79 Snmnews
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ET COMPLÉMENTS
ALIMENTAIRES.
03 LE BILLET Vitamines et oligoéléments sont des Stimulés par leurs aînés fort compétents en la
substances abondamment réclamées matière, les assistants des hôpitaux nous affir-
DU VICE-PRÉSIDENT par nos patients, prescrites parfois à ment maintenant que nos patients sont très ca-
Carences et croyances. contrecœur et bien distribuées par nos rencés, en oubliant parfois l'essentiel : mon
apothicaires et les grandes surfaces. dernier patient "carencé" avait en fait un cancer
DOSSIERS bien avancé dont l'hôpital avait ignoré l'exis-
5 > 7 Dénutrition communautaire, Pour des individus a priori sains, aux activités tence: il n'était pas dans le bon service... c'est
physiques normales, on est en droit de se de- l'anamnèse qui était maigre !
dépistage et prise en charge.
mander si cette consommation, même si elle
n'est pas toxique, est bien raisonnable sous nos Toutefois, la majeure partie des compléments
8 > 9 Compléments alimentaires, latitudes. Nos aliments sont bien équilibrés et alimentaires n'est certainement pas absorbée
ont-ils une place dans l'alimentation souvent déjà enrichis. par nos malades mais plutôt par des jeunes en
excellente santé, gagnés par la mode du corps
de la personne âgée? Certes il y a quelques carences documentées, parfait, désireux d'obtenir des biceps d'haltéro-
comme celle de vitamine B12 chez les per- philes et des abdominaux en plaques de choco-
10 > 11 Nutrition et sport d’endurance. sonnes âgées ou les crudivores véganiens. On lat. C'est dans les salles de sport qu'on découvre
ne sait trop que faire des carences en vitamine des étagères entières de boîtes de vitamines,
D, dont le dosage est très tendance, avec des protéines et barres de céréales vitaminées qui
13 > 15 Oligo-éléments, vitamines, carences "de laboratoire" chez grand nombre permettront de "prendre de la masse" avant de
phytonutriments. Une synergie d'individu en excellente forme. Heureusement il se "faire sécher" par des substances plus ou
protectrice contre le stress oxydatif. y a bien longtemps que le béribéri, la pellagre et mois illicites. Soigner les Rambo d'aujourd'hui
le scorbut ont disparu, ici. Alors ne devrait-on sera peut-être un des défis des confrères de de-
pas faire une anamnèse alimentaire correcte main.
16 > 17 Interaction médicaments- avant de prescrire ?
micronutriments: deux cas-type. Après tant d'années si vite passées, il est pour
Parfois, nous avons vraiment besoin de vita- moi temps de quitter cette rubrique (et la prési-
mines comme en témoignent certains traitement dence)! Pour éviter un syndrome de sevrage et
19 > 21 Carence ou excès dermatologiques ou neurologiques. Avec beau- à toutes fins utiles, je consommerai quand
de micronutriments ? coup de persuasion, on a tous prescrit du ma- même quelques vitamines du groupe B, mais en
gnésium pour combattre crampes, palpitations resterai au bon vieux steak pour les protéines...
et fatigue et des vitamines aux asthéniques, aux trop tard pour les plaques de chocolat!
22 > 23 Evaluation nutritionnelle étudiants stressés et aux enrhumés récidivants.
et suivi de notre population. Malheureusement, on voit encore des patients
alarmés par de soi-disant carences d'oligo-élé-
24 CANDIDATS ments, diagnostiquées sans aucune base scien-
Bienvenue à nos nombreux candidats. tifique par des laboratoires peu scrupuleux
relayés par des naturopathes qui tirent bénéfices
35 DOSSIER des angoisses et des croyances populaires.
Le coût humain et financier Cette revue va nous permettre d'y voir plus clair.
de la maladie d'Alzheimer. Espérons qu'elle ne nous fasse pas retomber
dans le "trou anionique", cauchemar de nos
36 NOUVELLES DU LABO jeunes années, ou dans les réelles hypomagné-
Exclure un infarctus aux urgences: sémies pour lesquelles on est bien content
quelle valeur ajoutée de la Copeptine? d'avoir l'avis de nos néphrologues, rois des élec-
trolytes et princes des glomérules!
38 CALENDRIER MÉDICAL
Espérons aussi que nous comprendrons mieux
du canton de Neuchâtel. les problèmes liés aux compléments alimen-
taires .
Illustrations : Shutterstock
| 05
DÉNUTRITION COMMUNAUTAIRE
dépistage et prise en charge.
Dr Réza Kehtari
HNe-Département des Urgences, Hôpital de Couvet & Centre Médical de la Côte
La prévalence de la dénutrition chez les patients hospitalisés est estimée entre 20 et 50%(1). Par ailleurs, en collaboration avec les médecins
Par ailleurs, malgré un état nutritionnel conservé à l’admission, près de 75% des patients, et traitants ou à la demande de ces derniers, divers
plus particulièrement les sujets âgés, sont à risque de dénutrition et de perte pondérale impor- partenaires tels que le GNND (Groupe neuchâ-
tante lors d’un séjour hospitalier supérieur à 15 jours(2, 3, 4). telois de nutrition à domicile), les diététiciennes
libérales ou les soins à domicile peuvent établir le
Selon une étude menée aux Hôpitaux Universitaires de Genève, 64 % des patients perdent du poids du- risque nutritionnel éventuel et les facteurs asso-
rant leur hospitalisation(5) alors qu’en gériatrie 18.6% des patients présentent des signes de dénutrition ciés (tableau 4) chez des patients ou des per-
déjà à l’admission et que 60.1% sont considérés comme étant à risque de le devenir (6). Ces mêmes sonnes âgées et, en cas de diagnostic avéré de
études montrent qu'une supplémentation nutritionnelle orale réduit de manière drastique la mortalité et dénutrition, mettre en route une thérapie nutri-
les complications chez des patients dénutris âgés à l'hôpital. tionnelle adéquate tant à domicile qu'en insti-
Les facteurs socio-économiques, l’isolement, les atteintes physiques ou maladies chroniques exposent tution.
la personne âgée plus particulièrement à la dénutrition et ses complications majeures telles que la perte La prise en charge nutritionnelle consiste dans
de la masse musculaire et de l’autonomie, les escarres de décubitus, l’augmentation des épisodes in- un premier temps à stimuler les apports oraux
fectieux et de la mortalité intra-hospitalière (7, 8). Or le dépistage de la malnutrition et, le cas échéant, la en les adaptant aux besoins et aux conditions
mise en route d’une thérapie nutritionnelle à domicile, peuvent diminuer la mortalité et la survenue de physiques du patient. La convivialité (aspect,
différentes complications lors de l’hospitalisation ceci d’autant plus qu’environ 60% des patients dénutris odeur, goût, lieu, horaire, …) et le rôle de l'en-
ne sont pas identifiés comme tels avant leur admission (9). tourage et de la famille ainsi que les soignants
Contrairement à l’hôpital où diverses techniques permettent l’évaluation de l’état nutritionnel des patients, constituent des facteurs primordiaux dans la
le dépistage de la dénutrition communautaire semble bien compliqué. Plusieurs facteurs tels que la di- réussite de cette prise en charge. Ils peuvent
versité de types de population, le manque d’infrastructure spécifique, la méconnaissance, la formation par la suite être enrichis en divers constituants
insuffisante ou parfois inexistante du corps médical ou soignant en sont les principales causes. et si nécessaire fractionnés en plusieurs
Toutefois, deux groupes de populations, les résidents d’EMS et les bénéficiaires de prestations de soins repas/collations par jour.
à domicile, de par leur type de suivi médical, ont déjà fait l’objet d’évaluations et semblent constituer
des groupes à risque de troubles nutritionnels. Bien que peu nombreuses, ces études montrent une SUPPLÉMENTS
prévalence de dénutrition ou de son risque de 13 à 51% chez les bénéficiaires de prestations de soins NUTRITIONNELS ORAUX
et d’aide à domicile(10, 11). Cette même prévalence est estimée entre 18-61 % dans les EMS(12, 13). Deux
enquêtes identiques auprès des bénéficiaires âgés ( > 70 ans) de soins et d’aide à domicile de plusieurs
(SNO)
De part leurs compositions, les SNO constituent
CMS vaudois montrent également une prévalence de la dénutrition ou de son risque de 32 à 44% (14, 15).
un palier important dans la thérapie nutrition-
Dans notre canton, une enquête effectuée en 2008 sur une population de 129 personnes âgées (>72
nelle (tableau 5).
ans pour les hommes et > 76 ans pour les femmes) à prédominance féminine (78%) bénéficiant des
Les SNO contiennent, selon les cas, une quantité
prestations des soins à domicile montrait qu'environ 39.5% des personnes, majoritairement âgées de
adaptée d'énergie, de protéines, de minéraux et
plus de 70 ans (95%), étaient considérées à risque de dénutrition (11.5%) ou dénutris (28%).
sont équilibrés en vitamines, fibres, oligo-élé-
ments. Ils répondent ainsi à différentes exi-
DÉPISTAGE ET PRISE EN CHARGE gences de la thérapie nutritionnelle et offrent une
Diverses stratégies et de mesures préventives visant la promotion de la santé et, plus particulièrement palette très variée de composés nutritifs tant au
celle de la population vieillissante, s’avèrent de plus en plus nécessaires et doivent être développées. niveau du goût, de l'odorat ou autres exigences
Parmi celles-ci, le dépistage de la dénutrition communautaire et sa prise en charge occupent une place individuelles que des besoins nutritifs prescrits
primordiale et nécessitent une collaboration multidisciplinaire entre les différents partenaires concernés. (tableaux 6 et 7). Plusieurs dizaines de compo-
Divers outils simples tels que le calcul de l'IMC (tableau 1) ou les scores de MNA (tableau 2) ou Must sés sont actuellement disponibles sur le marché
(tableau 3) permettent facilement aux prestataires des soins de procéder au dépistage préliminaire de et leur prescription est remboursée par l'assu-
la dénutrition à domicile ou au cabinet médical. rance de base avec demande de prise en charge
à la SVK ou un organisme de Homecare reconnu
(informations : www.SSNC.ch, ou www.svk.ch).
Tableau 1. Index de masse corporelle. Les principales indications sont représentées sur
le tableau 8.
Index de masse corporelle kg / m2 L'équipe multidisciplinaire composée de diététi-
cien-médecin-pharmacien doit tenir compte de
• Obésité morbide > 40 divers aspects relatifs au type de produit prescrit
• Obésité sévère 35 - 39.9 ainsi que certains critères propres au confort du
• Obésité 30 - 34.9 patient, à son histoire personnelle ou ses éven-
• Surcharge pondérale 25 - 29.9 tuels préjugés. Comme tout traitement, la pres-
• NORMAL 18.5 - 24.9 cription doit être précise avec un suivi régulier
• Maigreur 16 - 18.4 tant sur l'analyse des prises que l'état nutrition-
• Cachexie ≤ 15,9 nel du patient. Les différents paliers de la prise
en charge nutritionnelle en ambulatoire sont re-
présentés sur le tableau 9.
Tableau 2. Score MNA. Tableau 3. Score de MUST. Malnutrition Universal Screening Tool 06 |
(Karsegard V.L. et al. Revue Médicale Suisse Rom. 2004;124: 601- 605)
CALCUL DU SCORE
Risque global de dénutrition
• Alimentation : régime, texture, fréquence, quantité, aide pour les achats et pour les repas
• Poids : variations durant les derniers mois, par rapport au poids normal
• Mobilité : autonomie, capacité à se lever, à s’asseoir, force de la poignée de main
• Signes cliniques : fatigue, maigreur, fonte musculaire, troubles de l’équilibre
• Troubles divers : neurologiques, digestifs, mastication, déglutition, transit
• Divers : troubles sensoriels, mnésiques ou de l’humeur, douleurs, événement éprouvant
COMPOSITION
COMPOSITION
Bibliographie
• Protéines
Végétales Soja
– Huiles de soja | colza | maïs | tournesol | lin ( 1 ) Genton L.C., Raguso C.A., Roynette C. & al.
• Lipides – TCM Prévention de la dénutrition et soins nutritionnels à
– Huiles de poisson : Oméga-3 l’hôpital : enquête et recommandations du Conseil de
l’Europe. Médecine & Hygiène; 60 : 2192-96; 2002.
– Dextrine-maltose ( 2 ) Bruun L., Bosaeus I., Bergstad I. & al. Prevalence
of malnutrition in surgical patients :
• Glucides – Oligosaccharides, polysaccharides
evaluation nutritional and support and documentation.
– Saccharose Clinical Nutrition : 18 (3), 141-147; June 1999.
– Glucose ( 3 ) Naber T.H., Schermer T., de Bree A. & al.
– Amidon Prevalence of malnutrition in non-surgical hospitalised
– Lactose patients in association with disease complications.
American journal of Clinical nutrition : 66, 1232-39;
1997.
( 4 ) Allison S.P.. Rallings J., field j. % al. Nutrition in
Tableau 8. Indications et contre-indications des SNO.
elderly hospital patient-Nottingham studies.
The journal of nutrition & aging : 4(1), 54 ; 2000.
Indications Contre-indications ( 5 ) Dupertuis Y.M., Kossovsky M.P., Kyle U.G. & al.
Food intake in 1707 hospitalised patients: a prospective
- Anorexie - Besoins nutritionnels couverts comprehensive hospital survey.
- Problèmes de mastication Clinical nutrition : 22 (2), 115.123; 2003.
- Difficultés d’accès à la nourriture - Fausses routes répétitives ( 6 ) Van Nes M.-C., Herrmann F.R., Gold G. & al. Does
the Mini Nutritional assessment predict hospitalisation
- Besoins protéino-énergétiques accrus outcomes in older patients ?
- Chirurgie ORL ou digestive - Vomissements et/ou diarrhées sévères Age and ageing : 30, 221-226 ; 2001.
- Sténose serrée de l’œsophage ( 7 ) Kruizenga H.M., Wierdsma N.J., Van Bokhorst
- Renutrition pré- et post-op - Iléus total M.A.E. & al. Screening of nutritional status of the
- Couverture des besoins <moins de 60% Netherlands. Clinical nutrition : 22 (2), 147-152 ; 2003.
( 8 ) Kergoat M.J. La perte de poids chez les résidents
âgés des centres d’hébergement et de soins de
longue durée. Revue médicale de la suisse romande :
Tableau 9. Etapes d'intervention dans la nutrithérapie. 120, 853-861 ; 2000.
( 9 ) Middleton M.H., Nazarenko G., Nivison-Smith I. & al.
1° Palier : Evaluation Prevalence of malnutrition and 12-month incidence of
- Essai de couverture des besoins par alimentation orale mortality in two Sydney teaching hospitals. Internal
- Convivialité Medicine Journal : 31 (8), 455 ; November 2001.
- Information effets secondaires ( 10 ) Soini H., Routasalo P., Lagstrom & al.
Characteristics of the Mini Nutritional Assessment in
- Evaluation des apports nutritionnels
elderly home.care patients. European Journal of Clinical
Nutrition : 58 (1), 64-70. January 2004.
2° Palier : Sous-alimentation modérée ( 11 ) Visvanathan R., Macintosh C., Callary m. & al.
- Enrichir l’alimentation The nutritional status of 250 older Australian Reci-
- Modifier la texture pients of Domicilary Care Services and its association
- Fractionner les prises alimentaires with outcomes at 12 moths. Journal of the American
Geriatrics Society : 51(7), 1007; July 2003.
- Aliments de haute densité nutritionnelle
( 12 ) Morley J.E., Kraenzle D. Causes of weight loss in
- «Prescrire» 2-3 collations protéinées - SNO a community nursing home. Journal of the American
Geriatrics Society : 42, 583-5; 1994.
3° Palier : Sous-alimentation sévère ( 13 ) Keller H.H., malnutrition in institutionalised elderly:
- SNO How and why ? Journal of the American Geriatrics
- En absence de réponse, nutrition entérale Society : 41, 1212-18 ; 1993.
( 14 ) Piot-Ziegler Ch. Rapport d’activité 2000-2001.
Rapport interne OMSV, Lausanne; 2000.
( 15 ) Vautier F. Resultats de l’enquête sur les chutes et
CONCLUSIONS les risques de malnutritions auprès des personnes
Souvent occultée à domicile, la dénutrition est surtout diagnostiquée lors de l’hospitalisation ou du pla- âgées de plus de 70 ans des CMS à Lausanne. Rapport
cement en institutions des sujets âgés alors que l’impact de ses conséquences sur la qualité et le pro- interne OMSV, Lausanne; 2000
nostic de vie de ces derniers est déjà bien présent. ( 16 ) Kondrup J., Aallison SP., Elia M., & al. Nutritionnal
Risk Screening, NRS 2002. Clinical nutrition. 2003; 22
La malnutrition est fréquente tant à domicile qu'à l'hôpital et est aggravée durant les soins aigus. Il
(3) : 321-336.
s'agit d'une maladie additionnelle coûteuse, et nécessite une convalescence souvent prolongée. La pré-
vention, le dépistage précoce par des outils simples et le traitement adapté de la dénutrition à domicile
améliorent non seulement la qualité de vie de la population âgée de notre société mais contribuera éga-
lement à une diminution des coûts engendrés par les hospitalisations fréquentes et de longue durée en
raison des complications souvent graves.
Grâce à un concept nutritionnel incluant une détection rapide et une intervention de thérapie nutritionnelle
adaptée, le cercle vicieux de la dénutrition peut être rompu.
08 |
COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES,
ont-ils une place dans l'alimentation de
la personne âgée?
Jessica Massa 1, Stéphanie Hirschi 2, Yolanda Espolio Desbaillet 3
Tableau 1. Apports conseillés (ANC) en vitamines pour la personne âgée 10. 3 F. Femme | 4 H. Homme
Bibliographie
( 1 ) Andreas E. Stuck; J. M. Walthert; T. Nikolaus;
C. J. Büla; C. Hohmann; John C. Beck. Risk factors for
functional status decline in community-living elderly
people : a systematic literature review.
Social science & medicine (1982) 1999; 48(4) : 445-69
( 2 ) Bourquin L. Reynaud Senes H. Germanier A.
Kehtari R. Dépistage de la dénutrition communautaire
par les services de soins à domicile à Neuchâtel.
Revue médicale suisse. 2008, 4. 2458-62
( 3 ) Coutaz M. Morisod J. Nutrition et vieillissement.
Tableau 2. Apports en micronutriments conseillés (ANC) pour la personne âgée 10. Revue médicale suisse. 2001.
Les oligo-éléments ( 4 ) Schneider S.M. Raynaud A. Barnoud D.
Questions de nutrition clinique de la personne âgée.
SFNEP. 2008
( 5 ) Berger M. Oligoéléments en Suisse et en Europe.
Revue médicale suisse. 2012; 8 : 2078-84
( 6 ) W. Bosshard Taroni, G. Pralong, Détection du
risque de malnutrition chez la personne âgée.
Revue médicale suisse 2011; 7 : 1056-1057
( 7 ) Amstutz V. Cornuz J. Favrat B.
Vitamine D: actualité et recommandations.
Revue médicale suisse. 2011; 7 : 2332-7
( 8 ) La vitamine D chez l'adulte, recommandations.
Groupe de Recherche et d’information sur les ostéo-
poroses (GRIO), France. 2011
( 9 ) McCormick D.B. Vitamin/trace mineral supple-
ments for the elderly. American society for nutrition.
2012; 3 : 822-824
RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES
( 10 ) Haute autorité de santé (HAS) Recommandations
professionnelles. Stratégie de prise en charge en cas
de dénutrition protéino-énergétique chez la personne
âgée (2007) (www.has-sante.fr).
10 |
NUTRITION et sport d’endurance.
Dr Bertrand Curty | Centre Médical de la Côte
Nous connaissons tous les vertus et bienfaits de toutes pratiques sportives. Il me paraît assez primordial Les glucides sont sources principales d’énergie,
pour en faire une évidence, de pouvoir apporter par l’alimentation une ration calorique suffisante, équi- régulent le métabolisme des protéines et des
librée associant tous les nutriments utiles à la performance. graisse, le système nerveux n’utilise que les glu-
Les programmes d’entraînements établis par des « entraîneurs diplômés » ou par le sportif s’adaptent cides comme source d’énergie, le glycogène
aux spécificités de chaque athlète et aux performances recherchées. musculaire et hépatique et synthétisé à partir
Il s’agit d’obtenir un bon équilibre entre capacités et défis, rigueur et notion de plaisir. des glucides. Un apport de glucidique limite la
réaction inflammatoire liée au stress d’effort et
La nutrition sportive doit être vue comme la science du « carburant » qui va alimenter le moteur non la béta oxydation (utilisation des graisse) néces-
seulement en terme d’énergie mais également en terme de reconstituant ou régénérant permettant site la présence de glucides.
d’augmenter la cylindrée et la puissance du moteur.
Phase pré-compétition :
La spécificité de la nutrition sportive est liée aux défis relevés. Ceci a une implication directe car il faudra
réfléchir (c’est-à-dire comprendre les modifications et adaptations physiologiques) comment y répondre • 1 semaine avant la compétition :
pour permettre aux sportifs d’améliorer leurs performances. pratiquer comme après l’entraînement une re-
charge des réserves de glycogène par un carbo-
loading en augmentant la ration journalière
« A chaque phase de l’entraînement d’hydrates de carbone pour arriver à 7 gr
COH/kg/jour les trois derniers jours avant la
correspond une manière de se nourrir. » compétition.
Phase de compétition :
il faut avant le départ tenir compte du profil du parcours (emplacement des ravitaillements, ce qu’on y
trouve et ce qu’on est prêt à transporter, …) ainsi que des conditions atmosphériques (froid, chaud,
humide ou sec par exemple).
• Apport en HC avec des solutions iso ou mieux légèrement hypotonique (40-80g/l d’HC.
• Ajout de 500 mg de NaCl/l si l’effort est supérieur à 3 heures.
• 150-200 ml / 15 minutes (moins si temps frais et plus si temps chaud et sec).
• 20 g d’HC/heure améliore les performances (Maughan 1996).
• Il faut fixer une limite d’apport entre 600 et 1250 ml/h et que les boissons soient fraîches et de bon goût.
En conclusion on remarque que les produits que l’on prépare pour l’alimentation du sportif proviennent
du marché, sont de préparation simples et qu’il n’existe pas de potion magique.
Je n’ai volontairement pas parlé des aides ergogéniques tant vanté par l’industrie, mais qui souffrent
d’une absence d’efficacité. A ma connaissance il n’y a aucune étude scientifique qui démontre un quel-
conque bénéfice, en terme de performance, à leur utilisation.
| 13
OLIGO-ÉLÉMENTS, VITAMINES,
PHYTONUTRIMENTS. Une synergie
protectrice contre le stress oxydatif.
Dresse Sc Nicole Béguin Beffa | Nutritionniste Unil | Cabinet Plus-Santé, Colombier
Un apport équilibré en micronutriments permet aux systèmes anti-oxydatifs protecteurs L’US Department of Agriculture a mis au point
d’être constamment opérationnels. l’indice ORAC. (Oxygen Radical Absorbance Ca-
pacity) qui représente la capacité antioxydante
LE STRESS OXYDATIF des aliments, par leur contenu en antioxydants
Le stress oxydatif est un déséquilibre entre la formation et la dégradation des Espèces Oxygénées pour 100 g d’aliment. Cependant, il est plus lo-
Activées (EOA). Ces composés peuvent endommager les membranes cellulaires, les lipides, les protéines gique de les classer selon la quantité consom-
et l’ADN. Le stress oxydatif est un facteur de vieillissement prématuré, de développement de tumeurs, mable. L’ail qui figure par exemple en bonne
de maladies cardiovasculaires, de la maladie d’Alzheimer, de la cataracte, etc. Divers facteurs contribuent position selon l’ORAC rétrograde fortement pour
à la production des EOA, tels que le tabagisme, l’exposition prolongée aux UV, les rayons X, l’excès de son apport en antioxydants par portion. (Tableau 1)
stress, une alimentation pro-oxydante (excès d’alcool, sucre, grillades…), la pollution, la fatigue, la ma-
ladie, le sport trop intensif, l’excès pondéral. LES OLIGOÉLÉMENTS
Les oligoéléments sont définis comme étant pré-
Le système de protection endogène est constitué d’enzymes qui permettent d’éliminer les EOA. Il com- sents dans le corps humain à un taux inférieur à
prend : les superoxyde-dismutases (SOD) qui ont pour co-facteurs le cuivre, le zinc et le manganèse - 1mg/kg de poids corporel, d’où leur nom d’élé-
la catalase dont le co-facteur est le fer - la glutathion-peroxydase (élimination des lipides oxydés) avec ments traces.
le sélénium comme co-facteur. Un apport déficient ou une assimilation insuffisante en un ou plusieurs
oligoéléments (grand âge, perte de poids…) limitent l’activité enzymatique correspondante. Parmi ceux-ci, le chrome, le cuivre, le fer, le fluor,
l’iode, le molybdène, le sélénium, et le zinc sont
Une ligne de défense exogène, constituée d’antioxydants, complète le système enzymatique. Il s’agit de dits essentiels car une carence en ces éléments
composés apportés par l’alimentation, qui sont des « piégeurs » d’EOA. Parmi eux, nous citerons la vitamine est possible.
A, la vitamine C (action directe sur les EOA, recyclage de la vitamine E oxydée) et la vitamine E (empêche
l’oxydation des lipides), les caroténoïdes, les flavonoïdes et les polyphénols, le coenzyme Q10 (intervient
en synergie avec les vitamines C et E pour empêcher l’oxydation des lipides membranaires et interagit « 5 portions de fruits et
contre les EOA nocives pour l’ADN), le glutathion (GSH : régénère les vitamines C et E et le CoQ10 oxydés)
et des oligoéléments comme le sélénium, le cuivre et le zinc (co-facteurs d’enzymes à action anti-oxydante). légumes par jour »
Un antioxydant n’agit jamais seul, mais en synergie. Après avoir neutralisé des dérivés toxiques de l’oxy-
gène, certains antioxydants deviennent eux-mêmes des molécules réactionnelles pro-oxydantes, qu’il
s’agit alors de régénérer. La concentration en chaque type d’antioxydant joue donc un rôle primordial. « Des couleurs variées
LES PHYTONUTRIMENTS dans l’assiette »
Les phytonutriments sont des substances végétales secondaires (caroténoïdes, polyphénols, phytoœs-
trogènes…) produites par les plantes en tant qu’éléments répulsifs, odorants ou colorants, mais aussi
pour réguler leur croissance, se protéger des rayons UV ou des parasites. Les végétaux sont eux-mêmes
soumis au stress oxydatif produit par la photosynthèse. Sur plus de 10’000 composés, quelques cen- LES VITAMINES
taines sont significatifs au niveau biologique. Ces molécules font partie de familles chimiques bien dé-
On dénombre 13 vitamines.
finies. Au vu de leur diversité, leurs effets sont multiples. Ce qui est bénéfique pour les plantes semble
Les vitamines A, C, E sont antioxydantes.
l’être aussi pour le corps humain. La vitamine C et le bêta-carotène exceptés, peu d’antioxydants ont
fait l’objet d’études approfondies. Les études sur les polyphénols sont encore peu nombreuses.
Les vitamines A, D, E et K sont liposolubles et
stockables dans le corps humain. La consom-
Tableau 1: Indices ORAC de quelques aliments (1)
mation d’aliments enrichis ou de suppléments
peut entrainer un surdosage. Il est conseillé de
consommer les aliments qui contiennent des vi-
tamines liposolubles avec des lipides (huile
d’olive ou de colza), afin les rendre disponibles
pour l’organisme.
L’alimentation quotidienne devrait procurer 10’000 unités ORAC. Ceci est d'autant plus indispensable
pour un individu soumis à un stress oxydatif important, du fait de la pollution, du tabagisme, de médi-
cation, du surmenage, etc. Or un régime alimentaire tout venant apporte au maximum 2’000 unités
ORAC par jour, voire souvent moins (1).
« 5 portions de fruits et légumes par jour » | « Des couleurs variées dans l’assiette »
En généralisant, nous pouvons dire que globalement les couleurs des fruits et légumes correspondent
à des classes d’antioxydants aux actions spécifiques. Aussi faut-il consommer des fruits et légumes de
façon variée et en quantité suffisante.
Tous les antioxydants n’ayant pas la même action, on recommandera une alimentation la plus variée
possible et de type méditerranéenne (régime crétois). Il apparaît évident de privilégier en première in-
tention un apport alimentaire optimal. L’alimentation apporte les nutriments en doses physiologiques.
Les ANJ (apports nutritionnels journaliers), qui figurent sur les étiquettes alimentaires, sont des re-
commandations générales qui ne tiennent pas compte de l’âge, du sexe ou du niveau d’activité phy-
sique. Les ANC sont des repères supérieurs à la moyenne des besoins, qui doivent permettre de
couvrir les besoins de 97,5% de la population et qui sont adaptés à l’âge et au sexe. Ci-dessous
(Tableaux 2 et 3), les ANC d’oligo-éléments et des vitamines, ainsi que leurs principales sources
alimentaires.
* Apport pour couvrir les pertes occasionnées par la grossesse ° Attention à ne pas manger trop salé !
+ Les végétariens doivent consommer près du double des recommandations car le fer non-hémique est moins bien absorbé par l’organisme que le fer hémique.
| 15 Tableau 3 : ANC et sources alimentaires principales des vitamines (2, 3, 4, 5)
Références
( 1 ) De Keuleneer F., Pincemail J., Gabriel J.-P. Couleur Santé : Les secrets de la cuisine antioxydante. Françoise
Blouard Editions. 2008.
( 2 ) AFSSA, coord. Martin A. Apports nutritionnels conseillés pour la population française, 3e édition. Editions Tec &
Doc, Paris 2001.
( 3 ) Alimentation et besoins nutritionnels du nourrisson et de l’enfant. Collège national des professeurs de pédiatrie.
UMVF 2011-12. http ://umvf.univ-nantes.fr/
( 4 ) www.passeportsante.net
( 5 ) https :// nutripro.nestle.fr
( 6 ) Sayin VI & al. Antioxidants accelerate lung cancer progression in mice. Sci Transl Med. 2014 Jan 29; 6 (221): p. 221ra15
16 |
INTERACTION MÉDICAMENTS-
MICRONUTRIMENTS: deux cas-type.
Samaras Dimitrios1, Maria-Aikaterini Papadopoulou2, Pichard Claude1
Médecine générale
Médecine du sport
Pédiatrie
Gynécologie
Psychiatrie | Psychologie
Laboratoire de cardiologie (Holter, Remler, Test d'effort)
Laboratoire | Analyses
Pédicure | Podologie
Sexologie, médiation et gestion de conflits
Prise en charge de l’obésité
médecin et écrivain humaniste
Radiologie conventionnelle
Divers gestes techniques (ponctions, infiltrations, ...)
Pharmacie
François Rabelais,
Policlinique
| 19
CARENCE OU EXCÈS
de micronutriments ?
Dresse Véronique Viette | Directrice ADMED Laboratoires
PRÉAMBULE
De manière globale, 20 à 30% de la population a un apport de micronutriments insuffisant. Il s'agit rarement de carences graves mais en général de légers
déficits. Ces déficiences induisent une baisse générale de la forme (fatigue, perte d'appétit,..) et un état de fragilité accrue par rapport aux agressions ex-
térieures (stress, infections, maladies,….).
A l'inverse, des taux trop élevés de vitamines ou oligoéléments peuvent présenter une toxicité pour l'organisme.
Il est donc parfois nécessaire de surveiller les paramètres micronutritionnels en plus des paramètres biologiques habituels.
Vitamines
Les vitamines sont des substances organiques non-synthétisées par l'homme, indispensables à la vie et agissant à faible dose. Elles
sont classées en deux groupes distincts : les vitamines liposolubles (A, D, E, et K) et les vitamines hydrosolubles (groupe B et C).
Les vitamines liposolubles ont besoin de sels biliaires pour être absorbées, stockées dans divers tissus de l'organisme, elles ne sont
jamais présentes dans l'urine. Ainsi, leurs déficiences ne se manifestent qu'après des temps de carence relativement long.
Les vitamines hydrosolubles sont des précurseurs de coenzymes indispensables à de nombreuses réactions fondamentales du
métabolisme intermédiaire.
Actives en quantités infimes, elles interviennent le plus souvent au cours des réactions métaboliques en tant que coenzymes ou
vecteurs de coenzymes.
Une déficience vitaminique a pour origine une réduction des apports nutritionnels (anorexie, sous-alimentation,…), un déficit de l'absorption (maladie pan-
créatique ou gastrointestinale, sprues…), un défaut d'utilisation ou de stockage (atteinte hépatique ou rénale), des pertes exagérées (maladie rénale), un
besoin augmenté (grossesse, lactation, croissance, infection, brûlure étendue, stress), un antagonisme métabolique.
Les états de carence ou pré-carentiels se trouvent à l'intérieur de groupes de populations à risques et sont déterminés par des circonstances physiologiques,
pathologiques, des comportements alimentaires particuliers ou chez la personne âgée vivant seule ou en institution. Les différentes caractéristiques
des vitamines sont représentées sur les tableaux 1 et 2).
Vitamine E Antioxydant intracellulaire, stabilité des Carence: HPLC* - fluorescence Plasma EDTA < 1 an: 6.0 – 9.0 mol/l
(tocophérol) membranes biologiques Anémie hémolytique chez le premature, A jeun 1 – 12 ans: 7.0 – 21.0 mol/l
syndromes de malabsorption et troubles Conservé à l'abri de la 13 – 19 ans: 14.0 – 23.0 mol/l
neuromusculaires, dénutrition lumière à 4°C Adultes: 12.0 – 42.0 mol/l
Surcharge:
---
Taux durant grossesse
Taux chez sujets tabagiques et
après consummation d'alcool
Vitamine K Synthèse hépatique des proteins de la Carence: Temps de Quick (mesure de Plasma citraté (1:10)
coagulation, en particulier la Hémorragie par deficit en prothrombine l'activité des facteurs de
prothrombine. coagulation dependant de la
Surcharge: Temps de Quick: 70 – 130 %
vitamine K)
Ictère nucléaire
+
Vitamine B3 Précurseur du NAD et du Carence: GC*- MS Plasma hépariné
+
(vitamine PP, NADP qui ont un rôle de Pellagre (dermatose, glossite, troubles gastrointestinaux et A jeun
niacine, acide transporteurs d'hydrogène dans du SNC) Conservé à l'abri de la
nicotinique, de nombreuses reactions 38 – 58 mol/l
Surcharge: lumière congelé
nicotinamide) cellulaires et dans la chaîne
respiratoire. Thérapies utilisant la nicotinamide.
Vitamine B8 Coenzymes des carboxylases, Carence: Immunoenzymatiques Serum ou plasma Valeurs dépendantes de la
(vitamine H, spécialisées dans le transport hépariné. technique de dosage, à titre
Etat de fatique, dermatoses. Traitements par antibiotiques
biotine) actif des radicaux CO2, principal indicatif:
ou sulfamides qui altérent la flore intestinale. A jeun
agent des réactions de
carboxylation et de Surcharge: Conservé à l'abri de la 0.5 – 3.3 nmol/l
Vitamine Rôle
transcarboxylation dans Effets
--- carentiels et de surcharge Méthode de dosage lumière à 4°C
Prélèvement Valeurs normales
l'organisme, intervient dans la
synthèse de certains acides
aminés chez l'homme.
"Protectrice" de la peau et des
muqueuses.
Iode Indispensable à la synthèse des Carence: HPLC* - EC Serum 267 – 629 nmol/l
hormones thyroïdiennes Goître, hypothroïdie, sudimutité. Ou ICP*-MS Conservé à Reflet de l'iode total
Surcharge: 4°C
Myxoedème Taux lors de traitements à l'amiodarone,
produits de contraste iodés,…
Zinc Influence plus de 70 enzymes dont Carence: Colorimétriques Plasma
l'anhydrase carbonique, la superoxyde Malabsorption, d'inflammation intestinales, ou hépariné ou
dismutase, la phosphatase alcaline,…. troubles hépatiques, troubles rénaux, Spectrophotométrie serum
Rôle dans l'activité de certaines troubles neuropsychiatriques, maladies d'absorption atomique 10.7 – 18.4 mol/l
hormones (prostaglandines, insuline, génétiques, maladies parasitaires ou ou
hormone de croissance, prolactine,…) médicaments.
ICP*-MS
Surcharge:
---
Fluor Calcification (s'incorpore dans l'os et Carence: Potentiomètrie Serum
l'émail des dents) Prédisposition aux caries dentaires. (electrode spécifique congelé Fluorures sériques: < 30 g/l
au fluor)
Surcharge: Fluorures plasmatiques: < 20 g/l
Email des dents tacheté
Cobalt Constituant de la vitamine B12 Carence: Spectrophotométrie Plasma
??? d'absorption atomique hépariné
à four graphite
Surcharge: < 15 nmol/l
ou
Cardiomyopathie
Oligoéléments Rôle Effets carentiels et de surcharge Méthode de dosage
ICP*-MS Prélèvement Valeurs normales
Manganèse Influence l'activité cérébrale et nerveuse Carence: Spectrophotométrie Plasma
??? d'absorption atomique hépariné
à four graphite
Surcharge: < 180 nmol/l
Lésions nerveuses, troubles de la mémoire,
tremblement, démarche spastique,
psychose maniaco-dépressive
Molybdène Cofacteur de métalloenzymes Carence: Spectrophotométrie Urine
Pathologies digestives (maladie de Crohn, d'absorption atomique
colite ulcéreuse). ou 150 g/g de créatinine
Surcharge: ICP*-MS
Pathologies hépato-biliaires.
Sélénium Carence: Spectrophotométrie Serum
Constituant de la glutathion-péroxydase,
Cardiomyopathie, myopathie périphérique, d'absorption atomique
cette enzyme protège les membranes
cellulaires et probablement l'ADN des modification des phanères, anémie à four graphite
macrocytaire et neutropénie ou 750 – 1500 nmol/l
dommages causés par le métabolisme
oxydatif. Surcharge: ICP*-MS
???
Chrome Carence: Spectrophotométrie Serum
Métabolisme du sucre par effet
potentialisateur de l'insuline Intolérance au glucose d'absorption atomique
à four graphite < 10 nmol/l
Surcharge:
???
Bibliographie
Collectif, "Précis de biopathologie – Analyses médicales spécialisées",
Biomnis 2007.
MH Beers, RS Porter, TV Jones, JL Kaplan, M Berkwits,
"Manuel Merck de diagnostic et thérapeutique", 4e édition, Merck 2008.
Collectif, "Guide des analyses spécialisées", 3e édition, Laboratoire Cerba 1995.
22 |
EVALUATION NUTRITIONNELLE
et suivi de notre population.
J. Altwegg | pharmacien FPH, CAS en nutrition clinique
Tableau 1 MNA
INTRODUCTION
Selon une étude menée aux Hôpitaux Universitaires de Genève, 64% des patients perdent du poids
durant leur hospitalisation (1). En gériatrie 18,6% des patients présentent déjà des signes de dénutrition
à l’admission et 60,1% sont considérés comme étant à risque de le devenir (2).
Les facteurs socio-économiques, l’isolement, les troubles cognitifs, les atteintes physiques ou les ma-
ladies chroniques exposent plus particulièrement la personne âgée à la dénutrition et à ses complications
majeures (perte de masse musculaire et d’autonomie, escarres de décubitus, augmentation des épi-
sodes infectieux et de la mortalité intra-hospitalière).
PROCÉDURE
1. Le médecin fait appel au GNND (tableau 2) afin de prendre en charge l'un de ses patients, il remplit
une prescription diététique. | Tél. : 032 731 20 10 (code 3)
2. Le bureau du GNND fait appel à l'une de ses diététiciennes afin d’évaluer le patient.
3. La diététicienne reprend contact avec le médecin, lui présente le bilan nutritionnel et fait une
proposition de thérapie nutritionnelle.
4. La diététicienne suit régulièrement le patient et informe le médecin par écrit ou par téléphone de
l'évolution nutritionnelle de son patient.
5. Le bureau du GNND s’occupe de l’administration afin d’assurer la prise en charge de la nutrition par
la caisse maladie du patient et la SVK (tableau 3).
Bibliographie
( 1 ) Genton L.C., Raguso C.A., Roynette C. & al.
Prévention de la dénutrition et soins nutritionnels à
l’hôpital : enquête et recommandations du conseil de
l’Europe. Médecine & Hygiène; 60 : 2192-96; 2002
( 2 ) Bruun L., Bosaeus I., Bergstad I & al. Prevalence
of malnutrition in surgical patients :
evaluation nutritional and support and documentation.
Clinical Nutrition : 18 (3), 141-147; june 1999
( 3 ) Guigoz, Y., Vellas, B., Garry P.J.
Mini Nutritional Assessment : a practical assessment
tool for grading the nutritional state of elderly patients.
CANDIDATS à la SNM.
SNM
24 |
Ayant grandi dans le canton de Neuchâtel, elle suit l’école primaire, secon-
daire et le gymnase cantonal de Neuchâtel. Elle obtient une maturité fédé-
rale section langues modernes espagnol.
DRESSE FABIANA PAZOS
Elle effectue ses études à l’Université de Lau-
sanne et obtient son diplôme fédéral de médecin Née en 1974, notre consoeur passe toute sa scolarité à Genève. Elle suit
en 2005. ses études de médecine à Genève et termine son diplôme fédéral en sep-
tembre 1999.
Désirant acquérir des bases de médecine interne
avant de se lancer dans une spécialisation, elle Sa formation post-graduée commence dès l’ob-
est engagée deux ans comme médecin-assis- tention de son diplôme de médecine par une
tante dans le service de médecine interne de année de chirurgie à l’Hôpital de Sion puis, dès
l’Hôpital de La Chaux-de-Fonds (renommé HNE octobre 2000, par dix-huit mois de chirurgie à
La Chaux-de-Fonds). Genève aux HUG au cours desquels elle passe
son examen de base en chirurgie.
Elle décide de se dédier à la pédiatrie, où, tant à Neuchâtel qu’à La Chaux-
de-Fonds, elle restera deux ans. Elle décroche un diplôme de « Pediatric En avril 2002, elle change d’orientation et en-
advanced Life Support ». tame alors sa formation d’anesthésie aux HUG,
qui comprend dix-huit mois d’anesthésie et six
Elle suit les deux premiers modules de formation continue et post graduée mois de soins intensifs.
en éthique et économie de la santé. Elle poursuit sa formation à l’Hôpital de Morges comme assistante pendant
douze mois au cours desquels elle passe son examen FMH d’anesthésio-
Pour s’enrichir tant sur le plan professionnel qu’humain, elle va travailler logie.
six mois à Zamora en Equateur, dans la « clinica Nuestra Señora de Gua-
delupe » comme médecin de premier recours. Elle profite également pour partir deux semaines à Canthô au Vietnam avec
l’équipe d’anesthésie de Morges, pratiquer l’anesthésie avec des médecins
Elle continue sa formation aux HUG, dans le Département de l’enfant et de locaux.
l’adolescent pendant une année, comme médecin assistante.
De retour aux HUG en avril 2005, elle poursuit sa formation en anesthésie
Elle sera nommée cheffe de clinique au service des soins intensifs et comme assistante puis, dès février 2008, elle assure un poste de chef de
néonatologie, toujours aux HUG. clinique dans ce même service jusqu’en mai 2010. Entre-temps, elle obtient
son titre FMH en anesthésiologie en juillet 2008.
Dès 2012, elle revient toujours comme cheffe de clinique au HNE Pourtalès
et La Chaux-de-Fonds. Durant deux ans, jusqu’en septembre 2013, elle occupe un poste de cheffe
de clinique au Spitalzentrum à Bienne avant de devenir médecin anesthé-
La filiation et aussi l’envie de pratiquer en cabinet pédiatrique font qu’elle siste indépendant à l’Hôpital de La Providence dès octobre 2013.
se prépare à assurer tranquillement la succession de son père, le Dr Pierre
Schläppy. Leur collaboration va continuer quelques mois avec une mise à Elle est l’auteure d’une thèse de doctorat intitulée « Fistules anastomotiques
la retraite douce et progressive du Dr Schläppy. après gastrectomie totale pour cancer » sous la direction du Dr PD Olivier
Huber et d’un case report intitulé : « Bilateral pneumothoraces following
La Dresse Camille Lorenzana est mariée, encore sans enfant : elle et son central venous cannulation ».
mari sont des inconditionnels de la randonnée à ski et des marches en
montagne. Elle est également co-auteure d’un article publié dans un journal de gastro-
entérologie.
Mariée et mère de deux enfants de sept et quatre ans, elle aime les choses
simples de la vie.
| 25
La doctoresse Galatan est née en Roumanie en 1974 et est binationale La doctoresse Tajouri a fait ses écoles à Zurich et ses études de médecine
française et roumaine. Elle travaille depuis 2011 comme médecin du travail à Fribourg et à Genève. Ses premières années de médecine se sont passées
à Philip Morris à Neuchâtel, poste qu'elle occupe à 20%. en neuropathologie et neuro-chirurgie à Genève et elle a ensuite poursuivi
sa formation en ophtalmologie et en neuro-ophtalmologie, où elle a fonc-
Notre collègue a donc effectué ses études en tionné comme cheffe de clinique. Elle est ensuite partie aux USA (Research
Roumanie, où elle a obtenu un doctorat en mé- Associate MEEI, neuroophtalmology, Harvard School et post-doctoral Fel-
decine générale en 1999. Elle effectue ses pre- lowship Schepens Eye Research Institute, Bos-
mières années de formation dans l'Hôpital ton), travaillant parallèlement en clinique et en
universitaire de Timisoara en Roumanie, entre recherche.
2000 et 2003, date à laquelle elle commence à
se spécialiser en médecine du travail et en pa- A son retour à Genève, elle occupe le poste de
thologies professionnelles, tout d'abord en Rou- cheffe de clinique en neuro-ophtalmologie et, en
manie, puis à l'Hôpital de Sallanches et ensuite 2012, elle devient médecin-cheffe du service
au CHU de St-Etienne où elle va travailler entre d’ophtalmologie de HNE.
2004 et 2005. Entre 2005 et 2006, elle poursuit sa formation en médecine
du travail au CHU de Clermont-Ferrand puis au CHU de Strasbourg, jusqu'en La doctoresse Tajouri est spécialiste en ophtal-
2007, date à laquelle elle obtient un titre de spécialiste en santé au travail mologie FMH et membre des sociétés suisse et
et pathologies professionnelles français. Depuis 2007, elle travaille comme française d’ophtalmologie et de l’ARVO/NANOS/EVER.
médecin du travail dans un service qui dessert plusieurs entreprises en
France. La doctoresse Tajouri, après avoir occupé le poste de médecin-cheffe du
service d’ophtalmologie de HNE, va s’installer comme ophtalmologue en
Elle souhaiterait recentrer ses activités professionnelles en Suisse. Actuel- ville de La Chaux-de-Fonds.
lement, elle travaille à Neuchâtel et en Alsace et passe beaucoup de temps
en transports. Elle est polyglotte, mère de trois enfants et aime la montagne et la
musique.
Notre collègue est mariée et mère d'une fille de deux ans. Elle apprécie la
nature et le jardinage, avec un intérêt pour les plantes vivaces.
DR THOMAS FULCONIS
La doctoresse Ramona Maria Nanu est originaire de Transylvanie, où elle a De mars 2003 à mai 2008, il assure une consul-
suivi sa scolarité obligatoire et fait ses études de médecine. Elle s’est en- tation spécialisée dans la prise en charge des
suite formée en psychiatrie dans son pays d’ori- patients obèses à Toulouse. Il est formateur en
gine et s’est particulièrement formée en éducation thérapeutique pour les médecins
recherche clinique sur les médicaments psycho- généralistes et conférencier au sein du diplôme
tropes. d’éducation thérapeutique de la faculté de Tou-
louse.
En 2010, elle arrive en Suisse après avoir passé
son examen de spécialiste en psychiatrie en En mai 2008, il devient assistant aux HUG dans
Roumanie. Elle exerce alors comme médecin as- le service du Prof. Golay, le département d’en-
sistant à l’unité d’admissions-crises à l’hôpital seignement pour maladies chroniques. Dès octobre 2008, il est engagé
de Perreux puis à l’unité d’addictions à l’Hôpital comme médecin associé à l’Hôpital de la Providence à Neuchâtel.
de Préfargier. Arrivant au CNP-consultation
ambulatoire de La Chaux-de-Fonds, elle deviendra rapidement cheffe Depuis 2010, il assure une consultation pour patients obèses en collabo-
de clinique adjointe puis cheffe de clinique. ration avec le service de diététique et de physiothérapie de l’Hôpital de la
Providence. Il assure une activité au sein de la PMC de l’Hôpital de la
Afin d’enrichir ses connaissances, elle suit une formation continue pour ob- Providence et une activité de médecin de famille en cabinet médical in-
tenir un DAS en psychothérapie psychanalytique et est très intéressée par dépendant.
les troubles de personnalité.
Il aime le bricolage, les loisirs en famille, l’amitié, la nature, les voyages
La doctoresse Nanu exerce à 90% au CNP et à 10% en pratique privée. et … le bon vin !
Elle est une grande adepte du ski de piste et joue du piano dans ses
moments de loisirs.
CANDIDATS à la SNM.
SNM
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DR YVES JAQUET
DR VINCENT AMSTUTZ
Avant de partir pour un projet humanitaire, il se forme à l’Institut de méde- A partir de septembre 1998, il est nommé chef
cine tropicale de Bâle (Health Care and Management in Tropical Countries) de clinique de chirurgie à Payerne et à partir
durant trois mois en mars 2006. d'octobre 1999 chef de clinique dans le service
de chirurgie digestive du Prof. Morel aux HUG,
Il part ensuite avec sa famille comme chef de projet hospitalier dans une puis dans l'unité de proctologie du Prof. Marti,
ONG au sud du Laos. Dès décembre 2007, il assure la direction exécutive puis en orthopédie toujours aux HUG (Prof. Hoffmeyer) avant de retourner
de cette ONG. Il aura l’occasion de développer différents projets lié à la tu- à la chirurgie digestive. En 2001, il effectuera une mission comme chirur-
berculose, à la santé communautaire, à l’ophtalmologie et au développe- gien de guerre avec le C.I.C.R. dans le cadre de la guerre au Sud Soudan.
ment rural. Sa formation en santé internationale sera complétée par un Il restera jusqu'en 2003 aux HUG avant d'être nommé premier chef de cli-
module du master en santé international (Health District Management: Plan- nique, puis médecin-adjoint et enfin médecin-chef adjoint de l'Hôpital de
ning and Programme Design). Il passera en tout quatre ans au Laos avant Soleure, toujours en chirurgie, jusqu'en mai 2013.
de réintégrer son poste de chef de clinique à la policlinique médicale
universitaire de Lausanne. Depuis juin 2013, il est médecin-chef dans le département de chirurgie
de l'Hôpital neuchâtelois avec une activité surtout sur le site de Pourtalès.
Depuis septembre 2013, il s’installe dans le cabinet du Dr Ch. Gartenmann
au Landeron. Il garde un poste de médecin agréé à 40% et s’occupe de Il est porteur du titre de spécialiste FMH en chirurgie depuis 2000, d'un
coordination de la consultation de médecine générale et développe une titre de spécialiste en chirurgie viscérale et colo-proctologie. Membre
consultation de médecine manuelle. Il reçoit le diplôme de médecine ma- ordinaire de plusieurs sociétés de chirurgie, il est l'auteur de nombreuses
nuelle en 2004 et poursuit actuellement une formation de tuteur en méde- publications scientifiques.
cine manuelle.
Marié, père de deux enfants, il aime la lecture et pratique le sport, en
Sur le plan personnel, il est marié, père de trois enfants nés entre 2003 et particulier de vélo de montagne.
2009.
Notre confrère est né à Genève en 1968 et s’est installé le 1er octobre 2013 Notre collègue est née en 1968 en République tchèque, à Tábor, où elle a
comme médecin anesthésiste à l’Hôpital de la Providence. fait ses études jusqu'à sa maturité, pour ensuite effectuer ses études de
médecine à l'Université de Prague. Elle y a obtenu son diplôme de médecine
Il fait sa scolarité à Genève et la termine par une maturité moderne en 1987 générale en 1992. Elle débute sa formation post-graduée comme médecin
au Collège de Saussure, au Petit-Lancy. Il obtient son diplôme fédéral de assistant de l'Hôpital d'Etat à Tábor en République tchèque, en effectuant
médecine à la Faculté de Genève en 1997. Il as- des rotations dans plusieurs services et obtient en 1995 un diplôme de
sure sa formation par un an de médecine interne médecine interne avec mention très bien. Elle se destine alors à l'endocri-
à l’Hôpital universitaire puis une année de car- nologie. Elle restera dans cet hôpital jusqu'en
diologie invasive et soins intensifs à l’Hôpital de 1996, avec une fonction de médecin-cadre à la
la Tour à Meyrin et cinq ans dans la division fin de cette période hospitalière dans cet hôpital
d’anesthésiologie du HUG. Il est ensuite anes- de 700 lits.
thésiste à l’Hôpital de La Chaux-de-Fonds durant
une année et retourne à Genève une année En 1997, elle arrive en Suisse avec son mari, et
comme interne puis dix-huit mois comme chef après une période de réflexion, décide de re-
de clinique. Il est ensuite chef de clinique durant prendre l'exercice de la médecine. Elle travaillera
deux ans à l’Hôpital cantonal de Fribourg. De tout d'abord pendant deux ans comme médecin
2009 à 2013, il assure des remplacements cliniques en France avant de assistant à l'Hôpital de la Providence à Neuchâtel
s’installer à Neuchâtel. en médecine interne, dans le service du Dr Guelpa puis à l'Hôpital de la
Béroche dans le service du Dr Epiney, avant de retourner à la Providence
En 2006, il obtient son titre FMH d’anesthésie-réanimation. En 2005, il a pour deux ans de médecine et une année de chirurgie. Entre 2007 et 2011,
suivi le cours d’anesthésie locorégionale à Paris puis deux cours ACLS et elle travaille à Pourtalès dans les services de chirurgie, de médecine interne,
PALS en 2006 et 2007. du SMUR et des urgences. Dès avril 2011, elle effectue ensuite encore
deux ans en néphrologie à l'Hôpital de la Providence sous l'égide du Dr
Il a un intérêt particulier pour les anesthésies locorégionales guidées par Robert puis du Dr Stucker jusqu'en septembre 2013. Entre septembre
échographie pour l’antalgique chronique et la médecine préhospitalière. Il 2013 et décembre 2013, elle travaille avec le Dr Morales dans son cabinet
souhaite développer une collaboration étroite entre anesthésie, chirurgie et médical à Fleurier.
soins pour améliorer la prise en charge péri-opératoire.
Elle obtient son titre de spécialiste en médecine interne FHM en 2013.
Sur le plan personnel, il apprécie particulièrement la cuisine et la gastro-
nomie, l’attelage équestre, la pêche à la mouche. Il joue de la guitare. La Dresse Prince a repris le cabinet médical des Dr Pazeller et Dr Roux
depuis le 1er janvier 2014.
Il étudie la médecine à l’UNIL, tout en travaillant comme magasinier à Mi- Il obtient le titre de spécialiste FMH en dermato-
gros, employé de Mc Donald et de la voirie logie et vénéréologie en 2013, est membre de
d’Hauterive. Ce qui ne l’empêche pas de siéger la Société suisse (SSDV) et de l’Académie euro-
comme conseiller général dans son village pen- péenne de dermatologie et vénéréologie (EADV).
dant une législature. Par la suite, il fait partie du
comité de l’association des étudiants de Méde- Il est depuis avril 2013 médecin assistant au
cine de Lausanne. Il a été membre du comité de cabinet du Dr Félix Gueissaz, avec qui il s’est
l’organisation du Bal de Médecine à Lausanne. associé depuis octobre 2013.
Il va séjourner sa quatrième année d’étude à Dès octobre 2013 également, il est en formation
University of Leicester Medical School, et faire de dermatopathologue à Neuchâtel, à temps
des stages dans différentes spécialités. D’autres stages suivront au CHUV. partiel, et souhaite continuer dans cette voie en
Il obtient son diplôme fédéral de médecin à l’UNIL en 2003. parallèle avec l’activité clinique, à raison de 50%
- 50%.
Pendant plus de quatre ans, il prépare ses deux doctorats: un en médecine,
obtenu en 2004 à l’UNIL; un autre en sciences à l’EPFL, sur les cellules Le Dr Cattin est marié à la Dresse Blumberg Cat-
souches de la peau (Prof. Barrandon). tin, gynécologue à Neuchâtel, est père de deux
enfants et habite de nouveau à Hauterive. Ancien
Il commence sa formation clinique, avec une année de médecine interne sportif, actif dans l’armée, il s’intéresse beau-
(Prof. Waeber), six mois de médecine transfusionnelle (Prof. Tissot), et quatre coup à la politique professionnelle et générale.
ans dans le service de dermatologie et vénéréologie chez le Prof. Gilliet.
DR HAMID-REZA ESLAM
Le Dr Eric Mathiron est né à Marseille, mais nous vient d'Amiens, dans le Le Dr Fabien Stucker est né à Neuchâtel en 1976. Il y a effectué ses classes
nord de la France, où il a fait ses études et obtenu son certificat de fin jusqu'à la maturité fédérale latin-grec, sa première année de médecine
d'étude en médecine en 2001 puis son doctorat en médecine générale à avant de poursuivre ses études de médecine à Genève. Il y obtient son di-
l'Université de Picardie en 2008, après une plôme fédéral de médecin en l'an 2000.
thèse sur l'hyperparathyroidie primitive. Il effec-
tue sa formation post-graduée au Centre hos- Il débute sa formation post-graduée par une
pitalier universitaire d'Amiens, où il va effectuer année de psychiatrie à l'Hôpital cantonal de Ge-
six mois dans le service de médecine interne, nève, puis fait un intermède dans la finance,
six mois dans le service des urgences et du comme analyste financier à la Banque Lombard
SMUR, six mois dans le service de pédiatrie, sui- Odier, ce qui le conforte dans l'idée que la mé-
vis d'une année de gastro-entérologie et de six decine sera finalement sa voie professionnelle.
mois de stage chez un praticien en ville. Il fait alors une année de gériatrie aux HUG, puis
une année de soins intensifs, pour effectuer en-
Par la suite, il va travailler quatre ans comme suite trois ans dans le service de médecine in-
chef de clinique dans un service de médecine générale, au Centre hospi- terne y compris la rotation dans le service de néphrologie jusqu'en 2007
talier de Doullens en France. toujours aux HUG, date à laquelle il est nommé chef de clinique dans le
service de médecine interne des HUG, poste qu'il occupera pendant deux
S'intéressant à la gériatrie et à la réadaptation, il va poursuivre sa carrière ans, y compris aux soins intensifs et dans le service des urgences.
dans les services de soins et de réadaptation de ce même Centre hospita-
lier, dont il deviendra le médecin-chef à partir du 1er décembre 2011, et Depuis 2007, il est porteur du titre FMH en médecine interne.
devient également le médecin-chef du pôle de gérontologie. Dans ce cadre,
il a l'occasion de superviser également la prise en charge palliative des pa- Se destinant à la néphrologie, le Dr Stucker va travailler une année et demie
tients. Il obtient une capacité d'évaluation du traitement de la douleur de en néphrologie à l'Hôpital de l'Ile à Berne, puis une année en néphrologie
l'Université de Picardie en 2012 et un diplôme en carcinologie clinique de à l'Hôpital Tenon à Paris, pour revenir comme chef de clinique du service
l'Institut Gustave Roussy en France en 2013. de néphrologie de l'Hôpital cantonal de Genève entre 2011 et 2013. Il est
spécialiste FMH en néphrologie depuis 2012, avec un diplôme universitaire
Depuis septembre 2013, il travaille à 50% comme médecin-chef du Service d'épuration extrarénale.
de soins palliatifs de l’Hôpital neuchâtelois à La Chrysalide, et à 50%
comme médecin-chef du CTR du Locle. Depuis le mois de septembre 2013, il est médecin-chef du service de né-
phrologie de l'Hôpital de la Providence à Neuchâtel. Le Dr Stucker est auteur
Le Dr Mathiron est marié, son épouse est également médecin et projette de plusieurs publications scientifiques.
de s'installer dans la région ; ils ont deux enfants. Quand son travail et sa
famille lui en laissent la possibilité, il aime pratiquer le sport. Marié, il pratique par ailleurs le parachutisme et la course à pied.
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CANDIDATS à la SNM.
SNM
DRESSE IRIS SPIELBERGER-NETTEKOVEN
Sur le plan personnel, la Dresse Jaquet est mariée et mère de deux enfants;
elle pratique volontiers le yoga et le golf et apprécie la musique et la gas-
Thème du prochain numéro tronomie.
Violences conjugales:
quelle place pour
le médecin traitant ?
Remise des textes, d’ici au 30 juin 2014.
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Une fabrication en 48 heures | Développement de formules | Nous pallions aux ruptures passagères de stock d’un médicament | Nous
adaptons la forme galénique et/ ou le dosage d’une spécialité au besoin de votre patient.
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NOUS CONTACTER
Jean Altwegg, pharmacien fph, pharmacien propriétaire et Dr Pierre Pavie, pharmacien responsable.
T. 032 731 20 10 (tapez 2) | E-Mail : labo.grandrue@ovan.ch
Vous pouvez nous atteindre du lundi au vendredi de 8h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h30.
TRANSPORT DE PATIENTS
Patients couchés : Patients assis ou
en chaise roulante :
AMBULANCES VSL
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Les patients sont accompagnés par nos soins. En cas Nos minibus sont équipés pour le transport de patients assis
de besoin, l’hôpital nous renforce par une équipe médicale. ou en chaise roulante.
Ce service est destiné aux patients stables et non médicalisés
Notre équipage se compose soit de deux ambulanciers, soit (sans perfusion et autre appareillage à l’exception de l’O2,
d’un ambulancier et d’une infirmière diplômée. fournie par nos soins).
En plus de leur formation standard, nos équipages sont éga- Le patient est pris en charge dans sa chambre et accompagné
lement formés à la prise en charge des situations d’urgences jusqu’au service de l’hôpital de destination.
selon les protocoles et les directives en vigueur. Le patient sera habillé de ses effets personnels et capable de
se déplacer par ses propres moyens ou en chaise roulante.
Outre la sécurité et la surveillance du patient, notre secouriste
veillera à rassurer le patient et à l’aider dans les démarches
administratives liées à sa sortie et à sa nouvelle admission
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Les personnes atteintes de la maladie vivant à domicile sont prises en charge par la famille proche, soit
en général le conjoint ou les enfants, et doivent pour le surplus faire appel à des structures de soins à
domicile. Malgré le lourd investissement humain que représente la prise en charge d’un proche atteint
par la maladie, la famille hésite bien souvent à placer le malade en institution. Les proches partent en
effet de l’idée que le fait de maintenir le malade dans son environnement habituel est une solution par
définition préférable, et cela tant pour l’intéressé lui-même que pour la société, qui réaliserait ainsi des
économies. Or, le maintien à domicile permis, certes, grâce au concours de la famille, mais également
au prix d’un certain nombre d’aménagements (soins infirmiers, aide-ménagère, garde malade), peut se
heurter à des difficultés pratiques non négligeables tels que des locaux inadéquats, un manque de sti-
mulation sur le plan cognitif, l’impossibilité d’offrir des soins et une aide vingt-quatre heures sur vingt-
quatre et une absence de coordination entre les différents intervenants de la prise en charge à domicile.
Dans un arrêt du 6 mars 2013
(publié aux ATF 139 V
« Les proches partent de l’idée que le 135), le Tribunal fédéral
fait de maintenir le malade dans son a jugé que les presta-
tions de soins à domi-
environnement habituel est une cile d’une personne
atteinte de la maladie
solution par définition préférable » d’Alzheimer à un stade
avancé, en comparai-
son avec les prestations
allouées en cas de soins dispensés dans un établissement médico-social, étaient disproportion-
nées sur le plan économique. En effet, s’il existe une disproportion évidente entre les coûts de
ces deux mesures, les prestations de soins fournies à domicile ne peuvent plus être considérées
comme conformes au critère de l'économicité, quels que soient les intérêts légitimes de la per-
sonne assurée, et cela même si les prestations de soins fournies à domicile apparaissent dans
le cas particulier plus efficaces et appropriées qu'un placement dans un établissement médico-
social. Selon le Tribunal fédéral, si l’on ne peut ignorer les bienfaits qu'un maintien à domicile
peut entraîner, dans l'absolu, sur le plan personnel et psychoaffectif, de tels avantages doivent
néanmoins être ramenés à leurs justes proportions. Selon notre Haute Cour, rien ne permet en
outre d'affirmer, sauf à véhiculer des stéréotypes d'un autre temps, qu'un placement en ins-
titution aurait nécessairement pour effet d'entraîner une péjoration de l'état de
santé, étant admis que les soins et l'accompagnement dans les établissements
médico-sociaux répondent aujourd'hui à des standards de qualité élevés et font
l'objet de contrôles réguliers de la part des autorités de surveillance. Eu égard
aux bénéfices limités des soins fournis à domicile et à la disproportion manifeste
entre le coût d'une telle prise en charge et celui d’un placement en institution (le
coût de la prise en charge à domicile était en l’occurrence 2,56 fois plus élevé
qu’en établissement médico-social), il a été jugé qu’un maintien à domicile ne
répondait plus, dans le cas particulier, au critère de l’économicité.
Jusqu’à cet arrêt du 6 mars 2013, la jurisprudence admettait que les prestations
de soins fournies à domicile devaient, malgré l’existence d’une éventuelle dispro-
portion de coût, être considérées comme plus adéquates que des prestations de
soins fournies dans un établissement médico-social lorsqu’elles permettaient à la
personne assurée un épanouissement sur le plan personnel (travail, formation, en-
gagement social ou politique) ou d’assumer une fonction sociale importante (telle
que mère de famille). Cette nouvelle jurisprudence représente indéniablement un
durcissement puisque le Tribunal fédéral veut désormais réserver les soins à do-
micile aux personnes disposant de facultés suffisantes pour participer activement
à une forme de vie sociale ou familiale. Bien que compréhensible du point de vue de la gestion éco-
nomique et rationnelle de l’assurance, cette jurisprudence va rendre plus difficiles et douloureuses « il est difficile de concilier
encore des décisions de placement en institution déjà synonymes de culpabilisation pour les proches les impératifs économiques
et de rupture pour le malade. Elle montre une fois de plus à quel point il est difficile de concilier les
impératifs économiques et humains. et humains »
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LES NOUVELLES du labo.
Dresse Véronique Viette | Directrice ADMED Laboratoires
Définition
L'association Copeptine-Troponine offre une très bonne performance clinique pour éliminer le diagnostic
d'IDM (Valeur prédictive négative (VPN) = 99.7%).
Utilité
Du fait de l'augmentation très précoce (dès les premières minutes) de la copeptine, son dosage associé à celui de la troponine est une aide à l'exclusion
de l’IDM.
En effet, la combinaison des dosages de la troponine pour déterminer la nécrose cardiaque et de la copeptine pour déterminer le stress endogène pourrait
ainsi permettre une exclusion rapide et précise de l'IDM dès l'admission du patient aux urgences. Un double résultat Copeptine-Troponine négatif, permet
ainsi d’éviter un second dosage de troponine, trois à six heures plus tard. En conséquence, cette approche pourrait être intéressante tant d'un point de vue
économique que de la rapidité de prise en charge et du tri des patients au service des urgences, puisqu’on estime qu’environ 80% de patients présentant
une douleur thoracique n’ont pas d’IDM. [1].
Dans les quatre premières heures et dès l'apparition de la douleur thoracique, la copeptine est élevée alors que le taux de troponine reste très bas et ne
commence à s'élever qu'entre la cinquième et la dixième heure. Ce n’est qu'après la dixième heure que la troponine est plus élevée que la copeptine [2].
Chez 503 patients suspects de syndromes coronariens aigus (SCA) dont 49 infarctus du myocarde avec élévation ST (STEMI) et 87 infarctus du myocarde
sans élévation ST (NSTEMI), les VPN pour exclure un IDM à l'admission sont: hs-cTnT 95.8% et de 98.6% pour hs-cTnT + copeptine (14 pmol/l) [3].
La prescription doit se faire selon un algorithme élaboré avec les urgentistes en cas de suspicion d'IDM chez un patient avec ECG non-contributif et dont
les symptômes datent de moins de huit heures. Dans une étude réalisée au CH de Belfort-Montbéliard, la diminution de temps de présence aux urgences
est de trois heures.
Suggestion d'algorithme décisionnel
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Lors du congrès ESC (European Society of Cardiology) 2013, le Prof. Dr M. Möckel a présenté les résultats de son étude prospective, randomisée,
multicentrique "Biomarkers in Cardiology 8 (BIC-8)".
Cette étude s'intéresse au triage rapide de patients (n=902) se présentant aux urgences pour suspicion d'infarctus du myocarde. Grâce aux dosages
simultanés de la troponine et de la copeptine, les urgences ont pu rapidement être déchargées des patients à faible risque ou risque intermédiaire de
syndrome coronarien aigu. Le processus standard incluant 451 patients a permis la sortie des urgences de 12% des patients alors que le groupe copeptine
incluant 451 patients a permis d’exclure plus de 66% des patients. Cette étude a également démontré que cette nouvelle approche est sûre, car elle a
satisfait aux critères de non-infériorité en terme de survenue d’accidents cardio-vasculaires majeurs par rapport à l’approche traditionnelle comprenant
deux mesures de Troponine consécutives [4].
Conclusion
L'addition du dosage de la copeptine à celui de la troponine augmente significativement la sensibilité et la VPN, plus particulièrement pour les
patients avec apparition des douleurs thoraciques à moins de trois heures.
La copeptine ne peut donc pas remplacer la troponine (TnT ou TnI conventionnelles ou TnI-hs) en ce qui concerne la confirmation du diagnostic de
l’IDM, mais permet par contre une prise de décision plus précoce pour tout patient qui présente une douleur thoracique dont l’origine n’est pas un
IDM [5].
Bibliographie
( 1 ) D. Savary. Exclusion précoce de l'IDM: la copeptine
en pratique.
La revue des SAMU-Médecine d'urgence 2012 : 1-3.
( 4 ) http : //www.escardio.org
du canton de Neuchâtel.
HNE_POURTALÈS HNE_LA CHAUX-DE-FONDS
Colloques à la salle de réunion (rez-de-chaussée) le lundi de 13h00 à 14h00. Séminaire au CERFASY | Beaux-Arts 19, 2000 Neuchâtel, un vendredi par
Renseignements auprès de la Dresse Y. Espolio Desbaillet, tél. 032 864 64 13. mois de 9h15 à 16h45 et un samedi par mois de 9h15 à 12h45.
Renseignements au tél. 032 724 24 72.
• Lundi 14.04.14 : Pas de colloque.
• Lundi 21.04.14 : Pas de colloque. CENTRE MÉDICAL DE LA CÔTE
• Lundi 28.04.14: Visite de pharmacie clinique. Mme Rima Ducommun,
responsable assistance pharmaceutique et pharmacie clinique. Colloques de “lunch-meeting” chaque 2ème mardi du mois de 12h15-14h00.
• Lundi 05.05.14 : Sujet indéterminé. Renseignements auprès du Dr Réza Kehtari, tél. 032 727 11 82
• Lundi 12.05.14: L'hypertension chez la personne âgée. Mme Suzanne
Liaudat, médecin hospitalier. • Mardi 13.05.14: Diabète : que choisir après la Metformin?
• Lundi 19.05.14: MNA et évaluation nutritionnelle (récurrent mais?) Mme Dr M. Procopiou.
Stéphanie Hirschi, diététicienne praticienne formatrice. • Mardi 10.06.14: Douleurs chroniques : quelle prise en charge?
• Lundi 26.05.14 : Sujet indéterminé.
PS: Le programme des colloques n'est pas complet pour certains services.
• Lundi 02.06.14 : Surveillance d'un patient post-AVC.
Frédéric Schild, infirmier clinicien, département de médecine PRT.
• Lundi 09.06.14 : Pas de colloque.
• Lundi 16.06.14: Sujet indéterminé. Mme Magali Theurel, infirmière et Centre Médical de la Côte
Dr Olivier Trégouet, médecin adjoint, équipe mobile psychogériatrie. 14, rue du Petit-Berne | CH - 2035 Corcelles/NE
• Lundi 23.06.14 : Maladie d'Alzheimer au stade précoce et prise en www.centremedicaldelacote.ch
charge non-médicamenteuse. Mme Michèle Croisier.
Le Centre Médical de la Côte à Corcelles recherche:
• Lundi 30.06.14 : Sujet indéterminé.
un(e) médecin psychiatre FMH
HNE_VAL-DE-RUZ, MPR Prise en charge de patients en ambulatoire,
délégation de psychothérapies. Orientation psychanalytique.
Colloques à la salle polyvalente, le mercredi de 08h00 à 09h00. Taux à 100% ou partiel. Entrée en fonction : à convenir.
Délai de postulation : 20 mai 2014.
Renseignements auprès du Dr Michel Hunkeler, tél. 032 854 45 26.
Renseignements auprès de Mme Emmanuelle Ballif
CENTRE NEUCHÂTELOIS DE CMC | T. 032 727 11 08
PSYCHIATRIE – CENTRE D'URGENCES Dossier à faire parvenir au Dr Bertrand Curty
par courrier à l’adresse du Centre ou par email :
PSYCHIATRIQUES (CUP) bertrand.curty@centremedicaldelacote.ch