Accus Cours
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fr Electronique
PILES, ACCUMULATEURS-BATTERIES
et CHARGEURS
Ressources
• http://www.ni-cd.net/ (Eric Frédon)
• http://fr.wikipedia.org/wiki/
• http://frp.parisv.com/accus.html (Fabrice Mérillon)
• cours-batteries-new : lycée Louis Payen
• Production d’énergie d’Alain Charbonnel
• Batteries et chargeurs (O. Cochelin et E. Sosna)
• L’usine nouvelle n°3162
• Industrie et Technologies n°906
N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques constructives pour améliorer
ce document : philippe.escolano@ac-aix-marseille.fr
Une pile est un dispositif qui transforme une énergie chimique en énergie électrique grâce aux réactifs qui y sont
inclus. L'électricité est produite entre deux électrodes baignant dans un électrolyte, un transfert d’électrons se
produit depuis la borne négative (anode) vers la borne positive (cathode).
L'accumulateur est basé sur un système électrochimique réversible, qui est rechargeable par opposition à une pile
qui ne l'est pas.
2. Les piles
Il existe des piles adaptées aux différentes utilisations.
Les piles les plus utilisées sont les piles salines ou alcalines.
La tension nominale d'une pile est de 1,5V. Pour réaliser des piles avec une tension plus importante, on empile
les éléments (pile 9V). La caractéristique de la résistance interne "r" d'une pile est importante, car elle a pour
effet de faire chuter la tension quand le courant augmente. La valeur typique de la résistance interne est de
l’ordre de 1Ω pour les piles et va jusqu’à 0,01Ω pour les accumulateurs, attention aux courts-circuits !
+
I
US La tension aux bornes de la pile
+
Us = E - rI
r E varie en fonction du courant "I"
1,5 Volt
La quantité d’énergie pouvant être restituée est donnée par sa capacité Q = IT exprimée en Ah (Ampère x heures),
en considérant que le courant fourni est constant.
On quantifie aussi l’énergie emmagasinée en Wh (Watt x heures)
La tension dite nominale, est une tension qui constitue une moyenne. En effet, en début de décharge, la tension est
plus haute qu'à la fin ! Cette tension nominale, mesurée à vide, dépend de la technologie de l'accumulateur, par
exemple elle est de 1,2V pour les accumulateurs Ni/Cd ou Ni/MH et 2V pour les batteries au plomb.
En pratique, une batterie est constituée d’éléments de bases (ou cellules), la tension de la
batterie est donc un multiple de la tension de cette cellule.
Par exemple, sur cette batterie au plomb de voiture de 12V il y a 6 cellules de 2V.
Un élément important dans le choix d'une source d'énergie autonome est la masse à
embarquer.
Le plus léger, à capacité égale, est l'accumulateur Li-ion, on le rencontre beaucoup dans des téléphones mobiles,
des caméscopes, des ordinateurs portables et des applications professionnelles.
Les accumulateurs se déchargent naturellement au repos, jusqu’à 1 % par jour suivant la technologie, ils ne sont
donc pas adaptés à certains usages, on les évitera dans les appareils peu gourmands en énergie : détecteur
d’incendie, horloge ou utilisés épisodiquement : lampe de poche, calculatrice…
Ces accus ne sont pas disponibles pour les particuliers au format standard AA/R6, compte tenu
de leur dangerosité, on doit leur adjoindre un circuit électronique de surveillance et enfermer le
tout dans un boîtier bien étanche pour les sécuriser.
La cellule élémentaire Lithium-Ion a une tension nominale de 3,6V, soit trois fois la tension d'un
accu Ni/Cd.
Avantages : meilleur rapport énergie/taille et masse. Très faible autodécharge ; accepte des
décharges rapides ; peut-être rechargé très rapidement ; possibilité d’être utilisé avec de fortes
amplitudes de température (-20°C à +70°C) ; grande durée de vie (2000 cycles à 80%de sa
capacité initiale) ; pas d’effet mémoire ; moins polluant.
Inconvénients : les constructeurs n'ont pas fait de formats standards, avec pour résultat des chargeurs et des
accus parfois très chers et parfois difficiles à trouver. Obligation d’utiliser des chargeurs spécifiques.
• L’Effet de la température
Une batterie fonctionne de façon optimale aux environs de 20/25°C.
Autrement les caractéristiques changent, notamment pour les batteries
au plomb (taux d'autodécharge, durée de vie se réduit….).
Les batteries s’autodéchargent naturellement et encore plus quand la
température monte, après 10 jours à 40°C, on consta te une perte
d’efficacité de 20 à 30%.
De même si la température diminue, on constate une perte de capacité
de la batterie par rapport à la température nominale d’utilisation (voir le
graphe ci-contre).
• Stockage
Lors d’une non utilisation, il faut stocker les accumulateurs chargés (sauf pour les Ni-Cd) afin d’éviter la
dégradation dans le temps des composés chimiques internes.
La durée de charge dépend d’une part de la capacité de l’accumulateur et d'autre part du courant Ich qu'on lui
applique. A courant de charge égal, il faudra deux fois plus de temps pour "remplir" un accu R6 de 1500 mAh qu'un
R03 de 750 mAh.
1) Charge Ich 2) Décharge Iut
Iut
Ich
+
1,2 Volt
1,2 Volt
Ich Rut
- -
La phase délicate est surtout en fin de charge. Dès que l'accu a atteint sa limite, sa température se met à
augmenter très vite, et la charge doit alors être stoppée immédiatement sous peine de détérioration.
La température moyenne relevée sur les accus lors de la charge va en général de 50°C à près de 70°C.
Certains accumulateurs comme les Lithium-Ion voire les Ni-Mh nécessitent l'emploi de chargeur 'intelligents" pour
contrôler la charge, ainsi la charge est optimisée et l’on préserve leur durée de vie.
Les prix variant de 10 à plus de 100 €.
Ce qui fait le coût d'un chargeur, c'est la complexité du dispositif électronique lui permettant d'arrêter la charge au
bon moment. Plus cet arrêt est précis, plus la charge peut être rapide.
Le coût de l’électricité pour recharger un accu de type AA est de l’ordre du centime d’Euro, le prix du chargeur peut
donc être rapidement amorti.
Ci-contre le circuit LM317 (régulateur de tension) utilisé pour charger une batterie, batterie
avec une résistance Rs limitant à un faible taux de courant en fin de charge.
5 Le marché
La consommation moyenne annuelle par famille s’élève à 60 piles.
En France, plus de 55 % du marché des piles est dominé par les grandes
marques américaines que sont Duracell (36%) et Energizer (19%), viennent
ensuite (et la concurrence est serrée) Varta, Philips et Panasonic…
62% des piles vendues sont des piles AA, viennent ensuite les piles AAA pour
16% des ventes.
Sur le segment très porteur et en plein essor du rechargeable, les téléphones
portables ont la première part du marché avec 42% suivi des ordinateurs
portables (27%).
Le fabricant Uniross s'est hissé au rang de leader européen dans le Ni-MH.
Dans le domaine du lithium-ion les fabricants asiatiques occupent les premières
places (Sanyo, Samsung, Sony, BYD…). A noter qu’en France le groupe Bolloré
et l’industriel Saft font de gros investissement dans ce secteur.
Actuellement, sur le marché français plus d’un milliard de piles et 100 millions d’accumulateurs sont
commercialisés par an selon l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), ce qui représente
plus de 30 000 tonnes, ces chiffres sont en forte progression.