Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Fascicule TP MDF 2018 - 2019

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 36

ECOLE NATIONALE POLYTECHNIQUE

Département :Sciences des Matériaux

FASCICULE
DES TRAVAUX
PRATIQUES

Mécanique des Fluides

MDF
10, Avenue Hacène - Badi BP182 El-Harrach 16200 ALGER
Sommaire

TP N° 1 : Force de pression sur une paroi plane TP

N° 2 : Equilibre des Corps flottants

TP N° 3 : Réaction d’un jet

TP N° 4 : Pertes de charges singulières et linéaires TP

N° 5: Cuve de Reynolds

2
TP No 1
FORCE DE PRESSION SUR
UNE PAROI PLANE
TP No 1 : Force de pression sur une paroi plane

I.1 BUT DE LA MANIPULATION

 Détermination de la force hydrostatique appliquée sur une paroi verticale plane.


 Détermination de son point d’application.
 Comparaison des résultats pratiques avec les résultats théoriques.

I.2RAPPEL THEORIQUE

I.2.1 Force de pression sur une paroi quelconque


Patm Soit dF la force résultante exercée sur l’élément de surface dS :
A
dF1  P  dS   ρ  g  z dS et dF   d’où :
Patm 2
Patm dS

z dF  dF1  dF2  ρg z  est la force qui s’exerce sur l’élément


Patm
dF2 dS
dS de paroi AB
dF1
B
I.2.2 Force de pression sur une paroi plane inclinée :
dF  ρ  g  z  dS
B B

F   ρ g z dS ρ g  z dS ρ g zG S z
A A

D’où F  ρ g zG S A
z B
y x
La poussée exercée sur une dF
paroi plane par un fluide pesant équilibré est égal au poids de la colonne de fluide ayant pour
base la surface de la paroi est pour hauteur la profondeur du centre de gravité de la surface au
dessous de la surface libre.

I.2.3Recherche du point d’application P appelé “centre de poussée”


B B

x P  F   x dF   x ρ g z (1)
dS
A A
B B

xPFxP  dF  x  ρ g z
P
(2)
dS
A A

z  x sin α
B B

de (1) et (2)  x P  F  x P  ρ g x sin α dS   ρ g x 2 sin α dS


A A
B

x
2
dS
d’où : x  A
B
P

 x dS
A
B

x dS  : Moment d’inertie de la plaque par rapport à l’axe oy


2

Ioy A
B

 x dS  x
A
G S : Moment statique de la paroi AB par rapport à l’axe oy

D’où : Ioy
x
P 
xG S
Ioy  S x2
IGy G
I Gy : Moment d’inertie de la surface S, par rapport à l’axe parallèle à Oy qui passe par le centre
de gravité de cette surface.
IGy  S x 2  IGy
x  G  x et Z  sin α
P
x
G P P
xGS x GS

I.3DESCRIPTION DU MONTAGE

L’appareil est constitué d’un quart d’anneau de section rectangulaire (paroi verticale) usiné avec
précision fixé à un fléau pivotant sur une lame couteau fine. Celui-ci comporte un contre poids
pour le remettre en équilibre (horizontale).
La ligne de contact de la lame coïncide avec l’axe du quart de l’anneau, de ce fait les forces
hydrostatiques agissant sur la paroi immergée de part et d’autre de l’anneau s’annulent (leur
moment aussi). Seule la force s’exerçant sur la paroi plane rectangulaire donne lieu à un
mouvement autour de l’axe de rotation du fléau. Celui-ci comporte un plateau destiné à recevoir
des masses d’équilibrage de la force hydrostatique. La hauteur d’eau est mesurée à l’aide d’une
règle collée sur la paroi.
Le réservoir peut être ramené à un niveau horizontal en agissant sur les pieds réglables sur
lesquels repose celui-ci. Pour la manipulation, on verse de l’eau par le haut et le réglage de
l’équilibre du système se fait en évacuant une partie de cette eau par la vanne de vidange.

Figure I-1 : dispositif expérimental


I.4MANIPULATION

Avant de commencer la manipulation il faudra mesurer le bras du contre poids (L) à l’aide
d’une règle, la largeur b et la hauteur h de la paroi rectangulaire sur laquelle est appliquée la
force de pression.
Pour procéder à la manipulation ajuster l’appareil pour qu’il soit horizontal, remplir le
réservoir d’eau jusqu’à ce que le niveau de la surface libre affleure le bas du corps curviligne.
On appelle Za, la côte entre ce niveau et l’axe d’articulation.
 Remplir doucement le réservoir, chaque fois que l’on ajoute une quantité d’eau, on constate que
le corps contre balance dans le sens inverse de l’application de la force.
 Rééquilibrer le système en accrochant des masses dans le plateau d’équilibrage.
 Noter la masse ajoutée et la côte du niveau Z0 (la côte d’un point i compté à partir du plan
de référence sera noté Zi ?et la profondeur comptée à partir de la surface libre sera notée yi).

I.5RESULTATS

Durant la manipulation, on constate qu’il existe deux cas :


 Cas a : cas où le corps est partiellement immergée Z0< h

 Cas b : cas où le corps est complètement immergé Z01> h


I.6QUESTIONS

1. Dresser le tableau : hauteur mouillée Z0, surface mouillée S, côte de la surface libre Z01, côte de
l’axe de l’articulation Za, profondeur du centre de gravité ZG, moment d’inertie de la paroi IG,
bras du contre poids Lg, contre poids G, force de pression F, moment hydraulique MF,
profondeur du centre de poussée ZP, bras de la force de pression Lp et l’erreur relative
Mth  MG
ε M th

2. Tracer la courbe yp  yG  f (z 0 ) , conclusion ?

 Nombre d'expérience :
10 avec Z0< h
10 avec Z0> h

A. Cas où Z0< h
m
a) Remplir le tableau Z0,
Z 02

b) Représenter m
en fonction de Z0
Z 02
c) Calculer la pente de cette droite ainsi que son ordonnée à l'origine qui d'après la relation :

m  g  L  ρ  g  GZ  b  0Z aZ 0Z  Z 
p
1 Z0  1
mL ρbZ   : Avec, Z  Z  Z doivent être égales à :
 0 Z 0 p

0 3 3
0

2


ρb ρb
Z et respectivement pente et ordonnée à l'origine de la courbe.
a
6L 2L

d) Retrouver la relation théorique de cette droite.

B. Cas où Z0> h
h
a) Remplir le tableau Z  Z  1 m
G 0 ;Z
: ; Z G G

2
b) Représenter : m 1
en fonction de
ZG ZG
c) Calculer la pente de cette droite ainsi que son ordonnée à l'origine qui doivent
valoir respectivement:
ρ  b  h3 ρ  b  h  h
12 L et Za  
L  2: 
L  g  ZG
D'après la relation m  g a
ρ
 b  h Z  Z01  Zp 
 h 2

m LG  ρ ZG  b hZa   h 
 2 12 ZG 
d) Retrouver la relation théorique de cette droite.
3. Conclusion
TP NO 2
Equilibre des Corps
Flottants
TP No 2 : Equilibre des Corps Flottants

II.1 BUT DE LA MANIPULATION

- Détermination de la position du métacentre en fonction de position du centre de carène et


du centre de gravité du corps.
- Détermination de la variation du métacentre en fonction de l’arc d’inclinaison.

II.2 THEORIE

a) Définitions

a-1) Flotteur : C’est un solide de forme quelconque généralement fermé en équilibre dans un
liquide.
a-2) Carène : C’est le volume immergé du flotteur ou la structure extérieure en contact avec le
fluide.
a-3) Déplacement : C’est le produit de la carène par le poids volumique du liquide.
a-4) Métacentre : centre de poussée

b) Calcul de la position du métacentre

Supposant que le flotteur se déplace en basculant d’un petit angle  autour d’une droite OO’
et qu’on appelle l’axe d’inclinaison, il prend donc la position A1D1E1B1 qui représente le flotteur
après basculement, G1 est son centre de gravité. Le centre de carène C du premier équilibre,
considéré comme appartenant au flotteur, vient en C1 et la surface libre coupe le flotteur suivant
A’B’. C’ représente le centre de gravité de la carène délimitée par les points A’D1E1B’, qui est
aussi le point d’application de la poussée⃗𝐹⃗→′. On obtient ce point en faisant la médiane de l’arc
C1C’ tel que C1C’ est la courbe de déplacement
Le volume immergé qu’on appelle la carène s’est déformé d’ADEB en A’D1E1B’ dont le
centre de gravité est C’ qui constitue donc le nouveau centre de carène.
Le centre de carène considéré comme appartenant au flotteur s’est donc déplacé à l’intérieur du
flotteur suivant la courbe C1C’ qui est la courbe du déplacement du centre de carène.
Quant à la poussée, elle passe de 𝐹→ verticale passant par C1 à verticale passant par C’.
𝐹⃗
⃗→′

 Définition et position du métacentre :

Soit M, l’intersection de la droite définie par la nouvelle position G1C1des points G et C


avec l’axe vertical portant la poussée du flotteur de⃗𝐹⃗→′.
Pour un déplacement angulaire  infiniment petit, M est appelé le métacentre. C’est en somme le
centre de courbure de la courbe C1C’ décrite, à l’intérieur du flotteur, par le centre de carène.
On définit aussi le rayon métacentrique r qui représentant la distance MC1 et qui est égale à MC’
MC1 = MC’= r,qu’on appelle le rayon métacentrique et qui est donc le rayon de courbure de la
courbe C1C’ et la distance métacentrique qui est égale à r-a avec, a = G1C1

A1
OO’A BB’
A’ 

G C G1 C1 B1
D1
E
D
E1

F’
F1
G
r M
a
G1

C1
P

C’ C
x

 Mesure statique de la distance métacentrique :

Considérons un flotteur de poids P transportant un poids connu p d’un côté M à l’autre


côté M’ et désignons par x la projection horizontale du déplacement MM’.

X
M

P
M’
P
Entre les deux positions M et M’ du poids p, le flotteur s’incline d’un angle  sous l’action
du couple px. La même inclinaison  sans déplacement du poids P est provoquée par le couple
de redressement : P(r-a) .
Les deux couples sont égaux au signe près, soit : P(r-a)=px
D’où :
𝑟 − 𝑎 = 𝑃𝑥
𝑝𝛼
On peut ainsi déduire la distance métacentrique r-a de la mesure de p,X,P et  .
La mesure de  est effectuée à l’aide d’un fil de plomb accroché au mat du flotteur.
II.3 INSTALLATION

Mât

Masse coulissante

Fil de plomb

400 mm

Echelle angulaire

Masse réglable

Ponton

350 mm 200 mm

II.4 MODE OPPERATOIRE

- Peser la masse réglable.


- Assembler le ponton.
- Peser le ponton.
- Positionner la masse coulissante le long du mât tel que le centre de gravité se trouve au
dessus du ponton : ceci peut être déterminé en utilisant l’une ou l’autre des arrêtes et en
suspendant une ficelle autour du mât. Mesurer à partir de la base du ponton.
- Remplir le réservoir d’eau.
- Faire flotter le ponton et s’assurer que la masse réglable est au centre.
- Positionner le zéro au centre avec le fil à plomb et l’échelle linéaire.
- Déplacer la masse réglable à droite du centre de 10 mm à chaque fois et noter l’angle
d’inclinaison.
- Répéter les mêmes mesures en déplaçant la masse réglable à gauche du centre.
- Repositionner la masse coulissante le long du mât.
- Suivre le même canevas que précédemment.
II.5 RESULTATS

1- Démontrer la relation : r = I/V (I : moment d’inertie, V : Volume de la carène)


2- Dimensions du ponton : longueur = mm, largeur = mm, profondeur = mm,
Masse déplaçable m = kg et masse du ponton M = kg.
3- A partir de la masse du ponton et la surface plane du ponton, déduire le volume V
(Volume de la carène) et la profondeur d’immersion d en mm.
4- Etablir le tableau N°1 pour 3 positions de la masse
coulissante. 5- Calculer r et a.
6- Conclusion
a) Est-ce que la position du métacentre dépend de la position de C et G ?
b) Est-ce que le métacentre varie avec l’angle ?

Déplacement Déplacement
à droite de la Angle  r-a (mm) à gauche de Angle  r-a (mm)
masse la masse
X(mm) X(mm)
TP NO 3
REACTION D’UN JET

TP No 3 : Réaction d’un jet


III.1 BUT DE LA MANIPULATION

C’est la mise en évidence et la mesure de la force d’impact d’un jet sur des obstacles fixés de
différentes formes :
 Profil plan (angle 90°)
 Profil conique (angle 120°)
 Profil hémisphérique (angle 180°)

III.2 APPLICATION DU THEOREME DE LA QUANTITE DE MOUVEMENT

On appelle quantité de mouvement d’un point matériel de masse m se déplaçant suivant une
trajectoire T, le produit m V de la masse par la vitesse du déplacement.
La quantité de mouvement à la même direction que le vecteur de la vitesse dont elle est issue.
Soit F la résultante des forces qui agissent sur un système de points matériels entre les instants t
et t+dt, le principe fondamental de la dynamique conduit à :
dV
Fm (1)
dt
Qui peut aussi s’écrire sous la forme :
F  Δt  m ΔV (2)
Si l’on considère un tube de courant parcouru par un courant fluide de débit massique qm
pendant l’intervalle de temps t, la masse débitée est égale à : m  qm Δt
L’expression (2) peut alors s’écrire de la manière suivante : F  Δt  qm Δt ΔV
Où : F  qm ΔV
Cette expression vectorielle indique que la variation de la quantité de mouvement à laquelle est
soumise une masse entrant et sortant d'un volume de contrôle donnée est égale à l'action des
forces extérieures appliquées à la masse fluide :
F ext 
 ρ  Q V2  V1 
P  R  ρ  Q V 2  V1 
Avec, P : poids du liquide, R : Réaction de la plaque sur le jet, Q : Débit d'écoulement,
V1 : vitesse à l'entrée et V2 : vitesse à la sortie.

Application au calcul de la force d'un jet sur un obstacle :

Exemple : Plaque plane


En projetant sur l'axe Oz, on écrit :  P  Rz  ρ Q0  V1   ρ QV1
avec P : Poids du liquide, RZ : Composante sur l'axe Oz de la force extérieure appliquée au
liquide ou réaction de la plaque sur le jet.
L'action du jet est donc égale à :  RZ, d'où P  Rz  ρ QV1
:

III.3 INSTALLATION EXPERIMENTALE

Appareil en plexiglas monté sur un banc hydraulique (voir figure), masses marquées de 5
g, 10 g, 20 g, 50 g, 100 g, de 3 profils ; plan, conique et hémisphérique et 01 chronomètre.

III.4 MANIPULATION
III.4.1 Canevas
 Brancher l'appareil
 Installer le profil à étudier
 Régler l'horizontalité de l'appareil à l'aide de vis calantes disposées en bas de l'appareil en
plexiglas (en vérifiant le niveau).
 Régler le niveau du plateau recevant les masses (plateau à vide) à l'aide de la jauge à
niveau.
 Mettre une masse M sur le plateau, puis alimenter le circuit d'eau et régler le débit à l'aide
de la vanne du réservoir jusqu'à ce que le plateau revient à sa position initiale (équilibre).
A chaque masse correspondra un débit donné.
 Faire une mesure volumétrique du débit à l'aide de la jauge volumétrique du réservoir et
du chronomètre.
 Refaire la même mesure en augmentant la masse de 20 g à chaque fois jusqu'à l'obtention
du débit maximal.
 Refaire le même canevas pour le deuxième et le troisième profil

III.4.2Mesure du débit

La mesure du débit se fait en utilisant la jauge volumétrique se trouvant sur le banc hydraulique.
a) Pour une masse M placée sur le plateau, régler le débit à l'aide de la vanne jusqu'à avoir
l'équilibre du système.
b) Attendre quelques minutes afin d'avoir un écoulement permanent.
c) Prendre le temps nécessaire pour le passage d'un volume donné, faire la mesure 02 fois puis
prendre la moyenne.
III.5 CALCULS
Q2
1. Etablir la relation F  K ρ , donner une valeur théorique de K pour les trois (3) profils.
: A
2. Dresser le tableau de variation de la masse M, des volumes 1 (t1), 2 (t2) et des débits Q.
3. Tracer les courbes P  f (Q2 ) . Déduire la pente de la courbe obtenue.
4. Conclusion.
TP NO 4
PERTES DE CHARGES
SINGULIERES ET LINEAIRES
TP No 4: Pertes de charges singulières et linéaires

PARTIE I : PERTES DE CHARGES SINGULIERES


IV.1INTRODUCTION

Les pertes de charges sont définies comme la perte d’énergie mécanique totale entre deux
points distincts d’un circuit hydraulique, quantifiées par le travail des forces de frottement.
Les pertes de charge dans un circuit hydraulique sont de deux types :
- Pertes de charges régulières (linéaires).
- Pertes de charges singulières.

IV.2 DEFINITION DES PERTES DE CHARGES SINGULIERES

Les pertes de charges singulières proviennent de la variation de direction où du module du


vecteur vitesse, due à une variation locale de géométrie dans la conduite. Ces pertes de pression
apparaissent dans les cas de changement brusque de section ou de direction lié à la présence de
rétrécissement ou élargissement brusque, coude, vanne, appareil de mesure, etc.…A la variation
de vitesse correspond une variation de quantité de mouvement à partir de laquelle on peut établir
une relation entre la perte de charge et la vitesse débitante uniforme loin de la singularité.
Dans cette approche on ne tient compte des pertes d’énergie par frottement contre la paroi, mais
de l’énergie dissipée par frottement au sein même du fluide, dans les tourbillons.
D’où :

∆𝐻1−2 2
= 𝜉 𝑉𝑑
2𝑔
𝜉 : Est le coefficient (sans dimension) de perte de charge singulière.
𝑉𝑑 : Vitesse débitante

IV.3 SINGULARITES
IV.3.1 Elargissement progressif de section (divergent)
La perte de charge dans un élargissement progressif de section est donnée par :

(𝑉 − 𝑉 )2 𝑉12
S2
∆𝐻1−2 = 1 S1 2 = 𝜉𝑒 2𝑔 
2𝑔 V1 V2

Le coefficient de perte de charge singulière est donné par :


𝑆 2 𝐷 22
1
𝜉𝑒 = (1 1
) sin 𝛼 = [1 − ( ) ] sin 𝛼
− 𝑆2 𝐷2
On choisit généralement 𝛼 < 7° afin d'éviter les décollements.
IV.3.2 Rétrécissement progressif
La perte de charge dans un rétrécissement progressif est S5
donnée par :  S6
∆𝐻 6 V5 V6
= 𝑉2
𝜉
5−6 𝑟
2𝑔

1 2
𝜉𝑟 = ( − 1) sin 𝛼
𝜇
 : Coefficient de contraction
 : Angle au sommet du
convergent On choisit
généralement 𝛼 < 30° 3
𝜇 = 0.59 + 0.41 (𝑆6)
𝑆5

IV.3.3 Coudes
La perte de charge singulière dans un coude est donnée par :
∆𝐻 𝑉2
=𝜉 𝑑
1−2 𝑐
2𝑔
R

𝜉𝑐 : Est un coefficient sans dimension, fonction du rapport
de rayon de courbure et de diamètre de la conduite, D
et l’angle du coude.
Dans la littérature le coefficient de perte de
charge singulière dans des coudes
convenablement arrondis est donné par
l’expression empirique suivante :
𝖺 7/2
𝐷
𝜉𝑐 = [0.131 + 1.847 ( ) ]
𝜋 2𝑅
 : Angle de déviation en radians;
D : Diamètre de la conduite;
R : Rayon de courbure du coude

Cas d'un coude droit (coude à angle vif) : 𝜉𝑐 =


1

coefficient de perte de charge pour les coudes à


90° (courbe de V.L. Streeter)

IV.3.4 Vannes
La perte de charge singulière dans une vanne est donnée par :
∆𝐻 𝑉2
=𝜉 𝑑
1−2
𝑉
2𝑔
Le coefficient de perte de charge singulière 𝜉𝑉 dépend du type de la vanne et de son degré
d’ouverture.
Dans la littérature on trouve des tableaux de valeurs donnant 𝜉𝑉 pour différents types de vannes
et différents angles d’ouverture.

IV.4 MANIPULATION
III.4.1 Objectif de la manipulation
Détermination des pertes de charge singulières autour de sept singularités (coudes,
élargissement et rétrécissement progressifs, vanne).

III.4.2 Dispositif expérimental

Coude 3 (court) Coude 2 (moyen)


D = 25 mm, R=5 cm, 90° D = 25 mm, R=10 cm, 90°

Prises de
pression
Rétrécissement
progressif

Vanne à
membrane

Elargissement
progressif

Coude 1 (long)
D = 25 mm, R=20 cm, 90°

Coude 4 (droit)

Manomètre à membrane (type


Bourdon), 0 – 2.5 bar

Figure IV-1 : Dispositif expérimental


Coude 1 (long) Elargissement progressif Rétrécissement progressif Coude 2 (moyen)
Débit
R = 20 cm D1 =25 mm, D2 = 40 mm D5 = 40 mm, D6 = 25 mm R = 10 cm
H1 H2 H Vd (m/s) H3 H4 H V1(m/s) H5 H6 H V6 (m/s) H7 H8 H Vd (m/s)

Coude 3 (court) Coude 4 (droit)


Débit Vanne
R = 5 cm
H9 H10 H Vd(m/s) P1 P2 H Vd (m/s) H11 H12 H Vd (m/s)

21
IV-5Exploitation des résultats

IV.5.1 Elargissement progressif


 P1  P2 
1. Tracer la perte de charge mesurée  en fonction de la perte de charge calculée
 ρg 
V V 
2

1 2
2g
V2
2. Tracer la perte de charge mesurée en fonction de la charge 1
dynamique 2g.

3. En déduire le coefficient de perte de charge singulière e.


V12
4. Tracer la perte de charge calculée en fonction de la charge .
2g
dynamique

5. En déduire le coefficient de perte de charge singulière


e ξ'
6. Comparer les coefficients e et ξ' . Conclusion
e

IV.5.2 Rétrécissement progressif

1. Tracer la perte de charge mesurée en fonction de la charge dynamique V12


. En déduire le
2g
coefficient de perte de charge singulière r.
2. Comparer ce résultat avec celui qui est donné par la relation empirique précédente.
Conclusion.

IV.5.3 Coudes

1. Tracer sur le même graphe l’évolution de la perte de charge mesurée en fonction de la charge
Vd2 pour chaque coude.
dynamique
2g
2. En déduire le coefficient de perte de charge singulière c pour chaque coude.
3. Tracer l’évolution des coefficients de perte de charge singulière c en fonction du rapport du
rayon de courbure sur le diamètre R . Comparer cette courbe avec celle donnée par V. L.
Sreeter. Conclusion D

IV.5.4 Vannes

Pour la vanne à membrane, tracer la variation du coefficient de pertes de charges singulières v


en fonction du débit volumique Qv. Comparaison avec la bibliographie.

22
PARTIE II : PERTES DE CHARGES LINEAIRES
IV.6 ETUDE THEORIQUE

1) Soit une prise de pression statique (tube piézométrique) placée au point A d'une conduite de
diamètre constant D et de longueur L entre deux sections (1) et (2) (voir figure III-2)
PA  PB  ρg  h2
Pabs  Prel  Patm
Pabs  P donc Prel  0
B atm B

d'où P  ρ  g  h2
rel
A

et de même P1  ρg  h1
Entre les sections 1 et 2, la perte de charge est exprimée
en hauteur de colonne d'eau est égale à :
 P V12  P V2 2 
ΔH  H1  H2   1   Z1    2   Z2 Figure IV-2

 ρ.g 2.g   ρ.g 2.g 
Avec V  V car le diamètre est le constant et Z  P1  P2
Z conduite horizontale d'où : ΔH 
1 2 1 2
ρ.g
Soit : ΔH  h1  h2
2) Cette perte de charge s'exprime par la formule de DARCY-WEISSBACH
λ 2

JΔH  . V pente de la ligne de charge avec , : coefficient de frottement dépendant du
D
ΔL 2.g
type d'écoulement :
 Ecoulement laminaire 64
λ  Re
:
 :Régime Transitoire 
λf 1 ε 
,
 D 
Re ε
 Ecoulement turbulent rugueux : λ  f D
 
 
0.3164
 Ecoulement turbulent lisse  est donné par la formule de BLASIUS : λ 
Re0.25
3) Venturi : C'est un tronçon de de conduite qui est composé d'amont en aval : d'un convergent,
d'un col et d'un divergent (Figue III-3). Noter que l'angle du divergent est plus faible que celui du
convergent afin qu'il n'ait pas de décollement des filets fluides donc pas de pertes de charge à
cause de tourbillons.
En négligeant les pertes de charge entre les sections 4 et 5 on a :
P V24   P V25 
H4  H5   4  
 Z4   5   Z5 
 ρ.g 2.g   ρ.g 2.g 
avec Z4  il vient :
Z5
V2  V2 P  P
5 4
 4 5  h4  h5
2.g ρ.g
Comme Q  V S
2 1 1 2  S2 S2 
Soit Q  S    2.g.h 4  h 5   2g.h V ;  2.g.2 42 5 Figure IV-3
 2 S2  
Q S.hSV
 5 4   5 4 
IV.7 ETUDE EXPERIMENTALE

A) Le diamètre de la conduite est de 80 mm.


Nous supposons que la conduite est lisse et que l'écoulement est turbulent.
1) Théoriquement :
Déterminer par calcul en utilisant la formule de Blasius, la loi : J  JQ  a.Qb ,
a étant indépendant de Q
2) Expérimentalement :
Pour chaque débit relever les cotes piézométriques h1, h2, ...
 Mesurer le volume (V) et le temps t correspondant. En déduire le débit.
 Tracer h(L), en déduire (-J) pente de la droite moyenne
 Tracer Log(J) en fonction de Log(Q). En déduire les coefficients a et b par la
méthode des moindres carrés : Log J = Log a + b Log Q.
 Etudier le Venturi. Comparer les résultats à la théorie en traçant Log(Q) en fonction de
Log (hV). En déduire S5.

B) Le diamètre de la conduite de 26 mm.


(Passage du régime laminaire au régime turbulent)
Pour chaque débit :
 Relever les cotes piézométriques h2 et h4.
ΔV
 Mesurer le débit Q  à l'aide du compteur volumétrique
Δt
Le graphe est composé de (02) parties :
 Déterminer les coefficients a et n de la fonction J  a.Vn par la méthode des
moindres carrés.
 Déterminer la vitesse critique Vc.
 Tracer Log () en fonction de Log (Re). Ce graphe est aussi composé de deux parties. (
coefficient de perte de charge linéaire et Re nombre de Reynolds).
 Déterminer les coefficients b et m de la λ  b.Rem .
fonction
 Déterminer le nombre de Reynolds critique Rec.
 Comparer les relations =f(Re) pour les régimes laminaires et turbulents avec
celles déterminées expérimentalement.
 Déterminer la valeur de la viscosité cinématique  par la formule de Poiseuille, la
comparer avec celle déterminée par la mesure de la température de l'eau.

IV. 8MANIPULATION :

 Ouvrir complètement la vanne d'alimentation du château d'eau.


 Ouvrir complètement la vanne de garde.
 Ouvrir la vanne de réglage, laisser couler quelques secondes afin d'évacuer l'air de
la conduite puis la refermer.
 Débrancher les embouts des piézomètres (attention, les embouts sont fragiles)
laisser partir les bulles d'air puis rebrancher. A la fin de l'opération, l'eau doit être au
même niveau dans chaque tube (si ce n'est pas le cas, recommencer pour le tube
concerné).
 Ouvrir la vanne de réglage et effectuer les mesures (ouvrir très peu au début;
suffisamment pour noter une basse de niveau de quelques mm dans les derniers
tubes).
Figure IV-4 : Schéma de l'installation
TP NO 5
CUVE DE REYNOLDS

TP No 5:Cuve de Reynolds
V.1 BUT DE LA MANIPULATION

 Visualisation de l'écoulement laminaire


 Visualisation de la zone de transition
 Visualisation de l'écoulement turbulent

V.2 GENERALITE

Il existe plusieurs régimes d'écoulement présentant entre eux des différences essentielles.
Depuis longtemps les hydrauliciens avaient constaté l’existence de ces différents régimes. Mais
c'est à Osborne REYNOLDS qu'il appartenait de les mettre expérimentalement en évidence et de
dégager le critère permettant de les différencier.
En raison de la multiplicité des conditions qui régissent un écoulement et de la diversité des
solides guidant la masse liquide, il était difficile de dégager un paramètre permettant de servir de
critère à un type d'écoulement donné. C'est précisément le grand mérite de O, REYNOLDS
d’avoir su dégager ce paramètre.
Si on désigne par U la vitesse moyenne dans le tube, par D le diamètre intérieur du tube et par 
le coefficient de viscosité cinématique du liquide en mouvement, le nombre adimensionnel
appelé nombre de REYNOLDS est défini comme suit :
UD
Re 
ν
Ce nombre peut servir à caractériser le régime d'écoulement. Il représente le rapport des forces
d'inertie et de turbulence aux forces de viscosité.

V.3 MANIPULATION
V.3.1 Installation

La cuve de REYNOLDS existante permet donc de reproduire les célèbres expériences du


physicien O. REYNOLDS. La cuve est alimentée en eau par une conduite d'alimentation en eau
potable. Un dispositif de tranquillisation est mis en place dans la cuve. La charge est maintenue
constante par déversement. Un tube en plexiglas de diamètre d disposé horizontalement dans le
bac permet de visualiser les différents régimes d'écoulement par l'introduction à l'amont du tube
d'un colorant (fluorescéine). Ce dernier est contenu dans un bac annexe à la cuve et son débit est
réglé par une vannelle. Le débit d'eau évacué par le tube en plexiglas est réglable à l'aide d'un
robinet.

V.3.2Manipulation : Mode opératoire

 Placer le tube dans la cuve


 Ouvrir la vanne d’alimentation (conduite principale)
 Attendre que la charge dans la cuve soit constante (déversement par le trop plein)
 Ouvrir progressivement le robinet de réglage de débit dans le tube et ouvrir lentement la
vannelle d'adduction du colorant, afin de réduire les variations de niveaux. Il faut que la
vitesse du filet du colorant soit la plus proche possible de celle de l'eau à l'entrée du tube.
 Mesurer le débit par la méthode volumétrique : mesurer le temps de remplissage à l’aide
d’une éprouvette graduée (faire la mesure deux fois)
 Ouvrir le robinet de réglage jusqu’à un débit maximal puis aller du débit maximal au débit
minimal.
 Mesurer la température de l’eau (elle servira à la détermination de la viscosité de l’eau)
 Mesurer le diamètre du tube utilisé.

V.3.3 Observations

En ouvrant plus ou moins le robinet de vidange, on fait varier la vitesse d'écoulement dans le
liquide. Tant que la vitesse d'écoulement est suffisamment faible la teinture forme dans le tube
un filet coloré parfaitement net et bien délimité et qui ne se mélange pas aux filets voisins. C'est
le régime d'écoulement laminaire. Si la vitesse d'écoulement s'accroît dans le tube, le filet coloré
doit osciller et vibrer, il devient sinueux (régime transitoire) puis la vitesse augmentant encore le
filet se rompt ne conserve plus son identité propre et se divise en un très grand nombre de
particules animées chacune de mouvements transversaux désordonnés de telle sorte que toute la
matière colorante se repartit dans la masse en mouvement qui acquiert une coloration uniforme.
C'est le régime d'écoulement turbulent.
Noter vos observations pour chaque débit.

V. 4RESULTATS

a. Déterminer le diamètre intérieur du tube utilisé.


V π  d2  4 V 1/2
VSL  S  i
 di   
L 4 πL
b. Déterminer la viscosité cinématique de l’eau.
c. Déterminer le nombre de REYNOLDS pour chaque débit mesuré
d. Déterminer la vitesse critique V1cr début du régime turbulent. Déterminer le nombre de
REYNOLDS Re1cr correspondant.
e. Déterminer la vitesse critique V2c début du régime laminaire. Déterminer le nombre de
r

REYNOLDS Re 2cr correspondant


f. Faire le calcul d'erreurs.
g. Conclusion.
Alimentation en eau
Colorant

Trop plein

Tube en plexiglace

Evacuation
Débit d’eau
colorée
recueilli

Figure V.1 Schéma de l’installation :

Volume d’eau recueilli Temps Debit Vitesse


Observations Re Re
V (m3) t (s) Q (m3/s) U (m/s)

Régime laminaire

Régime transitoire

Régime turbulent

Rappel
V
Le débit volumique Q   U S (m /s)
3

: t
U : la vitesse de l’écoulement (m/s)
S : la section du tube

Vous aimerez peut-être aussi