Analyse Fonctionnelle
Analyse Fonctionnelle
Analyse Fonctionnelle
1 Analyse Fonctionnelle
(Principe, Fonctions, Outils, et Nomes , Outils PERT)
fonctionnelle consiste à rechercher et à caractériser les fonctions offertes par un système pour
satisfaire les besoins de son utilisateur. Les concepts fondamentaux introduits dans les
méthodes d’analyse fonctionnelle sont :
La description du besoin de l’utilisateur par rapport à un système en termes de fonction
à garantir.
La description des choix technologiques imposés aux systèmes en termes de contraintes.
La description du système en termes de fonctions de service ou d’usage et de fonctions
de contraintes.
L’optimisation du besoin sur le plan économique et technique.
I.3 NOTION DE SYSTEME
C'est un assemblage organisé d’objets reliés ou branchés les uns aux autres, de façon à
former une entité, remplissant une ou plusieurs fonctions permettant de rendre un service à
l’utilisateur. Les systèmes techniques concernent absolument tous les domaines industriels :
Industrie de base : sidérurgie, industrie chimique.
Industrie des biens d’équipement : moteurs, machines-outils.
Industrie des biens de consommation : automobiles, électroménager
Industrie des services : distribution
Industries de pointe : informatique, aéronautique
I.3.1 Système technique : La norme NFE 90-001 définit un système technique comme
"un ensemble d'éléments interconnectés de façon logique, qui se coordonnent pour réaliser
une tâche précise".
I.3.2 Système automatisé : Un système est dit automatique s'il réalise la fonction seul,
sans intervention humaine.
La fonction globale de tout système technique est d’apporter une valeur ajoutée à un
flux de matière, de données (informations) et (ou) d’énergie. Pour chacun de ces trois
types de flux, un ensemble de procédés élémentaires de stockage, de transport et (ou) de
traitement est mis en œuvre pour apporter la valeur ajoutée au(x) flux entrant(s). On peut
distinguer au sein des systèmes deux chaînes, l’une agissant sur les flux de données, appelée
chaîne d’information, l’autre agissant sur les flux de matières et d’énergies, appelée chaîne
d’énergie.
Précisez les fonctions par des critères d'appréciation et des niveaux délimités par
une flexibilité.
a. Critère : Le critère précise la fonction technique en donnant un moyen de l'évaluer
(exemple : pour le baladeur, on peut avoir un critère « taille suffisante de la mémoire de
masse »)
b. Niveau : le critère est défini par un ou plusieurs niveaux chiffrés (ex : 1 Go).
FC3 : Doit s’adapter à tout type de véhicule ayant des vitres à dégivrer
FC4 : Doit être esthétique
FC5 : Doit avoir un prix d’achat accessible
FC6 : Doit assurer le dégivrage pendant un temps suffisamment long
FC7 : Doit être recyclable
FC8 : Doit pouvoir se nettoyer facilement
FC9 : Doit atteindre rapidement et maintenir la température d’utilisation quelle que
soit la température extérieure.
FC10 : Doit faire fondre le givre
FC11 : Doit être utilisable sans danger par l’utilisateur (brûlures, coupures…)
FC12 : Ne doit pas abîmer le véhicule (vitres, joints, carrosserie…)
3°. Fonctions d’estime (Complémentaire)
FE1 : Etre innovant
FE2 : Etre vendu dans les magasins spécialisés
FE3 : Etre associé à un packaging spécifique
FE4 : Avoir un aspect robuste.
I.6 CONCEPTS DE L’ANALYSE FONCTIONNELLE
I.6.1 Générateur de service
L’hypothèse de base de la méthode est que le besoin du client est satisfait par
l’utilisation du produit. Le point de vue retenu est celui de considérer le produit comme un
générateur de services et plus précisément de prestations (figure 1).
Ecrire
Client
Réfléchir
Produit
Décorer
Gommer
La méthode permet d’aborder, au travers des différentes phases du cycle de vie, toutes
les situations génératrices de prestations clients.
I.6.2 Modélisation
Dans cette méthode on retient le point de vue que le client appréhende une modification
de l’environnement d’utilisation du produit. Ce point de vue induit que le produit est en
interaction avec l’environnement et qu’il le modifie. Cette modification de l’environnement
procure chez le client utilisateur la satisfaction attendue. On dit que le produit génère un
service au client, qu’il est un générateur de services.
Les interactions sont modélisées par des fonctions, d’où le nom d’analyse fonctionnelle.
L’un des objets de l’analyse fonctionnelle est de modéliser les interactions du produit avec
son environnement par des fonctions.
I.6.3 Méthode
I.6.3.1 Simulation de la satisfaction attendue
L’objectif est la caractérisation de la satisfaction attendue par le client. On se
place dans le domaine de la simulation. Il s’agit de simuler la réalisation de la
satisfaction du client lors de l’utilisation du produit. La loi retenue stipule que le
niveau de satisfaction attendu par le client est le fruit des interactions du produit
avec des éléments du domaine d’utilisation.
Le modèle de l’usage associé à la loi retenue est la modélisation des
éléments du milieu extérieur et de leurs interactions avec le produit. Le module de
calcul permet la caractérisation des interactions, c'est-à-dire des fonctions de
service.
Le rêve du client est traduit par le cahier des charges des prestations.
PRESTATIONS (MPDP)
I.7.1 Introduction
A partir des fonctions de service réalisées, il est possible de remonter aux prestations
réalisées afin de mesurer l’écart avec les prestations attendues caractérisées par l’analyse du
besoin ; C’est en ce sens que l’analyse fonctionnelle est u outil privilégié de la maîtrise
prévisionnelle des prestations.
L’écart entre la prestation attendue et la prestation réalisée eut entre donné par l’IPR
(Indice Prévisionnel de Risque) (voir ressource « La Maîtrise Prévisionnelle des Prestations :
concepts »)
I.7.2 Mesure des défaillances
Le besoin exprimé par le client est caractérisé à l’aide de l’Analyse du Besoin (voir la
ressource « Analyse du Besoin »). A partir de ces prestations attendues par le client,
l’entreprise se définit un objectif à l’aide de fonctions de service : le besoin ciblé. Ensuite elle
conçoit un produit caractérisé par le besoin qu’il réalise.
Les défaillances internes à l’entreprise (ou non-conformité) se mesurent antre els fonctions de
service réalisées et celles qu’elle se proposait de réaliser. Les défaillances relatives au client
se mesurent entre les prestations attendues par le client et les prestations réalisées par le
produit. L’écart entre la satisfaction exprimé par le client potentiel et la satisfaction apportée
par l’utilisation du produit peut être évalué avec le modèle proposé : C’est l’IPR.
Sa simulation permanente au cours de la réalisation du produit permet un pilotage par
l’entreprise. C’est l’objet de la MPdP.
I.7.3 Synthèse
La conception du produit est le fruit d’aller-retour entre les domaines de l’analyse et de
l’imagination. L’objectif est défini sous la forme de fonctions de service attendues. Il est alors
défini une solution à partir de l’existant. Cette solution est mise en situation d’usage pour
imaginer les fonctions de service réalisées. Celles-ci dont comparées aux fonctions de service
attendues. Si l’écart est jugé trop grand, il est proposé une autre solution dont on imagine les
fonctions de service réalisées. Ce va-et-vient se poursuit jusqu’à la réalisation d’une solution
acceptable.
d'exprimer le besoin et rien que le besoin dès le lancement d’un projet. Il s'agit d'expliciter
l'exigence fondamentale qui justifie la conception, ou la reconception d'un produit.
Pour cela, il est essentiel de se poser les trois questions suivantes :
A qui, à quoi le produit rend-il service ?
Sur qui, sur quoi agit-il ?
Dans quel but ? ( pour quoi faire?)
La bête à cornes est un outil de représentation de ces questions fondamentales.
Produit ou
service,
objet ou
projet
I.8.3 La Pieuvre
La pieuvre permet de représenter les fonctions de service d’un objet et leurs relations.
A noter qu’on distingue deux types de fonctions de service :
les Fonctions Principales (FP), c'est à dire à quel besoin répond le produit.
les Fonctions Contraintes (FC), ces contraintes peuvent être liées :
au fonctionnement et à la durée de vie ;
à la sécurité;
à l’esthétique et à l’ergonomie
à l’impact environnemental et au développement durable;
aux aspects économiques (budget et coût)
Fonctions De Service :
FP1 : Permettre à l'utilisateur d'éclairer le plan de travail.
FC1 : Ne pas éblouir l'utilisateur.
FC2 : Plaire à l’œil (au sens esthétique).
FC3 : Etre de prise en main facile.
FC4 : Etre compétitif (prix).
FC5 : Etre alimenté en énergie.
Limites : niveau de critère d'appréciation au-delà ou en-deçà duquel le besoin est non
satisfait (minimum, maximum
N° Désignation K Critère Niveau Tolérance F
Hauteur 20 mm sans +11 mm
1 Couper le Gazon 5 2
Netteté de coupe Arrachement - 8 mm
2 Tailler les touffes 2 Aspect Test - 3
Récupérer l’herbe
3 2 Volume 1/8 m3 10 2
coupée
4 Etre puissante 3 Puissance 500 W 10% 0
Accès - 2
5 Permettre le vidage 1 Temps - 10% 3
Facilité - 3
Efforts 3 dN 10% 1
6 Etre Maniable 2 Poids 15 Kg +0,-10% 1
Vitesse 20m/min 5 % 2
extérieurs. La tondeuse conserve sa capacité mais la présence de ces deux éléments extérieurs est
nécessaire pour tondre le gazon.
Etre peut
bruyant
Fonction du produit
Limite de certitude
Méthode FAST pour le cas d’une tendeuse à gazon électrique
1 A323 : ...
2
A33 : Contrôler la valeur des mesures
3
A3 Contrôler le malade
4 A34 : Afficher les alarmes
A35 : Enregistrer les résultats
A4 : Gérer le dossier
1
3
A32 Acquérir et valider les mesures
découpant en étapes. Ainsi, il est possible de visualiser la progression d'un processus ou d’un
segment de processus. Par conséquent, le logigramme est une représentation linéaire simple
de l'enchaînement des différentes étapes qui constituent un processus donné. D’un autre côté,
la durée de conception est courte. La description étant figée, il faut changer le logigramme
lorsque l’organisation change. Dans ce sens, la clarté du logigramme et sa pertinence devront
être vérifiées auprès de tous les acteurs concernés par le processus.
1° et dernière étape
Autres étapes
To 4Tr Tp
Tm
6
Exemple :
Calculer le temps moyens estimé pour le remplacement d’un roulement à bille du type
6205 d’un tour parallèle sachant que les temps estimés sont :
Tr= 1h 30 min, To= 1h, Tp=3h
1 4.1,5 3
Tm 1,7h
6
On peut aussi estimer le temps moyen Tm par la méthode des probabilités. On attribut
n
à chaque estimation une probabilité (Pi) et on calcule le temps moyen par : Tm Pi .t i
1
Exemple :
Pour le même exemple précédent, il y a 10 % de chances que T=3h, 50 % de chances
qu’il soit égale à 1h 30min et 40 % de chances à 1h. Calculer Tm.
Tm 0,1.3 0,5.1,5 0,4.1 0,3 0,4 0,75 1,45h
I.8.10.2 Méthode PERT (Program Evaluation and Review Technique)
I.8.10.2.1 Définition
Il s’agit d’une méthode de gestion et de planification des interventions qui comprennent
plusieurs tâches à la fois. Elle a vu le jour aux USA dans en 1956, elle comprend trois
méthodes : PERT temps, PERT charge et PERT coût.
I.8.10.2.2 Quelle est la fonction du P.E.R.T ?
Le P.E.R.T, est donc une méthode d'organisation qui consiste à mettre en ordre, sous
la forme d'un réseau, les tâches qui par leur dépendance et leur chronologie concourent toutes
à l'obtention d'un produit.
I.8.10.2.3 Quelles conditions faut-il au préalable ?
Pour établir un P.E.R.T, il faut connaître notamment :
L'ensemble du projet ;
Les différentes tâches ou opérations qui le composent ;
Les durées correspondantes ;
Les liens entre les différentes tâches.
Qu'est-ce qu'une tâche ?: Une tâche est le déroulement, dans le temps, d'une opération. Elle
est représentée par un vecteur sur lequel est indiqué l'action à effectuer (Ex : tâche A ) et son
temps ( t ). La longueur du vecteur n'est pas proportionnelle au temps.
At
Les étapes sont numérotées de façon que, sur un chemin, les numéros soient toujours
croissants. Les tâches peuvent être successives, simultanées, convergentes ou fictives (voir ci-
dessous).
La tâche fictive : De durée nulle, elle représente une contrainte d'antériorité.
Exemple : La tâche X ne peut être exécutée que lorsque les tâches U et W sont terminées.
U V
1 2
W X
3 4
Simultanées :
A 2
1 B
3
Convergentes :
1 A
B 3
2
A B C 5 E 6 F 7
1 2 4
30 mn 10 mn 5 mn 60 mn 5 mn
D
5 mn
Un réseau est constitué par des étapes et des tâches (A, B, C, D).
Le code de présentation est le suivant :
On symbolise une étape par un cercle (le commencement ou la fin d'une tâche).
Un arc fléché pour signifier la tâche (au-dessus de la flèche vous inscrivez le code de
la tâche et en dessous sa durée.
Pour représenter un réseau PERT, il existe des règles :
Chaque tâche est représentée par 1 arc et 1 seul (= une étape ne peut être représentée
qu'une fois)
2 tâches ne peuvent être identifiées par 2 arcs ayant la même origine et la même extrémité.
Ainsi si 2 tâches sont simultanées, elles seront représentées par 2 arcs différents en partant de
la même origine :
2 Contrainte de
A liaison = arc
A
fictif qui ne
1 4 consomme ni
temps ni
1 2 BB 0 ressources
B
B
3 3
1
A
4
C
3 4
B 2
2 3
Remarque : pour déterminer la (ou les) 1ère tâche(s) = la (ou les seules) qui ne figure(nt)
pas dans la colonne de gauche du tableau des antériorités.
Exemple 2
Dans un service de maintenance on veut procéder à une intervention qui comprend 5
tâches (A,B,C,D et E), le service méthode a estimé le temps alloué à chacune d’elles et a
établi le tableau ci-dessous :
Tâche Tâche antécédente Durée (h)
A - 3
B A 6
C B 2
D A 5
E D, C 2
La lecture de ce tableau est très facile, par exemple ; la tâche A doit être exécutée en
premier dans un temps de 3 heures, la tâche D ne commencera que si A est finie son temps
alloué est de 5h, quant à la tâche E, elle ne commencera que si les tâches D et C soient finies.
A partir de ce tableau, on établi la matrice d’antériorité. Pour ce faire, chaque
contrainte est notée par 1 dans la matrice, par exemple ; pour exécuter B il faut finir A, on met
1 devant la ligne B et la colonne A. Après l’obtention de la matrice d’antériorité, on barre les
lignes et les colonnes qui n’ont pas d’antériorité (Dans notre exemple il s’agit de la tâche A)
de nouveaux zéro apparaissent et de cette façon les niveaux s’en déduisent.
Cette matrice nous permet alors d’établir un planning de l’intervention comme suit :
1. La première tâche à faire est la tâche A,
2. Les tâches B et C commencerons en même temps après la fin de la tâche A ;
3. Exécuter la tâche C et enfin la tâche E.
Ce planning se traduit par le réseau PERT suivant la figure ci-dessous
3
B6
A3
1 2 C2
5
D5
4 E2
Remarques ;
1. Les chiffres devant la tâche représentent sa durée allouée par le BDM ;
2. Les flèches en double trais représentent le chemin critique qui est la période
maximale de l’intervention (=13 h).
Problème de battement
Pour les tâches qui ne sont pas sur le chemin critique, un retard peut être pris sans
pénaliser les délais de l’intervention. On définie alors pour chaque tâche les délais « Au plus
tôt » et « Au plus tard ».
Le retard (ou la marge) permis peut se calculer par les expressions suivantes :
Marge libre (mlij) = date au plus tôt « j » - date au plus tôt « i »
Marge totale (mtij)= date au plus tard « j » - date au plus tôt « i »
La représentation de l’étape margée aura, dans le réseau PERT, pour forme :
A t0 t1 B
1
A 0 0 3 3
B 3 3 9 9
C 9 9 11 11
D 3 6 8 11
E 11 11 13 13
9 9
B6 3
0 0 A3 3 3
C2
1 2
13 13
D5 5
11 11 E2
4