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L2 Géosciences et Environnement UJLoG

CHAPITRE 2 : LA STATION
HYDROMÉTRIQUE

Sommaire

Introduction ................................................................................................................................ 2
Objectifs : ................................................................................................................................... 2
2.1. Elements composant la station hydrométrique ................................................................ 2
2. 2 Grandeurs mésurées à la station hydrométrique .............................................................. 3
2.3. Critères d’installation d’une station hydrométrique ........................................................ 4
2.3.1 Adaptation aux mesures ............................................................................................. 4
2.3.2 Stabilité ...................................................................................................................... 4
2.3.3 Sensibilité ................................................................................................................... 5
2.4 Sections caractéristiques de la station hydrométrique ...................................................... 6
2.4.1 Section de l’échelle .................................................................................................... 6
2.4.2 Section de contrôle ..................................................................................................... 6
2.4.3 Sections de jaugeages................................................................................................. 7
2.5 La courbe de tarage ........................................................................................................... 8
2.6 Les Capteurs hydrométriques ........................................................................................... 8
2.6.1 Les capteurs directs .................................................................................................... 9
2.6.2 Capteurs utilisant la pression hydrostatique ............................................................ 10
Conclusion ................................................................................................................................ 11
Bibliographie ............................................................................................................................ 13

Dr Yao Affoué Berthe Epse TOURE 1


L2 Géosciences et Environnement UJLoG

Introduction
L’étude des régimes d’écoulement est à la base de la réalisation des projets d’ouvrages
hydrauliques et l’établissement des politiques de gestion de la ressource en eau. La mesure de
débit des cours d’eau en fonction du temps est la donnée de base pour tout projet d’ouvrages
hydrauliques. Cette mesure s’effectue au niveau des stations de jaugeage. Ces dernières sont
installées sur des points caractéristiques des rivières et permettent de relever sur une série
d’années, les débits écoulés.
Objectifs :
1°.Connaitre les sections caractéristiques d’une station de jaugeage
2°. Connaitre les critères d’installation d’une station hydrométrique
3°. Comprendre le principe de fonctionnement de la station hydrométrique
2.1. Elements composant la station hydrométrique
Une station hydrométrique est un dispositif permettant d’observer et de mesurer une hauteur
d’eau ou le débit d’un cours d’eau de manière continue ou discontinue.
La station hydrométrique est constitué généralement d’echelle limnimétrique et d’un
ensemble de capteurs et d’appareils enregistreurs ou télétransmetteurs, d’une armoire et
éventuellement d’un local technique.
L’échelle limnimétrique est une plaque graduée, en méta1 émai1lé ou non, en ciment, en pierre
(lave émai1lée) insta1lée de te1le façon que, dans la mesure du possible, son extrémité
inférieure trempe toujours dans l'eau lors des étiages les plus séveres. Elle permet d'apprécier
directement la cote du niveau de l'eau dans un réservoir, un cours d'eau, etc. (Figure 1).
Les échelles sont alors préparées par éléments de 1 m percés de 6 trous de fixation. Dans le sens
de Ia loÍ1gueur, les bords sont 1égerement rabattus pour assurer une certaine rigidité à l'élément.

Figure 2.1. Echelle limnimétrique sur le Bandama route Sinématiali

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Les stations de jaugeages traditionnelles sont de plus en plus remplacées par des procédés de
contrôle direct du débit qui permettent un enregistrement en continu de la donnée.
2. 2 Grandeurs mésurées à la station hydrométrique
Les deux grandeurs principales mesurées sont :
o Hauteur d'eau
Le niveau d'eau ou hauteur d’eau est la hauteur de la surface de l'eau d'un cours d'eau, d'un
lac, ou d'un autre corps liquide relativement à un plan de référence. La précision requise pour
son observation est en général de un centimètre, et de trois millimètres aux stations
limnimétriques effectuant des enregistrements continus. Les hauteurs d’eau sont relevées d’une
manière discontinue sur une échelle limnimétrique et, si les variations du plan d’eau sont
rapides, sous la forme continue des enregistrements limnigraphiques ;
o le débit du cours d’eau
Le débit d'une rivière représente le volume d'eau s'écoulant en un temps donné (en une seconde
en général) à un moment précis et à un endroit précis de cette rivière. Cette notion de débit (que
l'on exprime le plus souvent en m3/s) ne doit pas être confondue avec celle de la vitesse du
courant ou de la section mouillée (profondeur d'eau x largeur de la rivière). Les débits sont très
rarement mesurables sous une forme continue, ils font l’objet de mesurages périodiques.
Le débit instantané peut être calculé à travers cette formule :
V
Q= (1)
t
Q : débit en m3/s
V : volume en m3
t : temps (s)
En considérant la « surface mouillée » (S en mètres carrés), définie comme la section du cours
d'eau prise perpendiculairement à l'écoulement, le volume V correspond au produit de cette
surface par une longueur dans la direction de l'écoulement L en mètres) :
V = SL (2)
L'unité de mesure dérivée du Système International d'unités d'un débit volumique est le mètre
cube par seconde (m3/s). Le litre par seconde (l/s) est aussi utilisé pour les sources et les
ruisseaux. Les valeurs sont données le plus souvent avec 3 chiffres significatifs.
Les autres grandeurs mesurées concernent :
- la géométrie de la section : levés topographiques longitudinaux et transversaux,
- la pente hydraulique, rarement mesurée en continu, sauf si sa connaissance est indispensable
au calcul des débits,
-les matières en suspension (argiles et sables) et en solution (par analyse ou mesure de la
conductivité de l’eau) et d’autres paramètres physico-chimiques de l’eau.

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2.3. Critères d’installation d’une station hydrométrique


Les critères de choix pour l'emplacement de la station doivent répondre à l'objectif final des
observations et à l'accessibilité du site, compte tenu des propriétés géométriques et hydrauliques
du bief. Les conditions hydrauliques constituent également un facteur important pour le choix
du site le long de cours d'eau, particulièrement lorsque les niveaux d'eau sont utilisés pour le
calcul des débits. Les stations sur les lacs et les réservoirs sont normalement situées près des
exutoires, mais suffisamment en amont pour éviter l'influence du phénomène d'abaissement du
niveau dû à l'augmentation de la vitesse.
Deux types de critères sont pris en compte dans le choix de la station de mesure. Les uns
concernent le mode et la facilité de la gestion de la station : accessibilité, surveillance, présence
d’un observateur, etc... Les autres portent sur les propriétés naturelles du site du point de vue
géométrique et du régime hydraulique : adaptation aux mesures hydrométriques, stabilité du
bief et du contrôle, sensibilité.
2.3.1 Adaptation aux mesures
Le site choisi doit permettre l’observation de tous les niveaux d’eau et le mesurage de tous les
débits, qu’ils soient très faibles ou très élevés. Ceci implique que la totalité du débit passe dans
la section de mesures (lit à chenal unique) et qu’un équipement limnimétrique puisse y être
solidement installé sans risques de destruction, de submersion et d’émersion.
Les mesures doivent être effectuées dans de bonnes conditions : échelle bien lisible sans risque,
surface libre plate et stable (quel que soit le débit), écoulement lent pour les jaugeages au
moulinet ou à fort brassage latéral pour les techniques de dilution chimique.
Cette première condition de bonne adaptation de la station aux mesures apparaît évidente mais
beaucoup d’hydrologues oublient très souvent d’en tenir compte : c’est la raison pour laquelle
de nombreuses stations installées dans des sites inadaptés se sont avérées inexploitables, malgré
d’importants investissements faits pour tenter d’assurer leur sauvegarde.
2.3.2 Stabilité
La relation hauteur-débit d’une station hydrométrique doit être aussi stable que possible. Il faut
pour cela choisir un bief, creusé dans un matériau résistant ou du moins de bonne cohésion et
surtout rechercher, de manière systématique, les contrôles permanents et si possible complets.
Cette seconde condition impose le choix d’un bief à régime fluvial contrôlé par l’aval, ainsi
qu’une localisation des seuils ou sections de contrôle avec évaluation des limites d’efficacité
de chacune d’elles (Figure 2).

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Figure 2.2 : Evolution d’un seuil instable au cours d’une crue

Il est toujours difficile en pratique de connaître avec précision la permanence d’un contrôle :
lors d’une simple prospection de terrain, même si l’on dispose de documents topographiques
précis, la stabilité du lit n’est pas facile à apprécier, surtout dans le cas de lits alluvionnaires.

Figure 2.3 : Evolution d’une section à berges instables.

Pour ces derniers, la seule procédure sûre dans ce domaine est de contrôler la géométrie du
site choisi durant 6 à 12 mois par des levés périodiques du profil transversal. Mais il est bien
rare que l’hydrologue dispose d’un tel délai avant de mettre en place une échelle.

2.3.3 Sensibilité

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La sensibilité d’une station est d’autant meilleure qu’une grande variation de la hauteur lue à
l’échelle correspond à une faible augmentation du débit traversant la section de l’échelle. Elle
est meilleure dans les sections étroites et profondes (marnage fort) et à régime d’écoulement
lent (donc fluvial).

Figure 2.3 : Sensibilité d'une section de mesure limnimétrique

En somme :
Les qualités hydrauliques d’une station hydrométrique sont par ordre de priorité :
-son adaptation à des mesures complètes et de bonne qualité ;
-sa stabilité pour diminuer le nombre des mesurages de débits, opération toujours coûteuse et
difficile ;
-sa sensibilité pour améliorer la précision.
2.4 Sections caractéristiques de la station hydrométrique
2.4.1 Section de l’échelle
Une station hydrométrique possède toujours une échelle limnimétrique : c’est le seul élément
permanent strictement indispensable. La section de l’échelle est la section verticale qui
comprend la graduation zéro, donc en général l’élément inférieur de l’échelle.
Une échelle est souvent composée d’éléments métriques séparés ou regroupés en tronçons de
longueur variable. Ces éléments doivent être alignés dans la section de l’échelle : lorsque cela
n’est pas possible pour des raisons techniques, on doit prendre soin d’éviter toute discontinuité
dans les lectures en assurant un calage altimétrique entre les éléments prenant en compte la
pente superficielle.
Dans les cours d’eau à niveau rapidement variable l’enregistrement continu des hauteurs est
effectué par un limnigraphe, dont la prise de niveau doit être placée dans la section de l’échelle.
D’une manière générale, dans une même station hydrométrique, il faut éviter au maximum de
multiplier le nombre des sections de mesure du niveau.

2.4.2 Section de contrôle

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Généralement située à l’aval de la section de l’échelle, la section de contrôle, lorsqu’elle existe,


peut néanmoins être confondue avec elle. C’est le cas par exemple des seuils jaugeurs à
contraction latérale. La section de contrôle est alors une section à écoulement critique, dans
laquelle la hauteur pour un débit donné (hauteur critique) ne dépend que de la géométrie de la
section.
Très souvent la section de contrôle est imprécise, fuit vers l’aval lorsque le niveau d’eau
augmente et se stabilise à une singularité du lit (coude, pont), ou se perd dans un «
channel-control ».

2.4.3 Sections de jaugeages


En régime permanent le débit est le même (ou plus exactement est considéré comme tel) en
toute section du bief hydrométrique. Il est donc permis de mesurer ce débit n’importe où. On
choisit de le faire dans la section qui offre les meilleures garanties de précision de la mesure.
C’est ce débit qu’on déclare transiter à l’instant de la mesure, au droit de l’échelle
limnimétrique.
Section transversale régulière et stable, vitesse de courant suffisante, filets d’eau parallèles sont
les critères de choix d’une section de jaugeage au moulinet. Ces conditions ne sont pas toujours
faciles à réunir à proximité de l’échelle limnimétrique, d’autant plus qu’il y a généralement
opposition entre basses eaux et moyennes ou hautes eaux.
Une section de hautes eaux est choisie dans un bief à pente faible pour limiter la violence du
courant. Elle peut être équipée d’un câble gradué, d’un transporteur aérien. Il n’y a pas
d’inconvénient à placer cette station de de jaugeage loin de la section de l’échelle si le débit
reste inchangé.
Pour les basses eaux au contraire, on se heurte à une insuffisance soit des profondeurs (seuils),
soit des vitesses (mouilles). De plus les jaugeages doivent être faits aussi près que possible de
la section de l’échelle en raison de la rapide variation des faibles débits (échanges avec la nappe
phréatique, percolation). Il en résulte que, très souvent, le mesurage des débits d’étiage est
beaucoup plus difficile à réaliser que celui des débits de moyennes et hautes eaux. L’utilisation
d’un seuil jaugeur étalonné peut apporter une solution lorsque le débit est inférieur à 500 l/s.
L’utilisation des méthodes de jaugeage par dilution chimique n’entraîne pas le choix d’une
section de jaugeage mais au contraire celui d’un bief long de plusieurs hectomètres ou
kilomètres suivant le débit et le brassage des eaux.
En résumé :
trois types de sections caractéristiques sont définies dans un bief hydrométrique (Q
constant tout au long du bief) :
o la section de l’échelle limnimétrique parfaitement située par le zéro de l’échelle
principale ;
o la section de contrôle qui peut être localisée avec précision ou au contraire ne pas exister
du tout ;
o les sections de jaugeages choisies aux endroits les plus favorables pour la mesure du
débit.

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la seule section de référence pour la mesure des niveaux limnimétriques est la section de
l’échelle : toutes les mesures de niveau ou de débit effectuées en d’autres sections doivent y
être rapportées.
2.5 La courbe de tarage
La courbe de tarage ou courbe d’étalonnage est la courbe indiquant la relation entre la hauteur
d’eau et le débit d’un cours d’eau au droit d’une station hydrométrique (Figure 2). C’est le
maillon le plus délicat. Longtemps tracée manuellement, selon la seule expertise des opérateurs,
la définition de cette courbe fait désormais appel à des outils d’aide à la décision, outils
combinant approches statistiques, prise en compte d’incertitudes métrologiques sur les
jaugeages, modèles hydrauliques. En général, le graphique présente les hauteurs en ordonnées
et les débits en abscisses.
Pour établir le tarage d’une station hydrométrique, l'ingénieur ou le technicien cherche à établir
la relation qui existe entre les hauteurs relevées sur une échelle limnimétrique, ou enregistrées
par un limnigraphe, et les débits qui leur correspondent. La série des hauteurs mesurées, ou
chronique limnimétrique, est caractérisée par son intervalle de variation entre les hauteurs
minimale et maximale observées.
La relation entre hauteurs et débits Q (h) est délicate à établir lorsque le bief hydrométrique
concerné présente une grande instabilité géométrique et/ou hydraulique.
Pour définir cette relation, l’hydrologue dispose d’un ensemble d’informations sur le bief et la
station hydrométrique, de la chronique limnimétrique et de jaugeages en nombre et qualité
variables et réalise un travail méthodique, qui peut être divisé en huit étapes successives:
• examen du dossier de la station;
• inventaire de la chronique limnimétrique et des jaugeages existants;
• critique systématique des jaugeages;
• analyse de la répartition des jaugeages sur le graphique de tarage;
• tracé de la courbe de tarage;
• extrapolation;
• barème de tarage;
• rapport final.

Il est essentiel de suivre cette méthodologie, la définition du tarage d’une station hydrométrique
étant toujours la phase délicate du processus de calcul des débits et la source d’innombrables
erreurs.
2.6 Les Capteurs hydrométriques
On désigne par capteur l'appareil qui assure réellement la mesure physique du milieu sur la
station hydrométrique. Par exemple, un bulle à bulle, un radar, un ultrason, voire même une
personne physique qui est alors considérée comme un capteur de type Observateur. Un capteur
est localisé sur une et une seule station hydrométrique, mais une station peut comporter
plusieurs capteurs (capteur principal / capteur de secours notamment), chacun étant identifié
par un code entité unique.
Les capteurs usuels sont classés en deux grandes catégories :

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- les capteurs directs qui mesurent une hauteur,


- les capteurs indirects qui mesurent une grandeur physique associée à la hauteur, cette
grandeur physique étant le plus souvent la pression hydrostatique.

2.6.1 Les capteurs directs

Deux systèmes sont utilisés:

• les flotteurs et palpeurs qui suivent les mouvements du plan d’eau;


• le temps de parcours d’une onde ultrasonore ou lumineuse.

o Les flotteurs
Un flotteur installé dans une buse ou une tour bétonnée repose sur un plan d'eau en relation
avec la rivière. Les mouvements de translation verticale du flotteur sont traduits en mouvements
de rotation d'une poulie qui entraîne le déplacement d'un curseur sur un tambour rotatif ou sur
une table déroulante. Ce système est d'une grande simplicité; rustique, il présente une grande
robustesse. Cependant, il nécessite cependant un génie civil souvent très important. Son emploi
est difficile dans les cours d’eau à forte charge solide en raison de l'ensablement du puits du
flotteur ou de la prise d'eau en rivière.
o Les palpeurs
L'auscultation continue ou périodique du niveau de l’eau est assurée par un système constitué
d’un circuit électrique qui se ferme par contact avec le plan d’eau. Le palpeur est une tige
métallique assez lourde suspendue à un câble conducteur. A intervalles réguliers (toutes les 10
secondes par exemple) un moteur déroule le câble jusqu’à la fermeture d’un circuit électrique
dont le retour est assuré par un fil de masse. Le mouvement du câble entraîne la rotation d’une
poulie associée à un potentiomètre. La fermeture du circuit entraîne la remontée du palpeur.

Figure 2.4 : a) Codeur électronique (type Thalymèdes-OTT) ; b) Flotteur

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o Les ultrasons
La distance entre un émetteur/récepteur d’ondes ultrasoniques (fréquence supérieure à 15
kHz) et le plan d’eau est déduite du temps de parcours de ces ondes. Si c est la vitesse de
propagation des ondes et t le temps nécessaire pour l’aller et le retour d’une onde
perpendiculaire au plan d’eau, alors h = c*t / 2, avec h = distance de l’émetteur à la surface
du plan d’eau.

2.6.2 Capteurs utilisant la pression hydrostatique

Deux principes fondamentaux sont utilisés:


• la mesure indirecte de la pression hydrostatique par un système pneumatique à enceinte
ouverte connu sous le nom de bulle à bulle;
• la mesure directe de la pression hydrostatique par un capteur de pression.
• Principe : un débit constant de gaz (air comprimé ou azote) circule dans une
canalisation débouchant dans la rivière par une prise de pression ouverte.

o Le "bulle à bulle"
La source de gaz est soit une bouteille de gaz comprimé (dans les anciens appareils) soit un
compresseur alimenté par batteries et panneau solaire dans les dispositifs nouvelle génération.
Le débit d’air est réglé à environ deux bulles par secondes grâce à un visualisateur. La
pression de fonctionnement est réglée à environ 2 ou 3 bars en fonction de la plage de mesure
et de la longueur de la canalisation.
o Les capteurs de mesure directe de pression
Principe: Les capteurs de pression sont basés sur le principe de la transformation en grandeur
électrique de la déformation mécanique d’une membrane élastique (Figure 5). Les technologies
mises en œuvre pour effectuer cette transformation sont les suivantes :
Variation d’un champ électrique, soit par un transformateur à noyau de ferrite mobile soit par
un condensateur à air dont une armature est mobile.
Variation de la conductivité, soit dans une jauge de contrainte dans laquelle plusieurs jauges
collées à la membrane voient leur résistance varier avec leur élongation, soit dans une capsule
piézo-résistive réalisée par diffusion de ponts de résistance, reliés entre eux et dont l’équilibre
est modifié par la variation de pression. Ce principe est le plus utilisé.

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Piézo-électricité: un quartz, ou une céramique, soumis à une contrainte mécanique, modifie


proportionnellement une tension alternative qui le traverse; les capteurs piézo- électriques sont
les plus précis, mais leur coût limite actuellement leur emploi aux appareils de laboratoire.

Figure 2.5 : Types de capteurs de pression

Conclusion
Les qualités hydrauliques d’une station hydrométrique sont
-son adaptation à des mesures complètes et de bonne qualité ;
-sa stabilité pour diminuer le nombre des mesurages de débits, opération toujours coûteuse et
difficile ;
-sa sensibilité pour améliorer la précision.
Trois types de sections caractéristiques sont définies dans un bief hydrométrique (Q
constant tout au long du bief) :
-la section de l’échelle limnimétrique parfaitement située par le zéro de l’échelle principale ;
-la section de contrôle qui peut être localisée avec précision ou au contraire ne pas exister du
tout ;
-les sections de jaugeages choisies aux endroits les plus favorables pour la mesure du débit.
Le choix d’un capteur hydrométrique doit être guidé par les critères suivants :
la plage de mesure
-la précision ou l’aptitude du capteur à donner une valeur aussi proche que possible de la valeur
vraie
-la résolution (nombre de décimales avec lequel est donnée la mesure)
-la stabilité ou l'absence de dérive, d’hystérésis etc.
-le temps de réponse
-la résistance mécanique aux chocs ou à l’abrasion

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-le coût
-les contraintes d'installation,
-la simplicité d’exploitation et de maintenance.

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Bibliographie

André Musy, 2005. Hydrologie Générale, Chapitre 7 : la mesure hydrologique


Duband D., 1997-1998, Hydrologie Approfondie, INPG, ENSHMG
Laborde J.P., 2009. Elements d'hydrologie de surface, Ecole Polytechnique de l’Université de
Nice - Sophia Antipolis, 192 p.
Lallement C., Ingénieur Hydraulicien, en retraite d'EDF, ancien Directeur à l'Unité de
Production Hydraulique Alpes, ancien président de la Commission Française de Normalisation
de mesures de débits en rivière.
PROJET VOLTA-HYCOS, 2007. Séminaire de formation sur les courbes de tarage, 18 p
Projets Niger – HYCOS et Volta – HYCOS, 2007. Stage Formation "Techniques
hydrométriques" Mesurage et calcul des débits liquides, 70 p.
Remenieras G. - 1960 - « L’Hydrologie de l’Ingénieur ». Coll. Lab. Nat. d’Hydraulique,
Eyrolles éditeur, Paris.
Roche (M.) - 1968 - « Traitement automatique des données hydrométriques et des données
pluviométriques au Service Hydrologique de 1’O.R.S.T.O.M. ». Cah. ItQdrol., vol. V, no 3.

Liens Internet

https://www.encyclopedie-environnement.org/eau/hydrometrie-mesurer-debits-dune-
riviere/
http://medhycos.mpl.ird.fr/en/data/hyd/Drobot/5C.htm
http://medhycos.mpl.ird.fr/en/data/hyd/Drobot/4C.htm
http://medhycos.mpl.ird.fr/en/data/hyd/Drobot/6C.htm
http://hydram.epfl.ch/e-drologie/ : le site de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausane
(EPFL)
http://www.enpc.fr/cereve/HomePages/gaume/courshydro/courshydro.html#4 (E.N.Pont
et Chaussées-CEREVE)

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