Cours d'AEP
Cours d'AEP
Cours d'AEP
COURS D ’ A - E - P
M. ABDELLAH BENTALEB
ANNÉE SCOLAIRE 2008 / 2009
INSTITUT DES TECHNICIENS SPÉCIALISÉS EN GÉNIE RURAL ET TOPOGRAPHIE DE MEKNÈS / M. ABDELLAH BENTALEB 2
(Édition Provisoire)
INSTITUT DES TECHNICIENS SPÉCIALISÉS EN GÉNIE RURAL ET TOPOGRAPHIE DE MEKNÈS / M. ABDELLAH BENTALEB 3
FICHE DE PRÉSENTATION DU
Volume horaire : 50 h
1. Objectif général : Initier l’apprenti aux étapes de calculs (et de vérifications) d’un projet
d’AEP et au contrôle durant la réalisation.
OBJECTIFS
Parmi les tâches du technicien en Gestion et Maîtrise de l’eau, c’est étudier, exécuter 1 un projet
d ’A.E.P (Alimentation en Eau Potable) ou éventuellement gérer2 un réseau d ‘A.E.P. Sur ce:
Définir une eau potable et les procédés4 qui transforment une eau naturelle en une eau
potable selon son origine en décrivant, en dimensionnant et / ou en gérant les différents
ouvrages nécessaires d’une Station de Traitement d’Eau Potable (STEP).
Définir une alimentation en eau potable et décrire l’ensemble des ouvrages5 (les
dimensionner6 et / ou éventuellement les gérer) qui constituent le réseau global de cette A.E.P
(depuis le captage des eaux jusqu’aux abonnés)
NOTA:
Afin de concrétiser ce cours, il sera suivi par l’étude d’un avant projet d ‘A.E.P (coté
hydraulique). Mais, le reste (tel que le dimensionnement des ouvrages d’art, le métré /
devis, …) fera l’objet d’autres matières qui seront traités à part.
Comme par ailleurs, ce cours sera divisé en deux parties qui sont :
1
Réaliser, faire mener à bien un ouvrage en phase de construction
2
Diriger pour son propre compte ou pour le compte d’autrui.
3
Potable : qu’on peut boire sans aucun danger
4
Ensemble de méthodes techniques
5
Objet produit, matériel fabriqué ou installé.
6
Donner les dimensions (longueur, largeur et hauteur) pour un ouvrage. S’il s’agit d’une conduite, donner le diamètre.
7
Moyen mis en ouvre pour rendre une eau potable.
8
Action de recueillir une eau, la canaliser.
9
Action de canaliser une eau de son lieu de captage jusqu’au lieu de son stockage.
10
Ouvrage qui recueillit l’eau pour l’emmagasiner et le mettre en réserve.
11
Répartition de l’eau à travers le village (aux abonnés)
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o Le traitement des eaux potables (aspect qualitatif)
o Le réseau d’alimentation en eau (aspect quantitatif)
Le cours d’Excel
o Faire une feuille de calcul avec des formules et/ou des fonctions.
o Résoudre une équation (ou inéquation): valeur cible.
o Résoudre des équations (ou inéquations) à plusieurs variables: Solveur.
o Tracer un graphe à partir d’une feuille de calcul.
o Déterminer l’équation de la régression linéaire
NOTA
Au cours du déroulement de ce cours, vous aurez à faire des devoirs (surveillés et/ou non)
qui seront comptés au même titre que les contrôles.
TABLE DE MATIÈRES
OBJECTIFS 1 H
INTRODUCTION – GÉNÉRALITÉS 1H
TRAITEMENT DES EAUX (EXPOSÉ) 3 H
ESTIMATION DE BESOIN EN EAU 2 H
CAPTAGE DES EAUX 4 H
ADDUCTION DES EAUX 10 H
USINE ÉLÉVATOIRE 5 H
LE STOCKAGE DE L’EAU 4 H
LE RÉSEAU DE DISTRIBUTION 10 H
LE LOGICIEL EPANET 4 H
ÉTUDE D’UN AVANT PROJET D ’ AEP. 2 H
LE SUIVI DU PROJET D ’ AEP. 2 H
CONTRÔLES 6 H
TOTAL 50 h
Visites techniques:
1 INTRODUCTION – GÉNÉRALITÉS
Pour pouvoir alimenter un village en eau, il faut que cette eau soit apte 1 à être consommée,
c’est à dire potable2.
Cette eau potable (ayant des qualités bien définies : voir les normes à satisfaite) devra être
aussi en quantité suffisante (qui satisfait les besoins du village)
Par suite, le réseau constituant l ‘A.E.P, est l’ensemble des ouvrages et appareillages à
installer pour traiter et transporter ces besoins en eau à satisfaire depuis la ressource en eau
jusqu’aux abonnés, à savoir :
LE CAPTAGE
C’est l’ensemble des ouvrages qui permettent de capter de l’eau (au niveau de la ressource
en eau) et qui peut être :
Une eau de surface telle qu’une rivière, source non captée sur place, …
Une eau de profondeur telle qu’un puits, source captée sur place, …
LE TRAITEMENT
C’est l’ensemble des ouvrages qui permettent de traiter (rendre potable) une eau naturelle
qui vient d’être captée.
Ce traitement peut être très simple, par exemple pour le cas d’une eau de profondeur; ou
éventuellement complexe, et c’est le cas d’une eau de surface (§ cours de traitement des eaux
potables).
L ’ADDUCTION
C’est l’ensemble des conduites, ouvrages et appareillages permettant le transport de l’eau
captée, depuis le lieu de son captage jusqu’à son lieu de stockage au niveau du village.
Cette adduction peut être gravitaire, et correspond au cas la cote de captage de l’eau est
largement supérieure à celle du stockage (au niveau du village). Par suite, l’eau coule dans
des conduites sous pression et non à surface libre.
Comme elle peut être une adduction par refoulement (c’est à dire non gravitaire), et dans
ce dernier cas, il faudra installer une station de pompage. La dite station de pompage se
compose de :
o L’ensemble des pompes qui donnent l’énergie de pression nécessaire à l’eau pour
être refoulée.
o L’ensemble des moteurs qui font fonctionner (tourner) les pompes.
o Les accessoires nécessaires à la station de pompage tel que tableau de commande,
anti-bélier, …
o Le bâtiment qui abrite3 l’ensemble de ces appareils et pièces de rechange.
1
Apte : propre à …, qui réunit les conditions requises pour ….
2
Potable : qu’on peut boire sans aucun risque.
3
Abriter : mettre à l’abri, protéger.
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LE STOCKAGE
Il constitue l’ensemble des ouvrages du génie civil qui assurent principalement :
LA DISTRIBUTION
C’est l’ensemble des conduites et appareillages permettant la distribution de l’eau stockée
aux abonnés. Ce réseau de distribution peut être ramifié, maillé, comme il peut être les deux à la
fois, et sans oublier le cas des réseaux en étage.
RÉSUMÉ
SCHÉMA
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Exercice
Soit un village allongeant un oued qui l’alimente en eau. Donner un schéma (esquisse) de
l’aménagement du village (en insistant sur le circuit de l’eau depuis son captage jusqu’au rejet à la
nature), et à représenter sur le croquis suivant.
140
100
V I L L A G E
Rivière
De préférence, le château d’eau (réservoir en eau) se place au point le plus haut pour
favoriser l’écoulement gravitaire sous pression à travers le réseau de distribution, et aussi pour
avoir la pression résiduelle au niveau des abonnés …
C’est le réseau d’assainissement qui est le plus exigeant, vu qu’il nécessite de la pente
pour avoir un écoulement gravitaire à surface libre. Par contre, l’écoulement de l’eau à travers
le réseau d’AEP se fait sous pression, quel que soit la topographie du terrain
Réservoir
STEP
Épandage,
Fertigation,
Irrigation,
Captage
SEEUU
L’eau sera restituée à la nature après une épuration (pour ne pas polluer l’environnement)
Le mieux encore est de réutiliser les eaux en les faisant infiltrer à travers un sol par les
techniques d’épandage2, fertigation3, recyclage, …
Remarques : (Illustrations)
Les eaux usées de Meknès, déversée à l’oued, arrivent jusqu’à Sidi Kacem, vous y pouvez
voir la mousse en abondance qui surnage la rivière.
Quant au cas du village El Borj, son assainissement n’aura lieu qu’une fois ces eaux usées
collectées seront traitées avant leur rejet à la nature, (à la rivière Oum Errabiê qui alimente
Khénifra). À une quinzaine de Km à l’aval
Par contre, les villages qui sont à l’aval de Khénifra, ne peuvent être alimentés en eau à
partir de l’oued, qu’une fois les eaux usées de Khénifra seront collectées et traitées avant
leur rejet à la nature (à la dite rivière Oum Errabiê qui va les alimenter).
1
Restituer : rendre
2
Épandage : action de jeter, éparpiller, répartir
3
Fertigation : Fertilisation et irrigation en même temps
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Pour définir les besoins en eau (d’une façon générale) il y deux aspects:
Aspect quantitatif de ses besoins en eau, qui est la base pour dimensionner les
différents ouvrages (de traitement, stockage et de transport) à mettre en œuvre.
Ainsi, les besoins en eau sont très variables selon le climat, le mode de vie, la saison,
l’importance du village,…
Bien se rappeler qu’en milieu rural, il existe des animaux qu’il faudra abreuver 2, ainsi; on
table sur:
50 litres par jour par tête pour le gros bétail (bovin3, équidé4,…)
10 litres par jour par tête pour le petit bétail (ovin5, caprin6,…)
…..
1
Borne fontaine : robinet collectif donnant de l’eau à plusieurs famille, placée sur la rue.
2
Abreuver : faire boire un animal.
3
Bovin : relatif aux bœufs (bœufs, vaches, veaux,…)
4
Équidé : relatif aux chevaux, mulets, …
5
Caprin : relatif aux chèvres, boucs,....
6
Ovin: relatif aux moutons, brebis, agneau, bélier
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En milieu rural, l’industrie n’est pas encore développée, à l’exception de quelques ateliers
artisanaux, par exemple:
DIVERS
Souk : 10 L / Visiteur.
Moussem : 40 L / J /visiteur.
Mosquée : 10 m3/ jour.
École primaire 10 L / J / élève.
École secondaire 50 L / J / élève interne.
Espace vert 5 m3 / Ha.
…
Remarque:
Pour les petits villages, Ce sont les besoins humains en eau qui sont les plus importants,
alors que pour le reste, il suffit d’appliquer une simple majoration (de 30 à 40%) de ces besoins
humains en eau.
ACCROISSEMENT DE LA POPULATION
1
Exode : départ en masse d’une population d’un lieu à un autre.
2
Natalité : nombre de naissances rapportée à une population et à une période.
3
Mortalité : nombre de morts rapporté à une population et à une période.
4
Prospère : situation qui connaît des succès.
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EXEMPLE: Pour une culture bactérienne, l’accroissement démographique de la population
de ces bactéries suit le modèle suivant, qui est caractérisé par trois phases:
Temps
Phase de démarrage (accroissement très faible)
Phase d’accroissement intense.
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Phase de saturation1 (accroissement qui redevient très faible)
Pn = P0 x (1 + ) n
Avec:
EXEMPLE : Détermination de la population future d’un douar, à partir des statistiques existantes:
1
Saturation : remplissage d’une façon excessive.
2
Transcription : action de reproduire la formule.
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1.1 Étude graphique sur papier semi log (ou millimétré)
Le point 15, 3.86) sort trop de la droite, sur ce ; il sera considéré comme un point douteux
qu’il faudra éliminer, ce qui donne par la suite :
N X Y X2 Xy
1
2
….
….
…..
ΣX ΣY ΣX2 Σ XY
Et pour avoir un ordre de grandeur, voici quelques dotations en eau, de l’année 1962,
1
Dotation : volume en eau à donner à une population.
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CALCUL DU DÉBIT
C’est sur la base du débit estimé (à calculer) que seront dimensionnés les différents
ouvrages du réseau d ‘A.E.P. Mais il faudra bien distinguer entre:
La notion du débit moyen servant au dimensionnement des ouvrages amont tel que la
station de traitement et du stockage des eaux traitées.
Le débit moyen représente le besoin en eau journalier, abstraction1 faite sur le moment de sa
demande, …
Le débit moyen représente la demande en eau moyenne, alors que cette demande pourra
être concentrée dans un laps de temps court tel quel:
Ceci définit la notion du débit de pointe demandé à un moment donné. Ainsi, on pourra
définir plusieurs pointes:
REMARQUE:
Ne pas oublier de faire intervenir l’efficience1 du réseau qui est fonction de son état; on
admet pour un réseau relativement en bon état:
GRAPHE
Q
(L/S)
Temps (années)
REMARQUE
On vient de voir le calcul des besoins en eau par une approche globale quantitative et sa
répartition dans le temps.
Mais il reste à définir la répartition de ces besoins dans l’espace en affectant aux
différentes zones (zone villa, zone administration, …) leur dotation en eau; d’où, il faudra
voir aussi le plan prévisionnel d’aménagement (voir chapitre Réseau)
EXEMPLE:
Calculer jusqu’à quel horizon la source sera-t-elle suffisante pour un douar ? Si son débit
d’étiage2 est de 2.5 L/s. La population du douar est de 700 hab. et son accroissement
démographique est de 5%.
1
Efficience : Performance du réseau, qu’on assimile à tort au rendement.
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Pour répondre à cette question, il faudra faire le calcul année par année des besoins en
eau du douar, et à comparer le résultat avec le débit de la source. Soit, on a :
On vient de voir la façon de calculer le débit pour un réseau collectif 1. Alors que pour le
réseau simple individuel, il est préférable si l’on voulait faire un projet économique, de recenser les
appareils à alimenter connaissant le débit de fonctionnement de chaque appareil, et on déduira le
débit total à fournir.
Dans un même bâtiment, tous ces appareils ne fonctionnent pas en même temps. D’où, il
faudra leur appliquer un coefficient de simultanéité2 . Si Qt est la somme des débits d’un
ensemble d’appareils, le débit Qd de dimensionnement sera
Qd = .* Qt
Les coefficients de simultanéité sont:
2
Débit d’étiage : Plus faible débit que peut donner la ressource en eau
1
Collectif : qui concerne plusieurs personnes en même temps.
2
Simultanéité : fonctionnement en même temps.
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EXEMPLE:
Supposant qu’un logement comporte deux lavabos ,une baignoire, un bidet, un WC avec
chasse d’eau, des robinets de cuisine et WC.
On vous donne :
o Les diamètres sont : 10, 15, 20, 27, 35, 40, 50, 60, . . . . mm.
o Les pertes de charge unitaires sont (si les tuyaux sont en plastique) :
3. Donner le débit par tronçon de tuyau (sur le plan du logement en supposant que tous les
appareils fonctionnent en même temps)
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Soit : D = (4 Q / V π) 1/2
En conclusion :
On vient de voir le calcul des besoins en eau par la méthode quantitative et sa répartition
dans le temps.
il faudra définir la répartition de ces besoins en eau (non pas seulement dans le temps);
mais aussi dans l’espace (sur le plan du village), d’où, il faudra penser au tracé du réseau
sur le plan prévisionnel d’aménagement … (§ chp réseau de distribution).
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EXERCICES:
EXE 1: Pour déterminer la population future d’un douar, on a les statistiques approximatives
suivantes:
Peut être, il faudra éliminer les couples (1970 ; 2307) et (1985 ; 4211)
1.1.5 Recalculer (retrouver) ces coefficients par la méthode statistique pour avoir de la
précision (Méthode des moindres carrés)
P = P0 * (1 + t) n = 1000 * (1 + 0.05) n
N 0 5 10 15 19 20 24 25 26 27 28 29 30
Pn 1000 1276 1629 2079 2527 2653 3225 3386 3556 3733 3920 4116 4322
2. Donner sous forme de tableau la dotation en eau future jusqu’à l’horizon 30.
D = D0 * (1 + t) n = 100 * (1 + 0.06) n
N 0 5 10 15 19 20 24 25 26 27 28 29 30
Dn 100 134 179 240 303 321 405 429 455 482 511 542 574
3. Donner sous forme de tableau les besoins en eau futurs jusqu’à l’horizon 30.
BEP = Pn * Qn / 86400
N 0 5 10 15 19 20 24 25 26 27 28 29 30
BEP 1,16 1,98 3,38 5,77 8,85 9,85 15,1 16,8 18,7 20,8 23,2 25,8 28,7
4. Calculer le débit à capter si on suppose que : Efficience (Réseau = 0.7 et Adduction = 0.9),
N 0 5 10 15 19 20 24 25 26 27 28 29 30
Qd 1,84 3,14 5,36 9,15 14 15,6 24 26,7 29,7 33,1 36,8 41 45,6
◙ Diminuer le risque de pollution due au rejet des eaux du dit village dans l’oued.
◙ Diminuer le coût de pompage.
◙ …
1
Fluctuation : Variation du niveau d’eau entre le niveau bas et le niveau haut des eaux
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PRISE DANS LA BERGE
SI LE DÉBIT
À PRÉLEVER EST
relativement
faible par
rapport à celui
de la rivière, on
peut se
contenter d’un
captage sur la
berge :
Si le débit à
prélever est moyen
par rapport à celui de
la rivière Le captage
se fait le mieux au
fond de la rivière, le
schéma de l’ouvrage
est +/- identique au
précédent.
Pour capter de l’eau au niveau d’un lac (ou barrage), il faudra se placer en amont pour que le
pouvoir auto épurateur soit le plus important.
Ne jamais placer la crépine au fond du lac afin d’éviter de capter les eaux mortes.
…..
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REMARQUE : Si le débit à prélever est important par rapport à celui de la rivière, il serait
préférable de faire un barrage déversoir de retenue qui stabilise le niveau de l’eau.
◙ nappes libres.
◙ nappes captives.
◙ sources captées sur
place.
Alors qu’un forage est un trou (qui peut avoir des centaines de
mètres de profondeur et de quelques dizaines de centimètres de
diamètre), creusé dans le sol verticalement, jusqu’à la première ou
la seconde nappe, pour recueillir les eaux souterraines.
LOI DE DARCY
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U = - K * Grad H
Qui s’écrit après la diagonalisation de K.
Ux Kx , 0 , 0 ∂H/∂x
Uy = - 0 , Ky , 0 * ∂ H / ∂ y
Uz 0 , 0 , Kz ∂H/∂z Or, pour étudier l’écoulement
radial, autour du puits,
◙ Soit :
Uh Kh , 0 ∂H/∂r
= - *
Uv 0 , Kv ∂H/∂z APPROXIMATION DE
DUPUIT
U ≈ - K * dH / dr
Avec :
Q = 2 r e k dh/dr :
Équation différentielle du premier ordre qui se résout par la séparation des variables, Soit :
Q dr/r = 2 e k dh
Q * Ln r = 2 e k h + Cste
= 2 e k ΔH
Soit :
Q * Ln (R / R0) = 2 e k ΔH
Avec :
Calculer le débit donné par un puits, si on admet que : Rp = 1.50 m, R0 = 100 m, e=8m
et k = 1.5 * 10-4 m/s et H = 3 m.
► Une nappe libre est une nappe qui repose sur une
couche imperméable et qui est à surface libre.
C’est à dire qui n’est pas emprisonnée par une
couche imperméable au-dessus.
► Pour calculer le débit donné par une nappe libre
(voir schéma), on a à appliquer :
► L’équation de la continuité Q = U * S avec la
section de passage de l’eau S = 2 r h
► L’approximation de DUPUIT
U = K * dH / dr
Q = 2 r h k dh/dr
Équation différentielle du premier ordre qui se résout par la séparation des variables, Soit :
Q dr/r = 2 k h dh
Q * Ln r = k h2 + Cste
Q * Ln R0 / Rp = k (H02 – Hp2)
Soit :
Exemple :
4.3.3.1.6 CONCLUSION
1 Une zone supérieure étanche afin d ‘éviter l’arrivée des eaux de ruissellement.
2 Une zone de captage dont les orifices n’est pas horizontale.
3 Un avant puits où loge la crépine.
Ainsi, on a :
Le périmètre de protection immédiat : il vise à éliminer tout risque de contamination
directe de l’eau captée et correspond à la parcelle où est implanté l’ouvrage. Il est acquis
par le propriétaire du captage et doit être clôturé. Toute activité y est interdite.
Le périmètre de protection rapprochée : il a pour but de protéger le captage vis-à-vis des
migrations souterraines de substances polluantes. Sa surface est déterminée par les
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caractéristiques de l’aquifère. Les activités pouvant nuire à la qualité des eaux sont
interdites.
Le périmètre de protection éloignée : ce dernier périmètre n’a pas de caractère
obligatoire. Sa superficie est très variable et correspond à la zone d’alimentation du point
d’eau. Les activités peuvent être réglementées compte tenu de la nature des terrains et de
l’éloignement du point de prélèvement
CHOIX DE LA POMPE
1 Si la hauteur d’aspiration est inférieure à (en gros 5 à 7 m), une pompe à axe horizontal
peut être envisagée.
2 Dans le cas contraire, une pompe à axe vertical placée dans le puits, et reliée au moteur
placé à la surface du sol par un arbre moteur est possible pour simplifier l’entretien et
réparation.
3 Mais, dans le ces où la profondeur du puits est très grande (supérieure à 80 m), une
électropompe immergée est nécessaire.
EXERCICES
0. Pour s’alimenter en eau potable, un village décide de capter la source voisine. Dresser :
1. Pour s’alimenter en eau potable, un village dont les besoins en eau potable s’estiment à un
débit Q (n = année) = 15 * (1 + 3.5%) n l/s, pourra capter la source S1 (qui donne un débit
moyen Q1 = 19 l/s), la source S2 (qui donne un débit moyen Q2 = 23 l/s) ou éventuellement
les deux à la fois.
On vous donne :
Le coût de captage de S1 (tout compris) 415 000 dh.
Le coût de captage de S2 (tout compris) 213 500 dh.
Le taux d’actualisation i = 10 % et la DdV = 30 ans
Pour s’alimenter en eau potable, jusqu’à l’horizon de saturation, l’étude technique montre que
le village nécessite la mobilisation des deux sources S1 et S2 dont le résumé de données
est :
Q (n) = 15 * (1 + 3.5%) n l/s
Année n 1 2 6 7 8 9 12 13 14 29 30
Débit l/s 15,5 ,,,, 18,4 19,1 19,8 ,,, 22,7 23,5 ,,, 40,7 42,1
1.2 Jusqu’à quelle année la source S1 seule suffira t-elle ? la source S2 seule suffira t-elle ?
S1 0 S2 7 Année
année
A2 : Commencer son alimentation en eau par la source S 2 et continuer (plus tard), en l’an
12 avec la source S1.
S2 0 Année
S1 12
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Mais : Économiquement, quel est le choix approprié1 ?
Si il est supposé que les deux sources ont une eau +/- de même qualité et il n y a pas de
droit de l’eau,
Économiquement, le choix s’opte pour la solution ayant le coût le plus faible (petit), et c’est
A2. Càd : Commencer par S2 et continuer par S1 plus tard.
Année
s
On commencera par S2 A l’année 12, on renforcera
seule A l’année zéro avec S1 (en plus de S2)
1
Approprié : Qui convient le mieux (économiquement qui à le moins de dépense)
2
Approprié : Qui convient le mieux (économiquement qui à le moins de dépense)
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Mais, pour des raisons d’hygiène, (éviter le risque de la pollution en cours de transport), il
sera préféré le transport de l’eau sous pression.Sur ce, et à travers ce chapitre, il sera étudié :
Les conduites en fonte et acier sont réservées aux passages délicats nécessitants une
grande résistance à la pression, …
Les conduites en aluminium sont plutôt utilisées en matériel mobile de surface en irrigation
par aspersion (voir cours d’aspersion)
Les conduites en cuivre étaient réservées au très faible diamètre tel qu’en utilisation
domestique. Et remarquer bien que le plastique (flexible) l’ait remplacé maintenant une fois
pour toutes.
Avantages de la fonte :
o Elle résiste bien à la compression, à la corrosion2.
o Elle a une bonne durée de vie.
o …
Inconvénients de la fonte :
o Elle est fragile au choc.
o Elle a un poids spécifique élevé.
o …
L’acier est aussi un alliage de fer et de carbone, mais moins riche en carbone (≈ 1% de
carbone) Les conduites en acier présentent par rapport aux conduites en fonte les avantages
suivants.
Elles sont légères.
Elles ne sont pas fragiles.
…
Mais, leur inconvénient majeur est leur résistance à la corrosion qui devient faible; d’où, il
faudra les revêtir efficacement, si non, elle rouille facilement.
Le ciment seul ne résiste pas aux efforts de traction3, pour en compenser4 ce défaut, il lui
sera ajouté un élément qui en résistera :
C’est le cas des fils de fer (armature), et on a des conduites en béton armé (précontraint 5
ou non)
C’est le cas de l’amiante6 et on a des conduites en amiante ciment7.
1
Alliage : Corps obtenu par ajout d’élément à un métal
2
Corrosion : Action de ronger, user, détruire un métal
3
Traction : Action de tirer.
4
Compenser : Rétablir l’équilibre entre le ciment et l’élément à ajouter (Amiante ou fer)
5
Précontraint : Ayant subi une contrainte initial
6
Amiante : Roche filamenteuse de silicate de calcium et de magnésium.
7
Amiante ciment est le synonyme de fibrociment
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4.1.1.2.1 CONDUITE EN AMIANTE CIMENT
Elle résiste très bien à la corrosion, au phénomène électrolytique1, ce qui leur donne une
durée de vie très longue, d’où leur appellation de ÉTERNITÉ en France ou DIMATIT
(traduction : toujours en bonne apparence) au Maroc.
Elle a un poids spécifique et un coefficient de perte de charge relativement faibles.
Son principal défaut est d’avoir des qualités mécaniques moins bonnes, mais; ce n’est pas
du tout un inconvénient, puisqu’elle continue à avoir de la place sur le marché des petits
diamètres (inférieur à un mètre) en assainissement et en irrigation.
Mais en AEP, leur utilisation est devenue interdite pour des problèmes de santé…
Avant, elle était beaucoup plus réservée au matériel mobile de surface (voir cours
d’aspersion)
Actuellement, elle commence à monopoliser2 le marché du petit diamètre (aussi bien sous
pression qu’à surface libre), et concurrence fortement l’amiante ciment dont l’emploi devient
très restreint.
On définit la classe d’une conduite par la pression à laquelle elle est éprouvée en usine. Il
est recommandé d’utiliser des conduites dont la classe est le double de sa pression de service
(pression à laquelle la conduite va être soumise en fonctionnement)
Cette réduction de la pression de moitié a pour objectif la sécurité contre les excès de
pression qui peuvent être dus :
o à la surpression une fois une vanne aval est fermée (et surtout si le terrain est accidenté)
1
Électrolytique : Qui se fait par décomposition chimique sous l’effet d’un courant électrique.
2
Monopoliser : Exercer le privilège exclusif de vendre …
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RÉSUMÉ
Pour équiper un projet d ‘AEP d’un village en milieu rural, on a le choix entre :
o Soit les conduites en amiante ciment ayant un risque (de santé) : A éviter.
o Soit les conduites en plastique
Mais, pour des raisons principalement d’hygiène et de coût aussi, le plastique a monopolisé le
marché.
4.1.2 ACCESSOIRES
Les accessoires sont des appareils et/ou des ouvrages qui vont en parallèle avec les
conduites. Voici quelques-uns à titre d’exemple (pour plus de détail : voir stage) :
JOINTS
Ils ont pour rôle de jumeler1 les tronçons de conduites, assurer l’étanchéité2 et donner
un jeu d’angle d’inclinaison. On distingue deux types :
1
Jumeler : Associer, mettre bout à bout.
2
Étanchéité : Rendre étanche, imperméable.
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COUDES
CÔNES
Ce sont des
accessoires, qui permettent
de faire passer la conduite
d’un diamètre à un autre
différent.
OBTURATEURS
AUTRES
D’autres accessoires seront donnés au moment de leur utilisation tels que vidange,
ventouse, butée, vannes, soupapes anti bélier, bornes d’incendie, clapet …
Les différents ouvrages et matériels à installer doivent satisfaire les besoins actuels et
surtout futurs du village.
On appelle ainsi, durée d’utilisation, le nombre de périodes (années, mois, heures, …) qui
sépare la mise en service de l’ouvrage (ou du matériel) et la fin de sa période durant laquelle il a
fonctionné correctement.
Cette durée est calculée à l’aide d’une analyse financière qui comporte :
TRACÉ DE LA CANALISATION
Si le terrain est accidenté, il ne faudra pas oublier de placer, en plus des vidanges et
ventouses :
Des butées : massif de béton qui ancrent1 la conduite et ne la laisse pas s’emporter par l’effet
de la pente ou le changement de direction.
Des cheminées d’équilibre qui évitent les cavitations (forte dépression) aux points hauts
s’élevant au-dessus de la ligne piézomètrique.
Des brises charges qui évitent les fortes pressions aux points bas
1
Ancrer : retenir, fixer, bloquer
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Comme il faudra éviter aussi les grandes pressions par le changement du tracé pour ne pas
avoir :
Exemple : Sur un plan coté accidenté, qui devra comporter le tracé d’une conduite.
POSE DE TUYAUX
Elle est décrite dans le cahier de charge et s’effectue après un remblai partiel de la conduite
sans les joints.
Elle s’effectue tous les 500 m en général.
La valeur de la pression durant l’essai est fonction de la classe, alors que la durée de
l’essai varie de 30 minutes à deux heures. La variation de la pression ne devra pas
dépasser une limite donnée.
En fin de procédure, on dame1 la conduite par couche de 20 cm de terre meuble.
RÉGULATION DU DÉBIT
Elle entraîne un temps de réponse très lent après chaque manœuvre de la vanne (quelle que
soit une ouverture ou fermeture)
Et surtout, elle est la source d’infiltration des eaux extérieures en absence de pression
(charge) D’où, le risque de la pollution pourra augmenter.
…
CONSÉQUENCE :
La régulation du débit peut se faire aussi par une vanne à ressort au niveau de la conduite
d’adduction pour livrer le débit demandé.
1
Damer : Placer la terre et la tasser à couche successive.
2
Régulation : Action de régler le débit d’eau
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► Une adduction gravitaire : Cas où la cote amant de l’eau est largement supérieure à la cote
aval de l’eau.
► Une adduction par refoulement : C’est le cas contraire où la cote amant de l’eau est inférieure
(ou +/- égale) à la cote avale de l’eau. Dans ce cas, le pompage est nécessaire.
L’équation de la continuité.
L’équation de Bernoulli.
L’expression des pertes de charge.
ÉQUATION DE LA CONTINUITÉ
Q = U1* S1 = U2 * S2 = Cste
Avec :
ÉQUATION DE BERNOULLI
Z1 + U1 2 / 2g + P1 / ρg = Z2 + U2 2 / 2g + P2 / ρg + PdC (1 2)
o L’énergie potentielle Z en mCE.
o L’énergie cinétique U2/2g en mCE.
o L’énergie de pression P/ρg en mCE.
o Et vu que le liquide est réel, c’est à dire; il comporte des forces résistantes de frottement, il
faudra ajouter l’énergie résistante qu’on appelle PERTE DE CHARGE.
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Or, en hydraulique, la vitesse est de
l’ordre de 1 m/s, par suite l’énergie
cinétique sera de l’ordre du cmCE; Ce
qui est négligeable. Et la formule de
Bernoulli deviendra :
Rappelons que l’expression des pertes de charge est fonction de plusieurs paramètres; et
sur ce, on a :
► Il sera utilisé pour le calcul des pertes de charge linéaires des formules approchées telle que:
2.68
Q = 48.3 * D *J 0.56 et V = 61.5 * D 0.68 * j 0.56 pour l’amiante ciment
2.69
Q = 58.9 * D *J 0.561 et V = 75 * D 0.69 * j 0.561 pour le plastique
….
Avec :
► Comme il sera utilisé pour le calcul des pertes de charge singulières l’approximation
Js = 15 à 20% JL qui peut être négligé au niveau d’un avant projet.
4.2.2 DIMENSIONNEMENT D’UNE CONDUITE GRAVITAIRE
La vitesse est le premier critère2 d’un écoulement correct. Ainsi, elle ne doit être :
Pas trop faible non plus, si non; il va y avoir le dépôt de sable dans la conduite. Ce qui
risque de la rendre plus tard non utilisable. Ainsi, il faut que la vitesse doive être supérieure à
une vitesse limite dite vitesse d’AUTO CURAGE (Vitesse évitant le dépôt de sable dans la
conduite) Soit V0 = 0.5 m/s
EN RÉSUMÉ : on a : 0.5 < v < 1.5 m/s pour l ‘AEP en milieu rural
4.2.2.1.2 CONTRAINTE DES PERTES DE CHARGE
1
Contrainte : obligation, règle à respecter, …
2
Critère : propriété qui permet d’évaluer, choisir, …
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Les pertes de
charge représentent
l’énergie responsable de
l’écoulement. C’est ce qui
se définit par les pertes de
charge disponible. Par
suite, il faut que les pertes
de charge dues à
l’écoulement de l’eau
dans la conduite soient
inférieures ou la limite
égales à ces pertes de
charge disponible.
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REMARQUE :
Cette notion de perte de charge disponible n’apparaît clairement qu’une fois le profil en long
est tracé. Ainsi, par exemple :
Sur ce, il faudra considérer que le profil doit comporter aux moins deux tronçons ayant :
► Un diamètre plus grand pour la partie amont où les pertes de charge sont plus faibles.
► un diamètre plus petit pour la partie avale où les pertes de charge sont plus fortes.
LA CONTRAINTE ÉCONOMIQUE
Pour n’importe quel projet, la contrainte économique est la contrainte décisive1. Il faut que le
projet ait le coût le plus faible possible. Dans le cas du dimensionnement d’une conduite, ceci se
traduit par le diamètre le plus petit à trouver.
EXEMPLES THÉORIQUES
► Cas où la dénivelée entre la ressource en eau et le réservoir est normale (Ni trop faible, ni
trop forte), et par suite, la vitesse et les pertes de charge semblent correctes.
► Cas où la dénivelée entre la ressource en eau et le réservoir est trop élevé, ce qui entraîne
de grandes pertes de charge et se transforme en un excès de vitesse.
► Cas où la dénivelée entre la ressource en eau et le réservoir est trop faible, ce qui entraîne
de trop faibles pertes de charge et ceci n’assure pas l’auto curage de la conduite.
Soit à dimensionner une conduite en amiante ciment, de pente régulière, transitant un débit
de 50 l/s, sur une longueur de 3 km. La cote de la source est 100.00 mNGM et celle du réservoir
est 94.00 mNGM.
TRACÉ : Le profil a une pente régulière, il ne sera pas nécessaire de procéder à l’installation
d’une cheminée d’équilibre.
CHOIX DU DIAMÈTRE : La perte de charge unitaire est (100 - 94) / 3 = 2 m/km. Alors que le
débit est 50 l/s. D’où, le diamètre à choisir est compris entre 250 et 300 mm alors que la vitesse
est comprise entre 0.7 m/s et 1 m/S (§ Formules et/ou abaque de Scimemi)
1
Décisive : qui tranche ce qui est …
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OPTIMISATION DU COÛT : Le choix comporte sur les deux diamètres à la fois.
Remarque : Pour calculer les pertes de charge unitaires, utiliser plutôt la formule pour avoir la
précision.
Ceci constitue un système de deux équations à deux inconnues qui sont : L250 et L300,
Une fois le système résolu, on a :
Soit à dimensionner une conduite en amiante ciment, de pente régulière, transitant un débit
de 30 l/s, sur une longueur de 2 km. La cote de la source est 200.00 mNGM et celle du réservoir
est 180.00 mNGM.
TRACE : Le profil a une pente régulière, il ne sera pas nécessaire de procéder à l’installation
d’une cheminée d’équilibre.
CHOIX DU DIAMÈTRE : La perte de charge unitaire est (200 - 180) / 2 = 10 m/km. Alors que
le débit est 30 l/s. D’où, le diamètre à choisir sera compris entre 150 et 175 mm alors que la
vitesse sera comprise entre 1.7 m/s et 1.3 m/s (§ Formules et/ou abaque de Scimemi)
REMARQUE : Le diamètre 150 mm a une vitesse de 1.7 m/s, vitesse relativement trop grande
qui risque la dégradation rapide de la conduite et surtout l’aggravation du coup de bélier.
OPTIMISATION DU COÛT : Le choix comporte sur le diamètre 175 mm ayant une vitesse de
1.3 m/s, ce qui donne une perte de charge de 15.88 m. Le reste des pertes de charge
disponible et non utilisées devront être gaspillées par une vanne sous forme de pertes de
charge singulières. Soit : PdCs = 200 - 180 - 15.88 = 4.12 mCE
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Soit à dimensionner une conduite en amiante ciment, de pente régulière, transitant un débit
de 10 l/s, sur une longueur de 10 km. La cote de la source est 100.00 mNGM et celle du réservoir
est 91.00 mNGM.
TRACE : Le profil a une pente régulière, il ne sera pas nécessaire de procéder à l’installation
d’une cheminée d’équilibre.
CHOIX DU DIAMÈTRE :
La perte de charge unitaire est (100 - 91) / 10 = 0.9 m/km. Alors que le débit est 10 l/s.
D’où, le diamètre à choisir est compris entre 175 et 200 mm alors que la vitesse est comprise
entre 0.44 m/s et 0.33 m/s (§ Formules et/ou abaque de Scimemi)
REMARQUE : Aucun des deux diamètres n’est accepté à cause de la trop faible vitesse.
OPTIMISATION DU COÛT :
Il est préférable de passer au refoulement pour avoir un complément d’énergie, vu que les
conditions techniques de cet écoulement ne sont pas satisfaisantes.
RÉSULTAT
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EXEMPLE PRATIQUE
TRACÉ :
Le profil a une pente non régulière, il faudra procéder à l’installation d’une cheminée d’équilibre
obligatoirement. Si non, il va y avoir une grande dépression au point C qui risque de polluer les
eaux en ce point, par infiltration des eaux de la nature vers l’intérieur de la conduite.
Le tronçon CR à dimensionner par la suite, une fois connu la cote à donner à l’eau dans la
cheminée d’équilibre.
DIMENSIONNEMENT DE SC :
La perte de charge unitaire est (90 - 85) / 1 = 5 m/km. Alors que le débit est 50 l/s. D’où, le
diamètre à choisir est compris entre 200 et 250 mm alors que la vitesse est comprise entre 1.6 m/s
et 1 m/s (§ Formules et abaque de Scimemi)
Remarque :
Le diamètre D = 200 mm a une vitesse un peu forte, de préférence à écarter. Par suite, à utiliser
seulement le D = 250 mm.
OPTIMISATION DU COÛT :
o Soit remonter la cote à donner à l’eau au niveau de la cheminée qui sera placé au point
haut C. Et c’est cette dernière solution qui sera adoptée pour :
DIMENSIONNEMEN
T DE CR :
La perte de
charge unitaire est
(86.41- 80) / 3 =
2.14 m/km. Alors
que le débit est 50
l/s. D’où, le diamètre
à choisir est compris
entre 250 et 300 mm
alors que la vitesse
est comprise entre 1
m/s et 0.73 m/s.
RAPPEL
Dans tout dimensionnement par refoulement, il faudra tenir compte des contraintes
techniques aussi bien que de la contrainte économique.
A ce niveau, on a :
ÉTUDE THÉORIQUE
Dans le cas d’une conduite gravitaire, l’eau coule sous l’effet de la gravité (son propre
poids) grâce à la pente qui lui est offerte. Cette différence de cotes représente l’énergie nécessaire
aux pertes de charge.
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Alors que dans le cas d’une conduite par refoulement, l’écoulement a besoin d’une double
énergie :
Énergie nécessaire pour élever la masse liquide à la cote supérieure demandée (énergie
potentielle)
Énergie nécessaire pour vaincre les pertes de charge de l’écoulement.
Soit, en fin de compte, le coût de la station de pompage est une fonction décroissante du
diamètre. C’est ce qui se représente par : (voir graphe)
Ainsi, voici une des formules les plus simples (formule de Bresse améliorée)
D ≈ 0.95 * Q 0.43
D : diamètre de la conduite de refoulement en m
3
Q : débit à refouler en m /s.
Exemple 1 : Soit une conduite en amiante ciment, de pente régulière, transitant un débit de 10 l/s,
sur une longueur de 10 km. La cote de la source est 100.00 mNGM et celle du réservoir est
121.00 mNGM.
Il s’agit d‘une conduite par refoulement vu qu la cote de l’arrivée de l’eau est supérieure à celle de
son départ. Par suite, il suffit d’appliquer la formule de BRESSE.
Pour q = 10 l/s soit 0.01 m3 /s et D = 150 mm soit 0.15 m, on a une perte de charge unitaire
Ju = 2.33 m/km. Soit les PdC totales sont Ju * L = 2.33 * 10 = 23.3 mCE
Exemple 2 :
Soit une conduite en amiante ciment, de pente régulière, transitant un débit de 40.52 l/s, sur
une longueur de 5.150 km. La cote de la source est 141.250 mNGM et celle du réservoir est
201.695 mNGM. La pompe fonctionnant 20 h / 24, a un rendement de 0.85. Le prix de l’énergie
électrique est 0.40 dh / KWH.
Si on suppose que l’installation coûtant 280 DH / KW, aura une durée de vie de 30 ans,
Quel diamètre installe t- on ? Taux d’actualisation i = 10 %
Tableau des prix des conduites tout compris (déblai + sable + pose + remblai + …)
Il s’agit d‘une conduite par refoulement vu qu la cote de l’arrivée de l’eau est supérieure à celle de
son départ. Par suite, il suffit d’appliquer la formule de BRESSE pour avoir une idée sur le
diamètre économique.
Bien remarquer qu’il est donné le temps de pompage (20 h / jour), d’où, le débit de la
pompe sera : Q = 40.52 * 24 / 20 = 48.62 L/s
Calculons le prix de revient de l’installation pour un diamètre D = 250 mm, et par la suite,
encadrons ce diamètre par d’autres afin de tracer la courbe en commençant par le creux (le
minimum)
Hm = Hg + PdCu * L
= 201.695 - 141.25 + 17.42 = 77.87 mCE
4. Reprendre ces calculs pour les autres diamètres qui encadrent le diamètre approximatif.
Calcul à refaire pour les autres diamètres qui encadrent celui là, d’où le tableau résumé :
Ex 1
Soit une conduite en plastique de longueur 2.9 km, qui transite un débit de 20.82 l/s d’une
source de cote 140.25 mNGM vers un réservoir de cote 131.25 mNGM (voir profil en long)
On vous donne
Cs = 140.25 mNGM, C1 = 136.5 mNGM, C2 = 133.1 mNGM, Cr = 131.25 mNGM,
Sc1 = 0.9 km, C1C2 = 1.2 km, C2R = 0.8 km
D (mm) = 60, 80, 100, 150, 200, 250, 300, 350…
Q = 58.9 * D 2.69 * j 0.561 et V = 75 * D 0.69 * * j 0.561
D = 200 mm, V = 0.66 m/s, Cote réservoir équilibre aval = 136.93 mNGM
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Ex 2 :
Soit à dimensionner une conduite en amiante ciment, de pente régulière, transitant un débit
de 15.5 L/s, sur une longueur 10.25 km. La cote de la source est 121.25 et celle di réservoir est
152.56 mNGM
Ex 3 :
Un douar est alimenté par une source S1 (20 l/s) à travers une conduite en amiante ciment
de D = 200 mm sur une longueur de 2.5 km.
2. Vu le manque en eau, les responsables décident de mettre une autre conduite en parallèle
avec la première pour passer à un débit de 38.5 l/s, quel devra être le diamètre à installer si
elle serait en amiante ciment aussi ? D 200 mm
Ex 4 :
Sur un terrain à pente régulière, se trouve un village nécessitant un débit Q = 20 l/s à la
cote réservoir Cr = 342.25mNGM.
1. Dimensionner la conduite d’adduction si la source S1 ayant une cote Cs = 367.21 mNGM,
et donnant un débit de 32.98 l/s se trouve à une distance de 3.45 km en PVC. 150 (1.13
m/s
3. Pour quels choix opter vous si on admet que le coût de captage des sources est le même !
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Ex 5 :
Pour s’alimenter en eau, un douar dont les besoins s’évaluent à Q = 19.92 l/s à l’horizon de
saturation, au niveau du réservoir de cote Cr = 253.25 mNGM, a le choix entre deux possibilités :
La source S1 de cote C1 = 271.57 mNGM, donne un débit Q1 = 8.5 l/s qui sera transité à
travers une conduite en amiante ciment sur une longueur de 1.52 km et pente régulière.
La source S2 de cote C2 = 267.89 mNGM, donne un débit Q2 = 11.5 l/s qui sera transité à
travers une conduite en amiante ciment sur une longueur de 2.05 km et pente régulière.
On vous donne :
Si on suppose que l’installation coûtant 320 DH / KW, aura une durée de vie de 30 ans,
Quel diamètre installera t on ? Taux d’actualisation i = 10 %
Tableau des prix des conduites tout compris (déblai + sable + pose + remblai + …)
Exe 6 :
Un village nécessitant un besoin en eau B (j) = 1000 * (1+ 0.035)j * 80 * (1.05)j l/j/lHab, est
alimenté par une conduite en Plastique, de pente régulière, sur une longueur de 8.515 km. La
cote de la source est 542.825 mNGM et celle du réservoir est 621.865 mNGM. La pompe
fonctionnant 20 h / 24, a un rendement de 0.90. Le prix de l’énergie électrique est 0.40 dh / KwH.
Si on suppose que :
3.2 Le coût de l’énergie année par année, et le coût global de l’énergie actualisée.
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4. Reprendre la question (3) avec des diamètres qui encadrent le diamètre approximatif.
5 L’USINE ÉLÉVATOIRE
A chaque fois qu’il faut refouler de l’eau, le recours à une usine élévatoire s’impose; d’où,
l’étude de cet ensemble appelé STATION DE POMPAGE et qui se compose de :
LA POMPE
LES DIFFÉRENTS TYPES DE POMPES
LES TURBOPOMPES
Remarques :
1. D’autres classifications existent selon :
La disposition de l’axe (horizontal, vertical ou incliné)
Le nombre de rotors (monocellulaire ou multicellulaires)
L’importance de la pression (basse, moyenne ou haute pression)
L’utilisation (irrigation, eau chargée, forage, …)
….
2. Du point de vue qualitatif, on utilise :
Les pompes centrifuges pour les hauteurs d’élévation importantes (plusieurs dizaines de
mètres)
Les pompes à hélices pour les débits importants (plusieurs centaines de L/s) sur une faible
hauteur d’élévation (quelques mètres)
Elles sont limitées aux fluides visqueux, et conviennent pour des faibles débits sur de
grande hauteur d’élévation. On en distingue :
Les pompes rotatives.
Les pompes à rotor excentré, à rotor oscillant, …
Les pompes à piston (alternatives)
AUTRES POMPES
C’est le cas de :
Les petites pompe manuelles
La Noria : Pompe archaïque à force animal
Les pompes à vis d’Archimède pour une eau trop chargée sur une faible hauteur.
Les pompes par émulsion ou air lift.
Les pompes solaires (pour une utilisation individuelle)
Les pompes éoliennes (pour une utilisation individuelle)
Les éléments de base qui déterminent le choix d’une pompe sont multiples : on citera à titre
d’exemple ce qui suit :
1. La hauteur d’aspiration
2. La hauteur manométrique
3. La vitesse de rotation
4. La vitesse spécifique
5. Les courbes caractéristiques des pompes
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LA HAUTEUR D’ASPIRATION
Définition : La hauteur d’aspiration est la hauteur qui sépare le plan de l’eau et l’axe de la
pompe
Théoriquement : Si on fait le vide dans un tube, l’eau remonte jusqu’à une hauteur de :
H = 10.33 mCE au niveau de la mer (pour l’altitude z = 0)
H = 10.33 – 0.125% * z mCE pour une altitude donnée Z
Mais, vu l’existence des
PdC, la tension de vapeur, …
Cette hauteur est plus faible.
D’où, il faudra étudier le NPSH de
la pompe en question.
Le point de fonctionnement
devra être maintenu à gauche du
point I (rencontre des deux
courbes du NPSH disponible et
requis ; Cad : Sans dépasser QL)
Par manque de données de NPSH, et pour les pompes centrifuges, il est conseillé de ne pas
dépasser une Hasp ≈ 7 m. En général, une valeur de 5 à 6 m est admise comme hauteur
d’aspiration limite. A ne pas oublier d’amorcer la pompe avant utilisation.
Remarques :
Exemple : Soit une pompe qui aspire un débit d’eau Q = 5.5 L/s, sur une hauteur géométrique
d’aspiration fixe HG = 3 m. La conduite d’aspiration est en amiante ciment D = 100 mm, L = 300
m.
1 Calculer la PdC à l’aspiration ΔH
Jas = L * (Q / 48.3 / D2.68)1/0.56
= 300 * (5.5 / 1000 / 48.3 / 0.12.68)1/0.56 = 1.66 mCE
2 En déduire la hauteur manométrique de l’aspiration
HMas = Jas + HGas = 3 + 1.66 = 4.66 mCE
3 Si le tableau suivant donne le NPSH de la pompe, tracer le graphe H (Q)
Q L/s 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26
Hm -8 -8 -7,8 -7,6 -7,4 -7 -6,6 -6 -5,4 -4,8 -4 -3,2 -2,2 -1,2
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0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
-3
-4
-5
-6
-7
-8
-9
La pompe aspire un débit Q = 5.5 L/s, qui est bien inférieur au débit limite Ql = 9 l /s ; sur ce,
elle fonctionnera correctement
LA HAUTEUR MANOMÉTRIQUE
La hauteur géométrique :
o Au refoulement.
o A l’aspiration.
LA VITESSE DE ROTATION
Si la pompe a une roue qui tourne à une vitesse angulaire N 1, et on fait passer cette vitesse
de rotation N1 à la valeur N2 (tours / minute), Les nouvelles caractéristiques (débit, hauteur et par
suite la puissance) de la dite pompe changent comme suit :
Q2 = Q1 * (N2 / N1) Le débit est proportionnel à la vitesse de rotation N
H2 = H1 * (N2 / N1) 2 La hauteur est proportionnelle au carré de la vitesse de rotation N
P2 = P1 * (N2 / N1) 3 La puissance est proportionnelle au cube de la vitesse de rotation N
C’est le cas de toute pompe actionnée par exemple par un moteur à combustion (Diesel,
essence, ...)
LA VITESSE SPÉCIFIQUE
La vitesse spécifique trouve son intérêt au niveau des choix des pompes. Et sur ce, elle est indépendante de
la vitesse de rotation de la pompe. : (§ 5.1.3.1)
Ns = 52 * N * Q1/2 / H 3/4
Avec :
Q : Débit refoulé par la pompe en m3/s
H : Hauteur manométrique totale d’élévation de la pompe en mCE.
N : Vitesse de rotation de la pompe en tours / minute.
Ns : Vitesse spécifique (sans unité).
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Exemple : Soit une pompe dont la vitesse de rotation est 1450 tr/min qui refoule un débit Q =
25 L/s à travers une conduite D200 en amiante ciment de longueur l = 2.5 km ; et sur une
hauteur géométrique d’élévation HG = 42 mCE.
Mise à part, la courbe du NPSH, il y a trois autres courbes qu’en général, le constructeur
donne, dans le catalogue avec la pompe :
Q l/s 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
Hm 40 41,8 43,2 44,2 44,8 45 44,8 44,2 43,2 41,8 40 37,8 35,2 32,2
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2. Tracer la courbe caractéristique de la conduite
Q L/s 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
HMT m 35 35,1 35,3 35,7 36,1 36,7 37,3 38,1 38,9 39,8 40,8 41,9 43,1
Remarque : La hauteur
géométrique de l’aspiration
pourra être variable, c’est le
cas d’un puits pour lequel la
nappe se rabat au cours du
pompage. Dans ce cas, la
hauteur d’aspiration sera
celle dynamique, une fois le
niveau de l’eau dans le puits
a baissé et s’est stabilisé.
Remarque :
Exemple :
Soit une pompe qui refoule de l’eau d’un puit sur une hauteur géométrique statique Hg = 25
mNGM, à travers une conduite en amiante ciment de caractéristiques (D = 100 mm, L = 1 Km).
On vous donne le tableau définissant H(Q) :
Q L/S 0,0 2,0 4,0 6,0 8,0 10,0 12,0 14,0 16,0 18,0 20,0 22,0 24,0 26,0 28,0
H m 30,0 33,6 36,4 38,4 39,6 40,0 39,6 38,4 36,4 33,6 30,0 25,6 20,4 14,4 7,6
Remarque :
La pompe devra avoir son point de fonctionnement dans la plage du rendement maximal.
En fonction de la vitesse spécifique on choisit : (§ 5.1.2.4)
REMARQUE :
Une pompe à axe horizontal tant que le problème de l’aspiration ne se pose pas.
Une pompe à axe vertical quand le problème de l’aspiration se pose et la profondeur du
puits n’est pas trop grande (< 80 m)
Une électropompe immergée à axe vertical quand le problème de la profondeur du puits
est trop grande (> 80 m)
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EXEMPLE DE CHOIX :
Soit à choisir une pompe qui devra refouler un débit moyen de 50 L/s sur une hauteur
géométrique d’une quarantaine de mètres si on opte pour une vitesse de 1450 tr/mn pour éviter
l’usure rapide de la dite pompe.
On vous donne la courbe caractéristique de la pompe H(Q)
70
65
60
55
50
45
40
35
30
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60
EN RÉSUMÉ
Le choix d’une pompe dépend de plusieurs facteurs, et en premier lieu du débit à refouler
et de la hauteur manométrique :
En A.E.P, il est souvent conseillé d’utiliser les turbopompes et spécialement les pompes
centrifuges. Alors que les autres pompes (volumétriques, …) sont réservées à d’autre
utilisation ; tel que le dosage des produits chimiques en AEP.
Parmi les pompes centrifuges, le choix se fait entre :
Si la hauteur géométrique d’aspiration est très faible (inférieure à 5 à 6 m), le choix pourra
se porter sur une pompe à axe horizontal qui s’accouple facilement avec le moteur, sans
oublier le problème de l’amorçage qui se posera.
Par contre, si la hauteur géométrique d’aspiration risque d’être très grande, le choix pourra
se porter sur une pompe à axe vertical qui sera placée dans le puits.
Et en fonction de cette hauteur de refoulement, le choix se portera sur :
PROBLÈMES PARTICULIERS
Pour adapter une pompe à une situation particulière, plusieurs méthodes peuvent être
utilisées ; et en particulier :
1
Augmenter le volume intérieur de la pompe pour …
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VARIATION DE LA VITESSE DE ROTATION DE LA POMPE.
Cette solution est compatible avec l’utilisation des moteurs thermiques ou à courant continu.
Dans ce cas, on a :
Remarques :
Cette solution est peu pratique, Vanner sur le refoulement engendre un déplacement du point
de fonctionnement hors de la plage du bon rendement. Par suite, elle ne pourra être pratiquée que
provisoirement.
Exemple : Soit une pompe qui refoule de l’eau sur une hauteur géométrique Hg = 25 m, à travers
une conduite en amiante ciment de caractéristiques (D = 100 mm, L = 1 Km).
On vous donne la courbe caractéristique de la pompe.
45
40
35
30
25
20
0 2 4 6 8 10 12 14
Il serait plus simple de placer une vanne qui donnera une pdc singulière de 3.8 mCE
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COUPLAGE DES POMPES
COUPLAGE EN SÉRIE
Le groupement de pompes en série pourra être envisagé pour donner plus de pression pour
un débit légèrement supérieur. L’ensemble des pompes est monté sur la même conduite pompe
après pompe.
La caractéristique de l’ensemble des pompes est obtenue en sommant pour la même
abscisse Q les ordonnées (hauteurs) de chaque pompe.
Bien remarquer qu’une pompe multicellulaire n’est autre qu’un groupement de pompes en
série.
COUPLAGE EN PARALLÈLE
Le groupement de pompes en parallèle pourra être envisagé pour donner plus de débit pour
une hauteur légèrement supérieure. L’ensemble des pompes est monté sur des conduites
séparées et aboutissant à une conduite maîtresse qui collecte l’ensemble.
La caractéristique de l’ensemble des pompes est obtenue en sommant pour la même
ordonnée H les abscisses (débits) de chaque pompe.
EXEMPLES DE COUPLAGE
Soit à étudier trois pompes identiques qui seront couplées en série et / ou en parallèle. Les
courbes caractéristiques de la conduite et de la pompe sont :
Q 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
Hp 30 33,6 36,4 38,4 39,6 40 39,6 38,4 36,4 33,6 30 25,6 20,4 14,4 7,6 0
Hc 20 20.9 23 26.1 30.2 35.3 41.1 47.8 55.3 63.6 72.6 82.4 92.9 102 116 129
ser
para
M (Q = 10 à 10 l/s, H = 40 mCE)
M (Q = 21 l/s, H = 80 mCE)
DÉPANNAGE DE POMPES
Avant tout, s’assurer que la conduite d’aspiration est bien dans l’eau.
DIAGNOSTIC REMÈDE
a) Amorçage incomplet : La pompe n’est Vérifier l’étanchéité de la conduite, des joints de
pas complètement remplie d’eau. l’aspiration, des presses étoupes, …
Vérifier le bon fonctionnement de la pompe à
vide.
b) Vitesse de rotation insuffisante…. Vérifier la vitesse d’entraînement du moteur,
tension du moteur électrique, tension des
courroies, clavetage1 des poulies, roues, …
c) Hauteur manométrique trop forte Vérifier l’ouverture des vannes, le bon
(indiquée par le manomètre sur le fonctionnement des autres appareils sur le
refoulement) refoulement, s’il n’y a pas d’obstruction
accidentelle dans la pompe ou conduite,
d) Hauteur d’aspiration trop forte Vérifier l’ouverture des vannes, du clapet, …
(indiquée par le manomètre sur Vérifier s’il n’y a pas d’obstruction accidentelle
l’aspiration) dans la conduite d’aspiration,
e) Poche d’air dans la conduite Rectifier le tracé de la conduite pour qu’il ne
d’aspiration (sifflement d’air à l’ouverture présente pas de contre pente.
de tout orifice sur le point haut de la
conduite)
f) Sens de rotation inversée Vérifier la transmission par courroies croisées
Excès d’avance à l’allumage ou à l’injection ;
Phases inversées du moteur électrique.
1
Clavetage de … : assemblage des pièces entre elles.
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LE DÉBIT EST INSUFFISANT
DIAGNOSTIC REMÈDE
g) Prise d’air En plus du § précédent (e) , vérifier s’il n’y a pas de
vortex1.
h) Vitesse insuffisante…. Voir le § précédent (b) ,
i) Hauteur manométrique trop Voir le § précédent © ,
j) Hauteur d’aspiration trop forte Voir le § précédent (d) ,
k) incident mécanique Rectifier paliers, roulements, … roue (usure forte ou bris
d’aubages)
DIAGNOSTIC REMÈDE
S’assurer que le manomètre est bien placé, sa
vanne est ouverte, …
l) Vitesse insuffisante…. Vérifier la vitesse, elle est liée à la pression par
V=α*√P
m) Introduction d’air dans l’eau, (la pompe Vérifier l’étanchéité de la conduite d’aspiration, le
donne une émulsion d’air et d’eau) vortex, …
n) incident mécanique Rectifier l’état de la roue (usure forte ou bris
d’aubages)
Pour les pompes de faible puissance, le moteur est livré avec la dite pompe.
Pour les pompes de grande puissance, le moteur est à choisir par l’utilisateur à part.
Pour calculer la puissance du moteur, il faudra tenir compte, en plus de la puissance de la
pompe, des pertes au niveau de la pompe et de la transmission. Soit :
Pm = Ph / p / t
Avec :
Pm : Puissance du moteur
Ph : Puissance hydraulique Ph = ρ*g*Q*Hm
ηp : Rendement de la pompe
ηt : Rendement de la transmission (simple ou composée)
Remarque : A ne pas oublier le Cos φ qui risque de créer des surtaxes supplémentaires.
MOTEUR ÉLECTRIQUE
2
Un CV = 736 W
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LES DIFFÉRENTS TYPES DE MOTEUR
Il sera traité le cas des moteurs asynchrones, les moteurs synchrones sont d’un emploi
délicat.
Leur principale caractéristique est leur vitesse, non proportionnelle à la fréquence du
réseau. On en distingue
Les moteurs à rotor bobiné (ou à bagues)
Les moteurs triphasés à cages (simple cage ou double cage)
CHOIX DU MOTEUR
Le tableau suivant résume les principales propriétés des différents moteurs électriques
utilisables pour l’entraînement des pompes.
BRANCHEMENT ET DÉMARRAGE
MOTEUR DIESEL
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RENDEMENT DE LA TRANSMISSION
Au cas où une petite pompe est suffisante, la dite pompe est livrée avec son moteur. Par
suite, le problème de la transmission ne se pose pas.
Par contre, pour les stations de pompage relativement importantes, la pompe et le moteur
sont à choisir séparément. Par suite, le problème de l’accouplement du moteur avec la pompe
se pose. C’est la transmission de l’énergie du moteur à la pompe.
Si cet accouplement se fait par un arbre, il n’y a pas pratiquement de pertes d’énergie.
Soit, le rendement de la transmission est t = 100%.
Si cet accouplement nécessite une courroie pour des problèmes de changement d’angle,
il faudra tenir compte des pertes :
Il faut distinguer le cas des moteurs électriques et le cas des moteurs à explosion. Le cas
des autres moteurs (solaire, éolien, …) sont réservés à des utilisations particulières.
MOTEUR ÉLECTRIQUE
Pour avoir un rendement optimal, il faudra que la puissance du moteur satisfasse la double
inégalité :
P Pn 4/3 * P
Avec :
MOTEUR A EXPLOSION
A chaque fois que la ligne électrique fait défaut, le moteur à explosion s’imposera. Par suite,
le choix se portera sur le moteur Diesel vu que le prix de l’essence est trop cher.
En général, se sont des moteurs à axe horizontal. Leur accouplement se fait par une
courroie au cas du besoin d’un changement d’angle.
Il est préférable de les faire travailler à 70% de leur puissance, pour éviter leur usure rapide.
Sans non plus oublier que ce sont des moteurs qui ont un rendement faible, il de l’ordre de 0.6,
il faut compter sur une consommation de l’ordre de 0.15 à 0.25 l/h/CV.
LES ACCESSOIRES
Les accessoires d’une station de pompage sont multiples, on citera en particulier :
Les appareils de commande et d’automatisation.
Les ouvrages de protection contre le coup de bélier.
NOTION D’AUTOMATISME
AUTRE MOYEN
Dans la pratique, et vu que la distance qui sépare le puit du réservoir peut être importante, il
est préférable d’utiliser d’autres systèmes, et c’est l’électronique qui monopolise le marché par
l’usage des poires (voir le cours de l’automatisme)
Le coup de bélier est une onde qui se propage dans la conduite après une modification
brusque dans le régime d’écoulement, par exemple :
Le coup de bélier se traduit par des surpressions et/ou des dépressions dans la conduite (et
la pompe), qui risque d’endommager les ouvrages.
La protection contre le coup de bélier se fait au niveau de la station de pompage comme elle se
fait au niveau des conduites.
La protection au niveau de la station de pompage se fait par l’utilisation d’un volant d’inertie, d’un
réservoir d’air, …
o Le volant d’inertie est un cylindre trop lourd, couplé à la pompe, qui absorbe une partie de
l’énergie électrique au démarrage, et par suite la pompe démarrera lentement. Une fois le
courant électrique coupé, ce volant d’inertie cédera son énergie cinétique à la pompe pour
que celle-ci ne s’arrête pas brusquement.
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o Soupape de
décharge : C’est un
organe qui s’ouvre
et laisse passer un
certain débit,
lorsqu’il y a des
surpressions dans
la conduite
dépassant la limite
autorisée. Mais,
elle n’a pas d’effet
contre les
dépressions.
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Exercices
1. Pour alimenter en eau potable sa ferme, dont les besoins en eau s’élèvent à 20 L/s,
l’exploitant creuse un puits, sur une profondeur statique de 24 m
Q (L/s) 4 8 12 16 20 24 28
Δ (m) 0.8 1.1 1.5 1.9 2.3 2.9 3.5
Autres données :
Temps de pompage max = 20h/24
La conduite de refoulement est en amiante ciment
Le puits donnera un débit qui coule seulement 20h/24, par suite, le débit de
dimensionnement de la conduite sera Qd = Q * 24 / 20 = 20 * 24 / 20 = 24 L/s
Profondeur
Profondeur statique
dynamique Rabattement
du puits
2. Le réservoir, ayant une hauteur de 20 m et une cuve en eau de 2 m, se trouve à une centaine
de mètres du puits. Calculer par rapport au sol :
Le diamètre approximatif de la conduite Puits Réservoir sera donné par la formule de Bresse
Les pertes de charge au niveau du refoulement; pour un débit de Q = 24 L/s, à travers une
conduite en amiante ciment de diamètre D = 250 mm et une longueur telle que :
J = (Q / 48.3 / D2.68) 1/0.56 * L = (0.024 / 48.3 / 0.252.68) 1/0.56 * 149 = 0.143 mCE
La pompe ayant à refouler un débit de 24 L/s à travers une hauteur manométrique totale =
49.14 m, devra être une pompe centrifuge.
La vitesse spécifique Ns = 52 * N * Q1/2 / H3/4 = 52 * 1450 * 0.0241/2 / 503/4 = 621 donne une
pompe centrifuge à simple aspiration.
La profondeur du puits est de 27 m. Par suite, on peut opter pour une pompe à axe vertical,
dont le moteur sera placé sur la surface du sol.
Est vu que la hauteur de refoulement n’est pas très grande, une pompe monocellulaire peut
être suffisante.
Sur ce (Q = 24 L/s, H = 50 m), la pompe numéro 300 est la pompe la plus appropriée (§ fig
13 : Plage des pompes)
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6 LE STOCKAGE DE L’EAU
NÉCÉSSITÉ
Pour éviter au tant que possible la coupure de l’alimentation des abonnés en eau potable (en
cas d’entretien et / ou réparation de …), une réserve en eau stockée devra être toujours existante
(disponible). D’où, il est nécessaire d’installer un ou plusieurs ouvrage(s) de stockage de l’eau
entre l’adduction et la distribution.
DÉFINITION
C’est un simple réservoir (comme son nom l’indique) qui stocke de l’eau. Il porte le nom de
château d’eau aussi. C’est un ouvrage qui :
RÔLE DU RÉSERVOIR
En A.E.P, le réservoir a double rôle :
Ainsi : il faudra
Ne pas oublier qu’il y a d’autres considérations à prendre en compte pour son implantation
tel quel :
Avoir un bon sol de fondation (imposée par le génie civil : mécanique du sol)
Être au milieu du village autant que possible (imposée par la bonne répartition de la
pression : Économie dans le dimensionnement)
Avoir une accessibilité facile (imposée par le fonctionnement)
…
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CARACTÉRISTIQUES DU RÉSERVOIR
FORME DES CUVES
En résumé :
Le volume du béton à prévoir pour la forme cylindrique est plus petit que celui de la forme
parallélépipédique (§ exercice)
Conclusion :
NOMBRE DE CUVES
Il y a intérêt à diviser la capacité du réservoir au moins en deux cuves de volumes à peu prés
identiques pour permettre d’assurer la distribution de l’eau d’une cuve alors que l’autre est en
phases de nettoyage, entretien et / ou réparation.
Toutefois, pour une capacité de moins de 200 m3, on ne fait en général qu’une seule cuve
par mesure d’économie.
ASTUCE : On pourra opter pour une cuve amont du réseau alors que l’autre sera en aval, ce
qui réduit les longueurs desservies ; et par suite, les débits et les pertes de charge; ainsi, on
favorise le sous dimensionnement du réseau; d’où l’économie !
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REMARQUE :
TYPE DE RÉSERVOIR
Il n’est pas soumis au vent pour tenir compte des forces supplémentaires.
L’action des forces sismiques est aussi négligeable.
VOLUME DU RÉSERVOIR
En premier lieu de la consommation du village (qui est fonction des besoins en eau)
La nature du terrain naturel (accidenté ou non)
EN GÉNÉRAL
En terrain non accidenté, il faudra avoir de la pression, d’où, le réservoir surélevé ne peut
jouer que :
Alors que la notion de la réserve en eau stockée est limitée au minimum pour dépasser la
pointe (consommation correspondante à une durée de 3 à 4 heures de fonctionnement) vu
que le coût de construction est trop élevé.
En terrain accidenté, le réservoir peut être placé sur ou dans une colline aux alentours.
Et sur ce, il sera appelé réservoir enterré ou semi enterré (selon les cas) et aura les deux rôles à
jouer à la fois :
Remarques :
Pour quelques villes en Europe, la réserve stockée représente à peine quelques minutes de
consommation vu la surpopulation et la dotation en eau élevée.
HAUTEUR DU RÉSERVOIR
Pour déterminer la hauteur à donner au réservoir, supposons pour simplifier le cas d’un
réservoir surélevé; implanté au centre du village et construit sur un terrain plat (non accidenté)
HAUTEUR MINIMALE
HAUTEUR MAXIMALE
La hauteur maximale du réservoir ne doit pas dépasser la limite supérieure qui évite les
nuisances dans le réseau. Cette limite est généralement prise égale à :
Alors que l’équipement des maisons de campagne, dépend des conditions locales.
HAUTEUR EXACTE
La hauteur exacte à donner au réservoir surélevé sera déterminée par l’étude du coût
économique du dit réservoir en fonction de sa dite hauteur. C’est ce qui se représente
schématiquement par :
o Et sans oublier aussi l’adduction, dont le coût est une fonction croissante de la hauteur du
réservoir (hauteur manométrique qui augmente).
Mais, plus le réservoir est haut, plus le réseau de distribution dispose de pertes de charge à
gaspiller à travers le dit réseau, plus les conduites peuvent être de petits diamètres. C’est à
dire, le coût du réseau de distribution sera moins cher. C’est une fonction décroissante de sa
hauteur (courbe 2 : coût du réseau de distribution)
Vu la difficulté de trouver cette hauteur exacte, une valeur approchée à donner à la hauteur du
dit réservoir surélevé sera approximativement de :
EXEMPLE :
Soit un petit village (construit sur terrain horizontal) ayant une cote moyenne de 300 mNGM
dont les constructions ne dépassent pas le 2° étage. Fixer un ordre de grandeur à la cote eau au
niveau du réservoir ?
En tout cas, il ne faudra pas dépasser une pression de 40 mCE. D’où, la cote max sera 340
mNGM.
Alors que pour avoir la cote exacte, il faudra procéder au calcul économique.
REMARQUE :
MATÉRIAUX UTILISÉS
Autrefois, les réservoirs étaient construits en maçonnerie de moellons et / ou de tôles d’acier
soudées. Ces solutions sont abandonnées en raison de leur coût élevé et de leur entretien trop
cher.
Les réservoirs sont actuellement réalisés par du béton armé et / ou précontraint. Remarquer bien
que le béton précontraint permette de maintenir une compression résiduelle du béton, ce qui
assure une meilleure étanchéité.
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105
ÉQUIPEMENT DU RÉSERVOIR
Le réservoir devra être équipé par ce qui suit :
La conduite de l’arrivée de l’eau (conduite
d’adduction)
La conduite de départ de l’eau (conduite de
distribution)
La conduite du trop plein (conduite d’évacuation
de l’excès en eau)
La conduite de vidange de l’eau (conduite de
nettoyage du réservoir)
La conduite de la lutte contre l’incendie (qui se
combine avec la conduite de distribution)
Sans oublier éventuellement une conduite by-
pass entre l’adduction et la distribution qui facilite
les travaux de nettoyage et / ou entretien.
De poires d’automatisme pour l’arrêt et le départ
de l’alimentation
Et pour pouvoir entretenir ces équipements, il faudra prévoir les accès convenables, en
particulier les escaliers, …
Remarque : Il arrive à ce que la conduite d’amenée soit reliée à la conduite de distribution, pour
faciliter l’entretien du réservoir.
En campagne, les
habitants aménage
leur propre
alimentation en eau
depuis le captage
jusqu’au réservoir. En
voici un exemple
d’alimentation équipé
en énergie solaire.
DIMENSION DU RÉSERVOIR
Pour une lame d’eau relativement faible, l’étendue du réservoir sera trop grande, ce qui
coûtera chère (coût du terrain + …)
Par contre, pour une lame d’eau relativement grande, la variation de la pression sur le
réseau sera trop grande, ce qui créera un surdimensionnement des parois, des
perturbations de fonctionnement, …
ESQUISSES DU RÉSERVOIR
Les différentes coupes qui précisent les détails non clairs sur le plan :
Différentes coupes en élévation précisant les fondations, la lame d’eau dans la cuve, la
hauteur du réservoir en surélévation, ….
Différents détails agrandis des conduites (départ de l’eau, arrivée de l’eau, trop plein,
conduite d’incendie, …)
Exemples
Soit à construire un réservoir d’eau de volume V = 450 m3 pour un douar. Si on admet que :
Vb = 2 * S * e = 2 * 100 * 0.3 = 60 m3
3. Calculer la section latérale du réservoir. (r = 0.5 m)
L = s^0.5 = 10 m, D’où, on a:
Le périmètre P = 4 * L = 40 m
La surface latérale Sl = 40 * 5.6 = 224 m2
On admet que :
Déterminer :
Le premier doit tenir jusqu’à l’an 13 et le second jusqu’à la fin du projet. Soit :
V1 = 150 * (1+ 0.05) 13 ≈ 283 m3 et V2 = V30 – V1 = 648 - 283 = 365 m3
4. A quelle année le 2° réservoir sera-t-il construit pour que le coût soit optimal ?
Si on admet que le m3 d’eau à stocker se chiffre à un coût unitaire C (en dh / m3), on aura :
Le premier réservoir à construire et qui sera suffisant jusqu’à l’an j aura un coût :
Pj = 150 * (1 + 0.05) j * C
Pg = Pj + Pf Act
Pg = 150 * (1 + 0.05) j * C + [648 - 150 * (1 + 0.05) j] * C * (1 + i %) -j Avec i = 10%
REMARQUE : La fonction Pg = F (j) aura son minimum (coût minimal à payer) pour sa
dérivée nulle, dPg / dj = 0. Mais cette fonction est très compliquée à étudier. D’où le recours au
calcul numérique.
CoutReservoir.xls
600
Coût
500
400
300
200
100
0
0 5 10 15 20 25 An 30
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110
7 LE RÉSEAU DE DISTRIBUTION
GÉNÉRALITÉ
A partir du réservoir, l’eau va être répartie à travers les diverses conduites du réseau de
distribution. Celui ci doit présenter des diamètres suffisamment grands afin d’assurer le débit
maximal demandé (débit de pointe) sous une pression au sol convenable (supérieure à la pression
de service)
CARACTÉRISTIQUE DU RÉSEAU
DÉBIT
Les conduites doivent transiter un débit relativement fort par rapport à la consommation
moyenne.
Si la demande en eau du village nécessite un débit fictif continu Q, le réseau devra être
dimensionné pour un débit de pointe de 3 * Q.
Il faudra tenir compte aussi de l’efficience du réseau qu’on pourra prendre égal 0.8 pour un
réseau relativement en bon état.
Les conduites doivent être capables aussi de vérifier les conditions de l’incendie; au moins sur
les grandes artères du village, à savoir : Transiter un débit de 17 l / s en donnant une
pression minimale de 1 bar (10 mCE)
DIAMÈTRE
En règle générale, les gros diamètres seront placés à l’amont (du coté réservoir), et les
petits à l’aval (en aval de réseau) Sans oublier que le diamètre minimal autorisé est de :
VITESSE
Une vitesse trop faible, (au-delà de la vitesse d’auto curage) favorise la formation de dépôt
de sable dans la conduite qui est parfois difficile à évacuer (surtout pour les petits réseaux
en milieu rural). D’où, on prévoit des décharges systématiques vers le réseau
d’assainissement. Remarquer bien que cette opération a un double rôle :
Par contre, une vitesse très grande, (Au-delà de 1.5 m / s pour les petits diamètres
formant le réseau d ‘AEP de petits douars) ou (au-delà de 2 m / s pour les diamètres moyens
formant le réseau d ‘AEP de petits villages) a les inconvénients suivants :
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111
Elle favorise l’érosion et accentue aussi bien le coup de bélier à travers le réseau.
Elle donne lieu à de grandes pertes de charge dans le réseau qui risquent de surélever
le réservoir d’avantage, et surtout, si les petits diamètres sont les plus dominants.
Dans le temps
o Au cours de la journée : Notion de pointe.
o Au cours des années : Notion de l’accroissement de la demande en eau.
Mais aussi dans l’espace, c'est-à-dire d’un tronçon à un autre.
Un village a les données suivantes : P0 = 1 000 hab, D0 = 100 l / j / hab, τ = 3.5% et r = 5%.
Si on admet que la durée de vie est n = 30 ans, Calculer :
Vn / V0 = Vn * S / V0 * S = Qn / Q0 = 12.1
5. Étudier ce rapport
Si V0 est égale à 0.5 m / s (vitesse minimale), Vn sera égale à 0.5 * 12.1 = 6 m / s (vitesse
extrêmement élevée)
Conclusion :
Vitesses : Au début du projet, il y a des faibles vitesses, et qui augmentent beaucoup plus
tard.
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112
PRESSION AU SOL
Tout réseau devra satisfaire la pression demandée
(appelée Pression de Service) par les abonnés. Soit, il
faudra un minimum de pression de :
D’autre part, une pression supérieure à la limite maximale est à éviter. Elle entraîne des
fuites, bruit sur le réseau, … Cette limite maximale est de :
Cas particulier :
Pour les immeubles nécessitant une pression supérieure (ou égale) à la limite maximale, le
propriétaire devra prévoir pour alimenter en particulier les étages supérieurs (qui ne peuvent pas
être alimenté directement par le réseau) :
Exemple :
CONDITIONS D’INCENDIE
Pour le milieu rural, ces conditions d’incendie sur dimensionnent le réseau, vu que la
demande en eau par la population est souvent beaucoup plus faible. Mais, il faudra placer au
moins une à deux bouches d’incendie là où les conditions le permettent. En général ; il est à
prévoir une :
Bouche d’incendie placée juste à coté du réservoir surélevé pour un terrain plat.
Bouche d’incendie placée là où on a de la pression pour un terrain accidenté.
C’est la même chose que pour la conduite d’adduction, et en plus, il faudra vérifier que :
Ne pas oublier de multiplier les accessoires vannes et faire des butées aux bifurcations, …
……..
Remarque :
RÉSEAU MAILLÉ
RÉSEAU RAMIFIÉ
RÉSEAU ÉTAGÉ
Pour des raisons topographiques (cas de terrains accidentés), la pression arrive facilement
à la limite supérieure maximale et peut même la dépasser, d’où, l’obligation de prévoir :
Le principe de dimensionnement du réseau est le même que pour une conduite d’adduction
gravitaire, il faut respecter :
o Équation de la continuité.
o Théorème de Bernoulli.
Rappel Le principe et les étapes du dimensionnement d’une conduite à débit fixe sont +/-
identiques que pour le cas d’une conduite gravitaire. En AEP, c’est le cas de la conduite (tronçon)
tête morte TM.
Exemple : Soit une conduite TM d’une longueur L = 500 m, qui transite un débit fixe Q = 30.5 l / s,
depuis un réservoir de cote eau Cr = 523.45 mNGM jusqu’à la rentrée du village où on exige une
pression étoilée d’au moins 520 mNGM.
Remarque :
Soit une conduite AB de longueur L, qui répartit un débit Qre tel quel : q = Qre / L (L/s/m)
Par suite :
Si on admet que ce débit est constant sur une petite longueur dx ayant un diamètre donné,
la perte de charge correspondante sera approximativement sous la forme j k Q2. Soit ici :
dj k / L * [ Qre (1 - x / L) + Qav ] 2 * dx
Par intégration, on a :
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118
Et pour x = 0, on a j = 0. D’où; la constante d’intégration est C =
CONCLUSION :
Et, c’est ce qui s’appelle par la règle des 55%, et qu’on note :
CONCLUSION : La règle des 55% est très pratique dans le cas où il y aurait :
Soit :
C’est le cas qui se présente dans la distribution de l’eau en grandes villes ou en irrigation par
aspersion.
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119
Quant aux cas de l’AEP des petits douars, l’application ou non de cette règle (règle des 55%)
ne change pas grand-chose au résultat. De ce faite, son application n’est pas obligatoire.
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120
EXEMPLE 1 :
Soit une conduite en PVC qui donne un service de route de 40 L / s sur une longueur de 1
km, et à l’extrémité aval un débit de 10 L / s. Si on admet que les pertes de charge sont de 2.34
m / km :
200 mm D 250 mm
1.02 m / s > V 0.65 m / s
EXEMPLE 2 :
Soit une conduite en plastique qui donne un service de route de 1 L / s sur une longueur de
1 km, et à l’extrémité aval un débit de 2 L / s. Si on admet que les pertes de charge sont de 7 m /
km :
60 mm D 80 mm
0.9 m / s V 0.51 m / s
MÉTHODE DE DIMENSIONNEMENT
Pour dimensionner un réseau de distribution d’eau, il faut avoir des données telles que :
Remarque : Cette hypothèse n’est valable qu’en milieu rural, et pas en milieu urbain, vu que les
quartiers sont très hétérogènes, et leurs besoins en eau sont très différents les uns des autres.
(Besoin du quartier administratif besoin du quartier résidentiel besoin du quartier industriel)
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123
TRAN9ON R - 1 1– 11 1-2 2-21 2-3 3-31 31-311 31-312 3-4 4-41 4-5
L km 0.9 0.4 0.4 0.5 0.5 0.4 0.4 0.3 0.6 0.2 0.7
L = L1.11 + L1.2 + L2.21 + L2.3 + L3.31 + L31.311 + L 31.312 + L3.4 + L4.41 + L4.5
= 0.5 + 0.4 + 0.5 + 0.5 + 0.4 + 0.4 + 0.3 + 0.6 + 0.2 + 0.7
= 4.5 km
Remarque : La tête morte (TM) est une conduite qui relie le réservoir au village; par suite, elle ne
donne pas de débit de route.
REMARQUE :
0.5 m / s V 1.5 m / s
PdCT H (Pertes de charge disponibles)
La contrainte économique : Parmi ces solutions trouvées, une seule a le coût le plus
faible, c’est la solution appropriée (optimale, économique, adéquate) à choisir.
Pour ce point, dimensionner les tronçons qui lui apportent de l’eau, et vérifier les pressions
aux différents nœuds.
A partir de ces nœuds, on reprend le même principe pour dimensionner les ramifications.
Au cas où on a un terrain accidenté, et le point défavorable n’est pas connu à priori, il faut
faire le dimensionnement avec les points douteux, et ne prendre en considération que le
point qui donne les diamètres les plus gros (cas le plus défavorable)
Le principe de la méthode est d’avoir une même PdCu partout, depuis le réservoir jusqu’au
point qui est supposé défavorable. Et par la suite, on complète le calcul des autres ramifications
de la même manière.
Remarque :
Cette méthode très simple était très utilisée vu le manque de moyen de calcul puissant.
Son majeur inconvénient est qu’elle met sur le même pied d’égalité le petit diamètre aussi
bien que le grand diamètre, bien que le petit diamètre crée de grandes pertes de charge.
L’exemple suivant la résume sans trop insister.
Exemple :
Soit à dimensionner le réseau de l’exemple précédent par la méthode de la PdCu fixe. Les
conduites sont en plastique.
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125
TRAN9ON R-1 1– 11 1-2 2-21 2-3 3-31 31-311 31-312 3-4 4-41 4-5
L km 0.9 0.4 0.4 0.5 0.5 0.4 0.4 0.3 0.6 0.2 0.7
Débit l / s 47.3 5.26 42.04 5.26 32.58 11.56 4.2 3.15 15.77 2.1 7.36
L = LR-1 + L1-2 + L2-3 + L3-4 + L4-5 = 0.9 + 0.4 + 0.5 + 0.6 + 0.7 = 3.1 km
Soit, on dimensionne les différents tronçons pour le débit en question et la PdCu = 3.87
m/km et en respectant la vitesse autant que possible.
2. Tableau de dimensionnement
L = L3-31 + L31-311 = km
3. Vérification de l’incendie
PRINCIPE
0.5 m / s < V < 1.5 m / s pour les petits diamètres (ou jusqu’à 2 m / s pour les gros).
Σ PdC pour les ramifications (depuis le réservoir jusqu’à l’aval ≤ PdC disponible)
Exemple
1. Tableau de dimensionnement
o Ni le sens de l’écoulement
o Ni le débit non plus,
ne sont définis à priori (sont des inconnus). Car ces deux paramètres sont fonction des
diamètres du réseau (et qui sont eux aussi des paramètres inconnus qu’on essaie de trouver).
o Un sens d’écoulement
o Et un débit par tronçon arbitrairement
Qui seront corrigés par la suite, afin d’aboutir au débit réellement écoulé et à son sens
d’écoulement pour les diamètres choisis en respectant les conditions techniques de l’écoulement.
PRINCIPE DE DIMENSIONNEMENT
Loi des nœuds : Elle se résume par la somme des débits qui arrivent à un nœud est
égale à la somme des débits qui en sortent. C’est ce qui traduit l’équation de la
continuité.
Loi des mailles : La somme des pertes de charge est nulle le long du périmètre d’une
maille du réseau, en admettant que le signe des PdC sera celui du débit choisi au
départ. C’est ce qui traduit l’équation de la conservation de l’énergie.
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129 Q2
J2
Exemple :
J1 + J2 + J3 – J4 – J5 – J6 = 0,
Soit approximativement, et en fonction du débit :
a1Q12 + a2Q22 + a3Q32 - a4Q42 - a5Q52 - a6Q62 ≈ 0, avec ai
≈ ki * Li / Di5.
En résumé :
Sur ce, plusieurs hydrauliciens ont proposé des méthodes (autres que la résolution des
équations), en voici la méthode la plus simple.
ΣJ
q=-
2 * Σ (J / Q)
Le débit q est la correction à apporter par maille, connaissant les PdC et les débits de la
dite maille.
Pour simplifier le travail, on admet que : Cote eau au point 1 = 100 mNGM. CTN = 75
mNGM. Les pressions de services sont données et les conduites sont en AC.
Noeud 1 2 3 4 5 6
Pression Exigée mCE 18 20 15 14 16 18
PROCÉDURE À SUIVRE :
Tableau de calcul
PREMIÈRE CORRECTION
Maille tronçons CPAm Débit long Diam Vit PdC J/Q q1 Debit1 PdC1 J 1/ Q1 q2
1 1_2 100,00 30,00 0,440 200 0,95 1,84 0,06 29,86 1,83 0,06
2_5 98,18 6,00 0,523 100 0,76 3,40 0,57 5,95 3,35 0,56
5_6 94,85 -5,00 0,233 80 -0,99 -3,18 0,64 -5,14 -3,34 0,65
6_1 98,26 -12,00 0,521 150 -0,68 -1,68 0,14 -12,14 -1,71 0,14
0,38 1,40 -0,14 0,13 1,42 -0,04
2 2_3 98,18 14,00 0,360 150 0,79 1,53 0,11 13,91 1,51 0,11
3_4 96,68 5,00 0,565 80 0,99 7,72 1,54 4,91 7,48 1,52
4_5 89,32 -7,00 0,623 100 -0,89 -5,34 0,76 -7,09 -5,45 0,77
5_2 94,84 -6,00 0,523 100 -0,76 -3,40 0,57 -5,95 -3,35 0,56
0,51 2,98 -0,09 0,19 2,96 -0,03
Sur le marché, il existe des logiciels en matière d’AEP, qui aident à faire principalement :
Le tracé du réseau.
Le dimensionnement du réseau.
Les vérifications des calculs avec des besoins de pointe, débit d’incendie, … pour
différentes pressions de service
L’assimilation à plusieurs situations tels que : Optimisation de l’énergie de pompage, ….
1 INTRODUCTION – GÉNÉRALITÉS.........................................................................6
1.1 LE CAPTAGE 6
1.2 LE TRAITEMENT 6
1.3 L ’ADDUCTION 6
1.4 LE STOCKAGE 7
1.5 LA DISTRIBUTION 7
1.6 RÉSUMÉ 7
1.7 SCHÉMA 7
5.1 LA POMPE 62
5.1.1 LES DIFFÉRENTS TYPES DE POMPES.....................................62
5.1.2 ELEMENTS DE BASE POUR LE CHOIX DES POMPES.............63
5.1.3 CHOIX DU TYPE DE POMPE......................................................70
5.1.4 PROBLÈMES PARTICULIERS.....................................................72
5.1.5 DEPANNAGE DE POMPES.........................................................75
5.2 LES MOTEURS ET L’ALIMENTATION EN ENERGIE 76
5.2.1 PUISSANCE DES POMPES, DES MOTEURS............................76
5.2.2 SOURCE D’ÉNERGIE ET MOTEUR............................................77
5.2.3 LE MOTEUR ET LE MODE D’ÉNERGIE......................................79
5.3 LES ACCESSOIRES80
5.3.1 NOTION D’AUTOMATISME..........................................................80
5.3.2 NOTION DU COUP DE BÉLIER...................................................81
6 LE STOCKAGE DE L’EAU........................................................................................................ 85
6.1 NECESSITE85
6.2 DEFINITION 85
7 LE RÉSEAU DE DISTRIBUTION.............................................................................................. 98
1. Soit la maille représentant un réseau d’AEP en Dimatit, dont les données sont résumées dans
le tableau suivant. Équilibrer la dite maille.
4 3
PR
CE=120 P21
C=
Pc=
P41
C=
Pc=
P3
P2 C=
C= Pc=
P1 Pc=
C= P4
Pc= C=
Pc=
P11
C= P31
Pc= C=
Pc= P43 P42
C= C=
Pc= Pc=
Tronçon CPM Long Débit Diam Vitesse J m CPV CTN Pre sol
Km L/s mm m/s V
R1 120 0.3 30 95
1 11 0.24 2 98
12 0.28 25 96
2 21 0.31 4 94
23 0.25 20 92
3 31 0.15 3 91
34 0.15 15 92
4 41 0.24 6 90
4 42 0.18 3 91
4 43 0.23 2 93
Pour simplifier les calculs, on admettra que la formule de calcul des PdC pour Dimatit est :
BON COURAGE
M.A. BENTALEB
Trn CPM Lg Débit Dia Vit m/sJ m J/Q CPV CT Pre sol Som J So Dq
Km L/s mm NV J/Q
12 120 0.3 30 200 0.95 1.257 0.042 118.74 95 23.74 -4.6679 0.4 5
23 118.7 0.1 10 150 0.57 0.233 0.023 118.51 94 24.51 6
34 118.5 0.1 -14 100 1.78 -4.15 0.296 122.66 98 24.66
41 122.7 0.3 -20 150 1.13 -2.01 0.101 124.67 100 24.67
12 120 0.3 35.1 200 1.12 1.661 0.047 118.34 95 23.34 -0.9099 0.3 1.2
23 118.3 0.1 15.1 150 0.85 0.484 0.032 117.86 94 23.86 7
34 117.9 0.1 -8.9 100 1.14 -1.86 0.208 119.72 98 21.72
41 119.7 0.3 -14.9 150 0.85 -1.19 0.08 120.91 100 20.91
12 120 0.3 36.29 200 1.16 1.767 0.049 118.23 95 23.23 -0.1231 0.3 0.18
23 118.2 0.1 16.29 150 0.92 0.557 0.034 117.68 94 23.68 4
34 117.7 0.1 -7.71 100 0.98 -1.42 0.185 119.1 98 21.1
41 119.1 0.3 -13.71 150 0.78 -1.02 0.075 120.12 100 20.12
12 120 0.3 36.47 200 1.16 1.783 0.049 118.22 95 23.22 -0.0135 0.3 0.02
23 118.2 0.1 16.47 150 0.93 0.568 0.034 117.65 94 23.65 4
34 117.6 0.1 -7.53 100 0.96 -1.37 0.181 119.01 98 21.01
41 119 0.3 -13.53 150 0.77 -1 0.074 120.01 100 20.01
12 120 0.3 36.49 200 1.16 1.784 0.049 118.22 95 23.22 -0.0014 0.3 0.002
23 118.2 0.1 16.49 150 0.93 0.569 0.035 117.65 94 23.65 4
34 117.6 0.1 -7.51 100 0.96 -1.36 0.181 119.01 98 21.01
41 119 0.3 -13.51 150 0.76 -1 0.074 120 100 20
12 120 0.3 36.494 200 1.16 1.785 0.049 118.22 95 23.22 -0.0001 0.3 0.000
23 118.2 0.1 16.494 150 0.93 0.57 0.035 117.65 94 23.65 4 2
34 117.6 0.1 -7.506 100 0.96 -1.36 0.181 119 98 21
41 119 0.3 - 150 0.76 -1 0.074 120 100 20
13.506
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