ST Sba Physique2 Cours
ST Sba Physique2 Cours
ST Sba Physique2 Cours
FACULTÉ DES
LMD : 1IÈRE ANNÉE
SCIENCES
Cours Physique 2 : Electricité et Magnétisme
C hapitre I
Electrostatique
I. Phénomène d'électrisation
I. 1. Introduction
Tous les corps s'électrisent, on dispose de plusieurs moyens pour le faire:
- par frottement;
- par contact avec un corps déjà électrisé;
- en reliant le corps à une borne d'un générateur électriques.
Des expériences montrent que l'on peut ranger les corps schématiquement en deux
classes:
- ceux pour lesquels l'électrisation reste localisée au point où l'a apporte ( par
frottement par exemple) ⇒ isolants ou diélectriques.
Exemple: verre, nylon, matières plastiques.
1
- ceux pour lesquels l'électrisation se répond en tous les points du corps
électrisé ⇒ conducteurs
Exemple : métaux, corps humain, terre, eau
I.2. Les deux sortes d'électricité
Expérience
Répulsion
Verre Verre
Attraction
Verre Polystyrène
Répulsion
Polystyrène Polystyrène
Attraction
Verre Ambre
Répulsion
Ambre Polystyrène
Répulsion
Ambre Ambre
Le comportement de l'Ambre est le même que celui du polystyrène. Nous dirons que
l'électrisation de l'Ambre et du polystyrène est de même nature.
On est amené à admettre l'existence de deux sortes d'électricité: l'une vitreuse ou
positive et l'autre résineuse ou négative. Par ailleurs, un corps non électrisé est dit
neutre.
I. 3. Interprétation, structure de la matière
Il est admis qu'un atome neutre comprend:
- un noyau constitué de Z protons (de charge +e) et de N neutrons (neutre
électriquement et de même masse que les protons)
- Z électrons: particule de charge –e et dont la masse est 1836 fois plus faible
que celle des nucléons. Ils gravitent autour du noyau.
Conducteurs
Ils sont constitués d'un réseau rigide d'ions positifs: ce sont des atomes ayant perdu
un ou plusieurs électrons. La neutralité est assurée par ces électrons qui peuvent
circuler plus ou moins librement dans le réseau (électrons libres). Lorsqu'on prélève
des électrons libres sur le conducteur neutre (par frottement par exemple), un
déséquilibre est créé en cet endroit. Ce déséquilibre est comblé par le déplacement
2
d'ensemble des autres électrons libres: l'électrisation (+) apparaît partout. De même,
lorsqu'on apporte des électrons sur un conducteur neutre, ils se répartissent sur tout
le corps qui devient électrisé (‐).
Isolants
Dans un isolant, les électrons ne peuvent se déplacer d'un atome à un autre: tout
déséquilibre de charge reste localisé. L'électrisation n'apparaît qu'à l'endroit où elle a
été apportée.
Electrisation par frottement
Elle s'explique par l'arrachement mécanique des électrons de l'un des corps neutre
frottés et par leur transfert sur l'autre. Le sens du transfert dépend de l'affinité
électronique relative des deux corps.
On peut classer les corps dans un ordre tel que, lorsqu'on frotte l'un sur l'autre, deux
entre deux, celui qui précède l'autre sur la liste s'électrise positivement. Ces séries
sont appelées "série triboélectriques".
Exemples:
Poil de Lapin, Verre, Mica, Poil de Chat, Soie, Bois, Ambre, Résine, Soufre,
Ebonite, Celluloid.
On voit par exemple que, frotter sur la Laine ou de la Soie, le Verre s'électrise
positivement, l'Ebonite négativement.
II. Loi de Coulomb dans le vide
Soient deux charge ponctuelles q et q' séparées par une distance r. Coulomb, par
analogie avec la loi d'attraction universelle, a proposé:
u
1 q q' q q'
Fq 'q =− u =K 2 u
4πε 0 r 2
r q Fqq ' Fq 'q q’
1
avec K = = 9 10 9 N m C − 2
4πε 0
On peut en tirer désormais une définition du coulomb: r
C'est la charge d'un point électrisé qui, placé à un mètre d'une charge identique,
subit de sa part une force de 9 109.
⇒ Nécessité d'utiliser des sous multiples du coulomb
micro C ( 1µC = 10‐6C ); nano C ( 1nC = 10‐9C ) ; pico C ( 1pC = 10‐12C )
3
III. Ordres de Grandeur des forces électrostatiques
Au niveau microscopique
- Envisageons le cas d'un proton et d'un électron qui dans un atome
d'Hydrogène s'attirent selon une force coulombienne:
Q= 1,6 10‐19 C, r=5 10‐11 m=0,5 Å alors F=10‐7 N
- Comparons avec la force d'attraction gravitationnelle qui s'exerce entre ces
deux particules
me M p
F =k 2
, k=6.67 10-11, me=9 10‐31 Kg, Mp=1850 me alors F=4 10‐47N
r
- Considérons enfin le poids de ces particules (c. a. d. la force de gravitation
que la terre exerce sur elles
Electron: me.g=9 10‐30 N; Proton : Mp.g=1.6 10‐26 N
De ces exemples, on peut immédiatement conclure que dans les problèmes
d'interaction entre particules, on pourra systématiquement négliger leur poids et
leur interaction gravitationnelle, ceci au mois en première approximation.
4
DE L’INGÉNIEUR
L INGÉNIEUR
SE
ECTION TR RON COMM MUN LMD
FACULTÉ DES
LM
MD : 1 AN
IÈRE
NNÉE
SCIENCES
Cours Phy ysique 2 : Electricité et
e Magnétis
isme
C haapitree II
Champ et Po
otentiel Ele
ectriq
que
I. R
Rappel sur le
e champ et potentiel ggravitationn
nel
Ò C
Champ
Il esst bien étab
bli qu'une m
masse m, siituée à une
e distance r du centre de la terre, est
soumise à une force correespondant àà son poids. Cette forcee est donnéée par:
Mm
P = −k u
r2
(k= 6.67 10‐11 SS.I.)
Il esst possible aaussi, d'écrire cette mêême force, u P .
m
sous la forme:
P = mg
. r
En introduisantt le vecteurr champ de gravitation g M
5
M
donné par: g = − k u
r2
Ce vecteur décrit l'état gravitationnel de chaque point de l'espace indépendamment
de la masse m qui peut y être placée.
u g .
S
. r
M
ÒPotentiel
Une masse m, située en un point S dans le champ de pesanteur terrestre, possède
une énergie potentielle Ep.
Une force dérive d'un potentiel si le travail w de cette force est indépendant du
chemin suivi.
B
w F = ∫ F ⋅ dl = E p ( x A , y A , z A ) − E p ( x B , y B , z B )
A
C'est le cas du poids d'un corps P . L'énergie potentielle gravitationnelle EP se calcule
par :
Mm Mm
dE P = −dw = − P dl = −k 2
u dl = k 2 dr
r r
Mm
= −k + cte
r
que l'on peut l'écrire
M
E p = mU avec U = − k + cte' ( potentiel )
r
c'est‐à‐dire g = − gradU
II. Champ et Potentiel créés par des charges électriques
II.1. Charge ponctuelle unique
Considérons une charge ponctuelle Q immobile, dans son voisinage, toute charge q
subit une force :
6
Qq
F =k u (loi de Coulomb )
r2
Les charges peuvent être positives ou négatives. Deux charges positives (ou
négatives) se repoussent, deux masses s'attirent, ce qui explique la différence de
signe par rapport à la loi de Newton.
Comme dans le cas du phénomène de gravitation, nous pouvons par similitude
définir les grandeurs suivantes:
Ò Force électrique:
Qq
F =k 2 u
F
. q+ . q- . q+
F
. q-
r F
F
F = qE
Q>0 Q>0 Q<0 Q<0
Ò Champ électrique, Potentiel électrique:
F F
E
E
. ⎧V >0
q+ ⎨ . q-
⎧V >0
⎨ . q+
⎧V <0
⎨
E
. q-
⎧V <0
⎨
⎩Ep >0 ⎩Ep <0 E ⎩Ep <0 ⎩Ep >0
F F
Q>0 Q>0 Q<0 Q<0
Q
E=k u
r2
F = qE
Q
V = k + cte
r
E p = qV
Remarque
Q
‐ Le vecteur champ électrique E = k u est défini comme la force agissant
r2
sur la charge unité placée en un point.
7
Q
‐ Le potentiel électrique V = k + cte est défini comme l'énergie d'une
r
charge unité placée en un point.
II.2. Cas de deux charges ponctuelles (Principe de superposition)
Considérons le cas de deux charges ponctuelles fixes q1 et q2 agissant sur une
troisième charge q.
L'action conjuguée de q1 et q2 sur q .
q2(-)
u2
F
est la somme des actions de q1 et q2 F2
agissant séparément. .
q(+)
F1
F = F1 + F2 = k
q1 q
r1
2
u1 + k
q2 q
r2
2
u2
.
q1(+)
u1
Composition des forces
= q ( E1 + E 2 ) = q E
.
q2(-)
E
Le champ E créé en un point M par E2
deux charges ponctuelles est la somme .M
E1
des deux champs E1 et E 2 créés par
chacune des charges q1 et q2. .
q1(+)
Composition des champs
Le potentiel en M se calcule en additionnant les potentiels créés en ce point par
chacune des charges q1 et q2 : V=V1+ V2
Une charge q placée en M possède une énergie potentielle Ep=qV=q(V1+ V2)
II.3. Généralisation
Ò Cas de n charges ponctuelles q1, q2, q3, ……. qn
n
qi
Le champ se calcule par : E = ∑ k ui
i =1 ri 2
n
qi
Le potentiel est donné par : V = ∑ k + cte
i =1 ri
Ò Cas d'une distribution continue de charges réparties en surface ou en folume
3 cas d'une surface
dqi
si σ = (densité superficielle de charge), alors:
ds
8
ds
E = k ∫∫ σ ui
S ri 2
ds
V = k ∫∫ σ +c
S ri
3 cas d'un volume
dqi
si ρ = (densité volumique de charge), alors:
dv
dv
E = k ∫∫∫ ρ ui
v ri 2
dv
V = k ∫∫∫ ρ + cte
v ri
II.4. Passage du champ au potentiel et du potentiel au champ
A chaque point de l'espace M(x, y, z) sont associés deux fonctions, l'une
vectorielle et l'autre scalaire, qui permettent de décrire l'espace électrique:
Le champ E = E ( x, y, z ) ; le potentiel V = V ( x, y , z )
On sait que:
− dV = E dl = E x dx + E y dy + E z dz
cela permet de calculer V à partir du champ E
∂V ∂V ∂V
dV = dx + dy + dz
∂x ∂y ∂z
Par identification:
∂V ∂V ∂V
Ex = − , Ey = − , Ez = −
∂x ∂y ∂z
On écrit séparément:
E = − grad V
II.5. Exemple de calcul de champ et de potentiel électrique
Ò Champ et potentiel créé circonférence uniformément électrisé
Soit une charge q uniformément répartie, avec une densité linéiqueλ, sur une
circonférence de centre O et de rayon a.
Un élément dl de circonférence
9
kdq λ dl
dE = =k 2 y
r 2
x + y2
en raison de la symétrie sur oy dE dEy
le champ total créé par la circonférence
et E = E y = ∫ dE y = ∫ dE cos θ r
y
cos θ = dl x
(x )
O
2 1/ 2
2
+y a
2πa
k λ y dl k y λ 2πa
E= ∫ (a
0
2
+y )
2 3/ 2
=
(a 2
+ y2 )
3/ 2
on sait que q = λ 2π a
kq y
alors, E=
(a 2
+ y2 )
3/ 2
⎛ ∂V ∂V ∂V ⎞
E = − grad V = −⎜⎜ i + j + k ⎟
⎝ ∂x ∂y ∂z ⎟⎠
ou E = E y , une seule composante
dV
⇒ Ey = E = − ⇒ V = ∫ dV = − ∫ E dy
dy
kay y
V = −∫ dy = − k a ∫ 2 dy
(a + y )
22 3/ 2
(a + y 2 ) 3 / 2
kq
⇒ V = + cte
( a + y 2 )1 / 2
2
Ò Champ et potentiel créé par un disque circulaire uniformément électrisé
Champ
Un élément de surface dS, centré en P, porte charge:
dq = σ ds dEy dE
M
Cet élément de surface créé au point M, situé sur l'axe,
Un champ dE donné par: α
r
1 σ ds
dE =
4πε 0 r 2 R
P O
Ce champ est porté par PM, mais le champ total,
par raison de symétrie, est porté par Oy. En conséquence:
10
E = ∫ dE y = ∫ dE cos α
Soit une couronne circulaire comprise entre les cercles de rayon x et x+dx et
portant la charge:
dq = σ 2π x dx dEy dE
Cette charge constitue un champ: M
σ 2π x dx 1 σ 2π x dx y
dE y = k cos α =
r 2
4πε 0 r2 r
α
σy x dx r
dE y =
2ε 0 (x + y 2 )3 / 2
2
dx
x O
On obtient E, en sommant dEy pour toutes les valeurs de x comprises entre O et R
x=R
σyR ⎡ σy 2 1/ 2 ⎤ σ ⎛ ⎞
(x + y2 ) ⎥
R
x dx ⎜1 − y ⎟
E = ∫ dE y = ∫ = ⎢− =
0
2ε 0 0 (x + y )
2 2 3/ 2
⎣ 2ε 0 ⎦ x =0 2ε 0 ⎜ (R + y 2 )1 / 2
⎝
2 ⎟
⎠
Cas particulier
σ
3 Si le point M est au centre du cercle: E =
2ε 0
3 Si R → ∞, le disque devient un plan de dimension infinie et quelque soit la position
σ
de M, le champ et constant : E =
2ε 0
Potentiel
dq
La couronne crée en M un potentiel : dV = k
r
[ ] [ ]
x=R
σ 2π x dx σ σ
(x2 + y2 ) (R2 + y2 ) − y
x=R
∫ (x
1/ 2 1/ 2
C'est‐à‐dire : V = k = =
x =0
2
+y )
2 1/ 2 2ε 0
x =0
2ε 0
Il est possible d'en déduire le champ par:
dV σ ⎛ y ⎞
E=− = ⎜1 − ⎟
dy 2ε 0 ⎜ (R 2 + y 2 )1 / 2 ⎟
⎝ ⎠
11
III. Dipôle électrique
III.1. Définition
Il est constitué par l'arrangement de deux charges ponctuelles égales de signes
différents.
Le moment électrique dipolaire est défini par: p
p = q a a
-q +q
Cette étude particulière est justifiée, car on rencontre ce cas de figure dans certaines
molécules (Ex: HCl, H2O, CO, etc…………)
+
H
+ - + - p1
-
H Cl C O O p = p1 + p 2
p2
p p H
+
Moment dipolaire de certaines molécules polaires
Molécule p (C.m)
HCl 3,43 10‐30
HBr 2,60 10‐30
HI 1,26 10‐30
CO 0,40 10‐30
H2O 6,2 10‐30
H2S 5,3 10‐30
SO2 5,3 10‐30
NH3 5,0 10‐30
C2H5OH 3,6 10‐30
12
III. Potentiel et Champ créés par un dipôle à grande distance
Le potentiel au point M dû au dipôle s'écrit: . M
⎛q q⎞ ⎛r −r ⎞
V = k ⎜⎜ − ⎟⎟ = kq⎜⎜ 2 1 ⎟⎟
⎝ r1 r2 ⎠ ⎝ r1 r2 ⎠
r2
r
Si la distance r est grande par rapport à a, r1
on peut écrire:
r2-r1
r2 − r1 ≈ a cosθ et r1 r2 ≈ r 2
θ
et l'on aura: -q +q
a
a cos θ cos θ cos θ
V = kq 2
= k qa 2
=kp ( p = qa )
r r r2
Le champ est donné par: dV = − E dl
On fera les calculs en coordonnées polaires.
A prendre en considération que le gradient d'une fonction f
s'exprime par:
En coordonnées cartésiennes:
∂f ∂f ∂f
E . M
grad f = i + j + k
∂x ∂y ∂z
En coordonnées polaires:
∂f 1 ∂f ∂f
grad f = er + eθ + k
∂r θ ∂r ∂z
θ
Il vient -q +q
⎧E ⎧ dl = dr
E ⎨ r dl ⎨ r
⎩ Eθ ⎩dlθ = rdθ
⎧dV = −( E r dr + Eθ r dθ )
⎪⎪
dV = − E dl ⇒ ⎨
⎪ dV = ∂V ∂V
dr + dθ
⎪⎩ ∂r ∂θ
13
Par identification, on aura:
⎧ ∂V ⎧ ∂V 2k p cos θ
⎪ E r = − ∂r ⎪ E r = − ∂r = r3
⎪ cos θ ⎪
⎨ V =kp ⇒ ⎨
⎪ r2 ⎪
1 ∂V 1 ∂V k p sin θ
⎪ Eθ = − ⎪ Eθ = − =
⎩ r ∂θ ⎩ r ∂θ r3
Positions particulières:
.
M1
E = Eθ =
2k p
(θ = π 2)
r3
-q +q
.
M2
E = Er =
2k p
r3
(θ = 0)
IV. Flux du champ électrique: Théorème de Gauss
IV.1. Représentation d'une surface dS dS'
On décompose (S) en élément dS très petits;
chaque élément dS est représenté par un vecteur dS : S
‐ appliqué sur dS
‐ de grandeur dS
‐ dirigé selon la normale au plan dS
‐ sur une direction arbitraire qui sera conservée pour tous les éléments de S.
Ainsi : S = ∫∫ dS
IV.2. Angle solide
3 Angle dans le plan
∩ a'
ab : longueur de l'arc a
∩ ∩ r'
r
ab a ' b'
α= = est indépendant de r O
b b'
r r'
2π r
au maximum : α = = 2π
r
[α ] = radian : rad
14
3 Angle solide
Par analogie avec ce qui précède, on définit l'angle solide Ω comme ayant pour
mesure la surface S interprétée sur la sphère de rayon unité.
[Ω] = stéradian : st
u
S u S cos α α
Ω= =
r2 r2 S
Pour une surface d'orientation normale:
S
Ω= (α = 0)
r2
Cette définition conduit au résultat suivant :
S 4π r 2
‐ pour tout l'espace : Ω = 2 = = 4 π st
r r2
‐ Une calotte sphérique de centre O de rayon r a une surface telle que :
Ωr
‐ Si l’angle solide est petit : Ωr
‐ Soit ∑ une surface s’appuyant, autour de M, sur le même angle solide Ω , et
dont le plan fait un angle θ avec celui de dS, on a ∑ θ
∑ θ
Ω
IV. 3. Flux du vecteur champ électrostatique dS E dS
E'
S
‐ On appelle flux de E à travers dS,
élément de S, la quantité scalaire positive
ou négative :
Φ E · dS
‐ Le flux total de E à travers S est l’intégrale sur toute la surface :
Φ dΦ E · dS
Remarque
Dans le cas général, E varie d’une surface élémentaire à l’autre.
15
IV. 4. Théorème de Gauss
Le flux du champ électrique à travers une surface fermée entourant des
charges qi est :
∑
E · dS
∑ : représente la somme algébrique des charges intérieures.
IV. Applications
Exercice 01
Calculer le champ électrique E créé par une charge ponctuelle q en un point distant
de r par rapport à celle‐ci.
Exercice 02
Etudier le champ électrique créé par une charge distribuée uniformément sur un
plan infini. σ est la densité superficielle de cette charge.
Exercice 03
Etudier le champ électrique créé par une distribution sphérique de charges. On
prendra en considération le cas d’une sphère de rayon a et de charge totale Q. la
distribution de charge est soit superficielle (σ=cte) ou volumique (ρ=cte).
Exercice 04
On définit trois sphères concentriques de rayons « a », « b » et « c », tels que a<b<c.
La sphère de rayon « a » est chargée en surface avec une répartition surfacique
constante « σ ». Le volume compris entre les sphères de rayons « b » et « c » est
chargé en volume avec une répartition volumique constante « ρ ».
1. Calculer le champ électrique « E » créé en tout point de l’espace en fonction
du rayon « r » (r variant de 0 à l’infini)
2. Tracer l’allure de « E » en fonction de r.
3σ a 2
Rq : on prendra ρ = pour tout l’exercice.
b3
c
b
a r
0
ρ σ
16
DE L’INGÉNIEUR
L INGÉNIEUR
SE
ECTION TR RON COMM MUN LMD
FACULTÉ DES
LM
MD : 1 AN
IÈRE
NNÉE
SCIENCES
Cours Phy ysique 2 : Electricité et
e Magnétis
isme
C hap
apitre III
Cond
ducteurs électriiques
s
I. C
Conducteurss en équilib
bre électrosstatique
I.1. Définition
‐ Un
U conducteeur est un corps à l’intérieur duquel les charges
c librres peuven
nt se
dép
placer.
‐ Un conducteeur est dit en équilib
bre électrostatique si toutes ses charges sont
mobiles ; c'eest‐à‐dire qu
imm ue les chargges intérieures ne sont soumises àà aucune force.
I.2. Propriétés des conduccteurs en éq
quilibre
a‐ Le champ électrique esst nul à l’inttérieur d’un
n conducteu
ur en équilibre
Si E
E n’était pas nul, chaq
que charge libre seraitt soumise à
à une forcee , et
e se
dép
placerait : lee conducteu
ur ne serait plus en équ
uilibre.
17
Pour la même raison, le champ à la surface du conducteur doit être perpendiculaire
à cette surface, car s’il y avait une composante parallèle, les charges libres
migreraient sur la surface du conducteur.
b‐ Le conducteur en équilibre constitue un volume équipotentiel
En effet, la différence de potentiel (ddp) entre deux points quelconques M et M’ est
définie par · , or E=0 pour un conducteur en équilibre ⇒ V=cte.
Comme le potentiel est le même en tous les points du conducteur, la surface externe
est une surface équipotentielle. On retrouve bien que le champ est normal à cette
surface.
c‐ La charge est nulle en toute région interne au conducteur. La charge est localisée
en surface
Le champ E est nul en tout point M intérieur au conducteur, le flux Φ · est
donc nul à travers toute surface fermée intérieure au conducteur et entourant M.
D’après le théorème de Gauss, la charge intérieure à cette surface est nulle.
Les charges se répartissent donc uniquement sur la surface du conducteur (en réalité
une surface occupant une épaisseur de quelques couches d’atomes).
Remarque
Les mêmes résultats sont encore valables pour un conducteur creux. Le champ est
nul dans le conducteur et la cavité qui constitue un même volume équipotentiel.
Les charges sont localisées à la surface externe du conducteur.
E=0
σ V=k
E=0
V=k
σ=0
d‐ Relation entre le champ au voisinage immédiat d’un conducteur et la charge
électrique superficielle
Le flux électrique se compose de 3 termes :
‐ Flux à travers la surface latérale (nul) ( )
‐ Flux à travers la base intérieure (nul) (E=0)
18
E=0
Conducteur
‐ Seule subsiste le flux à travers la base extérieure : Φ ·
Par ailleurs, si σ est la densité superficielle de charge, la charge contenue dans le
cylindre est :
En appliquant le théorème de Gauss :
σ
2
0
0
Intérieur Extérieur
Couche superficielle
e‐ Pression électrostatique
Les charges à la surface d’un conducteur sont soumises à des forces répulsives de la
part des autres charges. La force exercée par unité de surface, ou pression
électrostatique, peut se calculer en multipliant le champ électrique moyen sur la
surface du conducteur par la charge par unité de surface.
Le champ électrique moyen est d’après ce qui précède :
La pression électrostatique vaut :
I. 3. Capacité propre d’un condensateur seul dans l’espace
Sur un conducteur isolé dans l’espace, déposons une charge q : il en résulte en tout
point de l’espace une charge q’=αq, on aura en tout point de l’espace, un champ
α , puisque E et q sont proportionnels et ceci est vrai en particulier sur le
conducteur dont le potentiel est V.
On écrit ceci sous la forme :
19
Q=C V
La constante de proportionnalité C est appelée capacité propre du condecteur isolé :
=Farad
Le farad est une unité très grande, on utilise des sous multiples :
3 le microfarad : 10‐6 F (µF)
3 le nanofarad : 10‐9 F (nF)
3 le picofarad : 10‐12 F (pF)
Exemple
Calcul de la capacité propre d’un conducteur sphérique.
Soit une sphère de rayon R. En un point quelconque situé à une distance r du centre,
le potentiel est donné par :
Ordre de grandeur
‐ La capacité de la terre (R=6400Km) est c=710 µ F
‐ Une sphère de 10 cm de rayon, portée à un potentiel de 1000 V par rapport
au sol, emmagasine une charge de 10 nC (sa capacité étant de 10 pF)
I.4. Energie interne d’un conducteur chargé seul dans l’espace
Soit C la capacité propre du condensateur, Q sa charge et V son potentiel dans un
état d’équilibre donné.
‐ L’énergie interne est mesurée par le travail qu’il faut fournir pour charger le
conducteur
‐ Ou bien par le travail des forces électrostatiques mis en jeu au cours de la
décharge du conducteur
‐ Ou encore, elle représente la somme des variations d’énergie potentielle
subies par toutes les charges au cours de la charge du conducteur.
Partant de l’énergie potentielle élémentaire donnée
;
Il s’ensuit donc que : (Cette énergie est positive >0)
20
II. Condensateurs
Un condensateur B de capacité C est maintenu à un potentiel constant V (V>0 par
exemple). Il porte, donc, une charge Q, telle que Q=C v + + B
+ + +
+
+ +
V
Approchons de B un conducteur A maintenu à un potentiel constant (0 par exemple).
B influence A sur le quel apparaissent des charges négatives.
Ces charges <0 influencent à leurs tour le conducteur B sur lequel de nouvelles
charges >0 apparaissent. B A
+ + ++ --
. --
+ +
+
+ + ++ --
b
.a
Il n’y a pas eu, proprement parlé, créations de charges sur B, c’est le générateur qui
en a assuré le transport.
Ainsi, à l’équilibre, du fait de la présence de A, le conducteur B porte plus de charge
que lorsqu’il était seul. Il y a eu condensation de l’électricité sur B et sa capacité a
augmenté.
On obtient donc un condensateur (formé des condensateurs A et B), représenté
schématiquement par :
.b .a
En pratique, on réalise un condensateur en utilisant 2 conducteurs en influence
totale. Les charges Qa et Qb sont égales et de signe contraire.
| | | | charge du condensateur
(A)
(B)
Q+
Q-
Si V est la différence de potentiel entre A et B, on peut montrer que Q=C V
(Capacité du condensateur)
21
II. 1. Calcul de la capacité d’un condensateur
Méthode
‐ Calculer le champ en tout point intérieur au condensateur
‐ Déduire, par circulation du champ, la différence de potentiel entre les
condensateurs
‐ Effectuer le rapport
Exemples
a. Condensateur plan
Il est constitué théoriquement de deux conducteurs dont les faces en regard sont
des plans parallèles indéfinis en influence total. En pratique, il suffira que l’épaisseur
e, soit petite par rapport à la dimension des plaques
σ 0
+ + + + + + + + + + + +
2 (théorème de Gauss, surface ∑) ∑
ε e
σ
2
ε
σ - - - - - - - - - - - -
x
ε
2
b. Condensateur cylindrique
Il est composé de deux cylindres coaxiaux,
rayons R1 et R2 avec R2>R1.
R2
∑ est la surface de gauss, R1
∑ est un cylindre de rayon r avec R1<r<R2
Théorème de gauss :
φ ·
φ φ φ , φ : flux dans la surface de base
L r
φ : flux dans la surface latérale
φ φ · 2
V
Surface
de gauss : ∑
22
La capacité est donnée par
D’autre part, on sait que R2‐R1=e, puisque e est très faible, on peut admettre que
R2≈R1=R.
Il vient :
= 1
Etant donné que 1 et ,
1
S=2 : la surface de l’armature, il vient
Remarque
Deux conducteurs en influence (condensateur) ont une capacité plus grande qu’un
conducteur de surface équivalente. L’exemple suivant prouve cette affirmation :
Cas a Cas b
rb
qb
Q+ Q-
rb
ra
B
V
V
A
Cas (a)
Une sphère de rayon rb, portée à un potenetiel V par rapport au sol, porte une
charge :
4
4
23
Cas (b)
Condensateur sphérique
(rb<r<ra)
V, pris identique au cas (a), est donné par :
Ainsi, avec un même générateur de tension, la charge Q emmagasinée sur le
condensateur est supérieur à celle de la sphère B seule et ceci d’autant plus que les
conducteurs A et B sont plus rapprochés.
II.3. Energie électrique d’un condensateur
Elle se calcule de la même manière que dans le cas des conducteurs
II.4. Associations de condensateurs
II.4.1. Association en parallèle
Tous les condensateurs sont soumis à la même
ddp :V, ils portent alors les charges
Q1=C1V, Q2=C2V, ……….. Qn=CnV
∑ =∑ , tout se passe comme si on avait
un seul condensateur de capacité é ∑ Va
Va
et qui emmagasinerait une charge ∑
C1 C2 Cn Céq
é ∑
Q1 Q2 Qn
II.4.1. Association en série Vb Vb
Il apparait sur chaque condensateur
une charge Q et par suite, on peut écrire
Q=C1V1 ⇒ V1=Q/C1
Q=C2V2 ⇒ V2=Q/C2
.
24
.
.
.
. A Q+ Q- Q+ Q- Q+ Q+ Q- B
C1 C2 C3 Cn
Q=CnVn ⇒ Vn=Q/Cn
V= V1+ V2+…………. Vn V
= Q (1/ C1+1/ C2+…………………….1/ Cn)
= Q/Céq
Et par suite : A B
é Q+ Q-
Céq
V
III. Application
Exercice
Un condensateur plan a des armatures de surface « S » et distance « e ». On
applique entre les deux plaques une différence de potentiel V0=500 V. en intercalant
entre les deux plaques une lame d’un diélectrique de permittivité εr, la ddp passe à
V1=100 V.
1. Calculer la capacité du condensateur après introduction du diélectrique puis
en déduire la valeur de εr.
2. Déterminer la charge qi induite sur chacune des faces du diélectrique.
On donne : S=400 cm2 et e=5 mm.
25
DE L’INGÉNIEUR
L INGÉNIEUR
SE
ECTION TR RON COMM MUN LMD
FACULTÉ DES
LM : 1 AN
LMD IÈRE
NNÉE
SCIENCES
Cours Phy ysique 2 : Electricité et Magnétiisme
C haapitre IV
Electro
ocinéttique, cond
duction
éle
ectriq
que
I. Introduction
n au couran
nt électriqu
ue
I.1. Rupture d’’un équilibrre électrosttatique, cou
urant électrrique
Soieent deux co
onducteurs A et B en éq
quilibre électrostatique.
Soieent Va et Vb leurs potentiels Va
Déplacemeent des charges
(Va>V
> b ) Qa et Q
Qb leurs chaarges. A
Vb
B
Si o
on relie les cconducteurrs A et B à l’’aide d’un ffil conducteur, l’ensem
mble A, B et le fil
con
nstitue un conducteur
c r unique, pour
p lequel l’état préccédent n’esst plus en état
d’équilibre.
26
Sous l’influence du champ électrostatique qui règne dans le fil, les charges se
mettent en mouvement. Il y’a donc apparition d’un courant électrique qui cesse de
circuler (s’annule) une fois l’équilibre est atteint.
I. 2. Obtention d’un régime permanent
Pour entretenir ce mouvement des charges, on apporte continuellement des
charges sur l’un des conducteurs, ceci est possible grâce à l’emploi de générateur.
A
B
+ G -
+ -
I.3. propriétés principales du courant électrique
Le passage du courant électrique se traduit principalement par les effets physiques
suivants
2 Effet joule (Chaleur)
2 Effet chimique (Electrolyse)
2 Effet Magnétique (Déviation d’une aiguille aimentée)
2 etc ……….
La plupart de ces effets dépendent de la manière dont on a branché le générateur
car le courant électrique a un sens.
Sens conventionnel du courant électrique
Le sens conventionnel du courant
+ vers – à l’extérieur du générateur
‐ vers + à l’intérieur du générateur
II. Vecteur densité de courant
II. 1. Définitions
2 On appelle ligne de courant, la trajectoire orientée des charges positives en
mouvement (fictif en général).
2 On appelle tube de courant, l’ensemble de ces lignes s’appuyant sur un contour
fermé quelconque.
27
2 En chaque point M d’un milieu où se déplacent des charges électriques, on peut
introduire un vecteur (appelé vecteur densité de courant) défini par :
ρ Ligne
: vitesse de déplacement des charges
ρ : densité volumique de charge
dS
Tube
II. 2. Intensité du courant électrique
On considère un tube de courant, de section droite dS, à travers laquelle circule un
courant électrique de vecteur densité de courant ρ .
On peut évaluer la charge dq qui traverse la surface dS pendant le temps dt.
ρ
Si l’on considère maintenant une surface donné S, la charge dQ qui la traverse
pendant l’intervalle de temps dt s’obtient par :
I : est l’intensité du courant à travers la surface S.
III. Loi d’Ohm, Loi de Joule
III. 1. Expression de la loi d’Ohm
La loi d’Ohm s’exprime de la façon suivante :
γ (ou encore V=R I)
: Densité de courant ;
: Champ électrique ;
γ : Conductivité. γ r : résistivité (notée souvent ρ)
Calcul de la résistance d’un conducteur : exemple d’un conducteur cylindrique
homogène A V dV B
S
γ
Partant de la loi d’Ohm, on peut écrire :
γ γ L
γ γ
28
γ
ou encore ρ (V=R.I)
III.2. Association des résistances
Association en série
. I R1 R2
V
R3 Rn
.
.. ∑ é
∑
. é
Association en parallèle
. . . . .
Or , , .. . . . .
. . . . . . . .
é
1 1 I1 R1
é
. I2 R2
.
.
.
.
.
In
Rn
V
IV. Loi de Joule
Energie w=R I2 t (Joule)
Puissance P=R I2=V I= V2/R (Watt)
V. Circuits électriques
Un circuit électrique est constitué principalement par une association série ou
parallèle de composants suivants :
2 Composants passifs : (résistances, bobines, condensateurs, etc………)
2 Composants actifs : (diodes, circuits intégrés, etc ….)
2 Des forces électromotrices fem (ou générateurs continus ou alternatifs)
2 Des forces contre électromotrices fcem (moteurs, etc..)
29
V.1. Force électromotrice et générateur
C’est un dispositif capable de délivrer un courant dans le circuit extérieur sous une
tension généralement continue.
In existe plusieurs types de générateur :
‐ Générateur électrostatique
‐ Générateur électrochimique (pile)
Quelque soit le type de générateur, il présente à ses bornes une fem ou ddp qui
s’exprime en volt.
Schéma équivalent d’une pile
On peut représenter un générateur par un circuit équivalent constitué d’une fem en
série avec une résistance r, appelée résistance interne du générateur.
E
A .
A B E : fem
r r : résistance interne
+ -
. B
Lorsqu’on branche aux bornes du générateur une résistance R, il débitera un
courant I.
E
I
. A
R
r
Association des générateurs
. B
E1 E3 En E
E2
r1 r2 r3 rn r
∑ et ∑
V.2. force contre électromotrice d’un récepteur
Les récepteurs sont des appareils qui ont pour but de transformer l’énergie
électrique en une autre forme d’énergie (moteur, accumulateur en charge…….). On
ne peut réaliser cette opération sans perte d’énergie par effet joule dans le
récepteur de résistance r.
.A
I
r
+ e - .
B
e : fcem
30
V.3. Loi d’Ohm appliquée à un circuit fermé
Soit un circuit fermé comprenant des générateurs ∑ , des récepteurs ∑ et
des résistances ∑ .
On peut écrire, selon le contour fermé du circuit :
∑ ∑ ∑ 0
V.4. Application de la loi d’Ohm à une portion de circuit
Un circuit fermé (ou une branche de circuit) est parcouru par un courant I.
considérons une portion de circuit AB parcourue par le courant I de A vers B. si AB
comporte un générateur et une résistance, une ddp existe entre A et B.
‐ Générateur E
E
B A I B
A I
VA-VB= -E VA-VB= E
‐ Résistance
A R I B
VA-VB= R I
‐ Récepteur par de fcem « e »
A B
e
VA-VB= e
V.5. Généralisation de la loi d’Ohm : Loi de KIRCHOFF
Définitions : considérons un réseau constitué de générateurs, de récepteurs et de
résistances mortes.
2 On appelle Nœud tout point où aboutissent plus de deux conducteurs reliant les
éléments entre eux ;
31
2 On appelle Branche, l’ensemble des éléments situés entre deux nœuds
consécutifs ;
2 On appelle Maille, tout contour fermé, formé d’une suite de branches.
Lois de Kirchoff
2 Loi des Nœuds : ∑ 0
2 Loi des Mailles : ∑ ∑ 0
V.6. Application à un réseau (mise en équation)
On définit arbitrairement un sens pour les courants dans chaque branche du réseau.
Puis on écrit les lois des mailles et loi des nœuds.
Loi des mailles (exemple)
= R1
B A
= E r2 I1
I2 I4 R4
I3 D
E
C r3
E
Loi des nœuds (exemple)
I1 I2
0
I3
R1
B A
Règles E r2 I1
I2 I4 R4
Loi des mailles I3 D
2 On définit un sens arbitraire des courants E
C r3
2 On définit un sens arbitraire des parcours E
2 Pour les fem, on attribue le signe par lequel on rentre
2 Pour les chutes de tension RI, on attribue un signe + si le sens de parcours coïncide
avec le sens des courants, un signe – si le sens de parcours est différent du sens du
courant
∑ ∑ 0 0
Identique à celle trouvée auparavant
32
Loi des Nœuds
2 ∑
2 On choisit comme signe + pour les courants entrant,
2 on choisit comme signe – pour les courants sortant.
Application des lois de Kirchoff
On se propose de calculer la grandeur et le sens du courant ig dans le galvanomètre
G, de résistance Rg, pour des valeurs données de E1, E2, R1, R2 et Rg du circuit
suivant : E1 maille (1)
i1 i2 i1 B C
B C
R2 R1
ig maille (2)
B C
Rg
E2
B C maille (3)
Loi des nœuds
Nœud (B) : 0
Loi des mailles
Maille (1) : 0
Maille (2) : 0
Maille (3) : 0
On obtient alors le système d’équations, suivant, à résoudre :
(1) 0
(2)
(3)
(1)
(2)
4
0
33
Il vient :
Si le numérateur s’avère positif, le courant dans le galvanomètre a pour sens celui
choisi arbitrairement, dans le cas contraire, il circule en sens inverse.
VI. Théorèmes généraux dans l’analyse des circuits
VI.1. Théorème de superposition
Une source quelconque d’énergie peut être considérée séparément des autres
quant à son effet sur les grandeurs en jeu dans le circuit. La combinaison de tous les
effets individuels donne l’effet total.
La marche à suivre comprend six opérations
1. choisir une source d’énergie
2. retirer toutes les autres sources selon la règle :
a. les sources de tension sont court‐circuitées
b. les sources de courant sont ouvertes
3. garder dans le circuit les résistances internes des sources enlevées
4. déterminer le courant dans chaque élément, ou la tension entre les bornes
de chacun d’eux. Indiquer les directions et les polarités
5. répéter les opérations de 1 à 4 pour chaque source
6. additionner algébriquement les résultats partiels
Exemple
Quels sont les courants dans le circuit suivant :
I1 R1 R2 I2
R3
E1=10V et E2=20V E1 E2
I3
R1=1,2 KΩ, R2=1,8 KΩ et R3=2,7 KΩ
Solution
Choisir une source E1 et éteindre la source E2, cela correspond au circuit suivant :
I’1 R1 R2 I’2
E1 R3
I’3
34
. , ,
4,386
,
, ,
,
. 4,386 10 2,632
, ,
Choisir la source E2 et reprendre le circuit avec E1 éteinte, cela correspond au circuit
suivant :
I’’1 R1 R2 I’’2
R3
E2
I’’3
Calcul des courants dus à E2
. , ,
7,602
,
, ,
,
. 7,602 10 5,263
, ,
Le courant, du aux deux sources (E1 et E2), sera :
VI.2. Théorème de Thévenin
Le théorème de Thévenin établit que le courant dans toute résistance R branchée
entre les deux bornes d’un réseau est le même que si R était branchée à une source
de tension où :
1. la fem est la tension à vide entre les bornes de R
2. la résistance interne est la résistance du réseau entre les bornes de R, avec
toutes les autres sources remplacées par des résistances égales à leurs
résistances internes.
Résistance de thévenin
Circuit équivalent de thévenin
A Rth A
Réseau avec
Eth
générateurs R R
et résistances
B Générateur de thévenin B
35
Exemple
Appliquer le théorème de thévenin au circuit suivant
R1 R2
.
A
E1 R3 RL
2 Détermination de Eth .
B
1. débrancher RL
2. Déterminer la tension entre A et B
R1 R2
.
A
R3 Eth
E1
.B
2 Détermination de Rth
1. débrancher RL
2. Eteindre la source E
3. Déterminer la résistance entre les deux bornes A et B
R1 R2
.
A
Rth
R3
.B
Le circuit équivalent de thevenin apparait comme suit :
Rth IL A
Eth RL
B
VI.3. Théorème de Norton
A A
Réseau avec
générateurs GAB IN GN GAB
et résistances
B B
36
Le circuit de Norton est tel que :
I : courant de norton, est le courant du court‐circuit entre les bornes AB, courant
équivalent entre AB si ces points étaient reliés par un conducteur parfait.
G : conductance de norton, est la conductance entre les bornes A et B avec ces
bornes ouvertes (élément GAB débranché), toutes les sources étant éteinte.
Exemple
Donner le circuit équivalent de Norton du circuit suivant :
G3 A
I G1 GL (charge)
G2
a. Courant de Norton IN B
Pour obtenir ce courant, on procède de la façon suivante
‐ Court‐circuiter GL
‐ Déterminer le courant dans court‐circuit
G3 G3
A
IN
I G1 G2 I G1
B
b. Conductance de Norton
Pour obtenir la conductance de Norton GN, on suit les étapes suivantes :
‐ Débrancher GL entre A et B
‐ Eteindre la source I
‐ Déterminer la conductance entre les bornes A et B
G3 A
G1 G2 GN
B
37
‐ Le circuit équivalent de Norton est donné par :
A
IN GN GL
B
VI.4. Transformations T ↔ π, Etoile ↔ Triangle
a. Réseau en T, π (étoile, triangle)
1 2
1 2
3 3
3
Réseau en T Réseau en étoile ou en Y
1 2
1 2
3 3
3
Réseau en π Réseau en triangle ou en ∆
b. Equivalence
1 2 A B
R1 R2 RC
RB RA
R3
3 C
38
Les conditions d’équivalence sont :
Résistance entre 1 et 2 = Résistance entre A et B
Résistance entre 2 et 3 = Résistance entre B et C
Résistance entre 3 et 1 = Résistance entre C et A
On obtient :
(1)
(2)
(3)
c. Transformation en de π en T
En faisant (1) + (2) + (3), on aura :
2
(4)
d. Transformation en de T en π
A partir des relations (5), (6) et (7) on peut avoir,
Exemples
a. Transformer le réseau en π en réseau en T
R1 R2
RC=18 kΩ
RB=12 kΩ RA=56 kΩ R3
39
b. Transformer le réseau en T en son équivalent en π
R1=33Ω R=47Ω RC
RB RA
R=68Ω
VII. Charge et décharge d’un condensateur
R A
E C
2
1 B
VIII. 1. Charge d’un condensateur
Initialement, on suppose que la ddp aux bornes du condensateur est nulle de même
que sa charge
‐ A t=0, on ferme l’interrupteur (position 1)
R A
i
i
VC
E C
B
Appliquons au circuit la loi d’ohm à un instant quelconque :
E=R i + VC
Avec
Donc
40
C’est une équation différentielle du premier ordre à variables séparées qu’on peut
résoudre en tenant compte des conditions initiales :
t=0 q= 0
t=∞ q=Q0=CE
solution :
1
Il vient
Donc
ln
Or à t=0, q=0
ln
ln ln
ln
1
q
τ
Q0=CE
τ = RC : constante de temps
t
Courbe de la charge du condensateur
41
VII. 2. Décharge d’un condensateur
Interrupteur en position 2
R A
i
i
VC
C
B
On considère qu’à t=0, VC=V0=E et Q0=CV0=CE
R i + Vc=0
0 ln
Il vient
k : constante
Or à t=0 q=Q0=CV0=CE,
On obtient donc
d’où
t
VIII. Application
Exercice
Soit le circuit la figure ci‐dessous. L’interrupteur K est initialement en position 0 et le
condensateur C initialement déchargé.
On donne E=6 V, E’=3 V, R=r=r’=500 Ω et C=1µF.
42
R
K
r r’
C
E E’
1. A l’instant t=0, on met l’interrupteur K en position 1.
a. Quelle est l’équation différentielle donnant la ddp VC aux bornes du
condensateur.
b. Quelle est la constante de temps τ du circuit ?
c. Donner l’expression de VC en fonction du temps.
d. Calculer VC pour t=0, τ, 2τ, 3τ, 4τ et 5τ.
e. Représenter l’allure de la tension VC(t).
2. En réalité, à l’instant t1=2τ, on met l’interrupteur K en position 2.
a. Quelle est l’équation différentielle donnant la ddp VC aux bornes du
condensateur ?
b. Quelle est la nouvelle constante de temps τ’ du circuit ?
c. Donner l’expression de VC en fonction du temps.
d. Calculer VC pour (t‐t1)=0, τ’, 2τ’, 3τ’, 4τ’ et 5 τ’.
e. Représenter la variation de VC au cours du temps sur le même graphe
qu’en 1‐e.
f. Dans quel sens circule le courant ?
43