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DM 02 Mpsi 22-23

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Devoirs libre : 02

Prof : H. KHACHANE Niveau : MPSI


CPGE RÉSIDENCE BOUSKOURA 2022/2023

Exercice 1
Les questions 1), 2) et 3) suivantes sont indépendantes.

1 On considère l’équation ( EQ1 ) z4 + (3 − 6i )z2 − 2(4 + 3i ) = 0.

a Déterminer les racines carrées complexes de ∆ = 5 − 12i.


b Résoudre l’équation ( EQ1 ). Présenter les solutions en notation algébrique.

2 On considère l’équation ( EQ2 ) z6 + (2i − 1)z3 − 1 − i = 0.

a Déterminer les racines cubiques de 1 − i et de −i.


b Achever la résolution de l’équation ( EQ2 ). Présenter les solutions en notation expo-
nentielle.

 (1 − λ ) x − y + z = 0
3 Résoudre en fonction du paramètre réel λ le système suivant : − x + (1 − λ ) y − z = 0
x − y + (1 − λ ) z = 0

Exercice 2
Le but de cet exercice est de construire le polygone régulier P7 dont les sommets sont les points
2iπ
d’affixes les racines 7-èmes de l’unité. On note ω = e 7 , s = ω + ω 2 + ω 4 .

1 Déterminer les racines 7-èmes de l’unité en fonction de ω et calculer leur somme.

2 Exprimer, pour k ∈ {1, 2, 4}, ω̄ k en fonction de ω 7−k .

3 Calculer s + s̄ et ss̄, en déduire la valeur de s (on montrera que Im(s) > 0).

4 Montrer que ω, ω 2 , ω 4 sont les racines de l’équations z3 − sz2 + s̄z − 1 = 0 et que


ω 3 , ω 5 , ω 6 sont les racines de l’équations z3 − s̄z2 + sz − 1 = 0.

5 Comment peut-on retrouver les valeurs de s + s̄ et ss̄?

6 On pose f (z) = (z − 1)(z − s).

a Montrer que f (ω ), f (ω 2 ) et f (ω 4 ) sont imaginaires purs.


b Déterminer l’equation cartésienne de l’ensemble H des points M(z) d’affixe z tels
que f(z) soit imaginaire pur.

7 Construire H dans un repère orthonormé direct (O, ~u, ~v), unité 4 centimètres, placer les
sommets de P7 .

1
Problème 1
On prend la convention 00 = 1. Pour (n, p) ∈ N2 , on note
n
S p (n) = ∑ k p = 0p + 1p + 2p + · · · + np.
k =0

L’objectif de ce problème est le calcul de S p (n) pour p = 1, 2 et 3 par quatre méthodes.

1 Une première méthode :

a En remarquant que (k + 1)2 − k2 = 2k + 1, montrer que n(n + 2) = 2S1 (n) + n et en


déduire S1 (n).
b En partant de (k + 1)3 − k3 , montrer que n(n2 + 3n + 3) = 3S2 (n) + 3S1 (n) + n et en
déduire S2 (n).
c Donner une méthode sur le même modèle permettant le calcul de S3 (n) (on ne de-
mande pas de faire explicitement le calcul).

2 Une deuxième méthode :

a i. À l’aide d’un changement d’indice très simple, montrer que


n
S1 ( n ) = ∑ ( n + 1 − j ).
j =1

ii. En déduire que S1 (n) = n(n + 1) − S1 (n) et retrouver ainsi l’expression de


S1 ( n ) .
! !
n i n n
b i. Démontrer que S2 (n) = ∑ ∑i = ∑ ∑i .
i =1 j =1 j =1 i= j
1 2
ii. En déduire que S2 (n) = (n (n + 1) + S1 (n) − S2 (n)).
2
iii. Retrouver ainsi l’expression de S2 (n).
c i. Montrer que ∑ ij = S12 (n).
1≤i,j≤n
1
ii. Montrer que ∑ ij =
2
(S3 (n) + S2 (n)).
1≤ i ≤ j ≤ n
1
iii. Montrer que ∑ ij =
2
(S3 (n) − S2 (n)).
1≤ i < j ≤ n
iv. Déduire des trois questions précédentes l’expression de S3 (n).

3 Une troisième méthode :


 
k
a Soit p ∈ [[ 0, n ]] . En utilisant la formule de Pascal, montrer que peut s’écrire
p
sous la forme ak+1 − ak . En déduire que
n    
k n+1
∑ p = p+1 .
k =0

b En déduire la valeur de S1 (n).

2
   
k k2
c i. Déterminer des entiers a et b tels que k = a +b .
2 1
ii. En déduire la valeur S2 (n).
     
3 k k k
d i. Déterminer des entiers a, b et c tels que k = a +b +c .
3 2 1
ii. En déduire la valeur S3 (n).
e Une quatrième méthode :
p +1  
p+1
i. En voyant la somme ∑ k
Sk (n) comme une somme double, prouver di-
k =0
rectement l’égalité :
p +1  
p+1
∀(n, p) ∈ N , 2
∑ k
S k ( n ) = S p +1 ( n + 1 ).
k =0

ii. En déduire pour tout (n, p) ∈ N2 :


p  
p+1
∑ k
S k ( n ) = ( n + 1 ) p +1 .
k =0

iii. Montrer que cette formule permet de retrouver directement les valeurs des
sommes S p (n) pour p = 1, 2 et 3.

Problème 2
Valeur exacte de ζ (2) L’objectif principal de ce problème est de déterminer :
n
1
lim
n→+∞
∑ k2
.
k =1

La réalisation de cet objectif passe par plusieurs étapes.


La première consiste à étudier quelques propriétés de la fonction cotangente (après l’avoir
définie) : c’est l’objectif de la partie 1, constituée de questions d’Analyse (càd portant sur les
fonctions).
La seconde (partie 2) consiste à déterminer les racines d’un polynôme à coefficients complexes,
ou à résoudre une équation dans C (notamment en utilisant les racines N-èmes de l’unité).
La troisième (partie 3) consiste à utiliser une relation existant entre les racines et les coefficients
d’un polynôme pour obtenir une identité décisive au regard l’objectif du problème.
La dernière (partie 4) permet, à l’aide des parties 1 et 3, de déterminer enfin la valeur exacte de
ζ (2).

Partie 1 - Étude de la fonction cotangente

On note D l’ensemble des réels x tels que sin( x ) 6= 0. Pour tout réel x ∈ D, on appelle cotan-
cos( x )
gente de x le réel cotan( x ) = .
sin( x )

1 Quel est l’ensemble de définition D de la fonction cotan ?

2 Établir que la fonction cotan est π-périodique, et qu’elle est impaire.

3
3 Justfier brièvement que la fonction cotan est dérivable sur l’intervalle ]0, π [, et calculer sa
dérivée.

4 En déduire le tableau de variation de la fonction cotan sur ]0, π [, en précisant ses limites
aux bornes.
i πh
5 Montrer que pour tout réel x ∈ 0, , on a : cotan(π − x ) = −cotan( x ).
2
π 1
6 Montrer que pour tout réel x ∈]0, [, on a : cotan2 ( x ) ≤ 2 ≤ cotan2 ( x ) + 1.
2 x

Partie 2 - Résolution d’une équation dans C

Les questions de cette partie sont indépendantes. A partir de maintenant et jusqu’à la fin
du problème, n désigne un entier naturel non nul.
Pour tout nombre complexe z, on pose :

P(z) = (z + i )2n+1 − (z − i )2n+1 .

7 Résoudre dans C l’équation ( E) : P(z) = 0.

8 Établir que les solutions de l’équation précédente sont deux à deux opposées.

9 Établir que pour tout complexe z on a :


n
P(z) = c ∑ bk (−1)k z2(n−k) .
k =0

où c et b0 , b1 , . . . , bn sont des complexes non nuls à déterminer.

Partie 3 - Utilisation des relations coefficients/racines

Pour tout nombre complexe z, on pose :


n   

R(z) = ∏ z − cotan 2
.
k =1
2n + 1
 
2 kπ
10 Pour tout entier k compris entre 1 et n, on note : xk = cotan .
2n + 1
Justifier que les réels x12 , x22 , . . . , xn2 sont deux à deux distincts.

Lorsque nous aurons étudié plus en détails les propriétés des polynômes, nous pour-
rons déduire de tout ce qui précède que le polynôme R possède exactement n racines
réelles qui sont les réels xk2 (avec k ∈ [[ 1, n]] ), et que ce polynôme peut également
s’écrire :
n  
2n + 1
∀z ∈ C, R(z) = ∑ (−1)k zn−k .
k =0
2k + 1
De plus, lorsqu’un polynôme P = an X n + an−1 X n−1 + · · · + a1 X + a0 admet n racines,
− a n −1
nous montrerons que la somme de ses racines est égale à : .
an

4
11 Déduire de ce qui précède que :

n
n(2n − 1)
 

∑ cotan 2
2n + 1
=
3
.
k =1

Partie 4 - Conclusion

12 Établir que :
n
n(2n − 1)π 2 1 n(2n − 1)π 2 nπ 2
3(2n + 1)2
≤ ∑ k2

3(2n + 1)2
+
(2n + 1)2
.
k =1

13 En déduire la limite :
n
1 π2
lim ∑ 2 = .
n→+∞ k 6
k =1

Problème 3
On note U = {z ∈ C / |z| = 1}.
Les deux parties de ce problème sont indépendantes.

Partie I
|zn | + zn
Soit z0 = eiθ0 un complexe avec θ0 ∈] − π, π ] \ {0}. On pose pour n ∈ N, zn+1 = .
2
On écrit sous forme trigonométrique : zn = |zn |eiθn avec θn ∈] − π, π ].
 
θn iθ/2
1 Montrer que zn+1 = |zn | cos e .
2

2 Exprimer |zn+1 | en fonction de |zn |, et θn+1 en fonction de θn .


n  
θ0
3 En déduire que |zn | = ∏ cos .
k =1 2k
yn
4 On pose yn = Im(zn ) (partie imaginaire), montrer que yn+1 = .
2
n  
θ0 sin(θ0 )
5 En déduire que ∏ cos 2k
=  .
k =1 2n sin 2θn0

n  
θ0
6 Calculer lim
n→+∞
∏ cos 2k
.
k =1

Partie II

5
z−α
On note f : C \ {1} → C \ {1} définie par f (z) = avec α = 47 + i.
z−1
On munit le plan d’un repère orthonormé direct R = (O, ~u, ~v). Pour tout complexe Z, on
notera Re( Z ) sa partie réelle et Im( Z ) sa partie imaginaire.

7 a Vérifier que les images par f sont bien dans C \ {1}.


b Montrer que ∀ Z ∈ C \ {1}, ∃z ∈ C \ {1}, f (z) = Z. Que remarque-t-on ?

8 a Déterminer la forme algébrique de f (z) pour z 6= 1.


b Déterminer les complexes z tels que f (z) ∈ R. Donner une interprétation
géométrique simple.
c Déterminer les complexes z tels que f (z) ∈ U. Donner une interprétation
géométrique simple.
d i. Soit z ∈ C \ {1} et Z = f (z), montrer que

z ∈ iR ⇐⇒ f ( Z ) ∈ iR.

ii. En déduire la nature géométrique de l’ensemble C = { f (z) / z ∈ iR}.

9 Soit n un entier tel que n ≥ 2.


 n
7
a Résoudre dans C l’équation z− i = ( z − 1) n .
4
b Mettre les solutions sous forme algébrique.

10 aRésoudre dans C l’équation f (z) = z (on obtiendra deux solutions notées a et b avec
Re( a) < Re(b)).
a−1
b Calculer .
b−1
a − f (z) b−z
c Montrer que si z 6 ∈ {1, a } alors =− .
b − f (z) a−z
On note A le point d’affixe a, B le point d’affixe b et C le point d’affixe 1 (on remarquera
que A, B, C sont alignés). Pour z ∈ C \ {1} on note M le point d’affixe z et M0 le point
d’affixe f (z). On admettra que quatre points distincts du plan N1 , N2 , N3 , N4 sont
sur une même droite ou sur un même cercle si et seulement s’il existe k ∈ Z tel que
−−−→\ −−−→ −−−→\ −−−→
( N3 N1 , N3 N2 ) = ( N4 N1 , N4 N2 ) + kπ.

−−\→ −−→
11 a Montrer que si M 6∈ { A, B, C } alors il existe k ∈ Z tel que ( M0 A, M0 B) =
−−\
→ −→
( MA, MB) + kπ. Que peut-on en déduire géométriquement pour M0 ?
−→
\ −−→ −→
\ −

b Montrer qu’il existe k ∈ Z tel que (CM, CM0 ) = 2(CM, CB) + 2kπ.
c En déduire une construction géométrique simple de M0 lorsque M n’est pas sur la
droite (AB). Faire une figure.

6
Problème 4
f : R −→ R

R est muni de la relation d’ordre ≤ usuelle.
x 7−→ sup( x, 0)

1 Montrer que :

a ∀ x ∈ R, x ≤ f ( x ).
b f est croissante.
c ∀ x ∈ R, f ( f ( x )) = f ( x ).

2 On pose F = { x ∈ R | x = f ( x )} et, pour tout x ∈ R, Fx = {y ∈ F | x ≤ y}.


Déterminer F et Fx , et montrer que Fx a un plus petit élément.

f : E −→ E
Partie II Soit H un ensemble et E = P ( H ). Soit A ∈ E et
X 7−→ A ∪ X
On suppose que E est muni de la relation d’ordre ⊂ (inclusion).

1 Montrer que :

a ∀ X ∈ E, X ⊂ f ( X ).
b f est croissante.
c ∀ x ∈ E, f ( f ( X )) = f ( X ).

2 On pose F = { X ∈ E | X = f ( X )} et, pour tout X ∈ E, FX = {y ∈ F | X ⊂ Y }.


Déterminer F et FX , et montrer que FX a un plus petit élément.

Partie III
Soit E un ensemble non vide muni d’une relation d’ordre <.

1 Soit f une application de E dans E vérifiant :

a ∀ x ∈ E, x < f ( x ).
b f est croissante.
c ∀ x ∈ E, f ( f ( x )) = f ( x ).
On pose F = { x ∈ E | x = f ( x )} et, pour tout x ∈ E, Fx = {y ∈ F | x < y}.
Montrer que F n’est pas vide et que, pour tout x de E, Fx n’est pas vide et admet un plus
petit élément.

2 Soit f : E −→ E. Soit G ⊂ E tel que : ∀ x ∈ E, Gx = {y ∈ G | x < y} est non vide et


admet f(x) comme plus petit élément.
Montrer que f vérifie les propriétés (a), (b) et (c) de (II.1) et que G = { x ∈ E | x = f ( x )}.

3 On suppose que f vérifie les hypothèses de (III.1). On suppose que toute partie non vide
de E admet une borne inférieure.
Soit A une parite non vide de F. Montrer que inf( A) ∈ F.

Problème 5
π π
1 a Montrer que ∀ x ∈ R ∃!k ∈ Z tels que + (k − 1)π ≤ x < + kπ exprimer k en
2 2

7
fonction de x.
b En déduire arctan(tan x ) en fonction de x, pour tout x ∈ R.
c Résoudre l’équation arctan(tan(2x )) − arctan(tan( x )) = x
d Montre que ∀( x, y) ∈ R2 ,  tel que
 1 − xy 6= 0, on a :
x+y
arctan( x ) + arctan(y) = arctan + kπ où k est un entier à déterminer
1 − xy

2 a On suppose que k ( entier dans 1.a) est pair exprimer dans ce cas arcsin(sin( x )) en
fonction de x
 
π 3π
b Exprimer, pour tout y ∈ , , arcsin(sin(y)) en fonction de y.
2 2
c On suppose que k est impair, exprimer dans ce cas arcsin(sin( x )) en fonction de x
d Résoudre l’équation suivante : 2 arcsin(sin( x )) = arcsin(sin(2x ))

3 a Montrer que ∀ x ∈ R ∃!k0 ∈ Z tels que k0 π ≤ x < (k0 + 1)π exprimer k0 en fnction
de x.
b On suppose que dans ce cas k0 est pair, exprimer dans ce cas arccos(cos( x )) en fonc-
tion de x
c Exprimer, pour tout y ∈ [0, π ], arccos(cos(y)) en fonction de y.
d On suppose que dans ce cas k0 est impair exprimer dans ce cas arccos(cos( x )) en
fonction de x.
e Résoudre l’équation suivante : arcsin(sin( x )) + arccos(cos(y)) = x + y

Problème 6
Un ensemble E est dit dénombrable si et seulement si il existe une bijection entre
l’ensemble N des entiers naturels et E. Cette bijection permet alors de numéroter les
éléments de E.

1 Montrer que les ensembles N∗ et P = {2k | k ∈ N} sont dénombrables.

2 Dans cette question, on désire établir que Z est dénombrable.


Pour cela on introduit l’application ϕ : N → Z définie par :
n n+1
ϕ(n) = si n est pair et ϕ(n) = − sinon.
2 2
a Calculer ϕ(n) pour n allant de 0 à 5.
b Montrer que l’application ϕ est bien définie.
c Établir que ϕ est bijective.

3 Dans cette question, on désire établir que N2 est dénombrable.


Pour cela on introduit l’application ϕ : N2 → N∗ définie par :
ϕ( p, q) = 2 p (2q + 1).
a Montrer que ϕ est bien définie et qu’elle est injective.

8
b Soit n ∈ N∗ , prouver l’existence d’une plus grande puissance de 2 divisant n, puis
établir que ϕ est surjective.
c Conclure que N2 est dénombrable et qu’il en est de même de Z2 .

4 Dans cette question, on désire établir que Q est dénombrable.

On admettra le théorème de Cantor-Bernstein suivant :


Théorème :
Étant donnés deux ensembles E et F, s’il existe une injection de E dans F et une
injection de F dans E alors il existe une bijection entre E et F.

a Exhiber une injection de N dans Q.


b On appelle représentant irreductible d’un nombre rationnel r l’unique fraction
p
irréductible égale a r avec p ∈ Z et q ∈ N∗ .
q
Observer que l’application ϕ : Q → Z × N∗ qui à r ∈ Q associe le couple
p
( p, q) ∈ Z × N∗ avec le représentant irréductible est injective. Est-elle surjective ?
q
c Former une injection de Q dans N.
d Conclure que Q est dénombrable.

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