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PILES, ACCUMULATEURS-BATTERIES
et CHARGEURS
Ressources
• http://www.ni-cd.net/ (Eric Frédon)
• http://fr.wikipedia.org/wiki/
• http://frp.parisv.com/accus.html (Fabrice Mérillon)
• cours-batteries-new : lycée Louis Payen
• Production d’énergie d’Alain Charbonnel
• Batteries et chargeurs (O. Cochelin et E. Sosna)
• L’usine nouvelle n°3162
• Industrie et Technologies n°906

N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques constructives pour améliorer
ce document : philippe.escolano@ac-aix-marseille.fr

1. Utilisations des piles et accumulateurs


Une pile ou un accumulateur électrique est un dispositif électrochimique destiné à stocker de l’énergie électrique
et à la restituer ultérieurement sous forme d’énergie électrique.
On les retrouve dans les appareils autonomes ou embarqués qui sont de plus en plus nombreux au quotidien :
appareils photo, téléphones portables, lecteurs MP3, jouets, jeux électroniques, télécommandes, petit
électroménagers, outillages portatifs, véhicules automobiles…

Une pile est un dispositif qui transforme une énergie chimique en énergie électrique grâce aux réactifs qui y sont
inclus. L'électricité est produite entre deux électrodes baignant dans un électrolyte, un transfert d’électrons se
produit depuis la borne négative (anode) vers la borne positive (cathode).
L'accumulateur est basé sur un système électrochimique réversible, qui est rechargeable par opposition à une pile
qui ne l'est pas.

2. Les piles
Il existe des piles adaptées aux différentes utilisations.

Les piles les plus utilisées sont les piles salines ou alcalines.
La tension nominale d'une pile est de 1,5V. Pour réaliser des piles avec une tension plus importante, on empile
les éléments (pile 9V). La caractéristique de la résistance interne "r" d'une pile est importante, car elle a pour
effet de faire chuter la tension quand le courant augmente. La valeur typique de la résistance interne est de
l’ordre de 1Ω pour les piles et va jusqu’à 0,01Ω pour les accumulateurs, attention aux courts-circuits !
+

I
US La tension aux bornes de la pile
+

Us = E - rI
r E varie en fonction du courant "I"
1,5 Volt

US demandé par la charge et de sa


résistance interne "r".
E
I
- - 0

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2.1 Format standardisé des piles et accumulateurs électriques


Les piles sont dans de nombreux formats normalisés adaptés aux différents appareils.

2.2 Piles salines


Les plus anciennes. Ce sont aussi les moins chères à l'achat, mais elles contiennent
peu d'énergie. Incapables de débiter du courant rapidement, elles sont maintenant
obsolètes et sont d'ailleurs de plus en plus difficiles à trouver.
Attention à ne pas les laisser trop longtemps dans un appareil sous peine de les voir
couler à l'intérieur et tout abimer.

2.3 Piles alcalines


D'un bon rapport énergie/prix, elles sont aussi très stables dans le temps. C'est idéal
pour les appareils qui consomment peu ou qui ne servent que de temps en temps
(télécommandes, horloges, lampes torche...). Mais le débit en courant peut parfois
s’avérer insuffisant pour certaines applications comme sur certains appareils photos
numériques.

2.4 Piles au lithium


Proportionnellement, elles contiennent énormément d'énergie et ont une très bonne
autonomie, elles peuvent se conserver très longtemps (jusqu’à 10 ans) sans perdre leur
énergie, ce sont les seules piles à fonctionner par une température très froide (jusqu’à -
15°C). Par contre, elles sont plus chères.

3. Les accumulateurs ou batteries


3.1 Choix d’un accumulateur
Tous les accumulateurs ont des caractéristiques différentes en plus de la quantité d’énergie pouvant être stockée.
On en distingue plusieurs types, dont les plus courantes sont : au plomb ; Ni-Cd ; Ni-MH ; Lithium-ion.

La quantité d’énergie pouvant être restituée est donnée par sa capacité Q = IT exprimée en Ah (Ampère x heures),
en considérant que le courant fourni est constant.
On quantifie aussi l’énergie emmagasinée en Wh (Watt x heures)

Exemple : Batterie 12V / 50Ah / 420 A


Cela signifie que la tension de service est 12V, que sa capacité Q est de 50 Ah et
qu’en pointe elle peut fournir jusqu’à 420A.
Ainsi un appareil consommant 25A peut fonctionner pendant 2 heures.

La tension dite nominale, est une tension qui constitue une moyenne. En effet, en début de décharge, la tension est
plus haute qu'à la fin ! Cette tension nominale, mesurée à vide, dépend de la technologie de l'accumulateur, par
exemple elle est de 1,2V pour les accumulateurs Ni/Cd ou Ni/MH et 2V pour les batteries au plomb.

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En pratique, une batterie est constituée d’éléments de bases (ou cellules), la tension de la
batterie est donc un multiple de la tension de cette cellule.

Par exemple, sur cette batterie au plomb de voiture de 12V il y a 6 cellules de 2V.

Un élément important dans le choix d'une source d'énergie autonome est la masse à
embarquer.
Le plus léger, à capacité égale, est l'accumulateur Li-ion, on le rencontre beaucoup dans des téléphones mobiles,
des caméscopes, des ordinateurs portables et des applications professionnelles.

Les accumulateurs se déchargent naturellement au repos, jusqu’à 1 % par jour suivant la technologie, ils ne sont
donc pas adaptés à certains usages, on les évitera dans les appareils peu gourmands en énergie : détecteur
d’incendie, horloge ou utilisés épisodiquement : lampe de poche, calculatrice…

3.2 Les batteries au plomb


Cette batterie est très utilisée dans l’industrie, elle sert aussi à alimenter les
composants électriques des véhicules à moteur à explosion, notamment le démarreur
électrique. Pour des raisons évidentes, la batterie au plomb reste la plus lourde, on
l'évite dans les applications où le poids est un critère important.
Cette technologie est aussi utilisée dans des applications fixes pour stocker de
l'énergie produite par intermittence, telle qu’énergie solaire ou éolienne.
Une batterie au plomb est constituée de cellules, appelées accumulateurs, au plomb-
acide raccordés en série et réunis dans un même boîtier.
Chaque cellule est constituée d’un ensemble de plaques (positives et négatives)
immergées dans une substance acide appelée électrolyte (mélange eau acide
sulfurique).
Chaque cellule de l’accumulateur au plomb délivre une tension de ≈ 2Volts.
En mettant 6 accumulateurs disposés en série, on délivre ainsi une tension totale
d’environ 12,6 Volts. Expérimentalement, on a mesuré à pleine charge une tension de
12,8V, à 50% on a 12,3 V et déchargée elle est à 12V.
La durée de vie est fonction nombre de cycles normalisés décharge/recharge, soit environ 4 à 5 ans.
Les avantages : leur prix en rapport de l’énergie stockée ; peuvent fournir beaucoup d'énergie durant une courte
durée (démarrage).
Les inconvénients sont liés à leur poids, leur durée de vie et surtout elles sont très dépendantes du soin apporté
aux charges et décharges.

3.3 Les accumulateurs Ni-Cd


Les accumulateurs NiCd (Nickel-Cadmium) sont les plus anciens et les
moins chers à l'achat. Ils ont une tension plus faible que les piles alcalines
(1,2 volt contre 1,5 volt), ce qui est bien toléré par quasiment tous les
appareils modernes.
Un peu dépassés, les NiCd ont cependant quelques avantages : une longue
durée de vie, une bonne stabilité dans le temps grâce à une faible
autodécharge et surtout un débit en courant instantané grand (utilisés par
exemple pour le modélisme).
Les principaux inconvénients sont : un faible rapport énergie/volume (contiennent moins d'énergie que les Ni-MH),
leur faible capacité limite l’autonomie et surtout l’effet mémoire qui vieillit prématurément les accus NiCd en
diminuant leur capacité. Pour éviter l’effet mémoire, ils doivent être complètement déchargés avant de procéder à
la recharge, qui est donc fastidieuse.

3.4 Les accumulateurs Ni-Mh


Cette technologie a beaucoup évoluée et arrive à maturité.
Les accus Ni-MH ((Nickel-Métal Hydride) ont une excellente capacité en énergie, durent deux fois
plus longtemps que les meilleures piles alcalines. Leur tension moyenne est de 1,25 volt (varie de
1,4 à 1,1 pendant la décharge).
A noter que les capacités disponibles sont assez variées suivant les technologies : de 1200 mAh à
3000 mAh au format AA/R6. Attention ces chiffres ne sont qu'indicatifs, car ils sont basés sur des
tests de décharge pas forcément identiques d'un fabricant à l'autre.
Avantages : Ils n'ont pas d'effet mémoire et supportent une charge très rapide de 2-3 heures (voire moins d’une
heure). Ils sont rechargeables plus de 100 et jusqu’à 1000 fois.
Inconvénients : Leur principal est une autodécharge relativement rapide (1 ou 2 mois suffisent). On ne peut donc
pas les stocker chargés et espérer les utiliser à l'improviste quelques semaines plus tard.

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3.5 Les batteries Lithium-ion


Il existe différents types de batterie Lithium-ion avec comma atout de contenir plus d’énergie :
• LiCoO2 (lithium-dioxyde de cobalt) et LiMn204 (Lithium-oxyde de manganèse), utilisées principalement
dans les téléphones mobiles, ordinateurs portables, lecteurs mp3...
Un gros inconvénient est qu’en cas de surcharge ou de court-circuit, elles peuvent brûler et facilement
exploser, ce qui les rend très dangereuses pour l’utilisation en grosse capacité, comme cela est le cas sur
un véhicule électrique.
• LiFePO4 (lithium-phosphate de fer), elles sont ressentes et bien adaptées pour les véhicules électriques
entre autres, car elles présentent l’avantage d’être beaucoup plus stables chimiquement. En cas de
surcharge, la batterie ne prendra pas feu mais se détruira. De plus les constituants sont moins onéreux et
aussi moins polluants.

Ces accus ne sont pas disponibles pour les particuliers au format standard AA/R6, compte tenu
de leur dangerosité, on doit leur adjoindre un circuit électronique de surveillance et enfermer le
tout dans un boîtier bien étanche pour les sécuriser.
La cellule élémentaire Lithium-Ion a une tension nominale de 3,6V, soit trois fois la tension d'un
accu Ni/Cd.
Avantages : meilleur rapport énergie/taille et masse. Très faible autodécharge ; accepte des
décharges rapides ; peut-être rechargé très rapidement ; possibilité d’être utilisé avec de fortes
amplitudes de température (-20°C à +70°C) ; grande durée de vie (2000 cycles à 80%de sa
capacité initiale) ; pas d’effet mémoire ; moins polluant.
Inconvénients : les constructeurs n'ont pas fait de formats standards, avec pour résultat des chargeurs et des
accus parfois très chers et parfois difficiles à trouver. Obligation d’utiliser des chargeurs spécifiques.

3.6 Influences sur la capacité d’une batterie


• L’Effet Peukert
Il est établi que la capacité disponible d'une batterie varie en fonction de la
rapidité avec laquelle elle se décharge.
Une batterie fournit l'énergie qu'elle a stockée avec une certaine efficacité.
Cette efficacité est altérée lorsque le courant débité augmente. C’est ce
qu’on appelle l’effet « Peukert », qui montre que la capacité Q d’une batterie
dépend du courant débité.
n
Formule de Peukert : Q = I *T (avec n constante propre à la batterie et égale à 1,2 ou 2 ou 3… en fonction de
l’intensité du courant I.
Exemple: Nous disposons de deux batteries de 12V identiques A et B entièrement chargées et d'une capacité
estimée de 100 Ah.
• La batterie A est déchargée avec un courant de 2 A. La durée de décharge correspond ici à 50 heures (100
Ah / 2 A).
• La batterie B identique est déchargée avec un courant de 20 A. La durée de décharge maximale
correspondrait dans ce cas à 100 Ah divisés par 20 A, soit 5 heures. Or si on fait le test réel on mesure 3,5
heures.
En pratique, la capacité d’une batterie en Ah est indiquée avec la mention C/10 ou C/20…
Par exemple, pour une batterie portant sur l’étiquette « 15 Ah - C/10 », cela signifie qu’elle a une capacité Q =
15 Ah si le courant fourni est de 1,5 A (15 Ah/10). L’autonomie en fournissant 1,5 A est donc de 10 heures.

• L’Effet de la température
Une batterie fonctionne de façon optimale aux environs de 20/25°C.
Autrement les caractéristiques changent, notamment pour les batteries
au plomb (taux d'autodécharge, durée de vie se réduit….).
Les batteries s’autodéchargent naturellement et encore plus quand la
température monte, après 10 jours à 40°C, on consta te une perte
d’efficacité de 20 à 30%.
De même si la température diminue, on constate une perte de capacité
de la batterie par rapport à la température nominale d’utilisation (voir le
graphe ci-contre).

• Stockage
Lors d’une non utilisation, il faut stocker les accumulateurs chargés (sauf pour les Ni-Cd) afin d’éviter la
dégradation dans le temps des composés chimiques internes.

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3.7 Tableau comparatif

Densité Résistance Puissance en Durée de vie


Tension d'un Autodécharge
massique Interne pointe massique (nombre de
élément par mois
(Wh/kg) (W/kg) recharges)
Type

Pile alcaline 80 - 160 1,5 V 1Ω ? 25 à 500 < 0,3 %

Plomb/acide 30 - 50 2,1 V 0,1Ω 700 400 - 800 5%

Ni-Cd 45 - 80 1,2 V 0,15Ω ? 1 500 - 2 000 > 20 %

Ni-MH 60 - 110 1,2 V 0,25Ω 900 800 - 1 000 > 30 %

Li-ion 90 - 180 3,6 V 0,2Ω 1 500 500 - 1 000 10 %

Li-Po 100 - 130 3,7 V 0,25Ω 250 200 - 300 10 %

Li-Air 1 500 - 2 500 3,4 V ? 200 ? ?

3.8 Evolution technologique des batteries


Dans un énorme marché en devenir du stockage de l’électricité, les batteries actuelles
n’offrent pas suffisamment d’autonomie, elles sont trop lourdes et trop chères.
La sécurité reste aussi un des points faibles des batteries.
Des recherches importantes sont menées actuellement sur les batteries nécessaires
aux voitures électriques, mais également aux voitures hybrides.
Une piste de la R&D, qui a de nombreuses contraintes (prix, poids, autonomie,
variations de charge, durée de vie, vibrations…), va vers les batteries à base de
lithium qui ont des performances élevées, mais posent aussi de réels problèmes de
sécurité et de surchauffe liés à une instabilité interne.
Ceci entraine une évolution technologique continue et les progrès sont importants
sans qu'actuellement aucune solution ne soit entièrement satisfaisante. Certaines de
ces batteries sont d'un usage commun avec d'autres applications comme l'éolien ou le
solaire.
Les études et découvertes en cours sont très prometteuses au point que certains fabricants de batteries envisagent
dans le futur une autonomie des voitures électriques de 800 km, en passant d’une densité énergétique de
200Wh/kg aujourd’hui, vers les 2000Wh/kg dans quelques années...
Dans un autre domaine, le CEA et STMicroelctronics travaillent à l’insertion de microbatteries dans
des circuits intégrés, elles seraient réalisées sur des wafer avec les mêmes procédés que pour un
transistor. Cela ouvrirait de nombreuses applications avec un marché très important.

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4. Les chargeurs de batteries


Pendant la charge, un accumulateur se transforme en récepteur. Le courant de charge Ich (en Ampère) est en
général pour le Ni-Cd et le plomb, égal à C/10 de la capacité en Ampèreheure.
Si la technologie le permet, pour aller plus vite, il suffit d'augmenter le courant. Par exemple, un accu se chargera 2
fois plus vite sous un courant double. Mais il y a des limites, car plus la charge est rapide, plus les réactions
physico-chimiques sont violentes et exothermiques, provoquant un échauffement excessif.
Les technologies récentes supportent des courants très forts de C/1 et plus, soit des temps de charge très courts,
mais le vieillissement dans le temps de ces accus est moins bon.

La durée de charge dépend d’une part de la capacité de l’accumulateur et d'autre part du courant Ich qu'on lui
applique. A courant de charge égal, il faudra deux fois plus de temps pour "remplir" un accu R6 de 1500 mAh qu'un
R03 de 750 mAh.
1) Charge Ich 2) Décharge Iut
Iut
Ich

+
1,2 Volt

1,2 Volt
Ich Rut

- -
La phase délicate est surtout en fin de charge. Dès que l'accu a atteint sa limite, sa température se met à
augmenter très vite, et la charge doit alors être stoppée immédiatement sous peine de détérioration.
La température moyenne relevée sur les accus lors de la charge va en général de 50°C à près de 70°C.
Certains accumulateurs comme les Lithium-Ion voire les Ni-Mh nécessitent l'emploi de chargeur 'intelligents" pour
contrôler la charge, ainsi la charge est optimisée et l’on préserve leur durée de vie.
Les prix variant de 10 à plus de 100 €.
Ce qui fait le coût d'un chargeur, c'est la complexité du dispositif électronique lui permettant d'arrêter la charge au
bon moment. Plus cet arrêt est précis, plus la charge peut être rapide.
Le coût de l’électricité pour recharger un accu de type AA est de l’ordre du centime d’Euro, le prix du chargeur peut
donc être rapidement amorti.

4.1 Chargeur avec arrêt manuel


Ce sont les plus simples. Dès qu'on y insère des accus, ces chargeurs se
contentent de leur fournir un courant constant et vous laissent le soin de retirer les
accus à la fin de la charge.
L'idée est de ne pas dépasser le courant C/10. Comme ces chargeurs sont prévus
pour charger aussi les accus de faible capacité, le courant de charge est très faible
ce qui accroit d’autant la durée de charge. Ces chargeurs sont souvent appelés
"chargeurs lents". En limitant le courant à des valeurs faibles, on limite les risques
de surchauffe, notamment en cas d’oubli.
Leur prix avoisine les 10 €.

Ci-contre le circuit LM317 (régulateur de tension) utilisé pour charger une batterie, batterie
avec une résistance Rs limitant à un faible taux de courant en fin de charge.

Ci-contre le LM317 réalisant un générateur de


courant constant de 50mA pour charger une
batterie.

4.2 Chargeur avec arrêt par minuterie intégré


Ce sont les plus courants, ils sont généralement vendus conjointement avec les accus, car la minuterie
est réglée précisément pour ses accus, qui doivent être placés complètement déchargés.
L’intérêt pour le fabricant est aussi de fidéliser le client à acheter ses accus.
Mettre d’autres accus de caractéristiques différentes amènerait soit à les sous-charger, soit à les
endommager. Il faut vérifier la température des accus en fin de charge.
De plus, il y a une difficulté à avoir tous les accus homogènement déchargés, surtout s’ils sont utilisés en
série, c’est pourquoi certains chargeurs ont une fonction de décharge avant de les recharger.
L’utilisation de ce type de chargeur avec arrêt par minuterie est assez délicate.

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4.3 Chargeur avec arrêt par détection de fin de charge


Lorsque l’accumulateur arrive en fin de charge, un phénomène chimique provoque à ce moment-là une brusque
baisse de tension : -dV/dt.
Le principe du chargeur à détection et coupure automatique
de fin de charge, consiste à détecter une variation -dV/dt
pour déterminer le moment exact où l'accu est chargé.
Les fabricants utilisent aussi les termes "-dV" , "-deltaV" ou
"deltapeak" pour ce type de chargeur dits parfois
"intelligents" ou "smart".
Cette solution fiable est valable quelle que soit la capacité
réelle de l'accu. Cette solution utilise une électronique de
contrôle plus sophistiquée, basée sur un CI spécialisé du
type MAX 713 ou bien sur un microcontrôleur comportant un
convertisseur analogique numérique.
Le schéma basé sur le circuit MAX713 permet la charge
rapide d’accumulateurs NiMH et NiCd. La fin du chargement
se fait par la détection de variation de tension –dV/dt à
travers d’un comparateur à fenêtre et en utilisant un
convertisseur analogique-numérique interne.
Cette électronique amène un surcoût rendant ces chargeurs
plus onéreux, mais cela peut être justifié.
Ces chargeurs permettent une utilisation aisée et sans risque, tout en ayant des courants de charge très élevés, de
C/3 à C/1, soit une charge complète de 3 heures à 15 mn. C'est la génération des chargeurs dit "ultra-rapides".
Ce type de chargeur est capable de basculer en charge d'entretien après la charge rapide, ce qui permet de laisser
les accus dedans en évitant l'autodécharge.
L’idéal, pour être plus efficace, est que le contrôle de charge se fasse individuellement pour chaque accu. Cela
nécessite autant de "circuits de charge" que de compartiments dans le chargeur... Le temps de charge sera donc
adapté pour chaque accu mais différent. Cela ayant un surcoût, parfois les fabricants ne proposent que 1 ou 2
circuits de charges pour 4 compartiments.

4.4 Particularités des chargeurs


La taille du chargeur peut aussi être un critère important.
Les plus petits se présentent sous la forme d'un boîtier monobloc directement
enfichable dans le mur. Ils ne rechargent que les petits accus R6 et R03 (parfois
aussi les 6F22 : 9 V).
On trouve de petits chargeurs moins encombrants avec bloc d’alimentation séparé.
Dans ce cas l'alimentation est souvent de 12 V, ce qui offre l'avantage de pouvoir la
remplacer, si besoin, par un cordon allume-cigares dans une voiture.
On trouve aussi des stations capables de recharger tous les accus (6F22, R03 à
R20). Cependant, les accus R20 nécessitent de gros compartiments à piles, ainsi
qu'une alimentation surdimensionnée pour fournir un courant adapté à leur grosse
capacité (surtout en charge rapide).
Certains chargeurs acceptent en même temps des accus Ni-Cd ou Ni-MH et
peuvent avoir un petit afficheur LCD à la place des LED, ce qui permet de lire
explicitement où en est la charge, voire même la tension des accus, ceci étant
plutôt réservé à des utilisations spécifiques.

4.5 Les chargeurs à induction


Ce type de chargeur sans contact fonctionne sur le principe de l’induction
électromagnétique. Le chargeur et la batterie sont équipés de bobines. Le
chargeur branché à une prise secteur va envoyer du courant dans sa
bobine provoquant un champ électromagnétique, ce dernier va être
récupéré par une autre bobine du chargeur incorporée à l’accumulateur
que l’on aura placé au plus prêt.
Le schéma ci-contre illustre le principe du chargeur sans contact.

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5 Le marché
La consommation moyenne annuelle par famille s’élève à 60 piles.
En France, plus de 55 % du marché des piles est dominé par les grandes
marques américaines que sont Duracell (36%) et Energizer (19%), viennent
ensuite (et la concurrence est serrée) Varta, Philips et Panasonic…
62% des piles vendues sont des piles AA, viennent ensuite les piles AAA pour
16% des ventes.
Sur le segment très porteur et en plein essor du rechargeable, les téléphones
portables ont la première part du marché avec 42% suivi des ordinateurs
portables (27%).
Le fabricant Uniross s'est hissé au rang de leader européen dans le Ni-MH.
Dans le domaine du lithium-ion les fabricants asiatiques occupent les premières
places (Sanyo, Samsung, Sony, BYD…). A noter qu’en France le groupe Bolloré
et l’industriel Saft font de gros investissement dans ce secteur.

Actuellement, sur le marché français plus d’un milliard de piles et 100 millions d’accumulateurs sont
commercialisés par an selon l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), ce qui représente
plus de 30 000 tonnes, ces chiffres sont en forte progression.

6 Recyclage des piles et des batteries


6.1 Quels risques pour l’environnement
Les piles usagées sont des déchets dangereux, à l’origine de rejets de métaux
lourds toxiques (mercure, plomb, cadmium, zinc, nickel) pour l’environnement.
Lorsqu'ils se retrouvent dans la chaîne alimentaire, suite à leur dispersion dans la
nature, les métaux lourds peuvent se révéler très toxiques pour l'homme et pour
l'animal.
De même lors de la production des piles il faut prendre en compte la
règlementation pour éviter une contamination de l’environnement par ces métaux
lourds.
Les piles étiquetées "0% Hg et Cd" ne sont pas synonyme "d’écologiques" car
même si elles sont étiquetées 0% (pas de mercure et pas de cadmium ajouté), les
piles contiennent toujours des composés chimiques nuisibles.

6.2 Collecte sélective et recyclage


Le symbole spécifique apposé sur les piles et accumulateurs ou sur les
emballages, indique que ces éléments ne doivent pas être traités comme de
simples déchets ménagers.
Les piles et accus doivent être collectés sélectivement et ne pas être jetés à la
poubelle, ils sont ensuite envoyés dans des usines spécialisées de recyclage.
Actuellement, environ 60 % des piles sont collectées et recyclées en France.
Plusieurs réseaux de collecte existent : point de vente ou le produit est
commercialisé, déchetterie locale, municipalité, industrie…
Le pictogramme d’écotaxe (logo ci-contre), indique que la cotisation pour le
recyclage est fait dés l’achat.

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