CM Psychopathologie Complet
CM Psychopathologie Complet
CM Psychopathologie Complet
SÉMIOLOGIE ET PSYCHOPATHOLOGIE
A l’issu de ce cours :
Modalités d’évaluation :
Il existe plusieurs types de normes, ce que nous devons faire attention. On doit être à l’écoute du
patient.
I. Normal/patho chez Canguilhem
« Il y a une polarité dynamique de la vie. Pour autant que les variations morphologiques ou
fonctionnelles sur le type spécifique ne contrarient pas ou n’invertissent pas cette polarité, l’anomalie
est un fait toléré ; dabs le cas contraire, l’anomalie est ressentie comme ayant valeur vitale négative
et elle se traduit extérieurement comme telle. (…) De son point de vue objectif, le savant ne veut voir
dans l’anomalie que l’écart statistique, en méconnaissant que l’intérêt scientifique du biologiste a été
suscité par l’écart normatif. En bref, toute anomalie n’est pas pathologique, mais seule l’existence
d’anomalies pathologiques a suscité une science spéciale des anomalies (…) Les écarts statistiques
que sont les simples variétés ne sont pas ce à quoi on pense quand on parle d’anomalies, mais les
difformités nuisibles ou même incompatibles avec la vie sont ce à quoi on pense, en se référant à la
forme vivante ou au comportement du vivant non pas comme à un fait statistique, mais comme à un
type normatif de vie » Canguilhem, 1966
Le pathologiques c’est que ce qui empêche le patient d’aimer, de vivre de la façon dont il souhaite
vivre avec satisfaction et sans souffrance
Ce qui est dit « normal » l’est par rapport à un cadre de référence (rège ou état habituel). La norme
est-elle alors :
- Un « juste » milieu ?
- Une moyenne statistique ?
- Ce qui est socialement habituel/acceptable ?
- L’absence de pathologie ?
- Ce qui est moral ?
- Ce qui est légal ?
Alors le normal se qualifie avant tout par sa capacité de souplesse, de plasticité et d’adaptation
« Si nous jetons un cristal par terre, il se brise, mais pas arbitrairement, il se casse alors suivant ses
plans de clivage en des morceaux dont la délimitation, bien qu’invisible, était cependant déterminé à
l’avance par la structure du cristal ; De telles structures fissurées et éclatées, c’est aussi ce que sont
les malades mentaux »
La notion de « décompensé » = quand on rencontre des adversités nous arrivons à compenser les
difficultés, nous trouvons des moyens de « faire avec ». Quand quelqu’un est saturé, il laisse
apercevoir de la pathologie. Moment où le sujet fait montre de comportements pathologiques.
V. Qu’appelle-t-on pathologique ?
- L’approche psychodynamique,
- Approche TCC,
- La notion de résilience,
- Le courant du rétablissement ….
Mais l’humain doit-il nécessairement toujours s’adapter ? N’est-ce pas à la société de s’adapter
aussi ?
« on juge du degré de civilisation d’une société à la manière dont elle traite ses marges... »
LE SAVOIR PSYCHATRIQUE
I. Plusieurs spécificités
- L’histoire des classifications des maladies mentales remonte à Hippocrate puis Galien
et à la théorie des humeurs. L’origine des maladies mentales est alors à chercher
dans le fonctionnement du corps.
- Cette théorie ne bougera que peu jusqu’au Traité médico-philosophique sur
l’aliénation mental de Philippe Pinel (1801). C’est à la même époque qu’apparaît, en
français, le terme de psychiatre, mais on nomme encore ces professionnels des
aliénistes
- Plusieurs noms à retenir : Philippe Pinel, Jean-Etienne Esquirol chez les français ; Emil
Kraepelin en Allemagne, Eugen Bleure
« L’usage des chaînes de fer pour conteneur un grand nombre d’aliénés était encore dans toute sa
vigueur (…) et comment distinguer alors l’exapération qui en était la suite, des symptômes propres à
la maladie » Pinel, 1809,P.XXXI
V. Jean-Etienne Esquirol (1772-1840)
- Élève de Pinel
- On lui doit un grand effort nosogroagique dans Des maadies mentales (1838)
- Propose des regroupements syndromiques : lypémanie (forme de dépression),
monomanie, manie, démence aigu ou chronique et idiotie
Classes syndromiques imposent d’observer pour classifier. Fun fact « Esquirol n’utilise pas plus
dans ses observations médicales la classification des maladies mentales qu’il à lui-même établie »
Mesmin d’Estienne, 2010
« une maison d’aliénés esr un instrument de guérison ; entre les mains d’un médecin habile, c’est
l’agent thérapeutique le plus puissant contre les maladies mentales » loi de 1838 créée sur ses
conseils
- Kraepelin avance une nosologie dans on grand ouvrage : son Traité de psychiatrie.
- Les troubles mentaux ont pour étiologie un substratum organique,
anatomopathologie, qui attend d’être trouvé
- Utilise la notion de « dégénérescence » dans la lignée de Krafft-Ebing, puis de
démence : dementia praecos
classification par étiologie des troubles mentaux basée sur une approche clinico-evolutive des
troubles mentaux : apparition/evolution/terminaison
« Le changement d’axe de la nosologie opéré par Kraepelin peut en effet se résumer par cet énoncé
majeur, qui met en perpective le décalage entre « l’essance du processus morbide » et l’aspect
trompeur de ses « manifestations » : « Certains tableaux morbides, très différents les uns des autres
dans leur essence peuvent parfois présenter la plus grande ressemblance extérieur, et, inversement,
certains états semblant de primer abord parfaitement incompatibles, parce que présentant les
contrastes les plus marqués peuve,t être légitment tenus, aujourd’hui, pour l’expression d’un seul et
même processus morbide. » Kraepelin, cité par Lepoutre,2014
VII. Actuellement
« la question de l’usage des classifications est bien celle du service rendu au malade, servie qui
dépend de la tâche à laquelle se consacre le clinicien » Gimenez, Pedinielli, Bretagne, 1999
Il existe plusieurs classifications. Chacune à son utilité selon le contexte et le résultat que l’on
souhaite obtenir
CM2
26 janvier 2021
Recueil sémiologique :
- Motif de la consulte
- Histoire de vie
- Antécédents familiaux ? (Environnement dans lequel le patient a grandi)
- Anamnèse = histoire de la maladie : début des troubles, ancienneté, traitement
2ème chose :
4ème chose :
- Eléments psychodynamiques
- Angoisse, méca de def, relations d’objet
5ème chose :
- Conclusion
- Diag et Diag différenciel (pourquoi ce n’est pas ça)
- De quoi souffre le patient ?
- A quoi aurait-on aussi pu penser ? (Pourquoi ce n’est pas ça ?)
Eléments de contextualisation
I) Présentation :
Ce que l’on constate lorsque le patient entre dans la pièce + 1 ers échanges
Focus : Les troubles de la CS de soi : rapport entre le sujet /son corps / le monde
2 févr. 21
Illusions : Il s’agit d’une mésinterprétation d'un objet réellement perçu (dont la forme est mal
identifiée). La plupart des phénomènes d'illusion n’ont pas de caractère véritablement
pathologique.
Sensorielles : caractérisées par leur sensorialité, spatialité et conviction que cela vient de l’extérieur.
Elles touchent les 5 sens et peuvent être :
- Visuelles (rares),
Cette activité est perçue comme étrangère (vécu xénopathique), il n’en a pas plus l’initiative ni le
contrôle (trouble de l’agentivité), et il pâtit de cette expérience qui s’impose à lui (sentiment
d’intrusion de l’autre dans sa vie psychique).
Troubles du rythme :
Tachypsychie (accélération du rythme de la pensée, jusqu’à la fuite des idées, signature de l’état
maniaque) / Bradypsychie (ralentissement + appauvrissement du discours).
Troubles du contenu (pensée déréelle, idées fixes, idées obsédantes, idées délirantes).
Côté névrose :
Phobies
Obsessions (phobiques, idéatives, impulsives)
Idées fixes
Les thèmes
Les mécanismes sous-jacents (hallucinations, interprétations, intuition, imagination)
Le degré de systématisation (= cohérence interne)
L’évolution (en secteur, en réseau) ?
La participation thymique
Les troubles comportementaux associés
E
CES ÉLÉMENTS SERONT DÉVELOPPÉS DANS LA 2 MOITIÉ DU CM.
- Idées de persécution
- Idées de grandeur
- Idées d’influence
- Idées de référence
- Idées mystiques
/!\ distinguer les troubles du langage liés à patho mentale / cause neuro ➔ aphasies
« Il est question de faire la différence, à l’examen, entre l’état d’humeur du patient et ses affects,
c’est-à-dire les manifestations de ses états émotionnels. L’humeur est définie comme l’état
émotionnel ou le sentiment vital dans lequel se trouve subjectivement le patient à un moment donné
pendant une période qui dépasse l’instant et qui dure au minimum quelques heures, et en général
quelques jours ou semaines. L’affect ou les affects sont les manifestations externes des états
émotionnels qui varient en type et en intensité en fonction des pensées et des thèmes abordés dans
l’entretien, et qui s’expriment par des comportements ou des expressions affectives. En principe, on
considère l’humeur à partir d’une description subjective du patient et les affects à partir d’une
observation, l’autre différence entre humeur et affects se situant dans le temps, la première étant par
définition moins variable que les deuxièmes. Il est important de faire la différence entre ces deux
niveaux de description parce qu’on aurait tendance à les confondre et parce qu’il n’y a pas forcément
correspondance entre eux ». (Weyeneth, 2004).
Comportements transgressifs (/!\ : que définit-on comme déviant ?). Le caractère pathologique de
ces conduites ne peut s’affirmer que si les actes transgressifs sont associés à des troubles mentaux.
On retrouvera dans cette catégorie la notion de « passage à l’acte » : action ou geste brutal, à
caractère plus ou moins impulsif, obéissant à un besoin interne échappant au contrôle du sujet et vécu
dans un climat de tension qui cède aussitôt après son accmplissement. Il est relativement en rupture
avec les motivations habituelles du sujet.
On retrouve là des traits caractéristiques, jusqu’aux troubles caractérisés. Dans la névrose :
Dans la psychose :
- Personnalité schizoïde ou schizotypique
- Personnalité paranoïaque
Et aussi :
- Personnalité borderline (DSM et CIM)
- Personnalité narcissique
- Personnalité évitante/anxieuse (➔ phobique)
- Personnalité dépendante
- Personnalité dyssociale, antisociale, aussi dite psychopathique
L’état psychique du patient peut aggraver des troubles préexistants : céphalées liées au stress,
ulcères, eczéma, zona, irritations intestinales...
Cela ne signifie pas pour autant que le mal-être est la cause de ces symptômes. Il s’agit d’un
trouble dit « psychosomatique » : trouble médical non psychiatrique, objectivable, dont la
dimension psychologique est déterminante dans la survenue et l’évolution.
Les troubles « somatoformes » désignent des atteintes fonctionnelles sans lésions, que
l’on retrouve dans certaines névroses (conversions hystériques, voir plus loin).
Les somatisations (dans le paradigme psychodynamique) sont l’expression de
phénomènes mentaux sous la forme de symptômes somatiques. Ils correspondent au
passage dans le corps d’éprouvés non-élaborés par le sujet, qui semble bien fonctionner
psychiquement et s’étonne de ses symptômes.
CM5
23 février 21
L’HYSTÉRIE
« L’affection hystérique imite presque toutes les maladies qui arrivent au genre humain » (sydenham,
1859)
« la définition de l’hystérie n’a jamais été donnée et ne le sera jamais. Les symptômes ne sont ni assez
constants ni assez conformes, ni assez égaux en durée et en intensité pour qu’un type même
descriptif puisse comprendre toutes les variétés » (lasègue, 1878)
Dès l’antiquité on savait que cela ne touchait pas que les femmes.
GÉNÉRALITÉS
- Le terme hystérie vient du grec ancien (hysteria) dérivant de hystera, signifiant
utérus. On a donc longtemps pensé, depuis les travaux d’Hippocrate, que cette
maladie était uniquement féminine.
- L’utérus, « animal sensible », devait être traité par fumigations de bonnes odeurs
vers la matrice.
- On suppose que bien des femmes brûlées au nom de la sorcellerie faisaient état de
manifestations hystériques (Liermier, 2012).
- La principale caractéristique de l’hystérie est de présenter des symptômes « de
conversion », « lésions typiques de la névrose » (Gauchet et Swain, 1997), sans
fondement anatomique mais avec des effets objectivement repérables.
Conclusion : « L’hystérie existe toujours, même si ce terme stigmatisant a été abandonné au profit
de termes plus descriptifs (troubles dissociatifs, troubles de conversion, troubles fonctionnels) et
représente une pathologie fréquente et invalidante » (Aybek et al., Revue Médicale Suisse, 2008)
L’HYSTÉRIE ET LA « SUGGESTION »
Ce tableau représente une consultation de cette patiente Blanche. Il résume le contexte stigmatisant
(femme = patiente, homme = médecin). Jean Martin Charcault pense que l’hypnose est une solution
de démonstration (et non de traitement) pour l’hystérie afin de montrer que cela vient du psychisme
et non de la simulation.
A Nancy, Hyppolyte Bernheim s’intéresse à l’hypnose mais il en revient car il pense que dernière
l’hypnose il y a un autre mécanisme qui fonctionne qu’il appelle la « suggestion ».
Ce qui est fondamental, la voix du médecin qui donne les ordres et les consignes et les consignes
sont hypnotiquement appliqué sa serait donc la suggestion et non l’hypnose qui marcherait.
ÉPIDÉMOLOGIE ACTUELLE
- troubles somatoformes,
- Personnalité histrionique
- Troubles dissociatifs
- prév.Personnalitéhistrionique=2à3%PG.10%enpsychiatrieavecfemmes+concernéesque
- 5 à 25% des consultations à l’HG concernent un trouble de conversion. Sex ratio : 5 femmes pour
un homme.
SÉMIOLOGIE DE L’HYSTÉRIE
n’existait pas, ou comme si elle n’en avait nulle connaissance » (Freud, 1893)
- Les symptômes sont similaires à ceux rencontrés dans une maladie organique, mais
ne découlent d’aucune origine biologique connue. Ils peuvent affecter la perception,
la mémoire, la motricité, la douleur. . .
- Les patients ont l’impression de n’avoir aucun contrôle volontaire sur leurs
symptômes et les ressentent comme réels. Cependant, ils n’ont pas une réaction
appropriée vis-à-vis de la gravité de leur état et éprouvent ce que Janet a qualifié de
« belle indifférence ».
- Comme les symptômes n’ont pas d’explication organique, ils doivent être provoqués
par des facteurs psychologiques. Ainsi, ils résulteraient de la « conversion » de
perturbations psychologiques en symptômes physiques. » (De Vignemont, 2006)
La suggestibilité est également essentielle. En effet, seuls des symptômes hystériques peuvent être
reproduits par suggestion et/ou auto-suggestion (Babinski).
MANIFESTATIONS DISSOCIATIVES
• Des symptômes de nature dissociative (au sens de Janet) peuvent toucher la sphère mentale (➔
difficulté de synthèse de fonctions normalement intégrées) :
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
1°) Face à un trouble d’apparence somatique, des examens physiques sont nécessaires pour
éliminer :
- Épilepsie
- Pathologies neurologiques (not. en cas de paralysies, aphasies...)
3°) /!\ La personnalité ne fait pas à elle seule névrose. On ne parlera de névrose clinique
que si « les symptômes en viennent à « rétrécir l’existence » du sujet, soit par une inhibition
freinant ses actions et ses entreprises, soit au contraire par une absence d’inhibition
Chronicisation not. des symptômes dépressifs (effets des antidéps inconstant ou passager).
L’évolution dépend de l’attitude de l’entourage.
Handicaps (liés aux troubles fonctionnels)➔retentissements professionnels et social
Conduites à risque :
- Suicide (TS fréquentes, impulsives, non préméditées, sous forme d’appel à l’aide)
- Toxicomanie ou abus de médicaments
- Alcoolisme
CM6
3 mars 2021
Kossi.baoutou@u-bourgpgne.fr
2020-2021
généralités
Petit historique
Phobie vient du terme grec « phobos » qui veut dire « crainte soudaine », « effroi ». Freud a
individualisé la névrose phobique ou hystérie d’angoisse. Dans l’hystérie d’angoisse, l’angoisse est
libre puis liée à (projetée sur) un objet ou une situation alors que dans l’hystérie de conversion, elle
est convertie. L’« angoisse » (Angst) n’est pas équivalente à la « peur » (Furcht) : la première est une
sensation déplaisante sans objet sur lequel se projeter puis elle devient peur lorsqu’elle trouve
l’objet sur lequel elle se fixe : on a peur de quelque chose.
généralités
Cette crainte est irrationnelle en ce qu’elle n’est pas justifiée par la réalité d’un danger, dont le sujet
aurait connaissance par expérience personnelle.
Cette crainte est incontrôlable car, le patient ne peut maîtriser sa peur, qui soit source de crise
d’angoisse, soit donne lieu à une fuite immédiate de l’objet effrayant, quelle que soit la volonté d’y
faire face.
Parfois, un certain contrôle est possible, mais c’est au prix de procédés qu’on appelle
contraphobiques, le fait d’être accompagné ou d’être rassuré par une personne qu’on appelle
traditionnellement objet contraphobique.
généralités
Phobie de situation
Phobie d’objet
Phobie d’animaux (normal chez les enfants car c’est évolutive, mais plus grave si persistance)
Phobie archaïque ( peur du noir et de l’orage: normale chez l’enfant, chronique chez l’adulte)
L’éreutophobie qui est une phobie sociale ( peur de rougir) mais en fait c’est un pseudo phobie
comme l’hypocondrie
généralités
La névrose phobique est un syndrome avec angoisse. C’est contre cette angoisse que se
développent de façon privilégiée les mécanismes de défenses et évitements phobiques
La phobie est une peur liée à la menace de surgissement d'un Objet ou d'une situation, chargés
électivement (tel Objet et non tel autre) d'actualiser une expérience d'angoisse. C'est une
mesure défensive. La phobie est élective, irrationnelle et tenace.
La phobie est une peur spécifique intense dont le stimulus est projeté à l’extérieur, et fixé à certaines
situations, à certains êtres bien déterminés. L’angoisse ou la peur sont déclenchées par un objet
ou une situation n’ayant pas en elle-même un caractère dangereux. Elles disparaissent lorsque
l’objet ou la situation phobogène n’est plus présent, ce qui entraîne des conduites d’évitement.
Le patient est conscient de l’aspect absurde et pathologique de ses troubles.
La névrose phobique peut ainsi être définie comme une affection caractérisée par la projection de
l’angoisse sur des êtres vivants ou non, des situations, des actes qui deviennent l’objet d’une
terreur paralysante.
Le symptôme phobique est caractérisé par :
formes aiguës. Il faut signaler la fréquence, sinon la constance, de vertiges, de la gêne respiratoire,
de tendances lipothymiques. Cette crise d’angoisse est souvent vécue avec l’impression d’une mort
possible sinon prochaine ;
Dans les nouvelles classifications de la DSM , les troubles phobiques font partie des troubles anxieux
et ont été séparés en trois groupes :
o L'agoraphobie
o La phobie sociale
o Les phobies simples
AGORAPHOBIE
Epidémiologie
Dans l'agoraphobie, l'angoisse est déclenchée par un endroit ou une situation d'où il serait difficile de
s'échapper ou dans lequel aucun secours ne pourrait être dispensé en cas de crise d'angoisse ou
de symptômes apparentés.
Ces situations sont variées (ponts et tunnels, ascenseurs, grands magasins, endroits clos, avion,
métro, automobile, hauteurs, foule ou espaces vides).
Evolution
L'agoraphobie se complique souvent d'une extension progressive des situations phobogènes ce qui
restreint considérablement l'activité sociale, d'une anxiété généralisée, d'un abus d'alcool à but
désinhibiteur et anxiolytique ou de décompensations dépressives.
Diagnostic différentiel
Il est parfois difficile de faire la distinction avec l'anxiété généralisée ou l'anxiété anticipatoire du
trouble panique. Mais, dans l'agoraphobie, l'interrogatoire retrouve toujours une situation
phobogène. On doit distinguer les réactions de découragements, conséquence du handicap lié à
l'agoraphobie, et d'authentiques syndromes dépressifs fréquemment associés à ce trouble.
Epidémiologie
Dans les phobies sociales, l'angoisse est liée au regard d'autrui, qu'il s'agisse d'un individu ou d'un
groupe. Cette peur repose sur l'impression d'être jugé ou évalué de façon négative.
La peur que celle-ci soit remarquée par les autres est caractéristique des phobies sociales : peur de
rougir, de trembler, de perdre le contrôle de ses urines ou de ses intestins ou encore de bégayer,
d'avoir des trous de mémoire.
Une anxiété anticipatoire peut apparaître avant la confrontation à la situation redoutée (parler en
public, jouer sur scène, tirer un penalty, passer un examen, aborder un inconnu, etc.). Celle-ci peut
s'accompagner de symptômes physiques et d'une perturbation des fonctions cognitives.
L'intensité de l'anxiété ressentie au moment de l'exposition et/ou avant celle-ci et les conduites
d'évitement qui vont s'organiser progressivement autour de celle-ci font la gravité de cette
pathologie dont le retentissement sur la vie sociale, affective ou professionnelle peut être majeur.
- l'exécution de tâche sous le regard d'autrui (écrire, manger, travailler, utilisation des toilettes
publiques),
- l'initiation de conversations avec des personnes connues ou étrangères,
- le simple fait d'attirer l'attention d'autrui (arriver en retard à une réunion, marcher devant une
terrasse de café ou une file d'attente, se montrer en maillot de bain, etc.)
Troubles frontière :
- Les situations impliquant une tâche à effectuer en public sont à l'origine d'une anxiété de
performance définie par la crainte de ne pas être à la hauteur de la tâche demandée.
- L'eurotophobie est une forme particulière et répandue de phobie sociale qui se définit comme la
peur de rougir en public.
- Les limites entre phobies sociales et timidité ou personnalité évitante ne sont pas
parfaitement définies.
La timidité peut être définie comme un style comportemental marqué par une certaine inhibition
face aux inconnus et une insuffisance d'affirmation de soi en situation d'interaction sociale. Le
retentissement fonctionnel de la timidité est faible et des facteurs de réassurance ou d'apprentissage
permettent de la faire quasiment disparaître. En revanche, la personnalité évitante, définie en tant
que personnalité pathologique, est marquée par un renoncement plus ou moins conscient mais
précoce et durable à la plupart des situations de vie impliquant des interactions sociales
Evolution
- Il s'agit d'un trouble chronique dont l'évolution est variable et fluctuante mais habituellement sans
rémission en l'absence de traitement.
- 60% des sujets ayant une phobie sociale souffrent ou ont souffert de dépression.
- On retrouve fréquemment d'autres troubles anxieux associés comme des phobies, une anxiété
généralisée mais aussi des problèmes d'abus ou de dépendance à l'alcool (notamment à visée
anxiolytique et désinhibitrice lors des situations phobogènes).
Diagnostic différentiel
Le trac n'est pas une réaction pathologique. Dans ce cas, l'anxiété est surmontable, elle s'estompe
avec la répétition des expositions aux situations redoutées sans altérer la performance et elle
n'entraîne pas d'évitement.
Il peut être parfois difficile de différencier une phobie sociale de l'agoraphobie. Si l'agoraphobe
redoute la foule, un sujet présentant des phobies sociales peut se sentir rassurer par elle s'il n'attire
pas l'attention. Mais les deux pathologies peuvent être associées.
Certaines phobies sociales généralisées et sévères chez des personnalités évitantes peuvent être
difficiles à distinguer de comportements de retraits psychotiques, même si théoriquement les sujets
phobiques souffrent de leur isolement alors que cela n'est pas le cas des personnalités schizoïdes par
exemple.
LES PHOBIES SIMPLES
Epidémiologie
q La prévalence est difficile à estimer en population générale mais atteindrait environ 8%.
q Elles apparaissent en général précocement, durant l'enfance.
o Dans les phobies, l'angoisse se fixe sur un objet. Cet objet dit "phobogène" peut être un
animal, un environnement naturel (orages, eau) ou encore un objet potentiellement
dangereux (aiguilles, couteaux).
o La phobie du sang et des injections est considérée à part, car associée à des signes
d'hyperstimulation vagale et serait favorisée par une vulnérabilité familiale.
o Le stimulus phobogène conduit à des comportements d'évitements plus ou moins
invalidants.
Evolution
Les phobies simples ont un pronostic généralement favorable mais peuvent aussi s'étendre à
plusieurs situations et devenir de plus en plus invalidantes.
Diagnostic différentiel
Les phobies simples doivent être distinguées des phobies et pseudo-phobies symptomatiques
d'autres états psychopathologiques :
- Les obsessions phobiques ou les phobies d'impulsion ne sont pas des phobies mais bien des
obsessions. L'angoisse concerne la peur non pas d'un objet ou d'une situation mais de
commettre un acte irréparable à cause de cet objet ou dans cette situation. Le
comportement d'évitement est inefficace pour calmer l'angoisse car la crainte existe en
dehors de la présence de l'objet (par exemple, obsessions phobiques des microbes).
- - Les pseudo-phobies de la schizophrénie, souvent en rapport avec des hallucinations, un
syndrome d'influence, des idées de référence à l'origine de conduites d'évitement, qui ne
contrôlent d'ailleurs que très imparfaitement l'angoisse. Le stimulus phobogène est bizarre
ou délirant. L'angoisse est massive et peut sensible à la réassurance. Elles peuvent constituer
un mode d'entré dans la schizophrénie.
Les "faux amis" : sont des termes trompeurs qui se distinguent des phobies simples. Ce sont des
symptômes que l'on peut rencontrer dans des pathologies psychiatriques autres que les troubles
anxieux :
- l'éreutophobie est la peur de rougir en public. Banale à l'adolescence, elle peut prendre un
caractère invalidant.
Complications
§ Dépression ;
§ conduites addictives : alcooliques, toxicomaniaques (haschisch) ou médicamenteuse
(anxiolytique) pour faire baisser l’angoisse ;
- La théorie psychanalytique : l'objet ou la situation qui devient, sans raison apparente, source
d'angoisse remplace en fait un autre objet dont la représentation a été refoulée.
Freud situe la similitude structurale entre hystérie de conversion et hystérie d’angoisse(phobie) dans
« l’action du refoulement qui tend essentiellement à séparer l’affect de la représentation ». Ce qui
caractérise la névrose phobique par rapport à l’hystérie va être la « gestion »(subjective) de
l’angoisse. C’est en 1909 que Freud avec le petit Hans, propose le terme d’hystérie d’angoisse pour la
phobie, soulignant la proximité avec l’hystérie de conversion. L’angoisse chez le petit Hans est
projetée sur un objet extérieur, le cheval, plutôt que convertie. L’animal représente symboliquement
(après déplacement) l’objet du conflit œdipien sur lequel sont projetés les désirs parricides et les
craintes de punition (angoisse decastration). (Pirlot, G. et Cupa, D., 2019).
Dans ce contexte la phobie n’est pas forcément un symptôme à éliminer : c’est aussi une manière
d’organiser une angoisse flottante comme celle présente dans la névrose d’angoisse. La phobie
permettrait de centrer une angoisse qui, si elle restait flottante, ne permettrait pas un
développement harmonieux de la personnalité : c’est le cas des angoisses dites « archaïques ».
Freud dans « les psychonévroses de défenses » (1894): Désir (interdit) → refoulement →angoisse →
déplacement sur un objet ou situation (phobie).
Dans les états phobiques d’origine névrotique, la situation angoissante aurait pour le patient une
signification inconsciente : elle symboliserait à la fois la tentation d’un désir et l’interdit et la punition
envers cette pulsion/ce
désir que le surmoi, instance morale, réprouve : la « rue » de l’agoraphobe peut représenter le désir
d’une aventure sexuelle, d’exhibition devant des spectateurs, que la morale réprouve et les défenses
refoulent.
La phobie, issue de la projection sur un objet externe, ne le fait que parce que le danger est d’abord
interne, pulsionnel refoulé avant d’être déplacé et projeté. L’advenue du complexe d’Oedipe et de la
formation d’un surmoi œdipien assurent une complexité névrotique à l’appareil psychique au point
d’entraîner ces modalités défensives.
Pour M. Klein, le danger interne projeté dans la phobie provient de la crainte en termes de
destructivité que contiennent les motions pulsionnelles primitives envers les imagos parentales.
– Pour Fenichel (1944), la phobie relève d’une substitution de l’angoisse à l’excitation, opération qui
entraîne l’évitement de la scène excitante.
– Pour Greenson (1959) les événements rencontrés provoquent l’éveil de désirs spécifiques dans le
ça, ce qui aboutit à une intensification des conflits et un affaiblissement des capacités défensives, de
là le recours privilégié et toujours actuel de la projection phobique.
– Pour Birraux il existe des angoisses primitives entraînant une défaillance narcissique
(effondrement) par incapacité de représentation, ceci du fait des pulsions, de la séduction ou du
trauma. En ce sens la phobie mérite d’être comprise comme un mode de défense permettant au moi
de trouver un objet, certes phobogène, là où le moi
– En ce sens encore, la projection conduit à la constitution d’un objet phobique extérieur qui fournit
une représentation et rend possible la mise en place de mécanismes de défense.
– Toujours dans cette même compréhension du trouble, on peut penser que la phobie peut servir à
défendre le moi contre une réelle angoisse narcissique de perte d’identité. Raison de la déraison, elle
donne à l’angoisse un objet et la circonscrit dans l’espace et dans le temps ; il s’agit d’une mesure qui
recréée les conditions de la peur, c’ est-a-dire d’une désubjectivation et qui, en même temps, se
donne les moyens (le temps) d’être élaborée subjectivement.
Traitements
q Psychothérapie, psychanalyse.
q Chimiothérapie, uniquement dans les cas sévères et de manière transitoire pour éviter la
dépendance médicamenteuse et la possibilité à un recours psychothérapique.
q Thérapie comportementale
La névrose obsessionnelle
Généralités :
Historique :
- Le terme obsession vient du latin « obsessio » qui signifie siège, action d’assiéger
- Obsession : la pensée est « assiégée » par des idées (les idées obsédantes) et va
tenter de s’en défendre par des actions (les rituels)
- 20ème siècle : Esquirol (1838) « monomanie raisonnante ». Falret (1866) « folie du
doute ». Legrand du Saulle (1875) « délire du toucher »
Janet (03) « obsessions et psychasthénie ».
DSM-IV : disparition du terme névrose obsessionnelle pour trouble obsessionnel compulsif (TOC) et
personnalité obsessionnelle-compulsive.
Green (65) en a donné une définition très complète qui reste d’actualité : « l’état obsessionnel est
une forme de vie de l’esprit au cours de la quelle le sujet dont la volonté est subjuguée, voit sa
conscience claire et sa raison intacte débordées, envahies par une idée ou n groupe d’idées, une
représentation ou un groupe de représentations. Ces manifestations sont accompagnées ou non
d’affects et d’incitation à l’action qui, lorsqu’ils sont présents, ont un caractère désagréable et sont
ressenties dans un climat de tension. Quoi qu’il en soit, le moi qui subit ces manifestations refuse d’y
adhérer, les déclare étrangères à lui et les tient pour morbides. Il se révèle impuissant contre leur
coercition qui supprime la disponibilité de sa pensée et ressent, surtout dans les périodes qui suivent
l’apparition de ces manifestations, de l’angoisse […]. La lutte contre ces phénomènes est entreprise
au moyen de défenses de plus en plus élaborées, qui ont pour but de combattre les manifestations
obsédantes.
Epidémiologie :
Egalité homme/femme.
Moyenne du début du traitement : 8ans après le début des troubles (vers 30ans).
Sémiologie :
1. Domaine de la pensée
Pensées, images surgissant de manière involontaire et répétitive dans la pensée du sujet.
3 types d’obsessions :
- La névrose phobique
- La schizophrénie
- La mélancolie
1 : faux
2 : faux
3 : vrai
4 : faux
Une obsession :
GÉNÉRALITÉS
• Historique
Ø Introduit en 1845 par Ernest von Feuchtersleben ( 1806-1849),
Ø Psychose = perte de contact avec la réalité,
Ø Tantôt structure de personnalité, tantôt un état psychopathologique (trouble aigu ou
chronique)
Ø Psychoses ont donné lieu à de nombreuses nosographies.
Ex. l’approche longitudinale d’ Emil Kraepelin qui décrivait la démence précoce qui
deviendra la schizophrénie ( 1856-1926)
1. Structure psychotique
Ø Mode d’organisation stable de la personnalité constituant un terrain propice à
l’éclosion de troubles psychotiques
Ø En psychanalyse, cette structure est marquée, par un arrêt du développement
libidinal à un stade précoce, ne plaçant pas ces structures dans la lignée génitale,
œdipienne
2. HALLUCINATION
Perception sans objet et fait partie des fausses perceptions avec les illusions ( déformation
dans la perception d’un objet réel).
Psychiques = intrusion du monde extérieur sur la vie psychique du sujet
Psychosensorielles = hallucinations visuelles, auditives…
3.DELIRE
Ø Croyance en une idée erronée, qui s’oppose à la réalité ou à l’évidence. Cette idée
s’impose comme une évidence et fait l’objet d’une conviction inébranlable. Enfin, elle
n’est pas partagée par le groupe socioculturel auquel appartient le sujet
Ø Délire: défense contre l’angoisse vécue face à la réalité extérieure
Thèmes:
•de persécution
•de revendication
•d'hypocondrie
•de mégalomanie, d'altruisme
•d'influence
•de jalousie
•érotomanie
•les idées de références
La structure du délire:
q Systématisé
* en secteur
* en réseau
q Non systématisé
LES SCHIZOPHRENIES
DEFINITION
«schizein» : couper, scinder
«phren»: le cerveau.
Il évoque la faille, la dislocation qui affecte l’ensemble de la vie psychique du sujet et qui va
constituer ce qu’on appelle le syndrome de dissociation
HISTORIQUE
• E. Kraepelin: 1899: démence précoce
•E. Bleuler: 1911: introduit le terme de schizophrénie/dissociation
EPIDEMIOLOGIE
•0,60 à 0,90% de la population générale
•Début entre 15 et 30 ans
•Même fréquence pour les deux sexes
LA SCHIZOPHRENIE PARANOIDE
•Deux versants:
q Versants négatif: perturbation de la personnalité = SYNDROME DE
DISSOCIATION
q Versants positif: reconstruction délirante
Dissociation Intellectuelle
q Opérations intellectuelles de base : attention, mémoire, raisonnement
•Troubles des associations
•Troubles du cours de la pensée: barrages…
•Troubles du système verbal: fading mental…
•Système logique perturbé
Dissociation affective
•Athymhormie: froideur…
•Négativisme: Détachement affectif
•Parathymie : rire immotivé…
•Troubles de la sexualité
Dissociation comportementale
•Ambivalence: conduites contradictoires, sourire discordant
•Bizarrerie: Maniérisme, exhibitionnisme
•Impénétrabilité: Violence, auto-mutilations vécues dans un détachement affectif
•Détachement: repli sur soi corporel
•Syndrome catatonique : stéréotypie, gesticulation, grimace, écholalie, échopraxie
•Catalepsie: suspension complète du mouvement des muscles dans une position.
B. Le délire paranoïde
q Délire CHRONIQUE
a. Mécanismes du délire
Tous les mécanismes du délire peuvent être observés.
q hallucinations acoustico-vebales, visuelles, olfactives ou cénesthésiques.
q hallucinations psychiques: voix intérieures.
q Automatisme mental.
b. Thèmes du délire:
-Catastrophe
-Devination
-Érotomanie
-Toute-puissance
Ø Les thèmes du délire sont intriqués à des idées de persécution, de menace,
d’influence
Ø Délire non systématisé
(Mme Héloïse)
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
•BDA
•Confusion mentale
•Paraphrénie
ELEMENTS PSYCHODYNAMIQUES
•Absence de limites: carence dans le processus de différenciation: Confusion Moi/Non Moi
•Clivage du Moi
•Clivage de l’objet: Bon objet /mauvais objet
CM9
23 mars 21
PSYCHOSE NON-DISSOCIATIVES
Généralités
§ Objet du discours;
§ Aucun thème n’est spécifique d’un délire particulier +++
Thèmes principaux :
1. LA PARANOÏA
Délires paranoïaques Caractérisés par:
*en secteur (limité à un domaine de la vie du patient) ou en réseau (concerne peu à peu tout le
fonctionnement psychique du sujet et tous les secteurs de sa vie).
q une évolution chronique par poussées sans traitement qui contraste parfois avec un
maintien prolongé de l'intégration sociale.
Il existe 3 sortes:
• Personnalité sensitive;
• Délire en secteur;
• Passivité, hyposthénie, dépressivité.
Délires paranoïaques
a) Délires passionnels
• Délires affectifs;
• Postulat de base : préjudice, perte, dommage ... Participation émotionnelle, affective et
thymique +++
• Comportements pathologiques secondaires à la croyance délirante et à la forte participation
affective : lettres, procès, menaces, chantages, actes hétéroagressifs ... )
• Délires de revendication;
• Délire érotomaniaque;
• Délire de jalousie.
Délires de revendication
Quérulent processif : demande de réparation judiciaire d’un grief léger, réel ou non;
Délire érotomaniaque (De Clérambault): conviction délirante d’être aimé (postulat de base); Rare;
Femmes de 40 à 55 ans +++; Interprétations multiples secondaires;
3 stades :
Dépit;
Rancune : injures, menaces, actes hétéroagressifs. Développement en secteur avec conservation d’un
bon fonctionnement socioprofessionnel.
Délire de jalousie;
Hommes > femmes; Alcool : facteur déclenchant et/ou aggravant; Début insidieux; Idée fixe et
obsédante confortée par des interprétations multiples secondaires; Doute permanent; Inadéquation
de la réaction jalouse : enquêtes, filatures, complots, recherche de preuves ...
Traitement de la Paranoïa
Personnalité paranoïaque
FORMES CLINIQUES
Conclusion
Délire # schizophrénie.
Persécution # paranoïaque.