Didactique Des Sciences Et Techniques VF
Didactique Des Sciences Et Techniques VF
Didactique Des Sciences Et Techniques VF
RÉPUBLIQUE D’HAÏTI
MINISTERE DE l’EDUCATION NATIONALE ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE (MENFP)
MODULE DE DIDACTIQUE DE
SCIENCE ET TECHNOLOGIE
POUR LA FORMATION
PROFESSIONNELLE INITIALE DES
ENSEIGNENTS DU FONDAMENTAL
Sous la Coordination de :
Norbert STIMPHIL
Pierre Enocque FRANCOIS
Wilson Fritz SAINT-FORT
Michel-Ange AUGUSTIN
Thierno Hamidou BAH, Consultant International
Sous la Supervision de :
La DFP (Etzer VIXAMAR chargé de la FIA et feu WALTER GÉDÉUS)
La Coordination Générale de l’EPT
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
En effet, les sciences ont été enseignées de manière transmissive au moyen de « leçons
de choses » que l’enseignant avait la charge de « dispenser ». Ce dit enseignement était
aussi caractérisé par la mémorisation des textes résumant ces « leçons ». Cette manière de
concevoir et de dispenser les cours de sciences n’est pas caractéristique du seul système
éducatif haïtien. Comme le montrent les résultats de nombreuses recherches (Alvermann,
1987 ; Zahorik, 1991), les enseignants font un usage presque exclusif du manuel scolaire
dont les élèves se servent particulièrement pour lire les « leçons » et effectuer les exercices
d’apprentissage.
Durant les dernières décennies, des efforts considérables ont été certes produits pour dé-
construire cette perception désuète de ce que doit être un enseignement efficace des sci-
ences. Toutefois, cet exercice de déconstruction est loin d’être achevé puisque la tendance
actuelle consiste à prendre le revers de la médaille en pratiquant un enseignement basé
sur l’observation et la manipulation pour tenter d’expliquer des phénomènes découlant
de questionnements prédéterminés par l’enseignant, donc qui n’ont pas forcément de sens
pour les apprenants. Cette perception des sciences n’est pas du tout cohérente avec la dé-
marche scientifique elle-même qui consiste à formuler, à partir de problèmes réels, des
questions claires qui ont du sens pour les apprenants.
Ainsi, plutôt que de servir à suivre des procédures pour arriver à des conclusions préalable-
ment rapportées, les manipulations à quoi on soumet les apprenants devraient au contraire con-
tribuer à former l’esprit scientifique c’est-à-dire un esprit capable d’analyser, de questionner con-
stamment en émettant des hypothèses et en cherchant à les vérifier. Dans une telle perspective,
l’enseignement des sciences serait moins axé sur la recherche de « la vérité » au moyen d’une dé-
marche observée par l’ensemble des apprenants, que faire place à un enseignement basé sur une
démarche d’investigation qui permet aux apprenants d’être acteurs de leur apprentissage et de
répondre à une question de recherche. Moment d’nvestigation qui à son terme sera accompagné
d’un moment de structuration pour mettre en ordre la démarche suivie en utilisant le cas échéant
des langages graphiques (schémas, dessins, graphiques..) et pour relier ce qui a été découvert à
des acquisitions antérieures de la classe.
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II
LES COMPETENCES PROFESSIONNELLES VISEES
Enseigner implique que les enseignants maîtrisent et sachent mettre en synergie quatre ensem-
bles de compétences :
1. premier ensemble : connaître les notions clés qui relèvent des grands domaines discipli-
naires et qui constituent le programme à enseigner. Dans le cadre de ce module, il s’agit des
notions clés de la biologie, de la physique, de la technologie.
2. deuxième ensemble : avoir la connaissance des différentes méthodes d’enseignement et
d’apprentissage destinées à soutenir la curiosité des élèves, à les conduire à prendre du
plaisir dans l’activité enseignée. Parler d’objectifs, d’évaluation, de planification, fait par-
tie de cet ensemble.
3. troisième ensemble : maitriser les principaux concepts de la didactique qui permettent
à l’enseignant de prendre du recul par rapport à l’activité conduite pour en apprécier le
cheminement. On utilisera entre autres les notions de représentation, de transposition di-
dactique, de contrat didactique.
4. quatrième ensemble : approcher l’épistémologie qui constitue une réflexion critique sur
les principes, les méthodes et les conclusions de tout contenu de savoir constitué. Il s’agit
dans le cadre de ce module de répondre à des questions comme : qu’est ce que la science,
quels sont ses traits caractéristiques, qu’est ce qui la distingue d’autres domaines comme la
création littéraire, la magie ou la croyance religieuse, par exemple, …..
N.B. Les compétences ainsi brossées à grand trait seront à
compléter avec celles des modules de pédagogie générale, de didactique
générale, voire de psy- chologie du développement
La conception de la formation visée ne consiste pas à faire des cours ma-
gistraux aux élèves-maitres à partir de ces compétences mais à les placer
dans des dispositifs isomorphes à ce qu’ils feront vivre à leurs élèves, en
leur donnant la possibilité d’exprimer leur ressenti à leur propos
dans des moments de réflexivité.
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
Ces compétences, dont il conviendrait de viser l’auto-évaluation par les étudiants en début de
module, en cours de module et en fin de module peuvent être regroupées comme ci-après:
1. Savoir interpréter les données du curriculum annuel et du programme d’enseignement
en liaison avec les grandes orientations de l’école fondamentale
1.1. Savoir planifier pour une année des sujets à dominante biologique, physique et
technologique qui permettent de couvrir le programme d’enseignement
1.2. Savoir mettre en œuvre et évaluer des activités possibles relatives à la santé,
l’alimentation et la nutrition, l’activité physique, la santé sexuelle et reproductive,
la prévention des maladies et des infections, la prévention des risques et désastres
dans le contexte d’enseignement…
2. Savoir identifier son besoin d’information et élaborer une stratégie de recherche
adaptée au sujet choisi
2.1. Savoir questionner un sujet dans le but d’identifier les connaissances nécessaires
à son niveau d’adulte pour être capable de l’enseigner et y répondre par une
stratégie de recherche adaptée.
2.2. Savoir questionner un sujet dans le but d’identifier les connaissances et les com-
pétences que les élèves acquerront à travers la notion de transposition didactique.
3. Savoir choisir la méthode d’enseignement la plus adéquate au sujet envisagé
3.1 Savoir transformer un sujet en une situation d’apprentissage en choisissant la mé
thode la plus appropriée :
construire une situation-problème en choisissant la question intiale adé
quate au niveau des élèves et au contexte d’enseignement,…
choisir une situation d’apprentissage correspondant à un projet à plus long
terme (le cas échéant pluridisciplinaire)
envisager une situation d’enseignement expositive pour le récit historique
d’une découverte par exemple
3.2. Etre capable à partir de la méthode choisie de prendre en compte les représenta-
tions des élèves et d’expliciter le contrat didactique en jeu.
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3.3. Valoriser à propos de la structuration de la situation d’apprentissage tous les modes
de compte-rendus qui valorisent les langages scientifiques (dessin, croquis, schéma,
modèle, texte argumentatif et descriptif)
4. Mettre en place une atmosphère de classe susceptible de favoriser des questionne-
ments et des attitudes scientifiques
4.1. Relier systématiquement les enseignements à des éléments de la vie quotidienne
des apprenants.
4.2. Faire exister dans la classe une boîte à questions dans laquelle les élèves peuvent
le cas échéant noter des questions qui leur sont venues à partir de l’actualité ou de
leur propre existence.
4.3. Faire exister des temps de réponse en direct ou différé à ces questions .
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8
III
MISE EN SITUATION DE RECHERCHE
DES ETUDIANTS-MAÎTRES.
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Temps
(noter l’heure des Activités de progression Commentaires
grands moments)
c) Une demie journée à une journée sera consacrée à cette activité pour le travail en
groupes et les comptes rendus des secrétaires.
C. A quelles conclusions parviendra-t-on dans chaque groupe ?
Sans doute n’apportera-t-on pas dans chaque groupe la réponse définitive aux questions
posées. Il ne s’agit pas dans ces recherches en groupe de chercher à devenir expert du do-
maine investigué, mais de vivre de l’intérieur une situation de recherche. Le processus a
autant d’importance que le produit.
D. Que mettre en relief lors de la phase de mise à distance, chaque secrétaire de groupe
rapportant ses observations ?
Identifier pour chaque groupe la démarche de recherche, et, le cas échéant, retrouver les
étapes proches de OHERIC et questionner les chainons manquants.
Analyser les raisons de ces manques et les ponts utilisés pour l’enchainement.
Analyser les étapes elles-mêmes (obstacles dus aux représentations, qualité du proto-
cole expérimental, validité des raisonnements...)pour aboutir à la science comme con-
struction et la méthode scientifique comme outil.
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La démarche de recherche passe par des étapes identifiables. Le sigle OHERIC (Obser-
vation, Hypothèse, Expérience, Résultats, Interprétation, Conclusion) désigne la suc-
cession d’étapes d’un modèle idéalisé de démarche scientifique. Si aucun groupe ne
passe par ces étapes selon cette chronologie, il est possible de les retrouver pratique-
ment toutes dans un parcours sinueux du type (parmi des milliers d’autres (O, H, O,
C, H, E, R, H, I….). Par ailleurs, on peut recourir quand cela est possible à des sources
documentaires ou à des interviews. Ainsi cherchera-t-on à pointer des étapes dans cette
démarche expérimentale sans la rigidifier. CF. http://fr.wikipedia.org/wiki/OHERIC.
Lors de ces étapes, les représentations des participants (leurs croyances, leurs concep-
tions spontanées) s’exprimant, peuvent constituer autant d’obstacles à l’avancée de la
recherche. On cherchera à identifier les obstacles rencontrés et la manière dont on a
cherché à les contourner ;
On évoquera quelques caractéristiques comportementales à l’œuvre lors d’un travail
de recherche. Entre autres la créativité, la coopération, l’esprit critique, la place simul-
tanée de l’imaginaire et celle d’une nécessaire objectivation contraintes chacune par
une situation cadrée ;
On mettra en évidence la place accordée aux activités graphiques (dessins, schémas,
croquis,…) qui ont pu accompagner les recherches, illustrant la dialectique du langage
et de la pensée.
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Observation
/Questionnement
Situation-problème
Hypothèses
Conception d’un
protocole expéri-
mental
Expérimentation
Résultats
Interprétations
Conclusion
F. On profitera aussi de ce premier temps du module pour développer l’idée qu’un ensei-
gnement scientifique peut-être expérimental, comme celui mis en œuvre dans ce premier
temps du module, mais qu’il peut lors de certaines phases être expositif (pour répondre à
des questions présentes dans la boîte à questions présente dans la classe ou pour raconter
l’histoire d’une découverte scientifique ou l’histoire d’un scientifique), qu’il peut néces-
siter des observations ou conduire à des recherches documentaires ou à une enquête.
G. Tous les groupes d’étudiants-maitres devraient à la fin de ces mises en situation proposer
au moins 6 situations problèmes pour leurs potentielles classes de sciences ; une situation
problème au moins par niveau.
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H. Concernant l’attitude du formateur lors de ce premier temps du module, il est ici
davantage dans une posture d’organisateur et d’animateur que d’informateur.
1. Organisateur :
Le formateur doit être clair à propos des objectifs de ce module : permettre aux étudi-
ants-maîtres de répondre à la question initiale à laquelle ils sont confrontés afin de mieux
comprendre les enjeux d’une activité scientifique en termes cognitifs, méthodologiques
et comportementaux.
Le formateur doit permettre à des petits groupes de 4 à 5 étudiants de travailler de
manière autonome, en insistant sur le rôle du secrétaire.
2. Animateur :
Au cours de la journée ou de la demie journée consacrée à ce premier temps, il passera de
groupe à groupe le cas échéant pour faire rebondir le questionnement, amener à le préciser,…
Au cours de la mise en commun terminale il devra faire ressortir des comptes rendus
des différents groupes les points communs, les différences…
Il aura encore à cette occasion à établir des ponts entre ce qui s’est passé au niveau des
étudiants-maîtres et ce qui peut se passer dans une classe. Les étudiants-maitres pourraient
faire cet exercice de comparaison.
Ces mises en situation pourraient être l’occasion d’un apport en psychologie du dével-
oppement à propos de la pensée enfantine (stade des opérations concrètes, formelles, de
la pensée hypothético-déductive), à propos aussi de Vygotsky (avec la zone proximale de
développement notamment)
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
IV
MISE EN SITUATION DE RÉFLEXION PÉDAGOGIQUE
DES ETUDIANTS-MAITRES.
Le but de cette mise en situation est de faire comparer trois situations simulées de classe (sur
le même thème conduites par trois maîtres différents avec des élèves supposés identiques, dans
le même contexte) pour se rendre compte qu’enseigner nécessite de faire des choix.
A. Première simulation de situations d’enseignement :
Le maître : On a étudié ce qui est nécessaire à un enfant pour grandir et on s’est beaucoup intéressé à
la nourriture. Je propose qu’on réfléchisse de la même manière avec les plantes en se demandant ce qui
est nécessaire aux plantes pour qu’elles grandissent. Qui a une idée ?
Un élève : il faut de l’eau
Un autre : il faut du soleil
Un autre : il faut aussi gratter la terre autour………
Le maître : Vos réponses sont intéressantes ; elles correspondent à ce que vous pensez personnellement.
Mais qui a raison ? Comment faire pour le savoir ?
Le maître écrit au tableau – « on se demande ce qui est important pour qu’une plante grandisse et on pense
que l’eau, le soleil et le grattage de la terre sont importants »- il le schématise sous la forme suivante :
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
Le maître organise des petits groupes de 4 élèves autour des trois hypothèses1 avec comme consigne
de faire des dessins qui illustrent ce qu’il faudrait faire pour savoir si ces hypothèses sont valides.
Après un temps de travail en groupes, on demande aux groupes (d’abord « ceux » de l’eau, puis «
ceux » du soleil, puis…) de montrer leur dessin et de ne pas parler car il faut que la classe comprenne
seulement à partir de ce qui a été dessiné.
Les expériences, les observations ou les enquêtes sont mises en route avec les moyens du bord que
le maître aura anticipés (ou avec du matériel que les élèves rapporteront le jour suivant). Des pots de
yaourt ou des tubes en verre (les pharmaciens en possèdent) feront l’affaire.
L’important est d’être exigeant dans les expériences conduites afin de faire partager un souci de pré-
cision. Des dessins le plus précis possibles sont nécessaires. Un tableau des observations à conduire
sera élaboré. Pour les enquêtes concernant le binage2 , on pourra s’intéresser en interrogeant aux outils
utilisés, au moment de la journée qui est préférable…
La classe suit son bonhomme de chemin en s’accompagnant d’un cahier d’expérience, si possible pour
chaque élève. On y notera de la manière la plus précise possible les expériences que l’on a faites, en
distinguant bien le début et la fin de l’expérience.
Une récapitulation aura lieu en fin d’activités pour conclure et mettre en relation ce que la classe aura
découvert et ce qui se passe dans le milieu de vie des enfants.
L’évaluation consistera à compléter des schémas à partir d’un énoncé comme celui ci-après :
1
On pourra définir ce qu’est une hypothèse comme quelque chose qu’on croit vrai mais dont on n‘est pas certain, et
que l’on va vérifier.
2
« Un binage vaut deux arrosages » disent les jardiniers. Voilà un geste qui, s’il est bien effectué, peut permettre de
faire de réelles économies d’eau et de voir la plante grandir plus vite.
- La première action du binage consiste à briser la croûte de terre qui peut se former à la surface du sol sous l’action
des averses et du soleil. En ameublissant ainsi la couche superficielle, la circulation de l’air et de l’eau s’y trouve
améliorée et les plantes peuvent mieux en disposer.
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
Pour savoir si la plante dessinée dessous a besoin de beaucoup ou de peu d’eau pour grandir, tu
disposes de deux pots en verre, comme ci-dessous, d’eau et d’un stylo. Peux tu dessiner le début de
ton expérience et la fin que tu envisages en utilisant ce qui est déjà dessiné et que tu complèteras.
Les plantes ont besoin d’eau pour grandir, mais aussi de soleil et elles
grandissent mieux si on sarcle et on bine de temps en temps. Du reste,
les jardiniers disent qu’un binage vaut deux arrosages. On apporte
l’eau par l’arrosage ou par des rigoles d’irrigation. Biner, c’est gratter
la terre en surface. Sarcler, c’est enlever les mauvaises herbes.
- La deuxième action est la rupture des petits canaux souterrains qui permettent la remontée à la surface, de l’eau
stockée en profondeur. Si l’hiver, il n’est pas souhaitable d’avoir un terrain gorgé d’eau, durant l’été, il en va autre-
ment. En cassant ses conduits naturels, on préserve l’humidité de la terre.
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
Pour savoir si la plante a besoin d’eau, il montre des schémas d’expérience et demande aux
élèves de les commenter. Pour savoir si la plante a besoin de soleil il montre aussi soit une
photo de la même plante au soleil, à la mi ombre et à l’ombre, soit il le dessine et demande
aux élèves de faire part de leur expérience en ce domaine (connaissent-ils des plantes qui
ont besoin de peu de soleil, d’autres de beaucoup de soleil, de plantes même qui en ont très
peu besoin. Le dialogue se poursuit à propos de l’aération du sol, faisant parler les élèves à
propos de ce qu’ils connaissent du moment de la journée où cette activité a lieu, de l’outil
qui est utilisé, …
La séquence alterne ainsi des apports d’information de la part du maître, des récits d’enfants
et à la fin, le maître demande sur le cahier de sciences quel résumé de ce que l’on a vu en-
semble il serait possible de faire. Le résumé est pratiquement le même que précédemment.
Les plantes ont besoin d’eau pour grandir, mais aussi de soleil et elles gran-
dissent mieux si on sarcle et on bine de temps en temps. Du reste, les jardi-
niers disent qu’un binage vaut deux arrosages.
L’évaluation consistera à donner un texte voisin du précédent, mais avec des erreurs et on
demandera aux élèves de les reconnaître. Par exemple :
Les plantes on besoin de beaucoup d’eau pour grandir, mais aussi d’un peu de soleil et elles
grandissent moins bien si on sarcle et si on bine de temps en temps. Du reste, les jardiniers
disent qu’un binage ne vaut pas un arrosage. Le plus important est de laisser faire la nature.
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On parlera de la notion d’idéal type, précisant que les trois séquences d’enseignement se
rapprochent chacune d’un idéal type.
A. se rapproche d’une séquence de type situation-problème
B. se rapproche d’une séquence de type leçon magistrale
C. se rapproche d’une séquence type classe dialoguée.
On en viendra à un tableau récapitulatif des différences entre ces trois situations (du type de
l’annexe 1)
b) On fera s’exprimer les formés à propos du type de séquence dans lequel ils se sen-
tent le plus à l’aise et pourquoi, à propos du type de séquence qu’ils ambitionnent
de conduire, à propos des difficultés qu’ils pressentent, des éclairages que cela
implique…
Exemple de questions :
De ces trois enseignants,
lequel pensez-vous être ?
lequel souhaiteriez-vous être ? Pourquoi ?
quelles compétences pensez-vous devoir le cas échéant acquérir pour être ce maître
souhaité ?
comment pensez-vous possible d’acquérir ces compétences ?
c) On pourra demander aux étudiants-maîtres d’établir par petits groupes une liste de com-
pétences qu’un enseignant devrait maîtriser pour conduire des activités scientifiques.
Au terme de cette recherche on fera connaître le référentiel précédemment retenu et on en
visera une auto-évaluation initiale par les étudiants-maîtres.
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Leçon magistrale :
L’enseignant seul intervient pour annoncer que tous les êtres vivants respirent car ils ab-
sorbent de l’oxygène et rejettent du gaz carbonique. Certains respirent par les poumons
comme les hommes, d’autres par les branchies comme les poissons.
Leçon dialoguée :
L’enseignant intervient :
Q. Pensez vous que tous les êtres vivants respirent ?
R. Certains élèves : « oui « . D’autres « non. ».
Aux premiers Comment les poissons peuvent-ils respirer sous l’eau ?
R. Je ne sais pas. Impasse.
Aux seconds Pourquoi non ?
R. Parce que les poissons ne vivent pas dans l’air pour respirer. Impasse….. et
Situation problème :
Les humains, les animaux, les plantes, sont tous des êtres vivants. Est-ce qu’ils sont tous
capables de respirer ? Comment ?
Respirer c’est quoi ?
Peut-on trouver de l’oxygène dans l’eau où vivent certains de ces vivants ?
Quel dispositif expérimental pour vérifier que tous respirent ?
Expériences
Quels organes différenciés pour respirer.
Montrer les poumons d’un cabri par exemple
Conclusion.
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
Analyser ensuite les différentes façons de faire et les évaluer en rapport avec les 3 types de
situations. Ainsi identifiera t-on :
1. le démarrage de l’activité,
2. la prise en compte des représentations des élèves,
3. la nature des traces,
4. l’évaluation,
5. les objectifs,
6. l’activité des élèves,
7. l’activité de l’enseignant,
8. le rapport activité de l’élève/activité de l’enseignant,
9. la conception de l’apprentissage sous-jacent.
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
Là encore on fera s’exprimer les formés à propos du type de séquence dans lequel ils se
sentent le plus à l’aise et pourquoi ; du type de séquence qu’ils ambitionnent de conduire ;
des difficultés qu’ils pressentent ; des éclairages que cela implique…
Exemple de questions : De ces trois enseignants,
lequel pensez-vous être ?
lequel souhaiteriez-vous être ? Pourquoi ?
quelles compétences pensez-vous devoir le cas échéant acquérir pour être ce maître
souhaité ?
comment pensez-vous possible d’acquérir ces compétences ?
On demandera aux formés de proposer d’autres entrées en matière et d’autres modes
d’évaluation.
Si maintenant vous aviez à décrire la pratique d’un maître autre que les maîtres A, B et C en
variant les paramètres sur lesquels intervenir (le démarrage de l’activité, la prise en compte des
représentations des élèves, la nature des traces, l’évaluation, les objectifs, l’activité des élèves,
l’activité de l’enseignant, le rapport activité de l’élève/activité de l’enseignant, la conception
de l’apprentissage sous-jacent) que suggéreriez-vous ?
On pourra demander aux étudiants-maîtres d’établir par petits groupes une liste de compé-
tences qu’un enseignant devrait maîtriser pour conduire des activités scientifiques.
Au terme de cette recherche on fera connaître le référentiel précédemment retenu et on en vis-
era une auto-évaluation initiale par les étudiants-maîtres.
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
V
LES DOMAINES DISCIPLINAIRES CONCERNÉS
PAR UNE CULTURE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE
À L’ÉCOLE PRIMAIRE
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
On prendra soin d’aborder chaque domaine sous forme de questionnements afin que les
contenus académiques conduisent à des formes d’enseignement en formation voisines à
celles que l’on souhaite voir développées en classe. On veillera à ce que ces rappels pour
certains, ces découvertes de contenus pour d’autres soient abordés selon une pédagogie
prenant en compte les représentations des étudiants-maîtres.
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
1. En dehors des vivants, qu’y-a-t-il autour de nous ? Pour déboucher sur la découverte de
l’eau, de l’air, du sol, et des matériaux fabriqués comme le plastique.
2. Quelles sont les caractéristiques qui permettent de différencier les non vivants ? Pour
déboucher sur les propriétés de chacun (état dans la nature, réactions à la chaleur, à
l’électricité, capacité d’être travaillé, pont de fusion, d’ébullition), …
3. Sur les non vivants ? pour déboucher sur les réactions physiques, les mélanges, parler
de réaction chimique et de transformation.
4. Qu’y-a-t-il à la base de la diversité de matériaux ? Pour déboucher sur la constitution
de la matière et l’énergie liée. Les formes d’énergie. Forces et actions à distance.
5. La matière et l’énergie dans l’Univers.
Organiser des groupes d’EM, chaque groupe travaillant successivement sur le même sujet
selon la formule d’une classe de recherche. On fournira au moins la documentation appro-
priée. Après chaque question, faire le point avant d’avancer avec une nouvelle question.
Les réponses devraient constituer la base (réorganisée en la circonstance) devant servir
pour l’enseignement.
Questionnement sur les interactions.
Les interactions vivants - non vivants et vivants -vivants sont plus facilement appréhen-
dés que les interactions non - vivants non - vivants.(vent-sol, eau-sol, attraction à distance
comme avec les aimants et attraction à distance des planètes).
Organiser des groupes d’EM, chaque groupe travaillant successivement sur le même sujet
avec les éléments OHERIC et selon la méthode de classe de recherche. On fournira au
moins la documentation appropriée. Après chaque question, faire le point avant d’avancer
avec une nouvelle question. Les réponses devraient constituer la base (réorganisée en la
circonstance) devant servir pour l’enseignement.
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
Le mot technologie dans le contexte de ce module est pris aussi dans le sens grec de techné
qui renvoie à l’ensemble des règles nécessaires pour produire un objet donné. Le philosophe
Heidegger complète ce point de vue en présentant la technique comme une production de
biens ou une manipulation de matériaux qui permet de lier la forme et la matière. La notion
plus récente de design poursuit cette idée en liant l’utile du matériau à son esthétique.
L’ITAP (initiation à la technologie et aux activités productrices), qui est présent dans les
programmes mais n’a pas été mise en œuvre, excepté de manière très confidentielle, ré-
pond à ce besoin de pouvoir maitriser son environnement pour produire un effet désiré
en adoptant les règles nécessaires pour y parvenir. Celles-ci, en plus de s’intéresser à des
productions utiles, concernent la matière à travailler, la finalité du produit, sa forme et le
rapport à celui qui produit l’objet. Dans le cadre scolaire c’est donc un ensemble d’activités
à intégrer dans le curriculum qui vont conduire à la production de biens matériels poten-
tiellement utiles à sa communauté et peuvent simultanément préparer une insertion dans le
monde professionnel.
La présence de ces activités techniques et productrices est en relation avec les valeurs de la
société dans lesquelles elles sont ancrées : valeurs philosophiques, valeurs sociales, valeurs
économiques etc. En annexe figure le programme de l’ITAP.
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
IV
LES CONCEPTS DE LA DIDACTIQUE DES SCIENCES.
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
Chaque EM devrait personnellement répondre à la question. Les réponses seront alors ex-
aminées en rapport avec le concept de représentation, une idée déjà en tète et qui bloque
l’entrée à d’autres idées. Dans le cas retenu, la double idée que les Haïtiens sont assez puis-
sants pour ne pas être vulnérables à un minable petit microbe (il devrait être de la grosseur
d’un bœuf), mais aussi l’idée que c’est le maléfice qui prend la place de la maladie.
La représentation ou conception spontanée désigne ce qui est présent dans l’esprit d’un
sujet au moment de l’enseignement d’une notion et qui est susceptible d’influencer
l’apprentissage en cours. Ce « déjà-là » pour reprendre le philosophe Gaston Bachelard est
organisé chez l’élève en un système explicatif personnel et fonctionnel auquel viendra se
confronter l’apprentissage. Bachelard écrit : on connaît toujours par et contre une connais-
sance antérieure.
Demander aux EM de trouver d’autres représentations importantes de la société haïtienne
que l’enseignement des sciences devrait déconstruire.
Quelques exemples .
1. Au dessus de nos têtes se trouve le ciel bleu et au-dessus du ciel bleu se trouvent
quelque part les espaces ciel, enfer,.
2. Les gens meurent parce qu’ils sont tués par les loups garous…..
3. Une femme enceinte doit manger beaucoup pour 2...
4. Le créateur tout-puissant de toutes choses qui préside à tous les changements ; tout est
déjà écrit dira-t-on
5. La représentation de la grosse pierre dans la construction
6. Il faut « monter » son activité pour que ça marche….
7. Les vertus de l’arc-en-ciel…
Les dessins des élèves peuvent révéler leur représentation sur un sujet. Examinons les
dessins suivants produits pour répondre à la question Après avoir bu une bière, une heure
après on a envie d’uriner. Pourquoi ?
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
E
E E E
E sang
R R R
R
1 2 3
troisième terminale DEUG A DEUG B
Schéma 1 85 % 93 % 71 % 57 %
Schéma 2 10 % 6% 14 % 7%
Schéma 3 5 % 1% 15 % 36 %
Ces trois types de schémas (notés 1, 2 et 3) sont réalisés par des élèves de fin de l’école
fondamentale (la classe de troisième en France), de classe de baccalauréat et des étudiants
à l’université se destinant à des études littéraires (DEUG A) ou à des études scientifiques
(DEUG B) suite à la question « après avoir bu une bière, une heure après on a envie
d’uriner, pourquoi ? ».
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
Les deux premiers schémas montrent la représentation qu’ont les sujets de leur corps, une
liaison directe existant entre la bouche et la vessie. Le schéma 2 atteste d’une interrogation
car un hiatus existe entre l’estomac (E) et les reins. Seul le schéma 3 est proche de la réalité,
l’eau bue passant dans le sang et étant filtrée au niveau des reins
Voici un autre exemple de persistance de représentation entendue en Haïti à propos de la
température de la glace, à partir de la question : « Si vous amenez dans une même pièce
4 blocs de glace de dimensions identiques provenant de congélateurs à des températures
différentes, y-a-t-il un qui va fondre en premier ? »
La majorité des personnes interrogées répondent que les 4 fondent en même temps de la
même façon parce qu’elles se représentent la glace comme la température la plus froide
qui puisse exister.
34
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
D’où l’importance de la notion d’obstacle pour signifier que tout apprentissage est remise
en cause d’un système de croyances personnel qui recèle un ou des obstacles. Toute situa-
tion d’apprentissage doit s’interroger à propos des obstacles qu’elle recèle.
Cette dualité entre deux systèmes d’explication a donné lieu à de nombreuses métaphores
dont celle de l’iceberg que développe Philippe Jonnaert. Elle permet de distinguer un
niveau explicatif superficiel de la représentation – celui des productions orales, écrites ou
graphiques de l’élève- et un niveau profond correspondant au système explicatif auquel
adhère un élève.
35
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
F. Leur liaison avec les anciennes explications dans l’histoire des sciences.
Les explications qui prévalent à travers les représentations sont parfois de même nature que
les explications qui ont existé au cours de l’histoire des sciences. Il est alors intéressant de
connaître les obstacles qui ont été surmontés par les scientifiques pour aider à une nouvelle
connaissance à voir le jour.
Savoir enseigné :
Quelles sont les plantes médicinales
L’enseignement locales et de quoi guérissent-elles ? Travail de l’enseignant
Savoir appropriné :
L’apprentissage Les plantes médicinales ont des vertus Travail de l’élève
37
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
Les savoirs à enseigner sont toujours largement reconstruits en fonction des besoins didac-
tiques et sociaux. Il faut rapprocher l’enseignement des préoccupations de la société pour
faciliter l’appropriation des savoirs savants. Il faut donner du sens.
On ne doit pas confondre la transposition didactique avec la vulgarisation scientifique qui
essaie de rendre la science plus accessible, compréhensible pour le grand public. Les pro-
cessus utilisés dans la vulgarisation scientifique mobilisent souvent les moyens spécifiques
de la communication qui sacrifient parfois la rigueur scientifique à l’attractivité et au sens
commun. La transposition didactique vise l’élaboration d’un curriculum de type didactique
qui puisse rendre accessible la connaissance sans pour autant la sacrifier.
Une question à se poser est : qu’est-ce que pour un professeur enseigner la discipline dont il
a la charge? Quelle est au niveau de cette discipline l’idée principale qu’il souhaite dévelop-
per parce qu’elle lui paraît conforme à la conception de la discipline qu’il a ?
38
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
Une question à se poser est : quel est le registre de conceptualisation de la notion qui
est enseignée ?
39
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
Ainsi air, gaz, sang, cellules, oxygène, dioxyde de carbone, inspiration, expiration,
à ce niveau de classe constituent la trame notionnelle de la respiration. A un niveau
d’enseignement plus avancé, d’autres notions s’ajouteront à cette trame notionnelle. ..
L’intérêt de la notion de champ notionnel ou de trame notionnelle est de permettre de com-
prendre le pourquoi d’une difficulté de compréhension. Elle ne tient pas alors à la notion
au cœur de la trame mais à la non assimilation d’une notion périphérique parfois dont la
compréhension est nécessaire pour comprendre la notion visée. C’est un peu comme s’il
s’agissait de pré-requis qui n’auraient pas été assimilés.
40
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
41
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
42
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
VII
LE MODELE D’APPRENTISSAGE PAR
INVESTIGATION STRUCTURATION
Jusqu’alors les étudiants-maîtres ont été confrontés à des situations de recherche à leur
niveau afin de vivre une expérience isomorphe (de même nature) que celle qu’ils fer-
ont vivre à leurs élèves et d’en tirer des enseignements relativement à ce qui se passe
lorsqu’on est confronté à un ou des obstacles à surmonter. Notamment comment le système
de représentation de chacun en vient au jour, montrant des différences d’appréciation, com-
ment donc des conflits socio-cognitifs s’expriment, comment le détour par l’expérience
peut les surmonter, comment chemin faisant l’usage de modes d’expression graphiques,
verbaux constitue une prothèse à la pensée…
Remarquons que nous avons privilégié au démarrage de ce module une situation expéri-
mentale, alors qu’il existe aussi dans l’enseignement scientifique des situations qui ne sont
pas expérimentales et qui relèvent de l’observation (le cas de l’évolution d’une plante ou
d’un comportement animal…) ou de l’enquête auprès de personnes compétentes (en mat-
ière de santé, d’hygiène, de développement durable,…).
Nous souhaitons ici, quelle que soit la méthode mise en œuvre (nous venons de pointer des
situations expérimentales, d’observation ou d’enquête) éclairer le modèle d’apprentissage
sous jacent. Rappelons que le modèle ici utilisé correspond à cette construction abstraite
qui met en relation différents éléments (comme lorsqu’on parle du modèle de l’atome ou
d’un modèle de la circulation dans une ville). Ce modèle d’apprentissage nous le déclinons
sous le vocable de modèle d’apprentissage par investigation-structuration.
43
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
VIII
A PROPOS DE LA CONCEPTION DE LA SCIENCE
ET
DE LA TECHNOLOGIE
47
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
Les Méthodes.
Elles sont spécifiques à chaque discipline. Physique et biologie sont des sciences expé-
rimentales, dans lesquelles donc c’est une expérience qui conduit à infirmer ou à con-
firmer une hypothèse. L’astronomie évidemment ne peut pas expérimenter. Sa méthode
est l’observation et le calcul. On notera au passage que les méthodes qui caractérisent une
science ne sont pas indépendantes des techniques employées. Le microscope ou la lunette
astronomique pour prendre deux exemples ont largement contribué au développement de
la biologie et de l’astronomie, et à travers elles la technique de polissage du verre notam-
ment pour donner forme aux lentilles.
Les Conclusions
Pour chaque science, on y regroupe les notions, les lois, les théories, les modèles de ces
disciplines. La cellule ou la fleur ou la force sont des notions. La loi d’attraction des astres à
distance (ce qui explique que dans l’univers toutes les planètes s’attirent les unes les autres)
ou la théorie de l’évolution sont autant de conclusions de l’astronomie ou de la biologie.
L’épistémologie des sciences peut être regardée à travers un filtre historique, en déployant au
cours des siècles l’évolution des conceptions de la science, comment à l’origine science et
philosophie n’étaient pas séparées (Aristote s’intéresse aux deux simultanément en publiant
l’organon, le traité du ciel, l’histoire des animaux et on doit à Pythagore mathématicien le
mot philosophe), comment après Descartes et Leibniz au XVIIème s. la physique se sépare
de la métaphysique et conquiert son autonomie. Dès lors, l’éloignement de la science et de
la philosophie iront croissant, la science attentive au comment et la philosophie attentive au
pourquoi , constituant progressivement deux domaines de la connaissance humaine.
Il peut ainsi exister dans la pratique plusieurs manières de considérer les sciences tenant compte
de l’école philosophique à laquelle on adhère.
De cette illustration de ce qui constitue l’épistémologie, on notera que l’école enseigne géné-
ralement les conclusions d’une discipline, sans toujours en révéler les méthodes et le ques-
tionnement.
L’épistémologie des sciences (aujourd’hui distinguées en sciences physiques et sciences
naturelles, alors qu’à l’origine on parlait indifféremment des sciences de la nature) conduit
à aborder quelques questions générales comme :
1. la science est-elle un mode de connaissance particulier ?
2. la science est-elle encore synonyme de progrès et de vérité ?
3. la science et la religion sont –elles compatibles ?
48
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
Des débats contradictoires permettront de révéler les représentations des élèves maitres sur
cette discipline qu’ils doivent enseigner. C’est sur les données de ces débats ou avec elles
que se poursuivra la leçon pour construire une vision correcte de la discipline.
49
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
Nous avons dit que l’épistémologie constitue une réflexion critique sur la science, au-
trement dit elle est un savoir au-dessus, en surplomb de la science. C’est en quelque
sorte une philosophie de la science en tant que corps de savoirs spécialisés Et il existe
évidemment une épistémologie de l’histoire, de la géographie… et des sciences de la
nature, celle qui nous intéresse ici.
La science construit des concepts scientifiques (par exemple la cellule, la respiration, la
force, la masse,…) qui présentent des caractéristiques particulières par rapport aux con-
cepts ordinaires, linguistiques :
un concept scientifique est le plus univoque possible. La cellule en biologie, (du latin
cellula petite chambre) est l’unité de structure, fonctionnelle et reproductrice constitu-
ant toute partie d’un être vivant (dont les virus ne font pas partie). Chaque cellule
est une entité vivante qui, dans le cas d’organismes multicellulaires, fonctionne de
manière autonome, mais coordonnée avec les autres. Hors biologie, le mot cellule dans
un monastère abrite un religieux, dans un hôpital psychiatrique un malade, un prisonni-
er dans une prison. Mais dans une ruche les abeilles déposent le miel dans des alvéoles
nommées encore cellules.
un concept scientifique est un élément au sein d’une théorie qui permet d’appréhender
efficacement la réalité. Le mot cellule en biologie prend toute sa signification au sein
de la théorie cellulaire selon laquelle toute cellule provient d’une autre cellule (c’est
le principe de la division cellulaire) ; une cellule est une entité autonome capable de
réaliser un certain nombre de fonctions nécessaires et suffisantes à sa vie (il est possible
par exemple de cultiver des cellules in vitro en leur apportant les nutriments et le milieu
convenable) ; il y a individualité cellulaire grâce à la membrane plasmique qui règle les
échanges entre la cellule et son environnement ; la cellule renferme sous forme d’ADN
de l’information nécessaire à son fonctionnement et à sa reproduction.
un concept scientifique peut être appréhendé à différents niveaux de formulation. Ainsi
le concept de nutrition peut être abordé selon l’auditoire comme un processus de rem-
plissage (les aliments dont nous nous nourrissons proviennent des animaux ou des
plantes), comme un processus de transformation (les aliments sont transformés dans
le tube digestif et passent dans le sang), comme une activité de fabrication (chaque
être vivant fabrique sa substance à partir des éléments organiques et minéraux des
aliments), comme un processus de renouvellement (les molécules constituant les cel-
lules proviennent de la digestion et permettent en permanence à notre organisme de se
renouveler –
50
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
Une cellule de peau a ainsi une durée de vie de 3 à 4 semaines avant d’être renouvelée.
Un globule rouge vit lui quelque 120 jours. Une cellule de la rétine ne dépasse pas la
dizaine de jours. Une cellule de foie ou de poumon vit de 400 à 500 jours tandis que
les cellules tapissant la surface de l’intestin ne tiennent que 5 jours), comme analogue
au processus de la respiration (Se nourrir au niveau cellulaire est identique aux phé-
nomènes de la respiration puisqu’il s’agit d’une réaction d’oxydo-réduction).
Lorsqu’un même mot est utilisé dans le domaine scientifique et dans celui de la vie courante,
la prégnance de cette dernière expérience le rend souvent plus difficile à appréhender. Ainsi
en est-il du mot force. L’idée de force dans le langage commun évoque une modification de
la surface sur laquelle elle s’exerce (un coup de poing risque de modifier l’état de celui qui
le reçoit…). Alors s’il devient aisé de comprendre en physique qu’un objet placé sur une
table exerce une force sur celle-ci, il est pour de nombreux élèves difficile d’accepter que
la table exerce une force sur l’objet placé dessus.
51
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
La science, dit Popper, procède par rejet d’hypothèse visant à éliminer plutôt qu’à prouver
des hypothèses. Le principal argument de Popper est d’ordre logique.
Le raisonnement expérimental suggère que si une théorie est vraie, alors on devrait ob-
server tel phénomène dans telles circonstances et le contrôle expérimental de la théorie
consiste à mettre en place une expérience qui permettrait de faire des observations afin de
tester l’hypothèse théorique. Ainsi je vois un oiseau dont on m’apprend que c’est une oie.
Il est blanc. La théorie que je peux en déduire est que les oies sont blanches. Mais c’est
aller un peu vite en besogne. Suffit-il que je ne voie qu’une oie pour en déduire que les oies
sont blanches ? Vous répondrez non sans doute. Que j’en voie deux ? Insuffisant penserez-
vous ? Que j’en voie mille ? Un millier ? Un million ? Et si toutes celles que je vois sont
blanches, puis-je en déduire que les oies sont blanches ? Popper dira non. Il suffit qu’après
avoir vu un milliard d’oies blanches, une oie nouvelle soit noire pour que je ne puisse pas
en déduire que les oies sont blanches. Ainsi conclura-t-il : on ne peut jamais montrer que
quelque chose est vrai. On peut seulement montrer que quelque chose n’est pas faux.
Par conséquent, la démarche expérimentale ne permet jamais de vérifier une théorie. Par
contre elle permet de l’éliminer si elle est fausse, c’est-à-dire si ses prédictions ne se réal-
isent pas. Il s’agit donc bien d’un processus de conjectures et de réfutations. Nos théories
scientifiques sont des conjectures (des hypothèses sur le monde) que la démarche expéri-
mentale peut éventuellement réfuter. Une « bonne » théorie est évidemment une théorie
qui a résisté jusqu’à date à toutes les tentatives de réfutation. Mais cela ne prouve pas rig-
oureusement qu’elle est vraie. En science, il n’y a de certitude que négative: on peut savoir
hors de tout doute si une théorie est fausse quand elle est réfutée expérimentalement, mais
on ne peut pas savoir si elle est vraie. D’où le terme de falsification.
Comme on ne peut pas vérifier positivement une théorie, on ne peut jamais être absolument
certain qu’une théorie est vraie. On n’est certain que de sa fausseté. Chaque tentative ratée
de réfutation d’une théorie contribue à augmenter son degré de vérité en élargissant ses do-
maines d’application. En ce sens, on peut dire que, même si une théorie ne peut jamais être
absolument confirmée, son objectivité, c’est-à-dire son accord avec la réalité, augmente
avec sa capacité de résistance aux tests. Popper n’est donc pas un sceptique. Il croit qu’il
est possible de corriger ses erreurs et de se rapprocher de la vérité.
52
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
Concept central de la pensée des Lumières et des courants évolutionnistes, le progrès in-
carne la croyance dans le perfectionnement global et linéaire de l’humanité. La société,
tout en se développant, pensait-on évoluera vers le “mieux” : augmentation des richesses,
progrès scientifique et technique... mais aussi amélioration des mœurs et des institutions,
voire progrès de l’esprit humain.
Depuis les catastrophes liées à la science se sont multipliées. Faut-il citer Hiroshima, les
craintes dans l’usage de l’atome, dans le clonage, les OGM, la pollution, le réchauffement
climatique… Une consciences écologique est née.
Pour cette partie de réflexion à propos de la science des débats contradictoires pourraient
être mis en place avec des documents polémistes et non discutables pour les initier et aider
à les problématiser.
4. La science et la religion
La science explique les choses de la nature, de la matière et les choses fabriquées. Elle
explique comment fonctionnent les OGM et même elle propose des recettes pour en fabri-
quer. La science vise ainsi l’objectivité c’est à dire l’impartialité (en cherchant à être con-
forme à la réalité), elle vise la justesse (elle décrit les faits avec le maximum d’exactitude)
et elle vise la neutralité (le point de vue personnel n’intervient pas).
Mais la sciencene ne dit pas s’il est bon d’utiliser les OGM. Les questions des valeurs de
leur emploi est a minima du domaine de l’éthique personnelle, d’une éthique de conviction
et d’une éthique de responsabilité.
Ainsi, concernant la création de l’univers, on n’a pas avancé d’un pouce depuis des millénaires.
La bible n’est pas pour un livre scientifique, c’est un livre de sagesse, de croyances, de contes et
de légendes qui préexistaient et dont la bible s’est servie pour faire des contes moraux. Quant à
la science, même si elle se rapproche de l’instant zéro des origines de l’univers, elle vient buter
sur la question du avant l’avant. Aussi science et religion sont deux discours différents. Cela
n’empêche pas pour autant un très scientifique d’être croyant ou athée.
Des problèmes surgissent quand il y a des intrusions, quand la science ou la religion sortent
de leur domaine. Ce fut le cas entre Galilée et les Dominicains qui ont, au nom de la reli-
gion, ont cherché à imposer comment le monde était fait. Galilée leur a répondu: «Dites-
nous comment on va au ciel et laissez-nous vous dire comment va le ciel.»
53
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
A la question : les questions autour des croyances ont-elles alors raison de se poser?,
l’astrophysicien Hubert Reeves répond :
Oui, moi-même je me pose beaucoup de questions sur le sens de la vie, son existence. Elles
se posent à tout le monde. Cet ensemble de questions reste profondément mystérieux et il
faut vivre dans le mystère. Je ne crois pas qu’on puisse arriver à des réponses satisfai-
santes. Moi-même, je reste dans l’interrogation.
En annexe nous proposons un texte plus fourni autour de cette question qui peut être abor-
dée à travers des débats contradictoires des exercices spécifiques.
Il serait possible de suggérer d’autres thématiques dans le cadre de la réflexion épisté-
mologique telles que :
la science fille de la démocratie pour illustrer l’idée que la science nécessite une liberté
d’action et conduit à des confrontations (ce que favorisent les colloques, les symposi-
ums, les conférences de consensus ;
des éclairages de l’histoire des sciences afin de montrer que la vérité est souvent sinon
toujours l’objet de controverses, de débats divers ; à son propos il serait intéressant de
dérouler la vie de grands scientifiques comme Galilée, Newton ou Pasteur par exemple.
l’illustration des différents courants des théories de la connaissance impliqués par
l’activité scientifique (empirisme, rationalisme, idéalisme, réalisme) en illustrant cha-
cun d’eux par des exemples concrets ;
le rapport entre la science et l’idéologie ; des aventures comme celle de Lyssenko au
XXè s. avec l’hérédité des caractères acquis et du réchauffement climatique aujourd’hui
pouvant l’illustrer l’illustrant
le rapport entre la science et l’éthique., vérifiable aujourd’hui avec des controverses à
propos - des possibilités d’utilisation abusive de l’information génétique sur les indi-
vidus, de la question de savoir à qui appartiennent les gènes et les codes génétiques,
des incidences de la prise de brevets sur des connaissances traditionnellement parta-
gées, de l’acceptabilité du clonage d’êtres humains à des fins de reproduction ou dans
d’autres buts, de l’acceptabilité du transfert de gènes d’une espèce animale à une autre,
de l’innocuité des organismes génétiquement modifiés pour le consommateur et pour
l’environnement notamment.
-
54
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
IX
ENTRAINER LES ETUDIANTS A CONSTRUIRE
DES SITUATIONS D’APPRENTISSAGE-ENSEIGNEMENT
Les exemples qui figurent ci-après correspondent à des activités telles qu’il est nécessaire
d’en faire produire aux étudiants-maîtres dans le cadre de ce module. Ainsi un temps devra
être consacré dans le module à la préfiguration d’activités.
Il s’agira alors de les amener à imaginer de telles séquences en se rendant attentifs aux
concepts développés précédemment.
A ce propos il conviendra de leur faire distinguer la tâche (en gros le titre de la séquence) et
l’activité qu’elle implique de la part des élèves, les obstacles auxquels ces derniers seront
confrontés, la méthodologie développée, les traces écrites qui en seront faites, l’évaluation
qui sera proposée.
Ces activités se réfèreront aux programmes tels qu’ils existent actuellement. En annexe
2 nous suggérons une autre manière de lier les différentes sciences de la nature autour de
projets plus intégrés.
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
Progression pédagogique pour les deux cycles via les objectifs généraux successifs
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
3èA Déterminer les caractères généraux, le mode de reproduction et le milieu de vie des reptiles,
des batraciens et des poissons
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
4èA Identifier les éléments naturels et les phénomènes physiques corrélatifs, leur action sur
le milieu, leurs applications éventuelles
L’eau : pollution, conservation, catastrophes naturelles liées à l’eau
5èA Rendre compte des phénomènes physiques corrélatifs aux éléments naturels
Témoigner de leur action sur le milieu
Comprendre et mettre en œuvre quelques unes de leurs applications
6èA Identifier les éléments naturels, leur action sur le milieu et leurs applications éventuelles
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
4èA Identifier les éléments naturels et les phénomènes physiques corrélatifs, leur action sur le
milieu, leurs applications éventuelles
L’eau : pollution, conservation, catastrophes naturelles liées à l’eau
5èA Rendre compte des phénomènes physiques corrélatifs aux éléments naturels
Témoigner de leur action sur le milieu
Comprendre et mettre en œuvre quelques unes de leurs applications
6èA Identifier les éléments naturels, leur action sur le milieu et leurs applications éventuelles
A titre de comparaison, en annexe nous indiquons quels sont les programmes dans quelques pays fran-
cophones, dans le seul but d’interroger les programmes haïtiens quant aux découpages qu’ils proposent.
Dans le but de préciser la nature des activités scientifiques à construire, nous en rappelons
ci-après leurs caractéristiques :
Une activité scientifique à l’école primaire doit permettre aux élèv es de s’initier à la
démarche scientifique par des démarches expérimentales (correspondant à OHERIC
avec les remarques les accompagnant précédemment), ou/et d’observations, des re-
cherches documentaires, des enquêtes.
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
Nous décrivons ci-après cinq activités qui pourraient être présentées aux étudiants-maîtres
dans le but qu’à leur tour ils soient à même d’en proposer.
Les modes de présentation varient selon les activités, ce qui correspond aux différentes
sensibilités de leurs auteurs.
60
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
61
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
(Suite)
NB : une telle leçon pourrai être l’occasion de rappeler quelques précautions à prendre chaque fois
qu’on bricole et le cas échéant de donner quelques éléments de secourisme en cas de plaie.
62
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
Partir de fait courant connu des enfants comme la Faire des sciences, c’est chercher à résoudre des prob-
glace qui fond, pour les faire réfléchir : lèmes
Le problème à résoudre : qu’est-ce qui peut bien
se passer pour que de la glace devienne de l’eau
Entendre leurs représentations : il faut de la chaleur, L’expression des représentations montre la confusion en-
il faut plus de température… tre chaleur et température et le fait de particulariser des
Il est probable que certaisn élèves parleront de situa- situations sans opérer de rapprochements entre des situa-
tions similaires comme la fonte du beurre, le passage tions voisines évoquant des changements d’état
de la crème à la glace, la cire de la bougie…
Ce sera l’occasion de parler des états de la matière (solide, liquide, gazeux) et des différents passages
entre ces états
Revenir au questionnement initial en l’élargissant C’est l’occasion de faire la différence entre des sensa-
: comment passer d’un état à l’autre ? tions (chaud, froid d’une part ; plus ou moins chaud
et froid), et la mesure de ces sensations par un thér-
momètre.
On montrera le cas échéant des thermomètres différents en forme et en taille pour asseoir quelques élé-
ments de vocabulaire.
On pourra aussi préciser l’histoire du thermomètre.
Du thermomètre commun on pourra montrer les différents thermomètres qui existent dont le thermomètre
médical
On en cherchera l’usage dans la vie courante : pour la cuisine, la santé, …
On pourra parler de la température dans la terre (environ 100O° dans un volcan) et en altitude (les avions
volant à -50°)
On cherchera collectivement la phrase qui résume ce que l’on a trouvé : Le thermomètre sert à mesurer
la température et la température est une grandeur qui peut varier beaucoup entraînant des changements
d’état de la matière.
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
Module Évaluation des Apprentissages Scolaires
On en tirera des leçons pour le quotidien comme ne pas trop remplir les « plateaux » (les bacs à glace)
pour faire de la glace car lorsqu’on les sortira du congélateur…
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
APPAREIL DIGESTIF
Date: ………………………. Prérequis – Les élèves
doivent connaître les prin-
Niveau: 4ème AF cipales systèmes du corps
Discipline: Sciences expérimentales humain (respiratoire, diges-
tif, circulatoire, nerveux, de
Thème : Le corps humain reproduction)
Objectif général -
Amener l’élève a identifier les conditions d’un bon développement physique et du maintien de
la santé.
Objectif spécifique -
A la fin de la leçon, l’élève sera capable d’identifier les différents organes de l’appareil digestif
de l’homme
Etapes Matériel Rôle de l’enseignant Travail Commen-
de la séance de l’élève taires
Mise en situation L’enseignant : L’élève :
(10mns) rappelle aux élèves que pour vivre et grandir
une personne a besoin de manger, de dormir, écoute
de faire des exercices etc. ;
réfléchit à la
demande aux élèves : Ou va la nourriture question posée et
que nous mangeons ? y répond
demande à chaque élève de réaliser un des-
sin dans son cahier de sciences montrant le
trajet de la nourriture dans le corps ;
compare différents dessins réalisés par les dessine le croquis
du trajet de la nour-
élèves en notant ce qui se ressemble ;
riture dans le corps
demande à la classe : Comment savoir qui humain sur son ca-
a raison ? hier de sciences ;
Etant donné qu’on ne peut pas voir un ap-
pareil digestif d’homme, Il est nécessaire de participe à la
dire aux élèves que l’appareil digestif des comparaison des
mammifères se ressemble et qu’à partir de dessins
l’appareil digestif d’un cabri on observera le
parcours des aliments que nous mangeons.
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
(Suite)
Etapes Matériel Rôle de l’enseignant Travail Commentaires
de la séance de l’élève
Investigation Observation fait venir l’appa-reil diges- reste assis à sa Si la classe peut dis-
(25mns) Appareil diges- tif d’un cabri préalablement place ; poser de plusieurs appa-
tif d’un cabri, de acheté par l’école ou offert se rapproche de la reils digestifs de cabri,
la tête à l’anus, par un parent table par groupe les élèves pourront être
amené si possible dispose l’appareil digestif selon les consignes répartis en plusieurs
le jour même. sur la table de sorte que les de l’enseignant ; groupes pour faciliter
organes soient alignés ; Observe l’appareil l’observation.
Plan dur recou-
demande aux élèves d’observer digestif de
vert de tapis (Ta- Si la classe n’arrive
l’appareil digestif de l’animal de l’animal en rap-
ble, planche, ply- pas à trouver l’appa-
la tête à la queue en notant ce qui portant ses obser-
wood…) reil digestif d’un cabri,
les étonne; vations
Planche ou dessin demande aux élèves de dessiner Dessine et sché- l’enseignant se conten-
de l’appareil diges- et de schématiser l’appareil di- matise l’appareil tera de la planche.
tif de l’homme. gestif observé ; digestif ;
Structuration Organes de l’ap- reprend avec les élèves les dif- Identifie avec L’observation de
(10mns) pareil digestif férents organes de l’appareil l’enseignant, les l’appareil digestif ne
découpés sur du digestif du cabri ; différents orga-nes renseigne pas sur le
bristol compare des dessins réalisés de l’appareil di- devenir des aliments.
avant et après l’observation ; gestif de l’animal ; Le maitre a besoin de
souligne les organes déjà Participe à la poser des questions
identifiés et fait la corréla- comparaison ; comme :
tion entre les deux dessins ; Observe les diffé- Qu’est-ce qui se
fait observer une planche di- rents organes de passe le long du tube
dactique de l’appareil digestif l’appareil digestif digestif ?
de l’homme en comparaison de l’homme ; Que mange le cabri ?
au schéma de l’appareil diges- Identifie les dif- Que retrouve-t-on
tif que les élèves ont réalisé férents organes de dans ses intestins ?
lors de l’observation ; l’appareil diges- Qu’est-ce qui occa-
demande aux élèves de citer tif de l’homme sionne ce changement ?
dans l’ordre les différents or- et note la trace Est-ce que la quantité
ganes de l’appareil digestif de écrite ; de nourriture ingérer est
l’homme. Et de noter la trace Identifie et remet égal à la quantité retrou-
écrite dans leur cahier. en ordre les diffé- vé dans les intestins ?
demande aux élèves de met- rents organes de les élèves ont besoin de
tre en ordre les différents l’appareil digestif savoir que la nourriture
organes de l’appareil diges- pris séparément ; se transforme en aliment
tif de l’homme qui leur sont qui passe dans le sang
donné en désordre. pour maintenir le corps
en bonne santé et que le
reste non utilisé est ex-
crété par l’anus.
67
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
(Suite)
Etapes Matériel Rôle de l’enseignant Travail Commentaires
de la séance de l’élève
Des textes simplifiés En dépit de ces obser- Cette séance prendra
de Réaumur et Spal- vations de l’appareil la forme d’un exposée,
Nouveau lanzani digestif qui a conduit les élèves étant con-
questionnement à des connaissances frontés à des textes que
(cf. l’invention de la anatomiques et a peut- l’enseignant aura sim-
physiologie. Rémi être permis d’observer plifié
Cadet. Belin) les varaiations du bol
alimentaire dans le
trajet suivi, les élèves
risquent de ne pas dé-
couvrir que l’herbe di-
gérée passe dans le sang
et que les excréments
sont constitués par ce
qui ne peut être utilisé
par l’organisme.
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
LA CRISTALLISATION DU SEL
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
LA CRISTALLISATION DU SEL
Objectif spécifique -
A la fin de la leçon, l’élève sera capable d’expliquer le phénomène de la cristallisation
70
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
(Suite)
Etapes Matériel Rôle de l’enseignant Travail Commentaires
de la séance de l’élève
petite boite de lait en fer divise la classe en groupe retrouve son L’enseignant doit
blanc ouvert entièrement distribue le matériel de groupe ; observer toutes les
d’un côté (1 par groupe) l’expérience ; suit les con- mesures de sécu-
divise la classe en demande à chaque groupe signes de rité nécessaires pour
groupe- d’installer son matériel ; l’enseignant ; éviter des accidents
Investigation Supervise toutes les installa- aide à ins- durant
(25mns) Une bouteille d’alcool tions pour s’assurer que tout taller le maté- l’expérimentation.
Observation est en ordre et les consignes riel et réaliser
Une bouteille d’eau de de sécurité sont respectées ; l’expérience ;
mer ou d’eau salée - verse 5 bouchons d’alcool
dans les boites de lait préala-
Allumettes blement ouverte.
- fait verser un bouchon d’eau
soucoupe en métal ou de mer dans une soucoupe
casserole (1 par groupe) métallique ;
Pince pour tenir la sou- - fait enflammer l’alcool dans
coupe (1 par groupe) la boite de lait
- fait placer la soucoupe sur
la flamme et la mainte-
nir avec une pince jusqu’à
l’évaporation complète de
l’eau et l’apparition des cris-
taux de sel ;
- demande à chaque élève de
bien observer et de noter les
résultats dans son cahier de
science ;
71
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
(Suite)
Etapes Matériel Rôle de l’enseignant Travail Commentaires
de la séance de l’élève
demande aux élèves ou identifie avec l’enseignant, le
est passé l’eau à la fin de changement d’état de l’eau ;
l’expérience ; goute le sel, quand cela est de-
fait gouter le sel obtenu par mandé par l’enseignant ;
quelques élèves ; dessine la forme des cristaux
Structuration revient sur les hypothèses ; de sel.
(10mns) rappelle les différents note la trace écrite dans son
changements d’état de la cahier de science sous deux
matière avec un accent sur formes : un texte, un schéma
l’évaporation et la vapori- avec le maximum de précision
sation ; : temps noté.
fait noter la trace écrite ; aide au rangement du maté-
Prolonge la leçon en par- riel.
lant des marais salants ;
fait ranger le matériel à sa
place.
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
X EVALUATION DU
MODULE
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
XI
CONSTRUCTION DE MATERIEL
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
XII
ANNEXES
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
OBJECTIFS GENERAUX
1. Développer chez le futur éducateur l’habileté manuelle, le sens pratique, le goût de la
précision et de la rigueur, le sens esthétique, la créativité, en vue :
d’un épanouissement complet de sa propre personnalité
d’une formation qui s’adresse à ses futurs élèves dans la totalité de leur être
2. Le rendre capable d’utiliser des outils usuels, des matériaux locaux et un matériel simple aux
fins de préparer du matériel didactique, des objets utiles, des produits artistiques.
3. Le rendre capable d’une analyse de produit et d’une analyse de fabrication aux fins
de suivre une méthode de travail et d’apprendre à organiser les activités manuelles à
l’Ecole Normale et à l’Ecole primaire.
4. L’entraîner à l’entretien et à l’amélioration des locaux scolaires et des mobiliers.
5. Développer chez lui le respect du travail et du travailleur manuels et l’habiliter à dével-
opper les mêmes sentiments chez ses futurs élèves.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
Rendre l’étudiant de l’Ecole Normale capable de :
1. Fabriquer des objets en papier de type divers, en papier mâché, en carton, à partir
d’opérations de pliage, découpage, plissage, collage, perçage, filage, coloriage, reliure,
moulage.
2. Exécuter des travaux à partir de fibres textiles, tissus et cuirs par des opérations de
tressage, tissage, vannerie, découpage, assemblage.
3. Fabriquer des objets en argile par modelage, poterie, céramique.
4. Exécuter des travaux à partir du bois. S’entraîner aux gestes professionnels d’usage
courant : scier, raboter, clouer, assembler, visser, etc.
5. Exécuter des travaux simples d’électricité et de mécanique.
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
Travail du pa- Préparer des modèles d’objets Reproduire ces modèles, Jeux de pliage F. Cœur
pier et du carton obtenus par pliage, découpage, les décorer Papier découpé. 1ers élé-
plissage, collage. Réaliser des projets tels ments
que : gobelet, enveloppe, Y/CHAVEAU
Etude des Les démontrer, les analyser fanaux de Noel, éventails,
techni-ques abat-jour, marionnettes.
d’utilisation : Matériel didactique : vol-
pliage, décou- umes, horloges…
page, plissage, Recomposer une carte
collage, assem- des Antilles, une carte
blage et agence- de l’Amérique à partir
ment d’éléments découpés
Préparer un tableau
Tracés et décal- d’initiation au calcul, un
quage tableau de lecture
Préparer un jeu d’observation à Du papier plié au carton-
Collectionner des gravures
l’aide de gravures découpées nage
Décoration Faire un choix et un classe-
Mettre en relief les éléments de Ed. BOURRELIER
ment.
ressemblance, couleurs, formes
Techniques de Monter quelques albums
pour association et regroupe-
reliure simple reliés tels : « Animaux
ment Le travail du papier et du
familiers », « nos fruits et
Préparer les éléments d’un al- carton
légumes »
bum- dictionnaire illustré : pag- M. LECHATP
« Tous les gaz du monde »
es à relier, cartonnage, dessins
et gravures à découper et coller, Préparer la pâte à papier
Fabriquer une carte en MATERIEL : papier
modèle d’écriture.
journal, papiers divers,
Mettre en relief la succession relief pour illustration
bristol, crayons cray-
logique des opérations de mon- d’accidents géographiques
ola, aquarelles, règles,
tage et d’illustration. ciseaux, amidon, colle,
Préparer de la pâte à mâcher épingles etc.
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
(Suite)
Activités Activités Références
du professeur de l’étudiant-maître Bibliographiques
Contenus
Techniques du Présenter des objets en macramé Réaliser un projet en mac- Macramé TEDESCO
macramé Faire observer ramé tel : une ceinture, un sac
Présenter pour l’analyse de Noter la succession des opéra- Tresses et nœuds décoratifs
produit un tabouret simple tions, les outils utilisés H. LEDOUX
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
(Suite)
81
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
EDUCATION AGRICOLE
OBJECTIFS GENERAUX
1. Faire prendre conscience aux élèves de l’importance de l’agriculture pour notre pays,
et de leur rôle de futurs enseignants dans l’Education Agricole des petits haïtiens.
2. Les initier au domaine de l’agriculture et des techniques agricoles
3. Susciter chez eux de l’intérêt pour toutes les branches agricoles et industrielles
4. Entraîner les étudiants aux méthodes d’enseignement de l’Education Agricole à l’Ecole
Primaire et Fondamentale
OBJECTIFS SPECIFIQUES
Connaître la plante et son mode de vie
Reconnaitre l’importance des cultures maraîchères et leur place dans l’alimentation
humaine
Savoir utiliser les outils aratoires
Etre capable d’améliorer les sols, de les conserver
Appliquer les procédés de reproduction et de multiplication des plantes
Appliquer les techniques d’exploitation agricole
Apprécier la valeur des plantes ornementales dans l’embellissement de notre milieu
Connaitre les plantes industrielles du pays
Prendre conscience de l’importance des associations dans le domaine de l’agriculture
Etre capable d’entreprendre l’élevage des animaux ayant une certaine valeur économique
pour le pays
Etre capable de conduire des leçons d’Education Agricole à l’Ecole primaire
82
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
1.La plante : rappel de ses -Aider à comprendre que -Indiquer les éléments -Henri D. BARKER : Elé-
différentes parties et de la plante, nait, grandit, nécessaires au dével- ments de la botanique Géné-
leurs fonctions se nourrit, se reproduit et oppement et à la vie de la rale
meurt plante Microscope
2.Classification des plan- -Préparer une liste de Trousse à dissection
tes selon leurs proprié- -Classer les plantes selon classification des plantes Planches de botanique illus-
tés (plantes alimen- leurs propriétés selon leurs propriétés trées
taires, fourragères, -Diriger des expériences -Conduire des expéri- Bristol, règle, crayon noir,
industrielles, médicina- simples au jardin scolaire ences simples au jardin aquarelle, encre de chine
les, ornementales etc.) -Faire préparer des scolaire JOSEPH VERCHER
planches de Botanique il- -Préparer des planches de Culture Potagère
3. Etude de la fonction lustrées Botanique illustrées Ch. JOUBERT
chlorophyllienne -Présenter les aspects les -Montrer l’importance des Le parfait jardinier potager
plus caractéristiques du cultures potagères et leur N.FROMAGE
4.Les cultures Maraîchères jardin potager place dans l’alimentation
Culture de légumes toute
: Jardin du potager (situa- -Etudier successivement humaine
l’année
tion – aménagement) l’aménagement, la situ- -Réaliser les travaux gé-
Principales cultures ation, les instruments de néraux du jardin potager
Hone, bêche, râteau, binette,
potagères travail du jardin potager -Utiliser les outils ara-
arrosoir, cultivateur
-Apprendre à les manip- toires- Les entretenir
5.Outils aratoires uler -Faire un tableau des dif-
-Classer les différentes férents légumes, de leurs
cultures maraîchères particularités culturales et
6.Amélioration des Sols : de la valeur alimentaire de
-Développer l’habileté à chacun d’eux
-Amendement
corriger les défauts des -Amender certaines por-
-Irritation
terres fortes tions de terres fortes
-Infiltration
-Submersion -Etudier l’importance du -Observer des carrières
drainage et de l’irrigation des tranchées de routes,
-Aspersion des ravins creusés par les
au point de vue agricole
-Excès d’eau eaux pluviales et noter ses
-Conduire des expéri-
-Effets du drainage observations
ences et des travaux pra-
tiques d’amendement et -Assainir des terres hu-
d’amélioration du sol mides et irriguer des
mur, sec, rampe de paille, terres sèches
drainage, canaux de con-
tours, etc.
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
(Suite)
Activités Activités Références
de professeur de l’Ecole-maître Bibliographiques
Contenus
Ressources Matéri-
elles
7.Fertilisation -Faire comprendre que les végétaux Nommer les éléments A PETIT, pour connai-
Alimentation des végé- doivent trouver dans le sol, en quan- nutritifs indispensables tre le sol et le fertiliser
taux tité suffisante, quatre éléments prin- aux plantes et indiquer Sel Rustica :
-Eléments indispensables cipaux : l’action de chacun d’eux Engrais, guide pratique
aux plantes Azote, acide phosphorique, po- -Expliquer le schéma Charrue à traction ani-
tasse, chaux
- principaux engrais orga- présenté par le maitre et male
niques -Présenter le schéma de le reproduire Engrais chimiques di-
l’alimentation de la plante -Reconnaitre l’utilité des vers
8.Etude du sol : -Souligner les effets des engrais or- engrais Compost
Constituants physiques ganiques -Préparer au jardin sco- Schéma de
Constituants chimiques - Faire apprendre l’importance laire et des engrais orga- l’alimentation de la
Différents types de sols économique des engrais agricoles niques (compost) plante
9.Conservation des sols -Montrer comment employer les -Faire des applications Engrais organiques
d’engrais organiques et
Moyens de conserver le engrais Engrais chimiques
-Fournir des notions générales sur chimiques. Harry O. BUCKMAN
sol :
-Formuler une définition
Labours perpendiculaires le sol considéré comme éléments et NYLE C. BRADY
basiques de l’agriculture du sol et apprécier son La nature et les proprié-
Faille
-Faire comprendre que la connais- utilité tés des sols
Plants de couverture
sance des terres est d’une grande -Enumérer les qualités Tarrière Microscope
Mur sec
importance pour l’agriculture et les défauts de certains
Echantillons de sols
Terrasse types de sols
-Etudier les différents constituants Harry BUCKMAN et
Assolement physiques et chimiques, les diffé- -Citer les principaux con-
Rotation NYLE C. BRADY
rents types de sols stituants du sol et les dif-
Butte contre l’érosion La nature et les proprié-
férents types de sols
tés des sols
-Faire analyser des échantillons de -Observer et analyser des
Niveau A
sols échantillons de sols
Niveau du maçon
-Montrer la nécessité des diffé- -Expliquer pourquoi il
est très important de con- Décamètre pliant
rentes opérations culturales que
Excursions
l’on fait subir au sol afin d’en aug- server les sols.
menter le rendement -Interpréter les méfaits de
-Suggérer les différents moyens l’érosion sur nos terres
propres à la conservation des sols cultivables et donner
et organiser des périodes de travaux deux moyens efficaces
pratiques. capables de la combattre
-Démontrer que l’érosion est un -Montrer les rapports ex-
fléau national et pourquoi il doit istant entre l’homme et le
être combattu sol
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
(Suite)
Activités Activités Références
de professeur de l’Ecole-maître Bibliographiques
Contenus
Ressources Matérielles
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
(Suite)
Activités Activités Références
de professeur de l’Ecole-maître Bibli-
Contenus
ographiques
Ressources Maté-
rielles
13.Cultures industrielles Montrer la nécessité d’intensifier la -Citer certaines plantes in- Boutures diverses
-Plantes industrielles culture des plantes industrielles sur dustrielles du pays Pépinières de plan-
d’Haïti une base rationnelle -Préparer une monographie tes ornementales
-Faire préparer une monographie des plantes industrielles in- Sécateur
-Principales cultures frui- de quelques plantes industrielles du digènes et les usages aux- Houe
tières et leurs particularités pays quels elles sont destinées Bêche
-Renseigner sur les techniques et Râteau
14.Actions collectives en possibilités des principales cultures -Etablir des pépinières Arrosoir
Agriculture fruitières d’essences de reboisement Lissot. Je veux des
-Coumbite -Apprendre à conserver et à utiliser et appliquer des techniques fruits toute l’année
-Coopérative agricole les ressources naturelles de la com- de transplantation et de F. de Congrevion
-Crédit agricole munauté taille d’arbres fruitiers
Le tabac
-Caisse populaire -Souligner l’importance des actions -Transformer les produits
Richard BOULAIN
collectives en Agriculture animaux et végétaux :
15.Notion sommaire pour : :
-Faire comprendre que les actions collec- production de cire, vin
-L’élevage La canne à sucre,
tives en agriculture sont destinées à pro- d’orange, sirop, vinaigre,
-L’Agriculture notes du professeur
mouvoir le développement économique amidon, etc.
-L’Apiculture P é p i n i è r e s
de la communauté. -Prouver que les actions
d’essences de re-
-Faire ressortir l’importance des ani- collectives sont impor-
boisement, d’arbres
maux de la ferme et les liens existant tantes dans le domaine ag-
fruitiers
entre l’Elevage et l’Agriculture ricole
Elie VERNET :
-Apprendre les techniques et les pos- -Trouver des solutions sat-
Coopératives sco-
sibilités de l’Elevage, de l’Aviculture isfaisantes aux problèmes
laires
et de l’Apiculture agricoles de la commu-
-Organiser des travaux pratiques nauté afin de former des
d’élevage, de l’Aviculture et actions collectives
d’agriculture -Etablir les rapports ex-
istant entre l’Elevage et
l’Agriculture
-Appliquer les techniques
d’élevage des animaux de
la ferme, de la basse-cour
et de la ruche
-Réaliser des activités di-
verses conduites par le
maître
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
(Suite)
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
ANNEXE 2
A PROPOS DE LA QUESTION SCIENCE-RELIGION
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
CONCLUSION
Il y a manifestement une compatibilité de fait entre la science et la religion puisqu’on
peut être à la fois un savant et un croyant, preuve empirique qua la science et la religion
remplissent des fonctions certes différentes mais aussi essentielles l’une que l’autre
dans l’humaine condition.
Cependant la conciliation que certains préconisent est difficilement cohérente car les
concessions requises sont autant de désaveux si on cherche à les assumer jusqu’au
bout. Aussi peut-on penser que la rigueur conduit à ne pas chercher à les réconcilier
mais à les considérer comme deux explications du monde.
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Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
ANNEXE 3
A TITRE DE COMPARAISON
93
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
94
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
XIII
BIBLIOGRAPHIE
95
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
Comment les enfants apprennent les Astolfi J-P., Peterfalvi B., Ver- 1998
Paris, Retz
sciences in A.,
Pratiques de formation en didactique Astolfi J-P., Darot E., Gins- Bruxelles, 1997
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Nos savoirs sur nos savoirs. Un lexique Fourez, G., Englebert-Le- Bruxelles : De Boeck
1997.
d’épistémologie pour l’enseignement comte, V. & Mathy, P Université.
Savoirs scolaires et didactique des dis-
Develay M. Paris, ESF 1995
ciplines
L’enseignement scientifique, comment
De Vecchi G., Giordan A. Nice, Z’ éditions
faire pour que ça marche
Alphabétisation scientifique et tech- 1994
Fourez G Bruxelles, De Boeck
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http://www.inrp.fr/lamap http://lamap.inrp.fr/
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_main_à_la_pâte
http://www.ldes.unige.ch/reds/partenair/doc_37.pd
96
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
XIV
LEXIQUE
Anthropomorphisme
C’est la tendance à attribuer aux dieux ou aux animaux des sentiments et des comporte-
ments humains. La manière d’envisager les dieux grecs ou romains en sont des illustra-
tions. Le jeune enfant qui explique que le chien est « l’ami de son maître » et le chat « le
gardien de la maison » confère ces animaux des sentiments humains
Conflit socio-cognitif
Il surgit lorsque ce que l’on croit savoir d’une réalité se confronte avec ce qu’autrui pense
de cette même réalité. Il naît alors un déséquilibre qui crèe une tension dont le sujet sortira
en modifiant ses représentations initiales. Le conflit socio-cognitif renvoie ainsi à une con-
struction sociale de l’intelligence
Contrat didactique
Il s’agit d’un faux usage du mot contrat car jamais rien n’est signé et rarement même n’est
explicité concernant les obligations réciproques du maître et de l’élève. Or dans toute classe
l’élève découvre ce qui est possible de dire, de faire, et même de penser avec tel ou tel maître. En
quelque sorte le contrat didactique définit le métier de maître autant que celui d’élève.
Culture scientifique et enseignement scientifique
Un enseignement scientifique vise la maîtrise par les élèves de contenus dans le domaine
des sciences de la vie et de la terre, des sciences physiques, de la technologie
97
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
Une culture scientifique et technologique renvoie aux mêmes intentions, mais en prenant
de plus en compte :
la découverte par les élèves du sens social des sciences et des techniques, des enjeux
et des questions qu’elles posent en termes social, éthique, économique, voire philos-
ophique
la connaissance et par là de la démystification de leur histoire
la compréhension des méthodes et des techniques de la recherche dans ces disciplines.
Epistémologie
Elle correspond à une réflexion sur la nature de la science. Elle s’intéresse en con-
séquence à ses principes (les questions qu’elle pose au monde), ses méthodes (la
manière dont elle y répond) et ses conclusions (les notions, lois, théories, modèles qui
la constituent).
Elle est une philosophie de la science.
Fonction figurative / opérative
Piaget distingue deux grands aspects dans la connaissance: les aspects opératifs et les
aspects figuratifs. Les premiers se réfèrent aux actions matérielles (sensori-motrices)
ou intériorisées (opérations) que le sujet exerce sur les objets. Ils désignent donc
l’ensemble des transformations effectuées par le sujet sur les objets. Les seconds se
réfèrent à la perception, à l’imitation ou à la représentation imagée. Ils se rapportent
aux états (par opposition aux transformations) perçus, imités ou symbolisés, des objets.
Le passage de la fonction figurative (j’agis matériellement pour penser) à la fonction
opérative (j’agis dans ma tête) montre un développement significatif de la pensée à
penser. Le stade hypothético-déductif nécessite l’accès à la fonction opérative.
Isomorphisme
C’est la recherche d’une même forme entre deux événements.
Ce module recherche un isomorphisme entre ce que les étudiants-maîtres font, découvrent, in-
tègrent au cours de leur formation, et ce qu’ils feront faire, découvrir et intégrer à leurs élèves
98
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
Métacognition
L’idée est que toute personne peut avoir peut avoir une connaissance de ses propres proces-
sus cognitifs à condition de manager des temps de réflexivité qui la conduiront à revivre par
la pensée ses démarches de pensée.
Obstacle
Ce qui empêche qu’une personne arrive à son but, ne parvienne à ses fins.
Tout enseignement confronte les élèves à des obstacles qu’ils devront surmonter et que
leurs représentations figurent en creux.
Préparer une séquence d’enseignement nécessite d’avoir anticipé les obstacles que les
élèves devront affronter.
Le philosophe des sciences, Gaston Bachelard nomme obstacle épistémologique les phé-
nomènes internes à l’esprit même du chercheur . Il écrit : “c’est dans l’acte même de con-
naître intimement qu’apparaissent par une sorte de nécessité fonctionnelle des lenteurs et
des troubles.” Ajoutons, …et même des régressions. C’est là que se manifestent des bar-
rières au progrès intellectuel.
Paradigme
Un paradigme est une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde
qui repose sur une base que l’on peut définir. La vision du monde chez les grecs n’est pas
la vision du monde qu’en avaient les romains et de surcroît notre vision actuelle.
En didactique des sciences, on parlera de paradigme ou de matrice disciplinaire pour cara-
ctériser la vision de l’enseignement des sciences à un moment donné. Ainsi dans les pro-
grammes de sciences se sont succédés différents paradigmes : la science comme leçon de
choses, la science comme histoire naturelle, la science comme science naturelle…
La vulgarisation scientifique qui essaie de rendre la science plus accessible, compréhensi-
ble pour le grand public mobilise souvent les moyens spécifiques de la communication qui
sacrifient parfois la rigueur scientifique à l’attractivité et au sens commun. La transposition
didactique vise l’élaboration d’un curriculum qui puisse rendre accessible la connaissance
sans pour autant la sacrifier.
99
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
Pensée hypothético-déductive
Pour Jean Piaget le développement d’un individu est caractérisé par un ensemble de pal-
iers d’acquisition regroupés en stades hiérarchisés. Les structures d’un stade servent de
base et deviennent parties intégrantes du stade suivant. L’ordre de ces stades est immuable
d’un individu à l’autre. La pensée hypothético-déductive correspond au dernier stade et ne
serait atteinte qu’après une dizaine d’années. Elle permet le passage du concret à l’abstrait,
le passage du réel au possible, la prévision des conséquences à long terme, la logique dé-
ductive et la résolution systématique des problèmes.
Représentation
C’est un modèle personnel d’organisation des connaissances par rapport à un problème
particulier. On parle encore de conception ou de représentation spontanée. Ainsi en didac-
tique des sciences fait-on l’hypothèse que ce qui est premier par rapport à un problème
auquel les élèves sont confrontés est de leur permettre de faire état de leurs représentations
pour percevoir les obstacles qu’elles renferment.
Situation-problème
C’est une activité qui confronte l’élève à une énigme à résoudre. Elle a un caractère con-
cret et elle ouvre un espace de réflexion qui confronte l’élève à un obstacle à franchir. La
situation-problème offre une résistance suffisante mais dans le même temps ne doit pas
apparaître à l’élève comme hors d’atteinte. Elle conduit à différencier l’activité (la situa-
tion-problème) et l’action (les opérations mentales de l’élève nécessaires pour résoudre la
situation-problème)..
Technologie
Si la technique facilite un usage raisonné des objets construits par l’homme parce qu’elle
en explique le fonctionnement, la technologie cherche à en expliquer les origines, leur évo-
lution, les enjeux sociaux, éthiques, économiques, philosophiques qu’ils recèlent.
Technoscience
La notion de technoscience vise à combler le fossé entre sciences et techniques tant les
deux sont interdépendantes. L’astronomie ou l’analyse des tissus n’auraient jamais existé
sans l’invention de la lunette astronomique ou du microscope qui dépendent l’un et l’autre
de la fabrication des lentilles, donc en dernier ressort de la capacité à produire du verre
de parfaite qualité et de la capacité à le polir. L’histoire des sciences et l’histoire des tech-
niques sont étroitement liées.
10
0
Module de Didactique des Sciences et de la Technologie
Transposition didactique
Un contenu de savoir ou une pratique sociale ayant été désignés comme savoirs à enseigner
subissent dès lors un ensemble de transformations adaptatives qui vont les rendre enseigna-
bles et enseignés. Le travail qui d’un objet de savoir ou d’une pratique sociale, en fait un
savoir enseignable et enseigné est nommé transposition didactique.
Une vigilance est nécessaire afin de ne pas trop tordre le savoir académique pour le rendre
enseignable, le risque étant de le dévoyer de son sens originel.
Zone proximale de développement
Lev Vygotsky, l’auteur russe qui est l’auteur de ce concept le définit ainsi :”c’est la distance
entre le niveau de développement actuel tel qu’on peut le déterminer à travers la façon dont
l’enfant résout des problèmes seul et le niveau de développement potentiel tel qu’on peut
le déterminer à travers la façon dont l’enfant résout des problèmes lorsqu’il est assisté par
l’adulte ou collabore avec d’autres enfants plus avancés” . C’est donc la distance entre ce
que l’enfant peut effectuer ou apprendre seul et ce qu’il peut apprendre avec l’aide d’une
personne plus experte. Cette théorie suggère que les enfants sont aptes à mieux apprendre
les problèmes et à s’améliorer davantage autour d’un enfant plus expérimenté, d’un parent
ou d’un enseignant, plutôt que d’un enfant de leur niveau cognitif.
10
1
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SOMMAIRE
pages
1. Avant propos............................................................................................................ 3
12. Annexes.................................................................................................................... 77
13. Bibliographie............................................................................................................. 95
14. Lexique...................................................................................................................... 97
10
3