La Théorie Financière: Le Coût Du Capital
La Théorie Financière: Le Coût Du Capital
La Théorie Financière: Le Coût Du Capital
La théorie
financière
Thème de l’exposé :
Le coût du capital
Encadré par :
Préparé par
Mr BELLAMINE Abdelahad
Mlle EL KOZDALI Chaymae
Mlle El IDRISSI ESSERHROUCHNI Hanae
Mlle ABOULOUAFA Kawtar
Théorie financière : Coût du capital
Plan
Introduction générale
capital
- Coût implicite
- Coût explicite
propres
Conclusion
Théorie financière : Coût du capital
INTRODUCTION
Dans la mesure où l’un des objectifs fondamentaux d’une entreprise est la création de
richesse, pour être justifiée, toute décision de financement doit contribuer à l’amélioration des
résultats de l’entreprise.
Ceci nous mène à nous demander comment une entreprise peut trouver le juste milieu
lui permettant de combler ses besoins en matière de capital tout en maîtrisant le coût de
ce dernier ?
Le coût du capital est le coût des ressources engagées par l’entreprise dans son
activité. Ce coût correspond au coût des fonds propres et au coût de la dette financière. C’est
le coût moyen pondéré des diverses sources de fonds utilisées par l’entreprise pour le
financement de ses investissements.
Sur le plan du financement, il est dans l’intérêt de l’entreprise d’emprunter à des taux
relativement faibles.
Sur le plan de l’investissement, l’entreprise ne doit investir dans un projet que si sa
rentabilité est au moins égale au coût des ressources nécessaires donc au coût du
capital.
Théorie financière : Coût du capital
Les modèles fondamentaux d’évaluation du coût du capital sont fondés sur l’approche
actuarielle des flux. Selon cette approche, la valeur économique actuelle d’un titre est donnée
par la somme actualisée des flux futurs augmentée de la valeur actuelle des liquidations. Ces
modèles actuariels déterminent la valeur initiale d’un titre en fonction de tous les revenus
futurs et du taux de rentabilité du marché.
Formule1
Théorie financière : Coût du capital
T
V0 = ∑ Ft/(1+K)t
t=1
Où :
Ft : le flux à recevoir augmenté de la valeur de revente en période t,
K : le taux de rentabilité exigé sur le titre.
Formule2
T
V0 = ∑ Ft/(1+r)t
t=1
Lorsqu’il s’agit d’un titre d’emprunt, le modèle fondamental est utilisé pour le calcul de la
valeur de l’obligation et de son taux actuariel correspondant en remplaçant les flux par le
montant des coupons et en prenant en compte la valeur de remboursement de l’année N. Pour
les emprunts à taux d’intérêt fixe, le montant des coupons est connu avec certitude et la valeur
de remboursement est fixée dans le contrat d’émission de la dette. Contrairement aux
emprunts à taux fixe où le coupon est connu avec certitude, le dividende est une variable
aléatoire. Comme ce montant est inconnu et la valeur de revenu de l’action est incertaine, le
critère de l’espérance est utilisé. Lorsque la durée de vie de la société est fixée à N périodes,
le modèle fondamental pour la valeur d’une action s’écrit :
Formule3
T
E (V0) = ∑ E(Ft)/(1+K)t
t=1
Théorie financière : Coût du capital
du capital
Le coût de la dette s’évalue par le taux actuariel net après impôt. Il s’agit d’un coût
explicite car il y a sortie effective des liquidités pour l’entreprise.
Soit :
- M : le montant emprunté
- RBt: respectivement les remboursements en capital
- FFt : les frais financiers payés en année t
- T: le taux d’imposition
- n: la durée de vie de l’emprunt.
Le taux actuariel rd après impôt est le taux d’actualisation qui permet d’égaliser le
montant emprunté et la valeur actualisée des remboursements et des frais financiers après
impôt, compte tenu de leur déductibilité :
n
M=∑(RBt + FFt(1-T))/(1+rd)t
t=1
Cette relation doit être ajustée si l’emprunt comporte des primes d’émission et de
remboursement qui modifient les montants reçus et remboursés. De même, il faut également
Théorie financière : Coût du capital
tenir compte des frais (frais d’émission, commissions diverses…) pour obtenir le véritable
coût de la dette.
Une entreprise émet pour une durée de 5 ans au prix de 980 dhs des obligations d’une
valeur nominale de 1000 dhs. Elle supporte en outre sur chaque obligation 30 dhs de charges
et frais divers. Les obligations portent intérêt au taux de 7% l’an et sont remboursables au pair
à l’issue de la cinquième année.
980 – 30 = 70/(1 + r) + 70/(1 + r)2 + 70/(1 + r)3 + 70/(1 + r)4 + (70 + 1000)/(1 + r)5
Pour r = 8 %, V0 = 960.07
Pour r = 9 %, V0 = 922.20
A l’aide de la table financière ou par interpolation linéaire, on aura le coût réel de cet
emprunt.
Durée = 5 ans
On peut vérifier facilement que le coût actuariel de cet emprunt est bien de 10 %, et ce en
utilisant la formule suivante :
n
M=∑(RBt + FFt(1-T))/(1+rd)t
t=1
Mais dans le cas où la banque prélèverait des frais de dossier de 200 dhs :
Dans le cas d’un remboursement d’emprunt par annuités constantes et en utilisant les même
données de l’exemple précèdent, on aura :
Lorsqu’il s’agit de déterminer le coût des fonds propres, on se trouve devant une tâche
beaucoup plus complexe que lorsqu’il s’agit d’actifs à revenu fixe. C’est pour cela qu’on parle
d’estimation et non du calcul du coût des fonds propres. La première difficulté rencontrée
provient du fait que le flux des revenus futurs à attendre de la détention de l’action d’une
société n’est pas connu avec certitude. On se trouve face à une double indétermination. En
effet, non seulement les bénéfices futurs, base de rémunération des actionnaires, sont
aléatoires, mais la politique future de distribution de la société est loin d’être parfaitement
connue par les actionnaires. On peut donc écrire :
T
V0 = å E(Dt)/ (1+ k)t + E(Vt)/ (1+k) T
(1)
t=1
∞
V0 = å E(Dt)/ (1+ k)t
t=1
Le fait de fonder l’évaluation sur la capitalisation d’un flux infini de dividendes pose
le problème de modélisation. Le plus connu et le plus utilisé des modèles d’évaluation est le
modèle de croissance exponentielle de Gordon et Shapiro. Ces auteurs font l’hypothèse
suivante :
Le taux de croissance annuel du bénéfice est constant (g), c’est le produit de taux de
rétention des bénéfices (b), lui aussi constant, et du taux moyen annuel de rentabilité nette des
investissements nouveaux (i)
g = b*i
C’est aussi le taux de croissance annuel des dividendes. L’hypothèse implicite à cette
relation est que la croissance de l’entreprise est réalisée exclusivement par l’autofinancement
net (réinvestissement des bénéfices).
Le raisonnement de cela est trivial, si Bt est le bénéfice par action et Dt le dividende
par action de la t période, on a :
Bt = B0 (1+g)t
Dt = (1– b) Bt
Dt = (1– b) B0 (1+g)t
Dt = (1+g)t D0 (2)
V0 = D1/(K – g)
k = D1/V0 + g
Le taux de capitalisation du revenu des fonds propres est alors défini comme la somme
du taux de rendement boursier et du taux de croissance de longue période des revenus.
La prise en considération de la condition g<k est sans contexte importante. Le modèle
suppose en effet une croissance constante à l’infini au taux g qui reste modérée et non très
excessive. Il ne peut être question d’extrapoler naïvement le taux de croissance observé en
courte ou moyenne période. D’où la limite de ce modèle, il faut prendre en considération la
condition importante g<k : c’est que ce modèle ne peut être utilisé pour des actions à forte
croissance. L’exemple d’IBM lors de la publication de ce modèle en est l’illustration.
En apparence, l’utilisation du PER est simple, mais il existe une infinité de triplets
(k,i,b) qui justifient le même PER. En outre, c’est seulement dans une situation de l’équilibre
général en concurrence parfaite où le coût du capital propre est égal au taux de rentabilité des
investissements k = i, que correspond au PER un modèle d’évaluation strictement défini, en
effet nous aurons :
P/B = 1/k
Application :
Calculer le coût des fonds propres d’une entreprise ayant un taux de croissance de 8%
et qui distribue 40% des bénéfices. Son P.E.R est d’environ 8.
On a P.E.R = D / (k – g)
Donc k = (D / P.E.R) + g
Le coût des fonds propres sera alors de :
r = (0.4 / 8) + 0.08 = 13%
Le calcul du coût des différentes sources de financement a fait l’objet des deux
sections précédentes à ce niveau la question qui se pose est celle du coût global de
l’entreprise. Pour ce faire on peut recourir à la méthode du coût moyen pondéré du capital.
Théorie financière : Coût du capital
Cette dernière, peut être définie comme la somme des coûts des différentes sources de
financement chacun étant pondéré par l’importance relative de la source de financement dans
le capital total de la firme.
Ces coefficients de pondération doivent être déterminés à partir des valeurs de marché
et non des valeurs comptables des capitaux propres et de la dette. En effet, la raison pour
laquelle la valeur de marché est utilisée est due à ce qu’elle représente le capital investi à un
moment donné.
Avec:
- VCP est la valeur des capitaux propres,
-VD la valeur de la dette,
- kCP le taux exigé par les actionnaires,
- IS le taux d'imposition,
Exemple :
On suppose une entreprise dont le coût des fonds propres, est de 12 % et le coût de la
dette (après économie fiscale) est de 4 % et dont la structure de financement est composée de
68 % de fonds propres et de 32 % de dettes financières. Le CMPC sera égal à :
68 32
9,44 % 12% 4%
(68 32) (68 32)
Même si ces règles sont respectées et si l’estimation des coûts individuels est bonne, le
coût moyen pondéré peut ne pas être opérationnel et la valeur des coûts des capitaux peut
Théorie financière : Coût du capital
s’avérer impropre pour la décision de nouveaux projets d’investissement, d’où les limites
suivantes :
-La méthode du coût moyen pondéré du capital suppose que la structure financière qui
définit la pondération soit la structure actuelle de l’entreprise. Cette dernière peut ne pas être
celle souhaitée à long terme, dans ce cas le coût du capital sera biaisé car les coûts pondérés
ne sont plus dépendants des coefficients de pondération donc la première limite du coût
moyen pondéré du capital se situe par rapport au choix d’une structure financière qui est
supposée prédéterminée.
-Le coût moyen pondéré du capital peut être pertinent dans le choix de nouveaux
projets que dans la mesure, où ces derniers appartiennent à la même classe de risque que les
investissements déjà en exploitation dans l’entreprise. Autrement dit, tout nouveau projet
d’investissement ayant un risque de marché divergent de celui qui caractérise les activités
présentes dans l’entreprise ne peut être évalué à partir du coût moyen pondéré car ce dernier
ne peut alors refléter le taux de rentabilité que requière le marché.
Théorie financière : Coût du capital
Conclusion générale
La connaissance du coût des différentes sources de financement (fonds propres, dettes)
d’une entreprise est essentielle pour l’analyse des investissements dans la mesure où le coût
détermine le taux de rentabilité exigé par les apporteurs de capitaux.
Le calcul du coût des différentes sources individuelles se fait par l’estimation des
fonds propres à travers le modèle de Gordon et Shapiro et par l’actualisation des
remboursements et des intérêts envisagés pour les fonds empruntés.
Ces coûts des fonds propres et dettes sont inclus dans la méthode de calcul du coût
moyen pondéré du capital .Ce dernier, est le plus utilisé en raison de sa commodité en
matière de calcul mais cela n’empêche qu’il existe deux autres méthodes de calcul du coût du
capital à savoir :
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages :