Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

TD Machine Thermique

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 37

Exercices avec solutions

Machine thermique

Exemple 1.1 [1]


Un injecteur d’essence dans un moteur de voiture doit fournir une quantité de chaleur spécifique 𝑞comb =
300 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔 quelle que soit la quantité d’air dans le cylindre.
Quelle sera l’énergie fournie lorsque 𝑚𝑎𝑖𝑟 = 0,5 𝑘𝑔 et lorsque 𝑚𝑎𝑖𝑟 = 1 𝑘𝑔 ?
Solution
Il faudra 𝑄comb.1 = 𝑚1 𝑞comb = 0,5 × 300 · 103 = 150 · 103 𝐽 = 150 𝑘𝐽 dans le premier cas, et
𝑄comb.2 = 𝑚2 𝑞comb = 300 𝑘𝐽 dans le second.

Exemple 1.2 [1]


Une chambre de combustion dans un turboréacteur doit fournir une quantité de chaleur spécifique
𝑞comb = 300 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔 quel que soit le débit d’air traversant le moteur.
Quelle sera la puissance fournie lorsque 𝑚̇𝑎𝑖𝑟 = 0,5 𝑘𝑔⁄𝑠 et lorsque 𝑚̇𝑎𝑖𝑟 = 1 𝑘𝑔⁄𝑠?
Solution
Il faudra une puissance 𝑄̇comb.1 = 𝑚̇1 𝑞comb = 0,5 × 300 · 103 = 150 · 103 𝑊 = 150 𝑘𝑊 dans le
premier cas, et 𝑄̇comb.2 = 𝑚̇2 𝑞comb = 300𝑘𝑊 dans le second.

 La puissance 𝑄̇ et le débit de masse 𝑚̇ sont notés avec un point (débit dans le temps) mais pas la puissance
spécifique 𝑞, qui est mesurée en 𝐽⁄𝑘𝑔 comme la chaleur spécifique.
 Les grandeurs spécifiques dans cet exemple et le précédent permettent de comparer le même processus
physique (réchauffement d’air par combustion) dans deux machines très différentes.

Exemple 1.3 [1]


Un système fermé à une pression interne liée à son volume par la relation 𝑝 = 7 ∙ 105 − 2 · 108 𝑉 (en
unités si). On comprime la boîte depuis un volume 𝑉𝐴 = 2 𝐿 jusqu’à 𝑉𝐵 = 1 𝐿. Combien a-t-il reçu ou
perdu d’énergie sous forme de travail ?
Solution
Sur un diagramme P-V et de façon qualitative, l’évolution peut être représentée ainsi :
Encore une fois nous partons de l’équation suivant :
𝐵 𝐵
𝑉𝐵
5
1 8 8 2 5
𝑊𝐴→𝐵 = − ∫ 𝑝𝑑𝑉 = − ∫(7 ∙ 10 − 2 · 10 𝑉)𝑑𝑉 = [7 ∙ 10 − 2 · 10 𝑉 ]
2 𝑉𝐴
𝐴 𝐴
= −(700 − 100 − 1400 + 400) = +400𝐽
𝑊𝐴→𝐵 = 𝟒𝟎𝟎𝑱 Positif : Travail reçu par le système

Exemple 1.4
Dans un cylindre de 200 mm de diametre est emprisonnee une certaine masse d’azote sous une pression de
30 bars absolus et à la température de 17 °C. Le piston, qui se trouvait initialement à 100 mm du fond du
cylindre, est brusquement libéré et son déplacement stoppé après une course de 100 mm.
On demande de déterminer :
1. la température finale du gaz ;
2. la variation d’energie interne ;
3. la variation d’enthalpie ;
BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira
1
4. le travail utile recueilli sur la tige du piston, la pression atmosphérique du moment étant de 1 bar.
 On néglige les frottements ainsi que la masse du piston.
 On donne : R=8,32 J/K.mol, =1,4, Cp=6,94 cal/K.mole.
Solution

1°/ La detente du gaz s’effectue tres rapidement, elle peut donc consideree comme
adiabatique.

La température finale T2 est donnée par :

Alors,
U 3,90.4,95.701351Calories.
U 1351.4,185 5654 Joules.

Exemple 1.5
Un réchauffeur est traversé par un débit horaire de 1000 kg d’air qui, entrant a +15 °C, sort chauffé à 75 °C,
sous une pression constante de 10 bars absolus.
Calculer :
1°/ la variation d’energie interne du gaz ;
2°/ la chaleur absorbée par son échauffement ;
3°/ le travail fournit par sa dilatation.
L’air sera suppose sec et l’on prendra 𝛾1,4 et r=287,1 J/kg.deg.

Solution

BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira


2
Exemple 1.6
Une masse d’air de 1 kg prise dans l’etat initial 1 (1bar, 17°C) subit les transformations suivantes :
a) compression adiabatique réversible 1-2 jusqu'à la pression P2= 10 bars ;
b) détente isobare 2-3 au cours de laquelle le gaz reçoit une quantité de chaleur Q=100 kcal/kg ;
c) détente isotherme 3-4 jusqu’a la pression initiale ;
d) compression isobare 4-1 jusqu’a l’etat initial.
1°/ Déterminer les paramètres (p, V, T) de l’air a chaque point du cycle.
2°/ Représenter le cycle 1-2-3-4 sur le diagramme de Clapeyron (p, V).
3°/ Calculer le travail échangé le long de chacune des transformations partielles.
4°/ Déduire le travail total échangé avec le milieu extérieur
5°/ Déterminer la quantité de chaleur échangée le long du cycle.
On donne : Cp=0,244 kcal/kg.deg ; CV=0,175 kcal/kg.deg ; 𝛾=1,4 ; r=287,1 J/kg.deg
Solution

BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira


3
BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira
4
Exemple 1.7
Une machine thermique dégage une quantité de chaleur de 1600 kJ/kg et produit un travail
de 800 kJ/kg (Voir Figure ci-dessous).
1°/ Calculer la quantité de chaleur reçue par la machine.
2°/ Calculer son rendement thermique.

Solution

BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira


5
Exercice 4.1 : Tuyère isentropique
Pour les gaz brûlés, on mesure cp(gaz) = 1 150 J kg−1 K−1, cv(gaz) = 823 J kg−1 K−1, Rgaz = 327 J kg−1 K−1, et
𝛾𝑔𝑎𝑧 = 1,333. Une tuyère admet un débit d’air continu à 2 bar, 10 m/s et 400°C.
1) À quelle vitesse peut-elle accélérer ces gaz en les rejetant à 1 bar, si on néglige les irréversibilités ?
2) Supposons dans les mêmes conditions que la tuyère est inclinée par un angle de 60 degré et sa
longueur égale 1.5m, quelle est la vitesse du jet des dans ce cas ?

Solution
Volume de
contrôle

Entrée Sortie

V1 = 10 m/s V2 =
P1=2 bar Tuyère P2=1 bar
T1= 400°K T2= ? °K

1) La vitesse à la sortie de la tuyère :


D’une façon générale pour un système ouvert en régime permanent, parcouru par un débit de matière 𝑀̇, le
bilan d’énergie de ce système s’écrit

Δ𝐻̇ + Δ𝐸̇𝐶 + Δ𝐸𝑝̇ = 𝑊̇ + 𝑄̇


Pas d’échangeant de puissance mécanique 𝑊̇ ˙ ou puissance thermique 𝑄̇ ˙ avec l’extérieur, on a :

𝑊̇ = 𝑄̇ = 0
Donc
Δ𝐻̇ + Δ𝐸̇𝐶 + Δ𝐸𝑝̇ = 0
(𝐻̇2 − 𝐻̇1 ) + (𝐸̇𝐶.2 − 𝐸̇𝐶1 ) + (𝐸̇𝑝2 − 𝐸̇𝑝1 ) = 0

𝑉22 𝑉12
𝑀̇ (ℎ𝑜𝑢𝑡 − ℎ𝑖𝑛 + − + 𝑔(𝑧2 − 𝑧1 )) = 0
2 2
𝑉22 𝑉12
ℎ𝑜𝑢𝑡 − ℎ𝑖𝑛 + − + 𝑔(𝑧2 − 𝑧1 ) = 0
2 2
𝑉22 𝑉12
L’énergie potentielle car 𝑍2 − 𝑍1 = 0 ⟹ ℎ𝑜𝑢𝑡 − ℎ𝑖𝑛 + − =0
2 2

𝑉22 𝑉12
𝐶𝑝 (𝑇2 − 𝑇1 ) + − = 0 ⟹ 2𝐶𝑝 (𝑇2 − 𝑇1 ) + 𝑉22 − 𝑉12 = 0
2 2

BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira


6
Alors :
𝑉2 = √−2 ∙ 𝐶𝑝 (𝑇2 − 𝑇1 ) + 𝑉12 Mais 𝑇2 =? .
De (1) a (2) détente isentropique dans la tuyère car les
1−𝛾
irréversibilités son négligées donc 𝑃𝑉 𝛾 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡 ou 𝑇𝑃 𝛾 ⟹
1−𝛾 1−𝛾 1−𝛾 𝛾−1
𝑇2 𝑃1 𝛾 𝑃2 𝛾
𝑇1 𝑃1 𝛾 = 𝑇2 𝑃2 𝛾 ⟹ =( ) =( )
𝑇1 𝑃2 𝑃1
la Température 𝑇2
𝛾−1
𝑃2 𝛾
𝑇2 = 𝑇1 ( )
𝑃1
𝛾−1 0.333
𝑃2 𝛾 1 1.333
𝑇2 = 𝑇1 ( ) = (400 + 273.15) ( ) = 566.1°𝐾 = 293°𝐶
𝑃1 2
La vitesse du jet des gaz :
1
𝑉2 = √−2 ∙ 𝐶𝑝 (𝑇2 − 𝑇1 ) + 𝑉12 = (−2 × 1 150 × (293 − 400) + 102 )2 =
= 496,2 𝑚⁄𝑠 = 1 786 𝑘𝑚⁄ℎ

2) La vitesse du jet de gaz avec inclinaison de la tuyère


On procède à la solution de la même manière sauf qu’ici l’énergie potentielle est non nulle alors on a :

𝑉22 𝑉12
+ 𝑔(𝑧2 − 𝑧1 ) = 0
ℎ𝑜𝑢𝑡 − ℎ𝑖𝑛 +

2 2
L’axe de symétrie de la tuyère fait un angle de 60° avec l’plan horizontal.

Entrée
V1 = 10 m/s
P1=2 bar
T1= 400°K
ΔZ

V2 =
Z1
P2=1 bar
T2= ? °K

Z2 60°

𝑉22 𝑉12
ℎ𝑜𝑢𝑡 − ℎ𝑖𝑛 + − + 𝑔(𝑧2 − 𝑧1 ) = 0
2 2
Avec : 𝑧2 − 𝑧1 = ∆𝑧 = 𝐿 ∙ 𝑠𝑖𝑛(60°)
𝑉22 𝑉12
− 𝐶𝑝 (𝑇2 − 𝑇1 ) +
+ 𝑔𝐿 ∙ 𝑠𝑖𝑛(60°) = 0
2 2
Dans les mêmes conditions La température 𝑇2 = 293°𝐶 est invariable.
L’expression de la vitesse
𝑉2 = √2 ∙ 𝐶𝑝 (𝑇2 − 𝑇1 ) + 𝑉12 + 𝑔𝐿 ∙ 𝑠𝑖𝑛(60°)

𝑉2 = √2 ∙ 1150(293 − 400) + 102 + 9.8 × 1.5 ∙ 𝑠𝑖𝑛(60°) = √246100 + 100 + 12,73


𝑽𝟐 = 𝟒𝟗𝟔, 𝟏𝟗𝟖𝟐 𝒎⁄𝒔
L’influence de l’énergie potentielle est négligeable sur la vitesse du jet des gaz
BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira
7
Observations :
- En pratique, les gaz n’atteindraient jamais cette vitesse. En effet, une grande partie de la détente se fait
en dehors de la tuyère, où elle est très turbulente et donc très irréversible. Ce phénomène, malgré tout,
n’a pas d’influence sur la poussée générée par la tuyère, car sa bouche de sortie est en réalité à pression
supérieure à la pression atmosphérique. Le calcul de vitesse effectué ici reste ainsi un bon « indicateur »
thermodynamique des phénomènes en jeu. Pour décrire rigoureusement l’écoulement dans une tuyère, il
faudrait se référer à la mécanique des fluides (en particulier le domaine des écoulements compressibles).
- Dans la plupart des cas, il est raisonnable de considérer que l’énergie cinétique des gaz à la sortie de la
turbine (et donc à l’entrée de la tuyère) est négligeable (par rapport à la sortie
𝑉2 496,2
= 10 × 100 = 4962%… %
𝑉 1
Alors Les 10 m/s en (1) n’ont ici aucune influence significative.

- L’influence de l’énergie potentielle est négligeable sur la vitesse du jet des gaz c’est pour cette raison
elle est souvent négligé dans les calculs.

Exercice 4.2 : Compression réel (Non isentropique)

Le compresseur d’un turboréacteur à soufflante a une efficacité isentropique de 85 % ; il admet


38 𝑘𝑔⁄𝑠 d’air à 1 𝑏𝑎𝑟 et 5 °𝐶. La pression de sortie est de 40 𝑏𝑎𝑟.
1) Quelle est la puissance consommée ?
2) Calculer la température réelle à la sortie du compresseur et la différence avec celle isentropique?
3) Calculer la puissance perdue dans le compresseur (due frottement)?
Pour l’air, on mesure 𝑐𝑝(𝑎𝑖𝑟) = 1005 𝐽⁄𝑘𝑔. °𝐾 , 𝑐𝑣(𝑎𝑖𝑟) = 718 𝑗⁄𝑘𝑔. °𝐾 , 𝑅𝑎𝑖𝑟 = 287 𝐽⁄𝑘𝑔°𝐾 , 𝛾 = 1.4.

Solution
L’évolution peut être représentée de façon qualitative sur un diagramme T − s ainsi :

𝑚̇ = 38 𝑘𝑔⁄𝑠 𝑚̇ = 38 𝑘𝑔⁄𝑠
𝐴 { 𝑃𝐴 = 1𝑏𝑎𝑟 →→→ 𝐵 { 𝑃𝐵 = 40𝑏𝑎𝑟
𝑇𝐴 = 5°𝐶 𝜂𝑐 = 85%

1) Puissance réel consommée par le compresseur :


Nous commençons par le calcul de la puissance isentropique (idéal) du compresseur: la température de
sortie serait alors
1−𝛾 1−𝛾
𝑇𝐴 𝑃𝐴 𝛾 = 𝑇𝐵̀ 𝑃𝐵 𝛾
1−𝛾 𝛾−1 0.4
𝑃𝐴 𝛾 𝑃𝐵 𝛾 40 1.4
𝑇𝐵̀ = 𝑇𝐴 ( ) = 𝑇𝐴 ( ) = (5 + 273.15) ( ) = 798 𝐾 = 𝟓𝟐𝟒, 𝟗°𝑪
𝑃𝐵 𝑃𝐴 1
Le compresseur idéal consommerait donc :
𝑤𝑐𝑜𝑚𝑝.𝑖𝑠𝑒𝑛𝑡 = 𝑐𝑝 (𝑇𝐵̀ − 𝑇𝐴 ) = 1005(798 − 278.15) = 5.225 ∙ 105 𝐽⁄𝑘𝑔 = 𝟓𝟐𝟐, 𝟓 ∙ 𝑲 𝑱⁄𝒌𝒈
La puissance du compresseur vient naturellement de l’expression du rendement
𝑊̇𝑐𝑜𝑚𝑝.𝑖𝑠𝑒𝑛𝑡
𝜂𝑐 =
𝑊̇𝑐𝑜𝑚𝑝.𝑟é𝑒𝑙
𝑊̇𝑐𝑜𝑚𝑝.𝑟é𝑒𝑙 : Est la puissance réelle consommée par le compresseur
𝑊̇𝑐𝑜𝑚𝑝.𝑖𝑠𝑒𝑛𝑡 : La puissance d’un compresseur isentropique qui fonctionne avec le même débit de masse entre
les deux mêmes pressions
𝑊̇𝑐𝑜𝑚𝑝.𝑖𝑠𝑒𝑛𝑡 = 𝑚̇ ∙ 𝑤𝑐𝑜𝑚𝑝.𝑖𝑠𝑒𝑛𝑡

BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira


8
𝑚̇ ∙ 𝑤𝑐𝑜𝑚𝑝.𝑖𝑠𝑒𝑛𝑡
𝜂𝑐 =
𝑊̇𝑐𝑜𝑚𝑝.𝑟é𝑒𝑙
𝑚̇ 38
⟹ 𝑊̇𝑐𝑜𝑚𝑝.𝑟é𝑒𝑙 = 𝑤𝑐𝑜𝑚𝑝.𝑖𝑠𝑒𝑛𝑡 = 5,225. 105 = 𝟐, 𝟑𝟑𝟔 ∙ 𝟏𝟎𝟕 𝑾 = 𝟐𝟑, 𝟑𝟔 𝑴𝑾
𝜂𝑐 0.85
Attention : contrairement aux turbines, la puissance réelle est supérieure à la puissance théorique : on
divise par l’efficacité dans le dernier calcul.
2) Température réel à la sortie du compresseur :
L’équation qui nous permettrait de calculer la température réelle de sortie 𝑇𝐵 = 𝑇𝑟é𝑒𝑙
𝑊̇𝑐𝑜𝑚𝑝.𝑖𝑠𝑒𝑛𝑡 𝑚̇𝑐𝑝 (𝑇𝐵̀ − 𝑇𝐴 ) 𝑇𝐵̀ − 𝑇𝐴
𝜂𝑐 = = =
𝑊̇𝑐𝑜𝑚𝑝.𝑟é𝑒𝑙 𝑚̇𝑐𝑝 (𝑇𝐵 − 𝑇𝐴 ) 𝑇𝐵 − 𝑇𝐴
1
𝑇𝐵̀ − 𝑇𝐴 = 𝜂𝑐 (𝑇𝐵 − 𝑇𝐴 ) ⟹ 𝑇𝐵 − 𝑇𝐴 = (𝑇𝐵̀ − 𝑇𝐴 )
𝜂𝑐
1 1
⟹ 𝑇𝐵 = (𝑇𝐵̀ − 𝑇𝐴 ) + 𝑇𝐴 = (798 − 278.15) + 278.15 = 𝟖𝟖𝟗, 𝟕 𝑲 = 𝟔𝟏𝟔, 𝟔°𝑪
𝜂𝑐 0.85
La différence de température ∆𝑇𝐵 = 𝑇𝐵 − 𝑇𝐵̀ = 616,6 − 524,9 = 91,7°𝐶
Les 92 ◦C de différence avec le cas isentropique sont le résultat de la conversion de travail en chaleur par
frottement dans le compresseur
3) Puissance perdu dans le compresseur ?
∆𝑊̇𝑝𝑒𝑟𝑑𝑢 = 𝑊̇𝑐𝑜𝑚𝑝.𝑟é𝑒𝑙 − 𝜂𝑐 𝑊̇𝑐𝑜𝑚𝑝.𝑟é𝑒𝑙 = 𝑊̇𝑐𝑜𝑚𝑝.𝑟é𝑒𝑙 (1 − 𝜂𝑐 )

∆𝑊̇𝑝𝑒𝑟𝑑𝑢 = 23,36 (1 − 0.85) = 𝟑, 𝟓𝟎𝟒𝑴𝑾


Les dépenses inutiles (perte d’énergie) représentant 3,504 𝑀𝑊

Exercice 4.3 : Compresseur adiabatique


Soit le compresseur adiabatique à débit constante avec les données d’entrées/sortie ci-dessous
Paramètres Unité Entrées Sorties
Débit Kg/s 15 15
Pression MPa 0.1 0.4
Température K 300K 480
Vitesse des gaz m/s 2 10
Enthalpie massique Kj/kg 300.19 428.48
 Calculer la puissance de ce compresseur

Solution
 Puissance du compresseur
La compression dans le compresseur se fait d’une manière adiabatique pas d’échange de chaleur avec
l’extérieur (𝑄̇ = 0), on néglige aussi l’énergie potentielle (∆𝐸𝑝 = 0)
Bilan énergétique applique sur le volume de contrôle V.C
V.C
Débit massique = 15kg/s

Compresseur

Sortie
Entrée
Ps=0.4MPa
Pe=0.1MPa
Ts= 480K
Te=300K
Vs= 10m/s
Ve=2 m/s

BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira


9
𝑄̇ + 𝑊̇ = (𝐻̇𝑠 + 𝐸̇𝑐𝑠 ) − (𝐻̇𝑠 + 𝐸̇𝑐𝑠 ) avec 𝑄̇ = 0
𝑊̇ = (𝐻̇𝑠 + 𝐸̇𝑐𝑠 ) − (𝐻̇𝑠 + 𝐸̇𝑐𝑠 )
1 1
𝑊̇ = 𝑚̇(ℎ𝑠 + 𝑒𝑐𝑠 ) − 𝑚̇(ℎ𝑒 + 𝑒𝑐𝑒 ) = 𝑚̇ (ℎ𝑠 + 𝑉𝑠2 − ℎ𝑒 − 𝑉𝑒2 )
2 2
Les enthalpies massiques sont généralement données dans des tables. Il est de ce fait souvent nécessaire de
faire des interpolations.
ℎ = 300.19 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔 à 300𝐾
Dans notre cas on trouverait :{ 𝑒
ℎ𝑠 = 482.48 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔 à 480𝐾
1 1
𝑊̇ = 𝑚̇ (ℎ𝑠 + 𝑉𝑠2 − ℎ𝑒 − 𝑉𝑒2 )
2 2
𝑊̇ = 15(482.48 + 0.5 × 102 − 300.1 − 0.5 × 22 ) = 3454.35 𝑘𝐽⁄𝑠 = 3454𝑘𝑊

Exercice 4.4 :
Dans une tuyère, l’air est détendu sans transfert de travail ni de chaleur. Il entre avec une enthalpie
spécifique de 776 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔 et une vitesse de 30 𝑘𝑚/ℎ et ressort à même altitude, avec une enthalpie de
754 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔. Quelle est la vitesse d’éjection de l’air ?

Solution
Nous partons de l’équation
𝑞12 + 𝑤12 = ∆ℎ + ∆𝑒𝑐 + ∆𝑒𝑝
∆𝑒𝑐 = −∆ℎ
1 2
(𝑉 − 𝑉12 ) = −∆ℎ
2 2
1 1
𝑉2 = [−2∆ℎ + 𝑉12 ]2 = [−2(ℎ1 − ℎ2 ) + 𝑉12 ]2
Ainsi
1
2 2
30
𝑉2 = [−2(754 ∙ 103 − 776 ∙ 103 ) + ( ) ] = 209.9 𝑚⁄𝑠 = 755.7 𝑘𝑚⁄ℎ
3.6
Attention aux conversions : dans les équations, les vitesses et énergies sont toujours en unités SI.

Exercice 4.5
Un compresseur de turboréacteur admet 1,5 𝑘𝑔⁄𝑠 d’air à une pression de 0,8 𝑏𝑎𝑟, énergie interne de
192,5 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔 et volume spécifique de 0,96 𝑚3 ⁄𝑘𝑔. Il compresse l’air jusqu’à 30 𝑏𝑎𝑟, le restituant avec une
énergie interne de 643,1 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔 et un volume spécifique de 8,57 · 10−2 𝑚3 ⁄𝑘𝑔. La vitesse et l’altitude de l’air
sont inchangées.
Quelle est la puissance du compresseur, si ses transferts de chaleur sont négligeables ?

Solution
Nous appliquons l’équation du premier principe de la thermodynamique (qui exprime la conservation de
l’énergie) pour un système ouvert on obtenir :
𝑊̇12 + 𝑄̇12 = [∆𝑈̇ + ∆(𝑃𝑉̇ ) + ∆𝐸̇𝑐 + ∆𝐸̇𝑝 ]
Les unités sont en Watt c.-à-d. des puissances telle que la puissance mécanique et la puissance thermique

𝑊̇12 + 𝑄̇12 = 𝑚̇[∆𝑢 + ∆(𝑝𝑣) + ∆𝑒𝑐 + ∆𝑒𝑝 ]


1
𝑊̇12 = −𝑄̇12 + 𝑚̇ [∆𝑢 + ∆(𝑝𝑣) + ∆𝑉 2 + 𝑔∆𝑧]
2
BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira
10
𝑄̇12 = 0 : Transfert de chaleur négligeable
1
∆𝑉 2 = 𝑔∆𝑧 = 0 : La vitesse et l’altitude de l’air sont inchangées
2
𝑊̇12 = +𝑚̇[∆𝑢 + ∆(𝑝𝑣)]
𝑊̇12 = +𝑚̇[𝑢2 − 𝑢1 + (𝑃2 𝑣2 − 𝑃1 𝑣1 )]
Application numérique :
𝑊̇12 = 1,5[(643,1 ∙ 103 − 192,5 ∙ 103 ) + (30 ∙ 105 × 8.57 ∙ 10−2 − 0,8 ∙ 105 × 0,96)]
𝑊̇12 = +9,464 ∙ 105 ∙ 𝑊 = +946,4𝑘𝑊

La seule difficulté dans l’application de cette équation concerne la bonne conversion des unités. Il faut
toujours convertir les pressions et énergies depuis leurs unités usuelles vers des unités SI.
La puissance est positive, ce qui ne nous surprend pas puisque l’air reçoit le travail. Dans une turbine, le
travail serait négatif.

Exercice 4.6 : Cycle de Brayton idéal


Soit une turbine à gaz fonctionnant selon le cycle de Brayton idéal. Le rapport pression est de 8. La
température à l’entrée du compresseur est de 300K et à l’entrée de la turbine de 1300K.
Déterminez
a) La température du gaz à la sortie du compresseur et de la turbine.
b) Le rapport du travail consommé par le compresseur au travail que produit la turbine.
c) Le rendement thermique du cycle.
Admettez les hypothèses suivantes :
- L’air standard dans le cycle comme un Gaz Parfait
(ℎ1 = 300.19, ℎ2 = 544.35, ℎ3 = 1395.97, ℎ4 = 789.37 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔 ; 𝑐𝑝 = 1.005; 𝑐𝑣 = 0.718 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔 . 𝐾 et 𝛾 = 1.400)
- Energie cinétique et potentielle négligeables.
- La turbine est exploitée en régime permanant.
Solution
Le diagramme T-s du cycle de Brayton illustré par la figure suivante
T
T3 Température la plus élevée 3
1300 K

WT

qin 4

WC qout

S1=S2 S3=S4 S

Diagramme T-s du cycle de Brayton


a) La température de l’air à la sortie du compresseur 𝑇2 et à la sortie de la turbine 𝑇4 est estimée à l’aide
des relations isentropiques
La compression isentropique d’un gaz parfait de 1-2 est
1
𝛾 𝛾 𝑃 𝛾 𝑉 𝑇 𝑃 𝑃
𝑃1 𝑉1 = 𝑃2 𝑉2 ; (𝑃2 ) = 𝑉1 = 𝑇1 𝑃2 Le rapport 𝑃2 = 8
1 2 2 1 1
1−𝛾 𝛾−1
𝑇1 𝑃2 𝛾 𝑃2 𝛾
=( ) → 𝑇2 = 𝑇1 ( )
𝑇2 𝑃1 𝑃1

BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira


11
1.401−1
𝑇2 = 300 × (8) 1.401 = 300 × 80,286 = 544𝐾 (à la sortie du compresseur)

La détente isentropique d’un gaz parfait de 3-4 est


𝛾−1
𝑃4 𝛾 𝑃4 𝑃1 1
𝑇4 = 𝑇3 ( ) avec = =
𝑃3 𝑃3 𝑃2 8
1 0.286
𝑇4 = 1300 × (8) = 718𝐾 (à la sortie de la turbine)
b) Le travail consommé par le compresseur et le travail produit par la turbine sont
𝑤𝐶.𝑖𝑛 = ℎ2 − ℎ1 = 544.35 − 300.19 = 244.16 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
𝑤𝑇.𝑜𝑢𝑡 = ℎ3 − ℎ4 = 1395.97 − 789.37 = 606.60 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
Le rapport est alors
𝑤𝐶.𝑖𝑛 244.16 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
= = 0.403
𝑤𝑇.𝑜𝑢𝑡 606.60 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
Autrement dit, 40,3%du travail produit par la turbine est utilisé pour entrainer le compresseur.
c) Le rendement thermique de la turbine à gaz est le rapport du travail net produit à la chaleur nette
fournie, soit
𝑤𝑛𝑒𝑡
𝜂𝑡ℎ =
𝑞𝑖𝑛
𝑤𝑛𝑒𝑡 = 𝑤𝑜𝑢𝑡 − 𝑤𝑖𝑛 = 𝑤𝑇 − 𝑤𝐶 = 606.60 − 244.16 = 362.4 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
𝑞𝑖𝑛 = ℎ3 − ℎ2 = 1395.97 − 544.35 = 851.62 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
𝑤𝑛𝑒𝑡 362.4 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
𝜂𝑡ℎ = = = 0,4255 ≅ 42.6%
𝑞𝑖𝑛 851.62 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
Le rendement thermique aurait pu aussi être déterminé selon
𝑞𝑖𝑛 − 𝑞𝑜𝑢𝑡 𝑞𝑜𝑢𝑡
𝜂𝑡ℎ = = 1−
𝑞𝑖𝑛 𝑞𝑖𝑛
ou
𝑞𝑜𝑢𝑡 = ℎ4 − ℎ1 = 789.37 − 300.19 = 489.2 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
489.2 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
𝜂𝑡ℎ = 1 − = 0,4255 ≅ 42.6%
851.62 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔

Exercice 4.7 : Cycle réel de la turbine à gaz


Reprenez l’exercice précédent (cycle idéel) en supposons que le rendement isentropique du compresseur est
de 80% et que celui de la turbine est de 85%.
Déterminez
a) Le rapport du travail du compresseur à celui de la turbine
b) Le rendement thermique du cycle
c) La température du gaz à la sortie de la turbine.
Solution
Le diagramme T-s du cycle est illustré à a la figure ci-dessous

BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira


12
T
T3 Température la plus élevée 3
1300 K

qin
4a
4s

2s 2a
qout

T1 = 300 1

S1=S2 S3=S4 S
a) Le travail réel consommé par le compresseur et le travail réel produit par la turbine estimée
respectivement à l’aide des définitions (voir cours) suivante
- Compresseur :
𝑤𝐶.𝑖𝑠 𝑤𝐶.𝑖𝑠
𝜂𝑐 = =
𝑤𝐶.𝑟é𝑒𝑙 𝑤𝐶.𝑖𝑛
𝑤𝐶.𝑖𝑠 244.16
𝑤𝐶.𝑖𝑛 = = = 305.20 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
𝜂𝑐 0.80
- Turbine :
𝑤𝑇.𝑟𝑒𝑒𝑙 𝑤𝑇.𝑜𝑢𝑡
𝜂𝑇 = =
𝑤𝑇.𝑖𝑠 𝑤𝑇.𝑖𝑠
𝑤𝑇.𝑜𝑢𝑡 = 𝜂𝑇 𝑤𝑇.𝑖𝑠 = (0.85) × (606.60 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔) = 515.61 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
Donc
𝑤𝐶.𝑖𝑛 305.20 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
= = 0.592
𝑤𝑇.𝑜𝑢𝑡 515.61 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
Le compresseur consomme maintenant 59.2% du travail produit la turbine (plutôt que 40.3% dans l’exemple
précédent) cette augmentation est due aux irréversibilités qui se manifestent dans le compresseur et la
turbine.
b) Le rendement thermique est toujours donné par la même expression:
𝑤𝑛𝑒𝑡
𝜂𝑡ℎ =
𝑞𝑖𝑛

Dans ce cas à la sortie du compresseur la température et l’enthalpie de l’air sont plus élevées
𝑤𝐶.𝑖𝑛 = ℎ2𝑎 − ℎ1 ⟹ ℎ2𝑎 = ℎ1 + 𝑤𝐶.𝑖𝑛
ℎ2𝑎 = 300.19 + 305.20 = 605.39 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
En plus en peut calculer la température 𝑇2𝑎
ℎ2𝑎 605.39 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
ℎ2𝑎 = 𝑐𝑝 𝑇2𝑎 ⟶ 𝑇2𝑎 = = = 602,4𝐾
𝑐𝑝 1.005 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔 . 𝐾
La chaleur nette fournie et le travail net produit sont alors
𝑞𝑖𝑛 = ℎ3 − ℎ2𝑎 = 1395.97 − 60539 = 790.58 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
𝑤𝑛𝑒𝑡 = 𝑤𝑜𝑢𝑡 − 𝑤𝑖𝑛 = 515.61 − 305.20 = 210.4 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
Le rendement thermique est
𝑤𝑛𝑒𝑡 210.4 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
𝜂𝑡ℎ = = = 0,266 ou 26.6%
𝑞𝑖𝑛 790.58 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
Le rendement thermique du cycle a chuté de 42.6 à 26.6%. Ce calcule montre à quel point le rendement du
cycle de la turbine à gaz est sensible aux irréversibilités qui manifeste dans le compresseur et la turbine.

BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira


13
c) La température à la sortie de la turbine déterminée à l’aide d’un bilan d’énergie
𝑤𝑇.𝑜𝑢𝑡 = ℎ3 − ℎ4𝑎 ⟶ ℎ4𝑎 = ℎ3 − 𝑤𝑇.𝑜𝑢𝑡
ℎ4𝑎 = 1395.97 − 515.61 = 880.36 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔 Voir Table des propriétés de l’air et faire l’interpolation
𝑇4𝑎 = 853𝐾

Exercice 8 : Cycle de la turbine à gaz avec régénération


Reprenez l’exemple précédent (Ex6) mais avec l’ajout d’un régénérateur dont le rendement est de 80% (Figure ci-
contre)
Régénérateur
6

1 Chaleur
Chambre de 4
combustion
5

2
3

Wnet
Compresseur Turbine

Turbine à gaz munie d’un régénérateur


a) Représenté le cycle de Brayton avec régénération dans un diagramme T-s
b) Déterminez le rendement thermique de la turbine à gaz
c) Calculer la quantité de la chaleur récupérée en pourcentage par rapport à la chaleur total avant régénération.

NB : Ici la régénération est la récupération de la chaleur perdu par les gaz d’échappement de la turbine pour faire chauffer l’air à la sortie du
compresseur et avant l’entrée à la chambre de combustion ( ce régénérateur par fois appelé économiseur)
Solution
a) Le diagramme T-s du cycle est illustré à la figure ci-dessous
T, K

T3=1300 3

qin

4a
qrégén
5 4
Régénération

2a 6
2

T1 = 300 qout
1

b) Le rendement thermique du cycle


𝑤𝑛𝑒𝑡
𝜂𝑡ℎ =
𝑞𝑖𝑛
La chaleur fournie au cycle est donc
𝑞𝑖𝑛 = ℎ3 − ℎ5
L’enthalpie (ℎ5 ) de l’air à la sortie du régénérateur déterminée à l’aide de la définition du rendement du régénérateur
ℎ5 − ℎ2𝑎
𝜂𝑟é𝑔 =
ℎ4𝑎 − ℎ2𝑎
ℎ5 = ℎ2𝑎 + 𝜂𝑟é𝑔 (ℎ4𝑎 − ℎ2𝑎 )
ℎ5 = 605.39 + 0.80 × (880.36 − 605.39) = 825,366 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
Donc
BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira
14
𝑞𝑖𝑛 = ℎ3 − ℎ5 = 1395.97 − 825.366 = 570.60 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
Le travail net reste le même (𝑤𝑛𝑒𝑡 = 210.4 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔)on a seulement économisé de l’énergie (c.-à-d. Déminée la
consommation du combustible on gardon le même travail net)
Le rendement
𝑤𝑛𝑒𝑡 210.4 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
𝜂𝑡ℎ = = = 0.369 = 36.9%
𝑞𝑖𝑛 570.60 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
Donc une augmentation du rendement de 26.6% à 36.9% un gain de 10,3%
c) La quantité de chaleur récupérée en pourcentage par rapport à la chaleur total avant régénération, c.-à-d. :
𝑞𝑟é𝑐𝑢𝑝
× 100 =?
𝑞𝑖𝑛 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙
→ La quantité de chaleur récupérée
𝑞𝑟é𝑐𝑢𝑝 = ℎ5 − ℎ2𝑎 = 825,366 − 605.39 = 220.0 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
→ La quantité de chaleur totale avant régénération
𝑞𝑖𝑛 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = ℎ3 − ℎ2𝑎 = 1395.97 − 605.39 = 790.58 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
Donc
𝑞𝑟é𝑐𝑢𝑝 220.0
× 100 = × 100 = 27,83%
𝑞𝑖𝑛 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 790.58
C’est-à-dire qu’on a économisé 27.83% de l’énergie fournie par le combustible.

Exercice 9 : Cycle de la turbine à gaz avec refroidissement et réchauffement intermédiaire


Soit le cycle idéal de la turbine à gaz comportant deux étages de compression et deux étages de détente. Le rapport de
pression est de 8. L’air est admis dans chaque étage de compression à 300 K et dans chaque étage de détente à 1300K.
1) Représenté le cycle dans un diagramme T-s
2) Déterminez le rapport du travail consommé par le compresseur au travail produit par la turbine et le
rendement thermique du cycle, faites les calculs en supposant :
a) Qu’il n’y a pas de régénération
b) Qu’un régénérateur dont le rendement est de 100% est employé.
3) Comparez les résultats à ceux qui sont obtenus dans l’exercice 5 (Cycle idéale de Brayton)
Nous supposons que :
- Le fluide du cycle est de l’air et il se respecte comme un gaz parfait d’ont (𝑐𝑝 = 1.005; 𝑐𝑣 =
0.718 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔 . 𝐾 et 𝛾 = 1.400)
- L’énergie cinétique et l’énergie potentielle sont négligeables
Régénérateur
10

Réchauffeur
4 5 7
1
Chambre de 8 9
combustion 6

Compresseur Compresseur Turbine Turbine Wnet


1 2 1 2

2 3

Refroidisseur
Cycle de la turbine à gaz avec refroidissement et réchauffement intermédiaire
Solution
1) Le diagramme T-s du cycle à étudier est illustré par la figure suivante il comprend :
- deux étages de compression (1-2) et (3-4),
- deux étages de détente (6-7) et (8-9)
- une régénération (9-10 vers 4-5)

BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira


15
T(K) qréchauffage
1300 T6 =T8 6 8

qpimaire
5 9
7

qrégén qrégén

4 2
10

300 T1 = T3 qout
3 1
qrefroidissement
S

Diagramme T-s de la turbine à gaz avec refroidissement et


réchauffage intermédiaire et régénération
2) Rapport du travail consommé par le compresseur au travail produit par la turbine (𝑤𝐶𝑜𝑚𝑝.𝑖𝑛 ⁄𝑤𝑇𝑢𝑟𝑏.𝑜𝑢𝑡 ) et le
rendement thermique du cycle 𝜂𝑡ℎ
- Compresseur : Le rapport de compression dans le compresseur entre la pression de sortie 𝑃4 (deuxième
étage) et celle d’entrée 𝑃1 (première étage) est égale à 8, alors il faut trouver la pression intermédiaire
(𝑃2 = 𝑃3 , 𝑃1 < 𝑃2 < 𝑃4 )
𝑃4
=8
𝑃1
𝑃2 𝑃4 𝑃2 𝑃4
= ou = ⟹ 𝑃2 = √𝑃1 𝑃4
𝑃1 𝑃3 𝑃1 𝑃2
𝑃2 √𝑃1 𝑃4 𝑃1 𝑃4 𝑃4
= = √ 2 = √ = √8 = 2.83
𝑃1 𝑃1 𝑃1 𝑃1
𝑃2 𝑃4
= = 2.83
𝑃1 𝑃3
L’air pénètre dans chaque étage du compresseur à la même température, et le rendement de la compression
isentropique est de 100%. Par conséquent la température (et l’enthalpie) de l’air à la sortie de chaque étage est la
même.
Entrée : 𝑇1 = 𝑇3 . ⟹ ℎ1 = ℎ3
Sortie : 𝑇2 = 𝑇4 . ⟹ ℎ2 = ℎ4
Alors le travail de compression consommé pour chaque étage est le même
Turbine : De la même manière que la compression la pression de la détente intermédiaire (𝑃7 = 𝑃8 )
𝑃7 = 𝑃8 = √𝑃6 𝑃9 = √𝑃4 𝑃1 Car 𝑃6 = 𝑃4 et 𝑃1 = 𝑃9
𝑃6 𝑃8
= = 2.83
𝑃7 𝑃9
Idem aussi pour les températures et les enthalpies
Entrée : 𝑇6 = 𝑇8 . ⟹ ℎ6 = ℎ8
Sortie : 𝑇7 = 𝑇9 . ⟹ ℎ7 = ℎ9
Remarque : La valeur optimale pour la pression intermédiaire entre deux compressions ou deux détente doit respecter la relation
(𝑃𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑚é𝑑 = √𝑃𝑒𝑛𝑡 ∙ 𝑃𝑠𝑜𝑟𝑡 ) mais pour le compresseur cette valeur représente le minimum par contre pour la turbine représente le maximum.

a) Sans régénération :
La température et l’enthalpie à l’état (2) ou à partir de la table de propriétés de l’air, on obtient
𝑇1 = 𝑇3 = 300𝐾 → ℎ1 = ℎ3 = 𝐶𝑝 𝑇1 = 1,005 × 300 = 301.5 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
1−𝛾
𝑃2 𝛾 1.4−1
𝑇2 = 𝑇1 ( ) = 300(2.83) 1.4 = 403,7 𝐾 = 𝟏𝟑𝟎, 𝟔°𝑪
𝑃1
ℎ2 = ℎ4 = 𝐶𝑝 𝑇2 = 1,005 × 403,7 = 405.72 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔

BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira


16
𝑤𝐶𝑜𝑚𝑝.𝑖𝑛 = 𝑤𝐶.𝑖𝑛.12 + 𝑤𝐶.𝑖𝑛.34 = 2𝑤𝐶.𝑖𝑛.12 = 2(ℎ2 − ℎ1 ) = 2(405,72 − 301,5) = 2𝟎𝟖, 𝟒𝟒 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔

La température et l’enthalpie à l’état (7)


𝑇6 = 𝑇8 = 1300𝐾 → ℎ6 = ℎ8 = 𝐶𝑝 𝑇6 = 1,005 × 1300 = 1306,5 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
1−𝛾 1.4−1
𝑃7 𝛾 1 1.4
𝑇7 = 𝑇6 ( ) = 1300 ( ) = 965.74 𝐾 = 𝟔𝟗𝟐, 𝟏°𝑪
𝑃6 2.83
ℎ7 = ℎ9 = 𝐶𝑝 𝑇7 = 1,005 × 965,74 = 970,57 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
𝑤𝑇𝑢𝑟𝑏.𝑜𝑢𝑡 = 𝑤𝑇.𝑜𝑢𝑡.67 + 𝑤𝑇.𝑜𝑢𝑡.89 = 2𝑤𝑇.𝑜𝑢𝑡.67 = 2(ℎ6 − ℎ7 ) = 2(1306,5 − 970,57) = 𝟔𝟕𝟏, 𝟖𝟔 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔

La chaleur fournie au cycle


𝑞𝑖𝑛 = 𝑞𝑝𝑟𝑖𝑚𝑎𝑖𝑟𝑒 + 𝑞𝑟é𝑐ℎ𝑎𝑢𝑓𝑓𝑎𝑔𝑒 = (ℎ6 − ℎ4 ) + (ℎ8 − ℎ7 )
= (1306,5 − 405,75) + (1306,5 − 965,74) = 𝟏𝟐𝟒𝟏, 𝟓𝟏 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
Le travail net du cycle
𝑤𝑛𝑒𝑡 = 𝑤𝑇𝑢𝑟𝑏.𝑜𝑢𝑡 − 𝑤𝐶𝑜𝑚𝑝.𝑖𝑛 = 671,86 − 208,44 = 𝟒𝟔𝟑, 𝟒𝟐 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔

- Le rapport des travaux (𝑤𝐶𝑜𝑚𝑝.𝑖𝑛 ⁄𝑤𝑇𝑢𝑟𝑏.𝑜𝑢𝑡 )sera :


𝑤𝐶𝑜𝑚𝑝.𝑖𝑛 2𝟎𝟖, 𝟒𝟒 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
= = 0,3102 = 𝟑𝟏%
𝑤𝑇𝑢𝑟𝑏.𝑜𝑢𝑡 𝟔𝟕𝟏, 𝟖𝟔 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔

- Le rendement thermique du cycle 𝜂𝑡ℎ


𝑤𝑛𝑒𝑡 𝟒𝟔𝟑, 𝟒𝟐
𝜂𝑡ℎ = = = 0,3733 = 𝟑𝟕, 𝟑𝟑%
𝑞𝑖𝑛 𝟏𝟐𝟒𝟏, 𝟓𝟏
On comparant ces résultats avec ceux de l’exemple précédent (Ex6), on constate que le rapport du travail consommé par le
compresseur au travail produit par la turbine a été réduit de 40.3% à 31% .Alors le recourt au cycle de la turbine à gaz avec
refroidissement et réchauffage nous permis un gain d’énergie d’environ 10%. Le rendement thermique du cycle est passé de
42.6% à 37.33%, par conséquent, le refroidissement et le réchauffage dans la turbine à gaz ne sont pas recommandés à moins
d’être jumelés à la régénération.
b) Avec Régénération :
Si on ajoute un régénérateur dont le rendement est de 100%, le travail du compresseur et le travail de la turbine ne sont
pas touchés.
Le rapport du travail consommé par le compresseur au travail produit par la turbine demeure donc inchangé. Le régénérateur
diminue toutefois la quantité de chaleur requise dans le cycle, car l’air sortant du compresseur est préchauffé par le gaz
d’échappement provenant de la turbine.
Puisque le rendement du régénérateur est de 100% c’est-à-dire
ℎ5 − ℎ4
𝜂𝑟é𝑔 = = 1 → ℎ9 − ℎ10 = ℎ5 − ℎ4
ℎ9 − ℎ10
On plus on sait pour la turbine et le compresseur on a
ℎ8 − ℎ9 = ℎ6 − ℎ7
ℎ2 − ℎ1 = ℎ4 − ℎ3
Alors on déduit :
ℎ9 = ℎ7 = ℎ5 et ℎ4 = ℎ2 = ℎ10
La chaleur requise par le cycle est donc
𝑞𝑖𝑛 = 𝑞𝑝𝑟𝑖𝑚𝑎𝑖𝑟𝑒 + 𝑞𝑟é𝑐ℎ𝑎𝑢𝑓𝑓𝑎𝑔𝑒 = (ℎ6 − ℎ5 ) + (ℎ8 − ℎ7 )
= (1306,5 − 965,74) + (1306,5 − 965,74) = 681,86 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔
et le rendement thermique du cycle est
𝑤𝑛𝑒𝑡 463,42
𝜂𝑡ℎ = = = 0,68 = 𝟔𝟖%
𝑞𝑖𝑛 681,86
Remarque : le rendement thermique du cycle de base est de 42,6%. Si on y ajoute la compression étagée avec
refroidissement intermédiaire, la détente étagée avec réchauffage intermédiaire et la régénération, le rendement
passe à 68%. Ce résultat est excellent du fait que le rendement thermique limite est celui du cycle de Ericsson, soit :
𝑇𝐿 300
𝜂𝑡ℎ.𝐸𝑟𝑖𝑐𝑠𝑠𝑜𝑛 = 𝜂𝑡ℎ.𝐶𝑎𝑟𝑛𝑜𝑡 = 1 − =1− = 0.769 = 76,9%
𝑇𝐻 1300
BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira
17
Exercice 10 : cycle théorique de Propulsion a jet
Un avion, propulsé par un turboréacteur, vole à une altitude ou la pression atmosphérique est de 35 kPa et la
température de l’air extérieur, de -40°C. La vitesse de l’avion est de 260 m/s. Le débit d’air à l’entrée du compresseur
est de 45 kg/s et le rapport de pression dans le compresseur, de 𝑟𝑝 = 10. La température des gaz à l’entrée de la
turbine est de 1100 °C.
Questions :
a) Représenté le cycle dans un diagramme T-s.
b) Déterminez la température et la pression des gaz à la sortie de la turbine.
c) Déterminez la vitesse des gaz à la sortie de la tuyère.
d) Le rendement de propulsion
Admettez les hypothèses suivantes :
- Les chaleurs massiques a pression constante 𝑐𝑝 = 1,003 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔, le rapport de chaleur massique est de 𝛾 = 1.4
- La variation des énergies cinétique et potentiel est négligeable excepte à l’entrée du diffuseur et à la sortie de la tuyère.
- Le travail produit par la turbine est égale au travail consommé par le compresseur.
Solution

a) Le diagramme T-s du cycle idéal de la turbine à gaz est illustré par la T (°C)
T4 4
figure suivante 1100

b) Avant de déterminer la température et la pression du gaz à la sortie de la


turbine. Il faut estimer les températures et les pressions aux autres états. 5

Evolution 1-2 : La compression isentropique d’un gaz parfait dans le qin 6

diffuseur. 3

L’air s’engage dans le diffuseur à la vitesse de 260m/s (𝑉1 = 260 𝑚⁄𝑠) et qout
en ressort à une vitesse négligeable (𝑉2 ≅ 0 𝑚⁄𝑠) et pas d’échange de -40 T1
2
1
chaleur ou de travail, soit
S
Diagramme T-s du cycle du turboréacteur
- La température sortie diffuseur
𝑉22 𝑉12 𝑉12 𝑉12
ℎ2 + = ℎ1 + →→ ℎ2 = ℎ1 + →→ 𝑐𝑝 𝑇2 = 𝑐𝑝 𝑇1 +
2 2 2 2
2 (260)2
𝑉1
𝑇2 = 𝑇1 + = (−40 + 273) +
2𝑐𝑝 2 × (1.003 × 1000)
𝑇2 = 𝟐𝟔𝟔, 𝟕 𝐊
- La pression sortie diffuseur (Isentropique)
𝛾 1,4
𝑇 𝛾−1 266.7 1,4−1
𝑃2 = 𝑃1 (𝑇2 ) = 35 ( 233 ) = 𝟓𝟔. 𝟔 𝐤𝐏𝐚
1

Evolution 2-3 : La compression isentropique d’un gaz parfait dans le compresseur.


𝑃
- On a le rapport de compression 𝑟𝑝 = 𝑃3
2
𝑃3 = 𝑟𝑃2 = 10 × 56.1 = 𝟓𝟔𝟏 𝐤𝐏𝐚

- La température 𝑇3
𝛾−1
𝑃3 𝛾 𝛾−1 1,4−1
𝑇3 = 𝑇2 ( ) = 𝑇2 (𝑟𝑝 ) 𝛾 = 266,7(10) 1,4 = 𝟓𝟏𝟒, 𝟗 𝐊
𝑃2

Evolution 4-5 : La détente isentropique d’un gaz parfait dans la turbine.


(Hypothèses déjà mentionnés 𝐸𝑐 = 𝐸𝑝 ≅ 0 dans le compresseur et la turbine)
- La température 𝑇5
On sait que le travail produit par la turbine est égale au travail consommé par le compresseur
𝑊𝑐𝑜𝑚𝑝.𝑖𝑛 = 𝑊𝑇𝑢𝑟𝑏.𝑜𝑢𝑡 ⟹
ℎ3 − ℎ2 = ℎ4 − ℎ5
𝑐𝑝 (𝑇3 − 𝑇2 ) = 𝑐𝑝 (𝑇4 − 𝑇5 )

BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira


18
𝑇3 − 𝑇2 = 𝑇4 − 𝑇5 ⟹ 𝑇5 = 𝑇4 − 𝑇3 + 𝑇2
𝑇5 = (1100 + 273) − 514,9 + 266,7 = 𝟏𝟏𝟐𝟒, 𝟖 𝑲

- La pression 𝑃5
𝛾 1,4
𝑇5 𝛾−1 1124,8 1,4−1
𝑃5 = 𝑃4 ( ) = 561 ( ) = 𝟐𝟕𝟗 𝐤𝐏𝐚
𝑇4 1373

c) Afin de déterminer la vitesse du gaz à la sortie de la tuyère, la température en ce point doit être estimée puis
utilisée dans l’équation d’énergie.
- La température 𝑇6
𝛾−1 1,4−1
𝑃6 𝛾 35 1,4
𝑇6 = 𝑇5 ( ) = 1124,8 ( ) = 𝟔𝟐𝟏, 𝟔 𝐊
𝑃5 279

- La vitesse 𝑉6
𝑉62 𝑉52 𝑉62
ℎ6 + = ℎ5 + →→ 𝑉5 ≅ 0 →→ 𝑐𝑝 𝑇6 + = 𝑐𝑝 𝑇5
2 2 2
𝑉6 = √2𝑐𝑝 (𝑇5 − 𝑇6 ) = √2 × (1,003 × 1000)(1124,8 − 621,6) = 𝟏𝟎𝟎𝟓 𝒎⁄𝒔
d) Le rendement de propulsion est le rapport de la puissance de propulsion à la puissance thermique consommé, soit
𝑊̇𝑝
𝜂𝑝 =
𝑄̇𝑖𝑛
 𝑊̇𝑝 = 𝑚̇(𝑉𝑠𝑜𝑟𝑡 − 𝑉𝑒𝑛𝑡𝑟 )𝑉𝑎𝑣𝑖𝑜𝑛
1
= (45)(1005 − 260)260 × ( ) = 8717 𝑘𝑊.
1000𝐽
 𝑄̇𝑖𝑛 = 𝑚̇(ℎ4 − ℎ3 ) = 𝑚̇𝑐𝑝 (𝑇4 − 𝑇3 )
= (45 × 1003)(1373 − 514,9)
= 38730 𝑘𝑊
𝑊̇𝑝 8717
𝜂𝑝 = = = 22,5%
̇
𝑄𝑖𝑛 38730

BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira


19
Exercice 5.1: Puissance généré par une turbine a vapeur (EXAMPLE 5–7 page 233-234)
La puissance fournée par une turbine à vapeur adiabatique est de 5MW, les conditions d’entrés et de sortie de la
vapeur sont indiqué dans la figure suivante :

1 Vapeur Volume de
Surchauffé contrôle V.C
HP

Wout =5MW
Turbine
à vapeur

Vapeur
BP
saturé
2

a) Comparé les quantités d’énergies de ∆ℎ, ∆𝐸𝑐 𝑒𝑡 ∆𝐸𝑝 et calculer le pourcentage par rapport à la valeur la plus
grande.
b) Déterminer le travail par unité de masse de vapeur fouiné par la turbine.
c) Calculer le débit massique de la vapeur.

NB : on vous donne les enthalpies à partir de la table des caractéristiques de la vapeur.


 Point (1)
𝑃1 = 2𝑀𝑃𝑎
} → ℎ1 = 3248.4 Kj⁄Kg
𝑇1 = 400°𝐶
 Point (2)
A la pression de saturation de 15kPa
ℎ𝑓 = 225.94 Kj⁄Kg et ℎ𝑓 = 2372.3 Kj⁄Kg
Solution
On prend un volume de contrôle VC qui définit la turbine
 Le processus et permanant donc pas de changement de masse ou d’énergie à l’intérieur du volume de
contrôle VC (𝑚̇1 = 𝑚̇2 = 𝑚̇ = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒)
 L’évolution de la vapeur dans la turbine est adiabatique donc pas d’échange de chaleur avec le milieu
extérieur

(a) Les quantités d’énergies de ∆ℎ, ∆𝐸𝑐 𝑒𝑡 𝐸𝑝 .


 La variation de l’enthalpie de l’entré à la sortie de la turbine
∆ℎ = ℎ2 − ℎ1
A l’entrée de la turbine l’enthalpie est obtenue à partir de la table des propriétés de la vapeur dans les
conditions (𝑃1 = 2𝑀𝑃𝑎 , 𝑇1 = 400°𝐶)
ℎ1 = 3248.4 Kj⁄Kg
A la sortie de la turbine l’enthalpie
ℎ2 = ℎ𝑓 + 𝑥ℎ𝑓𝑔
Au Point (2), à la pression de saturation de 15kPa (ℎ𝑓 = 225.94 Kj⁄Kg et ℎ𝑓 = 2372.3 Kj⁄Kg)

BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira


20
ℎ2 = ℎ𝑓 + 𝑥ℎ𝑓𝑔 = 225.94 + 0.9 × 2372.3 = 2361.01 Kj⁄Kg
Alors
∆ℎ = ℎ2 − ℎ1 = 2361.01 − 3248.4 = −𝟖𝟖𝟕. 𝟑𝟗 𝐊𝐣⁄𝐊𝐠
 Variation de l’énergie cinétique ∆𝐸𝑐
1 1
∆𝐸𝑐 = 𝐸𝑐2 − 𝐸𝑐1 = 2 𝜌(𝑉22 − 𝑉12 ) en [Kj] et ∆𝐸𝑐 = 2 (𝑉22 − 𝑉12 ) en [Kj⁄Kg]-
1 (180)2 − (20)2
∆𝐸𝑐 = (𝑉22 − 𝑉12 ) = = 14950 J⁄Kg = 𝟏𝟒. 𝟗𝟓 𝐊𝐣⁄𝐊𝐠
2 2
 Variation de l’énergie potentielle ∆𝐸𝑝
∆𝐸𝑝 = 𝑔(𝑧2 − 𝑧2 ) en [Kj⁄Kg]
∆𝐸𝑝 = 𝑔(𝑧2 − 𝑧1 ) = (9.81)(6 − 10) = 39.24 j⁄Kg = 0.0392 ≈ −0.04 Kj⁄Kg
Les valeurs des quantités et en pourcentage par rapport à ∆ℎ
∆ℎ = −887.39 Kj⁄Kg → 100%
14.94
∆𝐸𝑐 = 14.95 Kj⁄Kg → × 100 = 1.8%
887.39
0.04
∆𝐸𝑝 = −0.04 Kj⁄Kg → 887.39 × 100 = 0.0045% Néglégeable

(b) Le travail en Kj⁄Kg


Bilan énergétique appliqué sur le VC.
𝑑𝐸
𝐸̇𝑖𝑛 − 𝐸̇𝑜𝑢𝑡 = = 0 (état permanant)
𝑑𝑡
𝐸𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓é𝑟é 𝑝𝑎𝑟 𝐸𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑒𝑐ℎ𝑎𝑛𝑔é 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑉𝐶:
[ ]=[ 𝑈, 𝐸𝑐 , 𝐸𝑝 ]
𝑇𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖 , 𝐶ℎ𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟
𝐸̇𝑖𝑛 = 𝐸̇𝑜𝑢𝑡 Unité en Watt [𝑊]

1 1
𝑚̇ (ℎ1 + 2 𝑉21 + 𝑔𝑧1 ) = 𝑊̇𝑜𝑢𝑡 + 𝑚̇ (ℎ2 + 2 𝑉22 + 𝑔𝑧2 ) Avec (𝑄 = 0) adiabatique

1 1
𝑊̇𝑜𝑢𝑡 = − [𝑚̇ (ℎ2 + 𝑉22 + 𝑔𝑧2 ) − 𝑚̇ (ℎ1 + 𝑉21 + 𝑔𝑧1 )]
2 2
1
𝑊̇𝑜𝑢𝑡 = −𝑚̇ [(ℎ2 − ℎ1 + (𝑉22 − 𝑉21 ) + 𝑔(𝑧2 − 𝑧1 ))] = −𝑚̇[∆ℎ + ∆𝐸𝑐 + ∆𝐸𝑝 ]
2
On divise sur le débit massique
𝑊̇𝑜𝑢𝑡
𝑤𝑜𝑢𝑡 = = −(∆ℎ + ∆𝐸𝑐 + ∆𝐸𝑝 ) = −(−887.39 + 14.95 − 0.04) = 𝟖𝟕𝟐. 𝟒𝟖 𝐊𝐣⁄𝐊𝐠
𝑚̇
(c) Débit massique
La turbine à vapeur fournie une puissance de 𝑊̇𝑜𝑢𝑡 et 𝑤𝑜𝑢𝑡 à un débit 𝑚̇
𝑊̇𝑜𝑢𝑡 5000 Kj⁄Kg
𝑚̇ = = = 𝟓. 𝟕𝟑 𝐊𝐠⁄𝐬
𝑤𝑜𝑢𝑡 872.48 Kj⁄Kg

Exercice 5.2: Rendement isentropique d’une turbine à vapeur (EXAMPLE 7–14 page 368-369)
La vapeur entre dans une turbine adiabatique à 3MPa, et 400°C et la
quitte à 50kPa et 100°C. Si la puissance fournée par la turbine est 2MW,
déterminer :
1) Le rendement isentropique de la turbine à vapeur.
2) Le débit massique qui travers la turbine

NB : Table de propriétés vapeur :


𝑃1 = 3MPa
𝐸𝑡𝑎𝑡 (1) } → ℎ1 = 3231.7 kJ⁄kg , 𝑠1 = 6.9235 kJ⁄kg . K
𝑇1 = 400°𝐶
𝑃2 = 50kPa
𝐸𝑡𝑎𝑡 (2) } → ℎ2 = 2682.4 kJ⁄kg
𝑇2 = 100°𝐶

BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira


21
𝑠𝑓 = 1.0912, 𝑠𝑔 = 7.5931 kJ⁄kg. K
𝐸𝑡𝑎𝑡 (2𝑠) 𝑃2𝑠 = 𝑃2 = 50kPa → {
ℎ𝑓 = 340.54, ℎ𝑓𝑔 = 2304.7 kJ⁄kg. K

Solution

Hypothèses simplificatrice
- Nous supposons que tous les évolutions est à l’état permanant et nous négligeons ∆𝐸𝑐 , ∆𝐸𝑝 a l’intérieur de la
turbine
1) Le rendement isentropique de la turbine à vapeur
𝑊𝑇.𝑟𝑒𝑒𝑙 𝑊𝑇 ℎ2 − ℎ1
𝜂𝑡ℎ = = ≈
𝑊𝑇.𝑖𝑠𝑒𝑛𝑡𝑟𝑜𝑝𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑊𝑇.𝑖𝑠 ℎ2𝑠 − ℎ1
Il faut calculer (ℎ1 , ℎ2 𝑒𝑡 ℎ𝑠2 )
Table des propriétés vapeur
- ℎ1 = 3231.7 kJ⁄kg et ℎ2 = 2682.4 kJ⁄kg
- ℎ2𝑠 = ℎ𝑓 + 𝑥2𝑠 × ℎ𝑓𝑔 mais 𝑥2𝑠 =?
On a :
𝑠2𝑠 = 𝑠𝑓 + 𝑥2𝑠 × 𝑠𝑓𝑔 = 𝑠𝑓 + 𝑥2𝑠 × (𝑠𝑔 − 𝑠𝑓 )
Donc
𝑠2𝑠 − 𝑠𝑓 𝑠1 − 𝑠𝑓
𝑥2𝑠 = =
𝑠𝑔 − 𝑠𝑓 𝑠𝑔 − 𝑠𝑓
𝑠1 − 𝑠𝑓 6.9235 − 1.0912
𝑥2𝑠 = = = 0.897 = 89.7%
𝑠𝑔 − 𝑠𝑓 7.5931 − 1.0912
ℎ2𝑠 = ℎ𝑓 + 𝑥2𝑠 × ℎ𝑓𝑔 = 340.54 + 0.897 × 2304.7 = 2407.9 kJ⁄kg
On remplace dans l’expression du rendement isentropique de la TV
ℎ2 − ℎ1 2682.4 − 3231.7
𝜂𝑡ℎ ≈ = = 0.667 = 66.7%
ℎ2𝑠 − ℎ1 2407.9 − 3231.7
2) Débit massique 𝑚̇
Bilan énergétique à l’état permanant
𝑑𝐸
𝐸̇𝑖𝑛 − 𝐸̇𝑜𝑢𝑡 = = 0 (état permanant)
𝑑𝑡
𝐸̇𝑖𝑛 = 𝐸̇𝑜𝑢𝑡
𝑚̇ℎ1 = 𝑊̇𝑇 + 𝑚̇ℎ2
𝑊̇𝑇 = 𝑚̇(ℎ1 − ℎ2 )
𝑊̇𝑇 2000
𝑚̇ = = = 𝟑. 𝟔𝟒 𝐤𝐠⁄𝐬
ℎ1 − ℎ2 3231.7 − 2682.4

Exercice 5.3: Cycle simple TV idéal de Rankine (EXAMPLE 10-1 page 557-558)
Considérons une centrale thermique qui fonctionne selon le Qin
cycle idéal de Rankine. La vapeur entre dans la turbine à Chaudière
3 MPa
350°C
3MPa et 350°C et se condense dans le condenseur à la 3
pression de 75kPa. 3 MPa
Déterminer le rendement thermique de ce cycle. 2
WT.out
Turbine
NB : Table de propriétés vapeur :
𝑃1 = 75𝑘Pa ℎ1 = ℎ𝑓 = 384.44 kJ⁄kg ,
𝐸𝑡𝑎𝑡 (1) }→{
𝑙𝑖𝑞 𝑠𝑎𝑡 𝑣1 = 𝑣𝑓 = 0.001037 𝑚3 ⁄kg , Wp.in 4 75kPa

𝑃2 = 3 𝑀Pa Pompe
𝐸𝑡𝑎𝑡 (2) } → ℎ2 = kJ⁄kg
𝑠2 = 𝑠1 1 Condenseur
𝑃3 = 3𝑀Pa ℎ = 3116.1 kJ⁄kg , 75kPa
𝐸𝑡𝑎𝑡 (3) }→{ 3
𝑇3 = 350°𝐶 𝑠3 = 6.7450 𝑚3 ⁄kg . 𝐾
Qout
Solution

BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira


22
Hypothèses simplificatrice
- Nous supposons que tous les évolutions sont à l’état permanant et nous négligeons ∆𝐸𝑐 , ∆𝐸𝑝
Dans le cycle idéal de Rankine la turbine à vapeur et la pompe sont isentropique ainsi que les pertes des charges de
la chaudière ou le condenseur sont nul. La pompe aspire du liquide saturé.
Le rendement thermique de la centrale s’écrit :
𝑊𝑛𝑒𝑡 𝑄𝑜𝑢𝑡
𝜂𝑡ℎ = =1−
𝑄𝑖𝑛 𝑄𝑖𝑛
𝑄𝑜𝑢𝑡
𝜂𝑡ℎ = 1 −
𝑄𝑖𝑛
La chaleur évacuée 𝑄𝑜𝑢𝑡
𝑄𝑜𝑢𝑡 = ℎ4 − ℎ1

Exercice 5.4: Cycle simple TV idéal de Rankine (EXAMPLE 10-1 page 557-558)
Soit une centrale thermique fonctionnant 15,9MPa 3 4 15,2MPa
35°C Chaudière 625°C
selon le cycle de puissance à vapeur d’eau
(voir figure). Le rendement isentropique de
15MPa 5
la turbine est de 𝟖𝟕% et celui de la pompe, 600°C Wturb
𝟖𝟓%. Déterminez :
Turbine
2 ηT =87%
1) Le rendement thermique du cycle. 16MPa

2) La puissance nette produite par la


centrale, sachant que le débit massique Wtpomp 10kPa
6
de vapeur est de 𝟏𝟓𝒌𝒈/𝒔 Pompe
ηp =85%
NB :
- Pour l’eau 𝐶𝑝 = 4.18 𝑘𝐽⁄𝑘𝑔. 𝐾 1 9kPa Condenseur
- 𝑣𝑙 = 0,001009 𝑚3 ⁄𝑘𝑔 volume massique 38°C
à la pression P2 sortie pompe

Autres exercices
Exercice
Un détendeur est alimenté par un gaz à la pression P1, qui en sort à la pression P2 inférieure à P1. Le détendeur est
isolé thermiquement. Les canalisations de connexion sont très larges, et placés à la même altitude.
On admet que l’enthalpie d’un kilogramme de ce gaz s’exprime comme : h =cP(T − T0) , cp étant la capacité
calorifique massique à pression constante et TO une température de référence arbitraire.
Appliquez le premier principe à ce système, et écrivez la relation entre la température de sortie et la température
d’entrée.

BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira


23
𝑀̇, le débit massique de gaz qui traverse le détendeur est le même à l’entrée et à la sortie (en régime
permanent, il n’y pas d’accumulation de matière dans le détendeur). Comme système, choisir le détendeur :
c’est un système ouvert en régime permanent.
Le fait que les conduites soient de grand diamètre permet d’avoir une vitesse de gaz faible dans les canalisations
(possibilité de négliger l’énergie cinétique). A partir de là, il n’y a plus qu’à faire l’inventaire des forces, des
échanges thermiques, et à appliquer le premier principe dans sa version système ouvert en régime permanent

Exercice

BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira


24
Exercice
On cherche à évaluer l’efficacité d’un turboréacteur
Description
Le fluide parcourant le cycle théorique du turboréacteur subit les transformations suivantes:
 1-2 : ralentissement de l’air dans le diffuseur, ayant pour effet une augmentation de sa pression
 2-3 : compression dans le compresseur
 3-4 : combustion isobare par injection de kérosène dans la chambre de combustion
 4-5 : détente des gaz de combustion dans la turbine – entraînement du compresseur
 5-6 : détente des gaz de combustion dans la tuyère – augmentation de leur énergie cinétique

BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira


25
BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira
26
Exercice ;

Exercice n°10
On considère une turbine à gaz suivant le cycle de Joule-Brayton (deux adiabates et deux isobares).
a) Dessiner un schéma de l’installation
b) Tracer le cycle en coordonnées PV et en coordonnées TS.
On se place dans les conditions suivantes :
• Fluide : air
• Compression isentropique avec un taux de compression de 4:1
• Détente isentropique
• Echanges de chaleur isobares
• Température en sortie de refroidisseur : 300 K
• Température en sortie de chaudière : 600 K
• Température en sortie de chaudière : 600 K
c) Recenser les inconnues et le nombre d’équations.
d) Combien de paramètres faut-il fixer ? Comment ?
e) Donner l’expression du rendement puis le calculer.

Exercice
E 10.4 Turbopropulseur
Un avion de ligne régional est motorisé par deux turbopropulseurs (figure ci-dessous). Dans chacun d’entre eux, une
turbine unique alimente un compresseur axial, ainsi que l’hélice par l’intermédiaire d’un réducteur.

Principe d’un turbopropulseur.


BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira
27
Pendant la croisière, le débit d’air au sein du moteur est de 4,9 kg s−1, et le circuit est le suivant :
— L’air à pression et température ambiantes (0,55 bar & −5 ◦C) est admis dans le compresseur ;
— Le compresseur porte l’air à pression de 7,6 bar avec une efficacité isentropique de 80 % ;
— L’air est ensuite chauffé dans la chambre de combustion jusqu’à 1 315 ◦C ;
— Les gaz de combustion sont ensuite détendus dans la turbine et rejetés dans l’atmosphère ; la turbine a une
efficacité isentropique de 80 %.
La turbine alimente le compresseur (par l’intermédiaire d’un axe aux frottements négligeables) et l’hélice (par
l’intermédiaire d’une boîte de transmission d’efficacité 83 %).

Nous souhaitons quantifier la puissance effectivement reçue par l’hélice au cours du vol.
1. Tracez le cycle suivi par l’air sur un diagramme T-S, de façon qualitative.
2. Quelle est la température de l’air à la sortie du compresseur ?
3. Quelle est la température des gaz à la sortie de la turbine ?
4. Quelle est la puissance fournie à l’hélice ?
Afin de procéder au dégivrage des ailes, on effectue un petit prélèvement de gaz au sein du compresseur. Le débit du
prélèvement est de 0,1 kg s−1, et la température de l’air est de 200 ◦C.
5. Proposez et quantifiez une modification à porter au fonctionnement du moteur pour qu’il puisse fournir la même
puissance à l’hélice.

Exercice
E 10.5 Modification de turboréacteur
Un turboréacteur mono-flux fonctionne avec un seul axe moteur (compresseur unique et turbine unique). Ses
caractéristiques de fonctionnement sont les suivantes :
— Débit d’air : 4 kg s−1
— Conditions atmosphériques : 283 K & 0,95 bar
— Rapport de pression pmax/pmin= 25
— Température maximale : 1 300 K
— Efficacité isentropique du compresseur et de la turbine : 85 %
On cherche à quantifier ses performances avant modification.
1. Représentez les composants du turboréacteur et le cycle thermodynamique suivi par l’air sur un diagramme
température-entropie ou pression volume.
2. Quelle est la pression disponible à la sortie de la turbine ?
3. Quelle serait la vitesse atteinte par les gaz en sortie de tuyère si la détente y était isentropique ?

L’équipe d’ingénieurs en charge de la conception des composants propose de modifier le moteur, en utilisant deux
axes plutôt qu’un seul (figure 10.35). L’ensemble tournant le plus au centre du moteur pouvant évoluer à plus grande
vitesse, l’efficacité isentropique des composants est augmentée :
— Efficacité isentropique du compresseur et de la turbine basse pression (axe bp) : 85 % (rapport des pressions : 2)
— Efficacité isentropique du compresseur et de la turbine haute pression (axe hp) : 90 % (rapport des pressions : 12,5)
Toutes les autres caractéristiques de fonctionnement du moteur restent inchangées.
4. Quelle est la nouvelle pression disponible à la sortie de la turbine ?
5. Quelle est la nouvelle vitesse théorique d’éjection des gaz ?

BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira


28
BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira
29
Exercice [5] : Turboréacteur
Un turboréacteur destiné à la propulsion d’avions est schématisé ci-contre :

- l’air est comprimé dans le compresseur (Cp) calorifugé où il évolue de l’état E1 à l’état E2
- puis l’air traverse une chambre de combustion (Cb) où il subit un réchauffement isobare de l’état E2 à l’état
E3 ;
- l’air se détend ensuite dans une turbine (Tb) calorifugée où il évolue de l’état E3 à l’état E4 ;
BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira
30
- enfin l’air traverse une tuyère (Ty), conduite de section variable où il acquiert une vitesse importante c5 et
évolue de l’état E4 à l’état E5.

Les données concernant les différents états L’installation fonctionne en régime stationnaire. On néglige les
variations d’énergie potentielle de pesanteur dans toute l’installation. On néglige l’énergie cinétique de l’air
partout sauf dans l’état E5 à la sortie de la tuyère, où la vitesse de l’air vaut c5.

L’air est assimilé à un gaz parfait de capacité thermique massique à pression constante Cp =
1, 0 kJ.kg−1.K−1 et de masse molaire M = 29 g.mol−1. On rappelle que R = 8, 314J.K−1.mol−1.
1) Soit (Σ) le système ouvert constitué par le gaz contenu dans la tuyère (Ty) et (Σ∗) le système fermé associé
constitué à l’instant t par (Σ) et par la masse dm d’air qui va entrer dans la tuyère entre les instants t et t + dt,
et constitué à l’instant t + dt par (Σ) et par la masse dm d’air qui est sortie de la tuyère entre les instants t et t +
dt. En appliquant le premier principe à (Σ∗), calculer la vitesse c5 de l’air à la sortie de la tuyère.

2)En raisonnant de manière analogue, exprimer les travaux wCp et wTu correspondant au transfert d’un
kilogramme d’air respectivement dans le compresseur et dans la turbine en fonction des températures T1, T2,
T3 et T4. Sachant que le travail récupéré dans la turbine sert exactement à entraîner le compresseur, calculer
T2.

3)En raisonnant comme à la question 1), calculer le transfert thermique q correspondant au transit d’un
kilogramme d’air dans la chambre de combustion. En déduire le rendement thermodynamique du

turboréacteur défini par :

BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira


31
Exercice : Application au cycle de réfrigération
Comment appliquer ce résultat au cas du cycle de réfrigération étudié ?
Ce cycle complet peut être étudié en guise d’exercice complémentaire (en imposant que les états du fluide en
entrée et sortie de l’échangeur avec la chambre froide sont les mêmes que dans le cas du cycle étudié).
Correction

Ce résultat peut être appliqué en remplaçant la compression par deux compressions successives avec un
refroidissement intermédiaire.
Le circuit correspondant est schématisé sur la figure ci-dessous.

Schématisation de l’installation comprenant deux compresseurs avec refroidissement intermédiaire.

On suppose que les deux compresseurs ont les mêmes caractéristiques et notamment un rapport de
compression de 2. Par ailleurs, on suppose que les températures du fluide à l’entrée des deux compresseurs
sont les mêmes. On impose enfin que la température du fluide en entrée de la turbine est la même que
précédemment.
L’installation doit fournir le même service, à savoir retirer une quantité de chaleur donnée à la chambre froide.

Le cycle correspondant à cette installation est schématisé ci-dessous.

BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira


32
Représentation du nouveau cycle thermodynamique dans le diagramme (h; s).
Les états connus du fluide sont donnés dans le tableau ci-dessous.

Pour les deux compresseurs, si l’on note par les indices e et s les états d’entrée et de sortie respectivement, on
a

Les deux compresseurs ayant le même taux de compression (Ps/Pe) et le même rendement isentropique et la
température à l’entrée des deux compresseurs étant la même, les températures ensortie des deux compresseurs
sont les mêmes. On trouve :

Pour chaque compresseur, l’application du premier principe de la thermodynamique s’écrit (avec l’ensemble
des hypothèses faites) :

Les états du fluide en entrée et en sortie de la turbine étant les mêmes que dans le cycle précédant, le travail
massique fourni au fluide est également le même :

Les différentes énergies massiques sont résumées dans le tableau ci-dessous.

BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira


33
La puissance thermique échangée avec la chambre froide est la même que dans le premier cycle étudié. Le
bilan d’énergie de la chambre froide est donc identique et le débit de masse également :

La puissance du moteur est donc

Cette puissance est inférieure à celle du premier cycle étudié, ce qui montre l’intérêt d’utiliser plusieurs étages
de compression avec refroidissement intermédiaire.

Pour ce qui est des dissipations d’exergie, les calculs numériques donnent les valeurs données dans le tableau
suivant :

On remarque que la dissipation d’exergie au refroidisseur atmosphérique est fortement diminuée, ce qui est dû
au fait que la quantité d’énergie échangée a fortement diminuée.
Le rendement exergétique garde la même définition mais sa valeur est augmentée du fait de la baisse de la
puissance électrique nécessaire. On trouve en effet ηex = 20%.

Exercice

BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira


34
BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira
35
BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira
36
Référence :

[5] qadripcsi@aol.com http ://pcsi-unautreregard.over-blog.com/

BOURAGBI.L Machine thermique/M1-G.Mécanique-Energétique 2018-2019 Univ-Bouira


37

Vous aimerez peut-être aussi