y0 ( π4 ) = − 3 4 2 , 3 4 2 =


(−1.06 . . . , 1.06
√ 
. . .). √
— M( 3 ) = 8 , 8 = (0.125, 0.64 . . .) ; la tangente est dirigée par x0 ( π3 ), y0 ( π3 ) = − 3 8 3 , 98 =
1 3 3
π
 

(−0.64 . . . , 1.125).
— Étude des points singuliers
Le point M(t) est singulier si x0 (t) = y0 (t) = 0, ce qui est le cas dans le domaine d’étude [0; π2 ] unique-
ment pour t = 0 et t = π2 . Pour déterminer la tangente au point M(0) (de coordonnées cartésiennes
(1, 0)), on étudie la limite en 0 de

y(t) − y(0) sin3 t


=
x(t) − x(0) cos3 t − 1
2 2
Or sin3 t ∼ t 3 et cos3 t − 1 = (1 − t2 + o(t 2 ))3 − 1 ∼ −3 t2 , donc le quotient est équivalent à − 32 t et
0 0
tend vers 0 en 0. Ainsi, C admet au point M(0) une tangente, de pente nulle c’est-à-dire horizontale.
y

M( π2 )

M( π3 )

M( π4 )

M( π6 )

0 M(0) x

1
2. Les expressions x(t) = t − tht et y(t) = cht sont bien définies pour tout t ∈ R.
— Réduction du domaine d’étude
Comme x est impaire et y paire, on restreint l’étude à R+ puis on complète par symétrie par rapport
à l’axe (Oy).
— Tableau de variations conjointes
Les fonctions x et y sont de classe C 1 . Pour t ∈ R+ :
1
x(t) = t − tht y(t) = cht
x0 (t) = th2 t y0 (t) = − ch
sht
2
t
x0 (t) > 0 ⇐⇒ t > 0 0
y (t) < 0 ⇐⇒ t > 0
x0 (t) = 0 ⇐⇒ t = 0 y0 (t) = 0 ⇐⇒ t = 0

9
t 0 +∞
x0 (t) 0 +
+∞
x %
0
1
y &
0
y0 (t) 0 −
Cela signifie que le courbe va vers la droite et vers le bas lorsque t va de 0 à +∞.
— Étude des points singuliers
y(t) − y(0) 1 − cht
Le seul point singulier est M(0), or = et
x(t) − x(0) t cht − sht
1 − cht −t 2 /2 + o(t 2 ) −t 2 /2
= ∼
t cht − sht t(1 + t 2 /2 + o(t 2 )) − (t + t 3 /6 + o(t 3 )) 0 t 3 /3
y(t)−y(0)
et par conséquent x(t)−x(0) −−−→ −∞. Ainsi C possède une tangente verticale au point M(0) de
t→0+
coordonnées cartésiennes (0, 1).
— Étude des branches infinies
Comme x(t) −−−→ +∞ et y(t) −−−→ 0, l’axe des abscisses est asymptote à C .
t→+∞ t→+∞

M(0)

0 1 x

3. Les expressions x(t) = t − sint et y(t) = 1 − cost sont bien définies pour t ∈ R.
— Réduction du domaine d’étude
On remarque que x(t + 2π) = 2π + x(t) et y(t + 2π) = y(t) : le point M(t + 2π) se déduit de M(t)
par translation de vecteur 2π ·~i. Il suffit donc d’étudier la courbe sur l’intervalle [−π; π].
La fonction x étant impaire et y paire, on restreint l’étude à [0; π] puis on complète par symétrie par
rapport à l’axe (Oy).
Finalement, on fait l’étude sur [0; π] puis on complète en utilisant successivement la symétrie par
rapport à (Oy), puis des translations successives de vecteur 2π ·~i.
— Tableau de variations conjointes
Les fonctions x et y sont de classe C 1 . Soit t ∈ [0; π] :
x(t) = t − sint y(t) = 1 − cost
x0 (t) = 1 − cost y0 (t) = sint
x0 (t) > 0 ⇐⇒ t > 0 y0 (t) > 0 ⇐⇒ 0 < t < π
x0 (t) = 0 ⇐⇒ t = 0 y0 (t) = 0 ⇐⇒ t ∈ {0; π}

t 0 π
x0 (t) 0 + 2
π
x %
0
2
y %
0
y0 (t) 0 + 0

10
La courbe va vers la droite en montant lorsque t varie de 0 à π2 .
— Étude des points singuliers
Le point M(0), qui est l’origine, est singulier. Pour étudier l’existence d’une tangente en ce point,
on considère
y(t) − y(0) 1 − cost t 2 /2
= ∼
x(t) − x(0) t − sint 0 t 3 /6
y(t)−y(0)
et donc x(t)−x(0) −−−→
t→0+
+∞. Par conséquent, la courbe possède une tangente de pente verticale au
point M(0).

M(−π) y M(π)

M(0) M(2π) x

Correction de l’exercice 4 N

1. Soit t > 0 :  1
 x( t ) = 1t ln( 1t ) = −y(t)

y( 1t ) = t ln( 1t ) = −x(t)

et par conséquent, le point M( 1t ) est le symétrique de M(t) par rapport à la droite d’équation y = −x.
On restreint l’étude à l’intervalle ]0; 1] , puis on obtiendra l’intégralité de la courbe par symétrie par
rapport à la seconde bissectrice.
2. Les fonctions x et y sont de classe C 1 sur ]0; 1].
— Tableau de variations conjointes
Pour t ∈]0; 1] :
x(t) = t lnt y(t) = lntt
x0 (t) = 1 + lnt y0 (t) = 1−lnt
t2
x0 (t) > 0 ⇐⇒ t > 1/e y0 (t) > 0
x0 (t) = 0 ⇐⇒ t = 1/e y0 (t) 6= 0
1
puisque e < 1 < e. On obtient donc le tableau suivant :

t 0 1/e 1
x0 (t) −∞ − 0 + 1
0 0
x & %
−1/e
0
%
−e
y %
−∞
y0 (t) +∞ + 2e2 + 1

Il n’y a pas de point singulier.


— Étude des branches infinies
Comme x(t) −−−→ +
0 et y(t) −−−→
+
−∞, l’axe des ordonnées est asymptote à C .
t→0 t→0

11
y

0
1 x

M(1/e)

Correction de l’exercice 5 N
Les expressions x(t) = t 21−t et y(t) = t
t 2 −1
sont bien définies, et de classe C 1 en dehors de t = 0 et t = ±1. Le
domaine de définition est donc

D = ] − ∞; −1[ ∪ ] − 1; 0[ ∪ ]0; 1[ ∪ ]1; +∞[


La courbe possède un point double si elle se recoupe : on cherche donc deux paramètres t1 ,t2 ∈ D tels que
t1 6= t2 et M = M(t1 ) = M(t2 ), i.e.
 1 1
 t12 −t1 = t22 −t2
  2
t1 − t1 = t22 − t2
⇐⇒
 2t1 = 2t2
 t1 (t22 − 1) − t2 (t12 − 1) = 0
t1 −1 t2 −1

(t1 − t2 )(t1 + t2 − 1) = 0
⇐⇒
(t2 − t1 )(t1t2 + 1) = 0

t1 + t2 = 1
Comme on cherche t1 6= t2 , le système obtenu est équivalent à , autrement dit à un système du
t1t2 = −1
type somme-produit
√ : cela signifie que t1 et t2 doivent être les deux racines (distinctes) de X 2 − X − 1, c’est-à-
dire 1±2 5 (qui sont bien dans D). On a donc un seul point double, c’est
√ ! √ !
1+ 5 1− 5
M =M
2 2

de coordonnées cartésiennes (1, 1). Pour déterminer les tangentes en ce point, on calcule le vecteur dérivé :
 0 1−2t
 x (t) = (t 2 −t)2

~V (t) =
 y0 (t) = −1−t 2

(t 2 −1)2

En remplaçant, on obtient
 0  √ !  0  √ !
~V (t1 ) = x0 (t1 ) = 5√ ~V (t2 ) = x0 (t2 ) = − √5
−5− 5 et −5+ 5
y (t1 ) 2
y (t2 ) 2

Les deux tangentes à la courbe au point de coordonnées (1, 1) sont donc dirigées respectivement par les vecteurs
~V (t1 ) et ~V (t2 ), dont on vérifie en faisant le produit scalaire ~V1 · ~V2 = x0 (t1 )x0 (t2 ) + y0 (t1 )y0 (t2 ) = 0 qu’ils sont
orthogonaux.

12
y

M
1

0 1 x

Correction de l’exercice 6 N
Les fonctions x et y sont de classe C 1 sur R. Un point M(t) de la courbe est singulier si x0 (t) = y0 (t) = 0, or
4(t 2 +1)−2t(4t−3) −2(2t 2 −3t−2)

0
 x (t) =
 (t 2 +1)2
= (t 2 +1)2

2(t 2 +2)−2t(2t−1) −2(t 2 −t−2)


y0 (t) =

=

(t 2 +2)2 (t 2 +2)2

2t 2 − 3t − 2 = 0

Ainsi M(t) est singulier si et seulement si . Ce système admet une unique solution t = 2,
t2 − t − 2 = 0
correspondant au point M(2) de coordonnées (1, 12 ).
Le vecteur dérivé est nul au point M(2) ; pour obtenir l’allure de la courbe au voisinage de ce point, il faut donc
effectuer un développement limité à un ordre assez grand pour trouver deux termes non constants non nuls. Ici
l’ordre 3 suffira, on pose t = 2 + h pour simplifier (ainsi “t proche de 2” devient “h proche de 0”) :

4(2 + h) − 3 5 + 4h 1 1
x(2 + h) = 2
= 2
= 1 − h2 · 2
(2 + h) + 1 5 + 4h + h 5 1 + 4h+h
5
4h + h2 4h + h2
    
1 2
= 1− h · 1− +o
5 5 5
 
1 4
= 1 − h2 · 1 − h + o(h)
5 5
1 2 4 3
= 1 − h + h + o(h3 )
5 25

2(2 + h) − 1 3 + 2h 1 1 1
y(2 + h) = = = − h2 · 2
(2 + h)2 + 2 6 + 4h + h2 2 12 1 + 4h+h
6
4h + h2 4h + h2
    
1 1 2
= − h · 1− +o
2 12 6 6
 
1 1 2
= − h2 · 1 − h + o(h)
2 12 3
1 1 1
= − h2 + h3 + o(h3 )
2 12 18

13
On a donc le développement limité vectoriel suivant :
   1 4
1 −5 2
M(2 + h) = 1 + 1 · h + 251 · h3 + o(h3 )
2 − 12 18
 
x(2)
On vérifie que le terme constant du développement limité correspond bien à et que le terme linéaire,
y(2)
 0 
x (2)
qui vaut 0 · h, est nul. Les coefficients de h2 et h3 sont des vecteurs non nuls, M(2) est donc un point
y (2)
de rebroussement de première espèce (p = 2, q = 3). La tangente est dirigée par le premier vecteur nonnul,
− 15
coefficient de hk (avec k > 1), donc ici le coefficient de h2 ; ainsi la tangente en M(2) est dirigée par 1
− 12
.

M(2)
1
2

0 1 x

Correction de l’exercice 7 N
3
Les expressions x(t) = t + 4t et y(t) = 3t + 2 + t+1 sont bien définies pour t ∈ D = R \ {−1; 0}.
1. Les fonctions x et y sont de classe C 1 sur D. Soit t ∈ D :

x(t) = t + 4t 3
y(t) = 3t + 2 + t+1
x0 (t) = 1 − t42 0 1 3
y (t) = 3 − (t+1)2

 t >2
x0 (t) > 0 ⇐⇒ |t| > 2 y0 (t) > 0 ⇐⇒ |t + 1| > 3 ⇐⇒ ou
t < −4

x0 (t) = 0 ⇐⇒ t ∈ {−2; 2} y0 (t) = 0 ⇐⇒ t ∈ {−4; 2}

t −∞ −4 −2 −1 0 2 +∞
x0 (t) + + 0 − − − 0 +
−4 +∞ +∞
% &
x −5 −5 & %
% &
−∞ −∞ 4
− 13 +∞ +∞
& &
y % − 53 5 %
& &
11
−∞ −∞ 3
y0 (t) + 0 − − − − 0 +
2. Le tableau de variations conjointes indique :
— t = −4 : tangente horizontale, au point de coordonnées (−5, − 31 ) ;
— t = −2 : tangente verticale, au point de coordonnées (−4, − 53 ) ;

14
— t = −1 : une asymptote verticale, d’équation x = −5 ;
— t = 0 : une asymptote horizontale, d’équation y = 5 ;
— t = 2 : il y a un point singulier en (4, 11
3 ) (voir après).
Il reste à étudier le comportement quand t → ±∞ :

y(t) t 3 + 16t 2 + 6t 1
= 3 2
−−−→
x(t) 3(t + t + 4t + 4) t→±∞ 3

puis y(t) − 31 x(t) −−−→ 2. La courbe a donc pour asymptote, quand t → −∞ et quand t → +∞, la même
t→±∞
droite d’équation y = 31 x + 2.
3. On constate sur le tableau de variation qu’il n’y a qu’un seul point singulier, correspondant au paramètre
t = 2. Pour connaître l’allure de la courbe au voisinage du point M(2), on fait un développement limité
de x et y au voisinage de t = 2. Comme ici x et y sont de classe C ∞ et d’expressions assez simples, on
peut directement appliquer la formule de Taylor-Young :

x(t) = x(2) + x0 (2) · (t − 2) + 21 x00 (2) · (t − 2)2 + 16 x000 (2) · (t − 2)3 + o((t − 2)3 )


y(t) = y(2) + y0 (2) · (t − 2) + 12 y00 (2) · (t − 2)2 + 16 y000 (2) · (t − 2)3 + o((t − 2)3 )
0 0 00 −24
On sait déjà que x(2) = 4, y(2) = 11 3 et x (2) = y (2) = 0. De plus x (t) =
8
t3
, x000 (t) = t4
et y00 (t) =
−18
6
(t+1)3
, y000 (t) = (t+1)4 , ce qui donne

  1  1
4 2 −4
M(t) = 11 + 2
1 · (t − 2) + −1 · (t − 2)3 + o((t − 2)3 )
3 9 27

C’est un point de rebroussement de première espèce. L’équation (sous forme paramétrée) de la tangente
TM(2) s’obtient en tronquant le développement limité :
      1
x x 4
∈ TM(2) ⇐⇒ ∃λ ∈ R, = 11 + 21 · λ
y y 3 9

En éliminant le paramètre λ , on récupère une équation cartésienne


11 1 2 25
TM(2) : y = + · 2(x − 4) = x +
3 9 9 9

15
y

x = −5

y = 13 x + 2
M(2)
y=5

1
0 1 x
M(−4) M(−2)

Correction de l’exercice 8 N
1. Commençons par trouver le vecteur tangent à la courbe au point M(t). Les fonctions x et y sont de classe
C 1 sur R, et x0
(t) =6t, y0 (t) = 12t 2 . Si t 6= 0, le vecteur tangent à la courbe au point M(t) est donc le
6
vecteur dérivé . Si t = 0, le vecteur dérivé est nul et il faut dériver encore une fois pour obtenir
12t
 00   
x (0) 6
un vecteur non nul 00 = , qui est donc un vecteur directeur de la tangente au point M(0).
y (0) 0
Finalement, pour tout t, la tangente au point M(t) est dirigée par le vecteur
 
~V = 6
12t

2. — Une droite D est tangente à C s’il existe t ∈ R tel que M(t) ∈ D et ~V (t) soit un vecteur directeur de
D.
— Une droite D est orthogonale à C s’il existe t 0 ∈ R tel que M(t 0 ) ∈ D et ~V (t 0 ) soit un vecteur ortho-
gonal à la droite D.
3. On cherche donc à quelle condition ~V (t) et ~V (t 0 ) sont orthogonaux :

~V (t) · ~V (t 0 ) = 0 ⇐⇒ 36 + 144tt 0 = 0 ⇐⇒ tt 0 = − 1
4
ce qui exclut le paramètre t = 0.
4. Soit donc t 6= 0, et T (t) la tangente à C en M(t) :
x = 3t 2 + 6λ
  
x
T (t) = M(t) + λ ~V (t) | λ ∈ R =

| ∃λ ∈ R,
y y = 4t 3 + 12λt
En éliminant λ , on trouve que T (t) a pour équation cartésienne
y = 4t 3 + 2t(x − 3t 2 ) = 2tx − 2t 3

16
5. On sait déjà que T (t) et T (− 4t1 ) sont perpendiculaires. Il reste à voir si T (t) coupe bien C au point
M(− 4t1 ) :

1 3 1 2
     
1
M − ∈ T (t) ⇐⇒ 4 − = 2t · 3 − − 2t 3
4t 4t 4t
⇐⇒ 32t 6 − 6t 2 − 1 = 0
3 1
⇐⇒ X = t 2 et X 3 − X− =0
16 32
3 1
L’étude des variations du polynôme X 3 − 16 X − 32 montre qu’il admet − 41 comme racine (double), il
3 1
se factorise donc sous la forme X 3 − 16 X − 32 = (X + 14 )2 (X − 21 ) et sa seule racine positive est 12 :
   
1 2 1 1
M − ∈ T (t) ⇐⇒ X = t et X ∈ − ;
4t 4 2

1 2
⇐⇒ t 2 = ⇐⇒ t = ±
2 2
√ √
6. Ainsi T ( 22 ) et T (− 2
2 ) sont les seules droites à la fois tangentes et orthogonales à C :
— La droite √ √
2 √ 2
T( ) : y = 2x−
2 2
√ √
2
est tangente au point M( 2 ) et orthogonale au point M(−1/(4 22 )).
— La droite √ √
2 √ 2
T (− ) : y = − 2x+
2 2
√ √
2 2
est tangente au point M(− 2 ) et orthogonale au point M(1/(4 2 )).

y y


2
M(+ 2 )
1 1

1 √ 2
M(1/(4 2 ))
0 M(−1/(4 22 )) x 0 1 x

2
M(− 2 )

Correction de l’exercice 9 N

1. L’expression r(θ ) = √ 1
est bien définie sur D =]0, π4 [ (il faut tan(2θ ) bien défini et strictement
tan(2θ )
positif).
— Passages par l’origine
Puisque r ne s’annule pas, la courbe ne passe pas par l’origine. Mais elle admet l’origine pour point
limite : r(θ ) −−−−→

0+ .
θ → π4

17
— Variations et signe de la fonction r
La fonction r est strictement décroissante, et strictement positive, sur ]0; π4 [ :
π
θ 0 4
+∞
r &
0

Cela signifie que la courbe tourne (dans le sens trigonométrique) en se rapprochant de l’origine.
— Tangente à l’origine
Le point M( π4 ) est à l’origine : la tangente en ce point est donc dirigée par ~u π4 , c’est la première
bissectrice.
— Étude des branches infinies
Lorsque θ tend vers 0, r(θ ) tend vers +∞ : il y a donc une branche infinie. Pour étudier sa nature,
passons en coordonnées cartésiennes :

cos θ
x(θ ) = p −−−→ +∞
tan(2θ ) θ →0+
sin θ θ
y(θ ) = p ∼+ √
tan(2θ ) 0 2θ

Ainsi x(θ ) −−−→


+
+∞, y(θ ) −−−→
+
0 : la droite d’équation y = 0 est asymptote horizontale.
θ →0 θ →0

y
1
π
θ= 4

1 2 3 4 x

-1

2
cos θ est bien définie sur D =] − 2 , 2 [.
2. L’expression r(θ ) = sin θ π π

— Réduction du domaine d’étude


Comme r est paire, il suffit en fait de faire l’étude pour les θ > 0, donc sur [0; π2 [, puis de compléter
par réflexion d’axe (Ox), en effet M(−θ ) = s(Ox) (M(θ )).
On se restreint donc dans la suite à θ ∈ [0, π2 [, puis on obtient la courbe complète par réflexion d’axe
(Ox).
— Passages par l’origine
La courbe passe par l’origine si r s’annule : pour θ ∈ [0, π2 [,

r(θ ) = 0 ⇐⇒ θ = 0

— Variations et signe de la fonction r  


La fonction r est strictement croissante sur ]0, π2 [, strictement positive sur 0, π2 et s’annule en 0 :
π
θ 0 2
+∞
r %
0

Ainsi la courbe tourne en s’éloignant de l’origine.


— Tangente à l’origine
La courbe passe par l’origine en θ = 0. Par conséquent, la tangente en O = M (0) est la droite passant
par O et d’angle polaire 0, c’est-à-dire l’axe (Ox).

18
— Étude des branches infinies
Lorsque θ tend vers π2 , r(θ ) tend vers +∞ : il y a donc une branche infinie. Pour étudier sa nature,
passons en coordonnées cartésiennes :

x(θ ) = sin2 θ −−−−→



1
θ → π2

sin3 θ
y(θ ) = −−−−→ +∞
cos θ θ → π2 −

Ainsi la droite d’équation x = 1 est asymptote verticale.


y

3 x=1

θ =0
1 x

-1

-2

-3

3. L’expression r(θ ) = cos(2θ ) est bien définie si cos(2θ ) est positif, i.e. sur D = k∈Z [− π4 + kπ; π4 +
p S

kπ].
— Réduction du domaine d’étude
La fonction r est π-périodique : on l’étudie sur un intervalle de longueur π, par exemple [− π2 ; π2 ] ∩
D = [− π4 ; π4 ], puis on complète par rotation d’angle π. De plus r est paire : θ ∈ D ⇔ −θ ∈ D, et
pour θ ∈ D on a
M(−θ ) = [r(−θ ) : −θ ] = [r(θ ) : −θ ] = s(Ox) (M(θ ))
Finalement, on étudie et on construit la portion de courbe correspondant à θ ∈ [0, π4 ], puis on obtient
la courbe complète d’abord par réflexion d’axe (Ox), puis par rotation d’angle π (symétrie centrale
par rapport à l’origine).
— Passages par l’origine
La courbe passe par l’origine si r s’annule : pour θ ∈ [0, π4 ],
π
r(θ ) = 0 ⇐⇒ θ =
4

19
— Variations et signe de la fonction r  
La fonction r est strictement décroissante sur [0, π4 ], strictement positive sur 0, π4 et s’annule en π
4 :
π
θ 0 4
1
r &
0
Ainsi la courbe tourne en se rapprochant de l’origine.
— Tangentes 
La courbe passe par l’origine en θ = π4 , et donc la tangente en M π4 est la droite passant par O et
d’angle polaire π4 c’est-à-dire la première bissectrice.
En θ = 0, r(0) = 1 (et r0 (0) = 0) et la tangente est dirigée par le vecteur


M
(0) = r0 (0)~u0 + r(0)~v0 =~v0 = ~j
θ
et la tangente à la courbe au point M(0) de coordonnées cartésiennes (1, 0) est donc verticale.
y

π θ =0
θ= 4 x
1

Correction de l’exercice 10 N
Les deux équations sont 2π-périodiques en θ , soit donc θ ∈ [0; 2π[, cherchons pour chaque courbe le vecteur
tangent au point Mi (θ ). Déjà, C2 ne passe pas par le pôle mais C1 oui, pour θ = π : elle a donc en M1 (π) une
tangente horizontale (dirigée par le vecteur ~uπ ) et N1 (π) est l’axe (Oy). Dans tous les autres cas, la tangente à
Ci au point Mi (θ ) est dirigée par le vecteur
−−→
OMi
(θ ) = r0 (θ )~uθ + r(θ )~vθ = − sin θ ~uθ + (ai + cos θ )~vθ
θ
où a1 = 1, a2 = 3. Le vecteur directeur de Ni (θ ) est donc
~ni (θ ) := (ai + cos θ )~uθ + sin θ~vθ
−−→ −−−−→
et M ∈ Ni (θ ) ⇐⇒ ∃t ∈ R | OM = OMi (θ ) + t ·~ni (θ ). Finalement,

∀θ 6= π, Ni (θ ) = (1 + t)(ai + cos θ )~uθ + t sin θ~vθ | t ∈ R
et le résultat s’étend au cas θ = π pour i = 2.
— Si θ = π, N1 (π) = (Oy) et N2 (π) = {2(1 + t)~uπ | t ∈ R} = (Ox), ces deux droites s’intersectent en O.
— Si θ 6= π, N1 (θ ) et N2 (θ ) sont sécantes si et seulement si les vecteurs n~1 (θ ) et n~2 (θ ) ne sont pas
1 + cos θ 3 + cos θ
colinéaires, c’est-à-dire si et seulement si 6= 0 i.e. sin θ 6= 0. Ainsi, pour θ 6= 0,
sin θ sin θ
les droites N1 (θ ) et N2 (θ ) sont sécantes en un point P(θ ), que l’on peut déterminer :
(1 + t1 )(1 + cos θ )~uθ + t1 sin θ~vθ = (1 + t2 )(3 + cos θ )~uθ + t2 sin θ~vθ
(
(1 + t1 )(1 + cos θ ) = (1 + t2 )(3 + cos θ )
⇐⇒
t1 sin θ = t2 sin θ
(
t1 = −1
⇐⇒
t1 = t2

20
−−−−→
puisqu’ici sin θ 6= 0. On obtient alors OP(θ ) = − sin θ~vθ .
La formule donnant P(θ ) pour θ 6= π est en fait encore valable en θ = π puisqu’on retrouve dans ce cas
P(π) = O. En coordonnées cartésiennes, on a donc

∀θ ∈]0; 2π[, P(θ ) = (sin2 θ , − sin θ cos θ )

Remarquons que
 
2 1 − cos(2θ ) 1
(sin θ , − sin θ cos θ ) = , − sin(2θ )
2 2
 
1 1 
= , 0 − cos(2θ ), sin(2θ )
2 2

Lorsque θ décrit ]0; 2π[, 2θ décrit ]0; 4π[ et cos(2θ ), sin(2θ ) décrit (deux fois, sauf en (1, 0) où l’on ne passe
qu’une fois) le cercle unité. Par conséquent {P(θ ) | θ ∈]0; 2π[} est le cercle de centre ( 12 , 0) et de rayon 12 .

3
M2 (θ )

2
M1 (θ )

-2 -1 1 2 3 4 x

P(θ )
-1
C1

-2
C2

-3

21

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