Chap 5
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S→P
1.1. Unité enzymatique
a) Concentration :
La vitesse de la réaction enzymatique étant assimilée à la quantité d’enzyme, il
est possible de parler de concentration d’activité catalytique soit en unités
internationales par litre (UI/L) soit en katals par litre (kat/L).
b) Activité spécifique :
Les unités dérivées sont : la quantité d’activité catalytique spécifique (UI/kg ou
kat/ kg) et la quantité d’activité catalytique molaire (UI/mol ou kat/mol).
C’est le cas des phosphatases alcalines (PAL) qui se différencient aisément des
phosphatases acides (PAC) par le pH choisi pour la mesure. En d’autres termes, le
pH alcalin permet une mesure correcte des phosphatases alcalines en présence de
phosphatases acides. Il est impératif dans tous les cas de bien vérifier que les
constituants du tampon ne sont pas, ou ne contiennent pas d’inhibiteurs.
2.2. Système tampon
Les réactions enzymatiques dont les produits sont ionisés, alors que
le substrat ne l’est pas, peuvent être mesurées grâce à
l’augmentation de la conductivité du milieu réactionnel.
E. Potentiométrie
Exemple :
L’action de la lipase sur un triglycéride libère des acides gras titrables par la soude. En
fait, l’acidité libérée est titrée automatiquement au fur et à mesure de son apparition
dans le milieu réactionnel par une solution de soude qui maintient le pH constant. La
pente de la courbe obtenue (quantité de soude ajoutée en fonction du temps) permet
de mesurer l’activité de la lipase.
F. Polarographie
1. Température
2. Ordre d’introduction des réactifs et pré incubation :En pratique, le sérum est
incubé en présence de l’ensemble des réactifs (tampons, coenzymes, et
enzymes éventuelles des réactions consécutives) sauf le substrat spécifique de
l’enzyme à mesurer. Celui-ci est utilisé à la fin de cette phase pour démarrer la
réaction
Addition du réactif de démarrage
Début de la mesure
Absorbance (A)
Phase d’incubation
Phase de latence
Zone linéaire
Temps (t)
4. Blanc réactif et blanc sérum :Deux types de blancs peuvent être pratiqués : le
blanc réactif contrôle la stabilité du réactif et la présence éventuelle d’enzymes
contaminant les enzymes indicatrices. Ce blanc est pratiqué une fois par lot de
réactifs. Dans certains cas un blanc sérum permettra d’évaluer l’efficacité de
l’élimination des réactions parasites par la préincubation. Il est inutile pour les
méthodes recommandées.
5. Linéarité: Un réactif prêt à l’emploi impose à l’utilisateur une concentration de
substrat calculée pour rester à saturation pour les activités habituellement
rencontrées dans le sérum. Pour les activités enzymatiques trop élevées, le substrat
ne restant pas à saturation pendant toute la durée de la mesure, la vitesse n’est
plus constante, ce qui est contraire au principe même de la méthode. La seule
solution est de diluer l’enzyme afin de retrouver des activités convenables.
6. Adaptation d’une méthode à un autoanalyseur : Les méthodes
recommandées sont toujours manuelles. C’est généralement le fabricant du
réactif qui étudie cette adaptation. La plupart des appareils peuvent
respecter les contraintes des protocoles opératoires (température,
préincubation, démarrage, temps de mesure, taux de dilution du sérum dans
le milieu réactionnel, etc.). Toute modification du protocole due à l’adaptation
à l’appareillage doit être rigoureusement contrôlée afin de vérifier son
influence sur le résultat. En effet, cela est une cause fréquente de variabilité
des résultats interlaboratoires.
7. Contrôle de qualité des mesures : L’étalonnage des mesures des activités
enzymatiques dans le sérum reste utopique. En revanche, l’utilisation de
sérums dosés en contrôle de qualité devient une nécessité absolue pour
éviter les biais dans les résultats (trajet optique mal évalué, obstruction des
systèmes de prélèvements, thermorégulation défectueuse, mauvaise
adaptation de la méthode, etc.).