Cours de Gyneco Ii
Cours de Gyneco Ii
Cours de Gyneco Ii
SÉMIOLOGIE GYNÉCOLOGIQUE :
Chapitre I
LA CONSULTATION EN GYNÉCOLOGIE
La consultation gynécologique est plus difficile à décrire, car elle se vit plus
qu’elle ne se décrit. Elle est fondée en grande partie sur un esprit de CONFIENCE et de
PUDEUR. En effet, les femmes ne s’ouvrent pas d’emblée à la première consultation.
La confiance s’instaure généralement au cours des consultation ultérieures.
Il faudra:
- une salle d’attente confortable, reposante, voire attrayante ;
- un personnel accueillant, respectueux et rassurant ;
- respecter l’ordre d’arrivée des malades.
Dans tous les cas, un interrogatoire et un examen clinique menés avec rigueur,
qui concernent l’ensemble de l’appareil génital et les seins, peuvent seuls permettre de
faire un diagnostic et d’ordonner un traitement, de prescrire une contraception adaptée
sans prendre de risques, d’assurer dépistage et prévention.
1.2.1. L’interrogatoire
- Age : faire préciser dans la mesure du possible l’âge civil et non l’âge apparent,
chaque période de la vie génitale ayant sa pathologie propre. Il importe de noter
que dans nos milieux les femmes ont tendance à rétrograder leur âge civil,
attitude qui n’est pas sans impact dans l’évaluation des pathologies ayant une
relation avec l’âge comme l’infertilité, les troubles du cycle, etc.
- fillette (8-9 ans) : les deux pathologies les plus fréquentes sont :
- surtout les vulvites et vulvo-vaginites ;
- moins souvent, les tumeurs des ovaires.
- puberté et adolescence
- Ménopause
- Femme âgée :
La pathologie est dominée :
Gynécologie générale 5 Dr KALUME
- Mode de vie : état civil, milieu social (adresse), profession. Liés entre eux, ils peuvent
intervenir sur la pathologie (ex douleurs des ouvrières en usine) ou sur les facteurs de
risque (tabac, comportement sexuel, consommation des drogues).
Tout doit commencer par une question de prise de contact ; après avoir salué
et accueilli la patiente ou la cliente, on l’abordera comme suit : « Quel est le motif (le
but) de votre visite ? Pourquoi venez vous nous voir ? Shida lako ni gani ?, problème
nayo nini ? »
C’est le médecin lui-même qui par sont flair ou son intuition, discerne le motif
de consultation de sa patiente. Il peut s’agir en Gynécologie soit d’un seul symptôme
comme motif de consultation, soit des signes intriqués de valeur diagnostique
différente.
Bien que les précisions d’un(e) accompagnant(e) puissent être utiles, il importe
toujours de faire parler la patiente elle-même, de peur d’être désorienté par les soucis
ou préoccupations propres de l’accompagnante.
La douleur est une entité difficile à étiqueter. D’où l’importance d’en définir les
caractéristiques.
a. Caractères de la douleur
Gynécologie générale 7 Dr KALUME
2. modalités de la douleur :
La douleur est- elle
- spontanée ;
- provoquée ou aggravée par les rapports
- dyspareunie
- orificielle ou d’intromission ;
- de présence ;
- profonde ou balistique.
- provoquée par l’effort ou les gestes de la vie courante (toilette intime,
mouvement ou changement de position, la fatigue)
- rythmée par le cycle ou à recrudescence cyclique
- protoménéale : douleur survenant dès le début du flux menstruel ;
- télémenstruelle : douleur survenant à la fin du flux menstruel ;
- intermenstruelle : douleur survenant en milieu du cycle.
- non systématisée, c’est-à-dire indépendante de la vie sexuelle ou
- génitale
- continue (avec ou sans paroxysmes) ;
- discontinue (régulière ou irrégulière).
3. Intensité : légère, modérée, intense
4. Type de la douleur
- sous forme
- de pesanteur
- de coliques
- d’une simple gène transitoire
- de tiraillement
- de torsion
- de chaleur
- de coup de poignard
5. Le siège
- hypogastrique
- une fosse iliaque ou les deux
Gynécologie générale 8 Dr KALUME
- vulve, vagin
- périnéale
- douleur à distance (ex scapulalgie), décrite dans les épanchements
péritonéaux ou en présence de gaz dans la cavité péritonéale lors
d’insufflation utéro-tubaire ou d’une coelioscopie
6. Irradiations
- périnéale
- crurale
- lombaire
- sacrée
- coccygienne
- rectale
7. Signes d’accompagnement peuvent être :
- des manifestations habituelles du cycle (syndrome intermenstruel,
prémenstruel, dysménorrhée). S’il s’agit de douleurs, sont-elles ou
non du même type que celle qui motive la consultation ? sont – elles
primaires, secondaires, secondairement aggravées ?
- d’autres signes fonctionnels gynécologiques : leucorrhées,
métrorragies, prurit ;
- des troubles
- digestifs : constipation surtout, diarrhée, nausées
- ou urinaires : dysurie, pollakiurie
- ou articulaires : influence de certains mouvements
8. certains antécédents peuvent être rapport avec la douleur actuelle (exemple :
annexite)
9. la date des dernières règles et le moment du cycle lors de l’examen éclairent les
douleurs cycliques.
b. Types de douleurs
On distingue :
- Pathologies médicales
- ovulation douloureuse (rupture d’un follicule au milieu du cycle)
- colite
- endométriose (tubaire ou ovarienne)
- syndrome d’hyperstimulation (iatrogène)
- endométrite, annexite
- nécrobiose aseptique d’un fibrome
- avortement afébrile
- pyélonéphrite
- complication du stérilet (parfois chirurgicale).
Ce sont des douleurs pelviennes qui existent depuis plus d’un mois.
La difficulté de leur diagnostic tient à la multiplicité des origines possibles :
gynécologique ou non, organique ou non. Elles doivent être décrites selon les caractères
d’une douleur gynécologique décrite à la page…..
Gynécologie générale 10 Dr KALUME
2. Les leucorrhées
Ce sont tous les écoulements non sanglants se faisant par la vulve, qu’ils soient
blanchâtres, selon l’étymologie, ou de toute autre couleur : jaunâtre, verdâtre.
- l’hydrorrhée est plus particulièrement aqueuse ;
- La pyorrhée est un écoulement de pus.
Les leucorrhées peuvent être physiologiques, ou en rapport avec une vaginite. Leur
diagnostic passe par cette distinction première. En cas de vaginite, l’aspect des pertes
permet très souvent le diagnostic ; un examen de laboratoire est vivement nécessaire
Caractères
- couleur ou aspect
- Chez le partenaire :
- des brûlures aux rapports, qui orientent vers une mycose
- ou une dysurie, qui fait évoquer une gonococcie.
- un prurit ou une irritation
Ces informations peuvent être difficiles à obtenir, particulièrement en
cas des relations extraconjugales
Remarques
3. Le prurit vulvo-vaginal
Gynécologie générale 12 Dr KALUME
Il peut accompagner des leucorrhées ou être isolé. Ce prurit est dit chronique s’il
date de plus d’un mois. C’est le principal symptôme de la pathologie vulvaire. Il est trop
souvent négligé et mal traité. En effet :
- Il doit toujours faire rechercher une lésion organique, très souvent avec le cas
concours d’un dermatologue
- Son risque est le cancer, qu’il révèle ou qu’il favorise
Etiologies
- une pathologie vulvaire :
- infection locale : vulvite ou vulvovaginite primitive ou surajoutée à une
dermatose préexistante.
- vulvite de contact (origine caustique, allergique ou traumatique).
- état dystrophique (lichenification, lichen scléroatrophique, leucoplasie, atrophie
sénile.
- dermatose autonome à localisation vulvaire
- épithélioma, in situ ou invasif
- une maladie générale, dont le prurit est le plus souvent généralisé : diabète,
maladie de Hodgkin, hyperthyroïdie, Sida
4. Hémorragies génitales
- utérines
Gynécologie générale 13 Dr KALUME
- les métrorragies surviennent en dehors des règles, ce qui les différencie des
- ménorragies
- les ménométrorragies associent ces deux symptômes.
- cervicale
- cancer ;
- ectropion, cervicovaginite ;
- intervention récente (conisation).
- utérine
- cancer de l’endomètre
- endométrite
- hyperplasie endométriale
- atrophie endométriale (surdosage en progestatifs)
- polype endométrial
- fibrome sous-muqueux
- endométriose et surtout adénomyose
- crise génitale de la naissance (chute hormonale maternelle, équivalent d’une
hémorragie de privation).
- cancer de l’ovaire, de la trompe, kyste ovarien
- salpingite
Gynécologie générale 14 Dr KALUME
Les anomalies du cycle ne sont appréciées avec exactitude qu’après avoir interrogé la
patiente sur les caractères habituels de ses cycles et sur sa contraception. Il convient de
différencier les troubles vrais de simples variations individuelles et de distinguer les
anomalies primaires, qui ont toujours existé, des anomalies secondaires, dont la
survenue ou l’aggravation sont récentes et peuvent correspondre à une pathologie
naissante.
Il peut exister :
- Spanioménorrhée : cycle de plus de 45 jours càd les règles sont rares, très
espacées ; une durée de 3 mois est requise pour conclure. Les ovulations trop
rares voire absentes.
- Pollakiménorrhée : les cycles sont très brefs càd très fréquents voire trop
rapprochés par rapport à la même personne. Cycles de 21 jours ou moins. Phase
folliculaire raccourcie, augmentation des cycles anovulatoires. Il existe une
tendance au raccourcissement des cycles après 35 ans. Il faudra en faire la
différence avec :
- Aménorrhée primaire
- Aménorrhée secondaire
Gynécologie générale 16 Dr KALUME
Absence des règles depuis 6 mois (ou trois fois plus les intervalles antérieurs des
cycles). Survient chez une femme antérieurement réglée.
- Oligoménorrhée
- Polyménorrhée
Causes
- Dysfonctionnelles :
- Hypoplasie utérine (hémostase par la contractilité du muscle utérin insuffisante
- multiparité (majoration de la taille de la cavité utérine).
- rarement coagulopathies
- Organiques :
- myomatose (intramurale et /ou sous-muqueuse, voire diffuse).
- Endométriose utérine, polype.
- Hyperménorrhée
Causes
- Dysfonctionnelles
- début des règles trop précoce par insuffisance lutéale ; ou
Gynécologie générale 17 Dr KALUME
- Hypoménorrhée
Se dit des règles courtes par rapport à la durée normale chez une même
personne. Pour J. Benz et E. Glatthaar, c’est la quantité faible des règles (en quantité et
en durée) ; ne nécessite aucun traitement, sauf en cas d’anovulation et d’infertilité
consécutive à cette dernière.
- La métrorragie
C’est une perte de sang anormale d’origine utérine sans rapport avec la date des
règles. C’est un signe suspect. EIle est le plus souvent le signe d’une affection organique
suspecte.
NB. En sémiologie menstruelle, il est plus simple d’employer les termes descriptifs, par
ex. abondant, règles irrégulières etc., qui prêtent moins à confusion que les termes
grecs dont seuls les grecs et peut être les latins peuvent mieux saisir les nuances.
- Vaginisme
Etiologie
- vaginisme primaire :
- complet, il correspond au mariage non consommé ;
- incomplet, les rapports sont possibles mais douloureux et généralement
associés à une anorgasmie.
Son origine peut être :
- psychopathologique (associée à des troubles du jugement, de
l’affectivité, de l’humeur) ;
- ou surtout fonctionnelle (mauvaise situation relationnelle)
- Erotomanie et nymphomanie
Causes
- Excès d’information érotique mal présentée, surtout imparfaitement reçue.
interroge à titre d’exemple différemment une femme qui vient pour hémorragie, et celle
qui vient pour une douleur pelvienne. Il n’empêche qu’il faut un minimum de questions
systématiques que nous allons passer en revue. Elles ont pour but de dépister les
populations à risque pour certaines pathologies ou certains problèmes gynécologiques
(en cancérologie, infectiologie, etc.), de rechercher les contre indications à certaines
thérapeutiques (contraception), de décrire un problème d’infertilité.
- rythme et abondance des règles : en moyenne les règles surviennent tous les 26
à 30 jours et leur début marque théoriquement le début du cycle. Elles durent
environ quatre jours (4 jours) et correspondent de 50 à 100 ml d’un liquide sanglant
incoagulable.
- aspect des règles : habituellement rouge sombre et sans caillots, elles peuvent
être aussi rutilantes ou plus sombres, contenir quelques caillots ou même des
éléments ayant l’aspect des membranes.
- phénomènes d’accompagnement :
- le syndrome intermenstruel survient en période d’ovulation, une quinzaine de
jours avant les règles ;
- le syndrome prémenstruel débute quelques jours avant les règles et dure
jusqu’à celles-ci.
Gynécologie générale 21 Dr KALUME
- les poids des enfants font évoquer un état diabétique à partir de 4000g.
- il peut aussi être utile de faire préciser : la gestité, la parité, le sexe des enfants,
l’âge du dernier enfant.
- Médicaux, surtout :
- Familiaux :
Il suit l’interrogatoire.
- local correct avec un matériel adapté. Le déshabilloir doit être contigu à des
toilettes, où la patiente peut aller uriner si elle ne l’a pas déjà fait, ou se soulager
après la réplétion vésicale exigée pour l’échographie abdominopelvienne ou
l’exploration d’une incontinence d’urines ;
- table gynécologique ;
- lampe mobile sur pied ;
- un tabouret, pour examinateur ou opérateur ;
- matériels suivants doivent être disponibles et à portée des mains : spéculum
(Collin et bivalve de Cusco), Pozzi, doigtiers, stéthoscope, tensiomètre,
négatoscope, une pèse personne, ruban métrique.
1. Etude du morphotype
Gynécologie générale 23 Dr KALUME
2. Etude de la pilosité
- creux axillaires
- pilosité pubienne :
- normalement de type triangulaire à base supérieure ne montant pas sur
l’abdomen ;
- ligne médiane sous ombilicale, aréole des seins, sillon intermammaire, lèvre
supérieure, menton et base du cou, face interne des cuisses ;
3. Examen de seins
- fait partie de l’examen gynécologique ;
- se fait debout puis couché ; ne pas oublier les aires axillaires et sus-claviculaires
et ne pas omettre la recherche d’une galactorrhée ;
- profiter de cet examen de thorax pour palper le cou, la glande thyroïde, les deux
creux sus-claviculaires à la recherche d’une adénopathie suspecte ;
- ausculter le cœur et les poumons.
4. Examen de l’abdomen
- examen à ne pas escamoter
- patiente en position couchée (en décubitus dorsal, tête légèrement rejetée en
arrière et soutenue par un coussin, de façon à obtenir la plus grande relaxation
des muscles abdominaux.
- commencer par faire l’inspection, pour :
- observer la pilosité de type féminin ou androïde et les signes des masses
intraabdominales, organomégalie, ou distension
- rechercher les cicatrices de coelioscopie, d’appendicectomie, de
laparotomie, de scarification que la patiente aura peut être oubliés de
signaler pendant l’interrogatoire, et ou reprendre à ce moment là
l’interrogatoire sur ces faits.
- savoir faire l’inspection à jour frisant permettant d’observer les voussures à
peine visibles ;
- faire préciser la topographie de la douleur et ses irradiations,
Gynécologie générale 24 Dr KALUME
5. Examen pelvien
La patiente est en position gynécologique, les pieds bien posés sur les étriers ou
jambières, les fesses débordant légèrement le bord inférieur de la table, de façon à
bien visualiser le vagin et à bien introduire le spéculum sans obstruction. La
patiente doit vider la vessie ; elle est couverte d’un tissu à la partie inférieure du
corps.
- Examen au spéculum
Le spéculum doit être réchauffé quelques secondes dans ses mains, s’il est
froid ; il ne faudra pas non plus utiliser le spéculum chaud (venant de la stérilisation) ;
Eviter la zone sous-urétrale et le clitoris car très sensibles.
Techniques
Une fois le spéculum posé sur la fourchette, il faut l’enfoncer vers le fond du
vagin dans la direction du col, tandis que deux doigts écartent les lèvres. L’examinateur
vise le sacrum avec une inclinaison de 45° par rapport au plan de la table d’examen. La
rotation peut se faire pendant la pénétration ou une fois le spéculum arrivé au niveau
du col. On écarte alors avec la vis les deux lames de spéculum de façon à visualiser le
col utérin. Lorsque le col n’est pas visible, il faut le rechercher ailleurs :
- plus profondément en prenant un spéculum plus long ;
- sous la symphyse si l’utérus est rétroversé. Il faut à ce moment là refermer le
spéculum, l’enfoncer dans cette nouvelle direction et l’ouvrir à nouveau.
Parfois, on n’arrive pas à voir le col du fait d’un vagin exubérent poussant des
joues proéminentes entre les valves du spéculum. C’est que le spéculum choisi est trop
étroit, il faut en choisir un plus long voire un peu plus grand.
Examen du col
- il ne peut se faire qu’après avoir bien exploré et éclairé le col et l’avoir débarrassé
des secrétions à l’aide d’une compresse sèche ;
- on l’examine pour les mêmes facteurs ci-haut énumérés pour le vagin. Il faut
noter les remarques suivantes relatives à l’inspection du col.
- une hémorragie inhabituelle par le canal cervical (ex utero) sauf pendant la
menstruation, mérite une évaluation pour néoplasie cervicale ou utérine
- les lésions inflammatoires sont caractérisées par des secrétions
mucopurulentes venant de l’orifice cervical et d’une rougeur, tuméfaction et
des ulcérations superficielles.
- les polypes peuvent provenir de la surface du col et se projeter dans le vagin
ou du canal cervical. Ils peuvent être inflammatoires ou néoplasiques
- le carcinome du col peut ne pas changer considérablement l’apparence du col
et peut apparaître comme des lésions similaires en apparence à une
inflammation. Une biopsie doit donc être faite en cas de suspicion d’une
néoplasie.
- Chez la nullipare, il est tronconique, plutôt petit, avec un orifice externe arrondi,
souvent punctiforme.
- Chez la femme qui a accouché, il est cylindrique, plus gros, avec un orifice
externe élargi transversalement ; il peut être déchiré sur les bords (cicatrices des
déchirures) ; une de ses lèvres, surtout l’antérieure peut être hypertrophiée.
- L’ectropion ou ectopie entoure généralement l’orifice externe. C’est une zone
rouge, granuleuse dont l’importance n’est bien appréciée que si le spéculum est
peu ouvert. Si il l’est trop, la partie basse de l’endocol est éversée, créant ainsi un
faux aspect d’ectropion. Il peut aussi exister de petits kystes blancs ou jaunes,
appelés kystes de Naboth. Ectropion et kystes de Naboth sont quasiment
physiologiques. Le reste du col est lisse.
- La couleur du col, l’ouverture de son orifice externe, l’abondance de sa glaire,
varient avec les moments du cycle.
Gynécologie générale 28 Dr KALUME
- Après la ménopause, du fait de l’atrophie, le col est plus petit, sa muqueuse est
facilement traumatisée par le spéculum, l’ectropion disparaît, l’orifice externe se
rétrécit et peut disparaître.
Le TV explore
En avant
- la face postérieure de la vessie (normalement indolore) avec l’urètre terminal
- L’utérus (Corps)
- position (antéversé et antéfléchi, médian…)
- architecture, la taille, la forme, la symétrie, la tumeur
- consistance ; ferme, dure
Gynécologie générale 29 Dr KALUME
- sensibilité
- mobilité
Latéralement
En bas
- le releveur (qui s’accroche au doigt recourbé);
- la paroi osseuse (région du cotyle) ;
- le tissu cellulaire du para vagin ;
En haut
- la partie basse du paramètre ;
- les annexes : elles sont étudiées par l’intermédiaire des culs - de- sac latéraux
du vagin ; les trompes ne sont pas perçues ; les ovaires le sont parfois et sont un peu
sensibles, particulièrement celui qui porte le follicule mûr ou le corps jaune. Il faut donc
interpréter le volume ou la sensibilité d’un ovaire en fonction du moment du cycle. Les
ovaires ne sont pas perçus chez la femme âgée.
En arrière
- le cul –de- sac postérieur, profond, correspond au précieux cul -de –sac péritonéal
rétro-utérin (Douglas) libre et indolore, riche d’enseignements en cas de :
- d’épanchement intrapéritonéale (sang, pus, ascite)
- d’endométriose, etc.
- le col sus -vaginal où s’insèrent les utérosacrés
- le rectum en arrière, pas toujours vide.
Limites de l’examen
- un diastasis des droits, qui peuvent permettre un tel rapprochement des deux
mains que l’on arrive presque à coincer entre la main abdominale et les doigts
vaginaux tout ce qui est accessible dans le petit bassin.
Attention
- A ne pas confondre un sigmoïde plein des matières avec une tumeur annexielle
gauche
- A ne pas exagérer le volume d’un corps utérin très antéfléchi
- Ne pas prendre une vessie pleine pour une masse kystique
Gynécologie générale 31 Dr KALUME
Le toucher rectal
Il se fait sur la malade assise, puis couchée, le buste nu, sans se contenter de
faire relever le soutien-gorge et les autres vêtements. Il compare les deux seins. Il est
recommandé au besoin après les règles.
Gynécologie générale 32 Dr KALUME
- Inspection
Elle a lieu de face, de profil et à « jour frisant ». Cet examen est dynamique, en
faisant varier la position du sein. La malade assise met les mains à la taille, puis les
lève, puis se penche en avant ; la malade couchée est d’abord sur le dos puis se tourne
vers le côté.
- Palpation
Une main maintient le sein et l’autre, bien à plat glisse sur lui, le fait rouler sur
les côtés, puis l’empaume pour bien en parcourir toute l’épaisseur. Une pression douce
sur le mamelon recherche un écoulement anormal.
Pour terminer, tous ces temps sont expliqués à la patiente. Il lui est conseillé de
faire un auto – examen des seins une fois par cycle, après les règles et de venir
consulter en cas de nodule inhabituel, modification de la peau, écoulement par le
mamelon, rétraction du mamelon, adénopathie perçue.
La synthèse
A la fin des examens, il est indispensable de faire une synthèse, schématisant les
données de l’examen du sein et de l’appareil génital sur la fiche d’observation ; un
schéma est souvent plus explicite qu’une simple description.
Gynécologie générale 33 Dr KALUME
Chapitre II
2.1.2. L’hystérométrie
2.1.2.2. Indications
2.1.2.3. Risques
- perforation utérine ;
- interruption de grossesse ;
- propagation de l’infection (endométrite, cervicite…)
Gynécologie générale 34 Dr KALUME
2.1.2.5. Techniques
- Après avoir vérifié la propreté du col et de la glaire, (une infection fait renoncer à
cet examen), nettoyer le col avec une compresse sèche, puis le badigeonner avec une
solution antiseptique (type ammonium quaternaire) ;
- Saisir le col avec une pince de Pozzi ou toute autre pince à col, et tirer doucement
sur celle – ci pour diminuer l’antéflexion de l’utérus ;
- Présenter l’hystéromètre à l’entrée du col sans toucher les parois du vagin,
l’introduire dans la cavité cervicale par des petits mouvements doux sans forcer. On le
fait ainsi progresser par « persuasion » (Palmer) vers l’isthme puis le fond utérin. Cette
introduction ne doit rencontrer ni résistance, ni provoquer la moindre douleur.
2.1.2.7. Anomalies
2.1.2.8. Remarques
1°) La mesure des dimensions de la cavité utérine est maintenant faite le plus
souvent par échographie ;
2°) L’hystérométrie qui paraît un examen simple, englobe les risques, contre –
indications et précautions de toute manœuvre endoutérine.
2.1.3.1. Technique
2.1.4.1. Etude des sécrétions vaginales (pour la recherche d’une infection génitale
basse)
1. Technique
- la malade n’a pas fait d’injection vaginale ni de traitement local et n’a pas eu
de TV depuis 3 à 4 jours ;
- n’avoir pas fait de toilette vaginale pendant les heures précédant le
prélèvement ;
- ne pas utiliser de lubrifiant ou d’antiseptique ;
- les prélèvements sont faits à l’écouvillon dans le cul- de- sac postérieur du
vagin, dans l’endocol, l’orifice urétral, les orifices des glandes de Bartholin et de
Skène.
- il doit toujours y avoir un examen à l’état frais, un examen direct après
coloration, une mise en culture sur milieux spéciaux (au moins pour le
gonocoque et le candida)
- les prélèvements pour Chlamydia trachomatis sont faits dans l’endocol et
l’urètre et mis sur milieux spéciaux pour la lecture en immunofluorescence. Il
Gynécologie générale 36 Dr KALUME
Si la lame n°1 est propre et s’il n’y a pas de mycose après dissolution, on
peut estimer que la leucorrhée est physiologique, surtout s’il n’y a aucun signe
inflammatoire du col, du vagin et que la glaire est limpide.
- Si le frottis vaginal est sale et que l’on n’a retrouvé ni Trichomonas, ni Candida,
surtout s’il existe une notion de contage vénérien, ou s’il existe une infection du
haut appareil génital type endométrite ou salpingite, il faudra alors savoir faire le
prélèvement endocervical strict avec ensemencement immédiat dans le milieu
de culture. Ces derniers prélèvements avec recherche de Gonocoque et de
Chlamydiae seront faits plutôt au laboratoire.
Gynécologie générale 37 Dr KALUME
Résultats
- 0 et 3 : nul
Cet examen sera confronté à l’étude de la courbe thermique car il est évident
qu’un test fait trop tôt chez une femme qui ovule tard peut parfaitement expliquer un
mauvais résultat.
Score d’Insler
Paramètres\cotation 1 2 3
Ouverture du col Ponctuel Perméable Béant
Abondance glaire Minime En goutte En cascade
Filance 1 – 4 cm 5 – 8 cm > 8 cm
Cristallisation Linéaire Partielle complète
Technique
- faire un 1er prélèvement dans le cul-de-sac postérieur pour s’assurer qu’on est
en 1ère phase du cycle et pour exclure une infection surajoutée.
- un 2e prélèvement proprement dit est fait à l’orifice externe du col après l’avoir
mouché et pratiqué l’expression de la glaire. Ce prélèvement est disposé sur une
lame, recouverte d’une lamelle, examinée à l’objectif 40
Résultats
Test positif
- plus de 5 spermatozoïdes à mobilité progressive par champ
- les polynucléaires doivent être rares ;
- le score d’Insler doit être supérieur à 8
Test non concluant : 1 à 5 spermatozoïdes par champ avec bonne mobilité
Si la glaire n’est pas de bonne qualité, de test de Hühner négatif n’a pas de
valeur et doit être refait avec une glaire optimalisée.
Conditions générales :
Types de prélèvements
Prélèvement exocervical
- spatule d’Ayre
- se fait à la zone de jonction, entre l’épithélium cylindrique et l’épithélium
malpighien ;
Prélèvement endocervical :
Lorsque la zone de jonction n’est pas visible (femme ménopausée), faire un
prélèvement endocervical avec le coton monté pour atteindre la zone de jonction.
Le produit de prélèvement est étalé sur une lame et fixé par immersion dans un
flacon contenant un mélange pour moitié éther et d’alcool ou avec un fixateur en
aérosol.
- Systématique (la plus importante) : toute femme doit avoir régulièrement des frottis à
partir de 20 ans ;
- si le 1er frottis est normal, vérifier un an plus tard ;
- les frottis sont ensuite réalisés tous les 3 ans ;
- une femme suivie de cette façon peut interrompre la pratique des frottis après
65 ans.
Gynécologie générale 40 Dr KALUME
Selon les caractères de malignité des cellules, ils sont annoncés suivant
différentes classifications ; celle de Papanicolaou n’est plus utilisée.
En pratique, c’est le meilleur moyen de dépistage, qui doit être appliqué à toute
consultation, mais il ne permet pas le diagnostic de la lésion.
- Peuvent être utiles pour l’étude des lésions vulvaires dont l’épithélium malpighien
est ulcéré ;
- Après nettoyage de la lésion par une compresse sèche, on applique la technique de
l’empreinte qui consiste à appliquer la lame de verre directement en contact des
lésions puis à la fixer.
- On peut ainsi distinguer une lésion néoplasique d’une lésion bénigne (herpes,
granulome inguinal, mycose, ou surtout syphilis par l’examen de la sécrétion à
l’ultramicroscope) ;
- Il faut aussi rechercher : oxyures par prélèvement des œufs à l’aide d’un scotch ou
examiner un poil à la recherche d’un Phtyrius inguinalis ;
e) La ponction du Douglas
- Technique
Principe
Indication
Résultats
Critique
Un épithélium « lugol positif » est normal, mais une zone « lugol négative » n’est
pas obligatoirement un cancer.
En pratique, cet examen a surtout de l’intérêt au cours d’une colposcopie.
Après désinfection du col, prendre le polype qui apparaît à l’orifice cervical entre
les deux mors d’une pince longuette et tourner cette dernière sur elle-même de façon à
tordre le pédicule du polype, ce qui permet de le séparer de son insertion et en même
temps d’en faire l’hémostase.
- Le polype est mis dans une solution de Bouin alcoolique et envoyé chez
l’anatomopathologiste.
- Ne pas oublier que le polype ne peut être qu’un polype sentinelle et ne peut
pas être la cause d’un saignement qu’il faudra savoir rechercher plus haut, en
particulier dans l’endomètre.
Gynécologie générale 43 Dr KALUME
b) La biopsie du col
c) La biopsie de l’endomètre
Le nom de biopsie d’endomètre est impropre, car le prélèvement n’est pas électif
au niveau d’une région reconnue suspecte et parfaitement localisée.
C’est un prélèvement partiel qui n’a donc d’intérêt que dans la mesure où il
s’adresse à une pathologie ou à un état de l’endomètre supposé être assez étendu pour
que la biopsie ait un minimum de chance de recueillir un échantillon significatif.
Technique
La biopsie se fait par curetage, celui-ci porte sur toute la cavité utérine et tout
l’endocol. Il est guidé hystérographie ou hystéroscopie.
La canule de Novak, introduite dans l’orifice cervical et dans la cavité, après
nettoyage du col ; elle est ramenée en retirant un fragment d’endomètre ;
L’étude histologique de tout le fragment permet le diagnostic.
Indications
e) La biopsie de la vulve
Principe
Indications
Renseignements
- Ils sont repérés en cachant avec une feuille de papier la partie la plus basse de la
courbe ;
- Ils signent l’existence d’un corps jaune et théoriquement de l’ovulation.
- Sont dus à l’effet de la progestérone sur le centre de régulation de la
température basale. Le plateau a normalement une durée fixe de 14 jours. Un
plateau court inférieur à 14 jours signe un corps jaune insuffisant.
- Un plateau absent ou une courbe plate montre l’absence d’ovulation.
- L’importance du décalage ou son niveau au-dessous ou au-dessus de 37° n’a
pas d’importance
- La prolongation de plateau au-delà de 16 jours signe le plus souvent la
grossesse.
- Les rapports situés après deux jours de plateau ne sont en principe pas
fécondants (voir plus loin).
2. Le point bas
3. Il existe 3 phases
36,5º-36,7º. La durée est de 13 jours pour un cycle de 28 jours, mais peut varier suivant
la date de l’ovulation
- L’ovulation: la température s’élève de 4 à 6 dixièmes en 24 à 48 heures et atteint ou
dépasse 37º. C’est le décalage thermique, parfois précédé d’une chute de la
température de 1 à 2 dixièmes pendant un jour « point le plus bas de la courbe » ou
Nadir ;
- Phase lutéale (prémenstruelle) : la température reste à 37º durant 12 à 14 jours. C’est
le plateau thermique. Sa durée est fixe.
1. La colposcopie
Principe
le Lugol fort à 5 %
- Iode 5 g
- Iodure de potassium 10 g
- Eau QSP / 100 g
Indications
Résultats
Principe
Elle utilise le principe suivant lequel les ultrasons qui se propagent dans les
tissus vivants se réfléchissent partiellement sur chaque surface séparant deux
structures différentes (interfaces)
C’est une technique non agressive en plein développement. Elle peut être
réalisée par voie abdominale (transpariétale) vessie pleine ou par voie vaginale vessie
vide. L’exploration par voie endovaginale permet une analyse de l’appareil génital avec
une meilleure définition. L’image est alors de meilleure qualité pour l’examen de
l’utérus (étude de l’endomètre, des myomes sous-muqueux, d’extension d’une néoplasie
de l’endomètre) mais aussi pour la surveillance de l’ovulation.
Gynécologie générale 48 Dr KALUME
Indications
- Grossesse
- Diagnostics de tumeurs pelviennes et étude de leur vascularisation
- Exploration de la cavité utérine et de l’endomètre (en cas de ménorragie ou de
métrorragie…..)
- Surveillance de la taille des follicules lors des inductions d’ovulation
(folliculométrie préovulatoire) ;
Renseignements
4. Les stérilets
Sont faciles à voir dans l’utérus. Sauf le Miréna. Il est bien en place si la distance
entre la branche horizontale du T et la muqueuse endo-utérine est au contact.
5. La pathologie ovarienne
Il s’agit des masses ovariennes soit
- kystes séreux, mucoïdes, endométrioïdes, dermoïdes ;
- cancers ;
- l’échographie ne peut faire aucune différence histologique des masses.
6. Pathologie tubaire
- hydrosalpinx ;
- grossesse extra-utérine ; cependant une petite GEU est difficile à voir ; un examen
échographique normal n’élimine pas le diagnostic de GEU.
Elle doit être limitée aux cas où elle est utile au diagnostic :
- suspicion de GEU
- diagnostics des tumeurs pelviennes et étude de leur vascularisation :
doute diagnostique entre fibrome et pathologie ovarienne,
Gynécologie générale 51 Dr KALUME
3. La sonohystérographie ou hystérosonosalpingographie ou
hystérosalpingosonographie (HSSG)
Elle permet de bien faire les diagnostics des lésions intra-utérines : polypes,
fibromes, hyperplasie, synéchie, cancers.
Principe et technique
C’est la radiographie des cavités utérines et tubaires grâce à l’injection dans ces
organes (par voie intracervicale) d’un liquide de contraste iodé, opaque aux rayons X,
sous faible pression.
Le vasurix polyvidone
Le vasurix 38
Le lipiodolR
Date de l’examen
Regardez aussi le squelette : une métastase osseuse peut être visible mais aussi
une anomalie de la sacro-iliaque, de la charnière lombo-sacrée, des coxo-fémorales
expliquant les douleurs de la patiente ou signant une origine tuberculeuse.
4e Cliché d’évacuation
C’est celui qui expose le mieux la totalité de l’appareil génital ainsi que la
totalité des ombres tubaires ; le cliché est muqueux ; cependant l’analyse des cinq
clichés est nécessaire pour l’appréciation exacte des trompes. Tous les segments
tubaires sont visibles sauf le pavillon.
5. Endoscopie gynécologique
Principe
Matériels
Voies d’abord
- abdominale = laparoscopie
- cul-de-sac vaginal : culdoscopie.
Résultats ou renseignements
Indications
Contre-indications
- Des antécédents de laparotomie qui font courir le risque des lésions digestives
lors de l’introduction du trocart de l’insufflation ou de l’optique
- De l’âge : femme très âgée posant des problèmes anesthésiques.
Incidents et accidents
NB. Cet examen doit être fait avec prudence et expérience. Il ne doit être confié qu’à
un chirurgien gynécologue.
2. L’hystéroscopie
Principe
Indications
3. Dosages hormonaux
- Ils intéressent les hormones ovariennes, les gonadostimulines hypophysaires et la
PRL. Actuellement, seuls sont utilisés les dosages plasmatiques.
- Ils ne devraient être demandés que par les spécialistes, étant donné la précision
de leurs indications, la difficulté de leur interprétation et leur coût.
Indications
Ce sont surtout :
- Les infertilités ;
- Les aménorrhées ;
- Les hirsutismes ;
Il n’y a pas d’exploration « standard » du cycle menstruel ou de ses troubles et les
dosages sont demandés d’après les données cliniques (les différents troubles ne
s’explorent pas de la même façon), et suivant la CTB (pour en fixer le moment et
interpréter les résultats en fonction de l’ovulation).
Types de dosages
Gynécologie générale 60 Dr KALUME
- Les dosages statiques : ce sont les examens de base, faits en dehors de tout
traitement et de toute action sur les ovaires et l’hypophyse. Les résultats sont
donnés en fonction de la période du cycle, chez la femme en activité génitale.
(Dosages plasmatiques par méthode immuno enzymatiques, par méthodes radio
immunologiques).
4. Autres examens
- le scanner
- l’IRM
- le Laser
Gynécologie générale 61 Dr KALUME
IIème PARTIE :
Chapitre III
PATHOLOGIE DE LA VULVE
3.1.1. KYSTES
Traitement
- Kyste non infecté (traitement à froid) :
- exérèse du fait de la gêne, voire pour éviter la surinfection. Cette
excision est d’autant plus nécessaire qu’un cancer de la glande de Bartholin peut
ressembler à un kyste
- Kyste infecté :
- incision et drainage avec prélèvement de pus à la recherche de
gonocoque
- secondairement, à froid, exérèse pour éviter les récidives.
3.1.1.4. Il peut y avoir des kystes des petites lèvres, de l’hymen, du clitoris et des
glandes de Skène.
Symptomatologie
Traitement
1. Lichen scléreux
Symptomatologie
- Prurit vulvaire chronique quasi constant et des lésions de grattage
- Dyspareunie orificielle plus tardive ;
- Parfois des douleurs vulvaires diverses (brûlures, picotements, sensation de
sécheresse)
Evolution : ne peut se faire vers le cancer que si le lichen est mal traité, et alors dans
seulement 5 % des cas.
Traitement
- Crème de corticoïdes : d’abord les corticoïdes de classe I (Dermoval crème 0,5 %
x2) puis on prendra le relais des corticoïdes de classe II de type Diprosone crème,
pommade ou lotion 2x/jour.
- Androgènes locaux (testostérone ou dihydrotestostérone)
- Antiseptiques locaux (bain de siège au permanganate).
- Antihistaminiques per os en cas de prurit intense. celui-ci cède rapidement, mais
les lésions objectives persistent.
1. Dystrophies hyperplasiques
- Lichenification vulvaire
Elle est due au grattage, entraîne un prurit féroce qui provoque à son tour un
grattage : elle s’auto-entretient. Les téguments sont plus ou moins épaissis,
quadrillés, grisâtres, avec infiltration du derme
Symptomatologie
C’est au début un simple dépoli blanc dit leucoplasique, qui se transforme
ensuite en une plaque blanche, épaisse et rugueuse, puis devient blanc /voire très
saillante, à surface verruqueuse. La biopsie s’impose.
3. Dystrophies mixtes
Combinent les deux formes précédentes. Dans ces deux derniers cas, la biopsie
est nécessaire au diagnostic pour éliminer un Paget, un cancer in situ.
R/ Dans les dystrophies hyperplasiques et mixtes,
1. Le psoriasis :
Peut se voir au niveau de la vulve ; il est facile à reconnaître en raison de ses
desquamations blanches en périphérie. Il est associé à d’autres localisations sur les
membres, le tronc ou le cuir chevelu
2. Le Lichen plan
3. Les dépigmentations
a. Le vitiligo : est une maladie dans laquelle les mélanocytes de l’épiderme sont
progressivement détruits par un processus d’autodestruction avec hyperpigmentation
périphérique, comme si la mélanine était repoussée avec une raclette. Ici la lésion
blanche est à bords nets. Il n’y a pas de prurit, la peau est souple. La femme est jeune ;
la lésion s’étend progressivement en surface. Les poils sont souvent encore pigmentés.
b. L’albinisme partiel
Est congénital ; il est reconnaissable au fait que les poils sont blancs dans la
surface atteinte. Il n’y a aucun signe fonctionnel. On retrouve des plaques identiques sur
les bras, le front.
5. Dermatites séborrhéiques
Ce sont des éruptions survenant au niveau des zones où les glandes sébacées
ont une grande activité. Les lésions sont rouges, couvertes par une fine squame parfois
graisseuse. Ces lésions sont prurigineuses parfois surinfectées. Elles sont symétriques
Gynécologie générale 68 Dr KALUME
mais n’atteignent pas de petites lèvres. Le périnée, la région périnéale, la face interne
des cuisses sont touchés. On retrouve des lésions identiques derrière les oreilles, dans
le cuir chevelu, sur le sternum et les épaules. La cause est inconnue ; le terrain est celui
d’une femme anxieuse et les poussées successives retentissent sur le psychisme.
Traitement comporte
- Application locale de solution de ou nitrate d’argent en solution au 1/200.
- Les corticoïdes locaux, type Diprosone, Betneval, crème Epitopic ; les
dermocorticoïdes doivent être sans antibiotiques ;
- Les tranquillisants
- Le port de sous-vêtements en coton.
6. Maladies bulleuses :
7. Intertrigo :
Comme sur le col et le vagin, il existe sur la vulve des dysplasies (vulvar intra-
epithélial neoplasia VIN), légères (VIN 1), modérées (VIN 2) ou sévères (VIN 3).
Le papilloma virus joue un rôle important dans leur genèse.
Gynécologie générale 69 Dr KALUME
Ces deux maladies ont été longtemps qualifiées à tord d’état précancéreux ; ce
sont en réalité des cancers pré-invasifs.
Anatomopathologie :
- c’est un épithélioma épidermoïdes intraépithélial qui, sur le plan nosologique,
répond au degré le plus sévère des dysplasies de la vulve.
Epidémiologie
- De plus en plus fréquent, atteint des femmes de plus en plus jeunes 30 à 50 ans
en moyenne, mais souvent avant.
- Il est le plus souvent provoqué par un papillomavirus oncogène et est
fréquemment associée à un épithélioma in situ ou à des condylomes du col.
Symptomatologie
Deux aspects cliniques s’opposent, suivant l’âge de la femme
- Chez la femme ménopausée, elle revêt les aspects cliniques classiques :
- prurit quasi constant, mais modéré ;
- sur la muqueuse (petite lèvre) : plaque rouge vif, brillante, comme du velours
(érythroplasie de Quéyrat), ou plaque rouge verruqueuse, ou leucoplasie ;
- sur la peau : plaque squamo-crouteuse (grandes lèvres et fourchette)
polycyclique, ou saillies papillomateuses isolées ou confluentes.
NB. Dans les deux formes, l’extension en profondeur avec micro-invasion ou invasion
franche est toujours à craindre même dans les formes peu étendues. Une zone
indurée ou nodulaire doit le faire craindre. La recherche d’une adénopathie satellite
s’impose.
Traitement
- Suivant l’âge ou l’importance de la lésion
R/ Vaporisation au laser ou (Efudix en cas de lésion étendue)
R/ Exérèse chirurgicale plus ou moins étendue (traitement définitif), possible.
Une vulvectomie superficielle est possible ;
Anatomopathologie :
C’est un carcinome intra épithélial dont les cellules sont de type muqueux. C’est
l’équivalent à la vulve de la maladie de Paget du sein (adénocarcinome des glandes
apocrines).
Symptomatologie
- d’un eczéma
Traitement
- Il est chirurgical surtout d’importance variable : exérèse simple, vulvectomie
partielle ou totale, sans curage ganglionnaire
- La surveillance ultérieure doit être étroite car les récidives sont fréquentes
(1/3 des cas).
Epidémiologie
- Incidence : 5 nouveaux cas par an pour 100.000 femmes, sont rares, 4,7 des
cancers de la femme.
Cette fréquence est en augmentation du fait des infections à HPV, du tabagisme et
du vieillissement
- Age moyen : 70 ans en moyenne (60 à 80 ans) à la découverte, mais des cancers
de la vulve sont possibles avant 50 ans surtout chez les femmes qui fument.
- Facteurs de risque :
- surviennent dans 95 % sur un lichen scléro-atrophique, mais aussi en cas de
condylomes à papilloma virus oncogènes.
- multiparité
- tabagisme
Anatomopathologie
-Epithéliomas pavimenteux spinocellulaires (85 %), les basocellulaires sont
rares ; les métastases sont rares.
- Le mélanome est le cancer le plus fréquent après le spinocellulaire ;
- Adénocarcinomes et carcinomes sont exceptionnels
Symptomatologie
- La malade consulte pour un prurit, un suintement ou la constatation d’une
lésion vulvaire
- La lésion est une ulcération irrégulière, rouge, indurée, parfois petite, ou
bourgeonnement ou les deux à la fois.
- La biopsie fait le diagnostic
Gynécologie générale 72 Dr KALUME
Chapitre IV
PATHOLOGIE DU VAGIN
4.1. Kystes
Traitement
- Ponction, surtout pendant la grossesse ; cependant le geste est insuffisant et le
kyste récidive. Il faut alors
- Exérèse chirurgicale sous anesthésie
Chapitre V
5.1.1.1. Symptomatologie
Signes fonctionnels
L’ectropion peut être responsable d’une leucorrhée glaireuse parfois gênante par
son abondance.
En l’absence d’infection la glaire est claire. Après application de lugol, cette zone
reste rouge.
5.1.1.2. Evolution
Quel que soit le type de remaniement, les îlots glandulaires persistent sous
l’épithélium malpighien, les glandes continuant à sécréter et le mucus ne pouvant plus
s’échapper ; il se forme des kystes glandulaires, qui constituent à la surface de l’exocol
de petits nodules blanchâtres, jaunâtres ou bleuâtres appelés kystes ou œufs de
Naboth, sans gravité.
5.1.1.3. Traitement
Traitement
Les cervicites
R/ Traitement approprié.
5.1.4.1. Etiologie
C’est une endocervicite chronique qui provoque une hyperplasie des papilles de
la muqueuse cylindrique.
5.1.4.2. Symptomatologie
Signes d’appel
- Les polypes sont parfois latents ;
- Ils entraînent d’autres fois des métrorragies, spontanées ou provoquées par
les rapports, en général peu abondantes.
Examen au spéculum
- S’il est pédiculé et s’il arrive à l’orifice externe du col, le polype est visible
sous forme d’une petite formation régulière, rouge, en langue de chat de quelques
mm. Il peut n’apparaître qu’en période prémenstruelle ;
- S’il est sessile ou à pédicule court, il n’est pas visible ;
- le polype, très foncé, déformant l’orifice cervical par lequel il est en voie
d’accouchement, parfois en battant de cloche et déjà intravaginal : polypes fibreux.
Traitement
- un polype pédiculé est saisi avec une pince à mors creux et bistourné càd tordu
sur son pédicule.
- Un polype sessile nécessite un curetage.
Ils peuvent accoucher par le col et apparaître comme une tuméfaction dure au
milieu du col dilaté (myome naissant) ; il existe aussi des myomes à localisation
cervicale, isthmique.
Les dysplasies sont fréquentes : le risque des dysplasies est de 3% pour les
femmes entre 20 et 40 ans. Elles peuvent évoluer vers un épithélioma in situ puis
Gynécologie générale 78 Dr KALUME
invasif. Elles peuvent coexister sur un même col avec les deux états, leur dépistage et
leur traitement prévient le cancer.
Les facteurs favorisants l’apparition d’une dysplasie sont mal connus : on insiste
actuellement sur :
- l’origine virale possible par les virus herpes type II et human Papova virus (HPV)
responsables des condylomes plans.
- En cas de séropositivité au VIH, l’incidence des CIN varie de 20 à 40 %. Les
femmes séropositives ayant 5 fois plus de chance d’avoir une CIN, doivent être
particulièrement surveillées.
- Les condylomes sont souvent associés aux dysplasies car les condylomes se
traduisent par des anomalies cytologiques importantes au frottis et des aspects
colposcopiques particuliers.
5.1.8.1. Anatomopathologie
Suivant l’intensité des anomalies histologiques, on distingue :
- des dysplasies légères (CIN I) : l’indifférenciation (mitoses et cellules immatures) de
l’épithélium n’atteint que le tiers inférieur de l’épithélium.
- les dysplasies moyennes (CIN II) : l’indifférenciation (mitoses et cellules immatures),
atteint les deux tiers.
- les dysplasies sévères ou CIN III : elle atteint toute la hauteur de l’épithélium. Les
dysplasies sévères peuvent être difficiles à distinguer de l’épithélioma intraépithélial.
Schéma
5.1.8.3. Symptomatologie
Tout aspect anormal du col implique des prélèvements pour frottis avant de
poursuivre l’examen.
- par la colposcopie avec test au lugol : elle donne un aspect de base ou de mosaïque ;
une lésion située dans l’endocol peut lui échapper ;
- par le frottis vaginal qui sera classée en CIN I, II, III, selon l’importance des anomalies
cytologiques. Le frottis est sans valeur en cas de leucoplasie, car les cellules
kératinisées de celle-ci desquament peu et sont sans noyau. Ils ne suffisent jamais au
diagnostic.
- surtout par la biopsie ou la conisation
5.1.8.5. Evolution
Une dysplasie peut régresser mais surtout, elle peut s’aggraver et aboutir à un
épithélioma intraépithélial.
5.1.8.6. Traitement
- si la dysplasie est moyenne (CIN III), l’attitude la plus habituelle est le traitement par
les mêmes moyens que pour la dysplasie légère.
Peuvent être proposées à une femme désirant une grossesse et qui acceptera un
suivi régulier si les conditions suivantes sont respectées.
- lésions de petite taille ;
- de siège uniquement exocervicale ;
- totalement visible à la colposcopie.
5.1.8.7. Surveillance
Le cancer du col utérin est, avec le cancer du sein, la plus fréquente du cancer de
la femme. Environ 10% des femmes qui meurent de cancer, meurent d’un cancer de
l’utérus (col y compris) et 6,5% d’un cancer du col.
- Incidence du cancer invasif
Elle a baissé dans les pays développés ; elle était en 1993 de 9,5 pour 100.000
soit 3700 nouveaux cas par an. Cependant, le cancer invasif du col reste très fréquent
en Afrique, en Amérique du sud et en Asie.
Le cancer invasif du col est considéré du moins dans les pays développés
comme un cancer évitable, parce qu’il a une longue période pré - invasive, que les
programmes de dépistage sont disponibles et que le traitement des lésions pré
invasives est efficace.
- Incidence des cancers in situ du col
Elle est plus élevée ; elle est de 25 pour 100.000 aux USA. Cette incidence
augmente chez les femmes VIH positives pour atteindre 50% dans certaines
populations.
Cette population doit être individualisée, car c’est sur elle que doit porter le
dépistage en priorité :
- jeune âge aux premiers rapports sexuels (rapports sexuels précoces) : avant 16
ans ; le risque est multiplié par 2 si les rapports ont lieu entre 15 et 16 ans ;
- des partenaires sexuels multiples ;
- un mariage avant 20 ans ;
- la grande multiparité : plus de 5 enfants. Et le premier enfant avant 20 ans ;
- un bas niveau socioéconomique ;
Gynécologie générale 83 Dr KALUME
Les facteurs de risque ci-haut cités montrent que l’agent responsable du cancer
du col est apporté par les rapports sexuels, les femmes vierges n’ayant pratiquement
jamais de cancer du col.
5.2.2. Anatomopathologie
Il existe deux types principaux de cancer cervical survenant sur l’un ou l’autre
type d’épithélium rencontré au niveau du col ;
- il dérive des dysplasies et peut devenir un cancer invasif. Ces trois sortes de
lésions peuvent coexister sur un même col et un cancer invasif peut avoir « en bordure»
un épithélioma intra-épithélial ou une dysplasie sévère.
- l’EIE possède donc une entité qui le différencie :
Gynécologie générale 85 Dr KALUME
Etude histologique
A l’opposé des cancers corporéaux, les épithéliomas du col ont une nette
tendance à l’extension locorégionale ;
Les métastases à distance s’effectuent par voie sanguine ; elles sont rares (en
ordre décroissent : foie, poumon, squelette) ;
L’infection est fréquente et peut faire croire à une extension plus importante
Aspect macroscopique de la tumeur au stade invasif
Suivant la situation de la zone de jonction au début, le cancer épidermoïde se développe
vers l’exocol ou vers l’endocol (cancer à développement exocervical ou à
développement endocervical). Ainsi on peut être en présence des situations suivantes :
- l’exocol peut être normal (départ endocervical) ;
- l’exocol présente une zone rougeâtre, indurée, saignant facilement au contact ; on
distingue :
- une forme exophytique : cancer (papillaire) bourgeonnant en chou fleur
- une forme endophytique : cancer infiltrant, causant une augmentation du volume
du col qui est indurée ;
- une forme ulcérante ou ulcéro-bourgeonnante : caractère ulcéré détruisant
progressivement le col.
Le cancer du col au début n’a pas de symptômes ou signes cliniques propres. Ils
correspondent à un EIE, à un épithélioma microinvasif, au microcarcinome, et même à
certains cancers plus avancés intra cervicaux. Leur diagnostic est affaire de dépistage.
Ils sont généralement découverts lors d’un examen systématique :
- à l’occasion d’un frottis suspect,
- ou lors d’un simple examen gynécologique où un aspect à peine normal
du col demande à être identifié par des examens paracliniques, parmi
lesquels trois sont essentiels :
1. Les frottis cervico-vaginaux de dépistage
Classe III : frottis suspect : présence de cellules atypiques, mais le degré d’atypie
n’est pas assez marqué pour être interprété comme malin
Classe IV : frottis positif : présence des cellules peu nombreuses dont les
anomalies peuvent être interprétées comme cancéreuses
Classe V. : frottis positif : présence la cellule très atypiques en très grand nombre
3. La biopsie
Simple ou élargie, elle est le seul moyen d’obtenir le diagnostic de certitude, elle
affirme le diagnostic d’épithélioma. Elle est de règle en cas de frottis suspects ;
- Avantages, but
- Le dépistage a donc pour but d’amener au thérapeute des patientes en bon état
présentant des lésions minimes faciles à traiter, voire même des lésions
« précancéreuses » ou dysplasiques dont le traitement empêchera l’apparition du
cancer.
Il est établie en effet que, les dysplasies ont un taux d’incidence maximum entre
26 – 30 ans, que le cancer in situ fait un pic entre 31 – 35 ans, précédant de 15 ans le
pic de cancer invasif.
- Un frottis n°1 doit être réalisé chez toutes les femmes actives
sexuellement, à partir de 20- 25 ans ;
- Un frottis n°2 : doit être réalisé un an après pour éviter les faux négatifs ;
- Si les frottis n°1 et n°2 sont normaux, refaire un frottis tous les 3 ans
jusqu’à 65 ans.
- Si tous les frottis se sont révélés normaux, le dépistage sera arrêté après
65 ans car les statistiques montrent qu’après 5 frottis négatifs le risque
de cancer est voisin de zéro.
Ainsi réalisé et surtout étendu à toutes les femmes, ce programme ou schéma
permettrait de réduire le risque de cancer du col de 91 %.
Ce programme ou schéma peut être modifié chez les patientes à haut risque
(femmes ayant des partenaires multiples, femmes traitées et suivies pour une
dysplasie).
Cependant, il faudra toujours se souvenir qu’il vaut mieux des frottis touchant à
l’ensemble des femmes et espacés que des frottis rapprochés sur une fraction de la
population.
1. La qualité du prélèvement
- Bonne : avec présence de cellules malpighiennes et glandulaires
témoignant d’un frottis fait correctement sur la zone de jonction
- Mauvaise avec trop peu de cellules, une mauvaise fixation, ou encore des
conditions défectueuses rendant l’interprétation difficile du fait de
l’utilisation du lubrifiant, de la présence d’une inflammation ou d’une
nécrose importante. le frottis doit être refait en tenant compte des
remarques du cytologiste.
Gynécologie générale 91 Dr KALUME
La valeur prédictive d’un frottis décelant une lésion épithéliale de haut grade est
de 90% et celle de cancer invasif de 95%. Un frottis classé lésion épithéliale de haut
grade peut correspondre aussi bien à un condylome, à une dysplasie sévère ou à un
cancer débutant.
Le frottis ne fait que dépister, la colposcopie localise la lésion pathologique et la
biopsie seule apporte la preuve de l’existence et de la nature de la lésion.
Pour les lésions de bas grade, la valeur prédictive positive n’est plus que de 73
%, là encore la colposcopie et la biopsie sont nécessaires.
Les faux positifs sont rares. Les inflammations et surtout les parasites sont
responsables de frottis faussement douteux, plus rarement positifs. Elles imposent le
renouvellement du frottis après traitement.
Les faux négatifs sont plus fréquents. Il faut savoir que dans les cancers invasifs
évidents, le frottis peut paradoxalement être négatif, la nécrose et l’infection
empêchant l’accès aux cellules cancéreuses, mais dans ce cas, le diagnostic clinique
est évident et la biopsie faite d’emblée
Gynécologie générale 92 Dr KALUME
Résultats
La conisation diagnostique
La femme enceinte
La femme séropositive
En fait, si le diagnostic du cancer du col n’a pas été fait avant l’apparition des
signes cliniques, il est encore temps de faire le diagnostic précoce dans les
circonstances suivantes :
1. Signes d’alarme
a. Métrorragies
Elles sont le signe le plus fréquent et le plus évocateur surtout si elles sont
provoquées ou irrégulières. Ce sont des pertes de sang rouge peu abondantes,
déclenchées par les rapports, la toilette intime. Ces hémorragies se répètent et c’est ce
caractère, plus que l’abondance qui inquiète la malade.
Les métrorragies postménopausiques font évoquer le cancer de l’endomètre mais il faut
se souvenir que le cancer du col représente encore la cause la plus fréquente des
métrorragies post-ménopausiques.
b. Leucorrhées
Elles sont évocatrices si elles sont fétides, striées de sang, roussâtres, sanglantes
(elles peuvent être sans particularités)
2. L’examen au spéculum :
3. Le toucher vaginal
Il est surtout utile pour le bilan d’extension : étudie le volume utérin, sa mobilité,
de même qu’une infiltration des culs-de-sac latéraux, des paramètres.
4. Le toucher rectal
Doit être associé au TV pour faire une exploration valable des paramètres, des
ligaments utérosacrés, de la cloison recto-vaginale.
Devant une lésion macroscopiquement visible, elle est faite à la pince, au centre
de la zone suspecte, ou à la petite curette, dans l’endocol.
La conisation diagnostique peut être nécessaire si la biopsie ne peut pas établir
un diagnostic sûr.
- Les frottis cervico-vaginaux :
Leur intérêt est limité dans cette forme évoluée, car la lésion est le plus souvent
visible et ils peuvent être faussement négatifs. En effet, ces tumeurs desquament
mal et les frottis sont souvent inflammatoires.
7. Bilan d’extension
La stadification clinique développée par la FIGO est basée sur la conviction que le
cancer cervical est une maladie locale et que, parce que la plupart des cas de cancer du
col s’observent dan les pays sous-développés où la stadification chirurgicale n’est pas
faisable (par des ressources sanitaires limitées).
- Extension lymphatique par des voies lymphatiques du col qui se drainent dans
les ganglions situés le long des vaisseaux iliaques puis latéro-aortiques. plus le
cancer est volumineux, plus il y a de chance qu’il ait des ganglions envahis.
- L’extension peut être hématogène et donner des métastases aux viscères
abdominaux, aux poumons, à la plèvre. C’est rare.
CLASSIFICATION de la FIGO
TNM
T = tumeur ou stade
N = atteinte des ganglions ou nodules
M = métastases
Stade 0 : Carcinome in situ, intraépithélial (les cas du stade 0 ne doivent pas être inclus
dans des statistiques thérapeutiques)
Carcinome invasif
Stade I ou T1 : carcinome strictement limité (confiné) au col (ne pas tenir compte de
l’extension au col)
Gynécologie générale 97 Dr KALUME
Stade II : carcinome étendu au-delà du col mais n’atteignant pas les parois pelviennes
ni le tiers inférieur du vagin (le carcinome atteint le vagin, mais pas le tiers inférieur)
IIa : carcinome étendu au paramètre proximal et/ou au tiers supérieur du vagin
(pas d’infiltration évidente ou pas du tout des paramètres)
IIb : Carcinome étendu au paramètre (infiltration évidente des paramètres) et / ou
aux 2/3 supérieurs du vagin.
Stade IV : carcinome étendu au-delà du pelvis proprement dit ou a cliniquement atteint
la muqueuse vésicale ou rectale c’est-à-dire carcinome étendu à la vessie et
métastases à distance.
Iva : Carcinome étendu à la vessie et/ou au rectum
IVb : métastases à distance (au-delà du pelvis)
Ces femmes ne doivent donc jamais accoucher par voie basse : la césarienne à
terme avant tout début de travail est obligatoire. L’évolution du cancer du col au cours
de la grossesse pose le problème du choix entre le sort de l’enfant et celui de la mère.
Il convient de distinguer les cancers restés sur le col et les cancers du col restant
après hystérectomie.
Les cancers précoces des 3 premières années après hystérectomie subtotale
sont en réalité des cancers « restés » sur le col. Au-delà de ce délai il s’agit des cancers
du col restant » c’est-à-dire ces cols étaient sains lors de l’hystérectomie.
Les cancers restés sur les col s’observent chez les femmes plus jeunes que les
cancers du col restant (on en voit très peu au delà de 60 ans). Ils seraient très fréquents,
de siège endocervical, ce qui explique qu’ils aient pu passer inaperçus.
Les résultats du traitement sont dans l’ensemble beaucoup plus mauvais dans
les cancers « restés » que dans les cancers des cols restants.
Conduite à tenir
- Toujours préférer une hystérectomie totale ;
- Ne laisser qu’un col véritablement sein (rôles des frottis et de la colposcopie
préopératoires) ;
Gynécologie générale 99 Dr KALUME
1. Stade Ia
R/ Hystérectomie
- entre 3 et 5 mm (risque d’atteinte ganglionnaire n’est pas nul)
R/ hystérectomie extrafaciale avec curage lymphatique clinique externe
sous-veineux.
La conservation des ovaires lors de l’hystérectomie est possible si la femme
est jeune.
- CINII
* colposcopie avec éventuellement biopsie toutes les 6 semaines pour ne
pas méconnaître une aggravation
* l’accouchement se fera / voie basse
* six semaines après l’accouchement, réévaluation, colposcopie, biopsie.
Le traitement dépendra de l’importance histologique des lésions.
- cancer invasif (1 cas/10000 grossesses)
R/traitement en fonction du stade en interrompant la grossesse aux deux
premiers trimestres
Au 3e trimestre on attend la maturité fœtale pour extraire l’enfant et faire
le traitement en fonction du stade.
5.2.5. Pronostic
Remarque : se souvenir que EIE est une maladie de la muqueuse malpighienne qui
peut récidiver sur la cicatrice, s’étendre à tout le vagin, voir même à la vulve.
- Cancer invasif
- surveillance essentiellement clinique
- rythme est fonction de la taille de la lésion (la fréquence de récidives est
corrélée au volume et plus fréquente pour les cancers ≥ 4 cm) et du délai depuis le
traitement car plus de 80 % des récidives surviennent les 3 première années ;
- La malade sera revue au 3 ème, 6ème, 9ème, 12ème, 18ème, 24ème, 36ème mois, puis
tous les ans.
On notera : poids, EG, examiner les creux sus-claviculaires, le foie, palper
l’abdomen pour rechercher un gros rein ; vulve, Echographie rénale au 3ème mois pour
rechercher une dilatation urinaire à préciser par une UIV.
Les cancers du col sont dans 90 % des cas des cancers épidermoïdes. Ils ne sont
pas hormonodépendants. La prise d’une contraception orale n’est pas contre-indiquée
et son utilisation ne modifie pas l’évolution de la maladie. La prise d’un traitement
substitutif hormonal n’est donc pas contre indiquée.
Chapitre VI
6.1.1.2. Epidémiologie
Fréquence
6.1.1.3. Etiologie
- Anatomie macroscopique
Le fibrome est une tumeur bénigne du muscle lisse, arrondie, dure, élastique,
rosée, parfois lobulée, limitée par une pseudocapsule qui permet le clivage entre le
muscle utérin et le fibrome (c’est la myomectomie).
Le fibrome est rarement seul, son volume varie de celui d’une tête d’enfant
parfois davantage, à un grain de mil. Ces minuscules “graines de fibromes » sont
souvent laissées en place dans une myomectomie qui ne permet que l’ablation de gros
fibromes, ce qui explique la fréquence des récidives après traitement conservateur (50
% à 5 ans).
- Anatomie microscopique
- Topographie
- Evolution anatomique
- Il peut se transformer :
- Nécrobiose aseptique (par trouble de la vascularisation)
- Dégénérescence hyaline : mode le plus fréquent de transformation.
- Calcification (peut se voir sur un cliché de l’abdomen à blanc)
- Dégénérescence kystique
- Dégénérescence sarcomateuse (exceptionnelle).
Gynécologie générale 107 Dr KALUME
6.1.1.6. La clinique
a. Saignements anormaux :
b. Les leucorrhées :
- elles sont banales, surtout abondantes avant les règles.
- rarement, il s’agit d’une hydrorrhée ou d’une pyorrhée (celle-ci doit faire
soupçonner une complication septique ou une autre affection associée, tels un
polype sphacélé, un cancer du corps utérin.
c. Les douleurs
Gynécologie générale 108 Dr KALUME
- sont variables
- soit à type de pesanteur pelvienne ou rectale, soit au contraire aigues, à type
de torsion ou de coliques expulsives.
e. L’infertilité
2. L’examen gynécologique
- Inspection de l’abdomen
- Il ne peut déceler une voussure sus-pubienne voire abdominopelvienne qu’en
cas d’un fibrome très volumineux ; cela n’est pas exceptionnel en milieu africain,
surtout rural ;
Le fibrome pelvien
Ses contours sont alors bosselés par plusieurs masses de taille inégale, fermes,
arrondies et indolores ; c’est « l’utérus en sac de pommes de terre ».
- Cas particuliers
- Le fibrome accouché par le col : il est d’abord intracavitaire puis des contractions
utérines tendent à l’expulser en dilatant le col. A l’examen au spéculum, on voit une
masse parfois violacée et nécrotique qui dilate le col. Des coliques expulsives
peuvent être signalées par la patiente.
3. Diagnostic différentiel
D’une tumeur :
1°. La grossesse : avant toutes choses, il faut éliminer la possibilité d’une grossesse.
- l’aménorrhée est exceptionnelle chez les fibromateuses, mais une période
d’aménorrhée prolongée peut s’installer au voisinage de la ménopause ;
Gynécologie générale 110 Dr KALUME
- l’aménorrhée gravidique peut être masquée par les métrorragies d’une menace
d’avortement ;
- à l’examen, le col est violacé, la glaire est épaisse, et l’utérus mou.
2°. Le kyste de l’ovaire : il est en général mobile et indépendant de l’utérus, mais les
kystes volumineux peuvent paraître fixés à l’utérus, certains sont accolés à l’utérus.
3°. Certaines tumeurs malignes de l’ovaire peuvent avoir des caractères semblables
au fibrome (ex. tumeur de Krückenberg, fibrome de l’ovaire, kyste dermoïde de
l’ovaire) ;
Du saignement
Les métrorragies peuvent être dues à ces causes mais en outre, elles doivent
faire rechercher un cancer : cancer de l’endomètre, cancer du col.
Ils sont indispensables pour affirmer un diagnostic douteux et sont utiles dans
bien des cas pour préciser l’importance des lésions, les associations éventuelles,
l’attitude thérapeutique.
1. L’échographie
Résultats échographiques
- le fibrome est une formation emplie d’échos mais moins que le myomètre dans
lequel la répartition est homogène
Gynécologie générale 111 Dr KALUME
- les limites antérieures sont faciles à identifier. Les limites postérieures sont par
contre moins bien dessinées.
- les fibromes sous-séreux sont les plus faciles à reconnaître, déformant le contour
externe de l’utérus. Cependant, un fibrome à pédicule étroit peut être confondu avec
une tumeur de l’ovaire plein comme un fibrome.
- les myomes sous-muqueux sont difficiles à voir en échographie abdominale mais
sont bien vus en échographie vaginale. Ils dévient l’image linéaire de la cavité (de la
ligne de vacuité). L’échographie endovaginale est plus précise pour déterminer le
siège intracavitaire ou interstitiel du fibrome ;
- l’échographie permet de mesurer la taille du ou des fibromes, de les dénombrer, de
suivre leur croissance, ou leurs modifications histologiques : nécrobiose aseptique,
calcifications.
- L’hystérosonographie est un bon moyen d’exploration de la cavité utérine lorsqu’on
suspecte un myome sous-muqueux.
2. L’hystéroscopie
4. L’HSG
Résultats
- un myome interstitiel
Se traduit par une déformation des bords de la cavité : empreinte régulière
réalisant une image de soustraction. Plusieurs myomes donneront une image à
contours polycycliques.
Un tiers des fibromes sont bien tolérés. D’autres au contraire vont provoquer des
complications.
1. Les hémorragies
- La calcification du fibrome :
C’est un diagnostic radiologique.
- Dégénérescence oedémateuse :
Gynécologie générale 115 Dr KALUME
Sur la grossesse :
- avortement spontané tardif en général, hémorragique et compliqué de rétention
placentaire, mais peut être précoce.
Gynécologie générale 116 Dr KALUME
6.1.1.11. Le traitement
2. Le traitement médical
L’étiologie du fibrome n’étant pas connue, il n’y a pas de traitement étiologique
du fibrome ; cependant, l’hypothèse d’une origine œstrogénique étant posée, les
médicaments ayant un effet anti-estrogénique sont utiles pour traiter les ménorragies.
On utilise
- la progestérone et les progestatifs
ex : Primolut Nor co 10mg, 2co/j du 6e au 25e jour du cycle ;
Orgamétril co 5mg, 2co/j du 6e au 25e jour du cycle
- les analogues de LH-RH : Décapeptyl, Enantone, Suprefact, Synarel, Zoladex ; ces
médicaments sont utilisés si la ménorragie est très abondante et que les
progestatifs ne répondent pas ;
- l’embolisation : l’embolisation artérielle est une nouvelle technique de radiologie
interventionnelle pour le traitement des fibromes en cours d’évolution. Elle
Gynécologie générale 117 Dr KALUME
3. Traitement chirurgical
Les hystérectomies
- sont en règle interannexielles, mais des lésions associées peuvent une
annexectomie ;
- sont proposées aux patientes qui ne désirent plus conserver leurs possibilités de
grossesses (le plus souvent chez les femmes de plus de 50 ans) ;
- il faut préférer l’hystérectomie totale à l’hystérectomie subtotale ;
- l’hystérectomie par voie vaginale est indiquée chaque fois que cela est possible et
surtout s’il existe un prolapsus associe, ou un fibrome intracavitaire surinfecté ; elle est
contre indiquée si le vagin est étroit et le fibrome volumineux ;
- les ovaires doivent être conservés si les annexes sont saines et si la malade a moins
de 50 ans.
4. Pronostic : excellent.
6.2.1.1. Généralités
6.2.1.2. Etiologie
1. Synéchies traumatiques
2. Synéchie tuberculeuse
- la symphyse peut être totale ou partielle
- l’infertilité est totale et définitive (stérilité) d’autant que les lésions tubaires
coexistent pratiquement toujours ;
3. Synéchies atrophiques
On peut les observer chez la femme ménopausée.
6.2.1.3. Anatomopathologie
On peut rencontrer
- les synéchies totales : exceptionnelles
- les synéchies corporéales – les plus fréquentes
- les synéchies cervico-isthmiques
La coalescence se fait par des soudures fibroconjonctives ou fibromusculaires.
La synéchie entraîne :
- des troubles des règles
- une oligoménorrhée : la surface de l’endomètre fonctionnel étant
réduite,
- une aménorrhée en cas de synéchie totale ou de synéchie de
l’isthme (syndrome d’Ashermann) ; elle peut être primaire (TBC) ou
secondaire (traumatique) ;
- une dysménorrhée
- une infertilité secondaire vraie ou à type de fausses couches à répétition,
d’accouchement prématuré, de mort in utero, et même une infertilité
primaire en de TBC génitale;
- Accidents de la délivrance : ils ont fréquents, parfois très graves (placenta
acreta ou increta)
- L’hystéroscopie
- L’échographie
Permet parfois de suspecter le diagnostic devant la disparition de la ligne de
vacuité et l’existence de densifications muqueuses. Elle est utile en cas d’aménorrhée
pour s’assurer de l’absence de grossesse ou d’hématométrie
- L’hystérographie
La synéchie se traduit par
- Une image lacunaire ou de soustraction homogène à l’emporte-pièce (càd
souvent déchiquetée, irrégulière), centrale ou marginale, constante sur
tous les clichés, y compris la réplétion complète. Cette image est visible
sur les clichés de profil sous forme d’un rapprochement localisé des faces
utérines d’étendue variable, allant de la simple encoche d’un bord à
l’atrésie complète de la cavité. Ces images sont localisées soit au niveau
du corps utérin, soit au niveau de l’isthme. Les images du profil sont
intéressantes, car elles montrent un amincissement des faces utérines en
cas de synéchies et un élargissement ou un aspect normal en cas de
polypes utérins.
- des images d’atrésie utérine peuvent se voir, la cavité est alors déformée
et rétrécie.
- une image en doigt de gant : seul l’endocol est imprégné (visualisé). Il
s’agit alors d’une synéchie corporéale totale ou bien d’une synéchie
isthmique.
6.2.1.6. Traitement
6.2.1.7. Prophylaxie
Le pédicule est plus ou moins long, permettant la sortie du polype par l’orifice
cervical. Leur taille est variable pouvant remplir toute la cavité utérine.
6.2.2.2. Etiologie
6.2.2.3. La clinique
- Il est celui de toutes les causes des hémorragies mais surtout les hémorragies
fonctionnelles, les fibromes et des cancers.
- Des associations dangereuses sont possibles. Par exemple, un polype de
l’endomètre qui apparaît à l’orifice externe du col peut accompagner un cancer
de l’endomètre (« polype sentinelle »).
- Clinique
- si le polype apparaît au niveau du col ; 5 % des polypes qui apparaissent au
niveau du col sont des polypes de l’endomètre.
- un authentique polype du col peut être associé dans 15 % des cas environ,
à un polype d’endomètre.
- L’échographie vaginale
- permet parfois de voir le polype intracavitaire, d’en mesurer la taille, de
localiser le pédicule : image arrondie, échogène, située au centre de la cavité
utérine ;
- la sonohystérographie améliore les performances de l’échographie.
Gynécologie générale 122 Dr KALUME
- L’hystéroscopie
- hystéroscopie diagnostique permet de voir le polype, d’apprécier sa
topographie, son unicité ou sa multiplicité. C’est l’examen de choix ;
- hystéroscopie opératoire, faite sous anesthésie locale ou générale, permet
l’exérèse du ou des polypes et la vérification de la vacuité utérine.
- L’hystérographie
- moins utilisée actuellement
- les polypes se traduisent par une lacune arrondie ou ovalaire, homogène,
nette sur plusieurs clichés en particulier ceux de remplissage, de l’évacuation
ou de profil ; la cavité n’est ni dilatée, ni déformée.
- l’examen anatomopathologique permet seul de faire un diagnostic certain et
d’affirmer la bénignité.
6.2.2.6. Traitement
Il faut distinguer :
- l’hyperplasie adénomateuse
- la prolifération épithéliale étouffe le stroma et fait apparaître les glandes
tassées dos à dos, les unes contre les autres.
- il faut surtout distinguer sur le plan évolutif :
-l’hyperplasie régressive dont le stimulus pathogène (l’hyperoestrogénie) est
éteint, surtout après la ménopause ;
- de l’hyperplasie active à grande densité cellulaire dont les noyaux sont
volumineux et colorés.
- les hyperplasies atypiques sont des lésions frontières pouvant évoluer vers le
carcinome in situ ou invasif de l’endomètre. Dans ce type de dysplasie on
observe une pluristratification cellulaire et des anomalies nucléaires, d’intensité
variable.
- Signes fonctionnels :
- ménorragies survenant de préférence à la période pré ménopausique (à
cette période l’ovulation est absente) mais aussi à la période pubertaire ou au
cours de la période d’activité génitale. Le diagnostic repose sur la notion
d’anovulation, de dysovulation (âge de la patiente, courbes thermiques), sur
l’échographie, l’hystéroscopie, voire l’hystérographie.
Gynécologie générale 124 Dr KALUME
- L’examen est en règle générale normal, mais il peut exister des lésions
associées (fibromes).
- Signes généraux : une anémie peut survenir en cas d’hémorragies abondantes.
- Diagnostic différentiel :
- c’est celui des métrorragies fonctionnelles
- il varie avec l’âge.
- Examens complémentaires :
- l’échographie : surtout l’échographie vaginale
- permet de mesurer l’épaisseur de l’endomètre.
- les valeurs seuils maximales habituellement retenues sont :
8 cm en 1ère partie de cycle
12 cm en 2e partie
5 cm au cours de la ménopause.
- On peut aussi observer une hyperéchogénicité franche et des
microkystes en cas d’hyperplasies glandulokystique.
- elle peut aussi rechercher des lésions associées : polypes, fibromes,
adénomyose, voire cancer de l’endomètre.
- mais la preuve diagnostique est apportée par la biopsie.
- L’hystérographie :
Est actuellement moins employée mais peut montrer :
- des images lacunaires polycycliques de tonalité variables à contours
nets, réalisant une image en fromage de gruyère ou pseudopolypoïde,
6.2.3.3. Evolution
- Après un curetage, l’hyperplasie récidive dans 30 % des cas si on ne met pas fin à
l’hyperestrogénie.
- l’hyperplasie peut coexister avec un cancer dans 15 % des cas.
- Un cancer peut survenir après un traitement conservateur d’une hyperplasie dans 10 %
des cas environ.
- l’hyperplasie peut devenir atypique, pouvant évoluer vers un carcinome dans 12 à 15
% des cas.
6.2.3.4. Le Traitement
1. Le traitement médical
Il doit être utilisé en premier :
Les progestatifs ; on peut utiliser :
R/ Lutenil, ou En laissant des fenêtres
thérapeutiques pour éviter
Orgametril, ou l’atrophie, càd les produits sont
Surggestone administrés du 10e au 25e jour du
cycle
R/ Le stérilet au Lévonorgestrel
2. Le traitement chirurgical
6.3.1. Epidémiologie
6.3.2. Anatomopathologie
- L’extension :
- L’extension locale est lente :
- extension en surface dans la cavité utérine ; lorsqu’il envahit le col et
l’isthme, il réalise un cancer total
- extension en profondeur dans le myomètre. La survie après 5 ans est
inversement proportionnelle à cette propagation dans le myomètre.
- l’extension lymphatique :
- les cancers du fond utérin sont peu lymphophiles
- ceux de l’isthme se rapprochent par leur extension lymphatique du
cancer du col par l’atteinte des chaînes iliaques, voire lombaires
- l’extension locorégionale :
- elle se fait surtout vers le vagin (10 à 15 % des cas) sous forme de
métastases dans la région sous-urétrale ou vaginale basse. Elle se fait ensuite
aux annexes, soulignant l’importance de la castration lors de l’hystérectomie.
6.3.4. Clinique
- Signes fonctionnels :
La métrorragie postménopausique est le signe révélateur le plus fréquent (90 % des
cas).
- elle est peu abondante
- de sang noir, avec des caillots
- irrégulière, survenant quelques jours, s’arrêtant, reprenant ensuite
- spontanée
L’existence même de ces métrorragies si minimes soient-elles va constituer chez
la femme ménopausée un signe d’alarme de grande valeur.
- L’Examen gynécologique
Il donne plus de renseignements :
- L’examen au spéculum :
- permet de s’assurer que l’hémorragie vient au-dessus de l’orifice cervical
(hémorragie ex-utéro) que le col est intact.
- il permet de réaliser un frottis et éventuellement un prélèvement
endoutérin.
- Au TV :
- le corps utérin peut être augmenté de volume, arrondi, globuleux
- souvent il apparaît peu modifié, de taille et de consistance normales ;
- mais l’existence d’un utérus n’ayant pas subi l’involution postménopausique
est à elle seule suspecte ;
- le col est normal.
En général, les signes physiques sont peu évocateurs ; il faut recourir à des
examens complémentaires
- l’échographie vaginale :
- l’échographie surtout vaginale montre un épaississement de
l’endomètre (> 4 mm chez la ménopausée), ou une image hyper-échogène
dilatant la cavité qui parfois contient un peu de liquide.
- l’existence d’une image échogène intra-cavitaire chez la femme qui
saigne après la ménopause est en soi évocatrice.
- elle peut mettre en évidence une modification de l’échostructure du
muscle utérin dans une zone en cas d’atteinte du col et d’envahissement du
myomètre.
- l’hystérographie :
- elle se fait sous faible pression avec des clichés en réplétion n’imprégnant
pas les trompes, en dehors de toute hémorragie,
- elle apprécie la diffusion et le siège des lésions,
- les principales images radiographiques sont :
- une lacune intra-cavitaire irrégulière, de densité inégale constante sur
tous les clichés.
- un agrandissement de la cavité utérine.
- image de rétention liquidienne,
- parfois un simple défaut d’imprégnation d’une corne, une irrégularité
d’un bord constante sur tous les clichés.
- l’hystérographie permet :
- de suspecter le diagnostic
- de diriger le curetage
- de juger de la localisation et de l’extension à l’isthme, éléments
importants de l’indication thérapeutique.
- le risque de dissémination des cellules néoplasiques paraît nul.
- l’hystéroscopie :
- permet de voir les lésions et de préciser l’extension en surface (en
particulier à l’isthme) et d’orienter les prélèvements biopsiques
- elle précède le curetage biopsique
- c’est l’examen anatomo-pathologique des fragments prélevés (par
curetage biopsique sous hystéroscopie) qui permet le diagnostic.
- le bilan préthérapeutique :
Il comporte :
- Une radiographie pulmonaire ;
- Une UIV à la recherche d’une compression urétérale ;
- Une lymphographie, pour rechercher les métastases ganglionnaires (elle est
souvent difficile voir impossible) ;
- Une échographie vaginale, pour aider à rechercher l’envahissement
myométrial ;
- L’IRM paraît plus intéressante que le scanner pour apprécier l’extension
pelvienne ou extrapelvienne des lésions ;
- L’élément essentiel du bilan est l’examen clinique pratiqué sous anesthésie
générale ou anesthésie locorégionale : il apprécie le volume de l’utérus, sa
mobilité, la liberté ou l’envahissement des paramètres. On peut y associer
une hystéroscopie, une cystoscopie.
6.3.5. L’évolution
6.3.6. Traitement
- Méthodes
- La chirurgie : c’est l’acte essentiel
- Radiothérapie :
- Curiethérapie locale
- Radiothérapie pelvienne
- L’hormonothérapie :
- les progestatifs à fortes doses
- La chimiothérapie
- rarement utilisable chez les femmes qui ont plus de 70 ans
- réservée aux récidives métastasiques chez les femmes jeunes.
- Stade I
- malades opérables
R/ hystérectomie totale avec ovariectomie et prélèvement ganglionnaire ;
R/irradiation externe complémentaire si la tumeur infiltre profondément le
myomètre ou que les ganglions sont envahissants.
- malades à opérabilité limitée
R/ Tenter une chirurgie limitée (hystérectomie totale ou simple, ou
hystérectomie vaginale)
R/ Radiothérapie externe ou une curiethérapie complémentaire
- maladies inopérables
R/Radiothérapie exclusive pouvant être complétée par une
hormonothérapie
- En cas de pyométrie : le drainage et la chirurgie précéderont la radiothérapie
Stade II :
- L’envahissement du col impose une chirurgie plus large, et le traitement sera
identique aux cancers du col au Stade I.
- Si l’état de la patiente le permet, on fera :
R/Colpohystérectomie sans conservation ovarienne avec
lymphadénectomie, suivie de curiéthérapie vaginale et ou radiothérapie externe
- Si l’état de la patiente est précaire :
R/ Hystérectomie totale sans conservation, éventuellement par voie base,
suivie de l’irradiation.
Stade III
- Chirurgie de réduction volumétrique si elle est réalisable, complétée par la
radiothérapie postopératoire
- Si la chirurgie est impossible :
R/ Irradiation transcutanée associée à une radiothérapie et une
hormonothérapie
Stade IV
Gynécologie générale 134 Dr KALUME
- Traitement palliatif, le pronostic étant dans tous les cas très péjoratif.
- On utilise le plus souvent les progestatifs
- Très rarement on fait recours à l’exentération pelvienne.
Ces tumeurs sont surtout des léiomyosarcomes (65 à 80 % des cas) dont la
relation avec les fibromes est mal connue. Cliniquement, ils diffèrent de ces derniers
par leur évolution. Leur pronostic est très mauvais, en raison de la tendance à
disséminer par voie vasculaire : poumons, foie.
6.4.1. Clinique
Il s’agit surtout d’une découverte opératoire car les signes sont ceux de fibromes.
Certains signes peuvent toutefois alerter l’attention :
- augmentation brutale et importante de volume de l’utérus par rapport à un
examen antérieur, ou d’une tumeur auparavant quiescente, dans la phase post
ménopausique
- parfois et tardivement, pertes sérosanglantes, abondantes, fétides
- Altération rapide de l’état général en cas de fibromes
- Apparition d’une ascite
6.4.3. Traitement
Chapitre VII
- Après la puberté
- L’imperforation se traduit par une aménorrhée douloureuse avec
caractères sexuels secondaires normaux
- L’examen de la vulve (inspection) permet de faire le diagnostic
- Ce dernier est confirmé par le TR qui retrouve une masse pelvienne
molasse sensible, descendant jusqu’à la vulve
- L’échographie : permet de visualiser sous l’utérus un vagin rempli de
sang (hématocolpos).
Cette anomalie est révélée par une aménorrhée primaire sans douleurs avec
caractères sexuels secondaires normaux. L’examen montre l’absence de vagin.
Le TR et l’échographie confirment l’absence de vagin et de l’utérus.
Dans un 1/3 des cas il sera cependant nécessaire de faire une coelioscopie pour
confirmer le diagnostic.
Traitement :
- Dilatations pour accentuer la dépression vestibulaire et permettre des rapports
- Interventions chirurgicales plastiques suivies de dilatations.
On peut rencontrer :
- Des aplasies partielles : le vagin n’existe pas, sur une hauteur plus ou moins
importante, à un niveau variable.
- Des aplasies focales :
- le vagin est totalement absent
- l’utérus au-dessus est rarement fonctionnel ; il est le plus souvent absent ou
rudimentaire.
Gynécologie générale 138 Dr KALUME
Elles sont dues à une persistance de la paroi de canaux de Müller. Elles divisent
le vagin en deux hémi cavités. Elles peuvent être totales (ou complètes) ou partielles
(n’occuper qu’une partie de la hauteur du vagin). Elles sont souvent associées à une
anomalie du vagin (1 cas sur 6 malformations utérines).
Traitement :
Résection (elle est simple) : sectionner la cloison entre deux pinces Kocher et
passer un surjet d’hémostase sur la tranche de section
Ils comprennent :
- deux hémi-cols ;
- deux hémi-corps utérins indépendants ;
- vagin unique ou cloisonné ;
- parfois absence d’un rein ;
- les cols peuvent être perméables ou non ; on peut donc retrouver :
- utérus bicorne bicervical avec rétention menstruelle du fait de l’atrésie
cervicale unilatérale d’un utérus dédoublé ou plus souvent de l’abouchement d’un des
deux cols dans un vagin borgne.
ce tableau clinique comprend :
- une dysménorrhée primaire chez une jeune fille, accompagnée
bientôt des douleurs permanentes avec recrudescence cyclique et
développement d’une tumeur pelvi-abdominale cyclique.
- échographie : montre une poche rétentionnelle de nature liquidienne
mixte, avec au-dessus une formation utérine, absence de rein de ce coté;
- UIV : confirme l’absence de rein
Traitement : il est chirurgical
soit conservateur : ouverture du vagin borgne ;
soit radical, hémi-hystérectomie avec résection de la poche vaginale ;
- utérus bicorne bicervical (forme à perméabilité complète) ;
fréquemment abouché dans un vagin cloisonné longitidudinalement
Clinique : muette
Échographie : permet le diagnostic en mettant en évidence deux masses
utérines distinctes séparées par un sillon particulièrement net à vessie pleine. La
face postérieure de la vessie s’immisçant entre les deux masses utérines (signe du
coin vésical)
Coelioscopie : confirme éventuellement les données d’échographie.
- dans 25% des cas, il existe une aplasie réno-urétérale d’un côté.
- le corps peut être symétrique ou inégal : la corne mineure est parfois séparée de
l’isthme par un canal étroit, mais toujours perméable. La fécondation est possible dans
ces cornes atrophiques avec des accidents graves (rupture utérine, hémorragie interne).
- entre les deux demi-matrices existe une cloison péritonéale sagittale
antéropostérieure ;
- Elle est la plus fréquente ; elle représente 2/5 des malformations utérines
- Elle est liée à un défaut de résorption (plus ou moins complète) de la cloison
d’accolement des canaux de Müller.
- la cloison peut être :
- totale (intéresse corps, col et vagin)
- subtotale (intéresse corps et col)
- corporéale ou cervicale (intéresse corps ou col seul)
- ces utérus sont extérieurement normaux mais avec un fond élargi et bilobé avec
sillon sagittal antéropostérieur
- il existe une certaine difficulté à différencier ces formes avec les diverses variétés de
la famille des hémi-matrices
- Echographie rénale est normale. Il existe une seule masse utérine La cloison est
visualisée sous la forme d’une zone peu échogène, séparant les deux hémicavités très
échogènes (image en masque de carnaval)
- Une malformation urinaire serait fortuite car l’appareil urinaire est formé avant la
période de disparition de la cloison médiane.
Traitement
Il est indispensable pour éviter les fausses couches à répétition. On fait une
résection par hystéroscopie (opératoire) ou sous échoguidage au lieu de l’intervention à
ventre ouvert.
La prise par la mère de Distilbène pendant la grossesse entraîne dans 40 à 70% des
cas, des anomalies complexes qui peuvent associer :
- une hypoplasie utérine,
- des anomalies de formes : utérus en T, sténose médiocavitaire, utérus bicorne
unicervical
Ces anomalies entraînent :
- des fausses couches,
- des morts in utero,
- des accouchements prématurés
Traitement
On peut proposer des hystéroplasties d’agrandissement.
7.2.1. A la naissance
7.2.2. A la puberté
Il faut penser à une anomalie de l’appareil génital chez une fillette qui a des
caractères sexuels normaux et une aménorrhée primaire.
Gynécologie générale 144 Dr KALUME
Le bilan comportera
- un bilan hormonal (dosages de FSH, de LH)
- une échographie
- une coelioscopie
- une malformation génitale peut être découverte lors d’un examen systématique.
Au 1er trimestre
- la malformation peut être découverte lors d’un examen de confirmation d’une
grossesse ;
- une GEU doit faire rechercher une anomalie des trompes ou une aplasie
incomplète communicante.
Au 3e trimestre
Il faut savoir penser à une malformation devant une présentation anormale.
Gynécologie générale 146 Dr KALUME
Chapitre VIII
Elles regroupent les anomalies caractérisées par la présence dans les ovaires
d’une multitude de formations kystiques de petit volume.
1. Anatomopathologie et pathogénie
a. Anatomopathologie
- les deux ovaires sont augmentés de volume, leur capsule est brillante,
lisse, et épaisse ;
- à la coupe, la zone corticole présente une multitude de petits kystes, de
diamètre atteignant rarement 1 cm (dystrophie micro polykystique),
- il s’agit au plan histologique, de formations folliculaires, entourées d’une
thèque interne hyperplasique et souvent luthéinisée.
b. Pathogénie
2. Clinique
a. Signes fonctionnels
b. Signes physiques
3. Examens complémentaires
4. Traitement
- Hyperséborrhée et acné
R/ Pilule Diane (association acétate de Cyprotérone 2mg +
éthinyl- oestradiol 35μg).
1. Anatomopathologie
2. Etiologie et étiopathogénie
3. Symptomatologie
4. Examens complémentaires
5. Traitement
1. Physiopathologie
a. Kystes folliculaires
Gynécologie générale 151 Dr KALUME
b. Kystes lutéiniques
1. Symptomatologie
- Signes fonctionnels
- douleurs pelviennes;
- retard des règles, jusqu’à 1 mois et parfois plus ;
- règles abondantes lorsqu’elles surviennent.
- Examen physique :
- le TV / palper note une masse latéro-utérine rénitente et sensible, l’utérus
est petit et ferme
- la glaire cervicale reste abondante et filante (cas de kyste folliculaire)
- la CTB est monophasique
- signes d’hémorragie interne (en plus de douleurs, d’une masse latéro-
utérine) en cas de rupture d’un kyste lutéal.
Kystes pérennisés
- le kyste peut se révéler par des douleurs, mais en fait, il est le plus souvent
asymptomatique et découvert au cours d’un examen clinique ou
échographique fait pour toute autre raison ;
- le TV/palper met en évidence une masse latéro-utérine, parfois sensible.
Diagnostic différentiel
Gynécologie générale 152 Dr KALUME
Il faut retenir qu’on peut voir sur l’ovaire de gros follicules dans les circonstances
suivantes :
- traitement oestroprogestatif à 30 γ (follicules de 60 mm)
- sous microprogestatif (il peut exister des follicules géants de plus de 5cm)
- sous thérapeutiques inductrices de l’ovulation (Clomid, HMG-HCG)
Par contre, la non disparition d’un kyste après deux à trois mois d’observation ou
de blocage d’ovaires par un contraceptif oral, doit faire mettre en doute son caractère
fonctionnel, et indique des explorations complémentaires, l’échographie étant le
premier examen à mettre en œuvre.
Traitement
Ce traitement est censé faire disparaître les kystes fonctionnels. En fait, cette
prescription n’est pas plus efficace que l’abstention et tout kyste persistant doit être
opéré.
Le problème est d’autant plus important qu’il s’agit d’une affection dont la
fréquence est en augmentation et tient aux USA et au Canada par exemple, le 5 e rang
après les tumeurs du sein, du colon, du col et du corps de l’utérus.
Les tumeurs sont de nature variée, car elles peuvent provenir de tous les tissus, y
compris embryonnaires, qui forment les gonades. Elles peuvent être bénignes ou
Gynécologie générale 154 Dr KALUME
malignes, mais la distinction est parfois difficile à faire, non seulement par la clinique,
mais également par l’examen anatomopathologique.
- Kyste séreux aux parois minces et au liquide citrin, sans végétations extra-
ou intrakystiques,
- Kyste dermoïde contenant une substance pâteuse avec des débris
embryonnaires (poils, dents, os),
- Kyste mucoïde rempli de liquide visqueux,
- Tumeur solide à parenchyme homogène : fibrome ou thécome.
Elles comprennent
- Kyste présentant des végétations intra- ou extrakystiques multiloculaires ;
- Tumeur adhérente aux organes voisins.
On distingue:
Elles comprennent :
Les tumeurs séreuses :
- bénignes : cystadénomes séreux ou kystes séreux.
- malignes: cystadénocarcinome séreux.
Les tumeurs mucineuses
- cystadénome mucineux bénin ;
- cystadénocarcinome mucineux : malin ;
Les tumeurs endométrioïdes :
- Kyste endométrial bénin au liquide goudron ;
- Cystadénocarcinome endométrioïde.
Les tumeurs de Brenner bénignes ou malignes ;
Les tumeurs à cellules claires ou mésonéphroïdes malignes.
Elles comprennent
Gynécologie générale 156 Dr KALUME
On distingue :
- Les tumeurs granulo-thécales (anciennes tumeurs femelles) :
- tumeurs de la granulosa (rarement sécrétantes)
- thécomes (sécrétants)
- fibromes (non sécrétants).
- Les tumeurs à cellules de Sertoli et de Leydig (anciennes tumeurs mâles) ;
peuvent être :
- des arrhénomes sertoliens (bénins et non sécrétants) ;
- des arrhénomes leydigiens (bénins et sécrétants) ;
- des arrhénoblastomes, contenant des cellules de Leydig et de
Sertoli (malins et sécrétants).
- Les gynandroblastomes, contiennent des contingents de cellules de type
femelle et mâle (sont malins et sécrétants).
- Fibromes : bénins
- Sarcomes.
Gynécologie générale 157 Dr KALUME
N.B : Nous allons décrire schématiquement, les kystes organiques, le cancer épithélial
de l’ovaire et quelques rares tumeurs. Cette distinction classique ne doit pas faire
oublier que toute tumeur de l’ovaire d’apparence la plus simple peut être maligne.
Les kystes de l’ovaire sont des tumeurs néoplasiques bénignes (ce qui élimine
les kystes fonctionnels), au moins partiellement liquidienne, se développant sur l’ovaire.
Il est habituel de décrire sous ce nom trois tumeurs organiques bénignes qui
sont : le kyste séreux (cystadénome séreux), le kyste mucoïde (cystadénome mucineux)
et le kyste dermoïde (dysembryome mature).
Les kystes sont de loin les tumeurs les plus fréquentes de l’ovaire. Organiques,
ils doivent être opérés.
8.2.2.1. Epidémiologie
8.2.2.2. Anatomopathologie
Au total, ce qui est sûr et sur quoi il faut insister, c’est que :
- tout kyste organique de l’ovaire (confirmé comme tel) doit être opéré ;
- tout kyste opéré doit être confié à l’anatomopathologiste pour examen
histologique complet de la pièce.
1. Circonstances de découverte
Le diagnostic est porté devant des signes fonctionnels en général peu nets, des
complications ou lors d’un examen gynécologique, d’une échographie ou d’une
intervention pour une autre cause, car les kystes de l’ovaire sont volontiers latents.
2. Signes fonctionnels
3. Examen gynécologique
Gynécologie générale 160 Dr KALUME
- Caractéristiques de la masse
- arrondie, dont le pole supérieur est parfois palpé par la main
abdominale
- indolore
- de consistance variable :
- rénitente, à surface lisse (évoquant un kyste séreux)
- ou dure et bosselée (évoquant un kyste dermoïde)
- indépendante de l’utérus car mobilisable séparément, ne
suivant pas les mouvements imprimés à l’utérus.
8.2.2.5. Complications
a. La torsion
Gynécologie générale 162 Dr KALUME
b. L’hémorragie intrakystique
d. L’infection
a. Les compressions
b. La dégénérescence maligne
Ils doivent être pratiqués après avoir revu la malade à un autre moment de son
cycle, pour juger de la permanence du kyste.
1. L’échographie
Elle est l’examen essentiel. Par voie externe, ou mieux vaginale, elle a transformé
le problème de diagnostic des tumeurs de l’ovaire. Elle peut permettre de suspecter la
nature de la lésion, permet le plus souvent d’affirmer que la tumeur est bien ovarienne,
donne ses dimensions et renseigne sur la structure ; d’où elle doit toujours être faite.
Résultats
- Le kyste séreux est habituellement uniloculaire, à contours nets, à parois
fines et à contenu homogène avec parfois des cloisons.
- Le kyste mucoïde est de grande taille à parois et de contenu finement
échogène ; il comporte des cloisons.
- Le kyste dermoïde est de diagnostic difficile en raison de son
polymorphisme échographique ;
Gynécologie générale 166 Dr KALUME
3. La coelioscopie
4. L’hystérographie
Elle n’est plus utilisée pour le diagnostic des tumeurs de l’ovaire du fait de
l’échographie.
Parfois demandée devant des métrorragies, elle peut montrer des signes indirects
de la tumeur de l’ovaire :
- image arrondie formée de produit de contraste qui passe dans le péritoine ;
- trompe étirée cerclant une masse ovarienne.
Cet examen est surtout utile pour rechercher l’existence d’un néoplasme intra-
utérin primitif ou secondaire à la tumeur de l’ovaire.
6. Ponction du Douglas peut être utile pour rechercher les cellules malignes.
- Devant une masse non mobile, pelvienne (enclavée dans le Douglas ou incluse dans le
ligament large) le diagnostic se pose avec :
- une rétroversion utérine ;
- un fibrome.
8.2.2.8. Traitement
2. Kystectomie
- sera réalisée dans tous les autres cas et le plus souvent possible chez la
femme jeune désirant des enfants.
- elle sera faite :
- par voie percoelioscopique
- par voie transpariétale
- ou par laparotomie, selon la taille de la lésion, sa nature, la facilité
d’exérèse et les habitudes de l’opérateur.
Elle est plus décevante que dans les autres cancers gynécologiques car elle ne
permet pas d’individualiser une population à risque. Cependant on peut retenir:
Gynécologie générale 171 Dr KALUME
1. Incidence:
Le cancer de l’ovaire est relativement peu fréquent, mais son incidence est en
augmentation dans tous les pays industrialisés. Il vient au 7 e rang des cancers de la
femme. Il est au 2e rang parmi les causes de mortalité par cancer génital et du sein. Sa
fréquence est moindre dans la race noire et chez la japonaise.
3. Facteurs favorisants
- Il existe des facteurs familiaux :
- risque de 5% lorsqu’une parente de 1er degré est atteinte ;
- risque de 7% quand plusieurs parentes de 1er degré sont atteintes ;
- risque d’environ 40 % s’il y a dans la famille association de cancer
d’ovaire, du sein, syndrome de Lynch II.
- la fréquence augmente chez les nullipares, les femmes infertiles ;
- les traitements inducteurs augmenteraient le risque ;
- la prise d’un œstroprogestatif pendant 5 à 10 ans diminue le risque de
moitié.
8.2.3.2. Anatomopathologie
Ce sont des tumeurs végétantes avec en général, des parties solides, des parties
kystiques et des zones de nécrose.
8.2.3.4. Symptomatologie
- Aspect de la tumeur
a. Echographie :
- permet de définir les contours de la masse et de préciser sa structure
interne ;
- en fonction de son échogénicité elle peut être décrite (masse) comme
solide, liquido-solide ou solido-liquide ;
- la masse est d’autant plus suspecte que les zones solides sont
prépondérantes, qu’il existe des végétations sur la paroi interne, qu’elle est
bilatérale, adhère aux organes voisins et s’accompagne d’un épanchement
du Douglas ou d’une ascite.
8.2.3.6. Evolution
Le pronostic est très sombre, car ils sont découverts pour la plupart à un stade
avancé (75% sont découverts au stade III).
Stade II : atteinte d’un ou des deux ovaires avec extension pelvienne
IIa : extension limitée à l’utérus et / ou aux trompes
IIb : extension aux autres organes pelviens
Stade III : tumeur uni ou bilatérale avec atteinte de la cavité péritonéale (épiploon, grêle,
mésentère, ganglions inguinaux)
8.2.3.8. Traitement
Tumeur au stade Ia
- hystérectomie totale sans conservation ovarienne, avec appendicectomie et
omentectomie ;
- on peut proposer un traitement conservateur type annexectomie à des
femmes jeunes et sans enfants pour des adénocarcinomes mucineux ou
endométriosiques à condition que l’ovaire controlatéral soit normal.
Stades III:
- exérèse tumorale la plus complète possible ;
- associée à une chimiothérapie débutée très rapidement.
1. Les dysgerminomes
Chapitre IX
- au niveau vulvaire :
- par l’obstacle opposé à la pénétration par la coaptation des lèvres ;
- par la résistance naturellement élevée à l’infection, de la vulve et
du périnée ;
- par la sécrétion d’acide undécylique (acidité vaginale), substance
fongicide produite par les glandes apocrines.
- au niveau vaginal :
- par la coaptation des parois du vagin ;
- par l’épithélium stratifié dépourvu d’orifices glandulaires ;
- par la flore vaginale.
- au niveau cervical :
- par le pouvoir bactériostatique du mucus.
L’efficacité des mécanismes de défense des voies génitales basses peut être
altérée par :
- l’âge : durant l’enfance et la postménopause, l’épithélium vaginal est mince
et fragile. Le taux du glycogène et la flore microbienne normale fortement
diminués abaisse l’acidité ;
- la menstruation : l’alcalinité de la décharge menstruelle et la disparition du
mucus cervical favorisent l’éclosion ou la rechute des infections génitales ;
- la puerpéralité : la résistance générale diminuée d’un organisme
hypersollicité par la grossesse, la réduction de l’acidité par les lochies
facilitent l’infection.
Gynécologie générale 177 Dr KALUME
La patiente consulte en général pour des pertes, un prurit, une irritation, plus ou
moins associés. Ce peut être une découverte d’examen.
1. Mycoses (candida)
La vulvite à candida
- est une des lésions les plus fréquentes, survenant après un traitement
antibiotique ou antiseptique ;
- la vulve est rouge (placard rouge vernissé), recouverte d’un enduit
blanchâtre. Les lésions s’étendent de la vulve au périnée, le pli inguinal et la face
interne des cuisses ; les bords ont une allure géographique et sont souvent décollés ;
- Elles s’accompagnent d’une vaginite et de brûlure enfin de miction.
- Le partenaire a souvent une balanite et peut se plaindre de brûlures pendant et après
les rapports ;
- Il faut absolument rechercher :
- une mycose digestive en examinant la cavité buccale, en
cherchant la diarrhée ;
- un intertrigo des grands plis ;
- une mycose chez le partenaire.
Gynécologie générale 178 Dr KALUME
2. Trichomonase
4. Chlamydiose
Elle entraîne une cervicite infraclinique, sans vaginite : col normal à l’examen,
glaire claire, mais polynucléaires et lymphocytes sont retrouvés à la cytologie.
Cervicite
Etiopathogénie
Clinique
- Signes fonctionnels
- leucorrhée glaireuse est un symptôme très fréquent : elle est
souvent abondante et surtout dure pendant tout le cycle, entraînant
parfois une irritation vulvaire ;
- parfois métrorragies peu abondantes et irrégulières, parfois
provoquées par les rapports sexuels ;
- les phénomènes douloureux sont fréquents : endolorissement
pelvien, mal localisé, avec pesanteur et tiraillements lombaires,
augmenté par la station debout, la marche, rendant désagréables
les rapports sexuels ;
- ces symptômes peuvent manquer et la cervicite peut être
découverte fortuitement lors d’un examen systématique pour tout
autre motif ;
- Examen clinique
9.1.2.4. Traitement
1. Mycoses
2. Trichomonase
- Médicaments :
- Flagyl ovule 1 ovule / j // 10j le soir ;
- Flagyl per os 2x1Co/j//10j pour les deux partenaires ;
- Tinidazole 4 Co en prise unique ;
- le partenaire doit être traité ;
- pas de rapports ou rapports protégés pendant le traitement.
Gynécologie générale 182 Dr KALUME
3. Chlamydia et Mycoplasmes
4. Germes banals
- vaginites et cervico-vaginites :
- antiseptiques locaux ;
- les antibiotiques locaux ou généraux favorisant les mycoses.
- cervicite :
- traitement local anti infectieux polyvalent (ex Polygynax,
Deltavagin, Septogyne etc) ;
- traitement étiologique si possible.
9.1.4. Bartholinites
9.2.2.1. Généralités
9.2.2.2. Etiologie
La salpingite peut être provoquée par les endocervicites, les endométrites, par
voie lymphatique ou par contiguïté, entraînant l’atteinte des trompes ; il s’agit très
rarement d’une métastase septique atteignant la trompe par voie hématogène.
- le partenaire :
- la majorité des salpingites sont d’origine vénérienne
- le médecin ; il crée l’endométrite
- lors d’une révision utérine sans asepsie,
- en laissant après l’accouchement un fragment de placenta ou de
membrane,
- en pratiquant une IVG, source d’infection ou de rétention,
- en posant un stérilet ;
- en pratiquant une exploration (HSG, hystéroscopie, biopsie
d’endomètre, sonohystérographie) sans asepsie ou surtout chez une
Gynécologie générale 184 Dr KALUME
4. Facteurs de risque
9.2.2.3. La clinique
Elle est trompeuse : dans 20 % des cas, elle fait pécher par omission et dans 35
% des cas, elle se trompe par excès. Elle n’est donc pas suffisante pour affirmer le
diagnostic et mettre en route un traitement lourd, prolongé.
1. Forme typique
- il s’agit d’une femme jeune, de moins de 25 ans et nullipare 1 fois sur 2 ;
- elle se plaint de douleurs hypogastriques survenues depuis 2 ou 3 jours,
souvent en période post-menstruelle ;
- elle a 39° de température ;
- elle a des leucorrhées sales ;
- l’interrogatoire est de grande importance diagnostique : il fait préciser :
- l’âge et la parité pour le pronostic obstétrical ;
- les antécédents gynécologique : date et caractères des dernières
menstruations, présence éventuelle d’une leucorrhée, existence ou
non d’algies pelviennes fébriles, le mode de contraception, les
explorations gynécologiques ;
- la vie sexuelle récente.
- La palpation peut noter une défense toujours limitée à la région
hypogastrique ;
- Examen gynécologique :
- L’inspection de la vulve peut montrer un écoulement leucorrhéique
ou sanglant ;
- L’examen du méat urétral et des glandes vulvaires peut montrer du
pus, signe d’une urétrite gonococcique ;
- Examen au spéculum, permet de voir l’état du vagin rouge
inflammatoire et surtout du col ;
- Le TV / palper, révèle une douleur à la mobilisation utérine ; dans
les culs-de-sac, il peut noter une sensation d’empâtement ou d’un
comblement unilatéral ou bilatéral.
2. Formes atypiques
- Coelioscopie
En l’absence des contre-indications (péritonite, occlusion, femme multi-
opérée) elle permet seule :
- de faire le diagnostic exact en montrant les trompes rouges,
congestives, oedématiées, couvertes de fausses membranes
suintant le pus au pavillon. Le péritoine est inflammatoire ;
- de prélever le liquide péritonéal pour y chercher l’ensemble des
bactéries aéro-anaérobies responsables ;
- d’apprécier la gravité des lésions uni- ou bilatérales ;
- d’éliminer ce qui n’est pas une salpingite en particulier une
appendicite ;
- permet d’authentifier la périhépatite fréquente avec gonocoque et
chlamydia (syndrome de Fitz-Hugh-Curtis).
9.2.2.5. Evolution
2. Evolution compliquée
Elle se voit surtout en cas de traitement insuffisant, mais parfois aussi malgré un
traitement correct :
- Evolution vers la collection
- pyosalpinx
- la guérison clinique est incomplète ;
- une échographie vaginale permet de localiser la masse et
la mesurer ;
- souvent une salpingectomie s’impose.
- abcès de l’ovaire :
- le tableau est identique à celui du pyosolpinx ;
- le diagnostic peut être parfois fait par échographie ou être
une découverte opératoire ;
- l’ovariectomie s’impose.
Gynécologie générale 188 Dr KALUME
- Evolution lointaine
- séquelles fonctionnelles
Elles sont dominées par les algies pelviennes et l’infertilité qui
expliquent bien les séquelles anatomiques :
- hydrosalpinx avec oblitération tubaire ;
- agglutination des franges ;
- voiles adhérentiels péritonéaux, qui gênent le
fonctionnement de l’ovaire et la captation de l’ovocyte par le
pavillon.
- algies pelviennes
Elles sont soit permanentes, soit souvent cycliques, du fait des
voiles adhérentiels qui créent une dystrophie par en dehors. La
douleur survient au milieu du cycle ; au TV, l’ovaire est gros.
Traitement : bloquer l’ovulation par un traitement
estroprogestatif.
- infertilité
Elle touche 20% des femmes ayant eu une salpingite aiguë, soit
du fait d’une oblitération tubaire, soit du fait des adhérences, soit
du fait d’une altération de l’épithélium tubaire. Le risque
augmente avec le nombre d’épisodes : 11% au premier, 54%
après le troisième.
Le risque de GEU est également augmenté.
- appendicite
- toujours y penser surtout si la douleur prédomine à droite ;
- la coelioscopie permet d’éliminer ce diagnostic.
- les sigmoïdites et les diverticulites
- les cholécystites
- l’existence d’une urétrite non gonococcique chez le partenaire doit
faire penser au syndrome de Fitz-Hugh-Curtis.
Gynécologie générale 189 Dr KALUME
Gynécologie générale 190 Dr KALUME
9.2.2.7. Traitement
1. Traitement médical
2. Traitements associés
3. Traitement chirurgical
4. Traitement préventif
Chapitre X
TUBERCULOSE GENITALE
Les formes classiques avec lésions majeures sont plus rares en occident. Le
diagnostique de la tuberculose génitale est souvent difficile en raison de l’absence de
confirmation bactériologique.
Formes latentes
Ce sont les formes actuellement rencontrées dans les populations n’ayant pas
bénéficié de la vaccination systématique par le BCG. Le diagnostic ne peut être affirmé
que par les examens complémentaires à l’occasion d’un bilan pour infertilité primaire.
Hysterosalpingographie
Lésions utérines
Lésions tubaires
Hystéroscopie
Coelioscopie
Elle n’est pas indispensable dans la TBC génitale macrolésionnelle. Elle peut
parfois être dangereuse en cas de «gâteaux péritonéaux» et d’ascite cloisonnée. Le
coelioscopie trouve une indication de choix dans la TBC génitale latente
Gynécologie générale 194 Dr KALUME
Biopsie de l’endomètre
Etude histologique
Bilan de la TBC
- RX thorax
- Recherche du bacille à l’examen direct - dans le cachet
- le liquide gastrique
- et les urines.
- UIV en vue de dépister une atteinte rénale.
le diagnostic est rarement affirmé sur le plan bactériologique, mais reste très
probable en raison des données de l’interrogatoire et des bilans clinique,
radiologique et endoscopique
Traitement
Chapitre XI
L’ ENDOMETRIOSE
11.1. Définition
11.2. Fréquence
11.3. Anatomopathologie
Dans l’adénomyose : le foyer est souvent de petite taille, il est parfois bleuté.
Souvent il se présente sous la forme d’un nodule plus dur que le myomètre adjacent, de
teinte plus foncée et sans plan de clivage, rarement volumineux. L’utérus est en
général porteur de plusieurs foyers.
11.4. Etiologie
11.4.1. L’adénomyose
Les traumatismes que constituent les grossesses, les révisions utérines, les
curetages, les résections endométriales semblent favoriser la formation de tels
diverticules.
- le Douglas
- voire le grêle terminal ou le recto-sgmoïde ;
- l’uretère (ilots sous-péritonéaux pouvant enserrer l’uretère et
provoquer une hydronéphose)
- entre rectum et vagin
- soit au niveau du col utérin, vagin, du périnée. Ces ilôts hétérotopiques
viennent coloniser une déchirure cervicale, une plaie vaginale, une
épisiotomie.
11.5.1. L’adénomyose
Elle se manifeste après 35 ans, chez des femmes qui ont plusieurs grossesses
et qui viennent consulter pour des ménométrorragies et des douleurs pelviennes.
- ectasie d’une seule corne utérine : la corne est élargie dans tous
ses diamètres.
- ectasie généralisée, il y a une hypertrophie globale de la cavité
utérine qui, fait essentiel, est exempte de lacune et rigide.
Gynécologie générale 200 Dr KALUME
Elle touche surtout des femmes plus jeunes, entre 20 et 30 ans, qui consultent
pour des algies pelviennes ou infertilité.
- les algies sont soit permanentes, soit intermittentes, revêtant l’aspect d’une
dysménorrhée secondaire. Parfois se surajoute la notion d’une dyspareunie
profonde ou d’une infertilité ;
- l’examen clinique permet de soupçonner fortement le diagnostic devant :
- une rétroversion utérine fixée ;
- la présence des noyaux douloureux qui infiltrent le Douglas, surtout
au niveau des ligaments utérosacrés.
- La coelioscopie
- indiquée si une endométriose externe est suspectée ;
- permet de voir les lésions d’endométriose externe : granulation,
nodules ou points bleutés (parfois noirâtres ou rouges) sur le
péritoine, les ovaires, les utérosacrés, le tube digestif. Les kystes
endométriosiques sont volontiers fixés et entourés par des
adhérences plus ou moins importantes.
Gynécologie générale 202 Dr KALUME
- L’endométriose du col
- se voit chez des femmes de plus de 40 ans, multipares, ayant des
antécédents de biopsie du col, d’électrocoagulation, de conisation,
de déchirure du col ;
- il s’agit de petites lésions violacées saignant au contact.
- L’endométriose du vagin
- se voit au niveau du cul-de-sac postérieur du vagin ;
- est due à l’infiltration de la paroi par une endométriose des
utérosacrés ;
- les nodules violacés peuvent être cause de métrorragies, de
dyspareunie profonde.
- L’endométriose digestive
- est rare (5% des endométrioses) ;
- peut atteindre le rectosigmoïde, le grêle, l’appendice ;
- l’endométriose rectosigmoïdienne la plus fréquente se manifeste
par :
- des douleurs pelviennes lors de la défécation
- des rectorragies contemporaines des règles ;
- voir un syndrome obstructif.
Ces troubles sont souvent associés à une dysménorrhée, d’une
dyspareunie.
- l’endométriose digestive est cependant asymptômatique dans
30% des cas ;
- le diagnostic se fera par
- la coloscopie
- le lavement baryté
- l’écho-endoscopie.
Gynécologie générale 203 Dr KALUME
11.7. Thérapeutique
1. Le Danazol
- dérivé de la testostérone
- antigonadotrope puissant
- dose : 2 à 3 co/j, dans les endométrioses rebelles
- effets secondaires : prise de poids, acné, hirsutisme, crampe, nervosité.
11.7.2.1. Adénomyose
- abstention thérapeutique :
- endométriose minime ou de découverte fortuite
- infertilité avec endométriose sans gravité ;
- femme jeune avec problème d’infertilité :
- traitement chirurgical (adhésiolyse, résection de kyste,
fimbrioplastie) précédé ou encadré par un traitement médical.
- Prédominance des phénomènes algiques.
D’abord prendre en compte la composante psychologique des troubles
Gynécologie générale 205 Dr KALUME
- Psychothérapie
- des explications sur la maladie, son évolution, sa
bénignité ;
- des recommandations pour une meilleure hygiène de vie
(sport, yoga, technique de relaxation, …).
- Antalgiques en cas de douleurs ou antiprostaglandines (Ponstyl)
lors des règles.
- Estroprogestatifs combinés à 35 ou 50γ : résolvent le problème de
contraception, des douleurs, et ralentissent l’évolution de la
maladie ;
- Progestatifs seuls ou le Danazol en continu
- indiqués dans les formes symptomatiques graves ou
étendues
- traitement prolongé 6 à 8 mois, relayé en cas de succès
par les estroprogestatifs.
- Hystérectomie sans conservation :
- indiquée seulement dans les formes très sévères, rebelles
aux traitements médicaux, chez une femme proche de la
ménopause.
NB : Les récidives sont fréquentes (5 à 15%).
Gynécologie générale 206 Dr KALUME
Chapitre XII
LA MÉNOPAUSE
12.1. Définition
12.2.1. Périménopause
Plus tard, en dépit des taux élevés de FSH, d’E2 notables et malgré
l’existence de quelques pics de LH asynchrones, les ovulations deviennent
rares, puis disparaissent. Les cycles sont alors irréguliers, souvent
anovulatoires ou avec un corps jaune inadéquate. Le déséquilibre
estroprogestatif s’accentue (augmentation du rapport E2/P).
-Les gonadotrophines, face à la résistance périphérique ovarienne, s’élèvent,
FSH isolement d’abord, puis FSH et LH.
12.2.2. Ménopause
12.3. Clinique
12.3.1. Périménopause
Ils sont généralement superflus. Dans certains cas, on peut s’aider de la CTB,
du dosage de HCG, et des dosages plasmatiques de FSH et d’oestradiol. Ces
dosages peuvent être utiles chez la femme hystérectomisée pour juger de l’heure
du traitement substitutif.
12.4.1. Périménopause
- CTB plate
- FSH plasmatique considérablement augmentée
- LH modérément augmentée
- E2 effondré < 40ng/ml
- Inhibine B indosable.
Chapitre XIII
L’ INFERTILITE DU COUPLE
La fécondité est un fait : le fait d’avoir conçu, d’avoir mis au monde un enfant
(j’ai un enfant). Le contraire c’est l’infécondité. On peut donc être fertile et infécond
(avortements spontanés répétés par exemple).
13.2. Epidémiologie
- Prévalence de l’infertilité
- dans les pays industrialisés : 8 – 15 %.
- en Afrique subsaharienne : 10 – 30 %.
Gynécologie générale 214 Dr KALUME
Obstacle vaginal
Obstacle cervical
Obstacle utérin
2. Infertilité d’origine tubopéritonéale (67 % des cas à Goma, Kalume, 2006, Inédit).
Les facteurs tubaires altèrent les cils vibratiles, obstruent la lumière tubaire et
créent des adhérences qui gênent la mobilité de la trompe sur l’ovaire ou enveloppent
celui-ci, interférant ainsi avec l’ovulation.
Il s’agit :
- des obstructions tubaires complètes ou partielles, le plus souvent
secondaires à une infection (salpingites), à une endométriose ou iatrogènes
(chirurgicale) ;
- des adhérences annexielles (péri tubo ovariennes) ; elles sont le plus
souvent postopératoires mais aussi dues aux infections pelviennes et à
l’endométriose ;
- les lésions tubaires peuvent être :
- les hydrosalpinx ;
- les obstructions cornuelles (proximales) ;
- les phimosis ;
- les sténoses.
13.3.1.2. Anomalies de l’ovulation (40% des cas à Goma, Kalume, 2006, inédit)
2. Ejaculation rétrograde
- cause importante du volume réduit de l’éjaculat ;
- est causée par l’insuffisance ou l’incompétence du sphincter terminal de la
vessie.
Chez 5 à 20 % des couples infertiles, aucune cause n’est retrouvée malgré des
investigations bien menées : on parle alors d’ « infertilité inexpliquée », qui en fait
exprime dans une certaine mesure la limite des nos aptitudes ou moyens
d’investigations.
L’infertilité est sans causes apparentes dans seulement 4,7% des couples à
Goma (Kalume et al, 2007).
Elle est longue et compliquée, très coûteuse ; elle doit intéresser les deux
partenaires d’emblée car ils sont coresponsables dans 61% des cas (Kalume et al,
2007).
13.4.1.1. Anamnèse
1. Investigations de l’ovulation
f. Echographie endovaginale
a. Hystérosalpingographie
b. Coelioscopie
- 50 à 55 % des coelioscopies diagnostiques sont indiquées pour
bilan d’infertilité ;
- elle permet de visualiser l’état macroscopique des trompes, leur
situation intrapelvienne, leur mobilité et leur perméabilité, ainsi que
des adhérences ;
- permet le mieux d’établir un pronostic de la chirurgie tubaire ;
- elle est considérée par certains comme le test définitif pour
l’évaluation de la pathologie tubaire ;
Gynécologie générale 221 Dr KALUME
- autres méthodes
- l’endoscopie tubaire :
- ampulloscopie ou salpingoscopie
- falloscopie
- sonohystérographie : peu spécifique
- tests des anticorps antichlamydiens : importants pour le
dépistage de la pathologie tubaire.
b. Echographie transvaginale
c. Hystéroscopie
d. Sonohystérographie
a une plus grande sensibilité que l’HSG pour la détection des
pathologies intra-utérines.
Gynécologie générale 222 Dr KALUME
13.4.2.1. Anamnèse
1. Spermogramme et spermocytogramme
- l’évaluation paraclinique de l’infertilité masculine commence par
l’examen ou l’analyse du sperme. C’est donc le pivot du diagnostic ;
- le sperme est, de préférence, prélevé au laboratoire, par
masturbation après 3 à 4 jours d’abstinence ;
- selon l’OMS (1992), les valeurs normales des paramètres du
sperme se présentent comme suit par éjaculat :
Volume : 2 - 6ml
pH : 7,2 – 8
Concentration :20.106-250.106 spermatozoϊdes/ml d’éjaculat
2. Autres examens
b. Echographie
- permet de mesurer la taille des testicules, explorer l’épididyme et avec la
sonde endorectale les vésicules séminales et la prostate (calcification) ;
- cette exploration est utile dans les azoospermies excrétoires pour
rechercher un kyste de l’utricule prostatique faisant obstacle à l’issue du
sperme.
c. Examens génétiques
- l’incidence des anomalies génétiques augmente avec la gravité de l’atteinte
spermatique :
- 5 % dans les oligospermies < 10 millions ;
- 20 % dans les azoospermies.
- une anomalie du gène CFTR est fréquemment retrouvée chez les
azoospermes.
Le délai est diminué si, à l’examen clinique, apparaît une anomalie qui oriente
vers une étiologie précise, ou si le couple est âgé.
Après un examen clinique minutieux qui à notre avis doit concerner les deux
conjoints simultanément, les explorations doivent être réalisées suivant le schéma ci
après :
Le traitement doit être dirigé, dans la mesure du possible, contre les facteurs
étiologiques de l’infertilité.
- troubles d’ovulation :
- Induction de l’ovulation;
- Correction d’une insuffisance lutéale;
- obstruction tubaire et ou adhérences : traitement chirurgical :
- microchirurgie pour anastomose terminoterminale, ou anastomose tubo-
tubaire ou une stomatoplastie, et/ ou adhésiolyses.
- AMP d’emblée en cas des lésions sévères ;
Gynécologie générale 227 Dr KALUME
Chapitre XIV
LES AMENORRHEES
14.1. Définitions
Aménorrhée primaire : c’est absence d’apparition des règles chez une fille en
âge d’être réglée.
L’âge de la ménarche est de 12,5 ans (±2DS) en France, elle est de 14,5 ±1,5
ans (extrêmes 10 et 19 ans) en RDC (Kalume, MA, 1997, Kisangani).
Avec les variations inhérentes à toutes données biologiques, on parle
d’aménorrhée primaire si la ménarche n’est pas survenue à 16 ans (France). Ce
délai peut être un peu prolongé dans nos milieux (au-delà de 16 à 18 ans).
- Aménorrhée secondaire
C’est la disparition des règles pendant plus de 3 mois chez une femme ayant
déjà été réglée et en dehors de la grossesse.
14.2.1.1. Interrogatoire
1. Courbe thermique
2. Radiographie de la main
4. Echographie
- permet de mesurer la longueur du corps et du col ;
- l’augmentation du rapport corps/col témoigne d’une sécrétion estrogénique.
Les résultats de ces examens permettent de prescrire d’autres
secondairement :
- IRM de l’hypophyse et du champ visuel ;
- test de stimulation des gonadotrophines par le GnRH ;
- recherche du corpuscule de Barr et caryotype.
1. Malformations génitales
a. Aménorrhées douloureuses
Il faut rechercher :
- une imperforation de l’hymen ;
Gynécologie générale 231 Dr KALUME
b. Aménorrhées indolores
3. Testicule féminisant
1. Tumeurs virilisantes
3. Dystrophies ovariennes
- la fillette n’a pas atteint l’âge osseux de 13 ans et il existe un retard associé de
puberté et de croissance ;
- causes du retard pubertaire :
Gynécologie générale 233 Dr KALUME
- endocrinienne générale
- hypothalamo-hypophysaire
Causes endocriniennes
- hypothyroïdie fruste de survenu tardive ;
- dysplasie olfactogénitale ou syndrome de De Morsier – Kallmann :
il y a impubérisme avec diminution de l’olfaction.
Causes générales
- anorexie mentale (ou anorexie nerveuse) est souvent cause d’aménorrhée
secondaire ;
- entraînement physique intensif (sport, danse).
Causes hypothalamo-hypophysaires
- lésion organique : antécédents de convulsions, méningoencéphalite, gliome du
nerf optique, craniopharyngiome, hydrocéphalie latente, séquelles de
toxoplasmose congénitale, tout processus expansif de la selle turcique ;
- une galactorrhée associée à une aménorrhée primaire ou plus souvent
secondaire ;
- autres causes rares :
- syndrome de Prader-Laborth-Willi (hypotonie, obésité, déficit mental,
hypogonadisme hypogonadotrope) ;
- syndrome de Laurence – Moon – Bardet – Biedl (hypogonadisme
hypogonadotrope avec syndactylie, débité, diabète, …) : syndrome
exceptionnel.
- Syndrome de Hand – Schüller – Christian ou syndrome adiposogénital.
14.2.4. Traitement
C’est l’absence de règles depuis plus de trois à six mois. Leur fréquence est bien
plus grande que celle des aménorrhées primaires mais la démarche diagnostique est la
même, centrée sur l’étiologie et le diagnostic du niveau d’atteinte de l’axe hypothalamo-
hypophyso-ovarien.
Il est identique à celui déjà décrit en détail, il faut cependant insister sur certains
points de l’examen.
Gynécologie générale 236 Dr KALUME
14.3.1.1. Interrogatoire
- CTB
Gynécologie générale 237 Dr KALUME
2. Aménorrhée postpilule
- décelée à l’interrogatoire ;
- CTB est plate, FSH et LH sont normales ou basses ;
- dosage de PRL doit être systématique étant donné le rôle favorisant d’une prise
prolongée d’estroprogestatifs pour l’hyperprolactinémie ;
- on retrouve une notion de prise récente et d’arrêt de la pilule, qui permet de faire
le diagnostic ;
- Conduite à tenir :
- patienter pendant 3 à 6 mois, sous contraception mécanique au besoin.
- puis induire l’ovulation par le Clomid (2 co/j pendant 5 jours), après contrôle
de la normalité de la PRL.
- des cas de résistance à ce traitement sont exceptionnels.
4. Aménorrhée – galactorrhée
- Formes fonctionnelles
- très fréquentes, liées à une perturbation dans l’intégration des neuro-
peptides cérébraux qui influent alors négativement sur la pulsatilité de la
GnRH
- elles sont pour cette raison appelées psychogènes ou corticales ;
- l’interrogatoire retrouve une cause déclenchante : stress professionnel,
deuil, voyage à l’étranger, mésentente conjugale, déception sentimentale,
accident, déménagement, …
- l’anamnèse recherche aussi les signes associés pouvant évoquer une
pathologie organique sous-jacente : céphalées, signes d’hypertension
intracranienne (tumeur), prise de poids et polyuro-polydipsie (maladie de
Cushing et craniopharyngiome, signes d’insuffisance anté-hypophysaire,
trouble du sommeil, dépression.
- le test à la progestérone a une valeur pronostique :
- test positif :
- aménorrhée récente et peu profonde
- Clomid donne du succès en cas de désir de grossesse.
- test négatif :
- aménorrhée plus ancienne ou plus profonde
- R/ GnRH libérée par une pompe pulsatile
Dans les deux cas la psychothérapie est utile.
- Formes iatrogènes
Grossesse nerveuse
- elle est exceptionnelle ;
- aménorrhée secondaire est associée à une prise de poids et accompagnée de
signes sympapthiques de grossesse chez des femmes obsédées par la crainte ou
le désir de grossesse ;
- les femmes adoptent une attitude en hyperlordose ;
- HCG est toujours négative, les gonadotrophines basses, la PRL élevée.
Gynécologie générale 245 Dr KALUME
Chapitre XV
PROLAPSUS GENITAUX
15.1. Définition.
15.2. Anatomopathologie
- Facteurs acquis
- traumatisme obstétrical ;
- involution postménopausique (atrophie sénile plus que carence hormonale) ;
- efforts répétés : port de charges lourdes, constipation ;
- chirurgie (hystérectomie, chirurgie (kystérectomie, chirurgie cancérologique,
notamment du rectum).
Gynécologie générale 246 Dr KALUME
15.4. Clinique
- Interrogatoire retrouve
- gêne plus ou moins importante liée à l’apparition d’une tuméfaction vulvaire qui
écarte les lèvres,
- difficulté pour uriner ou fuite d’urine,
- gêne pour aller à la selle, la patiente devant réduire sa rectocèle avec le doigt
vaginal pour émettre les selles ;
- incontinence anale aux gaz / et ou aux selles ;
- troubles multiples associées (douleurs, pertes, difficultés sexuelles, etc.).
- Examen clinique
Il se fait à vessie pleine pour l’examen au spéculum de façon à visualiser une fuite
d’urine et à vessie vide pour le TV. Il associe l’examen au spéculum complet et
démonté, aux TV, rectal, bidigital.
Echographie
UIV
Colpocystogramme
Epreuves dynamiques
15.6. Traitement
Orientations générales
Principales interventions
Chapitre XVI
16.0. Introduction
Dans nos cultures africaines la sexualité est un sujet tabou par excellence.
Schéma
- réactions extra-génitales :
- rougeur de la poitrine, du cou, de la face,
- accélération de la respiration,
- tachycardie,
Gynécologie générale 249 Dr KALUME
- réactions génitales
- érection du clitoris ;
- vaso-congestion des grandes et petites lèvres ;
- surtout allongement et dilatation des deux tiers supérieurs du vagin,
transsudation des parois qui assure la lubrification.
Phase la plus courte, mais qui se caractérise par la plus grande activité
physique et la plus grande décharge émotionnelle. Les réactions extragénitales
s’accentuent encore. Les deux zones orgasmogènes chez la femme sont le clitoris et le
vagin.
Aussi bien chez l’homme que chez la femme, on note une augmentation
considérable du pouls, la pression artérielle, et de la fréquence respiratoire. Les muscles
se contractent à travers tout le corps. La face peut montrer des grimaces ; les muscles
des bras, des jambes, des cuisses, du dos, et des fesses peuvent se contracter ; et les
Gynécologie générale 250 Dr KALUME
Les femmes n’entrent pas dans une période réfractaire, ce qui rend possible le
phénomène d’orgasme multiple chez elles. En effet, la femme est capable de plusieurs
orgasmes à la suite des rapports sexuels successifs.
Gynécologie générale 251 Dr KALUME
Souvent, il peut exister une impuissance passagère, sans gravité, qui ne doit
pas inquiéter ; c’est la persistance de l’impuissance sur plusieurs semaines ou plusieurs
mois, sans cause évidente qui doit amener à consulter.
1. ceux qui ont des érections suffisantes la nuit ou le matin au réveil, par
masturbation, ou qui bandent bien avec une partenaire mais pas avec une autre.
2. ceux qui n’ont pas d’érection suffisante dans les circonstances ci- dessus (la
nuit, le matin, au réveil, par masturbation ou quelle que soit la partenaire.)
3. ceux qui ont rarement des bonnes érections au réveil, qui ont de la difficulté pour
obtenir une érection suffisante par masturbation, qui ont de plus en plus des
difficultés à pénétrer leur partenaire, ou qui ne maintiennent pas leur érection
après pénétration.
- le premier cas correspond à l’impuissance psychologique
- les 2e et 3e cas correspondent à l’impuissance organique ou psychologique.
Fréquence
réfractaire, c’est à dire l’intervalle pour une seconde érection après un premier
orgasme.
Causes
- Psychologiques
- affectent les sujets jeunes (< 50ans)
- apparitions brutales
- ≈30%
- les causes suivantes peuvent être évoquées
- la peur de ne pas être à la honte devant une nouvelle partenaire, en cas
d’éjaculation précoce
- l’angoisse de la performance : certains hommes se doivent d’être
performants à tout prix, même si leurs désirs ne sont pas au rendez vous.
- le désintérêt érotique pour la partenaire, la lassitude sexuelle.
- le stress, la fatigue, les soucis professionnels, (très responsables des
pannes sexuelles), la dépression nerveuse.
- les problèmes matrimoniaux.
- Causes organiques.
- les plus fréquentes : 70 à 80% des impuissances sexuelles sont liées à des
maladies.
- plus fréquentes chez l’homme âgé.
- apparition progressive
- habituellement, disparition des érections nocturnes et /ou matinales, alors
que ces érections volontaires, habituelles sont conservées en cas d’impuissance de
cause psychologique.
- il y a incapacité à obtenir une érection quelles que soient les circonstances.
- types de causes
- artériosclérose
- HTA et surtout les médicaments
- diabète : cause la plus fréquente (40%), le diabète lui-même, ses
complications, les médicaments.
- traumatisme de la colonne.
- tabagisme, alcoolisme
Gynécologie générale 254 Dr KALUME
Avec le temps, cette partenaire finit par rejeter son partenaire, pour éviter
les échecs répétitifs qu’ils entraînent dans le couple.
Traitement
- comportemental
-conseil
-des exercices
- causal
Fréquence
Définition
Causes
Chez l’homme
L’éjaculation est très souvent responsable d’un sentiment de honte vis- à-vis de
sa partenaire, d’une démotivation progressive des rapports et d’une dévalorisation de sa
propre image.
Comment traiter
Définition
Certains hommes peuvent avoir une éjaculation avec certains partenaires mais
pas avec d’autres, ne pas éjaculer avec la partenaire aimée, mais éjaculer facilement
avec des professionnelles de l’amour. D’autre hommes éjaculent la nuit durant le
sommeil, mais pas en état de veille et enfin, certains n’auront jamais d’éjaculation
quelles que soient les circonstances.
Causes
a. Causes principales
b. Causes psychologiques
Pour la partenaire
L’anéjaculation est mal vécue, car elle se croit incapable de faire jouir son
partenaire. Cette incapacité est généralement culpabilisante pour la partenaire qui
se demande si ce n’est pas le manque d’attirance pour elle qui est responsable de
cette absence d’éjaculation.
Gynécologie générale 258 Dr KALUME
Traitement
16.2.2.1. L’anaphrodisie
16.2.2.2. L’anorgasmie
Définition
16.2.2.3. La frigidité
Définition
C’est l’association d’une absence de désir et de plaisir, aussi bien lors d’un
rapport quel que soit le partenaire que par masturbation.
Gynécologie générale 259 Dr KALUME
Une femme souffrant de frigidité est aussi anorgasmique alors qu’une femme
anorgasmique n’est pas forcement frigide.
Traitement
- psychologique
- thérapie comportementale
16.2.2.4. Vaginisme
Définition
C’est l’impossibilité constante pour une femme d’être pénétrée par son
partenaire du seul fait d’une peur incontrôlable, presque phobique, de la pénétration.
Causes
Traitement
- Psychothérapie
- Comportemental
16.2.2.5. Dyspareunie
Définition.
C’est la douleur que ressent une femme lors de la pénétration ou lors des
mouvements de va et vient de la verge dans le vagin. Bref rapport sexuel douloureux.
-si la douleur survient au début de la pénétration = dyspareunie superficielle.
-si la douloureux n’existe que lors de la pénétration profonde = dyspareunie
profonde.
Causes
- mycoses vaginales
- infections du col
- atrophie vulvo-vaginale post –ménopausique
- cicatrices des déchirures périnéales
- masses pelviennes (KO)
- endométrite, endométriose
- utérus rétroverti
- origine psychologique.
Traitement
Définition
Causes
Traitement
Définition.
Chapitre XVII
La plupart des cas de violences sexuelles sont perpétrés par des hommes sur
des femmes. Les cas de violences sur des hommes et des jeunes garçons sont encore
moins connus, mais sont de plus en plus évoqués en situations de conflit ou en milieux
carcéraux.
LE VIOL
- C’est la forme la plus connue et la plus citée de violence sexuelle
- il est défini comme un rapport sexuel forcé avec une autre personne
- le viol est commis lorsque la résistance de la victime est vaincue par la force, par la
crainte ou par d’autres contraintes.
Comme les auteurs de violences sexuelles sont souvent motivés par un désir de
pouvoir et de domination, le viol est plus fréquent dans les situations de conflits armés
et de guerre civile.
Un acte sexuel forcé peut mettre en péril (danger, mort) la vie de la victime.
17.5.1. Consultation
Symptômes /plaintes
Examen physique
- Examen gynécologique
- VDL/RPR
- VIH
- Si viol récent (moins de 12 heures) : recherche de sperme, de morceaux
d’ongles, de cheveux ou poils, voir l’état des vêtements
- Sécrétions génitales pour rechercher gonocoque, Trichomonas vaginalis,
si c’est indiqué.
Compléter si possible par schéma, photos, film
17.5.3. Traitement
Une femme qui a subi un viol, qui a une fièvre supérieure à 38º C, forte
douleur, abdomen aigu (SIP aigu ou même subaigu ou chronique), doit être
transférée dans un centre médical doté d’un médecin.
Douleurs diverses
Antalgiques : - Paracétamol
- Ibuprofène
- Aspirine
Perte incontrôlée des urines et/ou des selles (Fistules) : chirurgie réparatrice
Symptômes psychosomatiques :
- Counseling
- Anxiolytiques ou Psychotropes.
Gynécologie générale 268 Dr KALUME
TABLES DES MATIERES
IÈRE PARTIE................................................................................................................................................................1
SÉMIOLOGIE GYNÉCOLOGIQUE :............................................................................................................................1
LA CONSULTATION ET LES EXPLORATIONS..........................................................................................................1
CHAPITRE I...............................................................................................................................................................2
LA CONSULTATION EN GYNÉCOLOGIE...................................................................................................................2
1.1. LES CONDITIONS GÉNÉRALES D’UNE CONSULTATION GYNÉCOLOGIQUE.............................................................2
1.1.1. Du cadre ou des conditions d’accueil.......................................................................................2
1.2. LES ÉTAPES D’UNE CONSULTATION GYNÉCOLOGIQUE......................................................................................3
1.2.1. L’interrogatoire...........................................................................................................................3
1.2.1.2. Le motif de consultation, analyse des symptômes..........................................................................5
symptômes
1.2.2. Complément d’interrogatoire ou étude des antécédents.....................................................19
1.2.2.1. Antécédents gynécologiques............................................................................................................20
gynécologiques
1.2.2.2. Antécédents obstétricaux..................................................................................................................21
obstétricaux
1.2.2.3. Autres antécédents............................................................................................................................21
antécédents
1.2.3. L’examen clinique proprement dit.........................................................................................22
1.2.3.1. Conditions matérielles de l’examen.................................................................................................22
l’examen
1.2.3.2. Examen gynécologique proprement dit...........................................................................................22
dit
CHAPITRE II............................................................................................................................................................33
LES INVESTIGATIONS OU EXAMENS COMPLEMENTAIRES EN GYNECOLOGIE................................................33
2.1. LES GESTES ASSOCIÉS À L’EXAMEN GYNÉCOLOGIQUE OU GESTES COURANTS................................................33
2.1.1. Examen de l’hymen..................................................................................................................33
2.1.2. L’hystérométrie.........................................................................................................................33
2.1.2.1. Principe et but
but :..................................................................................................................................33
2.1.2.2. Indications..........................................................................................................................................33
Indications
2.1.2.3. Risques...............................................................................................................................................33
Risques
2.1.2.4. Contre indications..............................................................................................................................34
indications
2.1.2.5. Techniques.........................................................................................................................................34
Techniques
2.1.2.6. Résultats normaux............................................................................................................................34
normaux
2.1.2.7. Anomalies..........................................................................................................................................34
Anomalies
2.1.2.8. Remarques.........................................................................................................................................34
Remarques
2.1.3. La recherche d’une béance de l’isthme.................................................................................34
2.1.3.1. Technique...........................................................................................................................................35
Technique
2.1.4. Examen extemporané des secrétions génitales....................................................................35
2.1.4.1. Etude des sécrétions vaginales (pour la recherche d’une infection génitale basse).....................35
2.1.4.2. Etude de la glaire cervicale...............................................................................................................37
cervicale
2.1.4.3. Le test de Sims- Hühner ou test post – coïtal (TPC)........................................................................38
(TPC)
2.1.4.4. Les prélèvements cytologiques.........................................................................................................39
cytologiques
2.1.4.5. Test de Lam-Schiller..........................................................................................................................41
Lam-Schiller
2.1.4.6. Les prélèvements anatomopathologiques.......................................................................................42
anatomopathologiques
2.1.4.7. La courbe ménothermique ou courbe de température basale (CTB).............................................44
(CTB)
2.1.4.8. Les explorations gynécologiques spécialisées.................................................................................46
spécialisées
IIÈME PARTIE :.....................................................................................................................................................61
PATHOLOGIE DES ORGANES................................................................................................................................61
CHAPITRE III...........................................................................................................................................................62
PATHOLOGIE DE LA VULVE.................................................................................................................................62
3.1. PATHOLOGIE BÉNIGNE............................................................................................................................62
3.1.1. KYSTES.......................................................................................................................................62
3.1.1.1. Kystes des glandes de Bartholin (kystes de Bartholin)...................................................................62
Bartholin)
3.1.1.2. Autres kystes......................................................................................................................................62
kystes
3.1.1.3. Kystes endométriaux.........................................................................................................................63
endométriaux
Gynécologie générale 269 Dr KALUME
3.1.1.4. Il peut y avoir des kystes des petites lèvres, de l’hymen, du clitoris et des glandes de Skène.. . .63
3.1.2. DERMATOLOGIE VULVAIRE......................................................................................................63
3.1.2.1. Vulvites infectieuses..........................................................................................................................63
infectieuses
3.1.2.2. Vulvites de contact
contact :...........................................................................................................................63
3.1.2.3. Etats dystrophiques de la vulve........................................................................................................64
vulve
3.1.2.4. Dermatoses autonomes à localisation vulvaire...............................................................................66
vulvaire
3.1.2.5. Dysplasie vulvaire
vulvaire :............................................................................................................................67
3.2. PATHOLOGIE MALIGNE......................................................................................................................68
3.2.1. Epithéliomas in situ : maladie de Bowen et maladie de Paget...........................................68
3.2.1.1. Maladie de Bowen de la vulve ou cancer in situ de la vulve (VIN III)..............................................68
III)
3.2.1.2. Maladie de Paget (vulvaire)..............................................................................................................69
(vulvaire)
3.2.2. Le cancer invasif de la vulve...........................................................................................................70
CHAPITRE IV...........................................................................................................................................................72
PATHOLOGIE DU VAGIN.........................................................................................................................................72
4.1. KYSTES..................................................................................................................................................72
4.2. CANCER PRIMITIF DU VAGIN......................................................................................................................72
4.3. CANCERS SECONDAIRES DU VAGIN............................................................................................................72
CHAPITRE V............................................................................................................................................................73
PATHOLOGIE DU COL UTÉRIN...............................................................................................................................73
5.1. PATHOLOGIE BÉNIGNE..............................................................................................................................73
5.1.1. Ectopie, ectropion.....................................................................................................................73
5.1.1.1. Symptomatologie..............................................................................................................................73
Symptomatologie
5.1.1.2. Evolution.............................................................................................................................................73
Evolution
5.1.1.3. Traitement..........................................................................................................................................74
Traitement
5.1.2. Les infections non spécifiques................................................................................................74
5.1.3. Lésions infectieuses spécifiques.............................................................................................74
5.1.3.1. Les chances syphilitiques..................................................................................................................74
syphilitiques
5.1.3.2. La tuberculose du col........................................................................................................................74
col
5.1.4. LES POLYPES.............................................................................................................................75
5.1.4.1. Etiologie..............................................................................................................................................75
Etiologie
5.1.4.2. Symptomatologie..............................................................................................................................75
Symptomatologie
5.1.5. L’endométriose cervicale.........................................................................................................76
5.1.6. Les fibromes..............................................................................................................................76
5.1.7. Les séquelles de cicatrisation.................................................................................................76
5.1.8. Les dysplasies du col ou maladie intraépithéliale du col.....................................................76
5.1.8.1. Anatomopathologie..................................................................................................................................77
5.1.8.1. Les rapports de la dysplasie et du cancer........................................................................................77
cancer
5.1.8.2. Circonstances de diagnostic.............................................................................................................78
diagnostic
5.1.8.3. Symptomatologie..............................................................................................................................78
Symptomatologie
5.1.8.4. Comment reconnaître une dysplasie dysplasie ? (Examens complémentaires)............................................78
complémentaires)
5.1.8.5. Evolution.............................................................................................................................................79
Evolution
5.1.8.6. Traitement..........................................................................................................................................79
Traitement
5.1.8.7. Surveillance........................................................................................................................................80
Surveillance
5.2. PATHOLOGIE MALIGNE : LE CANCER DU COL.........................................................................................80
5.2.1. Epidémiologie et facteurs de risque.......................................................................................80
5.2.1.1. Fréquence du cancer du col..............................................................................................................80
col
5.2.1.2. Age du cancer du col.........................................................................................................................81
col
5.2.1.3. Facteurs de risque ou population à risque pour le cancer du col...................................................81
col
5.2.2. Anatomopathologie..................................................................................................................82
5.2.2.1. Mise au point.....................................................................................................................................82
point
5.2.2.2. Epithélioma malpighien....................................................................................................................82
malpighien
5.2.3. Etude clinique ou formes cliniques.........................................................................................85
5.2.3.1. Les cancers infracliniques.................................................................................................................85
infracliniques
5.2.3.2. Le diagnostic du cancer du col clinique (ou visible)........................................................................92
visible)
5.2.4. Traitement du cancer du col....................................................................................................98
5.2.4.1. Au stade du cancer in situ.................................................................................................................98
situ
5.2.4.2. Le cancer invasif................................................................................................................................98
invasif
5.2.4.3. Stade II distal et stade III..................................................................................................................99
III
5.2.4.4. Stades IVb métastatiques...............................................................................................................100
métastatiques
5.2.4.5. Cancer du col et grossesse..............................................................................................................100
grossesse
Gynécologie générale 270 Dr KALUME
5.2.5. Pronostic.................................................................................................................................100
5.2.6. Surveillance post- thérapeutique..........................................................................................100
5.2.7. Prescription d’un traitement hormonal................................................................................101
CHAPITRE VI.........................................................................................................................................................102
PATHOLOGIE DU CORPS DE L’UTÉRUS..............................................................................................................102
6.1. PATHOLOGIE BÉNIGNE............................................................................................................................102
6.1.1. LES FIBROMYOMES UTERINS................................................................................................102
6.1.1.1. Considérations générales et définition...........................................................................................102
définition
6.1.1.2. Epidémiologie..................................................................................................................................102
Epidémiologie
6.1.1.3. Etiologie............................................................................................................................................102
Etiologie
6.1.1.4. Anatomie pathologique...................................................................................................................103
pathologique
6.1.1.5. Circonstances du diagnostic...........................................................................................................105
diagnostic
6.1.1.6. La clinique........................................................................................................................................105
clinique
6.1.1.7. Examens complémentaires............................................................................................................108
complémentaires
6.1.1.8. Evolution et complications..............................................................................................................110
complications
6.1.1.9. Les formes associées......................................................................................................................112
associées
6.1.1.10. Fibromes et grossesses...................................................................................................................112
grossesses
6.1.1.11. Le traitement...................................................................................................................................113
traitement
6.2. LES AUTRES PATHOLOGIES BÉNIGNES DE L’ENDOMÈTRE............................................................................114
6.2.1. LES SYNECHIES UTERINES.....................................................................................................114
6.2.1.1. Généralités.......................................................................................................................................114
Généralités
6.2.1.2. Etiologie............................................................................................................................................114
Etiologie
6.2.1.3. Anatomopathologie.........................................................................................................................115
Anatomopathologie
6.2.1.4. Conséquences de la synéchie, étude clinique...............................................................................115
clinique
6.2.1.5. Le diagnostic de la synéchie...........................................................................................................116
synéchie
6.2.1.6. Traitement........................................................................................................................................116
Traitement
6.2.1.7. Prophylaxie.......................................................................................................................................117
Prophylaxie
6.2.2. LES POLYPES DE L’ENDOMETRE...........................................................................................117
6.2.2.1. Aspect microscopique.....................................................................................................................117
microscopique
6.2.2.2. Etiologie............................................................................................................................................117
Etiologie
6.2.2.3. La clinique........................................................................................................................................118
clinique
6.2.2.4. Diagnostic différentiel.....................................................................................................................118
différentiel
6.2.2.5. Diagnostic (examens complémentaires)........................................................................................118
complémentaires)
6.2.2.6. Traitement........................................................................................................................................119
Traitement
6.2.3. L’HYPERPLASIE DE L’ENDOMÈTRE.......................................................................................119
6.2.3.1. Etude microscopique.......................................................................................................................120
microscopique
6.2.3.2. Etude clinique..................................................................................................................................120
clinique
6.2.3.3. Evolution...........................................................................................................................................121
Evolution
6.2.3.4. Le Traitement...................................................................................................................................122
Traitement
6.3. PATHOLOGIE MALIGNE : LE CANCER DE L’ENDOMÈTRE.....................................................................124
6.3.1. Epidémiologie.........................................................................................................................124
6.3.2. Anatomopathologie................................................................................................................124
6.3.4. Clinique....................................................................................................................................126
6.3.5. L’évolution...............................................................................................................................129
6.3.6. Traitement...............................................................................................................................129
6.4. TUMEURS RARES DE L’UTÉRUS : LES SARCOMES UTÉRINS.........................................................................131
6.4.1. Clinique....................................................................................................................................131
6.4.2. Examens complémentaires...................................................................................................131
6.4.3. Traitement...............................................................................................................................131
CHAPITRE VII........................................................................................................................................................133
MALFORMATIONS DE L’APPAREIL GENITAL FEMIMIN...................................................................................133
7.1. CLASSIFICATION DES PRINCIPALES MALFORMATIONS................................................................................133
7.1.1. Anomalies de la vulve (organes génitaux externes)...........................................................133
7.1.1.1. Accolement des petites lèvres........................................................................................................133
lèvres
7.1.1.2. Imperforation de l’hymen................................................................................................................133
l’hymen
7.1.1.3. Abouchements anormaux de l’anus (continent ou non), des uretères.........................................134
uretères
7.1.2. Anomalies du vagin................................................................................................................134
7.1.2.1. Absence congénitale de vagin........................................................................................................134
vagin
7.1.2.2. Cloisons transversales du vagin ou diaphragme vaginal..............................................................135
vaginal
7.1.2.3. Cloisons longitudinales du vagin....................................................................................................135
vagin
Gynécologie générale 271 Dr KALUME