TD m4 Energie
TD m4 Energie
TD m4 Energie
Énergie mécanique
Exercices
Exercice 1 : Skieur [♦♦]
Un skieur pesant 70 kg descend une piste rectiligne longue de 50 m et inclinée d’un angle α = 25° par rapport
#” #”
à l’horizontale. Il est soumis à son poids P et à la réaction R de la piste, qui se décompose en une composante
#” #”
normale N perpendiculaire à la piste et une composante tangentielle T colinéaire et de sens opposé à la vitesse. Les
normes de ces deux composantes sont liées entre elles par la loi de Coulomb, T = µN , avec µ = 0,1.
1 - Faire un schéma de la situation représentant les différentes forces.
#” #” #”
2 - Exprimer et calculer le travail des trois forces P , N et T au cours de la descente.
3 - En admettant que le skieur part du haut de la piste sans vitesse initiale, appliquer le théorème de l’énergie
cinétique pour déterminer sa vitesse en bas de la piste.
Déterminer l’expression puis la valeur de α pour que le convoyeur fonctionne correctement, c’est-à-dire pour que
les colis arrivent en B avec la vitesse du deuxième tapis roulant.
Donnée : suivant les lois de Coulomb du frottement solide, lors du glissement, les forces exercées par le tapis sur le
colis sont reliées par T = f N où T et N sont respectivement les normes de la réaction tangentielle et normale du
support et f = 0,4 est le coefficient de frottement.
3.0 1.0
2.5
k/m)
2.0 0.5
Ep (x)
1.5
0.0
p
1.0
ẋ/(`0
0.5 −0.5
0.0
−0.5 −1.0
−3 −2 −1 0 1 2 3 −2 −1 0 1 2
x/`0 x/`0
Annales de concours
Exercice 8 : Balle dans un tonneau [oral banque PT, ♦]
h
Sur Terre, on lâche une balle de masse m considérée ponctuelle sur une rampe depuis
une hauteur h. Elle achève sa course dans un tonneau circulaire. Établir une condition
nécessaire sur la hauteur h pour que la balle fasse un tour complet dans le tonneau sans
décoller.
Résolution de problème
Pour aborder un exercice de type résolution de problème, il peut notamment être utile de faire un
schéma modèle, d’identifier et nommer les grandeurs pertinentes, d’utiliser l’analyse dimensionnelle,
de proposer des hypothèses simplificatrices, de décomposer le problème en des sous-problèmes simples,
etc. Le candidat peut également être amené à proposer des valeurs numériques raisonnables pour
les grandeurs manquantes ... et toutes les valeurs données ne sont pas forcément utiles. Le tout est
évidemment à adapter à la situation proposée !
Un remonte-pente est constitué d’un câble auquel les skieurs s’accrochent pour remon-
ter. Déterminer la puissance du moteur qui entraîne le câble.
Données :
. Longueur totale du câble : 200 m ;
. Distance séparant deux skieurs : 5 m ;
. Dénivelé entre les extrémités du câble : 5 m ;
. Vitesse du câble : 5 km · h−1 .
#” #”
. Lorsque le ski glisse sur la neige, la réaction tangentielle R T du sol sur le ski est reliée à la réaction normale R N
#” #”
par || R T || = f || R N || avec f ' 0,1.
Énergie mécanique
Exercices
Exercice 1 : Skieur
1 Schéma figure 3. Compte tenu de l’orientation des forces, il est plus judicieux d’utiliser un repérage incliné le
long de la pente.
#”
N
#”
T
#”
ey
#” #”
ex
P
α
2 Notons x = 0 et x = L les deux extrémités de la piste. Le travail du poids du skieur se calcule simplement,
ˆ L ˆ L ˆ L
#” #” # ” #”
W (P ) = P · dM = m #”
g · dx #”
e x = mg sin α dx d’où W (P ) = mg sin αL
0 0 0
Comme la force de réaction normale est perpendiculaire à la pente (donc à la trajectoire), alors elle ne travaille pas,
donc
#”
W (N ) = 0
#”
Calculons enfin le travail de la force de réaction tangentielle T . La seule chose que l’on connaisse à son sujet est le
lien entre sa norme et celle de N . Comme le mouvement du skieur demeure sur la piste sans s’enfoncer, alors
P y + Ny = 0 soit Ny = N = mg cos α d’où T = µmg cos α
Alors,
ˆ ˆ ˆ
#” L
#” # ” L L
#”
W (T ) = T · dM = − T dx = −µmg cos α dx d’où W ( T ) = −µmg cos αL
0 0 0
3 Appliquons le théorème de l’énergie cinétique au skieur entre son point de départ D et son point d’arrivée A,
#” #”
Ec (A) − Ec (D) = W (P ) + W ( T ) = mgL(sin α − µ cos α)
Comme la vitesse initiale du skieur est nulle, et en notant c sa vitesse d’arrivée, on en déduit
1
mv 2 − 0 = mgL(sin α − µ cos α)
2
et finalement
v = 2gL(sin α − µ cos α) = 18 m · s−1 = 65 km · h−1
p
Exercice 2 : Marsupilami
1 Si l’on néglige les frottements, alors l’énergie mécanique du Marsupilami
Em = Epp + Epe + Ec
est une constante du mouvement. Son énergie potentielle compte une contribution de pesanteur Epp et une contribu-
tion élastique Epe . Prenons la position du sol comme référence des énergies potentielles. Lorsqu’il est au sol, queue
comprimée, prêt à sauter, l’énergie mécanique du Marsupilami est uniquement de type potentielle élastique,
1
Em = 0 + k(`m − `0 )2 + 0
2
Il serait également raisonnable d’inclure une contribution d’énergie potentielle de pesanteur mg`m à
l’énergie mécanique, mais cela ne modifierait pas beaucoup le résultat final.
Au contraire, lorsque le Marsupilami atteint sa hauteur de saut maximale, sa vitesse est nulle et son énergie mécanique
n’est plus que de type potentielle de pesanteur,
Em = mgh + 0 + 0 .
D’après la conservation de l’énergie mécanique,
1 2mgh
k(`m − `0 )2 = mgh d’où k= = 4,4 · 103 N · m−1 .
2 (`m − `0 )2
2 Lorsque la queue du Marsupilami quitte le sol, sa longueur est égale à sa longueur à vide. Le Marsupilami se
trouve donc à une hauteur `0 au dessus du sol avec une vitesse v. Son énergie mécanique vaut alors
1
Em = mg`0 + 0 + mv 2 .
2
D’après la conservation de l’énergie mécanique,
1
mgh = mg`0 + mv 2 d’où v = 2mg(h − `0 ) = 88 m · s−1
p
2
mÿ = N − mg cos α = 0
et ainsi ˆ ˆ
#” #” # ”
WAB ( T ) = T · dM = −f mg cos α dx = −f mg cos αL
AB AB
où L est la longueur totale du plan incliné. De la trigonométrie de base donne sin α = h/L soit L = h/ sin α.
Finalement,
#” h
WAB ( T ) = −f mg cos α × = −f mgh cotan α .
sin α
Appliquons maintenant le théorème de l’énergie cinétique,
1 1
mv 2 − mv 2 = mgh − f mgh cotan α
2 B 2 A
ce qui donne
−mvB2 + mvA2 + 2mgh
cotan α =
2f mgh
ce qui se simplifie en
et conduit au final à
tan α = 0,4 et α = 22° .
1 Le point M est soumis à son poids, qui dérive de l’énergie potentielle de pesanteur, et à la réaction du support,
qui ne travaille pas : puisqu’il n’y a pas de frottement, seule la composante normale est à prendre en compte. L’énergie
potentielle de pesanteur s’écrit
Epp = mgzM + cte = −mgR cos θ + cte
en introduisant de façon très temporaire un axe z vertical ascendant d’origine O. Choisissons dès maintenant la
constante en prenant Epp = 0 en bas du cercle, c’est-à-dire lorsque θ = 0, ce qui donne
De plus, comme le mouvement est circulaire, on connaît la vitesse de M d’où on déduit son énergie cinétique
1
Ec = m(Rθ̇)2
2
L’énergie mécanique de la bille est alors une constante du mouvement, qui vaut
1
Em = −mgR(1 − cos θ) + m(Rθ̇)2
2
Ainsi,
dEm
= mgR θ̇ sin θ + mR2 θ̇θ̈ = 0
dt
Comme θ̇ ne peut pas être constamment nul (cela signifierait que la vitesse est toujours nulle, or on sait qu’à t = 0
la vitesse de la bille n’est pas nulle), on peut simplifier pour obtenir
g
mR2 θ̈ + mgR sin θ = 0 d’où θ̈ + sin θ = 0
R
2 Le meilleur moyen de déterminer une force inconnue est d’écrire le principe fondamental de la dynamique,
#” #”
m #”
a M/R = P + N
−mRθ̇2 = −N + mg cos θ
(
mRθ̈ = mg sin θ
#”
car N est orientée selon − #”
ur . L’équation projetée sur #”
uθ donne l’équation du mouvement, déterminée énergétique-
ment, alors que l’équation projetée sur #”
ur donne accès à la norme N ,
N = mRθ̇2 + mg cos θ .
1 2
Em = mgR(1 − cos θ) + m(Rθ̇)2 d’où mRθ̇2 = Em + 2mg(cos θ − 1)
2 R
Ainsi,
N = 2REm + mg(3 cos θ − 2) .
Enfin, comme l’énergie mécanique est une constante du mouvement, sa valeur est toujours égale à sa valeur initiale.
Comme on a déjà choisi la référence d’énergie potentielle en bas du cercle, alors
1
Em = Ec (0) + Ep (0) = mv 2 + 0
2 0
Il est absolument indispensable de garder la même référence d’énergie potentielle tout au long de
l’exercice. En effet, Em est définie à une constante additive près, ce qui n’est pas le cas de la force.
Changer malencontreusement de constante en cours de route ferait apparaître la différence entre les
constantes dans l’expression de la force, ce qui n’a aucun sens.
v02
N =m + g (3 cos θ − 2)
R
3 La norme N doit par définition rester positive tout au long du mouvement : si elle s’annule, c’est que le contact
entre le support et la bille est rompu. Le premier terme entre crochets est toujours positif. En revanche, le second
terme peut prendre des valeurs négatives. La valeur la plus petite qu’il puisse atteindre, lorsque cos θ = −1, est −5g.
Ainsi, la bille ne décolle pas du support si
v02
− 5g > 0 soit v0 > vmin = 5gR
p
R
v02
+ g (3 cos θ − 2) = 0
R
v02
3g cos θ = 2g −
R
2 v02
cos θ = −
3 3gR
2 v02
θ = arccos −
3 3gR
1 1
Ep = mgz + k(X − `0 )2 + cte soit Ep = mgX cos α + k(X − `0 )2 + cte .
2 2
Pour fixer les idées, on peut définir la constante en posant par exemple Ep = 0 lorsque X = `0 , ce qui donne cte =
−mg`0 cos α, d’où
1
Ep = mg(X − `0 ) cos α + k(X − `0 )2 .
2
2 Si mg cos α > k`0 , cela voudrait dire que le poids est suffisamment important pour « retourner » le ressort et
faire passer M du côté X < 0. Le modèle du ressort idéal cesserait donc d’être valide bien avant.
Commençons l’étude par calculer la dérivée,
dEp
= mg cos α + k(X − `0 ) .
dX
Cette dérivée est nulle en X = `0 − mg cos α/k > 0, et on peut facilement s’assurer qu’il s’agit d’un minimum, par
exemple en étudiant les limites X → ±∞ du polynôme du second degré définissant Ep . L’énergie potentielle minimale
vaut alors
(mg cos α)2
Ep,min = − ,
2k
ce qui conduit au tracé figure 4.
Ep
Em
X
`0
3 Comme l’énergie cinétique est positive ou nulle, le mouvement a lieu dans les zones telles que Em ≥ Ep . La
figure 4 indique Em > 0 car la vitesse initiale est non nulle et `0 est la référence d’énergie potentielle. Par conséquent,
tout au long du mouvement,
1
Em = mV0 2
2
Les points extrêmes correspondent à une énergie cinétique nulle, c’est-à-dire Em = Ep (Xm ), soit
1 1
mV0 2 = mg(Xm − `0 ) cos α + k(Xm − `0 )2
2 2
Comme la trajectoire est bornée, alors le mouvement est périodique. De plus, comme le puits d’énergie potentielle
dans lequel il a lieu est parabolique, on s’attend à ce qu’il soit harmonique.
1 1
Em = mẊ 2 + mg(X − `0 ) cos α + k(X − `0 )2
2 2
et comme elle est constante alors
dEm
= 0 = mẊ Ẍ + mg Ẋ cos α + k Ẋ(X − `0 ) .
dt
Comme il y a mouvement Ẋ n’est pas nulle à tout instant, ce qui permet d’aboutir à l’équation du mouvement
k k
Ẍ + X = `0 − g cos α .
m m
On reconnaît comme attendu une équation d’oscillateur harmonique, d’où on déduit la période des oscillations
1 1
r
m
T0 = soit T0 =
2πω0 2π k
1 p 2
AM 2 = a2 + x2 d’où Ep (x) = k( a + x2 − `0 )2 .
2
2 Qualitativement, il est assez simple de comprendre pourquoi certaines courbes font apparaître deux minima et
d’autre un seul. Si a < `0 , alors deux positions de M , symétriques par rapport à O sont telles que AM = `0 . Dans ce
cas, l’énergie potentielle élastique est nulle. Au contraire, si a > `0 , le ressort est toujours étiré et l’énergie potentielle
élastique jamais nulle.
Ce raisonnement qualitatif se retrouve bien sûr sur l’expression mathématique de Ep .
Ainsi on peut identifier la courbe en pointillés violets au cas a4 = 3`0 . La courbe en points verts ne fait
apparaître qu’un seul minimum, mais son énergie potentielle est nulle : elle correspond au cas a3 = `0 . Enfin, il
reste à identifier les deux dernières courbes, ce qui peut se faire à partir de la valeur de l’énergie potentielle en x = 0.
Elle est plus élevée sur la courbe bleue que sur la courbe rouge, signe que le ressort est davantage comprimé. On en
déduit que la courbe bleue est celle du cas a1 = `0 /10 alors que la courbe rouge correspond à a2 = `0 /3.
3 Quelles que soient les conditions initiales, le mouvement est borné car Ep diverge en ±∞, et il est donc périodique.
Dans le cas a ≤ `0 , si les conditions initiales sont telles que Em < Ep (x = 0), alors le mouvement est restreint à
un côté x < 0 ou x > 0 car l’anneau n’a pas assez d’énergie pour franchir la barrière de potentiel en x = 0. Si les
conditions intiales sont en revanche telles que Em > Ep (x = 0), le mouvement a lieu de part et d’autre de la barrière,
et il est symétrique car le profil d’énergie potentielle l’est. C’est également le cas si a > `0 , et ce quelles que soient
les conditions initiales.
4 La condition initiale est très simple à déterminer : c’est le seul point commun à toutes les trajectoires de phase.
Compte tenu de la symétrie des portraits de phase et des profils d’énergie potentielle, seule la norme de la vitesse
peut être déterminée. On trouve r
k
x0 = 0,4`0 et ẋ0 = 0,5`0
m
Seule la trajectoire de phase représentée en bleu n’est pas symétrique par rapport à x = 0. Elle correspond donc
au cas où la barrière de potentiel centrale est la plus élevée, donc le cas a1 = `0 /10. La trajectoire de phase
représentée en rouge montre une réduction de vitesse en x = 0 : elle correspond donc au cas où il y a une barrière de
potentiel, mais moins élevée, c’est-à-dire le cas a2 = `0 /3. Enfin, la trajectoire de phase verte est plus aplatie que
la trajectoire de phase violette. Cet aplatissement se retrouve dans les courbes d’énergie potentielle : la courbe verte
correspond au cas a3 = `0 et la courbe violette au cas a4 = 3`0 .
Annales de concours
Exercice 8 : Balle dans un tonneau [oral banque PT]
C’est la situation classique où il faut déterminer l’annulation d’une force de contact. Le système est la bille dans
le référentiel terrestre.
Le meilleur moyen de déterminer une force inconnue est d’écrire le principe fondamental de la dynamique,
#” #”
m #”
a M/R = P + N
On utilise ici évidemment le répérage polaire de centre celui du tonneau avec r = R constant, d’où
−mRθ̇2 = −N + mg cos θ
(
mRθ̈ = mg sin θ
#”
car N est orientée selon − #”
ur , ce qui donne
v2
N = m g cos θ +
R
Il faut que N soit toujours positive, sinon la force s’annule ce qui est synonyme de rupture de contact. Le cas le moins
favorable se trouve en θ = π donc cos θ = −1. Calculons la vitesse en ce point, grâce à la conservation de l’énergie
mécanique.
1
= 0 + mgh |{z}
Em |{z} = mv(π) 2 + mg × 2R d’où v(π) 2 = 2g(h − 2R)
2
CI θ=π
et ainsi
h − 2R
N (π) = mg −1 + 2 .
R
On a donc N > 0 pour h tel que
h − 2R 5
2 >1 soit 2h − 4R > R donc h> R
R 2
ce qui donne
2gh
Rθ̇2 = + 2g(cos θ − 1)
R
et en injectant dans l’expression de N on trouve
2gh
N =m + 3g cos θ − 2g
R
Il faut que N soit toujours positive (sinon la force s’annule ce qui est synonyme de rupture de contact), donc
2gh 2h 5
− 3g − 2g > 0 soit >5 d’où h> R.
R R 2
V0 = 0 .
Ep,0
h= = 65 m .
mg
Enfin, la valeur maximale d’énergie cinétique vaut Ec,max = 5,5 · 106 J d’où
r
2Ec,max
Vmax = = 33 m · s−1 .
m
3 Le chariot quitte le looping lorsque la force de réaction exercée par le looping sur le chariot s’annule, c’est-à-dire
au bout de 33 s environ.
4 Avant que le chariot ne décolle, la courbe d’énergie potentielle atteint deux fois son maximum avant de revenir
à la valeur nulle. On en déduit qu’il parcourt deux tours complets avant de décoller.
• Condition de liaison : Pour que la force de réaction soit bien de norme positive, il faut
et comme le cas le plus contraignant est celui où cos θ = −1, soit θ = π, ce qui correspond au sommet du looping, on
en déduit qu’il faut avoir
Rθ̇2 > g
Cela donne une borne inférieure sur l’énergie cinétique au sommet du looping,
1 1
Ec = m(R2 θ̇2 ) > mgR = 1 · 106 J ,
2 2
car le looping est haut de 40 m donc son rayon mesure 20 m.
• Conclusion : Il me semble ensuite assez difficile de conclure avec les courbes données : on peut estimer qu’à
l’instant où le chariot décolle il lui manque ∆E = 0,1 MJ par rapport à la borne que l’on vient de déterminer. Pour
combler ce manque, il faudrait un surplus de hauteur initiale
∆E
∆h = = 1m.
mg
Cependant, compte tenu des frottements, le chariot ne manquerait pas de décoller au tour suivant ...
Résolution de problème
Exercice 10 : Remonte-pente [oral CCP]
La puissance du moteur doit être telle qu’elle puisse entraîner tous les skieurs. L’approche probablement la plus
simple consiste donc à commencer par déterminer la puissance motrice nécessaire pour tirer un skieur de masse m à
une vitesse constante égale à la vitesse du câble, v = 5 km · h−1 .
#”
Étudions le skieur dans le référentiel terrestre, considéré galiléen. Il est soumis à son poids P , à la réaction de la
#” #” #” #”
piste R = R N + R T et à la force de traction T du câble auquel il s’attache. Ces forces sont représentées figure 5.
#”
T
β
#” #”
RN v
#” #”
ey RT
#”
ex #”
P
α
Comme le mouvement du skieur se fait à vitesse constante, alors la somme des puissances qu’il reçoit est nulle
d’après le théorème de l’énergie cinétique. On en déduit
#” #” #”
P1 + P(P ) + P( R N ) + P( R T ) = 0
On en déduit alors
mgv(sin α + f cos α)
P1 =
1 − f tan β
Estimons numériquement sa valeur, et pour cela commençons par estimer les différents angles. L’angle α se trouve
grâce au dénivelé h et à la longueur totale L du câble, qui fait un aller-retour. On a donc
h
sin α = = 0,05
L/2
Compte tenu de la valeur numérique, on a clairement α 1 et on peut faire l’approximation cos α ' 1. Comme
cos α est en plus multiplié par f et qu’on ne cherche qu’un ordre de grandeur, cette approximation est tout à fait
adaptée ... en faisant le calcul rigoureusement on trouve cos α = 0,9987. Estimer l’angle β (ou plutôt sa tangente)
est beaucoup moins simple. On se contentera donc de prendre tan β ' 1 (c’est-à-dire β ' π/4), ce qui est sans doute
une approximation grossière mais ne change à nouveau pas grand chose au résultat. Enfin, il faut également estimer
la masse du skieur et de son équipement que l’on prendra égale par exemple à m = 80 kg. Numériquement, on a donc
5
80 × 10 × × (0,05 + 0,1)
3,6
P1 = ' 2 · 102 W .
1 − 0,1
C’est peu, mais les frottements ne sont pas énormes et la pente pas si raide non plus.
Pour déterminer la puissance totale à fournir par le moteur, on peut faire l’hypothèse que les frottements internes
aux mécanismes sont négligeables, si bien que toute la puissance fournie par le moteur sert à tracter les skieurs. Il y
a un skieur tous les cinq mètres sur une distance totale de 100 mètres : on en déduit qu’il y a 20 skieurs à la fois sur
le remonte-pente. La puissance totale du moteur qui entraîne le remonte-pente est donc égale à
P = 20 P1 soit P = 4 kW .