Philippe Boursin - Batterie
Philippe Boursin - Batterie
Philippe Boursin - Batterie
htm
Batteries d'accumulateurs
bases
correspondance degré Baumé - densité - identification
le passage au 42 volts
conseils pratiques
la batterie d'accumulateurs (source Renault) - la batterie d'accumulateurs (source Peugeot)
Bases
- Principe
Deux électrode (positive - cathode, en plomb spongieux Pb et négative - anode en péroxyde de plomb PbO2),
plongée dans le l'eau additonnée d'acide sulfurique (H2O + H2SO4), produisent un courant électrique de 2 V de
tension par élément.
Résistance interne Ri :
A -18°C;, avec une batterie chargée, Ri maxi = 4 000 / Icc mW
Réserve de charge RC (USA) :
durée de décharge sous 25 A (en mn), quelle que soit la taille de la batterie.
Correspondance des normes (BAROCLEM, 1987) :
après 30 s DIN 9 V, NF 8.4 V
255 A DIN¸ 275 A NF¸ 400 A SAE.
- Décharge naturelle
Selon Renault, pour tout véhicule, la batterie spécifiée peut assurer un démarrage à :
0°C de température ambiante au bout de 5 semaines d'immobilisation (soit environ 30% de perte de
charge);
-20°C de température ambiante au bout de 10 jours d'immobilisation (soit environ 10% de perte de charge).
- Conservation de charge
NF R 13.503 07.1982,
Batteries laissées au repos pendant 8 semaines, à 40°C (simulation d'un an d'utilisation en France, la
température moyenne étant 10°C),
Une batterie en bon état et bien chargée, laissée au repos à température normale, doit être capable d'assurer le
démarrage d'un véhicule au bout d'un an (au-delà, une charge d'entretien suffit après 6 mois).
Densité (Pèse-acide)
densité Baumé congél. densité Baumé congél. densité Baumé congé l. de nsité Baumé congél.
1000 - 0°C
1108 14° - 1210 25° - 1308 34° -
1116 15° -
1120 - -11°C 1220 26° - 1320 35° -
1125 16° -
1030 - -2°C 1130 - -13°C 1230 27° -40°C 1332 36° -
1134 17° -
1040 - -3°C 1142 18° - 1241 28° -
1345 37° -
1152 19° - 1252 29° -
1162 20° -17°C 1263 30° -
1171 21° - 1370 39° -
1274 31° -
1080 11° -8°C 1180 22° - 1280 - -68°C
1285 32° - 1383 40° -
1091 12° - 1190 23° -
1100 13° - 1200 24° -27°C 1297 33° -
Nota: pleine charge 31° Baumé, 3/4 charge 27° B, 1/2 charge 22° B, 1/4 charge 16° B, décharge totale 12° B
Correction de température
Ajouter ou soustraire au chiffre lu au pèse-acide 1/2° Baumé pour chaque 6°C au-dessus ou au-dessous de 26°C.
Exemple 1 Exemple 2
lecture au pèse-acide 31 ° B 29 ° B
température de l'acide - 10°C + 40°C
soustraire 3 ° ajouter 1 °
densité corrigée 28 ° B 30 ° B
- Types de bornes
I - borne (+) d 12.7 (+) d 11.1, A - d 7, M d 6, FD - borne 8
Conseils pratiques
Premiers frimas, premier coup de pompe... En route pour un bon coup de fouet.
La batterie 12 volts d'une voiture est sans cesse sollicitée. Soit en décharge (démarrage du moteur, clim,
phares, etc.), soit en recharge, quand l'alternateur lui fournit le courant qu'elle a dépensé. Idéalement, elle est
autonome. En réalité, il arrive que les cycles de décharge soient plus importants, notamment en hiver, lorsque
le démarrage est plus laborieux et les éclairages plus sollicités. S'ensuit une utilisation de la batterie à
mi-charge, ce qui favorise la formation de sulfate et diminue sa durée de vie. Pour éviter ces inconvénients, il
suffit de la recharger régulièrement.
Bien choisir un chargeur
Prenez en compte vos besoins de puissance en fonction de la batterie (chargeur de moins de 7 ampères pour
un moteur essence, et au-delà pour un Diesel ou une grosse cylindrée).
La charge idéale se fait au 1/10 de la capacité : une batterie de 50 ampères-heures (Ah) nécessite un chargeur
de 5 ampères (A).
Sélectionnez aussi les options dont vous pouvez avoir besoin : 6 V/12 V, 12 V/24 V, auto/moto (7,5 A/1.6 A),
charge rapide/lente (4,5 A/17,5 A) ou encore normale/sans entretien (14,7 V/15,3 V).
Pour charger une batterie sans entretien, il faut un peu plus de tension (15,3 V) que pour une batterie
classique à bouchons et niveau d'eau distillée.
On trouve sur le marché quatre grandes familles de chargeurs.
- Le chargeur manuel traditionnel. Il délivre à la batterie un courant fort au départ, qui baisse naturellement
au fur et à mesure que la batterie se charge. Gela dit, la tension peut dépasser les 20 volts en fin de charge. Si
la batterie n'a pas été sortie du moteur pour la charge, il y a un vrai danger pour l'électronique de bord de la
voiture (surtension). Ce chargeur n'est adéquat que sur une batterie démontée. Par ailleurs, une surveillance
est indispensable, car il faut l'éteindre en fin de charge.
- Le chargeur automatique. Il se coupe quand la batterie atteint 14,7 volts et se remet automatiquement en
route si la tension descend sous une certaine valeur. Certes, il limite les dégâts sur l'électronique, mais, si on
le laisse longtemps en action, il peut, ) terme, dégrader la batterie (ébullition du liquide interne).
- Le chargeur automatique "floating". Il s'occupe de tout. Il amène rapidement la batterie à son niveau
optimal de 14,7 volts, puis délivre un courant d'entretien de faible ampérage afin de la maintenir à 13,6 volts.
Il peut donc rester branché non stop, sans danger ni pour la batterie ni pour l'électronique.
- Dernier apparu : le chargeur d'entretien. Il délivre un courant très faible. Aussi lui faudra-t-il plusieurs
jours pour recharger une batterie à plat. En fait, son rôle est juste de l'amener au meilleur de sa forme. Il
ressemble davantage à un chargeur d'accus avec souvent, au lieu des deux pinces, une prise d'allume-cigares.
Faites passer le courant !
Une batterie vieille ou faible a tendance à sulfater. Se forment alors des dépôts crayeux sur les bornes et sur
les cosses, ce qui "freine" la bonne distribution du courant. Profitez de la charge pour nettoyer l'ensemble.
A signaler, il existe un appareil, le Megapulse, qui dissout électriquement les cristaux de sulfate qui se sont
formés à l'intérieur.
Plus d'infos auprès de Novitec en Allemagne: 00 (49) 681 99 2740 ou sur www.novitec.de.
Tension Etoiles
Prix Courant lu / réel Equipement
maxi / de maintien Auto Plus
Chargeurs pour moteurs essence
1 Absaar ABS 8 floating 40 EUR 4 / 4.1 A 14.6 / 13.8 V 6.5/20 xxxxx
2 Tecmate Accumate Pro floating 105 EUR 6 / 6.1 A 14.2 / 13.4 V 15.7/20 xxxxx
3 CEA CB A-6 automatique 60.83 EUR 4.5 / 5.1 A 14.5 / 14.3 V 12.6/20 xxxx.
4 Elec 8 Automatic automatique 65 EUR 4/4A 14.2 / 14.2 V 7.1/20 xxxx.
5 Gys Tonus 7A automatique 66 EUR 4.5 / 5.3 A 14.7 / 14.7 V 13.2/20 xxxx.
Chargeurs pour moteurs Diesel et grosses cylindrées
1 Feu Vert 300 floating 99.30 EUR 7.5 / 7.2 A 14.4 / 13.6 V 14.5/20 xxxxx
2 Norauto N16 floating 65 EUR 7.5 / 7.05 A 14.7 / 13.8 V 13.8/20 xxxxx
3 Genium G2E automatique 45.75 EUR 7.4 / 6.6 A 14.6 / 14.6 V 13.5/20 xxxx.
4 Start 12 V Automatic auto-démarreur 104 EUR 12.5 / 13.1 A 14.5 / 14.5 V 12.8/20 xxxx.
5 Einhell APEN 15 automatique 99 EUR 15 / 11.8 A 13.8 / 13.8 V 9.5/20 xxx..
Par un petit matin frileux, ils peuvent vous sauver la mise... Encore faut-il que ces câbles soient bons et bien
branchés!
Les câbles de démarrage se déclinent en 3 "versions" : 1O mm2, 16 mm2 et 25 mm2 . Ces sections
correspondent à des passages de puissance de plus en plus importants.
Attention au branchement
Placez d'abord une des pinces rouges au "plus" de la batterie à plat, puis l'autre pince rouge au "plus"
de la batterie donneuse.
Ensuite, placez la pince noire sur le "moins" de cette dernière et enfin, la dernière pince noire SUR LA MASSE
(n'importe où sur le moteur) du véhicule en panne.
Pas sur sa batterie donc !
On évite ainsi qu'un accumulateur en court-circuit ne "contamine" la bonne batterie.
Assurez-vous que les pinces portent bien sur le métal, afin d'obtenir un bon contact.
Mettez la voiture donneuse en route et poussez-la jusqu'à 2 000-2 500 t/mn pour bénéficier de l'apport de son
alternateur.
- Faites le bilan santé de votre batterie (Daniel Descamps, Auto Plus, 15.10.2002)
Démarrer son auto quand l'air se refroidit peut parfois poser des problèmes. C'est le moment de jeter un oeil
sous votre capot.
L'hiver approchant, il est temps de vérifier l'état de votre batterie. Cette dernière est en effet la
principale garante du démarrage de votre auto. Avec la hausse constante du nombre d'accessoires électriques
à bord, elle est en outre de plus en plus sollicitée, ce qui réduit sa durée de vie moyenne (environ quatre ans).
Fort heureusement, ses prix ont baissé. Comptez 20 EUR (130 F) pour un petit modèle en promotion en
hypermarché, et jusqu'à 120 EUR (800 F) pour un plus gros, destiné à un Diesel par exemple.
Côté entretien, il faut s'assurer périodiquement que l'électrolyte recouvre bien les plaques (sauf sur les
batteries sans entretien). Attention, ce liquide est un mélange d'eau et d'acide sulfurique qui brûle la peau et
ronge les textiles. S'il n'est pas à niveau, ajoutez unique ment de l'eau distillée.
Veillez également à ce que les cosses soient toujours propres, correctement graissées, bien serrées et que le
corps de la batterie soit bien arrimé.
fournir un courant de 12 Volts (soit pour une batterie de 50 Ah, un peu plus de 12 heures d'autonomie avec une
ampoule consommant 4 Ah).
Les Ampères (A) quantifient la puissance maximum qu'elle peut délivrer au démarreur.
On ne charge pas un accumulateur sonné avec n'importe quel chargeur. Il existe des normes... que la prudence
impose.
Tous les chargeurs répondent à la norme européenne CE et se conforment aux caractéristiques de
charge selon la nature des batteries. La courbe de charge référencée W correspond aux accumulateurs au
plomb classiques, W1, aux accumulateurs au plomb sans entretien équipés de bouchons de remplissage, W2,
aux accumulateurs sans entretien et sans bouchon, et 1UUa, aux batteries contenant du gel (sans électrolyte
liquide).
Les batteries au plomb avec bouchons de remplissage ne sont plus guère présente sur le marché de la
première monte mais, du fait de leur prix avantageux, on les retrouve sur celui de la rechange. Ces batteries
ont un rendement de 80 % et une tension de 2 volts par élément. Non utilisées, elles se déchargent
normalement de 1 % par jour. Leur résistance aux cycles de recharge est aussi faible que le maintien du
courant accumulé par une charge. Stocker ou laisser cette batterie déchargée entraîne dans tous les cas sa
destruction.
Le passage au 42 volts
Le montage d'accessoires de plus en plus nombreux a augmenté considérablement la puissance à fournir par
le circuit électrique. Les intensités traversant les câbles principaux et les divers interrupteurs sont amenés
rapidement à un accroissement de leur encombrement et de leur poids. D'autre part, l'élévation de puissance
des moteurs a eu pour corollaire celle des démarreurs et des batteries. Il n'y avait pas d'autre solution que
d'augmenter la tension et de passer au 12 V.
Avec leurs 14 volts, nos berlines actuelles sont au bord de l'apoplexie. Jugé indispensable pour faire face à la
multiplication des fonctions électriques à bord, le 42 volts tarde pourtant à faire son apparition.
Sur le papier, le 42 volts est incontournable pour l'industrie de l'automobile. Avec la prolifération des
fonctions électriques et l'arrivée de solutions prometteuses, son avènement, qui en 1999 ne faisait aucun doute
et était prévu pour 2002, semble tarder. Pourtant, si les grands équipementiers (Delphi, Valeo, Visteon...) sont
prêts, les meilleures prévisions n'annoncent pas de production en grande série avant 2008. Même si, comme
l'affirme Mike Dowsett, responsable de la recherche du secteur électronique de Visteon Europe, "Il y aura
toujours un ou deux programmes de production à faible volume au cours des deux prochaines années", ces
applications resteront marginales.
Pour bien comprendre l'intérêt de l'augmentation de la tension à bord des véhicules, il est indispensable de se
rappeler de ses cours de physique et de la formule reliant la puissance, la tension et l'intensité P = U x I (P
représente la puissance en watts, U est la tension exprimée en volts, et I est l'intensité en ampères). Cette
formule sera la clé de voûte de la démonstration qui va suivre.
Sur les premières voitures des années 1900, totalement dépourvues d'équipements électriques de confort, la
tension aux bornes de la batterie était de 6 volts. Elle n'était alors utilisée que pour le démarrage,
l'alimentation des bougies d'allumage et l'éclairage le besoin de puissance à bord n'était alors que de 300
watts. Grâce à notre formule, on peut démontrer que l'intensité qui passait dans les fils à cette époque était de
50 ampères (300 W : 6 V = 50 A). Mais, pour pallier la demande plus importante de réaliser ces futures
batteries, pour Exide, celle au plomb (technologie actuelle) est la mieux adaptée pour une production en
grande série. L'équipementier a mis au point une version sans entretien de 36 V au plomb et acide spiralé.
Celle-là offre un meilleur rapport du prix par kW/h par rapport aux technologies nickel et hydrures puissance
qui dépassait les 600 watts à la fin des années 60 (apparition du dégivrage arrière, des essuie-glaces arrière,
des phares additionnels, etc.), la tension est passée à 12 volts. L'intensité était encore de 50 A (600 W : 12 V =
50 A). La hausse de tension a donc permis de maintenir l'intensité et de conserver des fils de même diamètre.
Mais, aujourd'hui, le besoin en puissance d'une voiture peut atteindre 2 000 watts. Avec la formule énoncée
plus haut, on en déduit une intensité de 166 A (2000 W : 12 V = 166 A). Si cela est encore supportable pour le
faisceau électrique, on arrive à une situation critique. D'autant que la puissance nécessaire à bord des
véhicules qui seront produits d'ici à 2005 pourrait atteindre 5 000 W pour un modèle de haut de gamme.
Le problème est d'autant plus important au moment du démarrage que, à cet instant, la tension aux bornes de
la batterie chute à 10 volts pour une puissance délivrée d'environ 3 000 watts. Cela induit une intensité de 300
A, qui passe dans le faisceau électrique. Plus l'intensité dans un fil électrique est élevée, plus sa section doit
être importante, sous peine d'échauffement. En outre, les pertes électriques ne sont pas négligeables. Le
passage à une tension plus élevée est donc indispensable pour abaisser l'intensité qui circule dans les fils,
donc diminuer la masse du faisceau électrique de la voiture. Les pertes de courant en seront réduites d'autant.
Enfin, tous les projets proposés par les équipementiers sont très gourmands en électricité.
Certains modèles vont en effet adopter des organes électriques destinés à atténuer la pollution du moteur ou à
améliorer la sécurité active ou le confort des voitures : pare-brise chauffants, commandes électriques
(systèmes by wire) pour les freins ou la direction, ainsi que des soupapes à commande électrique, une pompe à
eau électrique, etc. De plus, ces techniques peuvent difficilement être réalisables avec une tension
d'alimentation de 14 volts pour des raisons d'encombrement et de poids. Comme le souligne Denis Chapuis,
responsable du développement 42 volts chez PSA Peugeot Citroën, "Certains de ces systèmes, comme la
direction et le freinage électriques, sont réalisables en 14 volts pour des petites voitures, mais pas pour de
plus gros modèles." Et, d'après Jean-François Sarrau, chef de projets recherche chez Exide, "l'arrivée
prochaine de l'alterno-démarreur intégré devrait rapidement nécessiter l'utilisation du 42 volts". Et de
préciser, "pas lorsqu'il est utilisé seulement pour la fonction stop and go, mais lorsqu'il agira comme un
véritable moteur électrique d'appoint". Enfin, le passage au 42 volts pose un autre problème son prix. Mike
Dowsett précise que "le facteur le plus important qui retarde la mise en oeuvre du 42 volts aujourd'hui est son
coût pour le constructeur". Il ajoute que "bien que le 42 volts soit très intéressant sur le plan de la
fonctionnalité, le coût du passage de 12 volts à 42 volts l'emporte sur les avantages". Donc, comme les
constructeurs hésitent à investir dans cette hausse de tension, les équipementiers doivent travailler
d'arrache-pied pour optimiser leurs systèmes afin qu'ils fonctionnent sous 12 volts.
Ainsi, des dispositifs tels que I'alterno-démarreur intégré ont été améliorés de manière à obtenir des niveaux
de production d'énergie de 3 000 watts avec la tension actuelle. Mike Dowsett explique que "Visteon a
développé un système stop and go fonctionnant sous 12 volts qui assure un démarrage aussi rapide que celui
d'un véhicule dopé à 42 V (environ 350 ms)". C'est aussi le cas d'autres équipementiers, comme Delphi. Le
docteur John Botti, responsable du centre technologie et innovation, précise que "l'équipementier Delphi est
prêt, mais qu'il ne fera rien de sa propre initiative. C'est aux constructeurs de se décider". Ce qu'ils devraient
faire assez rapidement en ces temps de lutte antipollution. Il faut néanmoins tenir compte du fait que la
consommation électrique à bord d'une voiture n'est pas gratuite. Celle-là a même un effet direct sur la
consommation de carburant. Par exemple, pour 100 watts utilisés, la consommation de carburant augmente de
0,17 l aux 100 km pour un modèle à essence, et de 0,15 l pour un Diesel.
Pour limiter les coûts du passage au 42 volts, la solution devrait être l'adoption de deux réseaux de tension à
bord du véhicule, avec deux batteries. Le premier réseau, utilisé pour la fonction stop and go et certains gros
consommateurs, serait de 42V. Pour l'éclairage (projecteurs halogènes, feux arrières à lampe, etc.) et les
autres fonctions, la tension d'alimentation serait de 12 V. Quoi qu'il en soit, les filaments des ampoules ne
supportent pas les tensions trop élevées trop fins et soumis à de nombreuses vibrations, leur durée de vie
serait donc ridicule. A moins de modifier complètement la fabrication des ampoules, ces dernières ne seront
pas soumises à une tension supérieure à 12 volts avant longtemps...
En conclusion, comme le souligne un équipementier : "Nous sommes prêts à assumer le 42 volts, et cela dans
un délai très court. La balle est dans l'autre camp". Car ce sont les constructeurs qui restent maître d'oeuvre
de la fabrication de leurs voitures.
Pourquoi 42 volts ?
Si l'augmentation de la tension est indispensable, comment choisit-on sa valeur ?
la première raison est... médicale. En effet, le seuil de danger pour l'homme, lorsqu'il reçoit une décharge
électrique, est de 60 volts.
Seconde raison : au-delà de 50 volts, la loi impose une double isolation du circuit électrique (aujourd'hui, la
masse - le pôle négatif - se fait par la carrosserie). Aller au-dessus de 50 volts imposerait donc de créer un
circuit négatif isolé de la carrosserie. Le poids des câbles serait alors trop important.
La valeur 42 s'est ensuite imposée en faisant simplement 3 x 14 volts (tension actuelle à bord d'une voiture).
Précisons que lorsque nous parlons de 42 volts, il s'agit de la tension moyenne délivrée par l'alternateur, et
qui est supérieure à la tension de la batterie.
Aujourd'hui, une batterie de 12 volts est rechargée par une tension de 14 volts fournie par l'alternateur.
demain, il s'agira d'un modèle de 36 volts rechargée par un alternateur fournissant une tension moyenne de 42
volts.
La batterie du futur
Le passage au 42 volts (36 volts pour la batterie) ne se fera pas sans investissements de la part des
fabricants de batterie. Chacun cherche la solution la mieux adaptée pour remplir sa fonction de base et
supporter les multiples charges et décharges. Avec l'apparition des systèmes stop and go, la batterie devra
même devenir intelligente pour remplir un nouveau rôle. Ce que nous explique Jean-François Sarrau, d'Exide
: "Avec une motorisation hybride, la charge de la batterie devra être minutieusement contrôlée. Elle devra
ainsi être assez déchargée pour pouvoir accepter la charge en décélération, mais assez "pleine" pour assurer
sa fonction première". En outre, les cycles de charge et de décharge seront beaucoup plus importants
qu'aujourd'hui.
Si plusieurs technologies permettent de réaliser ces futures batteries, pour Exide, celle au plomb (technologie
actuelle) est la mieux adaptée pour une production en grande série. L'équipementier a mis au point une
version sans entretien de 36 V au plomb et acide spiralé. Celle-là offre un meilleur rapport du prix par kW/h
par rapport aux technologies nickel et hydrures métalliques ou lithium ion. La batterie Maxxima Deep Cycle
d'Exide utilise la technologie Orbitale, dite du spiralé : chaque élément est constitué de deux fines électrodes
de plomb enroulées sous forme de cylindre - comprimant fortement de la matière active des électrodes - et non
d'une mise en parallèle de plaques planes.
Sa résistance aux vibrations, son bac étanche et sa fabrication en monoblocs unitaires de 6 V offrent à la fois
une grande fiabilité et une bonne modularité pour adapter la batterie 6 x 6 V aux espaces disponibles dans le
véhicule. En outre, l'environnement est une préoccupation permanente d'Exide. Grâce au passage à 42V, non
seulement la limitation des fluides hydrauliques aura un effet bénéfique pour la nature, mais l'hybridation des
véhicules, en associant une batterie de 36 V et un alterno-démarreur, diminuera la consommation de
carburant de 10 % à 15 % et permettra aux constructeurs de respecter une réglementation de plus en plus
stricte en matière d'émissions de dioxyde de carbone (CO2), principal responsable de l'effet de serre. Le
passage à 42 V évitera, par ailleurs, la hausse du poids des câbles pour les fonctions d'hybridation véhiculant
de fortes puissances et permettra, à terme, de diminuer la section des câbles alimentant les consommateurs
fonctionnant actuellement en 12 V (par exemple, un moteur de lève-vitres tire 12 ampères avec une batterie
12V, contre 4 ampères avec une 36 V).
La batterie d'accumulateurs
(source Renault)
I - Généralités
Exemple : Batterie 150 A = 3mA à 20°C (la consommation croît avec la température).
Pour tout véhicule, la batterie spécifiée peut assurer un démarrage jusqu'à :
0° de température ambiante au bout de 5 semaines d'immobilisation (soit m 30 % de perte de charge),
- 20° de température ambiante au bout de 10 jours d'immobilisation (soit m 10 % de perte de charge).
Ceci avec une batterie initialement bien chargée.
B) De plus, tous les consommateurs permanents (branchés en (+) avant contact) s'ajoutent à cette décharge
naturelle.
Exemple: Une batterie 250 A avec consommation permanente de 40 mA sur une voiture immobilisée
pendant 5 semaines perd 50 % de sa charge.
D) Enfin, des mises en action très fréquentes du démarreur (dues à de mauvais démarrages par exemple)
contribuent à la dégradation rapide de l'état de charge des batteries (voir état général du moteur, de l'allumage, de
la carburation).
Conclusion importante :
Pour une immobilisation longue du véhicule, débrancher la batterie ou la recharger régulièrement,
notamment en période de froid.
III - Diagnostic
Pour les batteries sans entretien, ou à faible entretien, le diagnostic est basé uniquement sur des mesures de
tensions très précises.
A) Matériels à utiliser
Soit un multimètre digital, soit le testeur de batterie.
Attention , certains testeurs de batterie du commerce possèdent leur propre système de décharge interne.
Ces appareils sont à déconseiller, compte tenu de la décharge très rapide qu'ils font subir aux batteries ainsi
testées.
B) Ordre chronologique des contrôles en vue du diagnostic
Avant d'incriminer la batterie (éventuellement), il est indispensable de suivre une certaine logique de contrôles.
En premier lieu, il faut rechercher la cause justifiant l'opération de recharge pour I'éliminer
Pour ce faire, vous trouverez, ci-après, 4 tests qu'il convient d'effectuer méthodiquement pour aboutir au bon
diagnostic, c'est-à-dire à la bonne décision d'intervention.
Test 1
Contrôle visuel (chocs, fuites, etc.) et contrôle des branchements.
Contrôle de l'état des cosses et des bornes batterie (oxydation, serrage).
Contrôle des masses moteur et châssis.
Contrôle de la tension à vide (moteur à l'arrêt).
Test 2
Vérification des consommateurs - contrôle intensité de courant avec un ampèremètre :
Débrancher le plot (-) de la batterie.
Brancher un ampèremètre entre le plot (-) et le fil précédemment débranché.
I < 30 mA.
Attention :
Un cas particulier se présente pour cette mesure sur RENAULT 25 équipée du hayon
semi-automatique.
En effet celui-ci, au moment du branchement de l'ampèremètre, consomme une intensité
supérieure à 10 Ampères pendant 2 secondes, ce qui oblige, avant toute lecture, de
brancher l'ampèremètre sur calibre 10 Ampères.
Ensuite, revenir au calibre de lecture sans débrancher celui-ci.
Test 3
A) Contrôle de la tension de seuil du régulateur "sans consommateurs".
Brancher le voltmètre aux bornes de la batterie.
Maintenir un régime moteur de 3000 tr/mn pendant 1 minute.
Si la tension est :
supérieure à 14,7 Volts moteur froid ou 14,4 Volts moteur chaud, remplacer le régulateur
(surtension).
comprise entre 13,7 Volts et 14,7 Volts moteur froid ou 13,3 et 14.4 Volts moteur chaud,
faire le test B "avec consommateurs"..
inférieure à 13,7 Volts moteur froid ou 13,3 Volts moteur chaud :
contrôler la tension de la courroie : si elle est bonne changer le régulateur.
Refaire le contrôle et si toujours mauvais, faire les opérations de "charge batterie".
B) Contrôle de la charge alternateur "avec consommateurs".
Brancher le voltmètre aux bornes de la batterie.
Allumer les phares et maintenir un régime moteur de 3 000 tr/min. pendant 1minute.
Si la tension est :
supérieure à 14,7 Volts moteur froid ou 14,4 Volts moteur chaud, remplacer le régulateur
(surtension).
comprise entre 13,7 Volts et 14,7 Volts moteur froid ou 13,3 et 14.4 Volts moteur chaud,
bon.
inférieure à 13,7 Volts moteur froid ou 13,3 Volts moteur chaud (ne charge pas),
contrôler :
la tension de la courroie, les branchements alternateur et régulateur.,
l'état de l'alternateur (piste, diodes, etc.),
Test 4 - Contrôle batterie.
Faire un contrôle visuel (chocs, fuites, sulfatation, etc.) puis, véhicule est á l'arrêt depuis plus de 4 heures
(avant toute recharge éventuelle) :
Allumer les phares pendant 4 minutes, couper les phares et attendre 10 minutes, brancher un voltmètre aux
bornes de la batterie.
Si la tension :
- est supérieure à 12,3 Volts : bon,
- est inférieure à 12,3 Volts : faire une recharge de la batterie.
Aprés avoir pratiqué une éventuelle recharge, dans les conditions précises indiquées.
Moteur à l'arrêt et contact coupé :
- allumer les phares pendant 4 minutes,
- couper les phares et attendre 10 minutes,,
- brancher un voltmètre digital aux bornes de la batterie et mesurer la tension en circuit
ouvert (batterie débranchée).
Si la tension :
- est supérieure à 12,5 volts : bon
- est inférieure à 12,5 volts : remplacer la batterie.
IV - Recharge
Batterie d'accumulateurs
(source Peugeot)
Depuis mars 1980, une partie de la production est équipée de batteries sans entretien (BSE).
Ces batteries, de technologie moderne, présentent les avantages suivants par rapport à une batterie
conventionnelle :
à puissance égale, réduction du poids et de l'encombrement,
durée de stockage prolongée,
consommation d'eau négligeable ne nécessitant plus d'appoint d'eau.
Depuis cette date, de nouveaux alliages sont utilisés pour leur fabrication.
Ils confèrent aux batteries BSE de meilleures performances électromécaniques.
Ils ont également une incidence directe sur la réaction électrochimique intervenant au moment de la charge, ce qui
implique le respect tout particulier d'une méthode de charge spécifique.
L'inobservation de cette dernière peut conduire de l'échange injustifié à la destruction de la batterie.
Elle est à appliquer à toutes les batteries BSE.
La recharge des batteries BSE doit être réalisée impérativement sur un chargeur auto-régulé à tension constante
et à intensité variable.
Des batteries de capacité et/ou de niveau de charge différents ne pouvant être rechargés ensemble (branchement
en parallèle), il y a lieu de procéder à des recharges unitaires.
Une batterie complètement déchargée ou froide peut ne pas accepter la charge pendant plusieurs heures après le
branchement (aiguille de l'ampèremètre restant à zéro).
Pour réaliser valablement cette mesure, il est nécessaire que la batterie soit stabilisée, c'est-à-dire qu'elle n'ait
pas subi de charge ou de recharge depuis une heure minimum.
Cette mesure détermine le temps de charge :
pourcentage de charge ou tension relevée temps de charge minimum
inférieur à 20 % ou à 12 Volts 24 heures
de 20 à 60 % ou de 12 à 12,3 Volts 12 heures
supérieur à 60 % ou à 12^,3 Volts 6 heures
3) Brancher le chargeur.
La tension donnée par l'appareil étant constante, l'intensité se réglera automatiquement en fonction de l'état
de décharge et de la capacité de la batterie.
4) Les batteries BSE n'ayant que très peu de dégagement gazeux (consommation d'eau quasiment nulle), la charge
peut être accélérée et parfaite en agitant, en cours de charge, la batterie afin d'homogénéiser l'électrolyte.
5) Avant de remonter la batterie sur le véhicule, procéder à un test de décharge rapide à l'aide du testeur de
batterie.
6) Procéder aux contrôles du circuit de charge du véhicule et vérifier l'absence de consommateurs pirates (ex :
éclairage de coffre toujours allumé).
On sait que l'usure d'une batterie est la conjugaison de plusieurs phénomènes de dégradation. La perte de la
matière active portée par les grilles est l'un de ces phénomènes dont les effets pervers sont partiellement masqués
par l'utilisation de pochettes qui empêchent les débris de tomber en fond de bac.
En dehors de ruptures mécaniques qui peuvent se produire et occasionner une mort subite de la batterie, il existe
un phénomène de mort lente qui rend petit à petit la batterie imperméable à la charge. Il s'agit de la sulfatation qui
est normalement une réaction réversible qui matérialise la décharge de la batterie et disparaît au cours de la
charge.
Cependant une décharge profonde répétée et éventuellement de longue durée favorise la formation de cristaux de
granulométrie élevée. Ces cristaux ont tendance à s'opposer au passage du courant de charge qui serait amené à
les dissoudre.
On connaît de longue date la méthode de charge pulsée pour réduire et surtout éviter la formation de ces cristaux
récalcitrants. Cette charge pulsée consiste à superposer au courant de charge classique des pointes d'énergie,
d'amplitude contrôlée capables probablement de produire une sorte de claquage au sein des cristaux, afin
d'amorcer le phénomène de désulfatation conduisant à la disparition des cristaux en question.
Sur les véhicules, le circuit de charge est régulé en tension, c'est à dire que la tension aux bornes de la batterie se
trouve limitée à une valeur constante classique de l'ordre de 14,3 V.
Cet oscillogramme met en évidence les "pulses" produits par Mégapulse à raison de 8 000 à la seconde.
En charge pulsée on va appliquer des pointes de tension de très courte durée dépassant sensiblement la tension de
régulation, de manière à attaquer les gros cristaux de sulfate.
On retrouve cette méthode sur certains chargeurs d'atelier de bonne qualité.
En fait ce petit boîtier, proposé à plusieurs centaines de francs, se présente plus comme un équipement destiné à
rester à demeure sur un véhicule, que comme un matériel d'atelier au sens propre du terme.
Il s'agit d'un module, doté de 2 pattes de fixation, les 2 câbles de sortie doivent être reliés en parallèle sur la
source d'alimentation ou directement aux bornes de la batterie (ce qui revient au même), en respectant la polarité.
Pour une utilisation rationnelle et aisée en atelier il paraît logique de le fixer directement sur le chargeur (voire
de l'implanter à l'intérieur, si la place existe).
Quelques oscillogrammes
Par définition l'énergie électrique que va injecter le Mégapulse provient du dispositif de charge (alternateur ou
chargeur).
La méthode consiste à accumuler très progressivement une certaine quantité d'électricité puis à la diriger
brutalement vers la batterie par une impulsion qui s'ajoute au courant délivré par le chargeur et élève brièvement
la tension de charge.
Nous avons réalisé des mesures en utilisant pour nos essais une batterie fatiguée.
Son propriétaire affirmait qu'en utilisant un petit chargeur d'entretien cette batterie "refusait" la charge.
Le Mégapulse étant branché en dérivation sur le circuit de charge, nous avons réglé le débit pour obtenir une
tension de 14,8 V. Différents oscillogrammes mettent en évidence l'action du Mégapulse. Les impulsions
visualisées montrent (dans le cas de notre essai) des pics de +5 V au-dessus de la tension de charge et ceci à une
fréquence de l'ordre de 8 kHz.
Sur ce tracé très grossi on voit que le pulse est une onde sinusoïdale amortie
dont la première crête positive a une amplitude de 5 volts dans le cas présent.
Il convient de remarquer que notre chargeur d'atelier assure lui-même une charge pulsée dont les pics de tension
ont été mesurés à +10 V (à environ 25 Hz), ce qui permet de penser que l'action du Mégapulse ne peut qu'être
A la suite de la charge donnée au cours de nos essais, la batterie a repris un certain tonus, mais la trop courte
durée de l'expérience ne permet pas d'affirmer qu'il s'agit vraiment d'une nouvelle vie.
L'action bénéfique de Mégapulse nous paraît indiscutable dans la mesure où le chargeur utilisé n'est pas déjà doté
d'une charge pulsée. On peut également prévoir le montage de Mégapulse sur des flottes de véhicules (véhicules
de location, de livraison...), engins de manutention, et de manière générale dans tous les cas où des décharges
profondes permanentes sont inévitables.
Le Mégapulse ne commence à devenir actif, donc à demander une quantité d'énergie significative, qu'au-delà de
12,8 V à ses bornes. Ce seuil permet de le laisser raccordé en permanence à une batterie, sans risque de
provoquer une décharge préjudiciable.
Auto-Volt, 12.2000
Accumulateurs au plomb utilisés dans les véhicules électriques (alimentation de l'appareillage de bord, essentiellement)
Courant de Dimensions
Type Capacité Poids
charge HxLxl
TD 11S 6 V 11 Ah 3,3 A 94x152x50,5 mm 1,9 kg
TD 1,2 12 V 1,2 Ah 0,36 A 51x98x48 mm 0,56 kg
TD 2 12 V 2 Ah 0,6 A 60x178x34 mm 0,56 kg
TD 3 12 V 3 Ah 0,9 A 60x178x67 mm 1,2 kg
TD 8 12 V 8 Ah 2,4 A 94x151x65 mm 2,3 kg
Accumulateurs Cadmium-Nickel
(Varta)
La tension de fin de décharge sous un courant Inom (1/10 de la capacité) est de 1,1 Volt environ par élément.
Cette tension peut être plus basse si le courant de décharge est supérieur à Inom.
La recharge d'un accumulateur Cadmium-Nickel s'effectue normalement avec un courant Inom égal au 1/10e de la
capacité pendant 14 heures à une température de 20°C.
Si un accumulateur déchargé est resté stocké plusieurs mois, le recharger pendant 24 heures au lieu de 14 heures.
Température d'utilisation: Charge 0 à 45°C, décharge -20 à +50°C, stockage -40 à +50°C.