Memoire de Master en Ri
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Introduction
L'histoire de l'humanité, aussi vaste et lointaine qu'elle puisse paraître, est faite d'une suite
de royaumes et de leurs rois, d'empires et de leurs empereurs, et plus récemment de
nations ou états et de leurs présidents pour ne citer que ceux là. L'histoire étant une fonction
du temps et de l'espace, la décadence d'un royaume fait apparaître un nouveau, ou encore,
des cendres d'un empire renaît un autre relativement plus fort ou plus faible. Etant donné
que ce sont les hommes qui font et défont les civilisations, l'histoire a toujours suivi le cours
des pensées des leaders et autres décideurs. Mais ces hommes et femmes qui ont alimente
l'histoire ne sont pas toujours issus des mêmes origines, c'est a dire qu'ils proviennent de
zones ou de nations différentes. De plus, un événement, ou un fait historique qui commence
toujours dans une localité bien donnée, va par la suite s'étendre dans une localité
secondaire, pour se propager encore plus loin dans l'espace géographique. Il naît alors une
sorte d'échanges ou de frottements entre les états voisins directement concernés, pour
affecter d'autres états sous d'autres cieux. On aboutit finalement à des relations
supranationales ou relations internationales.
Si la préhistoire avec ses trois découpages ( Age de la pierre, Age du bronze et Age du fer),
n'a pas été écrit, l'histoire a l'avantage d'avoir été rapportée avec beaucoup plus de
précisions. L'histoire est généralement divisée en deux parties: l'histoire ancienne qui a
débuté des milliers d'années avant Jésus-Christ et qui a pris fin selon les historiens avec la
chute de l'empire romain en 450 après JC. Cette chute marque alors le début de l'histoire
moderne qui s'étend jusqu'à nos jours. Qu'elle soit ancienne ou moderne , histoire est un
condensé des faits du passé qui pourraient influer sur les prises de décisions.
Pour analyser les interactions possibles qui puissent exister entre l'histoire et les RI. Nous
tenterons dans un premier temps de définir brièvement ce que sont l'histoire, et les relations
internationales (RI). Ensuite nous nous proposerons de faire un argumentaire sur la
problématique de l'histoire. C'est à dire comment l'histoire naît t-elle ? Comment évolue t-elle
? Pour ensuite dégager les possibles relations que l'histoire pourraient avoir sur les RI. En
clair, est-ce la politique étrangère d'un pays ou d'une organisation est fortement influencée
par l'histoire. En quoi l'histoire a un impact sur les relations internationales ? Une autre
interrogation est de savoir si toujours l'histoire influe sur les RI, ou dans quels cas l'histoire
et RI ne font pas chemins ensemble. Nous étayerons à chaque fois par des exemples isolés
ou tirés de l'histoire ancienne et moderne. Finalement, nous parlerons de la problématique
de la fin de l'histoire. Avec le monde qui tend à être unipolaire. Est ce que l'histoire pourrait
dans les années à venir avoir autant d'impact sur les relations entre Etats? Quel est même
le devenir de cette histoire?
Diplomatie
La diplomatie est un moyen de communications entre différents états afin de dialoguer sur des
domaines de grandes importances tels que le domaine militaire, e domaine économique… La
diplomatie fut longtemps considérée comme le moyen de dialoguer que ce soit en temps de paix
ou en cas de conflits. Il se peut que ces accords diplomatiques soient faits en toute discrétion
sans contrôle démocratique, comme les traités qui furent signés durant la Seconde Guerre
Mondiale. Il a été longtemps comme l’instrument a privilégié lorsqu’on étudie les relations
internationales voie quasiment le seul à étudier afin de connaitre les clés des relations
interétatiques. L’histoire de la diplomatie accorde un rôle plus que prépondérant dans ces
relations entre différents états aux hommes politiques concluant des traités avec d’autres
hommes politiques d’un ou de plusieurs états différents.La diplomatie peut se faire de manière
soit bilatérale ou multilatérale. La relation bilatérale est la forme élémentaire du jeu diplomatique.
À partir du XVIIe siècle, les monarques envoient des représentants dans les autres pays
(mariage arrangé entre les familles régnantes). C’est un rapport de puissance à puissance sous
les yeux de la communauté internationale.
Par le déclin des chancelleries, les relations bilatérales cèdent le pas aux relations multilatérales.
Au XXe siècle, les relations multilatérales deviennent prédominantes dans les discussions
internationales, soutenu par des institutions supranationales comme le SDN (ONU) et autres
ONG.La diplomatie bilatérale concerne les rapports entre deux états, la multilatérale correspond
à des dialogues entre différents états (plus que deux) en même temps qui interviennent
généralement lors de conférences internationales. Il y a une évolution des rôles de ministres des
Affaires étrangères dans les différents états. Ces derniers ont plus dirigés vers de la diplomatie
multilatérale.
Les relations bilatérales sont souvent l’objet d’étude dans l histoire des relations internationales.
Elle permet de connaitre le contexte d’une période et elle permet de constater le rapport de force
entre les deux états et dans quel état d’esprit ils se trouvent. Ces deux aspects sont étudiés mais
selon Duroselle, elles sont insatisfaisantes mais obligatoire pour l’étude des relations
internationales. Il ne faut pas se satisfaire seulement de la diplomatie, il faut aussi envisager les
différentes relations commerciales, économiques, les correspondances intellectuelles, les
émigrations et immigrations entre deux états.
Transnationalisme
Renouvin et Duroselle insistent sur le fait que l’étude des relations internationales n’est pas
uniquement à étudier selon le point d’observation que sont les documents diplomatiques. Un
autre point d’observation à prendre en compte et d’une grande importance est le point de vue
des actions de particuliers de différents états entre eux, appelé le transnational. L’intérêt du
transnational dans l’étude des relations internationales débutent dans les années 1970. Moment
où la France, donnait une place primordiale à l’État, aux institutions gouvernementales et aux
hommes politiques. Durant la Guerre froide c’est la place de l’État qui revient aux centres des
études des relations internationales, à la fin de la Guerre Froide. Au début des années 1980, les
phénomènes transnationales refond l’objet d’examen plus poussé qui va jusqu’à remettre en
cause la manière de percevoir les relations internationales.
Le transnationale est donc un point de vue des relations internationales qui étudient les
interactions entre des particuliers et des activités de particuliers qui ne se limitent pas aux
frontières de leurs états respectifs. Il est important de mentionner que ces activités ou les liens
entre ces acteurs privés ne font aucunement l’objet de contrôles ou l’objet d’une législation par le
pouvoir des centraux des différents pouvoirs centraux des gouvernements. Comme exemple de
phénomène transnational, les réseaux marchands sont d’une grande importance et d’une grande
longévité dans l’histoire, l’un des plus anciens témoins de phénomènes transnational.
En conclusion, on peut tenter de définir plusieurs défis pour l’historiographie en question. En
effet, l’historien sera amené à une utilisation des nouvelles sources numériques qui vont
nécessiter une collaboration internationale et qui permettront de construire de nouveaux
questionnements. Il doit veiller à l’interdisciplinarité et à l’utilisation de divers objets de recherche
nouveaux : climat, couche d’ozone, eau ou épidémies. Il ne doit oublier aucun acteur du monde.
Un des enjeux est de faire entrer dans le champ de l’histoire des relations internationales, tous
les apports possibles des différentes disciplines (recherche culturelle, sociologique,
géographique, stratégique) tout en réaffirmant son originalité et sa légitimité. Le transnationale
est donc un point de vue des relations internationales qui étudient les interactions entre des
particuliers et des activités de particuliers qui ne se limitent pas au aux frontières de leurs états
respectifs. Il est important de mentionner que ces activités ou les liens entre ces acteurs privés
ne font aucunement l’objet de contrôles ou l’objet d’une législation par le pouvoir des centraux
des différents pouvoirs centraux des gouvernements
Allemagne
L’historiographie allemande des relations internationales est caractérisée, depuis l’unification du
pays (1851), par deux conflits majeurs. Le premier prend sa source sur la question de la
continuité ou non entre la politique étrangère menée par Bismarck, Guillaume II et Hitler. Le
second débat tourne autour de la question de la primauté de la politique extérieure sur la
politique intérieure (soutenue par Léopold Von Ranke, mais critiquée par Fritz Fisher dans son
ouvrage. Cependant, le conflit se vide durant les années 1980-1990 à la faveur de l’apparition
des nouvelles thématiques comme l’environnement, les transferts culturels et l’intégration
européenne.
Royaume-Uni
Au Royaume-Uni, « le pragmatisme de la recherche l’emporte sur le débat idéologique, ce qui
n’empêche pas une réflexion méthodologique approfondie, en particulier chez les titulaires de la
Stevenson Chair de la London School of Economic and Political Science, "véritable centre de
l’école britannique d’histoire des relations internationales"». En effet, dès la fin de la Première
Guerre mondiale, les grands pionniers de cette histoire des relations internationales, comme
Arnold Toynbee, prônent l’ouverture aux autres histoires nationales afin de réaliser une véritable
histoire internationale. Cette dernière s’est particulièrement attachée aux processus de décision,
notamment en intégrant les apports de l’histoire politique et culturelle, “en insistant non
seulement sur l’environnement externe, politique, économique et social, mais aussi sur les
facteurs internes, comme la formation, l’éducation et l’univers mental du décideur”(rendu
possible grâce à l’abondance d’archives et de documents personnels).
Il y a également une rivalité épistémologique dans le domaine de la recherche en histoire des
relations internationales entre les pays anglo-saxons. Les historiens sont non seulement
influencés par les diverses théories d'ordre historiographique mais aussi par les modes
historiques d’explication. Il y une approche « théorie critique contre théorie problème-solution »,
soit une opposition entre les méthodes britanniques et américaines. Il y a pourtant une existence
d’un réseau complexe de liens de promiscuités, d’interactions et de synergies entre ces
approches, aussi bien sur les différences concernant des sujets sensibles que sur d’autres sujets
qui le sont moins.
À la fin du xxe siècle, on constate le développement, comme dans la plupart des pays d’Europe,
d’une histoire de la construction européenne, qui est surtout traitée à travers l’analyse des
facteurs sociaux et culturels.
Espagne
L’histoire des relations internationales est une discipline assez récente en Espagne. En effet, il
faut attendre la mort de Franco et l’entrée dans l’Union européenne pour voir émerger une école
historique en relations internationales. En effet, depuis plus de 25 ans, la recherche met de plus
en plus l’accent sur les questions culturelles, les problématiques européennes51.
Les raisons d’un tel retard de l’école espagnole s’expliquent par le fait que cette dernière a dû
faire face à un défi de taille : sortir du second plan dans lequel elle a été longtemps cantonnée à
la faveur de l’histoire politique, économique et sociale. En effet, la question internationale n’a été
abordée par l’historiographie espagnole que très tardivement à cause de deux évènements
majeurs : le « syndrome de 1898 » (guerre hispano-américaine) « qui pousse les intellectuels à
s’interroger sur le déclin de leur pays, privilégiant la rénovation intérieure aux enjeux de la
politique extérieure; puis le franquisme ne constitue pas un contexte favorable à l’ouverture sur
le monde »52.
Amérique du Sud[modifier | m
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Dans le cas de l’Amérique latine, le développement de l’étude des relations internationales est
très récent, ce à cause de l’implication grandissante du continent dans les institutions
internationales et dans les sciences sociales. L’Amérique du Sud tente de se démarquer de
l’influence grandissante des États-Unis et sur leur redéfinition des liens internationaux. Dans
cette optique, l’intérêt pour les relations internationales et les études qui y sont liées sont
relancés dans les années 1960, à l’initiative de certains pays comme le Chili, le Mexique ou
encore le Brésil53.Le champ des études lié aux relations internationales s’épaissit à la suite
d’une prise de conscience de la lacune quant aux apports latino-américains dans ce domaine.
Trop longtemps bridées par des influences politiques, les analyses scientifiques des sciences
humaines ne pouvaient être objectives, surtout dans le cas de sources liées au commerce ou à
la diplomatie. Cela pris fin avec la création du Programme d’Étude Conjoint sur les Relations
Internationales d’Amérique latine (RIAL), créé en 1977, qui représente un moment important
pour l’histoire de l’étude des relations internationales de la région. Pour ceux qui étude l’histoire
et le développement du sujet dans leur région respective, il y a trois moments importants que se
démarquent : le premier, qui coïncide avec l’apparition du RIAL, qui a permis de joindre les
travaux concernant les relations internationales faits un peu partout en Amérique du Sud, et
démontrant l’importance de la production régionale en ce qui concerne le sujet. Le second
moment concerne la disparition du RIAL, en 1991, mais où la continuité du rassemblement
régional s’effectue avec des études d’ordre internationale et des séminaires. Le troisième
moment suit 2008, découvrant un rééquilibre dans le champ de recherche, témoignant d’une
nouvelle évolution dans les thématiques abordées et dans la méthodologie des études des
relations internationales54.
En dessous de l’équateur, la discipline se développe surtout en Argentine et au Brésil. À Buenos
Aires comme à Brasilia, les questions de développement, d’économie et de relations
internationales sont au cœur de la réflexion historique. En attestent les études de Mario
Rapoport sur la politique extérieure de l’Argentine ou de José Flavio Saraiva55 sur celle du
Brésil. Cette similitude s’explique par le développement d’une forte coopération entre les
historiens de ces deux pays motivés par le projet de créer une histoire commune du Sud du
continent56.
1.1. Définitions
Qu'est ce l'histoire et qu'est ce que les relations internationales (RI). Leur définitions de
façon globale nous permettra d'entrevoir les possibles corrélations qui puissent exister entre
elles.
1.1.1. Histoire
Le mot histoire est souvent utilisé comme un terme générique pour le recueil des
informations concernant le passé, le vécu. Quand il est utilisé comme nom d'une spécialité
ou d'un domaine d'étude, l'histoire refere à l'étude ou à l'interprétation des événement de la
société humaine. Etymologiquement, le terme histoire vient du grec historia qui signifie «
enquête ». Ce terme est apparu en français au XIVème siècle. Le mot « histoire » désigne,
d'après son étymologie, une enquête ou une narration sur les faits passés de l'humanité,
d'un peuple, d'une personne ou d'une société. Certains auteurs le définissent beaucoup plus
simplement comme étant la science ou la connaissance du passé. « HISTORIA » est le titre
du premier livre de l'histoire européenne qui était en fait une enquête écrite au Vème siècle
par l'historien grec, Hérodote, considéré comme le père de la science historique. C'est en
son honneur que la plus grande revue d'histoire porte le nom : HERODOTE.
C'est une branche des sciences politiques qui traite de la politique étrangère des Etats, à
l'intérieur du système international. La politique étant elle-même définie comme l'ensemble
des pratiques, des faits, des institutions et des décisions d'un gouvernement, d'un état ou
d'une société. Une science qui s'occupe de la vie dans la cite.
Parce que les RI cherchent aussi bien à analyser qu' a formuler une politique étrangère,
elles peuvent être positives ou normatives. Dans sa conception positive, les RI décrivent
comment sont les choses en tant que telles, mais la conception normative tente de dire
comment les choses devraient être . Les relations internationales sont également le résultat
de l'aménagement et de la normalisation progressive des situations de fait : les conflits
intergroupes et les échanges entre les individus relevant de groupes différents. Du droit de
la guerre , on est passé insensiblement à un droit de la paix, qui implique des échanges et
une coopération à tous les niveaux. La communauté internationale tend à émerger de la
société internationale, ce qui à terme signifierait la mise en oeuvre de règles de
comportement et d'action communes et appliqués par tous pour l'intérêt de tous.
Les acteurs des RI sont à la fois les Etats, les organisations internationales dont le chef de fil
est l'ONU et son organisation. On a aussi les grandes organisations régionales dont la
politique extérieure dépend fortement de leur vocation première qui peut être économique
comme le Mercosur, la Cedeao, ou à vocation integresioniste global tel que l' Union
Européenne, ou à vocation sécuritaire tel que l'OTAN ( Organisation du traite de l `Atlantique
Nord). De façon générale, il est admis que les RI ont quatre grands enjeux qui sont : la
démocratie, la paix, la justice et la protection de l `environnement.
Y a t-il un lien de causalité entre l'histoire et les RI, de façon à dire que l'histoire est la cause
des RI, ou que les RI sont l'effet de l'histoire ?. Si ce lien de cause à effet existe, de quelle
manière faut-il le comprendre ?
L'histoire comme défini plus haut, est la narration des faits du passé. Cette définition bien
que candide, fait ressortir trois points majeurs : narration-faits- passé. La première notion,
celle du « passé »fait allusion au temps. Mais quel temps ? A partir de quand commence le
passé pris en compte par l'histoire. ? Nous voudrions dire que, « hier, la semaine dernière,
ou le mois dernier, ou l'an dernier, ou la dernière décennie, ou encore le siècle dernier... »
sont tous des expressions ou des éléments de mesure du temps passé. Et ils ont chacun
une valeur quand on veut apprécier l'impact de l'histoire. En effet, un fait récent sera
beaucoup plus présent dans les esprits qu'un fait lointain. Partant, le fait récent aura
beaucoup plus d'emprise sur les prises de décisions qu'un fait des temps immémoriaux.
Cependant, l'histoire lointaine pourrait dans certaines occasions influer plus sur le présent
que l'histoire contemporaine. Et si tel est le cas, c'est la composante « faits » de notre triade
qui prévaut. Les faits, ou encore les événements qui constituent l'histoire ont une importance
de part leur ampleur. Par exemple, aussi lointain que remontent les deux guerres mondiales
dans l'échelle du temps, l'on en parlera toujours. Si volontiers, l'on parle plus de la guerre de
1945 que de la crise des fusées de Cuba de 1962, c'est bien à cause de l'ampleur du
premier sur le second. Ainsi, plus l'événement est d'ampleur et plus l'histoire le retiendra et
plus il aura effet sur la gestion des relations internationales.
Des trois composantes, celle qui semble marquer le plus l'histoire, est la « narration ». Si la
préhistoire est très imprécise, c'est parce qu'elle n'a pas été écrite. Pourtant, l'histoire quand
bien même écrite, n'est pas toujours aussi parfaite. La narration des faits est un point crucial
parce qu'elle même (narration), est affectée par plusieurs facteurs. Partant du fait qu'il peut
exister une histoire vraie ou fausse, une histoire officielle ou officieuse, avec des impacts
différents, il apparaît nécessaire de considérer ces facteurs de narration. La manière d'écrire
l'histoire est une fonction du narrateur, aussi appelé histographe dans le cas d'espèce, et qui
plus est une personne physique, avec ses forces et limites. L'histographe en principe,
devrait se contenter de relater les faits tels qui se sont déroulés sans ajouter ni enlever un
iota. Cependant, et souvent, pour des raisons diverses : intérêts personnels pour la
question, désir d'interprétations des faits, médiocres moyens de collecte des informations,
les faits sont jugés trop abjects ou trop simples pour être décrits tel quel, le narrateur
certainement rendra son « devoir » avec plus de subjectivité.
Il y a également le rôle que joue la presse dans son ensemble sur les décisions politiques.
De part leurs commentaires soient objectifs ou très subjectifs des faits historiques ou
récents, les hommes de medias influencent l'opinion publique, mais surtout les décideurs
politiques. Il a été rapporté que les publications françaises parues de 1933 à 1939 en
rapport avec l'image de l'Allemagne nationale-socialiste, a eu un grand impact dans les
relations bilatérales d'avant guerre. Par exemple, dans son ouvrage, En l'An III de la Croix
Gammee, R aymond Cartier ecrivait que : « La plus grande stupidité qui ait jamais été
proférée, est celle qui consiste à dire qu'un Allemand et un Français, au fond , se
ressemblent. Il se ressemblent parce qu'ils ont l'un et l'autre deux bras, deux jambes et une
tête sur une paire d'épaules. Mais entre les âmes et les cerveaux, il n'y a pour ainsi dire
aucune parenté ». De même, L'abbé Lambert maire d'Oran, à c ette même époque, affirmait
dans son journal de voyage que « L'Allemand est d'une autre race ». E n clair, ces genres de
déclarations incendiaires peuvent, quand il sont pris en considération par les leaders et une
grand majorité de la population, rendre les RI plus tendues entres deux peuples.
Dans tous les cas, que l'histoire soit bien rendue ou pas, le politique qui viendra à se servir
de l'histoire, le ferra toujours dans ses intérêts, ou selon sa propre vision. L'histoire peut être
établie dans toute sa véracité, mais le leader peut en décider autrement. A preuve, c'est bien
récemment que certaines nations d'Europe ont reconnu l'holocauste des juifs, pourtant
avérée. Aussi vraie que cela puisse paraître, la traite négrière a desservi l'Afrique et a servi
les autres pendant plus de 400 ans. Mais, à l'Assemblée des Nations Unis en 2000 en
Afrique du Sud, à la demande des Africains de reconnaître la traite négrière comme un
crime contre l'humanité, assortie des réparations y afférentes; non seulement l'occident,
avec à sa tête les USA n'ont pas reconnu les accusations, mais ils se justifiaient pas le faite
que la loi n'est pas rétroactive. Ainsi, la Cours Internationale de Justice de la Haye n'a pu le
prendre en compte.
Apres que Karl Marx ait développé la doctrine du socialisme-communisme, tous ceux qui ont
poursuivi son oeuvre, qu'il s'agisse de Lénine, Staline, Kroutchev, ou Brejnev, ont tous gardé
le manteau du communisme, mais avec des variations. L'on a eu à parler des doctrines
comme le Léninisme ou Stalinisme. Que dira t-on de Gorbatchev, qui s'est totalement
démarqué du système, avec sa vision propre, pour aboutir à la Perestroïka qui a fait « sauter
» le communisme ? Ici, peut-être que l'histoire n'a pas trop guide Gorbatchev. Mais
l'atmosphère, les pressions du moment, et les réalités du monde communiste, l'ont poussé à
retourner le manteau.
Nicolas Machiavel, accusé à tort ou à raison d'avoir introduit la corruption dans les affaires
politiques, disait dans le Prince au chapitre vingt quatre que «... Les hommes sont plus
attirés par le présent que par le passé, à tel point que, quand ils trouvent le présent bon et
propice, ils ne cherchent pas plus loin... ». C'était une invitation au Prince à sonder le
présent, à s'accommoder au présent pour mieux maîtriser ses sujets. Dans ce sens, les RI
peuvent souvent s'orienter sans tenir compte de l'histoire, les circonstances du moment
prévalant. Ainsi, les propres initiatives, le développement de nouvelles théories, le désir de
conquête de nouvelles zone d'influence pour la géostratégie et géopolitique, ou des raisons
purement mercantiles, peuvent influer éminemment sur les RI que l'histoire ne le ferrait.
L'union européenne semble être née des ruines du vieil empire romain en l'an 476 après JC.
Avant d'en arriver à l'union européenne proprement dite, nous voudrions faire une incursion
dans le passé pour évoquer les faits antérieurs à l'apogée et à la décadence de l'empire
romain. Une analyse empruntée de la Bible et largement commenté par les exégètes de la
Bible, fait remonter les faits au royaume de Babylone.
En effet, dans les prophéties bibliques notamment dans le livre du prophète Daniel au
chapitre 7, il est écrit que le prophète en question (Daniel) fit une vision. Dans cette dernière,
il vit successivement quatre bêtes: un lion, une ours, un léopard , et une bête épouvantable.
L'ange qui lui expliquait la vision disait que ces quatre animaux représentaient quatre
empires qui vont à tour de rôle se succéder dans l'histoire du monde. Le premier (lion) sera
détruit par le second (ours), qui sera lui-même dévoré par le troisième (léopard), et le
quatrième (animal épouvantable) marchera sur les ruines du troisième.
Il s'est alors trouvé qu' à cette époque, environ 586 avant JC, Babylone était le tout puissant
royaume de l'Asie voire du monde, avec à sa tête le roi Nébucadnetsar, un chaldéen. Sa
beauté, sa richesse, ses jardins suspendus faisaient de Babylone, le royaume des
merveilles. Cette suprématie et fureur du lion, l'amena à annexer le royaume d'Israël
contigu. Il déporta tous les israélites pour en faire prisonniers pendant 70 ans à Babylone.
La Babylonie domina alors le monde de 586 à 539 avant JC. A la fin cette période, un autre
roi, Cyrus le perse à la tête de l'empire Médo - Persan, fit la guerre à Babylone et l'a vaincu.
Il délivra les juifs, et les rapatria dans leur royaume d'antan pour rebâtir Jérusalem détruit.
Cyrus conquit aussi Lydia et l'Egypte. Lui succéda, Darius I, Xeres I, Artaxerxés I (464-425
av JC) et Darius III (521- 486). Le royaume Médo Perse persista depuis la prise de Babylone
par Cyrus jusqu'à la bataille d'Arbèles en 331 av. JC., soit une période de 207 ans.
Babylone c'est l'Irak actuel et l'empire Merde Perse c'est l'actuel Iran (du grec persis) qui a
encore pour langue le persan et non l'arabe. Les conflits anciens entre ces deux royaumes
ont eu une répercussions dans la vie de ses deux nations. D'abord, du fait des 70 ans de
déportation des Israélites en Babylone, la tension entre Israël et Irak a été toujours tendue.
Aussi l'ancienne bataille entre les rois Nébucadnetsar et Cyrus, s'est prolongée au temps de
Saddam Hussein et de L'Ayatollah Khomeiny respectivement leader des peuples irakien et
iranien. La guerre Iran-Irak de 1980 à 1988 pourrait trouver ses origines dans l'histoire de
ces deux peuples. De Plus, Saddam Hussein qui écrivait sur ses murs « Babylone », avait le
désir fou et grandiose de retrouver la Babylone d'antan. En cela il n'a pas hésité à entamer
une autre insurrection en attaquant le Koweït en 1990, ce qui fut l'étincelle qui déclencha la
1e guerre du Golf par l'entrée en guerre des américains. Cette action américaine pourrait
peut-être se comprendre comme étant la simple défense d'un pays ami ou d'un partenaire
commercial (à cause du pétrole) en danger, mais il pourrait aussi répondre à l'ultimatum que
le président Jimmy Carter avait lancé 11 ans plutôt (en 1980), et qui a guidé la diplomatie
américaine dans cette région. Il disait « Toute atteinte par une force extérieure pour
contrôler la région du golfe persique sera considérée comme une attaque contre les intérêts
vitaux des Etats Unis, et une telle attaque sera repoussée par tous les moyens nécessaires,
y compris la force armée ». le chapitre consacré à la guerre froide nous permettra de revenir
sur cette déclaration.
Pour renouer avec la prophétie ; après le lion (Babylone ou Irak) et l'ours (Merde Perse ou
Iran), un autre animal apparu, il s'agissait d'un léopard avec quatre ailes. Les quatre ailes
sur le léopard devraient signifier une rapidité de mouvements sans précédent. Ce qui est
reconnu comme un fait historique du royaume Grec. Les conquêtes grecques sous la
direction d'Alexandre le Grand furent sans précédent dans l'histoire antique par leur
soudaineté et leur rapidité. Ses exploits militaires sont résumés par W. W. Tarn: "Il était un
maître dans la combinaison d'armes diverses; il enseigna au monde les avantages des
campagnes d'hivers, la valeur de la poursuite sans relâche poussée à l'extrême, et du
principe de `marcher divisés, combattre unis'. Il marchait, en général, en deux divisions,
l'une conduisant l'impedimenta et la sienne voyageant avec peu de charge; sa vitesse de
mouvement était extraordinaire. On dit qu'il attribuait ses succès militaires au fait qu'il "ne
négligeait rien". L'empire grec conquit l'empire Médo Perse. L'empire Grec maintint son unité
aussi longtemps que vécu Alexandre le Grand. Mais sa brillante carrière prit fin lors d'une
fièvre consécutive à une orgie. Peut-être, parce qu' Alexandre le Grand mourut jeune, à
l'age de 33 ans, il n'eut pas d'héritier. A sa mort, son empire fut divisé entre ses quatre
principaux généraux certainement en référence au léopard de la vision qui avait quatre
têtes. Ainsi, le général Cassandre eut la Macédoine et l'ouest de la Grèce; le général
Lysimaque reçut la Thrace et les parties de l'Asie qui sont sur l'Hellespont (Dardanelles) et
le Bosphore dans le Nord; le général Ptolémée reçut l'Egypte, la Lydie, l'Arabie, la Palestine
et la Coelosyrie dans le Sud; et le général Séleucos reçut la Syrie et tout le reste des
territoires d'Alexandre le Grand à l'Est. Après un moment, l'empire a été réduit à un royaume
septentrional et du sud. Dans le sud, les Grecs ont commencé une nouvelle dynastie des
rois (Ptolemies) en Egypte. L'empire grec a régné de 334 à 197 av JC, avant d'être attaqué
par les romains.
Sur les ruines de l'empire romain représenté par la bête épouvantable pourvue dix cornes,
vont naître effectivement dix royaumes . Ce sont : Francs, Allemanni, Lombards, Suevi,
Anglo-saxons, Burgundians, Visigoths, Heruli, Vandales, et Ostrogoths. De 476 à 538 apres
JC, trois de ces royaumes, parce qu' adeptes de l'arianisme seront anéantis par l'autorité
papale. Il s'agit des Hérules, des Ostrogoths et Vandales. Les sept royaumes restant qui
sont devenus des nations plus tard, correspondent exactement aux pays ayant jeté les
bases de L'Union Européenne. Il s'agit de Francs qui représente la France, l' Allemanni pour
l'Allemagne, le Lombards pour l'Italie, Suevi représentant le Portugal, Anglo-saxons
correspondant à l'Angleterre, Burgundians pour la Suisse, et Visigoths qui représente l'
Espagne.
Il est à noter qu'avant l'avènement de la présente Union Européenne qui a une vocation
économique, tous les leaders européens qui ce sont succédées en différentes périodes et
divers lieux de l'Europe, ont été tous guidés dans leur politique extérieure par cette histoire.
Ils voulaient eux tous, d'une manière ou d'une autre réunifier l'Europe pour retrouver le
prestige de l'empire romain d'antan. Ainsi, en dehors de l'union religieuse tentée par les
papes, il y a eu ceux qui ont voulu réunir l'Europe par la politique et la guerre. On pourra
citer : Charlemagne(768-814), Charles VI (1294-1328), Louis XIV (1643-1715), Napoléon
(1795-1812). Puis, plus récemment, dans les années 1940, Adolf Hitler qui, à travers sa
politique de conquête de l'espace vitale, précipita le monde entier dans la deuxième guerre
mondiale. Il y a eu même le cas de la reine Victoria, appelée « la Grand-mère de l'Europe »
qui a tenté cette réunification européenne par les liens du mariage. Elle a réussi a épousé
ses neuf enfants avec succès à beaucoup de familles royales. La dernière tentative
d'unification est l'Union Européenne, à visée économique comme nous l'avions décrit un peu
plus haut.
L'élargissement de l'Union européenne avec l'entrée le 16 avril 2003 de dix pays de l'Europe
de L'Est, est perçu comme un catalyseur de la réunification chypriote. En effet, la Chypre,
une république mediteranee avec « la ligne verte », est déchirée par des conflits ethniques
qui durent depuis plus de quarante ans. Le 9 février 2004, à New York, l'ONU est revenu sur
ce vieux conflits en invitant les parties chypriotes a signé un accord. Ce, en présence des
puissances garantes de la région à savoir le Royaume Uni, la Grèce et la Turquie. Si les
deux premiers sont membres de l'Union Européenne, le troisième, la Turquie ne l'est pas
encore, et pourquoi ?
L' empire Ottoman naît avec Osman (1298-1326), chef d'une tribu turque, qui s'est
progressivement affranchie des Seldjoukides (califes ayant régné sur le proche orient du XIe
au XIIIe siècle). La dynastie ottoman a été une des plus longues de l'histoire. De sa
fondation en 1299 jusqu'à sa dissolution en 1923, 623 années se sont écoulées. L' empire
crée, s'est par la suite étendu. Sous le règne de Soliman le Magnifique, il atteint son apogée
(conquêtes de Rhodes, de la Hongrie, de Belgrade, de larges parties de la Perse et de
l'Irak). Les Turcs ont fait la guerre contre l'empire Grec. Une coalition armée qui a attaqué
l'empire Ottoman en 1394, a été défait par les turcs en faisant prisonnier plusieurs leaders
européens. Apres plusieurs assauts, l'empire Byzantin est tombé entre les mains des Turcs
en 1453. Il envahissent cette cite et la rebaptisèrent Istanbul. L'empire ottoman aussi conquit
Constantinople après un siège qui a duré du 6 Avril au 16 mai 1453. Pour un court temps,
les Turcs ont été présents en Italie en 1480. Mais l'échec devant Vienne est un coup d'arrêt
en 1529, Soliman mourant en 1566.
Ainsi la question d'Orient ou « The Eastern question » se posa dès le XVIIIe siècle pour les
Européens et la Russie. De nombreux acteurs décident du sort de l'Empire, celui-ci ne
devant sa survie qu'à la rivalité entre les différentes puissances. Les Turcs dirigèrent
l'Empire ottoman, mais comme tout empire, celui-ci est composé de multiples nationalités
(Azéris, Grecs, Arabes..), qui cherchent tout au long du XIXe siècle à s'émanciper. Le
nationalisme turc est donc le dernier à s'exprimer, dans un Etat en décrépitude, peu
moderne, semi-colonialisé, à la fin du XIXe.
De nos jours, les bonnes relations diplomatiques entre la Turquie et Israël, et donc avec les
Etats-Unis, sont dues à la présence en Turquie d'une forte communauté juive (les sephardis)
estimée à plus de 30.000 personnes. Pour cause, l'empire ottoman a été la terre d'accueil
des juifs expulsés de la plupart des nations d'Europe. D'abord, ceux expulses de la Hongrie
en 1376, ensuite de la France en Septembre 1394 par Charles VI, puis ceux expulsés en
1492 de l'Espagne par la reine Isabelle et le Roi Ferdinand, enfin d'Italie (Apula) en 1537, et
de bien d'autres endroits encore. Tous, ont trouvé refuge dans l'empire Ottoman. Ces Juifs -
Turcs, présents dans l'administration, dans le commerce et de surcroît dans les affaires
diplomatiques ne peuvent que mener une politique de bon voisinage avec la mère -patrie,
Israël.
Pour revenir à l'Europe, une fois de plus l'histoire se déploie sur le terrain des relations
internationales. Car, la communauté européenne est actuellement plus que divisée par
rapport à l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne. Le jaugeage des arguments pour
et contre donne deux tendances. En dépit de ce que la Turquie représente un pont de
L'Europe sur le monde arabe. En dépit de la puissance économique grandissante qu'elle
pourrait apporter à l'Union Européenne. Malgré une constitution européenne qui déclare en
son article 1 alinéa 2 que « L'Union est ouverte à tous les Etats européens qui respectent
ses valeurs et qui s'engagent à les promouvoir en commun » et une devise « Unie dans la
diversité » qui semblent être favorables à la Turquie, il y a toujours une opposition à son
entrée. En effet, certains évoquent des raisons géographiques, la Turquie étant plus en Asie
qu'en Europe. D'autres évoquent la religion ; L'Europe étant bâtie sur un socle chrétien ne
peut admettre une nation à plus de 90% musulmane. Mais l'une des raisons les plus
tangibles que peut-être les détracteurs taisent, c'est bien ce passé anti-européen de l'empire
ottoman. Avant de tomber (en 1926) peu après la fin de la première guerre mondiale,
l'empire ottoman devenue la Turquie (comme décrit plus haut) a fait la guerre à cette même
Europe qu'elle convoite aujourd'hui. Peut-être que pour les diplomates, la prudence et la
vigilance vis-à-vis de la Turquie, longtemps appelé « l'homme malade » devrait être de mise
Les deux guerres les plus meurtrières de l'histoire des hommes ont été la première
(1914-1918), et la deuxième guerre (1939-1945) mondiales; les deux séparées par
seulement une période de 21 ans. Cet relativement court intervalle laisse supposer que
certains acteurs survivant à la première guerre mondiale ont encore été enrôlés ou
impliqués dans la seconde. Le cas le plus parlant est celui d'Adolf Hitler (1889-1945). Hitler
a participé à la première guerre en tant que caporal, et plus tard, il deviendra le Furher,
principal instigateur de la deuxième guerre. Les conséquences de ces deux guerres sont
multiples mais nous voudrions nous limiter a cinq exemples, pour relever leurs
répercussions sur les relations internationales.
2.3.1. La France
Avant la première et entre les deux guerres, la France était en pleine colonisation en
Afrique, de même que plusieurs autres nations de l'Europe. Cette présence a fini par tisser
des liens entre les colons et leurs administrés. Si bien qu'au fort de la deuxième guerre
mondiale, à l'appel du général De Gaulle, les africains de toutes zones n'ont pas hésité à
venir combattre au cote de la France. Ses soldats étaient généralement appelés « les
tirailleurs sénégalais »., Ceux qui ont survécu à la guerre ont, à leur retour mis en place les
organisations des « anciens combattants », qui ont pris une part active dans les prises de
positions des colonies. Hormis les autres pressions, la suppression des travaux forcés
survenue tout juste un an après la deuxième guerre mondiale, soit en 1946, pourrait être vue
comme la récompense politique de la France à L'Afrique.
2.3.2. L'Allemagne
L'histoire a certainement enseigne à l'Allemagne Nazi, que l'on peut utiliser des camps de
concentrations pour oppresser l'ennemi capturé ou pour décimer « ceux qu'on aime pas »,
les juifs. Les camps de concentrations ont été utilisées en 1876 par les espagnols pour
brimer les civils au Cuba, et ensuite par les anglais lors de la guerre des Boers en Afrique du
Sud en 1899. Ainsi, les Nazi à travers une centaine de camps de concentrations en Europe
dont les plus renommés sont ceux de Auschwitz en Pologne , Belsen, Dachau, Maidanek,
Sobibor et Treblinka, pour emprisonner les juifs et les opposants idéologiques. Le lourd bilan
de l'holocauste (plus de 6 millions de victimes) a terni davantage l'image de l'Allemagne. A la
conférence de Yalta, en Février 1945, Roosevelt, Staline et Churchill, ont procède à la
division de l'Allemagne, et surtout ont uni leurs efforts pour rebâtir les nations ou les peuples
détruits par l'Allemagne. Etant donne que les juifs n'avaient pas à cette époque un état
reconnu pour qu'elle soit rebâtie, il fallait alors créer un Etat hébreux, c'est alors qu' Israël vu
le jour le 14 Mai 1948 avec David Ben Gourion comme Premier Ministre. L'Allemagne quant
à elle, perd ses colonies en Afrique, et sa division est renforcée par le construction du mur
de Berlin en Août 1961. Elle ne sera pas aussi membre permanent du conseil de sécurité de
l'Organisation des Nations Unies (ONU) qui voyait le jour.
On fur et à mesure que le monde devient plus complexe et que les problèmes se multiplient,
le cahier de charge de l'ONU s'allonge, et la diplomatie onusienne se doit de s'adapter. En
effet, depuis sa création en 1945, les domaines d'intervention de l'Onu ne cessent de croître,
maintien de la paix et de la sécurité, suscitant la création des Casques Bleus. L'éclatement
des conflits en Afrique, au Balkan en Amérique Latine, et l'immigration effrénée va pousser à
la coordination du problème des réfugiés ou des « sans papiers », et celui des déminages.
La lutte contre le sida et autres ennemies vient également à l'ordre du jour. La lutte contre la
drogue, l'anathématisation, la promotion des réformes économiques répondent au
programme de développement humain durable La protection de l'environnement, promotion
des droits de la femme, amélioration des relations commerciales, promotion des droits des
travailleurs, protection des sites culturels et architecturaux font aussi partie des activités de
l'ONU. L'attaque du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center, est venue renforcée
la Lutte contre le terrorisme international. Cette lourde responsabilité de l'ONU est
certainement ce qui justifie la reforme que préconise l'actuel secrétariat général et le Conseil
de Sécurité. Un Conseil de Sécurité qui reste et demeure un objectif majeur du
gouvernement Japonais.
2.3.4. Le Japon.
Le Japon est un pays insulaire, en plein Océan Pacifique, compose de plus de 6000 îles, et
dépourvu de ressources naturelles. Le Japon est reste à l'écart du monde pendant
longtemps. Mais c'est à partir de l'ère Meiji (1868-1912) qu'il s'ouvre sur l'extérieur. L'ère
Meiji étant « l'ère éclairée », comme le XVIII siècle fut le « Siècle des Lumière en Europe ».
Il chercha alors par une politique expansionniste à limiter sa dépendance en ressources
naturelles, à étendre ses limites géographiques et à renforcer son hégémonie pour
contrebalancer un quelconque impérialisme occidental. C'est un concept de panasiatisme
que développa le Japon. Il en résulte un processus impérialiste précoce dont la visée
principale était la Chine. Ainsi, la première guerre sino-japonaise eu lieu en 1894. Apres
avoir acquis un accord tacite de non-agression avec l'Angleterre en 1902, le Japon attaqua
la Russie, en 1904 et 1905 et occupa la Mandchourie. Il fit guerre à la Corée en 1910, et en
1919 le Japon obtint les possessions allemandes. Ce passé militaire glorieux va pousser
l'empire nippon à lancer une autre attaque contre la Chine en 1939. Attaque à la suite de
laquelle le Japon occupa plusieurs localités chinoises notamment Pékin, Canton, Shanghai.
Il établit même à Nankin un gouvernement Japonais.
En pleine deuxième guerre mondiale, sans aucune déclaration de guerre, le Japon attaque,
le 7 décembre 1941, la base américaine de Pearl Harbor (Hawai). Cet événement signa
l'entrée en guerre des Etats Unis. Devant les veleites japonaises sans cesse croissantes
avec leurs Kamikazes, les USA eu recours à la bombe atomique. Ainsi, de façon
consécutive, Hiroshima et Nagasaki furent bombardées, les 6 et 9 Août 1945. Le Japon
demanda la paix, et signa une capitulation sans condition le 2 septembre 1945. Du coup, le
Japon se vit arracher toutes ses occupations. Ses frontières furent ramenées à leurs
positions initiales. Et il tomba sous occupation américaine. De surcroît, les E.U lui
imposèrent une constitution pacifiste dont l'article 9 précise : «Aspirant sincèrement à une
paix internationale fondée sur l'ordre et la justice, le peuple japonais renonce à jamais à la
guerre en tant que droit souverain de la nation. Il ne fera pas usage de la force armée, et ne
menacera pas d'y avoir recours en tant que moyen de règlement des conflits internationaux.
Afin d'atteindre ce but, il ne sera jamais maintenu de forces terrestres , navales ou aériennes
ou tout autre potentiel de la guerre. Le droit de belligérance de l' Etat ne sera pas reconnu».
Il es à noter que ce passé, pour le moins tumultueux avec son voisin, la Chine, n'a jamais
améliore à fond les relations entre ces deux pays. Pourtant, avec les américains, commence
alors une époque de coopération qui sera profitable au Japon. La démocratie ne pouvant
cohabiter avec la pauvreté, les Japonais reçurent des EU, une aide en alimentations,
matières premières, transfert de technologies qui leur furent bénéfiques. La guerre de la
Corée ( 1950-1953), vint améliorer les efforts américains, car désormais le territoire japonais
de part sa position géostratégique, permet aux américains de surveiller à la fois la Russie, la
Chine, et le Pacifique. De plus, sur le plan militaire, des pactes militaires Nippo-americains
furent signés en 1951 et 1961.
Considéré comme un allié vaincu de l'Allemagne, le Japon ne sera pas membre du Conseil
de sécurité de l'ONU qui, juste qu'à preuve du contraire est l'instance de grandes décisions
de la politique internationale. Ce manque a gagné va pousser le Japon à renforcer sa
politique extérieure en matière d'aide, d'assistance et de coopération dans les pays en voie
développement. Plusieurs organes de coopérations internationales furent mis en place tels
que : La JICA (Japanese International Corporation Agency), TICAD (Tokyo International
Conference on African Development), et bien d'autres encore. De plus, le gouvernement à
travers le Ministère MONBUKAGAKUSHO (ministère de l'éducation science, et technologie),
attribue une forte proportion de bourse scolaires, universitaires et post universitaires aux
étrangers. De l'autre coté, le Japon est cite comme un des bailleurs de fond du système des
Nations Unies. Tous ces efforts pourraient avoir des objectifs que seuls, eux mêmes ont le
secret. Mais le plus évident, est la volonté affichée du Pays du Soleil Levant de faire partie
du Conseil de sécurise de l'ONU. Un pas que le gouvernement ambitionne de franchir lors
des reformes en cours de l'ONU, après avoir franchi celui du G-7. En matière d'aide pour la
reconstruction après la deuxième guerre mondiale, le Japon n'a pas été le seul pays a en
bénéficie, les USA ont aussi concocté un programme spécial pour l'Europe d'après guerre,
appelé « le Plan Marshall ».
C'est à ce projet que répondait le discours du Général Marshall secrétaire d'Etat américain
pour annoncer les grandes lignes de "European Recovery Program" (Programme pour la
reconstruction de l'Europe) :
"Reconstruire l'Europe, dira-t-il, c'est défendre une certaine forme de civilisation qui nous est
commune." Et il ajoutera : "Notre politique n'est dirigée contre aucun pays ni doctrine, mais
contre la faim, la pauvreté, le désespoir et le chaos." En effet, l'aide s'adressait à tous les
Etats d'Europe ayant subi la guerre, y compris l'Union soviétique et les pays de l'Est. Mais
Staline jugeant que ce Plan allait à l'encontre de ses intérêts politiques et stratégiques, le
refusa et entraîna dans son refus les Etats d'Europe orientale. Les partis communistes
s'alignèrent sur Moscou pour également combattre cette aide.
Le Plan Marshall vu donc le jour le 5 Juin 1947, et la réponse de l'Europe ne se fit pas
attendre. Seize pays décident d'en profiter, soit l'Autriche, la Belgique, le Danemark, la
France, la Grande-Bretagne, la Grèce, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg, la Norvège, les
Pays-Bas, le Portugal, la Suède, la Suisse et la Turquie. Pendant quatre ans, de 1948 à
1951, les Etats-Unis fournirent, pour l'essentiel sous forme de dons, quelque 14 milliards de
dollars d'aide (soit environ 170 milliards de dollars d'aujourd'hui). Cela permit, en France, en
Italie, en Belgique, au Royaume-Uni, en Allemagne et dans douze autres pays, la
reconstruction des grands secteurs stratégiques de l'après-guerre : énergie, sidérurgie,
travaux publics et transports. Cela plaça l'Europe sur les rails des trente années de plus
forte croissance de son histoire, les "trente glorieuses". Egalement, la nécessité d'une
gérance économique engendra la naissance de l'Organisation Européenne de Coopération
Économique ou OECE, qui devient plus tard l'OCDE.
La portee diplomatique de cet acte historique se trouverait dans ce que disait le journaliste J.
Ramonet dans le Monde diplomatique « Les pays de l'OCDE devraient accorder une aide
massive à trois autres chantiers de reconstruction : en premier lieu au Maghreb et à ses 80
millions d'habitants aux prises avec l'islamisme, la pauvreté et la violence ; ensuite à la
Russie et aux Etats de l'ex-URSS guettés par les guerres et le chaos; enfin à l'Afrique
pauvre, où vivent un demi-milliard de personnes disposant au total d'un revenu égal à celui
des 7 millions de Suisses ».
Il reste à dire que le Plan Marshall, quelles que furent les arrières- pensées de Washington,
a renforcé les relations entre les Etats-Unis et les pays bénéficiaires de l'Europe.
L'occidentalisation a été renforce, la démocratie a progressé dans ces régions. Ce genre
d'acte de solidarité a certainement jeté les bases de l'OTAN, l'Organisation du Traité de
l'Atlantique Nord (le 4 avril 1949), créée seulement deux ans après l'annonce du Plan
Marshall. Cette alliance régionale de défense est créée pour garantir la stabilité, la liberté et
la prospérité de ses membres grâce à un système collectif de sécurité. Elle prévoit entre
autres une entraide militaire automatique en cas d'attaque de l'un des membres. L'évidence
est que, la plupart des pays bénéficiaires du Plan ont signées leur entrée à l'OTAN. A
contrario, ceux qui refusaient le Plan, l'Union Soviétique et ses « satellites » créaient le
Kominform le 5 Octobre1947, seulement 4 mois, jour pour jours après l'annonce du Plan
Marshall. Cela démontre encore la relation de cause à effets que l'on pourrait décrire entre
l'histoire ( cause) et les RI (effets).
En effet la doctrine Monroe était d'abord une réponse aux efforts russes pour contrôler les
côtes occidentales de l'Amérique et aux menaces d'opérations européennes visant à
étouffer les mouvements d'indépendance en Amérique latine. Cette doctrine a aussi motivé
une hostilité américaine à l'encontre de tout regroupement, de toute unification
spécifiquement latino-américains. Par la suite, cette doctrine à visée anticolonialiste s'est
adaptée d'année en année, à l'évolution de la situation internationale. Par exemple, en 1905,
le Président Roosevelt viendra ajouter que les E.U sont pour L'exercice d'un « pouvoir de
police internationale ».
Dès le 12 mai 1945, un mois après la mort du président américain Franklin Roosevelt et
quelques jours après la capitulation de l'Allemagne, Winston Churchill écrit au successeur
de Roosevelt à la Maison Blanche, l'ancien vice-président Harry Truman : «un rideau de fer
est tombé sur le front russe». On est alors au début de la guerre froide. Une guerre dont les
protagonistes sont les Etats-Unis et leurs allies, et le bloc communiste. Viendra alors une
autre version de la doctrine de Monroe dite la doctrine de Truman qui visait «à apporter une
aide à la fois économique et militaire à tout pays menacé par l'idéologie de communisme et
de totalitarisme» . Cette doctrine repose sur le refus de l'isolationnisme et sur la politique de
« containment » visant à endiguer l'expansion du communisme dans le monde. Le plan
Marshall et la création de l'OTAN que nous avions décrit plus haut s'inscrivent dans ce
cadre. L'Union soviétique riposte en créant Le Kominform. Les soviétiques vont aussi
orchestrer le « coup de Prague» en 1948 qui assurera la montée en puissance du
communisme en Tchécoslovaquie. Puis vint la guerre de la Corée en 1950, dans lequel le
Nord communiste attaque le Sud démocratique. Ensuite, en 1955, peu après la mort de
Staline, le Pacte de Varsovie verra la jour.
En janvier 1980, sans toutes fois donner un nom à sa déclaration, le président américain
Jimmy Carter ferra une mise en garde en ces termes : « Toute atteinte par une force
extérieure pour contrôler la région du golfe persique sera considérée comme une attaque
contre les intérêts vitaux des Etats Unis, et une telle attaque sera repoussée par tous les
moyens nécessaires, y compris la force armée » . Ce n'est qu'un autre visage de la
déclaration de Monroe. Ainsi de 1923 ( doctrine de Monroe), à la déclaration de Carter en
1980, 157 ans ce sont déjà écoulés. Mais l'histoire a toujours prévalu aux destinées des
relations internationales. Nonobstant, le changement des acteurs, des lieux et mêmes des
moyens utilisés, le développement des relations internationales est fort en référence avec le
passé.
Pour éviter de se répéter sur l'Etat hébreux, nous voudrions ici, considérer deux aspects de
la crise du moyen orient. Le point de vue biblique ou théologique, et une série des
événements qui mettent en relief l'impact de l'histoire dans la conduite des affaires
internationales.
L'histoire humaine commence par les premiers hommes du jardin d'Eden. Apres la création
d'Adam et de Eve par Dieu (Genèse Chapitres 1, 2, 3), ces derniers ont mis au monde 3 fils.
D'abord Caïn et Abel. Le premier tua son frère, et quitta la maison familial pour habiter un
lieu aride et éloigné. Adam et Eve conçurent un autre fils du nom de Seth. Ce dernier sera le
père l'ancêtre de Noé. Car à partir de Noé (Genèse 5), à cause de la méchanceté de
l'homme, Dieu décidera d'exterminer la race humaine. Et à cette fin, Il fit venir le déluge
après une pluie qui dura plus de 40 jours. Noé et ses trois fils (Sem, Cham et Japhet), sa
femme, et les femmes de ses fils (un total de huit personnes) seront les seuls rescapés
humains. A la fin du déluge, les huit personnes et les animaux tous amassés dans l'arche de
Noé, vont commencer à repeupler la terre. Ainsi, Japhet sera le descendant des
Caucasiens. Les descendants de Cham, notamment Misraim, Cannan, Kouch, vont peupler
l'Afrique et une partie du moyen orient. La postérité de Sem sera le reste de l'Asie et surtout
la race juive. Car Abraham (l'ancêtre des juifs) aura pour ascendant Sem. Certains
théologiens rattachent le terme sémite ou anti-sémitisme au nom de ce patriarche, Sem.
Abraham aura deux fils, Ismaël de sa servante Agar, et Isaac de sa femme Sara (Genèse 17
et suite). Pour des raisons de commodités familiales, après la naissance de Isaac, Abraham
ferra partir Ismaël et sa mère. La postérité de Ismaël, comme l'indique la Bible sera les
Moabites, les pheneciens, mais surtout les philistins qui sont aujourd'hui considérés comme
les ancêtres des palestiniens. Isaac de son cote, enfantera Jacob, aussi appelé Israël (voire
donc la similitude entre les deux mots : Ismael et Israel), qui lui même donnera naissance à
douze fils qui constituent encore aujourd'hui les douze tribus des juifs. Le peuple d'Israël,
après 400 ans de captivité et d'esclavage en Egypte a été délivré par Moise à travers le
miracle de la mer rouge qui a noyé toute l'armée du Pharaon. L'occupation de la terre
promise: Canaan, a été l'occasion de nombreuses guerre contre plusieurs peuplades
arabes. De plus, après leur installation, tous les rois d'Israël depuis Saul (le premier),
jusqu'au dernier en passant par le roi David, ont eu pour pire ennemis les philistins dont le
géant Goliath.
Les hébreux ont été à plusieurs reprises déportés ou persécutes par soient, les égyptiens,
persans, babyloniens, ou romains. Et a chaque fois, il fallait se réinstaller et repartir à
nouveau. Ce qui explique l'origine de la forte diaspora juive à travers le monde entier. La
Palestine semble historiquement être, une terre habitée et disputée par plusieurs peuplades
dont les arabes et les hébreux. Ce conflit arabo-israelien, a donc traversé des milliers
d'années. Vu sous cet angle, la situation au proche orient parait être une querelle de famille ;
une querelle entre frères d'une même souche (Abraham). Mais l'ingérence d'autres peuples
notamment américains et européens à finir par la rendre plus complexe. De plus, la religion
qui pourrait être un terrain d'entente, concourt de plus à radicaliser les positions. Si Dieu est
« Allah » pour les arabes et le monde islamique, ce même Dieu est « Yehovah » pour les
chrétiens, les orthodoxes et le judaïsme. Si le coran est le livre sacre des musulmans, les
chrétiens n'accordent foi qu' à la Bible et le judaïsme ne considère que la Torah. La
complexité historique, à relent démographique, géographique et religieuse des peuples de la
Palestine, fait du conflit du moyen orient l'un des plus vieux des relations internationales
pour lequel les experts en diplomatie ont du mal à retrouver leurs repères. Un véritable
noeud gordien. Peut-être qu'une approche diplomatico-spirituelle permettrait de le résoudre.
Le 23 juillet 1952, par un coup d'état, Gamal Abdel Nasser accède au pouvoir en Egypte. Il
remplaça la monarchie par un régime républicain prosocialiste. Dirigeant charismatique, il
s'était imposé comme le champion du nationalisme arabe et ses discours étaient suivis
assidûment à travers le monde arabe. Pour couper la route du moyen orient et des Indes
aux occidentaux, et surtout pour isoler Israël, il nationalisa le canal de Suez le 26 juillet
1956. Il déclarait à cette occasion que « la pauvreté n'est pas une honte, mais c'est
l'exploitation des peuples qui l'est. Nous reprendrons tous nos droits, car tous ces fonds sont
les nôtres, et ce canal est la propriété de l'Égypte. La Compagnie est une société anonyme
égyptienne, et le canal a été creusé par 120 000 Égyptiens, qui ont trouvé la mort durant
l'exécution des travaux. La société du canal de Suez à Paris ne cache qu'une pure
exploitation... ». Il s'en suit en octobre et novembre 1956, une agression d'Israël, de la
France et de la Grande-Bretagne contre l'Égypte. C'est aussi sous la présidence de Nasser
que l'Egypte a été défaite par Israël lors de la guerre des six jours (5-10juin 1967). Israël en
profita pour étendre ses possessions en Cisjordanie, bande de Gaza, Jérusalem-Est, en
Sinaï égyptien et au Golan syrien. La situation va encore s'envenimer sous les auspices de
l'Egypte le 6 octobre 1973. Une offensive des troupes égyptiennes et syriennes pour
reconquérir les territoires occupés par Israël. Début de la guerre d'Octobre, dite aussi guerre
de Kippour ou du Ramadan.
En fait, le véritable rêve de Nasser aurait été de réunir les forces vive de la nation arabe
pour en faire une fédération moderne. Si le rêve de Nasser se serait réalisé, peut-être que
l'état hébreu actuel ne serait qu'un petit pays acculé à la mer, luttant avec l'énergie du
désespoir pour sa survie incertaine. La nation arabe serait unie. Elle serait politiquement
formée comme le sont les Etats-Unis. On ne verrait plus des pays séparés par des régimes
aux idées opposés. Ce serait une immense fédération d'états qui aurait à sa tête un
gouvernement fédéral. Sa force serait autant militaire qu'économique. Son mode de gestion
serait calqué sur un modèle laïque, d'obédience socialiste ou plusieurs réformes iraient dans
le sens du bien-être commun. Israël, devant un tel géant, ne ferait pas le poids. Hélas,
Nasser échoua, mais sa capacité à tirer sa force de l'histoire reste une coutume pour les
arabes.
Ailleurs dans le monde, les Etats Unis tenteront de renforcer leurs positions. Même les
attentats simultanés contre les ambassades des USA au Kenya et en Tanzanie, ne
fléchiront en rien le désir de l'administration Clinton de se maintenir durablement et
bravement partout. Il sera l'un de rares président américain à se rendre en Afrique.
De son cote, L'union européenne ne peut « concurrencer » valablement avec les E.U. D'une
part, parce qu'il s'agit d'une union à vocation économique, et donc le volet politique est
comme inexistant. D'autre part, à cause de son heterogenicite car constituée de plusieurs
pays a revenu non égal. Sans occulter, la non appartenance de l'Angleterre à la zone euro,
ce qui aurait contribué à fragiliser un peu le dollar. Bien d'autres domaines tel que la
technologie, l'armement, la lutte interplanétaire contre le terrorisme, mettent les Etats Unis
sur un piédestal difficilement joignable.
Cette suprématie, les Etats Unis l'ont démontré lors des événements qui ont précédé la
seconde guerre du golfe. Ils étaient seuls contre tous. Depuis longtemps, on n'avait plus
assisté à une telle unanimité en Allemagne et en Europe; tous s'insurgèrent contre la guerre
que planifiaient les Etats-Unis contre l'Irak. En dehors des Etats-Unis et de la
Grande-Bretagne, personne dans le monde ne voulait de cette guerre: ni le Pape, ni les
évêques luthériens, ni les métropolites orthodoxes, ni les Chrétiens, ni les Musulmans ni les
Bouddhistes ; ni l'UE, ni l'ONU ; ni la Russie, ni la Chine et ni l'Iran. Aucune organisation
internationale ne se déclarait en faveur de cette guerre. Et pourtant, les américains ont
déclaré, ont fait et continuent de faire la guerre en Irak.
Cette tendance a l'uni polarisation du monde sous le contrôle d'un seul leader, les Etats Unis
d'Amérique, aura un impact sur le futur de l'histoire et des RI. En effet, l'histoire s'enrichit de
la multiplicité des événements qui arrivent au quotidien des hommes. Mais l'occurrence des
événements est fonction des divergences entre les hommes. Nous voulons dire que, plus
les hommes sont différents les uns des autres, plus ils n'ont pas une pensée unique, ni une
même vision, et plus il aura d'accrochages et plus les événements naîtront. Mais la tournure
actuelle que prend la scène politique internationale fait envisager une platitude à l'horizon..
Qu'est ce qui arrivera quand tous les pays du monde seront purement démocratisés ? Une
sorte de parti unique géant et interplanétaire. Les théologiens et autres analystes, prédisent
que le monde dans ce concept de mondialisation sous l'impulsion du Nouvel Ordre Mondial,
doit pouvoir aboutir une fin avec trois résultats majeurs. Un gouvernement mondiale unique,
avec à sa tête un homme. Une armée mondiale unique, et une monnaie mondiale unique.
Les frontières naturelles entre états font fondre, les armées vont s'unifier, et les monnaies
vont fusionner. Dans le cadre de ce devoir, la question qui vaille la peine d'être posée est la
suivante ; que deviendra l'histoire ? à quoi servira l'histoire ? Pourra t-elle encore alimenter
les RI.
.
Les relations internationales prendront un coup. Pas à cause de la «finition» de l'histoire,
mais à cause de la nouvelle donne des RI. En effet, c'est l'existence de plusieurs pays ou
aussi différentes organisations qui font parler de RI. Les rapports entre états sont l'essence
même des RI. Mais que deviendra ces RI s'il n'existera plus d'état, du moins quand il n'aura
qu'un seul pays avec un chef suprême? Les RI n'auront plus leur sens car il s'agira d'affaires
nationales à grande échelle. Ce faisant, la parfaite mondialisation, le monde devenu une
seule nation, signera, à coup sur le glas des RI.
Conclusion
On ne peut pas vivre dans la même journée deux fois de suite. On ne vit qu'une seule fois
dans un jour. Les jours se répètent mais ne sont pas les mêmes. Hier, aujourd'hui et
demains, sont trois jours identiques dans la durée, mais différents dans leur chronologie.
Pour dire que le temps s'écoule. Et ce temps qui s'écoule constitue le ferment de l'histoire.
Qu'il s'agisse de l'histoire ancienne ou moderne, les relations internationales ont été toujours
alimentées par l'histoire. Les faits comme la survenue d'événements nouveaux, l'apparition
d'une nouvelle génération de leaders, peuvent affecter les RI. Mais l'histoire en demeure un
recours presque perpétuel.
Le rôle d'unique leader que joue les Etats Unis actuellement, fait courir, à long terme, vers le
système de pensée unique. Alors deux grandes possibilités peuvent se présenter, soit une
fragmentation qui va pousser à nouveau vers la constitution des blocs. Nous reviendrons
alors, à la cas départ. Ou au contraire, la convergence se renforce, les idées contradictoires
s'estompent, l'histoire devient encore plus plate, et finira par s'éteindre. Et avec elle les RI.
Une histoire qui prend fin. Des RI qui s'en vont a vau l'eau. Ceci est bien synonyme de «la
fin des temps» ou de «la fin du monde» dont parle tant les exégètes de la Bible.
Bibliographies
1. Encyclopedia Americana
3. La Bible
10. Raymond Cartier, En l'an III de la Croix Gammee, Nouvelles sociétés d'édition. Paris
1935, Page 24.
11. Abbe Gabriel Lambert, Allemagne 1938, Oran 1938, reportage, page 120.