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Cours P1 CAEC M2CG

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COMPTABILITE ET AUDIT DES

ETABLISSEMENTS DE CREDIT
COURS ET TD MASTER 2 CGA-ANNEE 2019-2020
AUTEUR : M. TRA BI BOLATI ERNEST ; expert-comptable,
enseignant chercheur à l’UFR/SEG/UFHB.
CONTACTS : 05851557/07863653/bolatiernest@gmail.com
DOCUMENTS DE REFERENCE : comptabilité et audit bancaires (Dov Ogien
DUNOD 2ème édition) ; guide du banquier (commission bancaire UMOA) ;
introduction à l’audit bancaire (séminaires cabinet DELOITTE) ; dispositif
prudentiel applicable aux établissements de crédit et aux compagnies
financières (UMOA) ; plan comptable bancaire de l’UMOA (BCEAO).
CREDIT HORAIRE : CM : 18H ; TD : 12 H
CODE RECHERCHE 14082020 COURS DE COMPTABILITE ET AUDIT

1ère PARTIE : COMPTABILITE DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT


INTRODUCTION, DEFINITION :
1) Etablissement de crédit : une personne morale qui effectue, à titre de
professionhabituelle, des opérations de banque telles que définies par la loi
uniforme portantréglementation bancaire. Un établissement de crédit est agréé
en qualité de banque ou d'établissement financier à caractère bancaire.

2) Banque : un établissement de crédit habilité à effectuer toutes les opérations


de banque telles que définies par la loi uniforme portant réglementation
bancaire. Selon cette loi sont considérées comme banques les entreprises qui
font profession habituelle de recevoir des fonds dont il peut être disposé par
chèques ou virements et qu’elles emploient, pour leur propre compte ou pour
le compte d’autrui, en opérations de crédit ou de placement.

3) Activités à dominante bancaire : les activités exercées par un groupe bancaire


lorsque les deux conditions ci-après sont réunies :
- Les activités du groupe s’exercent principalement dans le secteur financier.
- Le secteur bancaire a un poids plus élevé que les autres entités du secteur
financier.

4) Établissement financier : sont considérés comme établissements financiers les


personnes physiques ou morales, autres que les banques, qui font profession
habituelle d’effectuer pour leur propre compte des opérations de crédit, de
vente à crédit ou de change, ou qui reçoivent habituellement des fonds qu’elles
emploient pour leur propre compte en opérations de placements, ou qui servent
habituellement d’intermédiaires en tant que commissionnaires, courtiers ou autres.

1
A- L’ENVIRONNEMENT DE LA PROFESSION BANCAIRE

I- L’ACTIVITE BANCAIRE
Traditionnellement le banquier est un intermédiaire financier qui pratique la finance indirecte :
prestataire de services, il collecte les dépôts des détenteurs de capitaux et les utilise pour son
propre compte en opérations de prêts aux emprunteurs ultimes. Donc de façon générale, l’activité
des banques consiste à s’endetter pour prêter.
Mais ce rôle a évolué : les activités comme l’intermédiation bancaire, l’intermédiation de marché
et les services financiers pour le compte de tiers ont pris de plus en plus d’importance avec une
prudence particulière sur a gestion des risques.

1) L’intermédiation bancaire : le principe de l’intermédiation bancaire s’exerce à la fois dans le


temps et dans l’espace.
a) Dans le temps : c’est la fourniture de moyens de financement (crédits) à leurs
clients, à un moment ou ceux-ci en ont besoin. Il y alors création monétaire soit
totalement soit partiellement.
b) Soit dans l’espace : c’est le transfert de moyens de paiement d’une place
commerciale à une autre (chèques, virements, cartes de crédits, etc…).
Les revenus de la banque sont constitués par les écarts de taux (spreads) entre dépôts collectés
et prêts accordés et par la rémunération des services qu’elles offrent. Ces revenus permettent de
couvrir : ses frais de fonctionnement, les risques, et un résultat positif entant qu’entreprise
commerciale. On distingue 4 grand types d’intermédiation bancaire :
- la distribution de crédits ;
- la collecte des dépôts ;
- les prêts et emprunts de liquidités sur le marché interbancaire ;
- les services spécialisés associés à l’intermédiation bancaire.

2) L’intermédiation de marché : elle consiste à réaliser des opérations spéculatives ou d’arbitrage


sur les marchés financiers ou de réaliser des montages financiers en vue de réaliser des plus-
values. On distingue 3 types d’intermédiation de marché :
- le trading (opérations spéculatives sur les titres, les changes ou les taux ainsi que les
instruments dérivés, les opérations d’arbitrage) ;
- le market-making (le banquier intervient sur les marchés entant qu’animateur de
marché, elle exerce des activités de marché en assumant des risques, elle affiche des
cours à l’achat et à la vente) ;
- le portage (introduction d’actions en bourses ou d’missions d’emprunts obligataires
avec l’obligation de conserver ces titres, les porter, si le banquier n’arrive pas à les
placer).

3) Les services financiers pour le compte de tiers :


a) Au niveau de l’intermédiation bancaire :
- la gestion d’actifs pour le compte des tiers ;
- la gestion des moyens de paiement.
b) Au niveau de l’ingénierie financière :
- l’augmentation de capital ;
- la privatisation, l’introduction en bourse ;
- le conseil lors de certaines opérations comme la fusion, la restructuration.

2
II- L’ORGANISATION INTERNE DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT
Selon la commission bancaire de l’UMOA, il n’existe pas de règle spéciale relative à l’organisation
interne des établissements de crédit. En effet à chaque cas particulier correspond un mode
d’organisation, lié notamment à la taille, à l’effectif, à l’implantation géographique et aux activités
de l’établissement.
Toutefois, il est de bonne pratique que l’organisation des services des établissements de crédit
repose au minimum sur : un organigramme clair, un système d’information performant et une
comptabilité adaptée.

1) Conditions pour un organigramme clair :


- Il doit refléter l’agencement l’effectif des structures de l’établissement ;
- Il doit permettre un fonctionnement harmonieux des services et une bonne articulation
entre les diverses fonctions ;
- Les responsabilités doivent être clairement définies, de même que les attributions de
chacun dans le respect des règles d’incompatibilité généralement admises ;
- Les relations hiérarchiques et fonctionnelles doivent y apparaitre sans aucune
ambiguïté, avec des délégations de pouvoir prévues.

2) Conditions pour un système d’informations performant :


Le système d’information est l’ensemble des moyens et procédures permettant d’identifier, de
traiter et d’enregistrer toutes les opérations de l’établissement, conformément aux prescriptions
en vigueur, afin de conduire notamment, par le biais d’une organisation informatique cohérente et
contrôlable, à l’édition de documents de synthèse fiables et conformes aux exigences légales et
règlementaires.

L'information financière a pour finalité de fournir des données utiles sur la situation financière
des établissements de crédit et sa variation ainsi que leur performance. Elle éclaire la prise de
décisions des utilisateurs sur la base des perspectives de flux futurs de trésorerie et de
l'exercice par les dirigeants de leurs responsabilités.

Les états financiers ne pouvant contenir toute l'information financière nécessaire aux différentes
parties prenantes, ces dernières doivent prendre en compte des informations provenant d'autres
sources telles que l'état général et prévisible de l'économie, les événements et le climat
politiques ou les perspectives du secteur d'activité de l'établissement.

L'information financière fournie dans le cadre général peut être complétée par des éléments
spécifiques, utiles à certaines parties prenantes.

3) Condition pour une organisation comptable adaptée :


La décision n° 357-11-2016 instituant le plan comptable bancaire révisé de l’UMOA dispose que
les banques et établissements financiers doivent organiser leur comptabilité conformément aux
dispositions prévues dans ledit plan. L’organisation comptable a pour but de satisfaire aux
obligations légales et règlementaires d’information. Elle doit notamment permettre de :
- s’assurer de l’exhaustivité, de la qualité et de la fiabilité des informations ;
- rapprocher les résultats de gestion avec les résultats comptables ;
- maitriser les risques informatiques.

3
B- LES NORMES DE LA COMPTABILITE BANCAIRE
I- LES DISPOSITIONS COMMUNES DE BASE
Le plan comptable bancaire, malgré ses spécificités, ne remet pas en cause les règles fondamentales
du plan comptable SYSCOHADA
1- L’INFORMATION FINANCIÈRE
L'application des dispositions comptables normatives doit aboutir à donner, à travers les états
financiers, une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat des
établissements assujettis. Cette image se traduit dans les caractéristiques attendues de
l'information financière.
Ces caractéristiques qualitatives requises de l'information financière doivent conduire à ce que
celle-ci soit :
- Pertinente :Une information est dite pertinente lorsqu'elle est susceptible
d'influencer les décisions économiques des utilisateurs des états financiers ;
- fidèle : cest à dire complète, peremettant de comprendre ce qu’elle décrit, et exempte
d’erreurs
- Comparable : Le caractère comparable suppose la permanence des méthodes utilisées
dans l'évaluation et la présentation des transactions et événements.
- Vérifiable :Le caractère vérifiable suppose que différents utilisateurs de l'information
financière pourraient aboutir à un consensus sur la signification et la portée de
l'information présentée
- Compréhensible :L'information compréhensible est classée,
définie et présentée de façon claire et concise.

2- LE MANUEL DE PROCEDURES COMPTABLES


Le manuel de procédures comptables et financières explique le processus d’enregistrement des
opérations, l’organisation comptable, les exigences de tenue de comptes et de conservation de
documents obligatoires.

3- LE RESPECT DES EXIGENCES DE RÉGULARITÉ ET DE SÉCURITÉ


L’organisation comptable mise dans l’entreprise doit satisfaire aux exigences de régularité, et de
sécurité pour assurer l’authenticité des écritures de façon à ce que la comptabilité puisse servir à
la fois d’instrument de mesure des droits et obligations des partenaires de l’entreprise,
d’instrument de preuve, d’information de tiers et d’outil de gestion.
Elle doit assurer :
1) Un enregistrement exhaustif, au jour le jour et sans retard, des informations de base ;
2) Le traitement en temps opportun des données enregistrées ;
3) La mise à la disposition des utilisateurs des documents requis dans les délais légaux fixés
pour leur délivrance ;
4) La description des procédures et l’organisation comptables (manuel de procédures) ;
5) La conservation des documents dans les mêmes délais que les états financiers auxquels
ils se rapport
6) La tenue de la comptabilité dans la langue officielle du pays et en FCFA ;
7) L’emploi de la technique de la partie double ;
8) La justification des enregistrements par des pièces datées, référencées, conservées,
classées dans un ordre défini dans le document des procédures ;

4
9) Le respect de l’enregistrement chronologique en tenant compte de la date de valeur
comptable ;
10) L’identification de chacun des enregistrements (son origine, le contenu de l’opération, les
références des pièces justificatives) ;
11) Le contrôle par l’inventaire de la réalité de l’existence et de la valeur des immobilisations,
des stocks, des créances et dettes de l’entreprise ;
12) La tenue obligatoire de livres et autres supports autorisés ainsi que l’utilisation du plan de
comptes.
4- LA TENUE OBLIGATOIRE DES LIVRES ET SUPPORTS COMPTABLES
1) Le livre-journal dans lequel sont inscrits en comptabilité les mouvements de l’exercice ;
2) Le grand livre, constitué par l’ensemble des comptes de l’entreprise ;
3) La balance générale des comptes faisant apparaitre, à la clôture de l’exercice, le solde
des comptes à l’ouverture, le solde du cumul des mouvements, le solde général ;
4) Le livre d’inventaire, sur lequel sont transcrits le bilan et le compte de résultat ainsi que
le résumé de l’opération d’inventaire.
5) La comptabilité matières : l’organisation du système comptable des EDC exige la tenue
d’une comptabilité matières. « les éléments détenus par les EDC pour le compte de
tiers, mais ne figurant pas dans des comptes individuels annuels, doivent faire l’objet
d’une comptabilité ou d’un suivi matières retraçant les entrées et les sorties ». Ainsi
une comptabilité matière est exigée pour :
- Les opérations sur titres ;
- Les effets remis à l’encaissement non-inscrits au compte ordinaire du remettant
L’organisation pratique de la comptabilité matières ne fait pas objet d’une
règlementation spécifique, l’établissement de crédit reste donc libre pour la forme que
peut prendre cette organisation.

5- LE RESPECT DES EXIGENCES DE SÉCURITÉ ET DE RÉGULARITÉ EN CAS DE


TRAITEMENT COMPTABLE INFORMATISÉ

Lorsque le traitement comptable est informatisé, les conditions de sécurité et de régularités


supplémentaires sont exigées :
1) Les données relatives à toute opération donnant lieu à enregistrement comptable doivent
comprendre, lors de leur entrée dans le système comptable, l’indication de l’origine, du
contenu de l’imputation de ladite opération de telle sorte qu’elles puissent être restituées
sur papier ou sous une forme directement intelligible.
2) L’irréversibilité des traitements effectués interdit toute suppression, addition, ou
modification ultérieure d’enregistrement. Toute donnée entrée doit faire l’objet d’une
validation, qui ne saurait dépasser un mois, afin de garantir le caractère définitif de
l’enregistrement comptable correspondant.
3) La chronologie des opérations doit écarter toute possibilité d’insertion intercalaire ou
d’addition ultérieure. Pour figer cette chronologie, le système de traitement comptable doit
prévoir une procédure périodique dite « clôture informatique » au moins trimestrielle et
mettre en œuvre au plus tard à la fin du trimestre qui suit la fin de la période considérée.
4) Les enregistrements comptables d’une période clôturée doivent être classés dans l’ordre
chronologique de la date de valeur comptable des opérations auxquelles ils se rapportent.
5) La durabilité des opérations enregistrées doit offrir des conditions de garantie et de
conservation conformes à la réglementation en vigueur. Sera notamment réputée durable
toute transcription indélébile de données qui entraîne une modification irréversible du
support.

5
6) L’organisation comptable doit garantir toute possibilité d’un contrôle éventuel en
permettant la restitution ou la reconstitution du chemin de révision et en donnant droit
d’accès à la documentation relative aux analyses, à la programmation et aux procédures
des traitements, en vue notamment de procéder aux tests nécessaires à l’exécution d’un
tel contrôle.
7) Les états périodiques fournis par le système de traitement sont numérotés et datés.
Chaque enregistrement doit s’appuyer sur une pièce justificative établie sur papier ou sur
un support assurant la fiabilité, la conservation, et la restitution en clair de son contenu
pendant le délai requis. Chaque donnée entrée dans le système de traitement par
transmission d’un autre système de traitement doit être appuyée d’une pièce justificative
probante.
II- LE CADRE COMPTABLE BANCAIRE
1) Les comptes du bilan

CLASSE 1 CLASSE 2 CLASSE 3 CLASSE 4 CLASSE 5


Comptes
Comptes de Comptes des Comptes de
d’opérations Comptes de
trésorerie et opérations provisions,
sur titres et valeurs
d’opérations avec la fonds propres
d’opérations immobilisées
avec les EDCA clientèle et assimilés
diverses
10- valeurs en 20- crédits à la 30- opérations
caisse clientèle sur titres
11- comptes 31- instruments 41- immobilisa- 51- provisions
ordinaires chez financiers à tions financières pour risques et
les EDCA terme charges
12- autres 22- affacturage 32- dettes 42- dépôts et 52- provisions
comptes de représentées cautionnements réglementées
dépôts chez les par un titre
EDCA
13- comptes de 33- comptes de 53- comptes
prêts aux EDCA règlement relatif bloqués d’action-
aux opérations naires ou
sur titres d’associés et
d’emprunts et
titres émis
subordonnés
34- comptes de 44- immobilisa-
liaison tions
d’exploitation
15- comptes 25- comptes de 35- débiteurs et 45- immobilisa 55- primes liés
ordinaires des clientèle créditeurs divers tions hors au capital et
EDCA exploitation réserves
16- autres 26- comptes 36- comptes de 46- immobilisa
comptes de d’affacturage stocks et tions destinées
dépôts des emplois divers aux opérations
EDCA de location
simple

6
17- comptes 27- emprunts et 37- comptes 47- immobilisa 57- capital et
d’emprunts et autres sommes transitoires et tions non louées dotations
autres sommes dues à la d’attente
dues aux EDCA clientèle
38- compte de 58- report à
régularisation nouveau
19- comptes de 29- comptes de 39- comptes de 49- comptes de 59- résultat
créances en créances en créances en créances en
souffrance souffrance souffrance souffrance

2) Comptes de gestion

CLASSE 6 : COMPTES DE CHARGES CLASSE 7 : COMPTES DE PRODUITS


60 : charges d’exploitation bancaire : 70 : produits bancaires : intérêts et
intérêts et commissions dus par les EDCA commissions perçus par les EDCA
61 : achats : achats non stockés de MP et
fournitures
62 : autres charges externes et charges 72 : produits divers d’exploitation
diverses d’exploitation : services extérieurs
consommés
63 : impôts, taxes et versements assimilés 73 : production immobilisée
64 : charges de personnel 74 : subvention d’exploitation
75 : quote-part de subvention d’investissement
virée au résultat de l’exercice
66 : dotations aux amortissements et 76 : reprise de dépréciations sur
dépréciations d’immobilisations immobilisations incorporelles et corporelles
67 : dotations aux dépréciations et pertes 77 : reprises de dépréciations et récupérations
sur créances irrécouvrables sur créances irrécouvrables
68 : dotations aux provisions règlementées 78 : reprise de provisions réglementées
69 : impôts sur bénéfice
III- LE PLAN DES COMPTES BANCAIRES
NB : voir le plan des comptes bancaires joint en annexe (02092020 PC BANCAIRE).
IV- LES ETATS DE SYNTHESE BANCAIRES
1) Présentation du bilan- actif
MONANTS NETS
POSTES ACTIF
EXERCICE N-1 EXERCICE N
1 Caisse, banque centrale, CCP
2 Effets publics et valeurs assimilées
3 Créances interbancaires et assimilées
4 Créances sur la clientèle
5 Obligations et autres titres à revenu fixe
6 Actions et autres titres à revenu variable
7 Actionnaires ou associés
8 Autres actifs
9 Comptes de régularisation
10 Participations et autres titres tenus à long terme
11 Parts dans les entreprises liées
12 Prêts subordonnés
13 Immobilisations incorporelles
14 Immobilisations corporelles
TOTAL ACTIF

7
2) Commentaires des postes du bilan-actif
NB : Contrairement au système comptable général, le plan comptable bancaire classe les
éléments d’actif selon le degré de liquidité : les emplois les plus liquides sont classés en
premier et les moins liquides sont classés en dernier, du haut de l’actif vers le bas.
POSTE 1 Caisse Banque centrale, CCP : ce poste comprend : les billets et les monnaies émis
par la BCEAO ainsi que les billets et monnaies étrangers ; les avoirs auprès de la banque centrale,
de l’institut d’émission, les CCP, pouvant être retirés à tout moment dans un délai maximum d’un
jour ouvrable. Les autres créances sur ces institutions sont inscrites au poste 3.
POSTE 2 effets publics et valeurs assimilées : ce poste comprend les bons et obligations et
autres titres de créances sur des organismes publics, dès qu’ils sont éligibles aux interventions
de la Banque centrale de l’institut d’émission du pays d’implantation de l’établissement. Les autres
titres émis par des organismes publics figurent au poste 5 de l’actif.
POSTE 3 créances interbancaires et assimilés : ce poste comprend les avoirs disponibles à vue
sur des comptes ouverts auprès des établissements de crédit et assimilés ainsi que des créances
à terme détenues sur ces contreparties, au titre des opérations bancaires, à l’exception des
créances inscrites au poste 1.
POSTE 4 créances sur la clientèle : ce poste recense l’ensemble des créances y compris les
créances affacturées et les créances sur opérations de location-financement détenues sur la
clientèle, à l’l’exception des prêts subordonnés (poste 12) et des créances matérialisées par titre.
Rappelons que l'affacturage (factoring en anglais) est une technique de financement et de
recouvrement de créances mise en œuvre par les entreprises et consistant à obtenir un
financement anticipé et à sous-traiter cette gestion à un établissement de crédit spécialisé :
l'affactureur ou, en anglais, factor.
POSTE 5 obligations et autres titres à revenu fixe : ce poste comprend les obligations et autres
titres à revenu fixe, à l’exception de celles qui figurent au poste 2 de l’actif.
POSTE 6 actions et autres titres à revenu variable : ce poste recense les actions et autres titres
à revenu variable qui ne sont pas susceptibles d’être enregistrés aux postes 10 et 11 de l’actif.
POSTE 7 Actionnaires ou associés : ce poste correspond à la partie appelée et non versée du
capital souscrit figurant au post capital du passif.
POSTE 8 autres actifs : ce poste comprend notamment, les primes d’option achetées, les stocks
et les créances sur des tiers qui ne figurent pas dans les autres postes d’actif, sauf les comptes
de régularisation inscrits au poste 9 de l’actif.
POSTE 9 comptes de régularisation : ce poste recouvre notamment : les comptes de liaison, les
comptes de différence de conversion ; les charges constatées d’avance ; les produits à recevoir.
POSTE 10 participations et autres titres détenus à long terme : ce poste comprend les actions et
autres titres à revenu variables qui donnent des droits dans le capital d’une entreprise en créant
un lien durable avec celles-ci, ils sont destinés à contribuer à l’activité de l’établissement de crédit,
à l’exception de ceux détenus dans les entreprises liées, lesquelles figurent au poste 11 de l’actif.
POSTE 11 Parts dans les entreprises liées : ce poste recouvre les actions et autres titres à revenu
variables détenus dans les entreprises liées, c’est a dire celles qui sont susceptibles d’être incluse
par intégration globale dans un même ensemble consolidable.
POSTE 12 prêts subordonnées : Un prêt subordonné (ou emprunt subordonné) est
un prêt dont le remboursement n'est pas réalisé à échéance définie, mais uniquement au gré de

8
l'établissement financier émetteur. Il peut être assorti d'un taux élevé, mais il représente une
créance de dernier rang. Ce poste recouvre les prêts, à durée déterminée ou indéterminée, dont
le recouvrement ; en cas de liquidation de l’émetteur, ne peut intervenir qu’après
désintéressement de tous les créanciers. Les créances subordonnées par un titre sont rattachées
au poste 5 de l’actif.
POSTE 13 Immobilisations incorporelles : ce poste comprend notamment les brevets, licences,
logiciels et le fonds commercial.
POSTE 14 immobilisations corporelles : ce poste comprend les terrains, les constructions, les
installations techniques, les matériels et outillage, les autres immobilisations corporelles et
immobilisations encours. Il comprend aussi les biens mobiliers et immobiliers pris en location-
financement par l’établissement assujetti.

ILLUSTRATION N° 1 : PRESENTEZ L’EXTRAIT DE L’ACTIF A PARTIR DES DONNEES CI-


DESSOUS (VOIR TD)
3) Présentation du bilan-passif
MONANTS NETS
POSTES PASSIF
EXERCICE N-1 EXERCICE N
1 Banque centrale, CCP
2 Dettes interbancaires et assimilés
3 Dettes à l’égard de la clientèle
4 Dettes représentées par un titre
5 Autres passifs
6 Comptes de régularisation
7 Provisions
8 Emprunts et titres émis subordonnés
9 Capitaux permanents
10 - Capital souscrit
11 - Primes liés au capital
12 - Réserves
13 - Écarts de réévaluation
14 - Provisions réglementées
15 - Report à nouveau (+/-)
16 - Résultat de l’exercice (+/-)
TOTAL PASSIF

4) Commentaires des postes du bilan-passif


NB : Contrairement au système comptable général, le plan comptable bancaire classe les
éléments du passif selon le degré d’exigibilité des ressources : les ressources les plus
exigibles sont classées en premier et les moins exigibles sont classés en dernier, du haut
du passif vers le bas.

POSTE1 Banques centrales, CCP : Cette rubrique comprend les dettes envers l’institut
d’émission et les CCP, et qui sont exigibles à tout moment, ou dans un délai maximum de d’un
jour ouvrable ; les autres dettes envers ces institutions sont enregistrées au poste 2.
POSTE 2 Dettes interbancaires et assimilées : ce poste recouvre les dettes au titre des
opérations interbancaires, à l’égard des établissements de crédit et assimilés, à l’exception des
emprunts subordonnés qui figurent au poste 8 et des dettes matérialisées par un titre, qui sont
inscrites aux postes 4 et 8. Il recouvre aussi les dettes sur les établissements de crédits et
assimilés, issues des opérations de location-financement.

9
POSTE 3 Dettes à l’égard de la clientèle : ce poste recense l’ensemble des dettes, y compris les
bons de caisse ; à l’égard de la clientèle, à l’exception des emprunts et titres subordonnés qui
figurent au poste 8 et des autres dettes représentées par un titre , qui sont inscrites aux postes
4.
POSTE 4 Dettes représentées par un titre : ce poste comprend des dettes représentées par des
titres émis par l’établissement de crédit, à l’exception des titres subordonnés qui sont inscrits au
poste 8.
POSTE 5 Autres passif :ce poste comprend notamment, les dettes à l’égard des tiers qui ne
figurent pas dans les autres postes du passif, à l’exception des comptes de régularisation qui sont
inscrits au poste 6.
POSTE 6 Comptes de régularisation : ce poste recouvre notamment : les comptes de liaison ; les
comptes de différence de conversion ; les produits constatés d’avance, les charges à payer ; la
partie des ressources accordées à l’établissement en vue d’acquérir ou de créer des
immobilisations.
POSTE 7 Provisions : ce poste comprend les provisions comptabilisées par l’établissement au
titre de divers risques et charges, notamment les risques d’exécution d’engagements par
signatures, les engagements de retraites.
POSTE 8 Emprunts et titres émis subordonnés : ce poste recense l’ensemble des emprunts et
titres subordonnés, à terme ou à durée indéterminée, émis par l’établissement de crédit et dont le
remboursement en cas de liquidation n’est possible qu’après désintéressement des autres
créanciers.
POSTE 9 Capitaux propres et ressources assimilées : ce poste, dont la présentation est
obligatoire, est la somme des poste 10 à 16.
POSTE 10 Capital souscrit : ce poste correspond à la valeur nominale des actions, parts sociales
et autres titres qui composent le capital social, déduction faite de la part non appelée.
POSTE 11 Primes liées au capital : ce poste correspond aux primes liées au capital, souscrit,
notamment les primes d’émission, d’apport, de fusion, de scission ou de conversion d’obligations
en actions.
POSTE 12 Réserves : ce poste comprend notamment les réserves constituées par prélèvement
sur les bénéfices des exercices précédents.
POSTE 13 Ecarts de réévaluation : ce poste comprend les écarts constatés lors de la réévaluation
des éléments du bilan de l’établissement assujetti.
POSTE 14 Provisions réglementées : ce poste recense les provisions constituées conformément
aux dispositions législatives et réglementaires, notamment fiscales, à l’exception de celles
inscrites au poste 7.
POSTE 15 Report à nouveau : ce poste correspond à la fraction des résultats des exercices
précédents dont l’affectation à été renvoyée par décision des organes compétents.

POSTE 16 Résultats de l’exercice : ce poste représente le bénéfice ou la perte de l’exercice.

ILLUSTRATION N° 2 : PRESENTEZ L’EXTRAIT DU PASSIF A PARTIR DES DONNEES CI-


DESSOUS (VOIR TD)

10
5) Présentation du compte de résultat
MONTANTS NETS
POSTES PRODUITS/CHARGES
EXERCICE N-1 EXERCICE N
1 Intérêts et produits assimilés
2 Intérêts et charges assimilés
3 Revenus des titres à revenu variable
4 Commission (produits)
5 Commissions (charges)
6 Gains ou pertes nets sur opérations des
portefeuilles de négociation
7 Gains ou pertes nets sur opérations de placement
et assimilés
8 Autres produits d’exploitation bancaire
9 Autres charges d’exploitation bancaires
10 PRODUIT NET BANCAIRE (PNB)
11 Subvention d’investissement
12 Charges générales d’exploitation
13 Dotation aux amortissements et aux dépréciations
des immobilisations incorporelles et corporelles
14 RESULTAT BRUT D’EXPLOITATION (RBE)
15 Coût du risque
16 RESULTAT D’EXPLOITATION (RE)
17 Gains ou pertes nets sur actifs immobilisés
18 RESULTAT AVANT IMPOT
19 Impôts sur les bénéfices
20 RESULTAT NET (RN)

6) Commentaires des postes du compte de résultats


POSTE 1 Intérêts et produits assimilés : ce poste comprend les intérêts et produits assimilés. Ce
sont notamment les produits se rapportant aux éléments suivants au bilan : les créances
interbancaires, les créances sur clientèle, les obligations et autres titres à revenu fixe, les prêts et
titres subordonnés ;
POSTE 2 Intérêts et charges assimilés : ce poste comprend les intérêts et charges assimilés. Ce
sont notamment les charges se rapportant aux éléments se rapportant aux éléments suivants du
bilan : les dettes interbancaires, les dettes à l’égard de la clientèle, les comptes bloqués ou
emprunts subordonnés, les dettes représentées par un titre.
POSTE 3 Revenus des titres à revenu variable : ce poste comprend les dividendes et autres
revenus provenant d’actions ou d’autres titres à revenu variable figurant aux postes 6 ; 10 et 11
de l’actif du bilan.
POSTE 4 Commissions (produits) : ce poste recouvre l’ensemble des produits résultant des
services ou prestations de services fournis à des tiers ; à l’exception de ceux qui figurent au poste
1 du compte de résultat.
POSTE 5 Commission (charges) : ce poste recouvre l’ensemble des charges découlant du
recours aux services de tiers, à l’exception de celles ayant une nature d’intérêt qui figurent au
poste 2 du compte de résultat.
POSTE 6 Gains ou pertes nets sur opérations des portefeuilles de négociation : ce poste
comprend : le bénéfice ou la perte découlant des opérations sur titres de transaction ; le solde en
bénéfice ou en perte dégagé sur les opérations de change à terme ; le bénéfice ou la perte
provenant des opérations sur instrument financiers à terme.

11
POSTE 7 Gains ou pertes nets sur opérations des portefeuilles de placement et assimilés : ce
poste correspond au solde en bénéfice ou perte des opérations sur titres de placement et sur
titres de l’activité de portefeuille.
POSTE 8 Autres produits d’exploitation bancaire : ce poste recouvre l’ensemble des autres
produits d’exploitation bancaire, notamment les produits sur opérations de location simple (loyers,
plus-value de cession), la quote-part sur opérations en commun.

POSTE 9 Autres charges d’exploitation bancaire : ce poste recouvre l’ensemble des autres
charges d’exploitation bancaire, notamment les charges sur opérations de location, la quote-part
réalisée sur opérations faites en commun.
POSTE 10 Produit bancaire : ce solde intermédiaire de gestion correspond à la différence entre
les produits et les charges d’exploitation bancaire postés dans postes 1 à 9.
POSTE 11 Subvention d’investissement : ce poste correspond à la quote-part de subvention
d’investissement virée au compte de résultat.
POSTE 12 Charges générales d’exploitation : ce poste comprend les frais de personnel et
charges sociales, les impôts et taxes, les frais administratifs dont les autres impôts et taxes ainsi
que la rémunération de services extérieurs.
POSTE 13 Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations incorporelles
et corporelles : pour tenir compte des pertes de valeurs irréversibles (dotations aux
amortissements) ou réversibles (dotations aux dépréciations) sur ces actifs immobilisés.
POSTE 14 Résultat brut d’exploitation : ce second solde intermédiaire de gestion correspond à
la différence entre le produit net bancaire et les postes 12 et 13. Il lui est ajouté le poste 11.

POSTE 15 Cout du risque : ce poste comprend les dotations et reprises sur dépréciations des
créances sur la clientèle, les établissements de crédit et assimilés ; sur titres à revenu fixe
d’investissement, les provisions sur engagements hors bilan ainsi que les pertes sur créances
irrécouvrables et les récupérations sur créances amorties et les autres mouvements de
dépréciation liés à un risque de contrepartie les passifs éventuels liés à ces postes , à l’exception
des dotations et reprises de dépréciations classées dans les postes 1 et 9 ainsi que le coût du
risque de contrepartie des instruments financiers classés aux postes 6 et 7.
POSTE 16 Résultat d’exploitation : ce 3ème solde intermédiaire de gestion correspond à la
différence entre le résultat brute d’exploitation et le poste 15.
POSTE 17 Gains et pertes nets sur actifs immobilisés : ce poste comprend les résultats de
cession des immobilisations corporelles et incorporelles d’une part et d’autre part le solde en
bénéfice ou perte des opérations sur titres immobilisés.
POSTE 18 Résultat avant impôt : ce 4ème solde intermédiaire de gestion correspond au résultat
avant prélèvement de l’impôt sur le résultat de l’exercice.
POSTE 19 Impôt sur les bénéfices : c’est le montant dû au titre des bénéfice imposable
POSTE 20 Résultat net : c’est le bénéfice ou la perte de l’exercice résultant de la différence entre
le poste 18 et le poste 19.

ILLUSTRATION N° 3 : PRESENTEZ LE COMPTE DE RESULTAT A PARTIR DES DONNEES


CI-DESSOUS (VOIR TD)

12
C- LES ECRITURES COMPTABLES
Les écritures comptables dans les établissements de crédit et assimilés conduisent à
enregistrer toutes les opérations résultant des activités de ces structures. Ces activités
couvrent notamment :
a) Les opérations interbancaires :
- les opérations de liquidité bancaire ;
- les opérations interbancaires et de trésorerie ;
- les opérations de pension ;
- les comptes interbancaires.

b) les opérations avec la clientèle :


- les comptes de dépôt ordinaire ;
- les dépôts sur les comptes d’épargne ;
- les moyens de paiement.
- les opérations de crédit ;

c) les opérations sur instruments financiers


- les titres sur les marchés financiers (actions, obligations , titres de créances négociables,
autres titres interbancaires) ;
- les émissions de titres par les banques,

d) les opérations sur valeurs immobilisées


e) les opérations sur les capitaux propres
f) les opérations sur les autres activités de gestion

1- PRINCIPE GENERAL D’ENREGISTREMENT COMPTABLE


L’enregistrement comptable consiste pour une opération donnée et attestée par une preuve
comptable,
- De distinguer les comptes qui constituent des emplois et de les débiter ;
- De distinguer les comptes qui constituent des ressources et de les créditer ;
- De vérifier l’égalité TOTAL DEBIT (EMPLOIS)= TOTAL CREDIT (RESSOURCES)
Les ressources indiquent l’origine des moyens et les emplois la destination des ressources.
2- LES OPERATIONS DE LIQUIDITE BANCAIRE
Les comptes de trésorerie sont composés de la caisse enregistrant les opérations en espèces et
des comptes courants ouverts par les banques auprès de la BCEAO. Tout établissement de
crédit doit détenir un compte à la BCEAO. Le solde de ce compte auquel on ajoute l’encaisse
constitue la liquidité bancaire.
3- LES OPERATIONS DE TRESORERIE ET INTERBANCAIRES
La classe 1 se compose des comptes liés à la liquidité bancaire et des comptes interbancaires
relatifs aux relations avec les autres établissements de crédit.
Les comptes 111 enregistrent les opérations à vue, d’une durée maximale de 24 h avec la
BCEAO
Le compte 121 (ou comptes de correspondants) sont les comptes à vue permettant les
échanges interbancaires. Les comptes de correspondants sont ouverts par des établissements
de tailles modestes auprès d’établissements importants qui vont gérer leur trésorerie par
délégation. Ils sont aussi ouverts auprès des banques étrangères pour gérer les règlements
internationaux. On utilise un compte correspondant 121 pour les comptes détenus dans des
banques centrales ou l’établissement n’est pas implanté.
On distingue deux catégories de comptes de correspondants :

13
- NOSTRI : comptes ouverts par une banque dans les livres des correspondants ; les
correspondants tiennent les comptes destinés à retracer les écritures au nom de la
banque. Les correspondants sont chargés d’établir les relevés bancaires et de
procéder au décompte des intérêts.
- LORI : comptes ouverts au nom de correspondants dans les livres d’une banque, qui
dans ce cas enregistre les écritures, établit les relevés de compte et calcule les
intérêts.
4- LES OPERATIONS DE PENSION
Les opérations sur le marché interbancaire s’effectuent :
- En blanc (sans garantie) ;
- Par achats/ventes de titres interbancaires ;
- Par prise ou mise en pension, plus sûr qu’en blanc mais plus couteux et moins rapide
Les opérations de pensions sont des cessions d’actifs (effets ou titres) assorties d’un accord de
rétrocession à un prix et à une date convenue.

APPLICATION N° 4 : PASSEZ LES ECRITURES RELATIVES AUX OPERATIONS DE


TRESORERIE ET INTERBANCAIRES AVEC PRISE DE PENSION (VOIR TD)
Dans le cadre des appels d’offre hebdomadaire de la BCEAO, ECOBANK a été servie à hanteur
de XX millions de FCFA le lundi 17 novembre 2019 (valeur le jeudi 20 novembre). Le taux en
vigueur est de 2% (taux directeur) et la durée du crédit est de 7 jours, jusqu’au 27 novembre. Le
crédit est garanti par les effets publics sous forme de mise en pension.
ECOBANK rembourse le crédit dans le cadre des appels d’offre de la BCEAO.
TAF : passez les écritures dans les livres de ECOBANK

SOLUTION ILLUSTRATION N°
N° ------------------------17/11------------------- D C
111 BCEAO XXX
173 Valeurs données en pension au jour le jour XXX
(encaissements contre bon de trésor)
-------------------------27/11---------------------
173 Valeurs données en pensions au jour le jour XXX
6014 Intérêts sur emprunt au jour le jour yy
111 BCEAO XXX+yy
(Remboursement BCEAO avec intérêts :
(XXX)x7/360= yy)

5- LES OPERATIONS AVEC LA CLIENTELE


Les opérations de la classe 2 enregistrent les opérations avec la clientèle constituée d’agents
économiques autres que les établissements de crédits : l’actif indique le montant des crédits
accordés aux particuliers et aux entreprises non bancaires (le PCB les appelle 20- crédit à la
clientèle) ; le passif inclut les dépôts collectés par ces mêmes agents (le PCB les appelle 25-
compte de clientèle).
Sont considérés comme fonds reçus du public les fonds qu’une personne recueille d’un tiers,
notamment sous la forme de dépôts, avec le droit d’en disposer pour son propre compte, mais à
charge pour elle de les restituer. Les comptes de dépôts enregistrent les opérations effectuées
entre la banque et son client. Ils prennent la forme de comptes à vue, comptes bloqués ou
comptes d’épargne
1) les dépôts ordinaires : ils prennent la forme de dépôts à vue, dépôts à terme.
a) les dépôts à vue : ce sont les comptes ordinaires du client sur lequel il fait des dépôts
en espèces ou des chèques

14
N° COMPTES D C
10 Valeurs en caisse X
251 Compte ordinaire client A X
(dépôt d’espèces client A)
38 Chèque à encaisser X
251 Compte ordinaire client A X
(dépôt de chèque, client A)
b) les dépôts à terme : compte bloqué sur une période contractuelle. Il se crée
généralement à partir d’un compte ordinaire
N° COMPTES D C
251 Compte ordinaire client A X
252 Compte de dépôts à terme reçus client A X
(transfert client A pour un dépôt à terme)
2) les dépôts sur comptes d’épargne : on distingue les livrets d’épargne et les comptes
d’épargne-logement ; ils portent des intérêts
a) les comptes livrets d’épargne
N° COMPTES D C
10 Valeurs en caisse X
25311 Livret d’épargne client A X
(Ouverture compte d’épargne client A)

N° COMPTES D C
6025 Intérêt sur compte de la clientèle X
25311 Livret d’épargne client A X
(Intérêt sur livret d’épargne)
b) les comptes d’épargne-logement (PEL): ils sont rémunérés en partie par la banque et
en partie par l’Etat
N° COMPTES D C
10 Valeurs en caisse X
25321 Livret d’épargne -logement client A X
(Ouverture compte d’épargne client A)

N° COMPTES D C
6025 Intérêt sur compte de la clientèle X
351 Débiteurs divers-Etat X
25321 Livret d’épargne client A X
(Intérêt sur livret d’épargne- logements)

APPLICATIONS N° 5 :PASSEZ LES ECRITURES RELATIVES AUX OPERATIONS DE


DEPOTS (VOIR TD)

2ème PARTIE : AUDIT DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT


A- CONCEPTS DE BASE D’AUDIT
1) Le concept de contrôle interne
a) Les définitions du contrôle interne
Le système de contrôle interne est l’ensemble des lignes directrices, mécanismes de contrôle et
structure administrative mise en place par la direction en vue d’assurer la conduite ordonnée et
efficace des affaires d’une entreprise. (Institut de développement des entreprises -QUEBEC)
La CNCC va plus en profondeur :
Le système de contrôle interne est l’ensemble des politiques et procédures mise en place par la
direction d’une entité en vue d’assurer, dans la mesure du possible, la gestion rigoureuse et

15
efficace de ses activités. Ses procédures impliquent le respect des politiques de gestion, la
sauvegarde des actifs, la prévention et la détection des irrégularités et inexactitudes, l’exactitude
et l’exhaustivité des enregistrements comptables et l’établissement en temps voulu d’informations
comptables et financières fiables.
b) Les objectifs du contrôle interne
Les principaux objectifs du contrôle interne sont :
✓ La protection du patrimoine de l’entreprise contre le gaspillage, les erreurs, la perte et le
vol ;
✓ La fiabilité et la qualité des informations comptables ;
✓ Le respect de la politique de la direction et l’application de ses instructions
✓ L’amélioration des performances et de l’efficacité opérationnelle grâce notamment à la
compétence du personnel et à la répartition adéquate des taches

2) Le concept d’audit
a) Définition :
L’audit au sens large est un examen critique ayant pour but de vérifier la fiabilité des informations
fournies par une entité pour atteindre ses objectifs dans les bonnes conditions. Ex ; entre les
travaux comptables et la présentation du bilan, image fidèle de la situation financière de
l’entreprise, il importe de mener l’audit des informations comptables. Cette activité est exercée
par un professionnel indépendant, utilisant une méthodologie spécifique et justifiant un niveau de
diligence acceptable par rapport aux normes.

b) Objectifs
En faisant l’audit des comptes, l’auditeur est convaincu que la qualité des informations fournies et
les problèmes y afférents proviennent de plusieurs sources de la vie économique,
organisationnelle et managériale de l’entreprise. L’audit d’une entité vise donc plusieurs objectifs.
Citons notamment :

➢ L’audit du management général : comment de façon générale l’entreprise est gérée ? quel
style de commandement, comment l’information est traitée ? quelle est la qualité des
ressources humaines et comment ces ressources sont gérées ?
➢ L’audit des stratégies : quelles sont les visions stratégiques de l’entreprise ? Comment
l’entreprise s’organise pour anticiper les événements ?
➢ L’audit de fonction commerciale et marketing : quelles sont les stratégies de l’entreprise
pour maximiser durablement ses ventes ?
➢ L’audit de la production : quel est le plan d’organisation de la production ? comment
assurer durablement la satisfaction des clients par les produits fabriqués ?
➢ L’audit des ressources humaines et de la formation : quelle est la stratégie de la qualité
des ressources humaines ? Comment acquérir et maintenir une ressource humaine de
qualité ?
➢ L’audit informatique ; comment est organisé et contrôlée la fonction informatique ? quelles
sont les mesures de sécurité ? Comment maitrise-t-on les logiciels utilisés ?

16
B- LE CONTRÔLE INTERNE DANS LES
BANQUES

I- LA REGLEMENTATION BANCAIRE SUR LE CONTRÔLE INTERNE


La circulaire N° 03-91/CB de l’UMOA du 10 juin 1991 relative au système de contrôle interne
dans les banques et établissements financiers donne les précisions suivantes :
1) L’objet du système de contrôle interne :
- Vérifier que les opérations réalisées, l’organisation et les procédures internes sont
conformes aux disposions législatives et règlementaires en vigueur, aux normes et
usages professionnels et déontologiques ainsi qu’aux orientations de l’organe
exécutif ;
- Vérifier que les limites fixées par l’organe délibérant en matière de risques,
notamment de signatures, de change et de taux d’intérêt sont strictement
respectées ;
- Veiller à la qualité de l’information comptable et financière, particulièrement aux
conditions d’enregistrement, de conservation et de disponibilité de cette information.
2) l’organe délibérant du système de contrôle interne :
- Le conseil d’administration pour les sociétés anonymes ;
- L’organisme collégial qui a en particulier la charge de veiller, pour le compte des
apporteurs de capitaux, la gestion des établissements ayant une autre forme
juridique ;
- l’organe exécutif : l’ensemble des personnes qui assurent l’application effective de
l’orientation de l’activité de l’établissement assujetti (la présidence ou la direction
générale).
3) Définition de la piste d’audit :
L’information comptable et financière, dont le contenu varie selon le destinataire, comprend :
Celle destinée à l’organe d’exécution et à l’organe délibérant ; Celle qui est transmise à la
Banque centrale et à la commission bancaire ; Celle qui figure dans les documents destinés à
être publiés.
En ce qui concerne l’information destinée à la banque centrale et à la commission bancaire ou
dans les comptes publiés, le système de contrôle interne doit garantir l’existence d’un ensemble
de procédures appelé piste d’audit qui permet :
- De reconstituer dans un ordre chronologique les opérations ;
- De justifier toute information par une pièce d’origine à partir de laquelle il doit être possible de
remonter par un cheminement ininterrompu au document de synthèse et réciproquement ;
- D’expliquer l’évolution des soldes d’un arrêté à l’autre par la conservation des mouvements
ayant affecté les postes comptables.
4) Documents, informations et diligences obligatoires
Les établissements assujettis élaborent et tiennent à jour un document qui précise les objectifs
du contrôle et les moyens destinés à assurer leur fonction.
Au moins une fois par an, les établissements assujettis élaborent un rapport sur les conditions
dans lesquelles le contrôle interne est assuré. Le rapport est destiné aux commissaires aux
comptes et adressé à la commission bancaire.
Au moins une fois par an, l’organe délibérant procède à l’examen de l’activité et des résultats du
contrôle interne sur la base des informations qui lui sont transmises à cet effet par l’organe
exécutif.

17
Lorsque la taille de l’établissement assujetti ne justifie pas de confier à une personne
spécialement désignée l’exercice de la fonction de contrôle interne, l’organe exécutif peut
assurer lui-même cette fonction.
Le contrôle interne des établissements de crédit doit comprendre :
- Un système de contrôle des opérations et des procédures internes ;
- Une organisation comptable de traitement de l’information ;
- Des systèmes de mesure des risques et des résultats ;
- Des mesures de surveillance et de mesure des risques ;
- Un système de documentation et d’informations ;
- Un dispositif de surveillance des flux d’espèces et de titres.

II- L’EXTERNALISATION DES ACTIVITES BANCAIRES


On entend par activités externalisées, les activités pour lesquelles l’établissement confie à un
tiers, de manière durable, la réalisation de prestations de services.
Pour l’externalisation de leurs activités, les établissements doivent respecter les dispositions
suivantes :
- Choisir le prestataire externe avec la vigilance et la prudence nécessaires, en tenant
compte de sa santé financière, de sa réputation et de ses capacités techniques de gestion.
A cet égard une attention particulière devra être accordée au risque de dépendance qui
apparait lorsque des activités ou fonctions confiées à un seul prestataire sur une longue
période.
- Mettre en place une politique formalisées d’évaluation et de contrôle des risques
d’externalisation et des relations avec les partenaires extérieurs ;
- Gérer les activités externalisées dans le cadre de contrats écrits qui décrivent clairement
tous les aspects matériels de l’accord d’externalisation, notamment les responsabilités et
les attentes de toutes les parties ;
- S’assurer que les accords d’externalisation ne réduisent pas la capacité de
l’établissement à respecter les engagements vis à vis de ses clients ;
- Prendre des mesures appropriées pour exiger que le prestataire de service protège
l’information confidentielles de l’établissement et de ses clients contre toute divulgation
aux personnes non autorisées.

C- LA GESTION PRUDENTIELLE
Comme toute entreprise, les banques sont exposées à des risques qui peuvent entraîner leur
faillite. Cependant elles ne sont pas des firmes comme les autres, en particulier parce qu’elles
reçoivent des dépôts du public. Par ailleurs, leur défaillance peut être à l’origine d’un risque
systémique, susceptible de s’entendre à des pans entiers de l’économie d’un pays.
C’est pourquoi les autorités de contrôle ont renforcé la surveillance des établissements de crédit
en élaborant un dispositif prudentiel, qui fait périodiquement l’objet d’aménagement en fonction
de l’évolution des activités bancaires.
I- LES NORMES DE LA GESTION PRUDENTIELLE
1) définition : La loi bancaire prévoit l’obligation de respecter des normes de gestion : « les
établissements de crédit sont tenus, dans des conditions définies, de respecter des normes de
gestion destinées à garantir leur liquidité et leur solvabilité à l’égard des déposants et, plus
généralement, des tiers, ainsi que l’équilibre de leur structure financière. Ils doivent en particulier
respecter des ratios de couverture et de division des risques ».
Un ratio est un rapport entre deux grands grandeurs, extrait des états financiers d’une même
entité, qui permet de mesurer les performances ou les risques de ladite entité. Un ratio est dit
prudentiel lorsqu’il est imposé par des autorités de tutelle pour permettre de contrôler les risques
des entités et ainsi garantir leur pérennité.

18
Dans le domaine bancaire, la surveillance prudentielle est du ressort de la commission bancaire.
Pour les pays de l’UMOA, le dispositif prudentiel est arrêté par le conseil des ministres de cette
union sur proposition de la BCEAO.
2) les normes de gestion prudentielle imposées par l’UMOA aux banques :
Il existe actuellement cinq normes de gestion que les banques sont tenues de respecter depuis
le 1er janvier 2000 :
- La couverture des risques : c’est le rapport fonds propres sur risques ; il vise à assurer la
solvabilité de l’établissement et doit atteindre au moins 8%.
- Le coefficient de couverture des emplois à long terme par les ressources stables : destiné
à préserver l’équilibre de la structure financière, il est fixé à un minimum de 75%.
- La division des risques : le montant total des risques sur une même signature ne peut
dépasser 75% des fonds propres effectifs et le volume global des risques atteignant
individuellement 25% de ces fonds propres ne peut excéder huit fois le montant de ces
derniers.
- La liquidité : le rapport entre, d’une part, les actifs disponibles et réalisables ou
mobilisables à court terme et, d’autre part, le passif exigible ou les engagements
susceptibles d’être exécutés à court terme doit être supérieur à 75%.
- La structure du portefeuille (destinée à mesurer la qualité des crédits distribués) : l’encours
de crédit bénéficiant des accords de classement de la BECEAO doit être au moins de 60%
du total des crédits bruts portés par la banque.

II- LES RATIOS PRUDENTIELS AU PLAN INTERNATIONAL


1) le ratio international de solvabilité dit ratio COOKE : du nom du président du comité de
Bâle II , ce ratio impose aux banques , à partir de 1993, de disposer d’un montant de fonds
propres au moins égal à 8% de leurs risques pondérés. C’est le ratio COOKE qui fonde le ratio
de couverture des risques de l’UMOA.
2) le ratio de liquidité : il permet de suivre et de contrôler la faculté d’un établissement à
rembourser ses dépôts exigibles à très court terme (au plus 1mois d’échéance). Le ratio de
solvabilité est destiné à assurer à l’établissement une couverture à 100% au moins des
engagements à vue ou à très court terme (1mois au plus) par des actifs liquides ou arrivant à
échéance à très court terme (1 mois au plus) ou encore pouvant être mobilisés très rapidement.
Il se présente sous la forme :
Liquidités (actifs) ayant au plus 1mois à courir + solde de trésorerie prêteur
------------------------------------------------------------------------------------------------------- ≥ à 100%
Exigibilités (passifs) ayant au plus 1mois à courir+ solde de trésorerie emprunteur

3) le coefficient des fonds propres et des ressources permanentes


Il vise à mesurer la permanence dans le comportement des banques en matière de ressources
longues.
Le respect de la règle de l’équilibre minimum impose de ne pas transformer les ressources courtes
en emplois à long terme. Le règlement fixe à plus de 5 ans la limite des ressources et emploi
stables. Les établissements assujettis sont obligés de financer par ressources stables 60% au
moins de leurs emplois stables , d’où la formule :

Fonds propres + ressources permanentes de plus de 5 ans


------------------------------------------------------------------------------------------------------- ≥ à 60%
Immobilisations nettes + autres emplois nets de plus de 5 ans

19
III- DISPOSITIF DE MESURE, DE MAITRISE ET DE SURVEILLANCE DES
RISQUES
Les dispositifs de mesure, de maitrise et de surveillance des risques doivent permettre de
s’assurer que :
- L’ensemble des risques encourus par l’établissement sont correctement évalués et
maitrisés ;
- Des processus d’évaluation et l’adéquation globale des fonds propres internes au regard
de ces risques sont mis en place, en tenant compte de la nature, du volume et du degré
de complexité des activités de l’établissement
Les établissements mettent en place un dispositif de mesure, de maitrise et de suivi des risques
liés aux nouveaux produits et activités. Ce dispositif doit permettre notamment :
- L’approbation, par le conseil d’administration ou par un comité créé à cet effet, de tout
nouveau produit comportant un niveau de risque significatif qui s’écarte de la stratégie des
risques préalablement établie ainsi que la mise en place de procédures d’identification de
risques ;
- La définition des conditions requises pour la conception d’un nouveau produit, en
particulier sa description, l’analyse de l’impact des risques qui en découlent sur l’activité
de l’établissement, l’identification des ressources techniques et humaines nécessaires, le
recensement des contreparties autorisées et les procédures à utiliser pour la gestion et
l’évaluation des risques y afférents.

1) risques de crédit ou de contrepartie


On entend par risque de crédit, le risque qu’une contrepartie ne soit pas en mesure d’honorer ses
engagements à l’égard de l’établissement et donc de non recouvrement de la créance.
Le dispositif de mesure, de maitrise et de suivi du risque de crédit doit permettre de s’assurer que
les risques auxquels peut s’exposer l’établissement, du fait de la défaillance des contreparties,
sont correctement évalués et régulièrement suivis.
Les critères d’appréciation du risque de crédit ainsi que les attributions des personnes et organes
habilités à engager l’établissement doivent être définis et consignés par écrit. Ces critères doivent
être adaptés aux caractéristiques de l’établissement, en particulier, sa taille, la nature et la
complexité de ses activités. Les établissements mettent en place des procédures d’approbation
de l’extension, du renouvellement et de la restructuration des crédits.
Les demandes de crédit donnent lieu à la constitution de dossiers comportant des informations
minimales quantitatives et qualitatives requises par l’établissement. Ces informations doivent
porter tant sur le demandeur de crédit lui-même que sur les entités avec lesquelles il constitue
un groupe d’intérêt, compte tenu des liens juridiques et financiers qui existent entre eux. Les
dossiers de crédit sont régulièrement mis à jour.
L’évaluation du risque de crédit prend en considération, notamment, la nature des activités
exercées par le demandeur de crédit et, le cas échéant, les garanties et suretés proposées. Elle
prend en compte toute autre information ou indice permettant une appréciation plus complète du
risque, telles que la compétence des dirigeants et l’environnement économique et social dans
lequel le demandeur de crédit exerce son activité comme « le risque pays ».
Les décisions d’octroi de crédit prennent en considération la rentabilité globale des opérations
effectuées avec le crédit et ce, à travers l’analyse de rentabilité, le risque de défaillance éventuelle
Les établissements de crédit mettent en place des procédures spécifiques :
- D’identification précoce des détériorations des crédits consentis ;
- De gestion des encours qui, au regard de la réglementation en vigueur, sont considérés
comme créances irrégulières ou en souffrance. De tels concours doivent être enregistrés
dans des comptes appropriés du PCEC et donner lieu à constitution de provisions pour
risques.

20
Les encours de créances en souffrance ainsi que les résultats des démarches, amiables ou
judiciaires, entreprises pour les recouvrements, doivent être régulièrement et à tout le moins deux
fois l’an, portés à la connaissance du conseil d’administration. Celui-ci est également tenu informé
des créances restructurées et de l’évolution de leur remboursement.

2) Risque de non-conformité
Le risque de non-conformité se définit comme : « le risque de sanction judiciaire, administrative
ou disciplinaire de perte financière significative ou d’atteinte à la réputation, qui nait du non-respect
de dispositions propres aux activités bancaires et financières, qu’elles soient de nature législative
ou réglementaire, ou qu’il s’agisse de normes professionnelles ou déontologiques ou
d’instructions de l’organe exécutif prises notamment en application des orientations de l’organe
délibérant ».
Les unités en charge du contrôle interne doivent participer à la maitrise de tous les risques
encourus par l’établissement, y compris celui de la non-conformité.
Il s’agit de vérifier si les pratiques de l’établissement sont conformes aux normes en vigueur. Les
établissements mettent en place une fonction « CONFORMITÉ » chargée du suivi du risque de
non-conformité, définit comme étant le risque d’exposition d’un établissement à un risque de
réputation, de pertes financières ou de sanctions en raison de l’inobservation des dispositions
légales et réglementaires, des normes et pratiques applicables à ses activités ou des codes de
bonne conduite.
La direction élabore une politique de conformité, approuvée par le conseil d’administration. Elle
désigne le responsable de la conformité chargé de l’assister dans sa gestion du risque de non-
conformité.
Le responsable de la conformité doit être indépendant des entités opérationnelles de
l’établissement. Il porte les dysfonctionnements constatés à la connaissance de la direction, ou,
le cas échéant, au conseil d’administration, en cas de conflit d’intérêt. Il en informe le responsable
de l’audit interne.

3) risques de concentration du crédit


Le risque de concentration du crédit est le risque inhérent à une exposition de nature à engendrer
des pertes importantes pouvant menacer la solidité financière d’un établissement ou sa capacité
à poursuivre ses activités essentielles. Ce risque peut découler de l’exposition envers :
- Des contreparties individuelles ;
- Des groupes d’intérêt ;
- Des contreparties appartenant à un même secteur d’activité ou à une même zone
géographique, voire un même pays ou des pays d’une même zone monétaire (risque
pays);
- Des contreparties dont les résultats financiers dépendent d’une même activité ou d’un
même produit de base
Les établissements se dotent de dispositifs de mesure, de maitrise et de surveillance du risque
de concentration du crédit. A cet effet les établissements effectuent périodiquement des
simulations de crise pour leurs principales formes du risque de concentration du crédit et
examinent leurs impacts sur les résultats et les fonds propres.

4) risques de marché
On entend par risques de marché, les risques de pertes liées aux variations des prix du marché.
Ils recouvrent :
- Les risques relatifs aux instruments inclus dans le portefeuille de négociation de chaque
établissement ;

21
- Le risque de change et le risque sur produits de base encourus sur l’ensemble des
éléments du bilan et du hors bilan autres que ceux inclus dans le portefeuille de
négociation.
Les établissements mettent en place des dispositifs de mesure, de maitrise et de suivi des
opérations de marché permettant notamment :
- De garantir que toutes ces opérations sont saisies en temps opportun ;
- D’apprécier avec précision les différentes positions détenues liées à ces opérations et d’en
calculer les résultats ;
- De mesurer régulièrement les différents types de risques de marché.
Les établissements disposent de procédures et politiques documentées permettant :
- La surveillance de la stratégie de négociation ;
- La définition des rôles et responsabilités en matière d’identification, de mesure, de
surveillance et de contrôle des risques de marché ;
- La classification des positions dans le portefeuille de négociation
Les fonds propres détenus par l’établissement doivent toujours être supérieurs ou égaux aux
fonds propres exigés pour la couverture des risques de marché, d’où la formule :

Total des fonds propres de l’établissement


------------------------------------------------------------ ≥ à 100%
Fonds propres exigés par les risques de crédit,
De marchés et sur les produits de base

5) risques de taux d’intérêt dans le portefeuille bancaire


Le risque de taux d’intérêt dans le portefeuille bancaire est défini comme étant l’impact négatif
que pourrait avoir une évolution défavorable des taux d’intérêt sur la situation financière de
l’établissement, du fait de l’ensemble des opérations de bilan et hors bilan, à l’exception de celles
qui sont couvertes par le dispositif de suivi des risques de marché.
Les établissements se dotent de dispositifs de mesure, de maitrise et de surveillance du risque
du taux d’intérêt dans le portefeuille bancaire qui doivent permettre notamment :
- De couvrir les principales sources de ce risque ;
- D’évaluer les effets des évolutions des taux d’intérêt sur les résultats et sur les fonds
propres ;
- De s’appuyer sur les concepts financiers et techniques de mesure des risques
communément acceptés ;
- De reposer sur les hypothèses et paramètres documentés, explicites et parfaitement
compris.

6) risques de liquidité
Le risque de liquidité s’entend comme étant le risque pour l’établissement de ne pas pouvoir
s’acquitter, dans des conditions normales, de ses engagements à leurs échéances.
Les établissements se dotent de dispositifs de mesure, de maitrise et de surveillance du risque
de liquidité qui doivent permettre :
- De s’assurer qu’ils sont en mesure de faire face, à tout moment, à leurs exigibilités et
d’honorer leurs engagements de financement envers la clientèle ;
- De s’appuyer sur les concepts financiers et techniques de mesure des risques
communément acceptés ;
- De reposer sur les hypothèses et paramètres documentés, explicites et parfaitement
compris.
- D’évaluer le risque de liquidité sur les principales devises sur lesquelles ils se sont
engagés ;
- De prévoir un plan de secours en cas de crise de liquidité.
22
7) risques de règlement-livraison
Le risque de règlement-livraison s’entend comme étant le risque de survenance, au cours du
délai nécessaire pour le dénouement d’une opération de règlement-livraison, d’une défaillance ou
de difficultés qui empêche la contrepartie d’un établissement de lui livrer des instruments
financiers ou les fonds convenus, alors que ledit établissement a déjà honoré ses engagements
à l’égard de ladite contrepartie.
Ce risque recouvre les opérations effectuées ou non au moyen d’un système de règlement-
livraison assurant la simultanéité des échanges instruments contre espèces.
Les établissements se dotent de dispositifs de mesure, de maitrise et de surveillance du risque
de règlement-livraison. Ces dispositifs doivent permettre de s’assurer que les différentes phases
du processus de règlement-livraison son identifiées et font l’objet d’une attention particulière.
8) risques opérationnels
On entend par risques opérationnels, les risques de pertes résultant de carences ou de défauts
attribuables à des procédures, personnels, et systèmes internes ou à des événements extérieurs.
Les sources majeures des risques opérationnels sont :
- Fraudes internes et externes ;
- Pratiques inappropriées en matière de sécurité sur les lieux de travail ;
- Pratiques inappropriées concernant les clients, les produits de l’activité commerciale ;
- Dommages causés aux biens physiques ;
- Interruption d’activités et pannes de systèmes.
Les établissements se dotent de dispositifs de mesures, de maitrise et de surveillance des risques
opérationnels qui prévoient au moins les éléments suivants :
- La définition, les objectifs et les principes de gestion des risques opérationnelles ;
- Le niveau acceptable et les procédures de contrôle des risques ;
- Les responsabilités et les systèmes de reporting à tous les niveaux de gestion ;
- L’information sur des événements significatifs et des pertes de résultats résultant des
risques opérationnels ;
- Les conditions dans lesquelles ces risques peuvent être transférées à une entité externe
9) dispositif anti blanchiment
Sont assimilées aux opérations de blanchiment de capitaux :
- Les opérations dont l’identité du donneur d’ordre ou du bénéficiaire reste douteuse ;
- Les opérations qui impliquent un fonds fiduciaire ;
- Les opérations qui sont réalisées avec des pays figurant sur la liste noire du GAFI (Groupe
d’Action Financière sur le blanchiment des capitaux)
Les comportements professionnels attendus par le législateur :
- Identifier et connaitre le client ;
- Examiner l’opération dans l’optique d’une fraude ;
- Déclarer les opérations suspectes en dérogeant à la règle du secret professionnel
- Conserver la documentation y afférent ;
- Se doter d’une organisation et de procédures internes appropriées

8) L’ENCADREMENT LEGAL ET LA DEMARCHE D’AUDIT


I- LA MISSION D’AUDIT LEGAL
La mission d’audit légal est définie par les textes légaux qui précisent les conditions de la
désignation des commissaires aux comptes. La mission d’audit légal doit être exercée dans le
strict respect des règles déontologiques et légales en matière d’indépendance et d’incompatibilité.
Les commissaires aux comptes exercent dans le cadre d’un statut réglementé.

23
Les établissements de crédit sont soumis au contrôle d’au moins deux commissaires aux comptes
et l’établissement assujetti doit envoyer à la commission bancaire de l’UMOA un état déclaratif
conforme aux instructions relatives aux commissaires aux comptes.

II- LES CONDITIONS D’EXERCICE DE LA MISSION


Les commissaires aux comptes certifient, en justifiant de leurs appréciations, que les comptes
annuels sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de
l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la personne ou de l’entité
à la fin de cet exercice.
Pour mener convenablement leur missions au moins cinq conditions sont exigées :
1) La lettre de mission
Le commissaire aux comptes (CAC) opère toutes vérifications et tous contrôles qu’il juge
opportuns. Pour favoriser le bon déroulement de sa mission, il est nécessaire que le CAC
définisse les termes et conditions de ses interventions. A cet effet, il doit les consigner dans une
lettre de mission.
La norme fixe comme suit le contenu de lettre de mission :
- Nature et étendue des interventions à mener ;
- Façon dont seront portées à la connaissance des organes dirigeants les conclusions
issues des interventions ;
- Dispositions relatives aux signataires, aux intervenants et au calendrier ;
- Nécessité d’accès sans restriction à tout document comptable, toute pièce justificative, et
toute autre information dans le cadre de ses interventions ;
- Rappel des informations et documents à communiquer ou à mettre à disposition ;
- Souhait de recevoir une confirmation écrite des organes dirigeants de la personne ou de
l’entité pour ce qui concerne les déclarations faites au CAC en lien avec sa mission ;
budget d’honoraires et les conditions de facturation ;
NB : Le CAC doit demander à la personne ou à l’entité d’accuser réception de la lettre de
mission et de confirmer son accord sur les termes et conditions exposés. Le CAC doit
consigner dans son dossier de travail tout désaccord. Lorsque le désaccord remet en cause
le bon déroulement de sa mission, le CAC doit appliquer les mesures de sauvegarde telles
prévues par le code de déontologie et en tirer toutes les conséquences sur le maintien de son
mandat auprès de la personne ou de l’entité concerné.
2) Le programme de travail et le plan de mission
Les CAC doivent établir une fois l’an un programme de travail et un plan de mission qui décrit
l’approche générale des travaux. L’ampleur de ces travaux est conditionnée par la nature des
activités, la taille de l’entité, la complexité de la mission ; la méthodologie et les techniques
spécifiques utilisées par les CAC.
Le programme de mission définit :
- La nature et l’étendue des diligences estimées nécessaires, au cours de l’exercice, à la
mise en œuvre du plan, compte tenu des prescriptions légales et des normes
professionnelles ;
- Le nombre d’heures de travail affectées à l’accomplissement de ces diligences ;
- Les honoraires correspondants selon un barème fixé en fonction du total du bilan
augmenté du montant des produits d’exploitation et des produits financiers.
3) Les missions permanentes du CAC
Selon le code de commerce, « les CAC ont une mission permanente, à l’exclusion de toute
immixtion dans la gestion, de vérifier les valeurs et les documents comptables de la personne
ou de l’entité dont ils sont chargés de certifier les comptes et de contrôler la conformité de sa
comptabilité aux règles en vigueur ».
La mission du CAC comporte également la vérification :

24
- de la sincérité et de la concordance avec les comptes annuels des informations données
dans le rapport de gestion du conseil d’administration, du directoire ou de tout organe de
direction, et des documents adressés aux actionnaires sur la situation financière et des
comptes annuels ;
- de la sincérité et la concordance avec les comptes consolidés des informations données
dans le rapport de gestion du groupe,
la mission de revue limitée appelée intérim s’effectue au 30juin pour les établissements de
crédit et les entreprises d’investissement. Par rapport à un audit, les travaux à mettre en place
dans le cadre d’un intérim sont :
- prise de connaissance des pratiques et règles comptables applicables au client ;
- compréhension des particularités de l’organisation et de la nature des opérations ;
- entretiens avec les dirigeants et le personnel opérationnel :
- appréhender les revues analytiques pour valider la cohérence des comptes ;
- préparer des dossiers de travail suffisamment documentés.
Dans le cadre d’un audit légal, les étapes de réalisation d’un dossier sont résumées comme
suit :
Travaux préalables à l’acceptation de
la mission
TRAVAUX PRELIMINAIRES
Planification préliminaire
Elaboration d’un plan d’audit
TRAVAUX D’INTERIM Mise en œuvre du plan d’audit
Conclusion et rapport
TRAVAUX DE FINAL Travaux postérieurs à la réalisation de
la mission
A l’issue de chaque intervention, la rédaction d’une synthèse est une phase importante de la
mission et permet à l’auditeur d’émettre une opinion.
A l’issue de la phase intérimaire et dans le cadre des obligations liées à la fonction du CAC,
le cabinet émet une lettre de recommandation intégrant l’ensemble des dysfonctionnements
identifiés en matière de contrôle interne et les solutions envisageables à mettre en œuvre pour
pallier aux carences.
Lors d’un intérim, en cas de limitation de travaux, ou d’erreurs significatives non corrigées par
le client, aucun rapport ne pourra être émis. Le rapport se limite donc à l’émission d’un rapport
sur les points négatifs.
La phase de pré-final correspond à une première revue de dossiers de crédits. Une synthèse
est rédigée recensant les conclusions sur les insuffisances à proposer au client.
Lors de la phase finale, après les travaux de validation de comptes, il est rédigé une note dont
l’objectif est d’émettre une opinion sur les comptes clos et qui sera reportée dans le rapport
général de certification.
4) Le secret professionnel
Les CAC ont une obligation de respect du secret professionnel dans le cadre de leurs
missions ; le non-respect de cette obligation constitue une faute professionnelle.
Cependant le secret professionnel des CAC peut être levé à l’égard de la commission bancaire
de l’UMOA : « la commission bancaire peut demander aux CAC , tout renseignement sur
l’activité et la situation financière de l’entité qu’ils contrôlent. Les CAC sont alors déliés du
secret professionnel ».
5) Les conditions d’indépendance
Au niveau bancaire , le régime des incompatibilités de droit commun qui justifient la
démission du CAC et son remplacement , sont renforcées par deux dispositions :
- L’octroi par un établissement de crédit , directement ou indirectement d’un prêt, quelle que
soit sa nature ou sa durée ;
25
- Le fait pour le CAC d’être client (emprunteur ou déposant) de l’établissement de crédit
III- LA REDACTION DES RAPPORTS
1) Le rapport général et le rapport spécial
2) Le rapport de gestion
3) Le rapport sur le contrôle interne
4) Le visa des documents réglementaires
5) La prévention des difficultés des entreprises
IV- LA DEMARCHE D’AUDIT
1) La démarche globale
2) La stratégie d’audit
3) Le risque d’audit dans les banques
V- APPROCHES DU CONTRÔLE INTERNE
1) Contexte d’intervention
2) Prise de connaissance de l’environnement
3) Appréciation du contrôle interne
VI- QUESTIONNAIRE D’AUDIT SUR LE CONTRÔLE INTERNE

9) AUDIT PAR UNE APPROCHE PAR CYCLES DE CONTROLES


I- LE CYCLE DES MOYENS DE PAIEMENT
II- LE CYCLE CREDITS ET ENGAGEMENTS
III- LE CYCLE DEPOTS DE LA CLIENTELE
IV- LE CYCLE DES OPERATION DE MARCHE
V- LE CYCLE DES OPERATIONS FINANCIERES

26
TRAVAUX DIRIGES
1ère PARTIE : LA COMPTABILITE DES ETABLISSEMENTS DE CREDITS
THEME 1 : LES ETATS DE SYNTHESES DES ETABLISSEMENTS FINANCIERS
1- A partir des informations donnez l’extrait du passif
dettes à l’égard de la clientèle : 150 millions ; titres subordonnés : 200 millions ; écart
de réévaluation : 12 millions ; dettes envers la BCEAO exigibles dans un délai de 24h :
100 millions ; dettes envers la BCEAO à plus de 3 mois : 50 millions ; emprunts
subordonnés : 400 millions.
MONANTS NETS
POSTES PASSIF
EXERCICE N-1 EXERCICE N
1 Banque centrale, CCP
2 Dettes interbancaires et assimilés
3 Dettes à l’égard de la clientèle
4 Dettes représentées par un titre
5 Autres passifs
6 Comptes de régularisation
7 Provisions
8 Emprunts et titres émis subordonnés
9 Capitaux permanents
10 - Capital souscrit
11 - Primes liés au capital
12 - Réserves
13 - Écarts de réévaluation
14 - Provisions réglementées
15 - Report à nouveau (+/-)
16 - Résultat de l’exercice (+/-)
TOTAL PASSIF
2- A partir des informations donnez l’extrait de l’actif
Prêts subordonnés : 159 millions ; effets publics exigibles aux interventions de la
BCEAO : 300 millions ; titres émis par les organismes publics : 124 millions ; avoirs
auprès de la BCEAO à moins de 24h et plus de 3 jours: 50 millions et 199 millions;
créances affacturées : 800 millions
MONANTS NETS
POSTES ACTIF
EXERCICE N-1 EXERCICE N
1 Caisse, banque centrale, CCP
2 Effets publics et valeurs assimilées
3 Créances interbancaires et assimilées
4 Créances sur la clientèle
5 Obligations et autres titres à revenu fixe
6 Actions et autres titres à revenu variable
7 Actionnaires ou associés
8 Autres actifs
9 Comptes de régularisation
10 Participations et autres titres tenus à long terme
11 Parts dans les entreprises liées
12 Prêts subordonnés
13 Immobilisations incorporelles
14 Immobilisations corporelles
TOTAL ACTIF

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3- A partir des informations fournies, présentez le compte de résultat
bancaire
Produits et charges de commissions de 300 millions et 70 millions ; intérêts et charges
assimilés : 45 millions ; gains nets sur opérations de portefeuilles : 50 millions ; revenus
des titres : 25 millions ; intérêts et produits assimilés : 34 millions. Autres produits et
charges d’exploitation bancaires : 399 et 122 millions ; cout du risque : 15 millions.

MONTANTS NETS
POSTES PRODUITS/CHARGES
EXERCICE N-1 EXERCICE N
1 Intérêts et produits assimilés
2 Intérêts et charges assimilés
3 Revenus des titres à revenu variable
4 Commission (produits)
5 Commissions (charges)
6 Gains ou pertes nets sur opérations des
portefeuilles de négociation
7 Gains ou pertes nets sur opérations de placement
et assimilés
8 Autres produits d’exploitation bancaire
9 Autres charges d’exploitation bancaires
10 PRODUIT NET BANCAIRE (PNB)
11 Subvention d’investissement
12 Charges générales d’exploitation
13 Dotation aux amortissements et aux dépréciations
des immobilisations incorporelles et corporelles
14 RESULTAT BRUT D’EXPLOITATION (RBE)
15 Coût du risque
16 RESULTAT D’EXPLOITATION (RE)
17 Gains ou pertes nets sur actifs immobilisés
18 RESULTAT AVANT IMPOT
19 Impôts sur les bénéfices
20 RESULTAT NET (RN)

4- Ecritures bancaires :
▪ Cas N° 1
THEME 2 : ECRITURES RELATIVES AUX OPERATIONS DE TRESORERIE ET
INTERBANCAIRES
CAS N° 1 : Dans le cadre des appels d’offre hebdomadaire de la BCEAO, ECOBANK a été servie
à hanteur de 500 millions de FCFA le lundi 17 novembre 2019 (valeur le jeudi 20 novembre). Le
taux en vigueur est de 2% (taux directeur) et la durée du crédit est de 7 jours, jusqu’au 27
novembre. Le crédit est garanti par les effets publics sous forme de mise en pension. ECOBANK
rembourse le crédit dans le cadre des appels d’offre de la BCEAO.
TAF : passez les écritures dans les livres de ECOBANK

• SOLUTION TD N° 1
N° ------------------------17/11------------------- D C
111 BCEAO 500 000 000
173 Valeurs données en pension au jour le jour 500 000 000
(encaissements contre bon de trésor)
-------------------------27/11---------------------

28
173 Valeurs données en pensions au jour le jour 500 000 000
6014 Intérêts sur emprunt au jour le jour 1 944 000
111 BCEAO 5O1 944 000
(Remboursement BCEAO avec intérêts :
500 000 000X2%X7/360= 1 944 000)
▪ Cas N° 2
Les opérations concernant les particuliers et les entreprises pendant le dernier trimestre 2019
sont les suivantes :
1- le client KALOU (25111) effectue le 1er octobre 2019 des opérations au guichet :
a. dépôt de 800 000 FCFA sur son compte ordinaire en espèces ;
b. virement de 600 000 FCFA de son compte courant sur son livret (2,5% l’an) :
2- le client GALA (25112) fait une souscription le 15 novembre d’un bon de caisse de
10 000 000 FCFA d’une durée d’un an rémunéré au taux de 2,25% précompté par le
débit de son compte courant

------------25/10/2019--------------------- D C
101 Caisse- billets et monnaies 800 000
25111 Compte ordinaire KALOU 800 000
(dépôt espèces KALOU)
25111 Compte ordinaire KALOU 600 000
25311 Livret d’épargne KALOU 600 000
(virement sur le compte d’épargne)
-----------------------15/11/2019---------------
25112 Compte ordinaire GALA 9 775 000
3812 Charges constatées d’avance 225 000
256 Bon de caisse 10 000 000
(souscription d’un bon de caisse à internet
précompté)

▪ Cas N° 3
3- le client BALOU (25113) réalise le 1er Janvier 2020 des opérations sur son compte
courant :
a. Il donne un ordre de virement de 20 000 000 FCFA pour ouvrir un compte à
terme à 9 mois au taux de 2,5% annuel ;
b. Au terme de son placement la banque prélève 25 % d’impôt sur les intérêts ;
c. Il dépose plusieurs chèques pour un montant global de 1 520 000FCFA ;
d. Il ouvre un PEL en déposant 12 000 000 FCFA
---------------------1.1.2020---------------
25113 Compte ordinaire BALOU 20 000 000
2521 Dépôt à terme reçus 20 000 000
( ouverture d’un compte de DAT)
-----------------------1.10.2020------------------
2521 Dépôts à terme reçus 20 000 000
6025 Intérêts sur compte de la clientèle 375 000
25113 Compte ordinaire BALOU 20 281 250
352 Autres créditeurs divers 93 750
3711 Valeurs à l’encaissement 1 520 000
25113 Compte ordinaire BALOU 1 520 000
25113 Compte ordinaire BALOU 12 000 000
25312 Compte d’épargne BALOU 12 000 000
29
2ème PARTIE : L’AUDIT DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT

1- Fonction « conformité » : définition, conception et intérêt ;


2- Risques de crédit : définition, causes et mesures d’atténuation ;
3- Risques de concentration de crédit : définition, causes et mesures
d’atténuation ;
4- Risque de liquidité : définition, causes et mesures d’atténuation ;
5- Conditions d’exercice de la mission d’un commissaire aux comptes ;
6- Missions permanentes des commissaires aux comptes
7- Définition et intérêt des conditions d’indépendance du commissaire aux
comptes

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