Conversion N
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Présentée par :
Adaika Adel
Agli Lahcen
Omair Abdurabu
Responsable de module :
2021/2022
Sommaire
I. Introduction --------------------------------------------------------------------------------------------3
III.1 L’hydrocraquage------------------------------------------------------------------------------6
III.3 L’hydroconversion---------------------------------------------------------------------------7
III.4 La Viscoréduction----------------------------------------------------------------------------7
III.5 la cokéfaction---------------------------------------------------------------------------------8
IV. Conclusion--------------------------------------------------------------------------------------------9
Références -----------------------------------------------------------------------------------------------10
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I. Introduction
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II. Le pétrole
II.1 Définition
Le pétrole est une ressource non-renouvelable à notre échelle de temps qui provient de
la décomposition de la matière végétale et animale durant des millions d’années à haute
température et pression. La matière formée migre dans les sous-sols jusqu’à atteindre une
couche imperméable et forme un réservoir [4] [5]. Le pétrole après un pic en 1973 à 42,6 %, a
atteint en 2016 34,2% du mix énergétique mondial.
Tableau II.1.1 : Composition élémentaire et densité à 15°C de quelques pétroles bruts [10]
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II.2 Les coupes pétrolières
Le pétrole brut peut être séparé par distillation selon le point d’ébullition pour fabriquer
de nombreux produits utilisés dans tous les domaines.
- Distillat sous vide (DSV) : fraction distillée sous vide entre 360 et 550°C (C20-C50)
- Résidu sous vide (RSV) : ce qui reste sous vide après distillation à 550°C
Les réserves de pétrole conventionnel sont estimées à 1,64 trillion de barils (159 L). Le
pétrole lourd, dont les réserves sont estimées à 8,90 trillion de barils, contenant un
pourcentage de coupes lourdes plus important que dans le pétrole conventionnel est alors
utilisé et converti en fractions légères par craquage catalytique pour permettre la production
d’essence, de gasoil et de kérosène nécessaires.[11]
Cependant les fractions lourdes contiennent plus d’hétéro éléments (N, O, S) et plus de
métaux (V, Ni). Ces éléments posent des problèmes dans les unités de craquage et doivent
donc être extraits en amont par de couteux traitements d’HDM et d’HDS, ce qui a pour
conséquence d’augmenter le coût du processus de raffinage. De plus la présence de soufre et
de métaux contribue à la pollution environnementale [12]. Pour les métaux, connaitre leur
concentration totale n’est souvent pas suffisant pour prévoir leurs effets néfastes lors du
raffinage du pétrole. En effet, il existe le cas où deux pétroles ont des concentrations en
vanadium proches mais l’un des deux pétroles contient un vanadium beaucoup plus complexe
à enlever Il faut pour cela connaitre les proportions des différents types de structures
contenant des métaux.
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III. Les procédés de conversion
III.1 L’hydrocraquage
L’hydrocraquage est un procédé catalytique qui transforme les coupes de distillats sous
vide (DSV) en composés de poids moléculaire plus faible en présence d'hydrogène [14]. Les
charges de l’hydrocraquage proviennent soit directement de la distillation, soit des procédés
de conversion, comme la viscoréduction, la cokéfaction ou l’hydroconversion. Les principaux
produits sont le kérosène et le gazole, mais des essences peuvent également être produites. La
conversion se fait selon des schémas réactionnels complexes à partir de deux grandes familles
de réactions : les réactions d’hydrocraquage et les réactions d’hydrotraitement. Les réactions
d’hydrocraquage sont essentiellement des réactions de craquage (coupure de liaisons carbone
– carbone) ou des réactions d’isomérisations. Les réactions d’hydrotraitement sont celles qui
permettent d’éliminer les impuretés de la coupe, comme la désulfurisation, désazotation, et de
réduire la teneur en aromatiques tel que l’hydrogénation d’aromatiques.
Selon les produits souhaités, les conditions opératoires peuvent varier entre 350 à 400°C et 50
à 200 bar en présence d’un système complexe de catalyseurs d’hydrotraitement et
d’hydrocraquage [14].
III.3 L’hydroconversion
L’hydroconversion est toute à fait analogue au procédé d‘hydrocraquage, mais elle est
appliquée à la conversion des coupes de résidu atmosphérique ou résidu sous vide. Ce procédé
consiste donc à convertir les coupes résidus tout en éliminant une grande partie des impuretés,
comme le soufre, l’azote ou les métaux.
Face à la présence de composés très réfractaires, comme les asphaltènes, les conditions
opératoires sont généralement sévères, haute pression (100 – 200 bar) et haute température
(400 – 450°C) afin d'obtenir des performances adéquates [14][15]. Les principaux produits
sont une coupe distillat sous vide qui peut être envoyée à une unité de craquage catalytique ou
d'hydrocraquage, le gazole bien hydrogéné mais de qualité moyenne, un fraction essence qui
est envoyée au reformage catalytique, et un résidu non-converti dont les caractéristiques
dépendent de la coupe de départ et de la sévérité des conditions opératoires. Les réactions
d’hydroconversion sont de nature thermique et catalytique. Les réactions thermiques sont
principalement les réactions de craquage et de condensation, tandis que les réactions
d’hydrotraitement, comme l’Hydrodésulfuration, l’hydrodémétallation sont majoritairement
de nature catalytique [15].
III.4 La Viscoréduction
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tout en respectant les spécifications de viscosité du fuel résiduaire, soit aux résidus sous vide
pour en faire des fuels industriels en réduisant au maximum la viscosité de la charge tout en
évitant la floculation des composés asphalténiques et la formation de sédiments. Dans les
deux cas, les produits doivent passer par des procédés de traitements car ils sont constitués de
composés oléfiniques instables avec une forte teneur en impuretés.
Les réactions se produisent en général dans une zone de température entre 430 et 490 °C
en absence de catalyseur [13]. La viscoréduction s'effectue donc par des réactions thermiques
très peu sélectives, comme le craquage de paraffines, la désalkylation de cycles, la cyclisation
en naphtènes et la condensation des molécules polyaromatiques qui conduisent au cokage. En
conséquence de cette faible sélectivité, les procédés de viscoréduction sont souvent remplacés
par des procédés catalytiques, comme le craquage catalytique, l'hydrocraquage et
l'hydroconversion.
III.5 la cokéfaction
La cokéfaction est un autre procédé de conversion thermique qui vise à fabriquer des
produits légers à partir de coupes très lourdes ou du pétrole brut lourd, mais sans ajout
d'hydrogène. Ce procédé produit des essences, des gazoles, ainsi qu'une quantité importante
de gaz. Les produits liquides (essences, gazoles) sont très oléfiniques avec une haute teneur en
impuretés. Ils doivent donc subir un hydrotraitement sévère avant de pouvoir être incorporés
aux autres coupes de la raffinerie. En dehors de ces produits liquides, un solide est déposé
dans les réacteurs, le coke. Selon la qualité de la charge, il peut se former deux type de coke :
coke de qualité électrode ou coke combustible [14]. Le premier type est destiné à la
fabrication des anodes dans l'électrolyse de la bauxite et est produit à partir de RSV avec un
faible teneur en métaux et soufre. Le deuxième type est fabriqué pour être utilisé comme
combustible et peut être obtenu à partir de RSV et pétrole brut à forte teneur en impuretés.
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IV. Conclusion
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Références
[1] Alazard-Toux, N., “Hevy Crude oils in the perspective of world oil demand”,
Heavy Crude Oil - From Geology to Upgrading an Overview, A.Y. Huc
(Ed.), 1st ed., Editions Technip, Paris, 2011, Chap. 1.
[4]B. P. Tissot et D. H. Welte, Petroleum formation and occurrence, 2nd, rev.enl. ed éd.
Berlin ; New York: Springer-Verlag, 1984.
[6]C. Duyck et al., « The determination of trace elements in crude oil and its heavy fractions
by atomic spectrometry », Spectrochimica Acta Part B: Atomic Spectroscopy, vol. 62, no 9, p.
939 951, sept. 2007, doi: 10.1016/j.sab.2007.04.013.
[9] M. F. Ali et S. Abbas, « A review of methods for the demetallization of residual fuel oils
», Fuel Processing Technology, vol. 87, no 7, p. 573 584, juill. 2006, doi:
/10.1016j.fuproc.2006.03.001.
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[10] HCAMS - Haverly Systems, “HPI Crude Assay, ” 2010.
[15] Verstraete, J.J., Guillaume, D., Roy Auberger, M., “Catalytic hydrotreatment and
hydroconversion: Fixed bed, moving bed, ebullated bed and entrained bed : Heavy Crude Oil
- From Geology to Upgrading an Overview, A.-Y. Huc (Ed.), 1st ed., Editions Technip, Paris,
2011, Chap. 18
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