Thèse Levy Caroline 2010
Thèse Levy Caroline 2010
Thèse Levy Caroline 2010
Université Montpellier II
Thèse
pour obtenir le titre de
Caroline LEVY
Université d'Avignon et des Pays de Vaucluse, UMR A408, Sécurité et qualité des produits
d'origine végétale, INRA, Avignon
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
Je remercie Christophe N'Guyen The pour m'avoir accueillie dans son laboratoire.
Merci à Frédéric Carlin, mon maître de thèse, de m'avoir encadrée et supportée durant ces
trois années, de m'avoir appris tant de choses et de m'avoir permis d'arriver à ce niveau.
Un Merci tout particulier à Christophe Riedel, mon responsable à Claranor, pour m'avoir
engagée, soutenue et aidée à chaque moment, pour avoir cru en moi et guidée jusqu'à la fin et
même au delà.
Je remercie sincèrement les membres du jury, qui ont accepté de juger mon travail de thèse.
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
Un merci particulier à tous les membres de la société Claranor, pour leur travail remarquable,
leur aide et leur bonne humeur
Un grand merci à tous mes collègues du laboratoire INRA, pour leur bonne humeur, leur aide
précieuse, leur dévouement, et leurs super gâteaux, sans oublier Aline et Claire, qui ont
grandement contribué à la réalisation de ce travail!
Je voudrais à présent remercier mes parents, sans qui je ne serais pas ce que je suis
aujourd'hui, pour leur amour et leur dévouement à chaque instant. Merci de croire en moi
aussi fort, d'effacer mes doutes et mes angoisses, et surtout de m'avoir donné une vie aussi
merveilleuse et pleine de bonheur.
Merci également à mon frère, Johann, d'avoir été un grand frère trop cool, qui m'a fait aimer
et connaître tous les jeux auxquels on joue tout le temps, et qui m'a supportée (plus ou moins
facilement) depuis 28 ans!
François, merci pour ton soutien et pour ta façon parfois très spéciale de m'aimer et de me
comprendre. Merci pour ton attention et ton écoute, je sais que parfois il faut travailler dur!!!
Et puis merci à toute ma famille, pour être toujours présents pour moi, et puis ma belle
famille, pleine d'attention et de gentillesse...
Un grand merci à mes amis, Karine, David, Guigui, ma Juju, Doudou, Franck, Charlotte,
Minus...et j’en oublie… pour tout ce qu'ils m'apportent au quotidien, pour les soirées, cinés,
week-ends en vadrouille...
Je voudrais enfin remercier ma perle noire, Gaïa... une petite merveille qui fait les meilleurs
câlins du monde!
Table des matières
e. Législation .......................................................................................................... 19
f. Avantages de la technologie, limites, produits cibles ............................................ 20
2) Champs électriques pulsés (CEP) ............................................................................ 21
a. Principe............................................................................................................... 21
b. Mécanismes d'inactivation ................................................................................. 22
c. Efficacité microbiologique ................................................................................. 22
d. Equipements industriels ..................................................................................... 25
e. Législation .......................................................................................................... 25
f. Avantages de la technologie, limites, produits cibles ............................................ 26
3) Irradiations ............................................................................................................... 26
a. Principe............................................................................................................... 26
b. Mécanismes d'inactivation ................................................................................. 27
c. Efficacité microbiologique ................................................................................. 28
d. Equipements industriels ..................................................................................... 29
e. Législation .......................................................................................................... 30
f. Avantages de la technologie, limites, produits cibles ............................................ 31
4) UV continus.............................................................................................................. 34
a. Principe............................................................................................................... 34
b. Mécanismes d'inactivation ................................................................................. 35
c. Efficacité microbiologique ................................................................................. 36
d. Equipements industriels ..................................................................................... 39
e. Législation .......................................................................................................... 39
f. Avantages de la technologie, limites, produits cibles ............................................ 40
4. La lumière pulsée: ........................................................................................................ 41
1) Principe..................................................................................................................... 41
2) Mécanismes d'inactivation ....................................................................................... 42
3) Efficacité microbiologique ....................................................................................... 44
4) Equipements industriels ........................................................................................... 49
5) Législation ................................................................................................................ 50
6) Avantages de la technologie, limites, produits cibles .............................................. 51
7) L'étude approfondie de la lumière pulsée présente-t-elle un réel intérêt par rapport
aux autres techniques physiques de décontamination? .................................................... 52
Table des matières
Avant propos
Etude bibliographique
1. Introduction
(INVS, 2009), 1124 foyers de TIAC (Toxi-infections Alimentaire Collectives) ont été
déclarés en France en 2008, avec 12549 personnes contaminées, dont 5 décédées. Les
techniques de décontamination sont très étudiées et présentent un intérêt central dans les
industries agroalimentaires au niveau mondial. D'un autre côté, il faut faire face à une
demande croissante des consommateurs de produits frais, sains et satisfaisants sur le plan
organoleptique, avec une durée de conservation de plus en plus longue. Nous sommes tournés
vers une alimentation qui allie qualités gustatives et nutritionnelles. C'est pourquoi l'industrie
alimentaire est sans cesse à la recherche de nouvelles techniques de conservation, visant à
préserver la qualité des aliments, tout en optimisant au maximum la durée de conservation.
De nombreuses techniques sont étudiées, visant dans l'idéal l'obtention d'un produit
microbiologiquement maîtrisé, sans altération de saveur, se rapprochant le plus possible du
produit original. Il est cependant très difficile de concilier sécurité microbiologique et qualités
organoleptiques, du fait de la grande variabilité existante, tant au niveau biologique (aliments
crus, microorganismes différents), qu'au niveau pratique (temps de stockage, températures,
vie des produits chez le consommateur...). De nombreuses espèces microbiennes peuvent être
à l'origine d'altérations des aliments ou encore de toxi-infections alimentaires. Parmi elles, les
spores bactériennes sont souvent le problème le plus difficile à résoudre pour la conservation.
En effet, les spores sont connues comme une des formes de vie les plus résistantes (Nicholson
et al., 2000) et leur inactivation complète est souvent impossible sans altérer la qualité de
l'aliment (Smelt et al., 2008). Les traitements thermiques, très utilisés en industrie
(Spilimbergo et al., 2002), sont des méthodes physiques sûres, et bénéficient d'une image
2
Etude bibliographique
nettement plus positive que les traitements faisant intervenir des composés chimiques. Mais
ils altèrent parfois fortement les qualités organoleptiques des aliments. Il y a donc un réel
besoin de trouver des traitements alternatifs, moins dénaturants, mais permettant la même
efficacité de décontamination microbiologique.
Parmi les technologies innovantes, les techniques dites "athermiques" présentent une
alternative séduisante. Les techniques physiques, visant à remplacer les additifs chimiques,
offrent une meilleure image (préservation du naturel). Ces techniques physiques regroupent,
entre autres, les hautes pressions, les champs électriques pulsés, l'irradiation (Rayons X,
Rayons γ), les UV continus, la lumière pulsée... Certaines d'entre elles, comme les
ultraviolets, sont de bons candidats pour l'utilisation en industrie, en tant que techniques
athermiques d'inactivation microbiologique (Koutchma, 2009). Il est important de connaître
les principes de ces différentes méthodes, mais également les limites qu'elles peuvent
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présenter, dans le but de déterminer les applications possibles, et les intérêts industriels de ces
nouvelles technologies.
Afin de mieux cibler les besoins et les problèmes rencontrés, il est indispensable d'avoir
un certain recul sur les traitements appliqués. Le traitement thermique, encore reconnu
comme référence dans ce domaine, sera étudié dans une première partie. Quelques unes des
nouvelles technologies athermiques les plus utilisées seront détaillées et comparées dans une
seconde partie. Enfin, le nouveau procédé de décontamination par lumière pulsée, sujet
principal de cette étude, fera l'objet d'une troisième partie. Nous expliquerons pourquoi cette
technologie se distingue des autres, et quelle pourrait être sa place dans le secteur industriel
actuel.
2. Le traitement thermique
1) Principe
3
Etude bibliographique
Nicolas Appert (1749-1841). Ce dernier a mis au point une méthode de conservation des
aliments en les traitant par la chaleur dans des bouteilles en verre hermétiquement scellées
(Appert, 1810; Gaillard, 2003). Mais ses travaux ne se limitent pas à la conservation; il
découvre le procédé de chauffage du lait à une température proche de 70°C permettant une
conservation limitée dans le temps, qu’il applique également au vin et à la bière, procédé dit
maintenant « pasteurisation ». Soixante ans plus tard, Pasteur (1822-1895) expliquera
scientifiquement le processus et reconnaîtra en Appert un précurseur. Par la suite, il mettra au
point la méthode permettant de réduire le niveau de contamination d'un milieu grâce à un
chauffage de quelques minutes entre 55°C et 60°C en l'absence d'air.
Depuis cette époque de nombreuses études ont été menées sur le traitement thermique,
dans le but d'optimiser les procédés pour allier le mieux possible sécurité et conservation des
aliments. De nos jours, on utilise plusieurs procédés, selon le couple temps/température
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Etude bibliographique
La stérilisation est un traitement thermique qui a pour finalité de détruire toute forme
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De nombreux progrès ont été faits depuis les travaux de Nicolas Appert. En effet, depuis
la découverte de l'efficacité de la chaleur, diverses études ont permis de sélectionner et
d'optimiser des techniques en fonction des produits à traiter (Cerf, 1987), afin de trouver le
meilleur compromis entre qualité et sécurité. Dans les années 1920, on s'intéressait déjà à la
résistance de différents microorganismes sur des produits alimentaires (Bigelow, 1921).
Chaque année, les travaux scientifiques centrés sur les traitements thermiques se comptent
en centaines, voire en milliers d'articles. Sur les 10 dernières années, des journaux tels que
5
Etude bibliographique
La chaleur humide tue le microorganisme par dénaturation des acides nucléiques, des
protéines de structure et des enzymes (Farkas, 2007). D'une façon générale, la stabilité
thermique des ribosomes correspond à la température maximale de croissance d'un
microorganisme. Les membranes cytoplasmiques semblent être les sites majeurs de
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
dommages causés par la chaleur humide. Les microorganismes y sont plus sensibles qu'à la
chaleur sèche, du fait de la forte influence de l'activité de l'eau (Lund et al., 2000). En effet, la
chaleur sèche nécessite de plus hautes températures et des temps de chauffage plus longs pour
arriver au même taux de destruction. Les spores bactériennes sont, de manière générale, plus
thermorésistantes que les cellules végétatives. En effet, la spore est une structure déshydratée,
et la teneur en eau est directement corrélée à la thermorésistance (Nicholson et al., 2000).
Ainsi, des spores produites à haute température, ayant une teneur en eau plus faible que les
spores produites à plus basse température, présentent une résistance accrue à la chaleur. Ceci
est vrai jusqu’à un certain point. En effet, la thermorésistance des spores augmente jusqu’à
une température optimale de sporulation, puis diminue ensuite. Le taux et le type d'ions
minéraux contenus dans le cœur de la spore jouent également un rôle de protection, tout
comme la saturation de l'ADN par les SASP (small acide soluble proteins). Les spores sans
acide dipicolinique (DPA) sont également plus sensibles que celles à forte teneur en DPA
(Setlow, 2006). En revanche, les protéines HSP (Heat shock proteins) ne semblent jouer
aucun rôle dans la thermorésistance des spores (Melly & Setlow, 2001), contrairement aux
cellules végétatives Le rôle précis de ces protéines n'est pas clairement défini, même si l'on
sait que chez la plupart des microorganismes leur synthèse est induite après un choc
thermique. Les mécanismes de développement de la thermotolérance ne sont pas précisément
identifiés. En effet, il est fréquent qu'un stress environnemental imposé par les procédés
industriels induise des réponses protectrices chez les microorganismes (Farkas, 2007).
6
Etude bibliographique
t
log N log N 0 (1)
D
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Etude bibliographique
Weibull (Mafart et al., 2002). Ce modèle simplifié peut s'adapter à des courbes concaves ou
convexes (équation 2).
p
N t
Log
(2)
N0
nouveau modèle appelé modèle de Weibull modifié est proposé par Albert et Mafart en 2005.
Ce modèle est décrit par l'équation 3:
p
1
t
N 0 N res 10
N res (3)
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Etude bibliographique
A B
9
Etude bibliographique
Aérobie thermotolérants
Bacillus coagulans 0.01-0.1
Aérobie mésophiles 0.1-0.5
Bacillus polymyxa
10
Etude bibliographique
sporulation (Mazas et al., 1997). L'activité de l'eau est, tout comme le pH, un élément
essentiel dans la détermination de la thermorésistance des microorganismes. Une faible aw
lors du traitement provoquera une augmentation de la résistance à la chaleur (Kaur et al.,
1998). En revanche, une faible activité de l'eau (<0.98) du milieu de récupération a montré
une inhibition de la germination et de la croissance de spores de B. cereus (Martinez et al.,
2007). La faible teneur en eau du cœur des spores et la forte minéralisation favorisent leur
thermorésistance. Une haute température appliquée lors de la sporulation entraînera une faible
teneur en eau du cœur, et ainsi une forte thermorésistance. Des spores de B. subtilis produites
à 48°C ont montré une résistance beaucoup plus importante à un traitement thermique que
celles produites à 22°C (Melly et al., 2002), résultat corrélé à l'hydratation du cœur, s'élevant
à 39% dans les spores obtenues à 22°C, contre 34,25% dans celles obtenues à 48°C. Un choc
thermique lors de la formation des spores de B. subtilis a également induit une augmentation
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4) Equipements industriels
Les équipements de chauffage ohmique, de micro-ondes, les autoclaves, sont quelques uns
des nombreux exemples de procédés de traitements thermiques. Il existe ainsi une très large
gamme d'équipements industriels, plus ou moins coûteux selon leur taille et leur
consommation d'énergie. Par exemple, les systèmes d'autoclave (figure 2) sont utilisés depuis
plus de 100 ans pour stériliser les aliments peu acides au delà de 100°C (Lund et al., 2000).
11
Etude bibliographique
Le premier autoclave fût mis au point par Denis Papin (qui inventa également le premier
moteur à vapeur). Le procédé fut ensuite breveté en 1820 par Pierre-Alexandre Lemare. Il
sera amélioré par Nicolas Appert pour l'adapter à la conserve. L'autoclave (traitement
discontinu) fonctionne en 3 phases: la montée en pression et en température (injection d'air
comprimé et de vapeur surchauffée dans la chambre hermétique), le palier (maintien des
pressions et température pendant un temps donné) et la descente en pression et en température
(évacuation de l'air et projection d'eau froide).
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L'autoclave n'est qu'un des nombreux exemples d'équipements utilisés pour les traitements
thermiques. Des systèmes continus d'échangeurs (à plaque, à spirale...) sont fréquemment
utilisés pour la pasteurisation de liquides. Le produit circule parallèlement à un fluide
thermique, généralement à contre courant (Tobaly, 2002). Les deux fluides sont séparés par
une surface d'échange, pouvant être une plaque, une spirale, ou encore un tube. Certains
peuvent couvrir des débits de plusieurs milliers de litres de produits liquides par heure (par
exemple jusqu'à 30000 L/h pour certains jus de fruits).
Le traitement thermique permet de décontaminer des produits avec leur emballage (cas de
l'autoclave). Il faut pour cela que ledit emballage soit résistant à la chaleur et n'entraîne
aucune migration indésirable au sein de l'aliment. Dans d'autres cas, ils peuvent être traités
séparément. Certains emballages thermoformés acquièrent leur géométrie finale par chauffage
12
Etude bibliographique
encore plus marquées, comme par exemple la pasteurisation des œufs liquides, qui est limitée
à des températures basses (et donc des temps plus longs) à cause de la coagulation des
protéines (Huang et al., 2006).
Les traitements thermiques peuvent être appliqués dans un but de cuisson des aliments.
Tous les procédés de cuisson (grillage, fumage, rôtissage...) modifient les qualités
organoleptiques ainsi que les propriétés nutritionnelles des produits dans le but de les rendre
consommables (Fellows, 2000). Dans cette configuration où de telles modifications sont
souhaitées, il n'est pas nécessaire d'utiliser un autre moyen de décontamination. En revanche,
dans le cas où ces traitements thermiques sont utilisés seulement dans un but de stabilisation
microbiologique des produits (pasteurisation, stérilisation), l'augmentation de température (et
donc les modifications organoleptiques) peut être qualifiée d'indésirable.
13
Etude bibliographique
"En raison d'une part de la demande croissante pour des produits possédant d'excellentes
qualités sanitaires, organoleptiques et nutritionnelles, et d'autre part de l'importance de la
réduction de l'impact énergétique et environnemental des procédés de transformation ou
d'entreposage des aliments, il est probable que les professionnels de l'alimentation feront de
plus en plus appel à des techniques limitant l'usage des traitements thermiques [...]. Diverses
techniques ou "nouvelles technologies" sont actuellement proposées." Avis du conseil national
de l'alimentation sur le développement des nouvelles technologies dans la fabrication, le
conditionnement et la conservation des denrées alimentaires, 10 juin 2009.
Carbone (HPDC)
a. Principe
Le procédé des hautes pressions consiste à soumettre un produit alimentaire liquide ou
solide, avec ou sans emballage, à des pressions comprises entre 100 et 800 MPa (Devlieghere
et al., 2004), à température ambiante ou inférieure à 50°C. La durée de traitement est
généralement comprise entre 5 et 30 min. Contrairement aux traitements utilisant la
température, la pression est transmise instantanément et uniformément à travers le produit,
indépendamment de sa taille, forme et composition (la montée en pression est généralement
de 200 MPa/min). La pression étant la même dans toutes les directions, elle est qualifiée
d'hydrostatique. Cela permet de conserver la forme d'origine du produit (Goodridge et al.,
2006). Même si la taille, la forme et la composition de l'emballage ne sont pas importants, il
doit comporter une partie flexible, pour éviter tout risque de rupture. Durant le traitement, le
volume du produit diminue en fonction de la pression qui lui est imposée (environ 5% pour
100 MPa) et une expansion équivalente se produit durant la décompression. La compression à
laquelle l'aliment est soumis, provoque une augmentation de sa température, dépendante de sa
composition (Chéret, 2005), Cette augmentation est en moyenne de l'ordre de 3°C pour 100
MPa, mais la paroi de l'enceinte de l'appareil évacue une partie de cette chaleur.
Une autre technique de décontamination par haute pression, appelée HPDC, qui utilise le
CO2, présente de nombreux avantages (Garcia-Gonzalez et al., 2007). En effet, les pressions
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Etude bibliographique
nécessaires à l'efficacité bactéricide sont moins élevées que dans le cas des HPH. Les
pressions utilisées sont généralement situées en dessous de 20 MPa, le traitement est donc
plus facile à contrôler (Spilimbergo et al., 2002). De plus, le CO2 est non toxique. La
technique consiste à placer le produit au contact de CO2 sub ou supercritique sous pression.
Le point critique correspond à l'équilibre des phases gazeuse et liquide qui sont, pour le CO2,
une température de T = 31.1°C et une pression de P = 7.38 MPa. A température et pression
inférieures à celles du point critique, le CO2 est dans un état dit "subcritique"; et à l'inverse, à
température et pression supérieures à celle du point critique, le CO2 est dans un état dit
"supercritique". Le CO2 a un effet inhibiteur sur la croissance bactérienne. L'avantage du CO2
supercritique est qu'il a une viscosité proche de celle des gaz, une densité proche des liquides,
et une diffusivité élevée. Il peut ainsi diffuser à travers les solides comme un gaz et dissoudre
les matériaux comme un liquide (Garcia-Gonzalez et al., 2007). Le CO2 a été comparé à
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d'autres gaz sous pression (N2, Ar, Tetrafluoroethane...) mais aucun n'a montré de meilleure
efficacité.
15
Etude bibliographique
(HSP). Ces protéines synthétisées vont pouvoir prévenir les dommages ou aider à la
réparation des cellules, ce qui provoque une résistance accrue aux hautes pressions (Aertsen et
al., 2004). Les SASP joueraient également un rôle de protection des spores de B. subtilis aux
très hautes pressions (Wuytack et al., 1998).
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Figure 3: Observations microscopiques (MEB 20 kV), de spores d'A. niger non traitées (A) et
traitées par Hautes Pressions à 200 MPa (C)- échelle 10µm. (Tribst et al., 2009)
c. Efficacité microbiologique
Hautes pressions hydrostatiques:
Les bactéries à Gram+ semblent plus résistantes que les Gram-. Les cellules en phase de
latence ou stationnaire présenteraient une plus grande résistance que les cellules en phase
exponentielle. Les spores bactériennes sont également plus résistantes que les cellules
végétatives. La décontamination des spores nécessite le plus souvent de combiner pression et
augmentation de température (Wimalaratne & Farid, 2008). De plus, une alternance entre
faibles pressions (initiant la germination) et pressions élevées (germicides) est une technique
pouvant être utilisée pour le traitement de spores bactériennes fortement thermorésistantes
comme G. stearothermophilus (Farkas, 2007). Goodridge et al. (2006) démontrent qu’un
traitement d'environ 400 MPa à 25°C pendant 5 minutes est suffisant pour éliminer
totalement Salmonella Enteritidis d'une culture liquide (soit une réduction de 7.5 unités
logarithmiques). Un traitement de 15 minutes à 600 MPa, 20°C appliqué à des graines de
luzerne a permis une décontamination de plus de 5 cycles logarithmiques d’E. coli O157:H7,
sans affecter la germinabilité des graines (Neetoo et al., 2009). Huang et al. (2006) testent les
traitements haute pression visant à éliminer Salmonella Enteritidis dans l'œuf liquide. Un
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Etude bibliographique
traitement de 138 MPa à 20°C durant 8 minutes en continu permet une réduction
logarithmique de 0.4 unités. Mais la méthode d'application a un effet important sur l'efficacité
décontaminante: le même traitement en discontinu (2min + 2min + 4min) permet une
réduction logarithmique de 2.2 unités sur le même produit. On peut supposer qu'une
succession de pression/dépression facilite la rupture des membranes cellulaires et peut ainsi
causer la mort du microorganisme. Ainsi, des pressions plus faibles appliquées de manière
discontinue pourraient avoir la même efficacité qu'un traitement continu à pression plus
élevée.
Devlieghere et al., en 2004, considèrent que les données sont encore insuffisantes pour
introduire cette technique en industrie (2004). L'application d'une technique en milieu
industriel nécessite systématiquement des données quantitatives sur l'inactivation de
microorganismes d'altération ou pathogènes, ainsi que des informations sur l'influence de la
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composition de l'aliment et des propriétés de la matrice. Dans le cas des hautes pressions, les
informations systématiques sur la résistance microbienne sont limitées du fait des différentes
conditions et méthodologies utilisées. Ainsi, seule la sensibilité des différents
microorganismes au sein d'une même étude peut être comparée.
17
Etude bibliographique
d. Equipements industriels
L’introduction des hautes pressions pour la conservation des aliments date du début des
années 90 (Aertsen et al., 2009). Dans le cas des HPH, les équipements industriels utilisés
sont dits discontinus (en batch de 10 à 500 L) pour les solides et visqueux ou particulés, ou
bien semi continus (de 1 à 4 tonnes/h) pour les liquides (Devlieghere et al., 2004). Le système
batch utilise une pompe qui envoie un fluide de pressurisation (généralement de l'eau) dans
une enceinte close. Pour empêcher le contact avec le fluide de compression, le produit est
obligatoirement traité dans son emballage hermétiquement clos. C'est pour cette raison que le
procédé est discontinu, il faut charger ou décharger les aliments emballés dans l'enceinte dont
le volume est réduit à environ 75% du volume interne. Dans le cas des produits liquides ou
pâteux, le procédé semi continu peut être appliqué. Le procédé est appelé semi continu
lorsque les dispositifs sont composés d'une suite de plusieurs enceintes qui fonctionnent de
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façon décalée. La pression est générée par un piston au contact du milieu, qui réduit le volume
de l'enceinte. Le produit doit ensuite être conditionné aseptiquement. Devlieghere et al., en
2004 estimaient le prix de 10 à 15 centimes d'euro par kg de produit (incluant l'investissement
ainsi que les coûts de fonctionnement).
Thermocouple
appareil de
chauffage
Pompe
haute
Liquide pression
-CO2
Récipient sous
pression
18
Etude bibliographique
Capacité 215-L
690 MPa (100,000 psi)
Equipements 100°C
Temps de mise sous pression: 90 sec minimum
Temps de dépressurisation:30 sec minimum
coût: 3,5 millions de $
Temps du cycle 6-8 min
Hypothèse: Cinq unités 215-L, traitement de 196 162 kg/jour, 330 jours/an, 90% du
Capacité temps, pour un total de 67.500.000 kg/an. Produit préemballé, 75% de taux de
remplissage
Dépréciation 10 ans
Equipements, 17.500.000 $
Coûts Autres (structure, supports) 10.500.000 $
Total: 28.000.000 $
Main d'oeuvre: 0.018 $/kg
Coûts par kg Maintenance: 0.036/$kg
Dépréciation: 0.037 $/kg
Total: 0.091 $/kg
e. Législation
Dans les 2 cas, en Europe, les hautes pressions hydrostatiques sont soumises à la
législation Novel Food (Novel Food, 1997). Aux Etats-Unis, il n'y a cependant pas de
législation particulière concernant les produits traités par hautes pressions.
19
Etude bibliographique
20
Etude bibliographique
De nombreuses études ont montré l'application possible des hautes pressions sur des
produits alimentaires tels que les confitures, les jus de fruits, les amandes (Goodridge et al.,
2006), les graines, les sauces... (Devlieghere et al., 2004). La pressurisation peut provoquer
des effets bénéfiques sur les aliments, comme par exemple sur le brocoli (Bartlett, 2010). En
effet, la pression peut permettre une augmentation de sa teneur en sulforaphane, un
isothiocyanate retrouvé dans les légumes crucifères, et possédant des propriétés antitumorales.
En revanche, le traitement du lait par hautes pressions s'est révélé être une alternative peu
intéressante à la pasteurisation (Smiddy et al., 2007). De plus, l'environnement
physicochimique complexe du lait (sans autre précision) semble exercer un effet protecteur
sur les microorganismes (Devlieghere et al., 2004). Bien que le traitement des jus de fruits
(Buzrul et al., 2008; Campos & Cristianini, 2007) par HPH montre une réelle efficacité
décontaminante, il reste un traitement semi-continu, pouvant donc présenter un frein en terme
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de rendement industriel (Devlieghere et al., 2004). Les aliments peu acides restent en général
de bons candidats à ce type de traitements. Pourtant, une étude menée sur les oignons (Butz et
al., 1994) à permis une réduction considérable des microorganismes par hautes pressions,
mais s'est avéré totalement inapproprié, du fait des modifications trop importantes sur le goût
et la stabilité du produit.
Les jus de fruits traités par HPH sont commercialisés au Japon depuis 1990 (Farkas,
2007). Le traitement peut s'effectuer sur des aliments déjà emballés. Dans ce cas, il n'y a pas
de risques de contamination post-traitement.
a. Principe
Un générateur haute tension est utilisé pour charger des condensateurs (Gongora-Nieto et
al., 2002) ou une ligne de transmission (Kolb et al., 2006). Un switch haute tension permet de
décharger rapidement l’énergie stockée. Le signal ainsi généré a une forme carrée avec des
fronts de montée de l’ordre de la nanoseconde, une durée de quelques dizaines de
nanosecondes et une amplitude de plusieurs kilovolts. L’aliment est placé entre deux
électrodes. La distance entre électrodes vaut quelques centaines de micromètres ce qui permet
de générer des champs de plusieurs dizaines de kV/cm. L'intensité du champ électrique
appliqué est généralement comprise entre 2 et 87 kV/cm, mais les taux d'inactivation efficaces
21
Etude bibliographique
sont généralement obtenus avec des champs d'intensité comprise entre 20 et 50 kV/cm (Heinz
et al., 2001). Les temps de traitement sont généralement exprimés en micro ou millisecondes.
b. Mécanismes d'inactivation
Cette technologie utilise la propriété d’une membrane de devenir perméable sous l’effet
d’un champ électrique. Cette propriété est traditionnellement utilisée pour transférer des gènes
ou des molécules dans des cellules (Widera et al., 2000). Dans ce cas, les impulsions de
tensions ont une durée de l’ordre de la microseconde et une amplitude de l’ordre du kilovolt
(effet réversible). Cependant, en réduisant la durée des impulsions à quelques dizaines de
nanosecondes et en augmentant leur amplitude pour atteindre plusieurs kilovolts, l’effet
devient irréversible. Cette propriété est donc utilisée pour la décontamination (Frey et al.,
2006). Il a été démontré qu'un traitement de 64 impulsions à 60 kV/cm et à 13°C augmentait
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l'espace entre la membrane externe et la membrane plasmique chez E. coli. Chez S. aureus, ce
même traitement a entraîné une rupture de la paroi et une fuite du matériel cellulaire (Knorr et
al., 1994) clairement visible par microscopie électronique à transmission (grossissement
X23000). Ces phénomènes ont aussi été observés sur la levure S. cerevisiae, avec une
augmentation de l'espace entre la membrane plasmique et la paroi cellulaire, une fuite du
matériel cytoplasmique, ainsi qu'une perturbation des organites (noyau, mitochondries,
ribosomes).
Les mécanismes conduisant à l’inactivation de la cellule ne sont à ce jour pas encore
compris et différentes hypothèses existent. La formation des pores de dimension de l’ordre du
nanomètre permettrait à des ions de sortir de la cellule ce qui modifierait sa conductivité (Hu
et al., 2005). La membrane de la cellule est influencée de manière asymétrique selon sa
position relative par rapport à l’anode et à la cathode (Mehrle et al., 1989). Ceci conduirait à
une différence de potentiel à la surface de la cellule induisant des phénomènes de transport de
particules chargées ou neutres (Frey et al., 2006). La formation des pores permettrait au
champ de pénétrer à l’intérieur de la cellule (Schoenbach et al., 2004) et ainsi d’agir sur le
matériel intracellulaire.
c. Efficacité microbiologique
Les endospores des bactéries, tout comme les ascospores des moisissures, semblent
résistantes aux CEP. La germination des spores (souvent utilisé comme moyen permettant
22
Etude bibliographique
leur destruction) n'étant pas initiée par ce procédé, il est plus efficace d'utiliser les CEP pour
stériliser des milieux en les combinant à un traitement induisant la germination des spores.
L'efficacité des CEP dépend de nombreux facteurs dont le type de microorganisme, leur
état physiologique et leur concentration initiale. Les bactéries à Gram- semblent ici, comme
pour les hautes pressions, plus sensibles au traitement que les Gram+, et les cellules en phase
de croissance semblent également les formes les plus sensibles. Des facteurs
environnementaux semblent aussi jouer un rôle important: la force ionique du milieu, le pH,
l'activité de l'eau, la viscosité, la présence de particules solides ou de gouttes d'huile... En
effet, une faible force ionique du milieu pourrait augmenter l'efficacité du traitement. En
revanche, l'augmentation de la concentration en protéines et lipides permet une plus grande
résistance microbienne. Les protéines contenues dans le lait absorberaient les radicaux libres
ainsi que les ions nécessaires à la destruction des cellules. Les lipides contenus dans du lait
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23
Etude bibliographique
spores (Marquez et al., 1997). Comme dans le cas des HPH, l'efficacité des CEP peut être
améliorée en couplant les traitements (utilisation de nisine, augmentation de la température...).
2006)
42°C 0.9 (Wu et al.,
Levures Jus de raisin 80 20 2
50°C 3.9 2005)
L. monocytogenes 35°C <1 (Fleischman
lait 20 10 3.25
ATCC19115 55°C 4.5 et al., 2004)
24
Etude bibliographique
d. Equipements industriels
Transformateur
Convertisseur
Résistance Condensateur
6 MΩ 0,12 µF
Courant continu haute tension
Aliment Oscilloscope
Résistance
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Circuit de 40 kΩ
Thyratron
déclenchement
générateur
d'impulsions
Terre
Les équipements sont chers, rares, et de capacité limitée. Leur prix (estimation début des
années 2000) pouvait aller de 40 000 à 500 000 dollars US, avec un coût de fonctionnement
estimé à 0.2 dollar/L (Gongora-Nieto et al., 2002). Aux Etats-Unis, PurePulse Technologies
propose des équipements pour traiter des aliments liquides à 35-45 kV/cm avec un débit allant
de 3000 à 8000 L/h, depuis 1996.
e. Législation
En ce qui concerne le traitement d'aliments acides (pH<4.5) comme les jus de fruits, la
FDA a répondu à une évaluation de la pasteurisation par CEP par une lettre de non objection
(Barsotti & Cheftel, 1999). Mais il reste nécessaire de démontrer pour chaque application
l'absence de composés chimiques formés en grande quantité dans les produits alimentaires.
25
Etude bibliographique
3) Irradiations
a. Principe
La décontamination par irradiation fait référence à trois types de phénomènes physiques :
le rayonnement gamma, le rayonnement X et les faisceaux d’électron.
Le rayonnement γ correspond à l’émission spontanée de photons par le noyau d’un isotope
radioactif. Sa longueur d’onde est en général inférieure à 10 pm. Ce phénomène a été
découvert par Paul Villard en 1900. Les rayons X sont des ondes électromagnétiques émises
par les couches électroniques profondes des atomes. Leur longueur d’onde est comprise entre
26
Etude bibliographique
0,01 et 10 nm. Cette partie du spectre électromagnétique a été identifiée par Wilhelm Röntgen
en 1895 (Stanton & Rontgen, 1896). Les faisceaux d’électrons font référence à un
déplacement d’électrons créés à partir d’une source. Les tubes à vides permettant de créer les
faisceaux d’électrons ont été inventés dans leur forme moderne par Karl Braun en 1897
(Braun, 1897). L'irradiation des aliments a commencé avec le programme "Atoms in peace"
du Président Eisenhower au début des années 1950.
Les techniques d’irradiation ont l’avantage de pouvoir traiter le produit en surface et en
volume. Les rayons X durs et gamma sont très pénétrants donc il est possible de traiter des
produits ayant un volume important. Les temps d’exposition sont de l’ordre de l’heure (Satin,
2002). Les faisceaux d’électrons pénètrent moins profondément dans la matière mais
suffisamment pour traverser des films ou des emballages. Ainsi l’avantage des faisceaux
d'électrons est le fait que les aliments peuvent être traités à travers leur emballage, et même
congelés ou réfrigérés (Farkas, 1998). Il est à noter qu’un traitement de forte énergie donne
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des résultats satisfaisants sur des épaisseurs allant jusqu'à 3,5 cm (Satin, 2002).
Pour ces types de rayonnements, la dose est généralement exprimée en Gray. Un Gray
correspond à une énergie absorbée d'1 joule par kg de produit traité. Les doses habituellement
utilisées sont comprises entre 0.01 et 10 kGy. Ces types de radiations ont été choisis car ils
produisent les effets désirés sur l'aliment, sans induire de radioactivité au sein du produit ou
de l'emballage et permettent une utilisation industrielle en matière de quantité et de coût de
fonctionnement (Farkas, 2007). Le terme "radapertisation" est employé pour décrire
l'ionisation appliquée aux aliments préemballés dont les enzymes ont été inactivées, à des
doses déterminées pour qu'aucune altération ou toxicité ne surviennent quelles que soient les
conditions et durées de stockage (en l'absence de contamination post-process). Le traitement
par irradiation peut être un réel avantage en matière de sécurité alimentaire. Le New York
Times et le Wall Street Journal ont même publié en 1994 des éditoriaux favorables aux
irradiations (Crawford & Ruff, 1996).
b. Mécanismes d'inactivation
Diverses modifications peuvent être induites dans la structure de l’ADN par un
rayonnement ionisant : oxydation du désoxyribose et libération d’une base par hydrolyse,
pontage entre bases d’un même brin ou entre bases appartenant à deux brins
différents, hydroxylation des bases et en particulier de la thymine, avec formation de
peroxydes en présence d’oxygène. Mais les altérations les plus fréquemment observées sont
27
Etude bibliographique
des ruptures monobrin entre la base et le sucre d’un nucléotide, essentiellement produites par
action des radicaux hydroxyles. Lorsqu’il y a cassures simultanées des brins à des distances
très voisines dans l’ADN, ces ruptures double brins (10 fois moins probables que les ruptures
simple brin) ont des conséquences beaucoup plus dramatiques pour la survie de la cellule.
Les spores sont plus résistantes à l'irradiation que les cellules végétatives. Les raisons de
cette grande résistance ne sont pas clairement identifiées, mais la faible teneur en eau du cœur
de la spore pourrait être un facteur important, réduisant par exemple la capacité des rayons γ à
générer des radicaux hydroxyles. Ceci n'est qu'une hypothèse, car il n'existe pas d'étude
systématique sur la relation entre teneur en eau et résistance aux rayons γ. Contrairement au
cas des traitements thermiques, les SASP (Small Acide Soluble Proteins) ne semblent pas être
impliquées dans la résistance aux rayons γ (Nicholson et al., 2000).
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c. Efficacité microbiologique
Les bactéries Gram- sont ici encore plus sensibles que les Gram+ et les spores toujours
plus résistantes que les cellules végétatives, bien que quelques espèces se soient avérées très
résistantes dans leur forme végétative (exemple de Deinococcus radiodurans). Les virus sont
quant à eux très résistants aux irradiations (Farkas, 2007). De nombreux facteurs influencent
fortement l'efficacité de ces traitements: la composition du milieu, l'activité de l'eau, la
température lors du traitement, la présence d'oxygène (qui augmente la sensibilité), la
congélation (la dose nécessaire pour l'inactivation de 90% de la population est 2 à 3 fois plus
élevée dans les aliments congelés que dans les aliments frais).... Des doses de 5 à 7 kGy se
sont avérées efficaces contre les levures, moisissures et spores (Mittendorfer et al., 2002).
Une réduction logarithmique de 2 unités sur des moisissures a été observée sur des grains de
café avec une dose de 5 kGy. Thayer et al. (2003), grâce à une source de Césium 137 à une
dose de 0.1 kGy/min, ont déterminé qu'un traitement de 2.8 kGy sur des graines de luzerne
permettait une réduction supérieure à 3 cycles logarithmiques de Salmonella Mbandaka. Ils
évaluent une destruction de 5 cycles logarithmiques pour une dose de 4,05 kGy.
28
Etude bibliographique
Table 6: Résistance de quelques microorganismes aux irradiations dans des aliments frais ou
congelés (Farkas, 2007)
D10 (kGy)*
microorganismes Aliments frais Aliments congelés
Vibrio spp 0.03-0.12 0.11-0.75
Yersinia enterocolitica 0.04-0.21 0.4
Pseudomonas putida 0.06-0.11
Campullobacter jejuni 0.08-0.20 0.21-0.32
Shigella spp 0.2-0.4
Aeromonas hydrophila 0.14-0.19
Bacillus cereus (cellules) 0.17
Proteus vulgaris 0.2
E. coli 0.23-0.35 0.3-0.6
E. coli O157:H7 0.24-0.27 0.31-0.44
S. aureus 0.26-0.6 0.3-0.45
Brucella abortus 0.34
Salmonella spp 0.3-0.8 0.4-1.3
L. monocytogenes 0.27-1 0.52-1.3
Lactobacillus spp 0.3-0.9
Streptococcus faecalis 0.65-1
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d. Equipements industriels
Les équipements peuvent être relativement peu encombrants (faisceaux d'électrons
accélérés), ou très imposants (rayons γ). Le coût des machines est très élevé, et varie selon la
puissance et le type de rayonnement. Sadat, en 2004, donne des exemples d'équipements
allant de 3,1 à 5,6 millions de dollars US, avec un prix de fonctionnement variant entre 1 et
1,4 cent ($) par 500g de produit (Sadat, 2004).
29
Etude bibliographique
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Figure 7: Principe d'une unité de traitement des aliments aux rayons γ (Ferrandon, 2008)
e. Législation
Dans l'agroalimentaire, les irradiations sont limitées par la règlementation à des énergies
de 5 MeV pour les rayons X et γ, et de 10 MeV pour des faisceaux d'électrons (Codex
Alimentarius, 2003).
Les premières autorisations accordées par la FDA concernent le blé et la farine en 1963
(en vue d'éliminer les insectes) et les pommes de terre en 1964 (pour inhiber leur germination
et prolonger leur durée de vie). En 1965, selon une étude de l'US army, il a été conclu que les
aliments irradiés avec des doses allant jusqu'à 56 kGy étaient sans danger pour la santé. En
1980, le "Joint FAO/IAEA/WHO Expert Comittee on Wholesomeness of irradiated food" a
conclu que les aliments irradiés étaient sans risque jusqu'à des doses de 10 kGy. La dose de
10kGy a donc ensuite été prise comme limite de traitement des aliments irradiés (Radomyski
et al., 1994). La plupart des études ayant mené à ces conclusions étaient basées sur des tests
concernant des chiens, rats et souris nourris avec du poulet irradié. Cependant l’autorisation
sur les doses utilisables varie selon les pays
En 1997, la FDA a approuvé l'irradiation de viande rouge et en Février 2000, le food
safety and inspection service de l'USDA a permis l'utilisation des radiations ionisantes sur les
produits réfrigérés ou congelés crus pour réduire le taux de pathogènes. Actuellement, dix
30
Etude bibliographique
catégories de produits sont autorisées pour l'irradiation aux Etats-Unis, comme par exemple la
volaille non cuite, le bœuf, l'agneau, le porc... (Satin, 2002). En Europe, la règlementation
repose sur 2 textes principaux: La "directive cadre n°1999/2/CE du Parlement Européen et du
Conseil relative au rapprochement des législations des états membres sur les denrées et
ingrédients alimentaires traités par ionisation" du 22 Février 1999, à laquelle s'ajoute une
"directive de mise en œuvre n°1999/3/CE du Parlement Européen et du Conseil établissant
une liste communautaire de denrées et ingrédients alimentaires traités par ionisation" de
même date. La législation permet uniquement l'irradiation d'herbes aromatiques, épices,
légumes de saison, à des doses inférieures à 10 kGy. Trente huit pays dont la Belgique, le
Bangladesh, la France ou encore la Chine, ont approuvé l'irradiation pour de nombreux
produits (farine de blé, pommes de terre blanches, épices, légumes déshydratés, fraises, porc
et volaille). Le Canada est un des principaux fabricants d'irradiateurs. L'irradiation y est
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utilisée depuis plus de 40 ans et environ 0.1 % des aliments sont irradiés. En 2001, on estimait
à plus de 250 000 tonnes les aliments irradiés par année dans le monde (Fournier, 2003). Dans
les dix pays européens possédant des irradiateurs en 2004, environ 15000 tonnes de produits
ont été traitées. 3004 tonnes d'aliments ont été irradiés en France, ce qui place le pays en
troisième position derrière la Belgique (6000 tonnes) et les Pays Bas (5000 tonnes) (Afssa,
2007).
31
Etude bibliographique
libres induits par l'irradiation n'est sans doute pas une raison pour rejeter le traitement, car
d'autres procédés (torréfaction des grains de café) peuvent également provoquer l'apparition
de ces composés. De plus, dans le cas du café, l'analyse rhéologique et spectroscopique ne
présente pas d'importante modification, même à 40 kGy, dose bien plus forte que la dose
recommandée (10kGy) par le Codex Alimentarius (Codex Alimentarius, 2003).
Même s'il a été démontré que les produits irradiés ne peuvent en aucun cas devenir
radioactifs (car à aucun moment le produit ne rentre en contact avec la source radioactive), le
traitement par irradiation est encore difficilement accepté par les consommateurs. Des
ouvrages (Collectif contre l'irradiation des aliments, 2008), des sites internet ou encore des
reportages audiovisuels appuient la mauvaise image de l'irradiation, et certains vont même
jusqu'à remettre des pétitions contre l'irradiation des aliments au ministère de l'économie (22
décembre 2009) (Collectif contre l'irradiation des aliments, 2010). Les plus fervents
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32
Etude bibliographique
surtout les procédures de contrôles. Les radiations ionisantes vont avoir plusieurs utilisations
en fonction de la dose utilisée (figure 8).
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
Figure 8: Effet des traitements ionisants en fonction de la dose appliquée (Federighi &
Tholozan, 2001)
Des essais de décontamination utilisant les rayonnements ionisants ont été menés sur de
nombreux produits tels que les viandes et volailles (Satin, 2002), les saucisses de bœuf (Badr,
2005), le soja (Kikuchi et al., 2003), le blanc de poulet (Chun et al., 2010), le thé (Thomas et
al., 2008), le café (Nemtanu et al., 2005), les graines de luzerne (Thayer et al.,
2003)....Certains aliments tels que les volailles sont soumis à d'autres traitements efficaces
comme la chloration ou l'application d'acide lactique, mais leur efficacité semble réduite
comparée à l'irradiation. L'application de faisceaux d'électrons sur du riz cru n'est
apparemment pas possible, en raison de l'oxydation des lipides et de la dégradation de
l'amidon provoquées par le traitement (Sarrias et al., 2003). Le choix d'utiliser l'irradiation se
fait en fonction de l'efficacité et du prix de fonctionnement mais surtout de la législation du
pays concerné, prenant en compte les doses maximales autorisées.(Farkas, 1998).
33
Etude bibliographique
4) UV continus
a. Principe
Le traitement UV continus est une méthode athermique, non chimique et considérée
comme non ionisante (Keklik et al., 2009). L’émission UV est produite dans une lampe à
vapeur de mercure. La lampe se compose d’une enceinte en quartz dans laquelle réside un
mélange d’argon et de mercure. Deux types de lampes sont différenciés selon la pression dans
l’enceinte. La pression est inférieure à 10 Torr pour les lampes dites basse pression et elle est
supérieure à 100 Torr pour les lampes dites moyenne pression. Dans les deux cas, l’émission
est produite lors de la désexcitation du mercure préalablement chauffé puis ionisé. Le spectre
d’émission varie grandement avec la pression. Il est monochromatique à basse pression avec
un pic principal d’émission à 254 nm (il existe un pic d’émission moins intense à 184 nm
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
coupé par l’enveloppe). A moyenne pression, c’est un spectre de raies présentant plusieurs
maxima (254, 365, 405, 436, 546, 578 nm). Le flux radiatif dépend grandement de la
pression. Il est de l’ordre de 0,1 W/cm2 pour les lampes basse pression et de trois ordres de
grandeur supérieur pour les lampes moyenne pression. La puissance nécessaire à
l’alimentation des lampes est de l’ordre de la centaine de Watts pour les lampes basse
pression et de la dizaine de kilowatts pour les lampes moyenne pression.
Les deux types de lampes émettent des UV dans la région 200-280 nm du spectre. Cette
région correspond communément aux UV-C. Il est à noter qu’il n’existe pas de consensus
quant à la largeur exacte de cette région. Pour certains, elle recouvre les longueurs d’ondes
comprises entre 200 et 280 nm (Yaun et al., 2003), pour d’autres elle s’étend jusqu’à 290 nm
(Coohill & Sagripanti, 2008). Les UV-C sont parfois nommé UV "germicides" (Farkas, 2007)
car ils sont responsables de l'inactivation des virus et bactéries. Les longueurs d'onde les plus
destructrices se situent entre 240 et 280 nm (Farkas, 2007). La grandeur caractérisant le flux
lumineux reçu par les microorganismes est l’éclairement (en W/cm²). La dose tient compte de
la durée d’exposition et est homogène à une fluence (J/cm²). Pour les liquides, le J/L est
également utilisé (Keyser et al., 2008). Les UV continus en tant que méthode de conservation
ont une image positive vis-à-vis des consommateurs (Bintsis et al., 2000). Les traitements
sont déjà utilisés pour décontaminer l'eau, l'air et les surfaces (Koutchma, 2009). Ainsi, aux
Etats-Unis, depuis les années 1930, les radiations UV à 254 nm sont utilisées pour réduire le
nombre de bactéries dans l'air des blocs opératoires en milieu hospitalier.
34
Etude bibliographique
b. Mécanismes d'inactivation
Les radiations UV ont un mécanisme d'action assez similaire aux irradiations: elles
causent des ruptures au sein de la molécule d'ADN, ainsi que des dimères de pyrimidine
(notamment de thymine, lésions les plus fréquemment retrouvées chez les cellules végétatives
(Coohill & Sagripanti, 2009). Ces lésions bloquent la réplication et la transcription,
compromettant les fonctions cellulaires et entraînant la mort de la cellule (Guerrero-Beltran &
Barbosa-Canovas, 2004). Cet effet est corrélé à l'absorption des UV par les acides nucléiques,
située entre 200 et 310 nm (Koutchma, 2009), avec un maximum à 260 nm.
Les systèmes de réparation de l'ADN (principalement le NER ou Nucleotide Excision
Repair, figure 9) sont des éléments mis en place par les cellules pouvant contrer les effets du
traitement UV. Dans le cas des cellules végétatives, des phénomènes de photoréactivation
peuvent se produire et également conduire à la réparation des lésions causées sur l'ADN du
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
microorganisme, lorsqu'il est exposé à la lumière du soleil après traitement. En effet, une
enzyme de réparation de l'ADN, appelée ADN photolyase, peut réparer les dégâts causés par
les radiations UV. Cette enzyme est activée par les photons issus de la lumière du jour
(photons UV-A). Dans ce cas, l'effet du traitement UV peut être minimisé par l'incubation à la
lumière.
35
Etude bibliographique
Dans le cas des spores, les radiations UV génèrent principalement des dimères de 5-
thyminyl-5,6-dihydrothymine, appelés "spore photoproduct" (Setlow, 2006), formés entre 2
thymines adjacentes sur le même brin d’ADN. Cette structure potentiellement létale a été
découverte en 1970 (Setlow, 2001), et plus de 30% des groupements thymine des acides
nucléiques sont capables de former ce spore photoproduct (SP). Les spores de plusieurs
espèces du groupe Bacillus ont montré une résistance beaucoup plus élevée que celle des
cellules végétatives des mêmes espèces, avec une DL90 (dose nécessaire à l'élimination de
90% de la population) de 5 à 50 fois plus élevée. Plusieurs phénomènes permettent
d’expliquer cette affirmation. La raison majeure de la formation de SP au lieu de dimères de
thymine lors de l’irradiation UV des spores, est la forte teneur en SASP de type α/β
(représentant entre 4 et 8% des protéines totales). De plus, la faible teneur en eau du cœur de
la spore va provoquer une modification de la structure chimique de l’ADN. Ces 2
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
c. Efficacité microbiologique
Le traitement UV est décrit comme simple, respectueux de l'environnement, et permettant
de détruire une large gamme de microorganismes dans l'eau (Bintsis et al., 2000).
De manière générale, les bactéries à Gram- sont plus facilement détruites que les Gram+,
les spores (de bactéries et moisissures) sont plus résistantes que les cellules végétatives. Les
virus sont également plus résistants aux UV que les cellules bactériennes. Farkas (2007)
considère que la résistance aux UV dépend de la présence de pigments cellulaires et fait le
lien entre les pigments noirs de certaines moisissures et leur forte résistance aux UV. En effet,
la mélanine contenue dans les spores serait un composé photoprotecteur et augmenterait la
36
Etude bibliographique
survie des spores fongiques en les protégeant des radiations UV(Begum et al., 2009). Un
traitement UV basse pression sur des spores d'A. niger en suspension dans l'eau a révélé une
réduction d'environ 2 cycles logarithmiques avec 0,93 J/cm² (120 s de traitement), alors
qu'une réduction de plus de 2 cycles logarithmiques est atteinte sur Penicillium corylophilum
après seulement 60 s de traitement (0,46 J/cm² ) (Begum et al., 2009). La même étude à
montré une réduction logarithmique de 3 unités sur A. flavus avec 0,93 J/cm² (120 s). Ces
résultats ont caractérisé A. niger comme le microorganisme le plus résistant des trois.
Des spores de B. subtilis ont également été traitées en suspension liquide (Chang et al.,
1985) sur 0,5 cm d'épaisseur. Une réduction de 4 unités logarithmiques a été obtenue avec
seulement 80 mW-sec/cm2 (faisceau d'électrons collimaté). Les spores de B. subtilis ont
montré une résistance nettement supérieure aux cellules végétatives, la dose UV nécessaire à
l'élimination de 99,9% de la population étant 9 fois plus élevée dans le cas des spores
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
comparé aux cellules végétatives. Dans le même ordre d'idée, il a été mis en évidence que les
doses nécessaires à la première réduction logarithmique des spores de B. anthracis et B.
megaterium sont également 5 à 10 fois plus élevées que pour les cellules végétatives
correspondantes (Coohill & Sagripanti, 2008). Yaun et al. (2003) ont démontré une plus
grande résistance de Salmonella traitée sur surface gélosée, par rapport à E. coli (Yaun et al.,
2003). En effet une réduction de 5 cycles logarithmiques est atteinte pour une dose supérieure
à 8.4 mW/cm² dans le cas d'E. coli, alors qu'il faut plus de 14.5mW/cm² pour réduire
Salmonella de 5 unités logarithmiques. Des spores de B. subtilis purifiées d'extrait d’un sol de
désert ont montré une résistance plus élevée que des spores de B. subtilis 168 produites en
laboratoire sur milieu de sporulation et purifiées dans les mêmes conditions. Ainsi, la LD90 est
environ 2 fois plus élevée pour les spores issues du milieu sol (Nicholson & Law, 1999).
Nous voyons ainsi que nombreux facteurs d'influence ont été mis en évidence. Coohill et
Sagripanti (2008) insistent sur le fait qu'un traitement doit être défini par:
les microorganismes utilisés
les conditions de culture
les milieux
la phase du cycle cellulaire
la méthode de purification des spores
la dose
le type de source UV
la méthode d'exposition
37
Etude bibliographique
le degré d'agrégation
la présence possible des phénomènes de photoréactivation...
38
Etude bibliographique
62 4
B. anthracis sterne (spores) Suspension 23 1 (Rose &
40 2 O'Connell, 2009)
B. subtilis ATCC6633 (spores) suspension 1.3 1 (Nicholson &
B. anthracis sterne (spores) Suspension 1.4 1 Galeano, 2003)
(Begum et al.,
A.niger Surface agar 928.8 2.5
2009)
d. Equipements industriels
Les sources d'UV généralement utilisées sont des lampes à vapeur de mercure basse
pression (102 à 103 Pa), basse pression à haut rendement, ou moyenne pression (104 à 106 Pa).
Le mercure (accompagné d'un gaz inerte comme l'argon) est enfermé dans un tube en silice
scellé aux deux extrémités, et connecté à des électrodes. L'émission des lampes moyennes
pression est polychromatique (250 à 600 nm), avec des énergies émises de 5 à 30 W/cm,
contrairement aux lampes basse pression qui sont monochromatiques, et dont l'énergie émise
se situe plus aux alentours des 0.5 W/cm (Koutchma, 2009). Selon Keyser et al. (2008), les
équipements sont peu chers, il y a peu de maintenance et un faible coût de fonctionnement
(Keyser et al., 2008).
e. Législation
En ce qui concerne la règlementation Européenne, il ne semble pas que de tels documents
existent à l'heure actuelle sur l'utilisation des UV en industrie agroalimentaire. En revanche,
39
Etude bibliographique
bien qu'il n'y ait pas de restriction précise sur l'utilisation du mercure, l'Union Européenne
cherche à en réduire l'utilisation (Commission des communautés Européennes, 2008; Journal
officiel de l'Union Européenne, 2010)
Aux Etats-Unis, la FDA a approuvé les UV continus comme traitement alternatif à la
pasteurisation de jus de fruits frais (U.S. FDA, 2000) : en 2000, elle a modifié les régulations
sur les additifs pour permettre l'utilisation des UV visant à réduire la quantité de pathogènes
de l'homme et autres microorganismes dans les jus (en effet, les UV sont considérés comme
additifs dans le cas des traitements alimentaires (Koutchma, 2009)). La FDA n'a pas spécifié
de dose minimum ou maximum, mais a énoncé que l'utilisation des UV devait respecter les
bonnes pratiques de fabrication, et que la dose maximale utilisée pour les jus devait être
autolimitée économiquement, par les coûts de fonctionnement des UV (Koutchma, 2009). De
plus, les doses maximales utilisées pour les jus doivent être limitées par les altérations
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
40
Etude bibliographique
matière organique (Coohill & Sagripanti, 2008). Le traitement par émissions continues d'UV
est certes un traitement respectueux de l'environnement, car aucun composé chimique n'est
utilisé et aucune source radioactive n'est nécessaire. En revanche, le mercure contenu dans les
lampes pose des problèmes environnementaux lors de leur élimination. C'est pour cela que
l’Europe s’est engagé à limiter l’utilisation de mercure dans les appareils électriques et
électroniques à partir du 31 décembre 2011 (Journal officiel de l'Union Européenne, 2010).
Les applications les plus courantes sont la désinfection de l'air, des surfaces, des
emballages (boîtes, bouchons, bouteilles, cartons, tubes, films, opercules...) et de l'eau. Les
liquides transparents seront des cibles plus faciles que les liquides opaques, grâce à une
pénétration des UV sur une épaisseur plus importante. Cependant, les liquides clairs peuvent
eux-mêmes poser certains problèmes, du fait de la présence de particules de petite taille, mais
plus grosses que les microorganismes et provoquant encore une fois des effets d'écran.
L'application des UV montre une efficacité significative uniquement sur des œufs dits
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
"propres", c'est à dire non recouverts de résidus de terre, plumes, ou fientes qui font écran et
empêchent le rayonnement d'atteindre la surface de la coquille (De Reu et al., 2005). Il a
également été confirmé que les radiations UV sont incapables de traverser la coquille, et donc
qu'aucune réduction de la contamination interne de l'œuf n'est possible.
Le traitement UV continu est applicable à l'industrie agroalimentaire dans le cas :
des décontaminations de surfaces d'aliments et d'emballages, ou de liquides
traités sur de très faibles épaisseurs.
où il est possible d’appliquer des durées d’exposition de plusieurs secondes.
Le traitement aux UV reste une alternative peu séduisante pour résoudre des problèmes de
forte contamination, entraînant une répartition des microorganismes en amas, et diminuant
ainsi la probabilité de chaque germe d'être directement soumis aux UV.
4. La lumière pulsée:
1) Principe
Les premiers travaux de désinfection (Japon) datent de la fin des années 70 (Wekhof,
2000), et le premier brevet de 1984 (Hiramoto, 1984). La lumière pulsée se définit par des
impulsions ou flashes de lumière produits par une lampe à arc au xénon. Le spectre
41
Etude bibliographique
d’émission de la lampe couvre le domaine en longueurs d’ondes s’étendant entre 200 et 1300
nm. La durée des flashes varie entre la microseconde et la milliseconde. L'énergie nécessaire à
l’allumage de l’arc est accumulée dans un condensateur puis déchargée dans la lampe. La
décharge est possible à la condition que le gaz soit préionisé. La préionisation est obtenue
grâce à un signal dit trigger (haute tension et faible courant). Elle permet d’initier l’avalanche
électronique nécessaire pour rendre le gaz conducteur (phénomène de claquage). L’énergie
électrique accumulée dans le condensateur est libérée dans le canal conducteur. Les atomes de
xénon sont excités et ionisés lors du passage du courant (plusieurs centaines d’ampères). Le
phénomène de passage à l’arc permet de libérer toute l’énergie électrique stockée. La
décharge se coupe ensuite. Le retour à l’état fondamental des atomes de xénon se fait par
l’émission de photons dont la longueur d’onde varie entre l’UV et l’infrarouge. Le spectre
produit dépend des paramètres électriques du circuit de décharge. Comme pour les lampes
utilisées dans le cas des UV continus, l’enceinte dans laquelle se trouve le gaz est en quartz.
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
La dose reçue par le produit est généralement décrite par la fluence (J/cm²), représentant
l'énergie reçue par unité de surface de la cible (unité également utilisée dans le cas des
traitements par UV continus). Mais le traitement est caractérisé par d'autres paramètres
physiques :
la tension appliquée aux bornes des lampes (V) qui en plus d'avoir une
influence sur la fluence (plus la tension est élevée, plus la fluence du flash est
élevée) détermine la qualité du spectre émis (% d'UV)
l’éclairement crête (W/cm²) représente la puissance maximum sur 1cm² de la
surface pendant la durée d'un flash
la fluence (J/cm2), qui représente l’énergie accumulée sur 1cm2 de la surface
pendant la durée du traitement (un ou plusieurs flashes)
le nombre de flashes émis.
2) Mécanismes d'inactivation
Deux types de mécanismes sont décrits dans la littérature pour expliquer l’inactivation due
à la LP :
l'action photochimique des longueurs d'onde UV
l’action photothermique du spectre entier.
42
Etude bibliographique
Un deuxième mécanisme est parfois décrit comme intervenant dans l'efficacité germicide
de la lumière pulsée: le mécanisme photothermique. Wekhof (2000), énonce qu'avec une
fluence supérieure à 0.5 J/cm², la désinfection est provoquée par rupture des membranes, du
fait de la brève mais intense élévation de température au niveau du microorganisme. Des
résultats obtenus par MEB montrent que des spores d'A. niger traitées par lumière pulsée
(figure 10) présentent des sévères déformations (Wekhof et al., 2001). Il est à noter que, dans
cette référence, la fluence appliquée aux spores est supérieure à 6 J/cm². Dans le cas de spores
de B. subtilis et pour les mêmes conditions expérimentales de telles déformations ne sont
cependant pas observées (Wekhof et al., 2001).
L'origine photochimique et/ou photothermique de l'efficacité de la lumière pulsée est un
sujet encore à l’étude. Certains s'accordent à soutenir que les deux effets peuvent intervenir, et
que l'influence relative de l'un ou l'autre varie en fonction du microorganisme et de la fluence.
Wuytack et al. (2003) évoquent des dommages causés sur l'ADN comme la raison majeure de
l'inactivation de Salmonella. Les dommages causés aux membranes n'auraient qu'un rôle
mineur dans le processus.
43
Etude bibliographique
A B
Figure 10: Microscopie électronique à balayage (x10 000) de spores d'A. niger A) non
traitées B) Traitée avec 2 flashes à 33 kW/cm² (Wekhof et al., 2001).
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
3) Efficacité microbiologique
Les spores de moisissures semblent être plus résistantes que les bactéries à Gram +, elles-
mêmes plus résistantes que les Gram- (Rowan et al., 1999). Pourtant, après l'étude de 27
souches différentes (bactéries, moisissures et levures), Gomez-Lopez n'a mis en évidence
aucun principe général concernant la sensibilité entre les différents groupes de
microorganismes (Gomez-Lopez et al., 2005b). La table 8 regroupe quelques résultats
démontrant l'efficacité microbiologique de la lumière pulsée sur différents microorganismes.
44
Etude bibliographique
(Hillegas. &
C. sporogenes miel 15 à 540 5.6 8 à 20 2à8 5.7 Demirci,
2003)
(Gomez-
Surface
L. monocytogenes 50 6 et 13 3.6 Lopez et al.,
gélose
2005b)
Coupons (Woodling &
L. innocua 1 à 12 0 à 12 5,08 5.3
métal Moraru, 2005)
0.23 et (Takeshita et
S. cerevisiae Suspension 1à5 5.0
0.7 al., 2003)
E. coli 7.0 (MacGregor et
Suspension 0 à 512 4.5
L .monocytogenes 6.0 al., 1998)
L. monocytogenes
E. coli
Surface 100 à (Rowan et al.,
P. aeruginosa 6.0
gélosée 300 1999)
S. aureus
S. cerevisiae
Cependant cela regroupe des résultats obtenus pour des conditions expérimentales
différentes. La question de l’influence de chaque facteur se pose donc comme un préalable à
la lecture d’une telle table. Parmi ces facteurs nous pouvons différencier les facteurs liés au
système d’éclairage (lampe et réflecteur) de ceux liés à la cible (microorganisme et support) :
Facteurs liés au système d’éclairage :
la fluence reçue au niveau du microorganisme
la tension appliquée aux bornes des lampes
le type et la forme des réflecteurs qui déterminent les angles d’incidence du
rayonnement sur la surface.
Facteurs liés à la cible :
le microorganisme cible
45
Etude bibliographique
caractérise pas une source. Il ne faut pas confondre la fluence avec les grandeurs liées à la
source que sont la luminance ou l’excitance (W/cm²). Pour manier correctement cette
grandeur quelques précautions sont nécessaires.
Les travaux décrivant l’effet des radiations lumineuses montrent que certaines longueurs
d’ondes (UV par exemple) ont une efficacité décontaminante plus élevée que d’autres. Le
spectre émis par une lampe flash au xénon est :
continu : le spectre est continu en longueurs d’ondes, contrairement aux lampes à
vapeur de mercure moyenne pression, qui émettent un spectre de raies présentant des
maxima d’intensité pour certaines longueurs d’ondes.
large : l’émission s’étend sur un large domaine en longueur d’onde (200-1300nm).
Ainsi la fluence peut exprimer une valeur intégrée sur tout le spectre ou au contraire une
valeur intégrée sur un domaine réduit en longueur d’onde (par exemple le domaine 200-400
nm pour les UV seuls). Il est donc important de connaître le domaine en longueur d’onde pour
lequel est exprimée la fluence. La fluence est une valeur intégrée dans le temps. Ainsi, elle
peut être grande car :
la fluence produite par un flash est grande (influence de l’éclairement crête)
la fluence de plusieurs flashs est additionnée (influence du nombre de flashs).
La LP est un traitement lumineux, tout comme le traitement par émission continue d'UV.
Mais ces deux dernières caractéristiques sont spécifiques à la LP, et il est nécessaire d'étudier
leur rôle.
46
Etude bibliographique
La tension appliquée aux bornes de la lampe est la tension de charge des condensateurs.
Elle influence ainsi :
l’intensité émise par la lampe sur tout le spectre
l’intensité relative émise pour chaque longueur d’onde du spectre (composition du
spectre lumineux).
Si les UV ont un rôle fondamental pour la décontamination, la proportion relative des UV du
spectre est un facteur déterminant pour l’évaluation de la décontamination. Dans un article
concernant la désinfection des fruits par lumière pulsée, Lagunas-Solar et al. (2006)
soulignent le fait que les UV continus, de par leur faible intensité, causent des dommages
réparables par rapport à l'énergie apportée par UV pulsés. Wekhof (2000) évoque également
le fait que certains microorganismes, habituellement résistants aux UV (Cryptosporidium,
A.niger, spores de B.subtilis) sont inactivés par lumière pulsée (Wekhof, 2000).
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
Etudier la dose UV émise par les lampes délivrant la lumière pulsée nécessite ainsi de
connaître plusieurs paramètres. Réduire l'efficacité de la LP par seule action de la dose d'UV,
souvent décrite comme la fraction la plus efficace (Woodling & Moraru, 2007) ne semble pas
suffisant. L’éclairement crête du flash semble être un élément non négligeable (Luksiene et
al., 2007). On peut également se poser la question de l'influence de la répartition de la dose
sur les microorganismes. En effet, qu'en est-il d'une même fluence totale appliquée en un ou
plusieurs flashs? Dans la littérature il existe des différences importantes : le nombre de flashs
peut aller de 1 (Woodling & Moraru, 2005) à plus de 2000 dans certains cas (Gomez-Lopez et
al., 2005a). L'impact de chaque paramètre physique qualifiant la dose n'est pas forcément
disponible. Certains travaux qualifient la dose par l'intensité (fixe) du flash émis par la lampe,
ainsi que la distance lampe-échantillon (variable). Le nombre de flashs est parfois exprimé par
la fréquence et le temps de traitement (Krishnamurthy et al., 2004), parfois directement. Les
divers équipements expliquent sans doute cette variabilité. De plus, la tension appliquée aux
bornes des lampes n'est pas nécessairement indiquée (Uesugi et al., 2007).
47
Etude bibliographique
48
Etude bibliographique
4) Equipements industriels
Les équipements de lumière pulsée varient d'un équipementier à l'autre, mais le système
reste le même. L'énergie électrique est stockée dans un condensateur. Un signal va déclencher
la décharge de l'énergie électrique sur une ou plusieurs lampes à xénon. Les lampes sont le
plus souvent équipées de systèmes de refroidissement par eau et sont protégées par des tubes
en quartz. Les lampes sont équipées de réflecteurs (en aluminium poli) de formes différentes
selon la géométrie du produit à traiter. Le design des réflecteurs est un élément clé,
responsable de la focalisation des rayons lumineux sur la cible. Ainsi, les équipements vont
être différents (nombre de lampes, forme des réflecteurs), selon le produit traité. Le traitement
par lumière pulsée peut être discontinu ou bien continu avec des cavités adaptées aux lignes
de production.
49
Etude bibliographique
Figure 11: Schéma d'un équipement de lumière pulsée CLARANOR (traitement industriel de
films et laizes de thermoformage). 1- produit traité (film) 2- cavité optique (lampes et réflecteur) 3- Baie
électronique générant les impulsions de haute puissance 4- Tiroir de commande destiné à synchroniser le
traitement à la vitesse de la ligne
5) Législation
50
Etude bibliographique
Il est à noter que l'évaluation des nouvelles technologies physiques est soumise en France
à l'évaluation de l'AFSSA qui repose sur 6 points:
- l'évaluation de l'efficacité antimicrobienne (résistance, persistance de toxines, sporulation...)
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
Le traitement LP, du fait de la durée des flashes (200 µS), est un traitement rapide
(souvent quelques secondes) (Wang et al., 2005). Travailler avec de la lumière (comme le
traitement UV continus), ne nécessite l'utilisation d'aucun produit chimique. Il n'y a donc
aucun composé résiduel à éliminer. De plus, les lampes, contrairement aux lampes utilisées
pour l’émission continue d’UV, ne contiennent pas de mercure. Lors des traitements
impliquant un grand nombre de flashes, un échauffement de la cible peut se produire. Il est
également possible qu'un dégagement d'ozone ait lieu (Gomez-Lopez et al., 2007). Les
sources lumineuses (UV comme lumière pulsée) restent sensibles aux effets d'écran. Tout
élément pouvant ainsi s'interposer entre le rayon lumineux et le microorganisme, le protègera
de la destruction. Il sera donc impossible d'utiliser la lumière pulsée sur de grandes épaisseurs.
Les traitements de surfaces seront à l'inverse tout à fait accessibles à la technologie. Les
surfaces plus irrégulières au niveau microscopique seront en règle générale plus difficiles à
51
Etude bibliographique
traiter. Les traitements plus invasifs, sur des suspensions liquides par exemple, ne pourront se
réaliser que sur des liquides clairs et sur de faibles épaisseurs. Ces phénomènes expliquent
que la totalité de la zone à traiter doit être exposée à l'illumination et que les phénomènes
optiques jouent un rôle important dans la caractérisation du traitement et la conception des
machines. Le traitement de plusieurs épaisseurs de miel révèlent une corrélation négative
entre l'épaisseur traitée et l'efficacité germicide (Hillegas. & Demirci, 2003). Même si le
traitement par LP est adapté à la décontamination de surfaces, il reste dépendant des
caractéristiques physiques et de la topographie de la cible, (Woodling & Moraru, 2005). Outre
le fait de sa topographie, la composition de la cible peut se révéler problématique. Les
aliments riches en protéines et acides gras ne sont pas de bons candidats pour le traitement,
car les protéines et l'huile, ajoutées au milieu de culture des microorganismes, diminuent
l'efficacité de la lumière pulsée. En revanche, les fruits ou les légumes seront des cibles
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
52
Etude bibliographique
53
Etude bibliographique
350
300
250
nombre d'articles
200
150
100
50
0
1980-1985 1986-1990 1991-1995 1996-2000 2001-2005 2006-2010
Figure 12: recensement bibliographique concernant le nombre d'articles disponibles sur les 6
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
différents traitements, selon 5 journaux scientifiques (JAM, IJFM, AEM, JFP, FM), depuis
1980. (Source WOK). Traitements thermiques, Hautes Pressions, irradiations,
UV continus, Champs électriques pulsés, Lumière pulsée
54
Présentation du travail de thèse
55
Présentation du travail de thèse
2. Démarche expérimentale
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
56
Présentation du travail de thèse
ont été possibles. B. subtilis, Bactérie Gram+ sporulante ubiquitaire, bien maîtrisée en
laboratoire, a été choisie comme premier microorganisme d'étude. Une gamme de fluences
délivrées en peu de flashes (moins de 10) s'est avérée efficace. De fortes réductions (allant
jusqu'à plus de 6 cycles logarithmiques) ont été obtenues sur un milieu riche gélosé.
Ce premier article marque la possibilité d'étudier en détails l'efficacité décontaminante de
la lumière pulsée, mais surtout de cibler les facteurs, aussi bien physiques que biologiques ou
environnementaux, pouvant influencer cette efficacité germicide.
C'est donc naturellement que de nombreux paramètres ont été sélectionnés, afin de
déterminer le comportement des microorganismes dans le plus de conditions possibles. Une
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
forte demande d'application de la lumière pulsée sur des surfaces d'emballages alimentaires ou
encore des surfaces industrielles existe. Une des principales activités de la société est basée
sur la décontamination de bouchons plastiques, de préformes de bouteilles, ou encore
d'intérieur de pots de yaourts. L'idée de traiter des surfaces sèches et des surfaces de milieux
gélosés était présente avant même de commencer les travaux de décontamination. L'utilisation
de la lumière comme agent décontaminant a, de manière évidente, une contrainte particulière :
le traitement, que ce soit en UV continus ou en LP, est peu pénétrant. La détermination de
l'efficacité d'un tel procédé sur une surface nécessite l'élimination du biais apporté par les
dépôts de microorganismes en multicouche. Il est utile de tester ce type de traitement sur des
amas de cellules ou de spores, mais il est nécessaire d'avoir tout d'abord une idée de la
décontamination de microorganismes sur surfaces sèches lorsque ceux-ci sont effectivement
exposés au traitement.
Le second article, "Deposition of B. subtilis spores using an airbrush-spray and spots to
study surface decontamination by pulsed light." est le résultat des recherches visant à obtenir
un dépôt de microorganismes en monocouche sur des surfaces telles que le plastique, le verre
ou l'aluminium, matériaux fréquemment rencontrés dans l'industrie. Ces recherches ont
nécessité des tests de différents sprays, dans le but d'obtenir une répartition microscopique en
monocouche. L'article décrit l'utilisation d'un aérographe (pistolet à peinture équipé d'une
buse de sortie de l'ordre de 0.3 mm) comme répondant à la problématique initiale. La
répartition à la fois homogène et en monocouche a été démontrée par des études de
dénombrement, de reproductibilité et de visualisation microscopiques des ensemencements.
57
Présentation du travail de thèse
Les données concernant l'efficacité de la lumière pulsée sur des surfaces plastiques,
aluminium ou verre ont ensuite été exposées, en utilisant une fois de plus les formes sporulées
de B. subtilis.
Les 2 principaux résultats de l'étude ont été :
la mise au point d'une méthode fiable et reproductible d'ensemencement par spray
de microorganismes sur des surfaces souvent hydrophobes
la forte décontamination obtenue sur polystyrène par lumière pulsée sur des spores
de B. subtilis, toujours en un nombre limité de flashes (jusqu'à 2).
l'efficacité germicide de la lumière, a donc pu, grâce à ces premiers éléments, être poursuivi.
La connaissance des caractéristiques de l’équipement pilote et le savoir faire mis au point
pour ensemencer des surfaces variées, ont permis d'obtenir un grand nombre de données.
Pour cela, le comportement d'Aspergillus niger, second microorganisme étudié, à pu être
comparé à celui de B. subtilis, pour chacun des facteurs testés. Le troisième article présente
l'étude de l’influence de plusieurs caractéristiques liées au système d’éclairage (dose, quantité
d'UV, répartition de la dose, influence de différentes longueurs d'onde...) et d'éléments
environnementaux liés à la cible (surfaces). Cette étude montre également des comparaisons à
d'autres traitements comme les UV continus.
B. subtilis et A. niger, deux microorganismes très différents sur le plan biologique, et deux
cibles importantes en termes d'hygiène industrielle, ont montré des comportements très
différents. La nécessité d'avoir une vue d'ensemble sur ces facteurs d'influence a entrainé
l’étude de diverses espèces microbiennes, tant au niveau de spores que de cellules végétatives.
Une quinzaine de souches bactériennes ont été les premiers éléments de diversité. Grâce au
nombre important d'expériences découlant de ce travail, des pistes concernant les mécanismes
d'action de la LP, ou les éléments de résistance des microorganismes ont pu être mises en
évidence.
58
Présentation du travail de thèse
59
Résultats: Un équipement de lumière pulsée pour décontaminer de larges surfaces
Résultats
La lumière pulsée se définit par des flashes de lumière blanche, produits par une lampe
à xénon, pour décontaminer les aliments, liquides et emballages. Le domaine en longueurs
d'onde émises par les lampes, dépend de la qualité du quartz utilisée comme enveloppe. Il
s’étend depuis l’UV jusqu’au proche infrarouge. Divers articles rapportent une forte efficacité
décontaminante. Les effets de la LP ont été testés sur des aliments, des liquides et des
surfaces, comme par exemple les œufs, le lait ou encore des surfaces inox (Hierro et al., 2009;
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
Krishnamurthy et al., 2007; Rajkovic et al., 2010b), ainsi que sur de nombreuses espèces
microbiennes (Farrell et al., 2009). Malheureusement, l'expression des caractéristiques du
traitement varie en fonction de l'équipement utilisé et les paramètres choisis pour définir la
dose ne sont pas systématiquement les mêmes. Les taux de destruction sont souvent exprimés
en fonction d'un nombre de flashs ou de la distance entre les lampes et l’échantillon. Ces
paramètres trop réducteurs permettent uniquement de comparer la sensibilité des différents
microorganismes au sein d'une même étude.
Le but de cet article est de qualifier un traitement de lumière pulsée en s'affranchissant le
plus possible des données empiriques spécifiques à l'équipement utilisé, c'est à dire d'exprimer
une courbe dose réponse en fonction d'une quantité de lumière déterminée quel que soit le
système utilisé. Un pilote de lumière pulsée, fabriqué par la société CLARANOR, a été utilisé
pour définir la dose reçue par une surface cible et pour mesurer son efficacité
microbiologique.
Dans un premier temps, la géométrie de la machine (surface de traitement disponible,
distances minimum et maximum entre lampes et échantillon), ainsi que les caractéristiques
intrinsèques des lampes (taille, tension applicable, spectre émis, quantité d'UV émise) ont été
décrites. La qualification des caractéristiques physiques de la machine a été réalisée grâce à
une collaboration étroite avec les physiciens du département R&D de l'entreprise. La maîtrise
des techniques de mesures a permis la réalisation d'une cartographie 3D du système, qualifiant
la répartition de la fluence (totale ou UV) sur la surface cible, pour chaque tension appliquée.
La quantité d'UV contenue dans les flashes a pu être appréciée grâce à des filtres optiques
(coupant certaines longueurs d'onde) disposés sur le capteur du joulemètre.
60
Résultats: Un équipement de lumière pulsée pour décontaminer de larges surfaces
61
Résultats: Un équipement de lumière pulsée pour décontaminer de larges surfaces
Article 1
A pilot pulsed-light equipment delivering homogenous fluence for
decontamination of large experimental surfaces
Article à soumettre
Abstract
Pulsed light (PL) technology uses intense flashes of broad spectrum white light to kill
microorganisms. Microbial decontamination is often expressed as a function of numbers of
flashes, or distance from the flashlamp. To define treatments and compare efficiency of
different PL equipments, the characteristics of the light flux received by microorganisms have
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
to be considered rather than distance from the lamp or lamp input energy. A PL pilot
equipment designed to homogeneously treat a standard surface (3.5 cm to 9 cm diameter agar
plates, and a 10 cm x 9 cm agar surface) was qualified. This equipment allows to express a
bacterial reduction as a function of the light dose actually received by the sample, accounting
for charging voltage, % of UV, and fluence received by the PL treated micro-organism. The
decontamination treatment by the PL equipment was performed on B. subtilis DSM 402
spores spread onto agar surface. A 5-6 log10 reduction in spore counts was obtained with 1-2
flashes.
62
Résultats: Un équipement de lumière pulsée pour décontaminer de larges surfaces
1. Introduction
The first historical uses of light for decontamination purpose were based on the use of
deep UV (namely UV-C) usually produced by mercury lamps. Food, liquids and packaging
decontaminations have been extensively studied since many years (Bintsis et al., 2000; Hijnen
et al., 2006). The mechanism involved in destruction of microorganisms is related to UV
absorption of DNA and cells. Pulsed Light (PL) decontamination has been more recently
discovered and found to be a very efficient process (Gomez-Lopez et al., 2007). PL uses
pulses of white light, produced by a xenon flash lamp to decontaminate food, liquids and
packaging. Wavelength are ranging from 200 to 1100 nm but several works on that topic
report that the deep UV part of the spectrum is the most effective for decontamination
(Gomez-Lopez et al., 2007). Pulses duration is usually less than 1 ms and repetition rate up to
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
10 Hz. The PL treatment can last therefore less than 1 s, which presents a considerable
interest in many industrial processes. The effects of the PL have been tested on a wide range
of foods (Gomez-Lopez et al., 2005a; Ozer & Demirci, 2006), solid surfaces such as paper-
polyethylene or stainless steel (Turtoi & Nicolau, 2007; Wekhof et al., 2001; Woodling &
Moraru, 2005), and on many microbial species such as L. monocytogenes, S. aureus, or B.
cereus. (Gomez-Lopez et al., 2005b; Krishnamurthy et al., 2004; Rowan et al., 1999; Uesugi
et al., 2007). Destruction of viruses (Huffman et al., 2000; Roberts & Hope, 2003),
polioviruses and adenoviruses (Lamont et al., 2007) usually inoculated onto the food has also
been studied. PL efficiency for decontamination is rather well documented, but tests showing
PF effects are made on different equipments, and destruction rates are often expressed only as
a function of the number of pulses (proportional to the total energy received by the sample)
(Fine & Gervais, 2004) and/or as a function of the distance from the lamp (negatively
correlated to the energy) (Sharma & Demirci, 2003). Unfortunately number of pulses and
distance to the lamp are not the appropriate parameters: to determine the actual light dose
(fluence) received by the samples the measurements of the physical characteristics energy,
(peak power and emitted light spectra) have to be done. In addition enlightenment
homogeneity is seldom verified. Hence it is never certain that the energy is homogeneously
delivered on the treated surface because of an uneven distribution of light. The study of the
influence of the spectral range for the decontamination (Wang et al., 2005; Wekhof, 2000;
Woodling & Moraru, 2007) shows that the UV range is the most efficient and particularly the
UV-C range. Reliable conclusions on the effects of PL need (i) expression of microbial
63
Résultats: Un équipement de lumière pulsée pour décontaminer de larges surfaces
destruction rates as a function of the received total and UV-C energy and (ii) homogeneous
delivery of PL on surfaces with some practical significance (i.e. larger than a few cm 2). In this
work we present a PL pilot equipment designed to homogeneously deliver light onto large
experimental surfaces (from 5 cm² to 90 cm²), qualified (total energy and spectrum
composition) and tested for microbial killing. Physical parameters will allow to link a fluence
to decontamination rate, which can be adapted for every PL equipment.
PL set up is based on the use of xenon filled flash lamps (CLARANOR, Avignon, France).
Each lamp consists of a 7 mm outside diameter fused quartz tube ended with two electrodes
and filled with 1500 mbar of xenon. The gap between electrodes is 175 mm. Each lamp is
powered by its own capacitor discharging circuit with a serial trigger. Capacitor value is
adjustable, usually 66 µF, and charging voltage is adjustable also from 1000 V to 3000 V.
Consequently the maximum energy stored in the capacitor is 300 J and the optical efficiency
is of the order of 50 %. Taking into account the 250 µs pulse duration the total optical peak
power reaches 600 kW. A typical spectrum produced by these flash lamps is given in figure 1.
It shows that the spectrum is continuous between 160 and 1300 nm and is particularly rich in
UV (up to 20 % for this condition).
64
Résultats: Un équipement de lumière pulsée pour décontaminer de larges surfaces
1,2
0,6
0,4
0,2
0
150 250 350 450 550 650 750 850
Wavelengths (nm)
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Figure 1. Emission spectrum of the flash lamp implemented in the PL equipment - a.u.:
arbitrary units
2) Experimental PL pilot
The PL pilot consists of a stainless steel box containing a three lamps assembly with their
optical concentrating system and an adjustable lab-elevator for placing the samples below the
lamps at the desired distance. The optical system is an assembly of three polished aluminum
reflectors with calculated profile in order to insure an almost uniform fluence on a 10 cm x 10
cm square surface. The choice of aluminum as a material for these reflectors was dictated by
the necessity to have the best reflectivity in the UV part of the spectra since the germicidal
effect is supposed to be mainly related to the UV.
3) Fluence measurement
The fluence is defined as the lighting energy received by the surface unit. Total fluence was
measured with a joulemeter. A Gentec QE 12 LP, 1.1 cm edge square probe connected to a
SOLO 2 Power and Energy meter (Gentec Electro-Optics Inc, Quebec, Canada) was used.
Fluence was directly displayed in J/cm². UV fluence was calculated from the difference
between energy measurements behind colored filters. Long pass colored glass cutoff filters
65
Résultats: Un équipement de lumière pulsée pour décontaminer de larges surfaces
(ORIEL, Stratford, CT, USA) were used. The tested cutoff wavelengths were 225 nm (ORIEL
51215) and 385 nm (ORIEL). The measurement uncertainty with this method is about 20 %.
purification on urographin at 7000 g during 1 h, then three times centrifuged at 7000, 5000
and 4000 g for 15 min, and suspended in 25 ml sterile demineralized water. After the last
wash, the purified suspension was collected in 2 ml demineralized sterile water and stored at
4°C until use. The spore suspension was heated at 70°C during 10 minutes before being used,
to be sure that all the vegetative cells were eliminated. Spore counts were determined by
spreading 100 µl volumes of decimal serial dilutions on duplicate LB Agar plates. The spore
suspension contained 108-109 cfu/ml.
66
Résultats: Un équipement de lumière pulsée pour décontaminer de larges surfaces
The equation (1) used to calculate the reduction in spore numbers is:
N0
log 10
reduction log 10 (1)
N
where N is cfu count on PL flashed plates and N0 is cfu count on unflashed plates. The log10
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reduction was expressed as a function of the applied mean fluence under a charging voltage of
2500V.
p
F
1 N res N
NF F
log log x10 1
res
10 10 (2)
N0 N0 N0
Where F is the fluence applied (J/cm²), NF is the number of cfu after treatment at a fluence F,
N0 is the initial number of cfu, Nres is the residual bacterial number, F1 is the fluence allowing
the first log10 reduction and p is a parameter which determines the curve convexity or
concavity (upward concavity: p<1, upward convexity: p>1). The model determines the last 3
parameters. Fluences allowing a n log10 reduction were calculated using equation (3):
67
Résultats: Un équipement de lumière pulsée pour décontaminer de larges surfaces
1
N res
p
1
N0 (3)
F n F1 log
10
N res
n
10
N0
F1, p and N0 were calculated using the Microsoft® Excel 2002 solver function. Comparison of
the mean of reduction parameters was performed by a one-way ANOVA, followed by a
Tuckey’s Honest Significant Difference test at P = 0.05 (SYSTAT © version 9, SPSS, Chicago,
USA).
0
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
2
reduction (log)
7
0 0.25 0.5 0.75 1 1.25 1.5 1.75 2
mean fluence (J/cm²)
Figure 2. Inactivation of spores of B.subtilis DSM 402 (▲) spread on 9 cm-diameter LB agar
plates as a function of fluence (in J/cm²) emitted by the PL pilot equipment at a charging
voltage of 2500 V. The line represents the fitting of the experimental data (triangles) to the
model of Albert and Mafart (2005).
68
Résultats: Un équipement de lumière pulsée pour décontaminer de larges surfaces
O
O AR
A
x
x R
FL
F
y
L
h
OC
O
C SS
E
E
69
Résultats: Un équipement de lumière pulsée pour décontaminer de larges surfaces
Figure 4 shows the fluence profiles perpendicularly to the flashlamp axis measured along this
axis every 1 cm. The distance between the front of the optical cavity and the joulemeter was h
= 4 cm and the charging voltage 3000 V. For a 9 cm diameter plate placed at h = 4 cm,
fluctuation of fluence on the y-axis perpendicular to the lamps is ± 21 % and fluctuation on
the x-axis parallel to the lamp is only ± 7 %. The same profiles have been measured at h = 12
cm from the optical cavity (figure 5). The fluence is observed to be more homogenous than in
the preceding measurements. For a 9 cm diameter Petri dish, the fluctuation of fluence on the
y-axis is ± 14 % and only ± 2.5 % on the x-axis
2,5
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2
Fluence (J/cm 2)
1,5
0,5
0
-8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8
Y (cm)
Figure 4. Fluence profiles perpendicularly to the lamps (along the y-axis). The distance h
from the optical cavity was 4 cm. The capacitor charging voltage was 3000 V. Fluence
profiles have been done at different positions along the x-axis (parallel to the lamps); the
curves correspond to x = 0 (cm) (●), x = 2 (□), x = -2 (■), x = 4 (Δ), x = -4 (▲).
70
Résultats: Un équipement de lumière pulsée pour décontaminer de larges surfaces
0,45
0,4
0,35
0,3
Fluence (J/cm )
2
0,25
0,2
0,15
0,1
0,05
0
-8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8
X (cm)
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Figure 5. Fluence profiles parallely to the lamps (along the x-axis). The distance h from the
optical cavity was 25 cm. The capacitor charging voltage was 3000 V. Fluence profiles have
been done at different positions along the y-axis (parallel to the lamps); the curves correspond
to y = 0 (cm) (●), y = 2 (□), y = -2 (■), y = 4 (Δ), y = -4 (▲).
F xA
i i
i 1
F (4)
At
where F is the mean fluence, Fi the fluence of the band i, Ai the area of the band i, and At
the total area of flashed area.
The standard deviation is then calculated using equation (5):
71
Résultats: Un équipement de lumière pulsée pour décontaminer de larges surfaces
A F
n
1 2
i 1
F (5)
Ai i 1
Then, for each charging voltage that determines the spectrum of emitted light, each treatment
will be characterized by a mean fluence, a fluence standard deviation, and minimal and
maximal fluence received by the flashed surface. Those parameters were determined for
surfaces equivalent to that of 3.5 cm, 5 cm and 9 cm Petri dishes and for 10 cm x 9 cm area
(Table 1).
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72
Résultats: Un équipement de lumière pulsée pour décontaminer de larges surfaces
Table 1: Tested fluences and variability for treated areas of different sizes
PL treated Statistic of fluence Measured fluence parameter for a target test fluence (J/cm²):
agar plate parameters on the (number of flashes)
area* treated area
0.3 0.38 0.5 0.75 1 1.25 1.5 1.77
(1) (1) (1) (1) (1) (1) (2) (2)
Diameter Mean (J/cm²) 0,30 0,38 0,51 0,74 0,98 1,29 1,48 1,80
3.5cm Standard deviation 0,00 0,01 0,01 0,03 0,10 0,13 0,06 0,14
Minimum (J/cm²) 0,29 0,36 0,49 0,70 0,86 1,13 1,40 1,62
Maximum (J/cm²) 0,30 0,39 0,53 0,79 1,19 1,55 1,58 2,12
Diameter Mean (J/cm²) 0,30 0,38 0,51 0,75 1,01 1,23 1,50 1,79
50 cm Standard deviation 0,01 0,01 0,01 0,03 0,11 0,17 0,06 0,13
Minimum (J/cm²) 0,29 0,36 0,49 0,70 0,86 1,08 1,40 1,58
Maximum (J/cm²) 0,30 0,40 0,53 0,79 1,19 1,51 1,58 1,92
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
Diameter Mean (J/cm²) 0,30 0,38 0,49 0,74 1,05 1,25 1,49 1,76
90mm Standard deviation 0,02 0,03 0,04 0,09 0,17 0,19 0,18 0,24
Minimum (J/cm²) 0,26 0,38 0,40 0,55 0,78 0,96 1,10 1,30
Maximum (J/cm²) 0,32 0,41 0,53 0,83 1,34 1,55 1,66 2,12
Rectangle Mean (J/cm²) 0,31 0,38 0,52 0,72 1,02 1,22 1,44 1,71
10 cm x 9 Standard deviation 0,02 0,03 0,05 0,10 0,18 0,19 0,20 0,26
cm
Minimum (J/cm²) 0,27 0,32 0,41 0,55 0,78 0,96 1,10 1,30
Maximum (J/cm²) 0,34 0,41 0,58 0,83 1,34 1,55 1,66 2,12
The center of each area is located perpendicularly to the center of the PL pilot.
3) Influence of the charging voltage and of distance from cavity upon fluence
Average fluence is shown in figure 6 and 7, either as a function of distance h from the front of
the optical cavity or as a function of input energy. The proportionality between the electrical
stored energy and the average fluence received by the treated surface is maintained whatever
the distances to the cavity were (Figure 7). In other words, and as expected, the lamp optical
efficiency does not significantly changes with the input energy. Consequently the value of the
fluence can be known at any point below the optical cavity and for each charging voltage and,
possibly, capacitor value.
73
Résultats: Un équipement de lumière pulsée pour décontaminer de larges surfaces
2,5
Fluence (J/cm²)
1,5
0,5
0
0 5 10 15 20 25
Distance to the optical cavity (cm)
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
Figure 6. Influence of the distance h from the optical cavity on the full spectrum fluence. The
curves correspond to charging voltages of 3000 V (■), 2500 V (Δ), 2000 V (●), 1500 V (□),
and 1000 V (▲)
1,8
1,6
Fluence (J/cm²)
1,4
1,2
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0 50 100 150 200 250 300
Electrical stored energy (J)
Figure 7. Influence of the electrical stored energy on the full spectrum fluence. The curves
correspond to distance from the optical cavity of 4 cm (■), 8 cm (Δ), 12 cm (●), 18 cm (□), 20
cm (▲), and 25 cm (○)
74
Résultats: Un équipement de lumière pulsée pour décontaminer de larges surfaces
studied using a cutoff filter method (table 4). Total UV content is found to be proportional to
the charging voltage, which in turn means that this UV fluence is proportional to the cube of
the charging voltage keeping the capacitor value constant.
75
Résultats: Un équipement de lumière pulsée pour décontaminer de larges surfaces
Table 4: Percentage of UV (wavelength 225 nm to 385 nm) in the pulsed light delivered by
the PL equipment. The distance to the optical cavity was h = 15 cm
Charging Input Fluence<[180-1300nm]> Fluence<[225-385nm]> %UVa
voltage energy (mJ/cm2) (mJ/cm2)
(V) (J)
3000 297 630 140 22
2000 132 260 40 15
1500 74,25 130 15 11,5
1000 33 60 5 8
a
%UV = 100 x Fluence<[225-385nm]>/ Fluence<[180-1300nm]>
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
76
Résultats: Un équipement de lumière pulsée pour décontaminer de larges surfaces
2
reduction (log)
7
0 0.5 1 1.5 2
mean fluence (J/cm²)
Figure 7. Inactivation of B.subtilis DSM 402 spores as a function of the mean fluence
delivered on 9 cm diameter (□), 5 cm diameter (■), 3.5 cm diameter (○) and rectangular 10
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cm x 9 cm (▲) agar plates. The charging voltage was 2500V. The lines show the mean of the
reduction obtained at each fluence on n = 3 replicate experiments made with independently
prepared spore suspensions. Bars show standard deviation. See the Results and Discussion
section for calculation of the mean fluence on the treated surfaces.
The microbial inactivation curves as a function of the mean fluence for each size of agar
plates were similar to that obtained on the 9 cm diameter agar plates, following a sigmoid,
with a marked reduction as mean fluence increased from 0 J/cm² to 1 J/cm² and a tail effect
for mean fluences greater than 1 J/cm². The tail level was slightly higher on the 10 cm x 9 cm
surface. There was no significant difference (Tukey’s HST at P < 0.05) in F1 between all the
treated areas. For F3 and F5 of spores inoculated on the 10 cm x 9 cm surface were slightly
lower. However, although significant, the differences in F3 (0.53 J/cm² vs. 0.64 J/cm²) were
low (Table 5). In conclusion, the mean fluence received by the treated surface, as determined
in this work, is a relevant and satisfactory parameter to qualify the energy dose emitted by PL
pilot treatment. The efficiency and the obtained reduction do not depend on the geography of
the treated surface in a range 7 cm2 to 90 cm2.
77
Résultats: Un équipement de lumière pulsée pour décontaminer de larges surfaces
Table 5: Fluences allowing 1 log10, 3 log10 and 5 log10 reduction of spores of B. subtilis DSM
402
PL treated agar plate Fluence (J/cm2) allowing a log10 reduction of:
area
1 3 5
Diameter 3.5 cm 0.28 a 0.64 a 0.98 a
In each column, fluences followed by the same letter are not significantly different at p < 0.05
(Tukey’s HSD test). Experiments were performed in triplicate with independently prepared
spore preparations
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4. Conclusion
It is worth noting that the several log10 reduction obtained with PL lamps was obtained with
one or two flashes only. For example, Gomez-Lopez et al., (2005a) obtained a 5.9 log10
decontamination of B. cereus spores at a distance of 8.4 cm to the lamp, a distance close to
those applied in this work, with PL 50 flashes. This high number of flashes is quite common
in previous works (Farrell et al., 2009; Gomez-Lopez et al., 2005b) . Further comparisons
with previous works on PL efficiency are difficult: different strains tested, different light
sources, electronics, and light concentration systems are used. However the high reductions
have been obtained in one or two flashes, on surfaces convenient to perform experiments with
classical microbiology tools (i.e. standard diameter Petri dishes), independently of the area of
the treated surface, and expressed as a function of the light energy (and not of the irrelevant
distance to the lamp or number of flashes). This demonstrates that the PL pilot equipment
described in this work is particularly suitable for further investigation on PL efficiency of for
industry applications and on PL mechanisms involved in microbial decontamination.
Acknowledgements:
This work is a partial fulfillment of author’s C. Levy PhD Thesis. She has received a grant
from the Association Nationale de la Recherche et de la Technologie, Paris, France.
78
Résultats: Un équipement de lumière pulsée pour décontaminer de larges surfaces
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80
Résultats: Un équipement de lumière pulsée pour décontaminer de larges surfaces
montrent une meilleure homogénéité sur la surface traitée. De nouveaux outils de simulation
optique sont désormais utilisés. Deux logiciels de simulation optique, APILUX et OPTILUX,
permettent de modéliser les nouveaux réflecteurs, de calculer l’éclairement au niveau des
surfaces à décontaminer. Cet outil de prévision de la répartition de fluence a remplacé la
méthode consistant à réaliser des séries de mesures fastidieuses, limitées à la validation des
prévisions. De plus, sur la base des relations dose-réponse établies dans ce travail, le
programme informatique permet également une prévision du niveau de décontamination par
le système.
APILUX (O++, Lille, France) est un logiciel de simulation optique qui permet de calculer
l’éclairement sur une surface cible, à partir de la modélisation d'un système lampes/réflecteur.
OPTILUX utilise les courbes dose/réponse propres à un microorganisme et un type de surface
pour donner la réduction logarithmique. APILUX calcule des éclairements sur des surfaces
pour lesquelles il est possible de définir une grande résolution (dimension des pixels de
l’ordre du micromètre). OPTILUX utilise ces éclairements pondérés de manière
logarithmique afin de donner une réduction locale (une région de la surface) et globale (toute
la surface). Le processus est itératif et permet donc d’optimiser une forme de réflecteur à
partir des calculs précédents. La modélisation s'effectue selon une procédure dont les
principales étapes sont les suivantes :
Une source lumineuse est simulée. Toutes les caractéristiques des lampes sont définies
(épaisseur du quartz, longueur de la lampe, spectre émis, énergie électrique injectée
dans la lampe).
81
Résultats: Un équipement de lumière pulsée pour décontaminer de larges surfaces
Une première forme de réflecteur est ensuite dessinée. Les propriétés optiques du
matériau constituant le réflecteur sont mesurées (coefficients de réflexion dans le
visible et dans l'UV).
Le support de l’échantillon est modélisé. Ses propriétés optiques ont été mesurées et
sont entrées dans le programme. Il est placé à la distance spécifiée pour le traitement.
En fonction de ces éléments, le logiciel APILUX calcule l'éclairement sur la surface.
Cela permet d'apprécier la répartition de l’éclairement reçu sur une surface cible, avant
l’optimisation du réflecteur. Le logiciel OPTILUX calcule la réduction logarithmique
pour un jeu de paramètres du réflecteur. De très nombreuses formes de réflecteurs sont
possibles. Le logiciel établira pour chaque configuration une valeur d'efficacité. Le
choix se portera donc sur la forme permettant la meilleure réduction logarithmique
théorique.
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
Grâce à ces avancées, il est possible de créer des équipements de lumière pulsée,
spécifiques à la forme géométrique du produit à traiter, et d'en apprécier l'efficacité. Le
réflecteur 3 lampes utilisé en laboratoire a ainsi pu être optimisé (figure 13) et la cartographie
de fluence précisément représentée (figure 14). L'optimisation de la forme géométrique des
réflecteurs a permis une répartition de fluence très homogène, et ceci quelle que soit la
distance entre les lampes et la surface cible.
A
B
C
D
E
Figure 13: Schéma du système lampes-réflecteur optimisé: Lampes (A) Réflecteur (B) Plaque
de quartz (C), distance entre le système lampes-réflecteur et la surface cible. (variable) (D),
surface cible (E)
82
Résultats: Un équipement de lumière pulsée pour décontaminer de larges surfaces
A B
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
Figure 14: cartographie de fluence reçue par la surface cible pour D= 4cm (A) et D = 14 cm
(B) Les coordonnées x et y correspondent aux distances (en mm) par rapport au centre du
système 3 lampes.
La prévision d'une efficacité pour n'importe quelle surface n'est possible que si la courbe
expérimentale de réduction logarithmique a été établie en fonction d'une fluence donnée, pour
un microorganisme et une surface cible. Le travail de détermination de l'efficacité germicide
de la lumière pulsée dans les conditions maîtrisées a donc été primordial pour mettre au point
ces nouvelles techniques d'optimisation. Les données microbiologiques nécessaires au
fonctionnement de ces outils ont été réalisées sur le pilote CLARANOR, présentant des
fluctuations à fluence élevée. Cependant, le paramétrage du logiciel nécessitait de connaître la
relation dose/réponse pour des faibles énergies, c'est-à-dire des fluences inférieures à 0.5
J/cm². Pour cette gamme de fluence, la répartition de l'énergie est relativement homogène,
avec moins de 20% de variations. Néanmoins, les données microbiologiques disponibles sont
encore peu nombreuses.
Bien que ces travaux aient permis une réelle avancée en termes de développement des
équipements, ils ne sont encore que des simulations, applicables sur des surfaces à géométrie
simple. En effet, certaines formes géométriques ne permettront pas une illumination totale de
la surface, et ce quelle que soit la forme du réflecteur. De plus, ces prévisions de
décontamination considèrent une répartition homogène des microorganismes sur la surface
83
Résultats: Un équipement de lumière pulsée pour décontaminer de larges surfaces
ciblée, ce qui n'est pas toujours le cas. La décontamination déterminée grâce aux logiciels
devra dans chaque cas être validée expérimentalement par des tests microbiologiques.
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
84
Résultats: Inoculation par spray et décontamination de surfaces par lumière pulsée
Résultats
85
Résultats: Inoculation par spray et décontamination de surfaces par lumière pulsée
une plus faible concentration, en particulier pour des suspensions aqueuses déposées sur une
surface hydrophobe, du fait du faible étalement de la gouttelette. La méthode d'inoculation par
spray s’est avérée simple à mettre en œuvre, capable de produire des niveaux de
contamination reproductibles, peu coûteuse et fiable.
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
86
Résultats: Inoculation par spray et décontamination de surfaces par lumière pulsée
Article 2
Deposition of B. subtilis spores using an airbrush-spray and spots
to study surface decontamination by pulsed light.
Article soumis
Abstract
electron microscopy. No cluster was found, even with a very high spore concentration (10 7
spores/inoculated surface). A similar monolayer of microorganisms was obtained after
deposition of 10 µL droplets containing 3 x 104 spores/spot on polystyrene coupons, but not at
higher concentrations. Pulsed light treatment on monolayers of B subtilis spores can lead to a
decontamination higher than 6 log reductions. As a consequence of clusters formation for
spots containing more than 3 x 105, log reductions obtained by PL were significantly lower.
The comparative advantages of spot and spray depositions are discussed.
87
Résultats: Inoculation par spray et décontamination de surfaces par lumière pulsée
1. Introduction
and the experimental assessment of their decontamination efficiency requires the production
of a single-cell layer (monolayer). The deposition of single-cell layers has been performed
with aerosol chambers (Brown et al., 2007), or a dry aerosol deposition device (Heimbuch et
al., 2009). Most of the experiments use spot depositions and recovery methods to remove
microorganisms from the surface after the tested treatment (Brown et al., 2007; Horneck et
al., 2001; Turtoi & Nicolau, 2007; Watson et al., 2005; Woodling & Moraru, 2005). The aim
of this work was to compare the PL decontamination obtained on a polystyrene (PS) surface
using a droplet deposition (spot) method (quite commonly used) and an airbrush spray
deposition method (expected to create an homogeneous monolayer of microorganisms on the
target surface). Then a Pulsed Light treatment was performed to compare the surface
decontamination rate of Bacillus subtilis spores deposited using the spray and the droplet
methods.
88
Résultats: Inoculation par spray et décontamination de surfaces par lumière pulsée
subtilis culture were spread on Fortified Nutrient Agar plates (Fernández et al., 1999), then
incubated for 7 days at 30°C. After 7 days, spores were detached from FNA plates using 2 x 3
mL of demineralised sterile water. The suspension was centrifuged for 15 min at 7000 x g and
the pellet was resuspended in 25 mL of demineralised sterile water. This operation was twice
performed. Then, the pellet was resuspended and twice centrifuged at 5000 x g and twice at
4000 x g for 15 min. After the last wash, the purified suspension was collected in 2 mL of
demineralised sterile water, stored at 4°C and pasteurised (70°C-10 min) then spore counts
were determined by spreading 100 µL volumes of decimal serial dilutions on duplicate LB
Agar plates. The spore suspension contained 108-109 cfu/mL.
Valence, FRANCE), connected to a compressor delivering compressed air at 2.5 x 105 Pa (the
working pressure recommended by the manufacturer is between 2 x 10 5 Pa and 3 x 105 Pa).
The airbrush is equipped with a 2 mL tank. The liquid flow is adjusted in varying nozzle
opening. The tank was filled with 100 µL of the spore suspension. Volumes of 100 µL of 2-
fold or 10-fold serial dilutions of a spore suspension initially containing 108-109 cfu/mL were
sprayed on empty Petri dishes placed vertically and perpendicularly to the spray direction.
The serial dilutions were sprayed from the most diluted to the less diluted. As a polystyrene
surface the bottom of a 9 cm diameter Petri dish was used. The airbrush was placed at about
20 cm from the Petri dish, and the liquid was sprayed as a fog (manual spraying). Flow rate
was adjusted to obtain the thinnest possible fog (at the limit of detection by eye). The 100 µL
spore suspension contained in the tank was sprayed onto the bottom of one Petri dish. After
use, the airbrush was autoclaved, and changed after 20 autoclaving cycles before corrosion
onset.
89
Résultats: Inoculation par spray et décontamination de surfaces par lumière pulsée
x 106 to approximately 3 x 104 spores per spot, i.e. from 3 x 107 to 3 x 105 spores/cm2). The
deposited suspension was dried during 24 h under a laminar flow hood.
of molten LB agar at approx. 50°C. Plates were incubated during 48 h at 30°C before colony
counting.
In order to detect an eventual effect of drying time on Bacillus subtilis recovery, spores were
sprayed on the PS plate surface, then dried during 1 h and 24 h before addition of molten LB
agar. Counts of spores sprayed on LB agar plates, sprayed and dried on PS plates during 1 h
or 24 h before addition of molten LB agar, were not different in three independent
experiments, each performed with at least three replicated plates for each test condition (data
not shown). The addition of molten agar at approx. 50°C had also no effect on the
cultivability of the B. subtilis spores (data not shown). The coupons inoculated by spots were
individually placed in sterile tubes containing 2 mL of sterile water, then vigorously shaken
by vortexing during one minute at room temperature to detach spores from the coupons.
Volumes of 100 µL of serial decimal dilutions of this recovery solution were spread on LB
agar plates. The plates were then incubated at 30°C during 48 h before colony counting. The
percentage of recovery was equal to (N0/N) x 100 where N0 is the count of deposited spore
and N the count of spores recovered after detachment
.
90
Résultats: Inoculation par spray et décontamination de surfaces par lumière pulsée
to 1.25 J/cm² (delivered in 1 flash) and 1.8 J/cm² (delivered in two flashes at 1 s interval).
Unflashed samples were used as controls. For the tested plates or coupons, the PL treatment
was performed immediately before the media addition (spray method) or the recovery step
(spot method) used to determine the number of surviving B. subtilis spores. The reduction was
expressed as log10 N0/N, where N0 is the initial concentration of the sprayed or spotted spore
suspension and N the number of surviving spores, as a function of the applied fluence. The
threshold of detection of survivors corresponds to one CFU on the lowest dilution plate.
7) Statistical analysis
The mean values and standard deviation were calculated from data obtained from at least
three independent experiments (different dates, different B. subtilis spore preparations).
Means were compared by Student's t-test or by Tukey's Honest Significant Difference test
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
3. Results
91
Résultats: Inoculation par spray et décontamination de surfaces par lumière pulsée
A B
A B
C D
D
C
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
92
Résultats: Inoculation par spray et décontamination de surfaces par lumière pulsée
A A B
B
C D
C D
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
93
Résultats: Inoculation par spray et décontamination de surfaces par lumière pulsée
4
3 x 10 70.4 (10.6) 15.1
a
n = 10
b
coefficient of variability
94
Résultats: Inoculation par spray et décontamination de surfaces par lumière pulsée
2
Reduction (log)
3
7
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4
Fluence (J/cm²)
correspond to the quantity of spores sprayed on the dish: about 10 7 spores per plate (●) and
about 106 spores per plate (□).
Figure 4A shows a comparison between the inactivation rate of B. subtilis spores inoculated
on LB agar by the spray method and the inactivation rate obtained by the manual rake
spreading. Both log reduction curves of B.subtilis spores were almost identical, showing that
there were fully independent on the inoculation method of the treated surface (no significant
difference at all tested fluences; Student's t-test, p > 0.05).
Using the deposition on PS coupons by spots (figure 4B), log10 reduction of B.subtilis spores
in water suspension was lower than 2 at the maximal tested fluence (1.8 J/cm2) and with a
spore concentration of 3 x 106 spores per spot, close to 4 with a spore concentration of 3 x 104
spores per spot (significant differences for all tested fluences, Tukey's HSD P < 0.05) .The log
reduction obtained with the intermediate spore concentration (3 x 105 spores per spot) did not
exceed 3. The inactivation by PL of spores deposited in spots was much lower (maximum 4
log reduction instead of nearly 6 log reductions) and much more variable (markedly higher sd
on the reduction at each tested fluence) than the inactivation obtained with sprayed spores
(Figure 4A). SEM indicated a high number of spore clusters at concentrations of 3 x 106
(Figure 2) and 3 x 105 spores per spot (NOT SHOWN). At a concentration of 3 x 104 spores
per spot, SEM images did not reveal any cluster formation. The log reduction is totally
dependent on the spot concentration and was found between the 3 curves.
95
Résultats: Inoculation par spray et décontamination de surfaces par lumière pulsée
1
A
2
reduction (log)
3
7
0 0.5 1 1.5 2
Mean fluence (J/cm²)
0
B
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
1
Reduction (log)
5
0 0.5 1 1.5 2
Mean Fluence (J/cm²)
96
Résultats: Inoculation par spray et décontamination de surfaces par lumière pulsée
4. Discussion
Both spot and spray inoculation techniques allowed a rather satisfactory spreading, i.e. a B.
subtilis spore deposition as a monolayer. However, using the spot inoculation, a spore
monolayer was successfully obtained only with a spore suspension containing 3 x 10 4 spores
per 10 µL spot; there were clusters of several layers of spores with 10 fold and 100 fold
higher spot concentrations. In contrast, with the spray technique, a concentration of up to 10 7
spores per sprayed area gave a spore monolayer on a hydrophobic material. The spray
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
97
Résultats: Inoculation par spray et décontamination de surfaces par lumière pulsée
ability of some spores to attach to the surface (Faille et al., 2002; Peng et al., 2001) could
explain the difficulties to detach them from polystyrene. Survivors counts without detachment
can circumvent growth alterations of the treated surface by PL which could lower spore
detachment. Such alterations have been shown for instance on PET coupons inoculated with
A.niger spores, displaying craters around spores due to PET melting after PL application
(Wekhof et al., 2001). A spraying method should be highly recommended when cells have to
be inoculated as a monolayer on large surfaces of food industry equipment or packaging. This
has been shown in this work to be particularly determinant in the assessment with a high
sensitivity (up to 6 log reductions) of the efficiency of decontamination by PL on surfaces.
In conclusion the challenge tests of microorganisms deposited onto surfaces and treated by PL
can be satisfactorily performed using both inoculations by spots and by spray. Nevertheless,
the assessment of the actual decontamination rate strictly due to PL is strongly dependant on
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
the quality of the dispersion of the inoculum on the surface. The spray inoculation, in addition
to the relative convenience of use, has been consistently shown to be more sensitive and
reliable.
Acknowledgements:
This work is a partial fulfillment of author's C.Levy PhD Thesis. She has received a grant
from the Association Nationale de la Recherche et de la Technologie, Paris, France. The
authors wish to thank Claire Bérard for skilful technical assistance.
98
Résultats: Inoculation par spray et décontamination de surfaces par lumière pulsée
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99
Résultats: Inoculation par spray et décontamination de surfaces par lumière pulsée
contamination of stainless steel surfaces with Nd : YAG laser irradiation. Journal of Applied
Microbiology 99, 934-944.
100
Résultats: Inoculation par spray et décontamination de surfaces par lumière pulsée
Données complémentaires
ensemencement à 5 x 104 spores par spot, le pourcentage de récupération est plus élevé dans
le cas des spots hydro-alcooliques que des spots aqueux (table 9). Les courbes de réduction
logarithmique des spores en solution hydro-alcoolique déposées par spots en fonction de la
fluence moyenne appliquée sont similaires aux spots en solution aqueuse pour les
concentrations de 5 x 106 par spot et 5 x 104 par spot. En revanche, la réduction logarithmique
obtenue sur des spots hydro-alcooliques de concentration 5 x 105 est supérieure à celle
obtenue dans le cas des spots aqueux, et se rapproche de la forte efficacité obtenue dans le cas
des spots peu concentrés, présentant un étalement des spores en monocouche (figure 15).
Aucune différence significative (P > 0.05) n'a été mise en évidence pour les valeurs de F3
entre les spots chargés à 5 x 105 ou 5 x 104 spores par spot, ni entre les valeurs de F3 des spots
de concentration 3 x 104 (solution aqueuse) ou 5 x 104 (solution hydro-alcoolique) (table 10).
Table 9: pourcentage de récupération des spores déposées par spots (solution aqueuse ou
alcoolique) sur polystyrène en fonction de la concentration.
Concentration du spot (spores/spot de 10µL)
Solution aqueuse Solution hydro-alcoolique 50% (v/v)
6 5 4
3 x 10 3 x 10 3 x 10 5 x 106 5 x 105 5 x 104
Pourcentage de
94.2 (2.28) 89.1 (1.38) 70.4 (10.63) 92.1 (0.9) 92.4 (0.8) 92.1 (1.39)
récupération (σ)
Coefficient de variabilité
2.42 1.55 15.11 0.98 0.88 1.5
(%)
101
Résultats: Inoculation par spray et décontamination de surfaces par lumière pulsée
1
Reduction (log)
5
0 0.5 1 1.5 2
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
Fluence (J/cm²)
Figure 15: Inactivation des spores de B.subtilis DSM 402 inoculées par spots de 10µL (50%
éthanol) sur surface polystyrène, en fonction de la fluence moyenne (J/cm²). Les courbes
correspondent aux concentrations approximatives de 5 x 10 6 spores/spot (●), 5 x 105
spores/spot (□) et 5 x 104 spores/spot (▲).
Une suspension hydro-alcoolique de spores permet de traiter des spots environ dix fois
plus concentrés, grâce au meilleur étalement du spot sur polystyrène, surface très hydrophobe.
Cela reste néanmoins limité, car une trop forte concentration des spots entraînera à nouveau
des amas cellulaires, empêchant ainsi la pénétration des rayons lumineux, et provoquant une
102
Résultats: Inoculation par spray et décontamination de surfaces par lumière pulsée
faible efficacité germicide de la lumière. Il est à noter qu'une variabilité relativement élevée
est obtenue lors du traitement des spots. La variabilité existe également au niveau de la
récupération, et ceci d'autant plus que la concentration est faible.
103
Résultats: Inoculation par spray et décontamination de surfaces par lumière pulsée
1
Reduction (log)
7
0 0.5 1 1.5 2
Fluence (J/cm²)
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
Figure 16: Inactivation de spores de B.atrophaeus inoculées sur polystyrène par spray, en
fonction de la fluence moyenne (J/cm²). La concentration moyenne de l'inoculum est ici de 4
x 106 spores/surface inoculée
1
Reduction (log)
5
0 0.5 1 1.5 2
Fluence (J/cm²)
104
Résultats: Inoculation par spray et décontamination de surfaces par lumière pulsée
Les vérifications d'étalement et de dénombrement ont été effectuées selon les mêmes
méthodes appliquées pour B.subtilis. Aucun effet de la concentration de l'inoculum n'a été mis
en évidence pour ces deux nouvelles souches. Les observations microscopiques ont montré,
dans chaque cas et quelle que soit la concentration de l'inoculum (jusqu'à 107 par surface
traitée), une répartition homogène et en monocouche sur la surface ensemencée.
Une forte décontamination a été observée dans les deux cas. Les fluences permettant
d'atteindre une réduction de 3 cycles logarithmiques sont de 0.51 J/cm² et 0.6 J/cm² pour
B.atrophaeus et G. stearothermophilus respectivement.
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
105
Résultats: Décontamination des microorganismes par lumière pulsée
Résultats
un peu plus loin dans la compréhension de l'effet de la LP sur les microorganismes. Deux
mécanismes d'action sont évoqués dans la littérature. Le principal mécanisme se réfère à
l'effet des longueurs d'onde UV sur l'ADN. Le second mécanisme appelé photothermique
expliquerait l'action des rayons lumineux par échauffement au niveau du microorganisme
entraînant une altération des membranes. L'impact de chacun est encore assez mal défini.
Nous avons tenté de répondre à plusieurs questions afin de trouver des pistes permettant de
déterminer les éléments entrant en jeu dans l'inactivation des germes, ainsi que ceux
responsables de leur résistance.
Les spores de B. subtilis et A. niger ont été traitées. L'efficacité du traitement a été évaluée
sur quatre surfaces; un milieu nutritif gélosé, pour reproduire la surface humide d’un aliment,
et trois surfaces d'intérêt industriel: polystyrène (PS), verre et aluminium. Afin de mettre en
évidence des altérations possibles des structures externes après traitement thermique, des
observations en microscopie électronique à balayage ont été faites sur les spores des deux
microorganismes, déposées sur coupons PS et traitées par LP. L'importance de la composition
du spectre de LP a été étudiée par plusieurs techniques. L'impact de différentes parties de la
lumière émise a été déterminé, soit en coupant certaines longueurs d'ondes grâce à des filtres
optiques, soit en modifiant la tension appliquée (qui modifie le pourcentage d'UV), soit en
comparant la LP à un traitement UV continus basse pression. La comparaison LP/UV
continus a également permis d'apprécier l'impact de la puissance du flash. Le fait de connaître
avec précision les fluences émises par flash nous a mené à étudier l'influence de la répartition
de la fluence en un ou en plusieurs flashes. Ce travail donne des réponses particulièrement
106
Résultats: Décontamination des microorganismes par lumière pulsée
de B. subtilis et A. niger sur PS est beaucoup moins prononcée que sur milieu gélosé. Les
observations par microscopie électronique à balayage des spores après un traitement affectant
la viabilité de plus de 99.99% des cellules n'a montré aucune altération visible de la structure
des spores de B. subtilis et A. niger. La fraction UV-C de la lumière pulsée est essentielle pour
l'inactivation de spores de B. subtilis et joue un rôle majeur dans le cas d'A. niger: couper la
fraction UV-C de la LP provoque une perte totale de l'efficacité sur les spores de B. subtilis,
mais uniquement une forte diminution de l'efficacité dans le cas d'A. niger. De plus, aucune
décontamination des spores d'A. niger n'a été obtenue avec un traitement UV continus basse
pression, contrairement aux spores de B. subtilis, ce qui montre que la dose UV-C n'est pas
suffisante pour expliquer la destruction des spores d'A. niger. Une grande variabilité
interspécifique est visible en ce qui concerne la résistance à la LP. Les spores des espèces
testées sont ici toujours nettement plus résistantes que les cellules végétatives. Enfin, aucune
corrélation n'a été mise en évidence entre thermorésistance et résistance à la lumière pulsée.
107
Résultats: Décontamination des microorganismes par lumière pulsée
Article 3
Article soumis
Abstract
Pulsed Light (PL) uses intense flashes of white light rich in UV for decontamination. A log-
reduction higher than 5 was obtained in one flash and at fluences lower than 1.8 J/cm2 on a
range of spore-forming bacteria, of nonspore-forming bacteria and on yeasts spread on agar
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
media. Vegetative cells were more sensitive than spores. The inactivation by PL of Bacillus
subtilis, B. atrophaeus, B. cereus, Geobacillus stearothermophilus, and Aspergillus niger
spores sprayed on polystyrene was similar. The inactivation by PL of B. subtilis and A. niger
spores sprayed on glass was slightly lower than on polystyrene. No alteration of the spore
structures was detected by scanning electron microscopy for both PL treated B. subtilis and A.
niger spores. The inactivation of B. subtilis, B. atrophaeus, B. cereus, B. pumilus and by PL
or by continuous UV-C at identical fluences was not different, and was much higher by PL for
A. niger spores. Increasing the input voltage of the lamps, which also increases the UV-C %,
resulted in a higher inactivation. There was no correlation between the resistance to heat and
the resistance to PL.
108
Résultats: Décontamination des microorganismes par lumière pulsée
1. Introduction
Pulsed light (PL) can replace chemicals in decontamination operations in the food
industry (Lagunas-Solar et al., 2006; Ozen & Floros, 2001; Rajkovic et al., 2010a). This has
motivated during the last decade an increasing interest in this technology. PL is a non thermal
poorly penetrating technology mostly applied for surface decontamination. PL uses intense
flashes of white light (200 nm - 1100 nm wavelengths), rich in UV (200 nm – 400 nm) and
produced by a xenon flashlamp (Wekhof, 2000). Inactivation by PL is commonly attributed to
DNA damages caused by the UV radiations. Additional mechanisms may also be involved,
such as membrane disruption and vacuole extension on yeast cells (Takeshita et al., 2003).
The ability of PL to kill micro-organisms is well documented (Bialka & Demirci, 2007;
Uesugi & Moraru, 2009). Krishnamurthy et al (2004) obtained a 7-log reduction of S.aureus
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
cells in a water suspension with a 5 s treatment (Krishnamurthy et al., 2004). Fernandez et al.
(2009) observed a 5 log reduction of L. monocytogenes on plastic films with a fluence of
0.175 J/cm² (Fernandez et al., 2009). Diverse applications have been considered on food
(Gomez-Lopez et al., 2005a; Ozer & Demirci, 2006; Sharma & Demirci, 2003), surface of
equipment (Ozen & Floros, 2001; Rajkovic et al., 2010b), packaging materials (Dunn et al.,
1995; Turtoi & Nicolau, 2007) or liquids (Sauer & Moraru, 2009; Smith et al., 2002).
Microbial targets (bacteria, moulds, yeasts, spores, vegetative cells...) (Gomez-Lopez et al.,
2005b; Luksiene et al., 2007; MacGregor et al., 1998), treated products (Fine & Gervais,
2004; Jun et al., 2003; Krishnamurthy et al., 2007), and pulsed light equipments (Gomez-
Lopez et al., 2005a; Uesugi et al., 2007; Wekhof, 2000) are also very diverse. Some PL
equipments require more than 50 flashes to achieve a significant inactivation, and other only 1
or 2 flashes (Rajkovic et al., 2010b). Consequently, the evaluation of the PL requires a
comprehensive study of the factors actually involved in the treatment efficiency. Inactivation
of bacterial spores requires higher heat, continuous UV, irradiation and PL treatments than
vegetative cells (Farkas, 2007). Moreover, fungal spores, such as A. niger, are known to have
a high resistance to UV. The objective of this work is to evaluate the influence of physical
(light dose, input voltage, and UV content), biological (microbial strains, spores, vegetative
cells) or environmental (quality of surfaces) factors on PL efficiency. A detailed evaluation
will be performed on the bacterium B. subtilis and on the mould A. niger. The work will be
enlarged to various microorganisms of interest for food safety and quality. A comparison with
a continuous UV treatment and with a heat treatment at 90°C will also be presented.
109
Résultats: Décontamination des microorganismes par lumière pulsée
110
Résultats: Décontamination des microorganismes par lumière pulsée
a
DSM, Deutsche Sammlung von Mikroorganismen, Braunschweig, Germany; ATCC, American Type Culture
Collection, Manassas, VA ; CIP Collection de l’Institut Pasteur, Paris, France ; INRA, Institut national de la
Recherche Agronomique, Jouy-en-Josas, France ; UMIP, Collection des Champignons de l’Institut Pasteur,
Paris, France.
a
: LBB, LBA, Luria Bertani broth and agar; OSA, OSB, Orange Serum broth and agar (Murray et al., 2007);
MEA, Malt Extract agar; PDB, PDA, potato dextrose broth and agar (Daryany et al., 2008); FNA: Fortified
Nutrient Agar (Fernandez et al., 1999); YGC, Yeast Extract Chloramphenicol (Muranyi et al., 2007)
111
Résultats: Décontamination des microorganismes par lumière pulsée
spreading 100 µL volumes of decimal serial dilutions on duplicate LB Agar plates. The spore
suspensions contained from 106 to 109 spores cfu/mL.
The suspensions of purified A.niger spores in sterile water were prepared as previously
described (Muranyi et al., 2007) and were received from the Fraunhofer-Institut für
Verfahrenstechnik und Verpackung (IVV), Freising, Germany. The spore suspensions
contained approx. 107 A. niger spores cfu/mL.
3) Inoculation methods
Agar surfaces were inoculated with spore or vegetative cell suspensions. Polystyrene (PS),
glass, and aluminum surfaces were inoculated with spore suspensions. Volumes of 100 µL of
6-7 decimal serial dilutions of a spore or cell suspensions were spread with a rake on 9 cm
diameter agar plates. To prevent spore germination, suspensions were kept on melting ice
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
during experiments. The spray inoculation of spores on PS, glass or aluminum was performed
with a Mecafer AG-1 airbrush (Mecafer SA, Valence, France), connected to a compressor
delivering compressed air at 2.5 x 105 Pa, as recommended by the manufacturer. Volumes of
100 µL of 6-7 decimal serial dilutions of a spore suspension containing from 106 to 109
cfu/mL were sprayed on empty polystyrene (PS) Petri dishes, on glass Petri dishes, or on 9 cm
diameter aluminum coupons placed on the bottom of PS Petri dish. Petri dishes and
aluminium coupons were placed vertically and perpendicularly to the spray direction. The
serial dilutions were sprayed from the most diluted to the less diluted. The inoculation and
enumeration method were previously checked and showed a reproducible monolayer
distribution on the inoculated surfaces, with no observable clusters, and a reliable
enumeration of the spores (Levy et al., 2011). A monolayer has also been observed on the
agar surface. After spray inoculation, plates were dried for 24 h under a laminar flowhood at
room temperature. PL treated inoculated plates were filled with 20mL molten agar media at
45-50°C. All plates were incubated at the appropriate temperature (Table 1) before colony
counting.
112
Résultats: Décontamination des microorganismes par lumière pulsée
Energy meter (Gentec Electro-Optics Inc, Quebec, Canada). Those fluences were delivered in
one to 10 flashes at 1 s interval, depending on the input voltage. Variations in fluences were
obtained in changing the distance between the light source and the samples. The fluence
applied to A. niger was delivered in one flash, except otherwise specified. Unflashed samples
were used as controls. For the PS, glass and aluminium surfaces, the PL treatment was
performed just before the addition of the molten agar. For agar surface, the PL treatment was
performed in the 1-2 min following spreading. The reduction was expressed as log N0/N,
where N0 is the initial concentration of the spread suspensions and N the number of survivors
as a function of the applied fluence. The % of UV-C contained in PL decreased by a factor 2
as input voltage between 1 kV and 3 kV decreased by a factor 2 (CLARANOR SA,
unpublished data). PL treatments without UV-C radiations were performed in placing optical
filters above the agar plates. These filters were two pass band filters cutting off wavelengths
below 225 nm and 280 nm (ORIEL, Stratford, CT, USA) or a PS Petri dish lid cutting off
wavelengths below 300 nm (spectrophotometric data not shown). The transmitted fluences
under the filters were measured as previously described.
113
Résultats: Décontamination des microorganismes par lumière pulsée
measured with a radiometer (model VLX-3W, Vilber Lourmat, Marne-la-Vallée, France) and
was equal to (mean ± sd) 1.34 ± 0.046 10-3 W/cm². The lamps emitted germicidal UV-C at
254 nm. Tested UV-C fluences ranged from 25 to 1000 mJ/cm² and were obtained by times of
treatment ranging from 19 s to 12 min. Untreated samples were used as controls. B. subtilis
and A. niger spores were sprayed on PS Petri dishes. Inoculated Petri dishes were
immediately placed under the lamps for UV-C exposure then filled with molten agar. The
reduction was expressed as log N0/N, where N0 is the initial concentration of the spread
suspensions and N the number of survivors, as a function of the applied mean fluence.
(Albert & Mafart, 2005). The equation (1) of the model is:
p
F
1 N res N
NF F
log log x10 1 res
N
10 10
N0 N0 0
(1)
where F is the fluence applied (J/cm²), NF is the number of cfu after treatment at a fluence F,
N0 is the initial number of cfu, Nres is the residual bacterial number, F1 is the fluence allowing
the first 10-fold log10 reduction and p is a parameter which determines the curve convexity or
concavity (upward concavity: p<1, upward convexity: p>1). The model determines the last 3
parameters. The fluences allowing a n log reduction were calculated using equation (2):
1
N res
p
1
N0 (2)
F n F1 log
10 N res
n
10
N0
F1, p and N0 were calculated using the Microsoft® Excel 2002 solver function.
114
Résultats: Décontamination des microorganismes par lumière pulsée
t3 x3
p
(4)
9) Statistical analysis
The mean values and standard deviation were calculated from data obtained from at least
three independent experiments done with B. subtilis and A. niger (different dates, different
cells cultures and spores preparations), and from at least two independent experiments with
others species, unless otherwise specified. Means were compared by Student's t-test or by
Tukey's Honest Significant Difference test (SPSS Systat version 9, Chicago, USA).
3. Results
115
Résultats: Décontamination des microorganismes par lumière pulsée
niger on agar, PS or glass. The reductions are clearly dependent on the surface properties. The
lowest reduction was observed on agar and the highest on PS. On agar, the log reduction was
lower than 1 even for fluence equal to 1.25 J/cm². At the same fluence a 5 log reduction was
reached only on PS. The comparison of inactivation curves of figures 1A and 1B shows that
A. niger spores are much more resistant than B. subtilis spores when inoculated on agar.
Although F1, F3 and F5 values were significantly higher for A. niger spores when inoculated
on PS, the differences with B. subtilis spores were much less pronounced than those reported
for agar inoculation..
1
A
2
Reduction (log)
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
7
0 0,5 1 1,5 2
0
B
1
2
Reduction (log)
7
0 0,5 1 1,5 2
Fluence (J/cm²)
Figure 1. Inactivation by pulsed light of B.subtilis spores (A) and A.niger spores (B) on agar
surface (○), polystyrene (■),aluminium (Δ) and glass (▲). The input voltage was 2.5 kV. Bars
represent standard error
No test on aluminium with A. niger spores
116
Résultats: Décontamination des microorganismes par lumière pulsée
A B
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
C D
Figure 2. Scanning electron microscopy images of B.subtilis spores (A, B) and A. niger
spores (C,D), untreated (A,C) and treated (C, D) by two light pulses at 1.8 J/cm² each with an
input voltage of 2.5kV
117
Résultats: Décontamination des microorganismes par lumière pulsée
obtained as wavelengths below 300 nm were cut-off. However, this reduction was
significantly lower than that obtained with the full spectrum, which reached at least 5 log
reductions for fluences higher than 1.5 J/cm2 (Figure 3B). Experiments on both
microorganisms illustrate the major role played by the UV-C wavelengths in the PL
treatment. In addition PL in which wavelengths shorter than 225 nm were eliminated was as
efficient as unfiltered PL on B. subtilis spores, confirming the major role played by the 225
nm – 300 nm fraction containing UV-C.
0
1
2
a
Reduction (log)
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
3
4
5
6
7
0 0,5 1 1,5 2
0
1 b
2
Reduction (log)
3
4
5
6
7
0 0,5 1 1,5 2
Fluence (J/cm²)
Figure 3. Inactivation by pulsed light of (A) B.subtilis spores on agar medium as a function of
total fluence (□), 225-1100 nm fluence (●), 280-1100 nm fluence (▲) and 300-1100 nm
fluence (Δ) and (B) A.niger spores on polystyrene as a function of total fluence (□) and 300-
1100 nm fluence. The input voltage was 2.5 kV. Bars represent standard error.
118
Résultats: Décontamination des microorganismes par lumière pulsée
2
Reduction (log)
4
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
7
0 0.5 1 1.5 2
Fluence (J/cm²)
Figure 4. Inactivation by pulsed light delivered input voltages were 2.5 kV (■), 1.5 kV (○)
and 1 kV (▲) of B.subtilis spores spread on agar medium. Bars represent standard error.
119
Résultats: Décontamination des microorganismes par lumière pulsée
0.5
1.5
Reduction (log)
2
2.5
3.5
4.5
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5
Fluence (J/cm²)
per flash (■). The input voltage was 2 kV. Bars represent standard error.
120
Résultats: Décontamination des microorganismes par lumière pulsée
0
1
Reduction (log) 2
3
4
5
6
7
0 2 4 6 8 10
0
1
Reduction (log)
2
3
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
4
5
6
7
0 2 4 6 8 10
UV-C Fluence (a.u.)
Figure 6. Inactivation of B.subtilis spores on agar (A) and A.niger spores on polystyrene (B)
as a function of the UV-C fluence of pulsed light at 2.5 kV (●) and continuous UV-C light
(254nm) (○). Bars represent standard error. a.u.: arbitrary units.
121
Résultats: Décontamination des microorganismes par lumière pulsée
PL resistance of spores of the same strains spread on agar; this was particularly pronounced
for A. niger spores. There was no relation between the heat resistance expressed by the first
decimal reduction times (delta values at 90°C) or time to 3 log reduction and resistance to PL
expressed by F1 or F3. For instance the resistance to PL of B. cereus strain KBAB4 and of G.
stearorthermophilus was quite similar, while the resistance to heat was highly different. In
addition A. niger was by far the most heat sensitive, while it was the most PL resistant of the
tested micro-organisms.
B. subtilis DSM 402, spores 0.24, 0.53, 0.8 0.16, 0.40, 0.60 15, 34
B .cereus CIP 391.98, spores ndc, 0.44, 1.18 ntc Nt
B .cereus KBAB4, spores 0.35, 0.98, 1.66 0.03, 0.32, 1.0 0.4, 5.5
B. pumilus CIP 77.25, spores 0.2, 0.5, 0.77 nt 33, 54
B. licheniformis CIP 52.71, spores nd, 0.24, 1.96 nt 14, > 60
G. stearothermophilus CIP 66.23 T, spores nd, 1.05, 1.61 0.15, 0.60, >1.76 > 60, > 60
B. megaterium DSM 32 T, spores 0.33, 0.92, 1.62 nt 21, > 60
B. subtilis (atrophaeus) CIP 77.18, spores 0.35, 0.68, 0.91 0.27, 0.51, 0.70 Nt
A. acidoterrestris ATCC 49025 T, spores 0.53, 1.13, 1.61 nt 8.4, 27
B. subtilis DSM 402, cells nd, 0.14, 0.36 nt Nt
B. cereus ATCC 14579, cells nd, 0.02, 0.2 nt nt
B. cereus CIP 391.98, cells nd, 0.06, 0.22 nt nt
B. cereus KBAB4, cells nd, 0.07, 0.22 nt nt
B. pumilus CIP 77.25, cells nd, 0.14, 0.48 nt nt
B. licheniformis CIP 52.71, cells nd, 0.02, 0.11 nt nt
B. megaterium DSM 32 T, cells nd, 0.020, 0.48 nt nt
E. coli ATCC 25922, cells nd, 0.03, 0.15 nt nt
E. coli K12, cells nd, 0.16, 0.3 nt nt
L. innocua, CIP 80.12, cells nd, 0.22, 0.35 nt nt
S. enteritidis CIP 82.97, cells nd, 0.03, 0.11 nt nt
S. cerevisiae w303, cells 0.19, 0.34, 0.45 nt nt
C. albicans UMIP 118.079, cells nd, 0.26, nd nt nt
A. niger DSM 1988, spores 1.24, 2.24, >3.52 0.26, 0.57, 0.80 nd, <5
a
Fluence to 1 log, 3 log, and 5 log reduction. See Material and Methods for details
b
Time to first log reduction and to 3 log reduction. See Material and Methods for details
c
nd: not determined; nt: not tested
d
A.niger heat resistance tested at 60°C instead of 90°C
122
Résultats: Décontamination des microorganismes par lumière pulsée
4. Discussion
The pulsed light treatment was able to achieve in only one flash several log reductions on a
wide range of microorganisms and on a range of surfaces. Tested fluences and number of
flashes were in the low range among those reported in the literature. For instance only a few
papers reports 2 or 3 log reduction on bacterial spores with the same range of fluences or the
same low number of flashes as used in this work (Elmnasser et al., 2007). Some studies may
report a high PL efficiency with a low dose on vegetative cells (Fernandez et al., 2009;
Rajkovic et al., 2010), but most of the time high inactivations are obtained with treatments
higher than that used in this work (Bialka et al., 2008; MacGregor et al., 1998; Uesugi and
Moraru, 2009). Spores of bacteria were more resistant that vegetative cells of the same
organisms. In our hands the F5 values of spores were up to 18-fold higher than F5 values of
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
vegetative cells. This is significant, but probably much lower than the difference in resistance
to moist-heat between spores and vegetative cells. Inactivation of spores requires an approx.
45°C higher temperature than inactivation of vegetative cells (Coleman et al., 2007; Warth,
1978). This means, in assuming z values of 10°C, > 1000-fold longer moist-heat treatments at
any temperature to achieve on spores the same inactivation as on vegetative cells of a given
bacterium.
High log reductions were also obtained with spores of several Bacillus spp. and of A. niger on
diverse surface materials common in the food industry, such as PS, aluminium and glass.
Inactivation on those surfaces was usually higher than on agar. Survival was depending on the
surface, as shown for instance with a better survival of B. subtilis and A. niger spores
inoculated on glass. Microscopic examinations of the tested glass plates did not reveal any
surface irregularities that could create a shading effect and the dispersion of the
microorganisms was similar to that observed on PS (data not shown). Several authors reported
possible interactions between PL or UV treated surface and inoculated microorganisms
because of reflection properties, absorbance of the material or chemical reactions of the
material (Woodling and Moraru, 2005; Zacarias et al., 2010). In the present work we are not
able to determine the origin of the better survival observed.
The UV-C radiations play a major role in the decontamination by PL for several reasons: (i)
PL was mostly inefficient on B. subtilis spores when UV-C wavelengths were cut off; (ii)
reducing the flashlamp input voltage that decreases the % of UV-C in PL significantly
lowered the efficiency of the treatment on B. subtilis spores even when the total fluence was
123
Résultats: Décontamination des microorganismes par lumière pulsée
(Wekhof, 2000). Effects of radiations other than UV-C will depend on the proper sensitivity
of each microorganism and of its environment at the time of the PL treatment.
In conclusion PL can be efficient on a wide range of microorganisms including highly heat
resistant species such spore forming bacteria. Decontamination by PL has to account for
possible interactions between the target surface and the microorganism. Further research on
the mechanisms of action of PL on bacteria and and on eukaryotic microorganisms (yeasts
and moulds) is needed for précising the possible applications of the technology in
decontamination processes..
Acknowledgements
This work is a partial fulfillment of author's C. Levy PhD Thesis. She has received a grant
from the Association Nationale de la Recherche et de la Technologie, Paris, France. The
authors would like to thank Isabelle Bornard for the microscopic imaging and Claire Bérard
for skilful technical assistance.
124
Résultats: Décontamination des microorganismes par lumière pulsée
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128
Résultats: Décontamination des microorganismes par lumière pulsée
Les résultats de décontamination des cellules végétatives bactériennes ont été obtenus sur
des cultures cellulaires de 16h. Il est judicieux de se demander si le stade de croissance des
cellules végétatives peut avoir une influence sur la résistance à la LP. En effet, dans le cas des
traitements à la chaleur, plusieurs souches de S. aureus ont montré une plus grande
thermorésistance lorsque les cellules se trouvaient en phase stationnaire de croissance plutôt
qu'en phase exponentielle (Cebrian et al., 2007). L'impact de la phase de croissance des
cellules végétatives sur la résistance à la lumière pulsée a ainsi été étudié sur B. subtilis 168 et
E. coli K12, cultivées en milieu LB liquide.
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
Les cellules végétatives ont été traitées par LP à différents stades de leur croissance
(figure 17). Aucune influence du stade sur la résistance des cellules d'E. coli à la LP n'a été
mise en évidence: quel que soit leur état physiologique, elles présentent toujours une grande
sensibilité au traitement, avec une destruction très marquée (supérieure à 5 réductions
logarithmiques dès 0,3 J/cm² (figure 18)). En revanche, en phase stationnaire avancée, les
cellules végétatives de B. subtilis sont plus résistantes face à la lumière pulsée que lors des
stades précédents (figure 19).
129
Résultats: Décontamination des microorganismes par lumière pulsée
3.5 4
3
2.5
3 4 5 6
2 2
DO
1.5 2
1
1
1
0.5
0
0 5 10 15 20 25 30
Temps (h)
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
Figure 17: Croissance de B.subtilis (─) et E.coli (─) à 30°C. Les cultures ont été réalisées en
flacons de 500 mL contenant 100 mL de milieu LB mise en incubation à 30°C, 200 rpm. La
DO600 initiale de l’inoculum était de 0,01. Les flèches représentent les stades de croissance
auxquels les cellules ont été traitées par la lumière pulsée, après un étalement sur milieu
gélosé.
2
Reduction (log)
9
0 0.5 1 1.5 2
Fluence (J/cm²)
Figure 18: Inactivation des cellules végétatives d'E. coli traitées par lumière pulsée à
différents stades de la phase de croissance: 1-début de phase exponentielle (●), 2-milieu de
phase exponentielle (▲), 3-début de phase stationnaire (Δ), 4-phase stationnaire avancée (○)
(les stades de croissance sont représentés sur la figure 17)
130
Résultats: Décontamination des microorganismes par lumière pulsée
0
1
2
Reduction (log)
3
4
5
6
7
8
9
0 0.5 1 1.5 2
Fluence (J/cm²)
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
Figure 19: Inactivation des cellules végétatives de B. subtilis traitées par lumière pulsée à
différents stades de la phase de croissance: 1-début de phase exponentielle (●), 2-début de
phase stationnaire (Δ), phase stationnaire avancée: points 3 (○), 4 (□), 5 (■), et 6 (▲).
Afin de vérifier que l'augmentation de la résistance des cellules de B. subtilis n'est pas
simplement due à l'augmentation de débris cellulaires ou de macromolécules (de type
mucilage) dans le milieu extracellulaire, le traitement par LP a été testé sur des cellules de B.
subtilis préalablement lavées. La décontamination des cellules lavées est identique à celle
obtenue sur des cellules non lavées. L’ombrage créé par le matériel extracellulaire accumulé
lors de la culture est négligeable, et ne peut donc pas expliquer la plus forte résistance des
cellules en phase stationnaire avancée.
La mise en place de la sporulation chez B. subtilis pourrait avoir un lien avec les
comportements observés. En effet, l'apparition de la résistance est un phénomène qui n'a pas
lieu chez E. coli. Des expériences complémentaires de dénombrements de spores dans la
culture cellulaire, ont révélé que l'apparition des spores se faisait environ 1 à 2 h après
l'acquisition de la résistance des cellules végétatives de B. subtilis. Il est fort possible que les
mécanismes mis en place lors de la sporulation soient corrélés à cette augmentation de
résistance face à la lumière pulsée. Les différences obtenues entre B. subtilis et E. coli, ainsi
que la détection des spores dans le milieu ne permettent pas de répondre de manière précise à
la question. Il serait donc intéressant de vérifier cette hypothèse par exemple par l'étude de
131
Résultats: Décontamination des microorganismes par lumière pulsée
mutants de sporulation. Un mutant par délétion du gène spo0A, gène principal impliqué dans
l'initiation de la sporulation chez B. subtilis (Fujita & Losick, 2005), pourrait être un moyen
d'étudier le lien possible entre l’apparition de la résistance à la LP et la mise en place de la
sporulation.
Les cellules végétatives en phase stationnaire tardive présentent une résistance importante
à la lumière pulsée. Cette résistance semble même plus marquée que les spores de cette
souche produites sur milieu gélosé (une réduction maximale de 3 cycles logarithmiques pour
des cellules végétatives en phase stationnaire avancée, contre plus de 6 cycles logarithmiques
dans le cas des spores). La possible corrélation entre mise en place de la sporulation et
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
132
Résultats: Décontamination des microorganismes par lumière pulsée
2
reduction (log)
7
0 0.5 1 1.5 2
fluence (J/cm²)
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
133
Résultats: Décontamination de sirop de sucre par lumière pulsée.
Résultats
Le sirop de sucre, largement utilisé en industrie, peut être contaminé par des bactéries
sporulantes, levures ou moisissures. Après dilution (dans les jus par exemple), ces
microorganismes peuvent se multiplier, et ainsi causer des problèmes d’altération, voire
d’intoxications. Certains microorganismes acidophiles thermophiles, et en particulier
Alicyclobacillus acidoterrestris, connus pour leur résistance à la pasteurisation, ont été
récemment responsables de problèmes d'altération de jus de fruits au Royaume Uni et en
Allemagne (Pettipher et al., 1997). La lumière pulsée est ici une alternative séduisante à la
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pasteurisation pour décontaminer des liquides clairs, son efficacité ayant été prouvée sur des
produits comme l'eau ou le miel. Une étude a donc été menée en vue de caractériser
l'efficacité décontaminante de la lumière pulsée sur du sirop de sucre, et de déterminer les
conditions de traitement nécessaires à une décontamination suffisante du produit.
Trois types de liquides clairs ont été sélectionnés, de l'eau distillée, ainsi que du sirop de
saccharose à 65 ou 67° Brix, dans le but d'étudier la possible influence de la composition et de
la viscosité du produit à traiter. Afin d'apprécier les limites de l'efficacité de la LP, définie en
général comme peu pénétrante, deux épaisseurs de liquide ont été testées, à la fois pour le
traitement de l'eau et du sirop de saccharose à 65° Brix.
Comme pour chaque traitement, un microorganisme de référence ne peut suffire à
caractériser l'efficacité. L'efficacité de la LP appliquée au sirop de sucre a donc été évaluée
sur cinq microorganismes différents (spores d'A. acidoterrestris, B. subtilis, G.
stearothermophilus, A. niger et cellules végétatives de S. cerevisiae).
Les études préliminaires de faisabilité concernant le traitement du sirop de sucre par
lumière pulsée ont pour but une application au niveau industriel. L'application du traitement
en flux continu et la comparaison des résultats par rapport au traitement statique (discontinu)
ont donc été les éléments clés de la validation de la lumière pulsée pour décontaminer le sirop
de sucre.
Grâce à ces travaux, il a été mis en évidence que la composition du liquide, sa coloration
et sa viscosité ont une importance capitale. Le sirop de sucre est plus difficile à décontaminer
que l'eau distillée. L'épaisseur de traitement est limitée, mais une décontamination efficace (3
134
Résultats: Décontamination de sirop de sucre par lumière pulsée
cycles logarithmiques) de spores d'A. acidoterrestris a été obtenue sur des épaisseurs de sirop
jusqu'à 10 mm, dans des conditions statiques. Parmi les 5 microorganismes traités, les spores
d'A. niger semblent ici les plus résistantes au traitement. Enfin, le traitement de LP en flux
continu (traitement de liquide à hauteur de 1.5 m3/h) à révélé une efficacité identique aux
résultats statiques (pour une épaisseur donnée).
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135
Résultats: Décontamination de sirop de sucre par lumière pulsée
Article 4
Article à soumettre
Abstract
Pulsed light was applied on 65-67° Brix sugar syrups artificially contaminated with a
selection of micro-organisms. At least three log reductions of Saccharomyces cerevisiae, and
of spores of Bacillus subtilis, Geobacillus stearothermophilus and Alicyclobacillus
acidoterrestris suspended in sugar syrup with a fluence of the incident pulsed light equal to,
or lower than 1.8 J/cm2 were obtained in 3 mm thick sugar syrup, and on spores of B. subtilis
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and A. acidoterrestris in a 10 mm thick sugar syrup. A. niger spores were less sensitive and
the maximal log reduction was close to 1 with a fluence of the incident pulsed light of 1.2
J/cm2. A flow-through system designed for PL treatment of sugar syrup allowed a 3 log
reduction of A. acidoterrestris spores with 3-4 pulses of incident light at 0.91 J/cm2 per sugar
syrup volume.
136
Résultats: Décontamination de sirop de sucre par lumière pulsée
1. Introduction
Sugar syrups have a wide range of possible use in the food industry (Cordier, 2000). Many
microorganisms, mainly spore-forming bacteria, yeast and moulds are contaminating sugar
syrups. They will be unable to multiply because sugar syrups have a high osmotic pressure.
After dilutions in the final products, for preparation of fruit and other soft drinks for example,
they may find favourable conditions for growth, and ultimately cause the formation of off-
odours and off-flavours, particle formation, swelling of packages or in some cases an
increasing in the risk of food poisoning (Stratford et al., 2000). Clostridium botulinum has
been detected for instance in corn syrup (Lilly et al., 1991). Microbial contaminants in sugar
syrups can be eliminated by heating (Cordier, 2000). Pasteurization of the final product can
cause a decrease in enzymes, or changes of colour, flavour and other organoleptic quality of
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the drinks, and may be restricted by the high resistance of some contaminants of food (Sauer
& Moraru, 2009; Stratford et al., 2000; Tran & Farid, 2004). Pulsed light (PL) appears as an
alternative to conventional thermal and chemical decontamination processes. Pulsed light is
already used to decontaminate surfaces (Fernandez et al., 2009; Turtoi & Nicolau, 2007) and
liquids (Huffman et al., 2000) by killing microorganisms with the help of short and intense
light pulses. The current study was then carried out in order to investigate the efficiency of
pulsed light to decontaminate sugar syrup. Target microorganisms (Saccharomyces
cerevisiae, Aspergillus niger, B. subtilis, A. acidoterrestris, Geobacillus stearothermophilus)
were selected among those reported for contaminating sugar syrups and/or fruit and soft
drinks.
137
Résultats: Décontamination de sirop de sucre par lumière pulsée
Nutrient agar (FNA) plates at 55°C for 24h (pH = 7.0) (Fernández et al., 1999). A colony of
each strain was picked, suspended in sterile distilled water, then volumes of 200 µl were
spread on OSA, on LB agar and on FNA for 7 days at the temperature previously indicated.
After 7 days, spores were detached from OSA, LBA or FNA plates with 3 x 1 ml of sterile
water. The suspensions were centrifuged 15 min at 7000 rpm and the pellet was then
resuspended in 25 ml of sterile water. This operation was performed twice. The pellet was
suspended again and centrifuged two times at 5000 rpm and two times at 4000 rpm. After the
last wash, the pellet was suspended in 2 ml of sterile distilled water and stored at 4°C until
use. Before use, the spores suspensions were heated 10 min at 70°C for B. subtilis and 10 min
at 80°C for A. acidoterrestris and G. stearothermophilus to eliminate vegetative cells
(Pettipher et al., 1997). Spores were kept at 4°C until use. Spores were counted by spreading
volumes of 0.1 ml of decimal serial dilutions on OSA, LBA and FNA plates. The spore
suspensions contained 107-108 CFU/ml.
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138
Résultats: Décontamination de sirop de sucre par lumière pulsée
MA). Sugar syrups were then artificially contaminated at 10 5-106 cfu/ml for bacterial spores
and S. cerevisiae cells, and at 104 cfu/ml for A. niger spores.
6) Microbial counts
After treatment by pulsed light, decimal dilutions in sterile distilled water of the sugar syrup
samples were spread onto OSA and incubated at 45°C for 48 h when spiked with A.
acidoterrestris, spread onto MEA incubated at 30°C for 48 h when spiked with A. niger
spores or S. cerevisiae and spread onto LB agar and incubated for 24h at 30°C or 55°C
respectively when spiked with B. subtilis spores or G. stearothermophilus spores.
139
Résultats: Décontamination de sirop de sucre par lumière pulsée
p
F
1 N res N
NF F
log log x10 1 res
N
10 10
N0 N0 0
(1)
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where F is the fluence applied (J/cm²), NF is the number of cfu after treatment at a fluence F,
N0 is the initial number of cfu, Nres is the residual bacterial number, F1 is the fluence allowing
the first log reduction and p is a parameter which determines the curve convexity or concavity
(upward concavity: p<1, upward convexity: p>1). The fluence allowing a n log reduction was
calculated using equation (2):
1
N res
p
1
N0
F n F1 log (2)
10
n N res
10
N0
F1, p and N0 were calculated using the Microsoft® Excel 2002 solver function. In total 22 sets
of replicate fluence allowing a 1 log reduction (F1) or 3 log reductions (F3) were obtained. The
percentage mean deviation (% difference between extreme values and the mean) was always
lower than 20 % and lower than 10 % in 17 out of 22 data sets.
140
Résultats: Décontamination de sirop de sucre par lumière pulsée
the liquid (Woodling & Moraru, 2007). The decontamination was possible only with
uncoloured sugar syrups. A suspension of B. subtilis spores in a 3 mm thick layer of brown
sugar syrup at 65° Brix was unaffected by a PL treatment at 1.8 J/cm 2 (data not shown).
2
Reduction (log)
5
0 0.5 Fluence (J/cm2) 1 1.5
Figure 1. Effect of pulsed light treatment on B. subtilis spores in water (□), 65°Brix pure
sucrose syrup (●) and 67°Brix industrial sucrose syrup (Δ). The input voltage was set at 2.5
kV. The thickness of the liquid layer was 10 mm. Each symbol represents data from one
experiment. Solids lines represent the average value of experimental data obtained on spores
suspended in each of the three liquids
141
Résultats: Décontamination de sirop de sucre par lumière pulsée
1
Reduction (log)
5
0.0 0.5 1.0 1.5
Fluence (J/cm2)
Figure 2. Effect of pulsed light treatment on B. subtilis (thickness of the layer: 3 mm, □ and:
10 mm, (■) and on A. acidoterrestris spores (3 mm, Δ; 10 mm, ▲) in 65°Brix pure sucrose
syrup. The input voltage was set at 2,5 kV. Each symbol represents data from one experiment.
Solid lines represent the average value of experimental data obtained on each species and with
each thickness of sugar syrup.
142
Résultats: Décontamination de sirop de sucre par lumière pulsée
1
Reduction (log)
5
0 0.5 1 1.5 2
Fluence (J/cm2)
Figure 3. Effect of pulsed light treatment on A. niger spores (◊), A. acidoterrestris spores (□),
G.stearothermophilus spores (■), B. subtilis spores (Δ) and S.cerevisiae vegetative cells (▲)
in 65°Brix industrial sucrose syrup. The thickness of the sugar syrup layer was 3 mm. The
input voltage was set at 2.5 kV. Each symbol represents data from one experiment. Solid lines
represent the average value of experimental data obtained with each strain.
143
Résultats: Décontamination de sirop de sucre par lumière pulsée
2
Reduction (log)
6
0 1 2 3 4
Flash/volume
Figure 4. Effect of pulsed light treatment on A. acidoterrestris spores using a flow through
system (●) in 65°Brix industrial sucrose syrup. The thickness of the sugar syrup layer was
2.15 mm. The input voltage was set at 2.5 kV. Each symbol represents data from one
experiment. The solid line represents the average value of experimental data.
144
Résultats: Décontamination de sirop de sucre par lumière pulsée
4. Conclusion
Acknowledgements
This work is a partial fulfilment of Caroline Levy’s PhD thesis. She has received a grant from
the Association Nationale de la Recherche et de la Technologie, Paris, France
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145
Résultats: Décontamination de sirop de sucre par lumière pulsée
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Résultats: Décontamination de sirop de sucre par lumière pulsée
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147
Résultats: Décontamination de sirop de sucre par lumière pulsée
b
a
A B
Figure 21: schéma en coupe transversale (A) et photo (B) de l'intérieur du réacteur
dynamique de traitement de sirop de sucre. a) lampes, b) quartz, c) sirop de sucre, d)
ensemble quartz + réflecteur + inox
148
Résultats: Décontamination de sirop de sucre par lumière pulsée
1
Réduction (log)
4
0 1 2 3 4 5
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Figure 22: Inactivation de spores d'A.niger (▲) et d'A. acidoterrestris (●) traitées par lumière
pulsée en continu (1,5 m3/h) dans 10mm de sirop de sucre. La contamination initiale était
d'environ 3 x 103 ufc/mL dans les deux cas.
Les résultats obtenus (figure 22) montrent une décontamination efficace dans les 2 cas,
bien qu'une forte variabilité et une plus grande résistance soit rencontrée pour A .niger. Pour
cette dernière, une réduction de 3 cycles logarithmiques semble être difficilement atteinte. La
lumière pulsée reste un très bon candidat pour l'élimination des spores d'A. acidoterrestris
dans le sirop de sucre.
149
Discussion générale
Discussion générale
La lumière pulsée est une technologie dont l'efficacité a été clairement démontrée.
L'équipement pilote de lumière pulsée CLARANOR a révélé une très forte efficacité dès le
premier flash sur divers microorganismes. Des réductions logarithmiques supérieures à 5
unités ont été obtenues sur des spores de B. subtilis déposées en monocouche sur milieu
gélosé. Les cellules végétatives de nombreuses espèces microbiennes ont montré une
réduction supérieure à 5 cycles logarithmiques dès 0.5 J/cm². Bien qu'il y ait des différences
de résistance plus marquées pour les formes sporulées, des décontaminations supérieures à 3
cycles logarithmiques ont pu être obtenues sur un grand nombre d’espèces bactériennes (B.
atrophaeus, A. acidoterrestris, G. stearothermophilus...) en seulement un flash. L'acquisition
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d'une méthode fiable, simple et reproductible d'ensemencement par spray des spores de
microorganismes a permis de démontrer l'efficacité de la lumière pulsée sur différentes
surfaces, notamment sur une surface polystyrène, avec une réduction de plus de 5 cycles
logarithmiques obtenue sur des spores de B. subtilis. Sur du polystyrène également, la lumière
pulsée s'est avérée très efficace pour décontaminer des spores d'A. niger (réduction supérieure
à 4 unités logarithmiques), espèce par ailleurs très résistante sur milieu gélosé, et ce avec une
fluence inférieure à 1 J/cm². Il est désormais possible de qualifier le traitement sur de
nombreuses bactéries, moisissures et levures, ainsi que sur de nombreuses surfaces, grâce à la
connaissance des caractéristiques physiques de la lumière incidente et aux méthodes
d'ensemencement rapide utilisées.
Grâce à ces travaux, l'influence de certains facteurs a été clairement établie. Il est évident
que la répartition des microorganismes sur la surface de traitement est un élément primordial
à l'évaluation de l'efficacité germicide, en raison des possibles superpositions des
microorganismes protégeant les couches inférieures de la lumière. Il est également bien établi
que la fraction UV-C de la lumière a une importance capitale pour l'efficacité du traitement.
Cependant, nous sommes encore loin de comprendre tous les phénomènes concernant les
mécanismes d'action de la lumière pulsée, les mécanismes cellulaires de protection ou de
réparation des microorganismes, ou encore leurs interactions avec les surfaces de traitement.
Ce travail de recherche a permis de mettre en évidence la résistance de certains
microorganismes face à la lumière pulsée. Comprendre de manière plus précise les
150
Discussion générale
phénomènes mis en jeu lors de l'illumination des germes est maintenant devenu une étape clé
pour mieux utiliser la technologie.
Rôle des UV
L'effet des longueurs d'ondes UV, bien qu'incontestable, suscite des interrogations. Il
semble que les différentes espèces de microorganismes ne soient pas sensibles aux mêmes
gammes de longueur d’onde de la lumière. La partie UV-C serait l'unique facteur important
pour traiter B. subtilis. Supprimer les UV-C contenus dans la LP entraîne une perte totale de
son efficacité germicide. De plus, les mêmes courbes de décontamination de B. subtilis ont été
obtenues avec un traitement UV continu ou un traitement lumière pulsée à même fluence UV-
C. Ce résultat semble montrer que toutes les longueurs d'onde UV-C sont sensiblement aussi
efficaces que le 254 nm. En revanche, la dose UV-C seule ne suffit pas à expliquer la
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destruction d'A. niger. Dans ce dernier cas la suppression des UV-C de la lumière pulsée
provoque une diminution considérable de la destruction, mais ne supprime pas totalement son
efficacité. En outre, une même dose émise par une lampe à mercure basse pression ne
provoque aucune destruction. A. niger semble répondre à la puissance du flash, et pas
seulement à la dose délivrée.
De nombreux travaux se sont intéressés à la fraction UV contenue dans la LP dans le but
de comparer les technologies LP et UV continus. Woodling et Moraru (2007) démontrent, en
utilisant des filtres optiques, que l'absence d'UV entraîne une perte quasi totale de l'efficacité
bactéricide de la lumière pulsée sur L. innocua. Ces auteurs en déduisent que les longueurs
d'onde visibles et infrarouges n'ont aucun effet germicide. Wekhof et al. (2001) soutiennent
que la partie visible de la lumière ne jouerait aucun rôle dans l'efficacité germicide. Wang et
al. (2005) utilisent un monochromateur UV pour tester l'influence des différentes longueurs
d'onde sur l'efficacité des UV pulsés pour décontaminer E. coli et ne constatent aucune
décontamination avec des longueurs d'onde au dessus de 300 nm. Ces résultats vont tous dans
le sens d'une efficacité de la LP entièrement due à la dose UV, c'est à dire un mécanisme
d'action comparable à ce qui existe déjà dans le cas du traitement par émission continue d'UV.
La puissance du flash pourrait être responsable de la meilleure efficacité de la partie UV-
C, mais pas uniquement. Wekhof (2000) souligne que la part UV de la LP est responsable de
la quasi totalité de la désinfection, mais que les UV-C ne seraient pas les seules longueurs
d'ondes actives. Les UV-A et B pourraient être impliqués dans la décontamination, en
provoquant un échauffement du microorganisme. L'existence de l'effet photothermique
151
Discussion générale
montrerait que la LP ne se réduit pas simplement à une nouvelle technologie d'application des
UV continus.
Mécanismes d'action
Si l'on considère l'importance des longueurs d'onde UV dans l'efficacité germicide, les
mécanismes d'action de la LP peuvent être reliés aux effets déjà connus des UV sur l'ADN.
Les lésions causées au sein de la molécule d'ADN semblent être majoritairement responsables
de la destruction des germes, et en particulier des bactéries. Un travail de recherche au niveau
moléculaire, dans la même optique que ceux réalisés pour les traitements UV continus
(Setlow, 2001) pourrait permettre non seulement d'apprécier l'impact de la lumière pulsée sur
l'ADN des spores et des cellules, mais également de démontrer les facteurs de réparation mis
en jeu, en fonction de l'état physiologique des cellules (Moeller et al., 2007). Une extraction
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de l'ADN des cellules suivie d'une électrophorèse sur gel d'agarose pourrait mettre en
évidence, dans un premier temps, les possibles lésions de l'ADN causées par les UV pulsés
(Yang & Wang, 2008). Il serait par là très intéressant de comparer B. subtilis et d'A. niger,
afin de comprendre les différences de réaction des deux germes.
L'effet photothermique est un second mécanisme qui pourrait expliquer les différents
comportements des microorganismes. Leur plus grande sensibilité sur surfaces sèches (surtout
dans le cas d'A. niger) pourrait être due à des transferts de chaleur au milieu environnant
moins efficaces que sur milieu humide où le refroidissement est plus rapide. Wekhof et al.
(2001) présentent l'effet photothermique comme responsable de l'éclatement des spores d'A.
niger.
Au cours de la présente thèse, lors d'observations microscopiques, aucune modification de
structure n'a été constatée sur les spores d'A. niger sur surface polystyrène. La surface autour
des spores n'a pas non plus montré de déformation, contrairement à ce que l'on peut retrouver
dans la littérature (Wekhof et al., 2001). Il n'est pourtant pas exclu qu'un tel effet ait bien lieu,
c'est pourquoi des expériences supplémentaires de coloration seraient intéressantes afin de
mettre en évidence quelques possibles modifications d'intégrité des membranes causées par la
chaleur (Coleman et al., 2007). L'utilisation de colorants fluorescents spécifiques (coloration
Live/Dead Backlight) pourrait permettre d'évaluer l'intégrité des membranes des spores
(Laflamme et al., 2004).
152
Discussion générale
2004). Des spores pigmentées d'espèces de Bacillus se sont révélées plus résistantes aux
longueurs d'onde UVA que des spores non pigmentées (Moeller et al., 2005). En revanche, la
résistance de ces différentes spores aux UV-C n'a pas prouvé de lien avec la pigmentation.
L'étude de la résistance aux UVA de 37 souches d'A. niger (divisées en 2 groupes en fonction
de la teneur en mélanine) a montré une plus forte résistance du groupe présentant des
concentrations élevées de pigments (Singaravelan et al., 2008). Le traitement de souches à
teneurs différentes en mélanine, ou de mutants non colorés d'A. niger pourrait nous permettre
de mettre en évidence l'impact de ces pigments de mélanine dans la protection des
microorganismes traités par LP.
Fractionnement de la dose
Le fractionnement de la fluence en un ou plusieurs flashes n'a montré aucun impact
négatif sur la décontamination des spores de B. subtilis. Une même fluence totale délivrée en
un ou plusieurs flashes (jusqu'à 5) a entraîné une même réduction logarithmique, quelles que
soient la fluence testée et la tension appliquée. En revanche, la multiplication des flashes de
faible fluence (0.17 J/cm² par flash) a entraîné une décontamination très faible voire
quasiment nulle des spores d'A. niger, même si la fluence totale atteignait 1.7 J/cm² (10
flashes). La méthode d'application de la dose peut avoir une importance marquée selon le
microorganisme traité. Il s'avère donc nécessaire de qualifier le traitement à la fois par la
fluence reçue, et par le nombre de flashes appliqués. Ceci peut poser des problèmes d'ordre
technique, car augmenter la fluence au delà d'une certaine valeur n'est possible qu'en
multipliant les flashes. La multiplication des flashes de faible énergie pourra ainsi entraîner
153
Discussion générale
une décontamination plus faible que ce qu'il est possible d'atteindre avec la même énergie
mais délivrée en un seul flash.
En fait le problème est sans doute plus compliqué. Il faudrait aussi tenir compte de la
diffusion en surface et en volume et de la géométrie des microorganismes. L'adhésion des
microorganismes aux surfaces inertes peut dépendre de l'hydrophobicité du matériaux (Peng
et al., 2001), de la composition du milieu de suspension (Barnes et al., 1999), mais aussi du
microorganisme (Faille et al., 2002). Elle peut être différente selon la phase de croissance des
microorganismes testés, en raison des charges de surfaces différentes selon le stade (Peng et
al., 2001). L'hydrophobicité plus ou moins marquée des microorganismes peut être à l'origine
d'agrégations importantes, entraînant une meilleure protection face à l'illumination (Mamane-
Gravetz & Linden, 2005).
Applications industrielles
L'étude de la décontamination de sirop de sucre par lumière pulsée a révélé une efficacité
germicide supérieure à 3 cycles logarithmiques sur des spores d'A. acidoterrestris, agent
d'altération de jus de fruits ou encore de sodas, et ce sur une épaisseur de traitement allant
jusqu'à 10 mm. La lumière pulsée s'est également avérée efficace pour traiter le sirop de sucre
en flux continu, sur une épaisseur de 2 mm. La validation en laboratoire du procédé appliqué
en continu a permis la réalisation d'un pilote industriel de plus grande capacité, conçu pour
décontaminer du sirop de sucre sur une épaisseur de 10 mm, avec un débit continu pouvant
aller jusqu'à 5 m3/h. La mise au point d'un protocole de test a permis de valider une
décontamination des spores d'A. acidoterrestris supérieure à 3 cycles logarithmiques, pour un
flux continu avec un débit égal à 1,5 m 3/h. Le protocole appliqué en laboratoire n'est pour
l'instant qu'une étape préliminaire à la validation de l'équipement au niveau industriel. Les
154
Discussion générale
résultats ont montré une variabilité marquée, du fait des expériences difficiles à mettre en
œuvre et des gros volumes de sirop nécessaires.
L'application de la technologie de lumière pulsée est limitée par certaines contraintes, à la
fois techniques et pratiques. Tout comme les UV continus, cela reste une technique de
décontamination de surfaces ou de produits de faible épaisseur. La plupart des produits ne
peuvent donc pas être traités au travers de leur emballage. La décontamination de liquides ne
sera possible que sur de faibles épaisseurs et qui plus est, sur des fluides transparents aux UV.
En revanche, les résultats obtenus valident la technologie en termes d'efficacité
décontaminante. Les études menées sur différents microorganismes et différentes surfaces
nous donnent des indications sur des niveaux de décontamination envisageables en industrie,
notamment grâce aux logiciels d'optimisation (APILUX, OPTILUX). Ainsi, les demandes
industrielles concernant des géométries précises de produits peuvent faire l'objet de réponses
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
spécifiques.
A l'heure actuelle, le développement de la technologie s'oriente vers l'étude d'autres
sources lumineuses. Grâce aux travaux présentés ici concernant l'efficacité des UV nous nous
sommes intéressés à une catégorie particulière de lampes UV appelées excimères. Ces lampes
émettent à haute cadence des impulsions quasi monochromatiques à différentes longueurs
d’onde dans le domaine de l’UV-C. Selon le mélange de gaz utilisé on obtient 280 nm
(XeBr), 222 nm (KrCl) ou 206 nm (KrCl). D’autres longueurs d’onde dans le domaine UVA
sont également possibles. Des expériences préliminaires d'inactivation de spores de B. subtilis
ont démontré, à fluence UV-C équivalente, une efficacité comparable à la LP ou l’UV continu
à 254 nm. Il serait intéressant de voir si ce type de lampes peut permettre une décontamination
des spores d'A. niger.
Nous sommes encore loin de maîtriser la lumière pulsée aussi bien que les traitements
thermiques. Il reste des points importants à éclaircir, afin d'avoir le recul nécessaire à la
connaissance précise du procédé. La lumière pulsée est cependant une technologie propre,
économique et compacte. Elle n'utilise aucun produit chimique, ne nécessite pas d'eau, et ses
lampes ne contiennent pas de mercure, et permettant une décontamination microbiologique
efficace applicable à plusieurs domaines industriels.
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172
Valorisation du travail de thèse
Planchon S., Dargaignaratz ., Levy C., Ginies C., Broussolle V., Carlin F. (2010). Spores of Bacillus
cereus strain KBAB4 produced at 10 °C and 30 °C display variations in their properties. Food
Microbiology. 1-7.
Communications scientifiques
Levy C., Gatt G., Busnel M., Chemaly M., Coignard M., Valette M.A. (2009) "Décontamination des
oeufs coquilles par le procédé de lumière pulsée" (communication orale). Huitièmes journées de la
recherche avicole, St Malo, France, 25 et 26 mars.
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
Levy C., Aubert X., Lacour B., Riedel C., Carlin F. (2009). "Quels sont les facteurs influençant
l'efficacité de la lumière pulsée pour l'élimination des microorganismes dans l'industrie
alimentaire?" (communication orale). Colloque de la SFM, Institut Pasteur, Paris, 5 novembre.
Levy C. (2009) "Quels sont les facteurs influençant l'efficacité de la lumière pulsée pour
l'élimination des microorganismes dans l'industrie alimentaire?" (Poster). Journées de l'école
doctorale SP-SA Montpellier II.
Levy C. (2010) "Quels sont les facteurs influençant l'efficacité de la lumière pulsée pour
l'élimination des microorganismes dans l'industrie alimentaire?" (Poster). 8ème congrès national
de la SFM, Marseille, 2, 3 et 4 Juin.
Levy C., Aubert X., Lacour B., Carlin F. (2010) "Relevant factors of the decontamination by
Pulsed Light in the food industry". (communication orale). 22nd International ICFMH Symposium,
Food Micro 2010, Copenhagen
Web conference
Riedel C., Aubert X., Levy C. (2010) "Claranor sterilization purified". 14th June.
www.claranor.com
173
Valorisation du travail de thèse
Planchon S., Dargaignaratz ., Levy C., Ginies C., Broussolle V., Carlin F. (2010). Spores of Bacillus
cereus strain KBAB4 produced at 10 °C and 30 °C display variations in their properties. Food
Microbiology. 1-7.
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
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Valorisation du travail de thèse
Levy C., Gatt G., Busnel M., Chemaly M., Coignard M., Valette M.A. (2009)
"Décontamination des oeufs coquilles par le procédé de lumière pulsée" (communication
orale). Huitièmes journées de la recherche avicole, St Malo, France, 25 et 26 mars.
La problématique de la contamination des oeufs par des microorganismes pathogènes est un sujet
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
sensible pour une filière à laquelle très peu de solutions technologiques sont offertes. Une étude,
menée en collaboration entre l’entreprise CLARANOR, l’AFSSA et le laboratoire ASEPT, visait à
évaluer l’efficacité d’un procédé de décontamination par lumière pulsée d’oeufs coquille calibrés (60 -
70g) et mirés mais naturellement contaminés en germes totaux aérobies mésophiles (contamination >
104 germes totaux par oeuf). La lumière pulsée est une technologie de décontamination de surface qui
met en oeuvre l’action bactéricide des rayons UV, appliqués aux surfaces sous la forme de flashs de
lumière de grande intensité. Un lot d’oeufs témoin a servi à déterminer la contamination initiale du lot.
Les oeufs présentant des salissures, souillures, ou traces de liquide séché ont été écartés, ainsi que les
oeufs fêlés, déformés, auréolés ou avec une coquille poreuse. Trois lots d’oeufs ont été traités selon
trois modalités différentes (1 flash de lumière à 3kV ; 3 flashs à 3 kV et 4 flashs à 2 kV) puis ont été
analysés pour déterminer l’efficacité du procédé. La contamination résiduelle en flore totale aérobie
mésophile a été dénombrée. L’analyse statistique des résultats a permis de montrer que les trois
traitements par lumière pulsée permettent une réduction microbienne d’au moins 2 log UFC par oeuf.
Les traitements 1 flash et 3 flashs à tension 3kV présentent une meilleure efficacité que le traitement 4
flash à 2 kV, mais ne sont pas significativement différents entre eux. Le procédé de décontamination
par lumière pulsée testé permet donc une réduction microbienne de la surface de la coquille d’oeuf de
plus de 3 Log UFC par oeuf. Suite à cette phase d’essais, un équipement industriel de traitement en
ligne permettant d’atteindre les mêmes performances de décontamination que celles obtenues lors des
essais a été mis au point. L’unité industrielle met en oeuvre 13 lampes installées en sortie de calibreuse
et permet de traiter les oeufs à une cadence de 60 000 / heure.
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Valorisation du travail de thèse
Levy C., Aubert X., Lacour B., Riedel C., Carlin F. (2009). "Quels sont les facteurs
influençant l'efficacité de la lumière pulsée pour l'élimination des microorganismes dans
l'industrie alimentaire?" (communication orale). Colloque de la SFM, les moyens de
Maîtrise des contaminants microbiologiques de la chaîne alimentaire, Institut Pasteur, Paris, 5
novembre.
Quels sont les facteurs influençant l’efficacité de la lumière pulsée pour l’élimination des
microorganismes dans l’industrie alimentaire ?
La lumière pulsée détruit les microorganismes par l’application d’éclairs lumineux (« flashes ») de courte durée
(quelques µs), et de très forte puissance. Le spectre lumineux émis comprend des longueurs d’onde de 200 à
1100nm (UV, visible, IR). Nos travaux consistent à déterminer les bases scientifiques de l'effet de la lumière
pulsée sur les microorganismes afin d'établir un modèle, voire les lois générales de leur destruction, sur un mode
semblable à ce qui peut exister pour les traitements thermiques. L'efficacité de la lumière pulsée dépend de
nombreux facteurs, d'origine très différente. Le premier domaine étudié correspond aux qualités physiques de la
lumière. Grâce à la connaissance d'une dose de lumière maîtrisée et qualifiée pour chaque traitement, il est
possible d'exprimer la destruction microbienne en fonction d'une quantité de lumière connue. L'étude de
l'importance des UV contenus dans la lumière pulsée a mené à la conclusion que la fraction UV-C (200-280nm)
est indispensable à l'efficacité bactéricide. Comme tout traitement, l'efficacité germicide va dépendre de facteurs
biologiques et environnementaux. Etablir des lois générales de destruction par lumière pulsée nécessite l'étude
d'un grand nombre d'espèces microbiennes. Un même traitement appliqué sur différentes souches permet un
classement des microorganismes en fonction de leur résistance plus ou moins marquée à la lumière pulsée. Grâce
à cela, un parallèle avec le classement d'espèces selon leur thermorésistance a permis de constater que les
mécanismes de résistance à la lumière pulsée ne sont pas ceux mis en jeux lors de la thermorésistance. L'étude de
l'environnement dans lequel évoluent les microorganismes est également primordial et constitue un réel enjeu
notamment pour les applications industrielles. En effet, les spores bactériennes sont souvent désignées comme
sources de contamination dans les milieux industriels, du fait de leur capacité à adhérer aux surfaces et à résister
à différents traitements. Des spores de B.subtilis DSM 402 ont été traitées sur milieu nutritif et sur 3 surfaces
sèches (aluminium, polystyrène, verre). Un traitement d'un seul flash (200µs) a permis de détruire plusieurs
cycles logarithmiques, sur les 4 types surfaces traitées. Les méthodes utilisées pour tester ces différents supports
pourront également s'appliquer au traitement de spores de moisissures, elles aussi responsables de
contaminations dans le secteur agroalimentaire. Il est important d'obtenir un grand nombre de résultats de
décontamination, en fonction d'une variété très importante de facteurs d'influence, afin de cibler les domaines
d'application industrielle de la technologie.
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Valorisation du travail de thèse
Levy C. (2009) "Quels sont les facteurs influençant l'efficacité de la lumière pulsée pour
l'élimination des microorganismes dans l'industrie alimentaire?" (Poster). Journées de
l'école doctorale SP-SA Montpellier II
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
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Valorisation du travail de thèse
Levy C. (2010) "Quels sont les facteurs influençant l'efficacité de la lumière pulsée pour
l'élimination des microorganismes dans l'industrie alimentaire?" (Poster). 8ème congrès
national de la SFM, Marseille, 2, 3 et 4 Juin.
Levy Caroline1, 2, Aubert Xavier1, Lacour Bernard1, 3, Riedel Christophe1, Carlin Frédéric2
1
CLARANOR, Chemin de la Rollande, Agroparc, BP 21 531, F-84916 Avignon cedex 9, France,
2
INRA,Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, UMR 408 Sécurité et Qualité des Produits d’Origine Végétale, 84000
AVIGNON Cedex 9, 3Laboratoire de Physique des Gaz et des Plasmas, UMR 8578 CNRS & Université Paris-Sud, 91405
Orsay, France
tel-00747302, version 1 - 31 Oct 2012
La lumière pulsée détruit les microorganismes par l’application d’éclairs de lumière blanche (« flashes ») de
courte durée et de très forte puissance. Le spectre lumineux émis comprend des longueurs d’onde de 200 à
1100nm. Nos travaux consistent à déterminer les bases scientifiques de l'effet de la lumière pulsée sur les
microorganismes afin d'établir un modèle, voire les lois générales de leur destruction, sur un mode semblable à
ce qui peut exister pour les traitements thermiques. Un pilote de lumière pulsée (LP) fabriqué par la société
CLARANOR S.A. à été caractérisé, et permet une illumination homogène à la surface de boites de Petri de
diamètres compris entre 35 mm et 90 mm. Les caractéristiques physiques de la lumière incidente ont été
déterminées et la destruction microbienne a été exprimée en fonction de la fluence. La fraction UV-C (200-280
nm) est indispensable à l'efficacité bactéricide. Les endospores de plusieurs espèces bactériennes et des spores
d’Aspergillus niger ont été traitées par la lumière pulsée à des doses comprises entre 0 et 1,8 j cm -2 (soit à des
doses d’UV-C comprises entre 0 et 145 mJ/cm²) et classées. Les spores d’Aspergillus niger s’avèrent plus
résistantes que les spores des Bacillus spp. Les espèces bactériennes les plus thermorésistantes, ne sont pas les
plus résistantes à la LP. B.subtilis, B.atrophaeus et B.pumilus ont montré une destruction similaire par traitement
à des fluences équivalentes de lumière pulsée et d’UV-C à une longueur d’onde de 254 nm. Les UV-C
nécessitent un temps de traitement 50 000 fois supérieur à celui de la lumière pulsée pour permettre les mêmes
niveaux de décontamination (et délivrer les mêmes fluences). Les spores bactériennes ont également été choisies
pour tester l'efficacité de la lumière pulsée sur différentes surfaces représentatives de celles rencontrées dans
l’industrie alimentaire. Un ensemencement par spray mis au point dans le cadre de ce travail a permis d’obtenir
une monocouche de cellules sur les surfaces traitées. Un flash (200µs) a permis une réduction de plusieurs cycles
logarithmiques, sur 3 surfaces sèches traitées, ainsi que sur milieu nutritif gélosé. La méthode d’ensemencement
par spray s’est avérée beaucoup plus adaptée que la méthode d’ensemencement des surfaces par dépôts de
gouttelettes de suspensions microbiennes à l’étude de la décontamination des surfaces par des radiations
lumineuses, en raison d’un ensemencement homogène, en monocouche présentant très peu d’amas cellulaires.
Les possibilités d’application de la lumière pulsée issues de ce travail seront discutées.
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Valorisation du travail de thèse
Valorisation du travail de thèse
Levy C., Aubert X., Lacour B., Carlin F. (2010) "Relevant factors of the decontamination
by Pulsed Light in the food industry". (communication orale). 22nd International ICFMH
Symposium, Food Micro 2010, Copenhagen
Decontamination by Pulsed light (PL) technology uses intense flashes of broad spectrum (200 -1100
nm) white light to kill microorganisms. This work presents the relevant physical, biological and
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Valorisation du travail de thèse
Riedel C., Aubert X., Levy C. (2010) "Claranor sterilization purified". 14th June.
www.claranor.com
Pulsed light: a non chemical and dry technology to sterilize caps, closures and cups.
Sterilizing caps, closures and cups in a filling line is, most of the time, a ‘dirty’ job.
Chemicals, excessive use of water and wasting energy with heat. Until now manufacturers of
dairy and beverages did, much to their disappointment, not have any alternative. But now they
do, with pulsed light. After years of development, CLARANOR brought the pulsed light
technology to a performance level that meets industry standard. So if you want to lead as an
eco-responsible manufacturer, and improve on your cost performance: integrate CLARANOR
in your filling line. This seminar will introduce you to the revolutionary pulsed light
technology: - its perfect performance as a sterilizer;
- its cost performance benefits; and
- its environment friendly assets.
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