Automatismes Industriels
Automatismes Industriels
Automatismes Industriels
Filière LP SME
1. Introduction ............................................................................................................................6
3. Fonctionnement......................................................................................................................9
1. Introduction ..........................................................................................................................10
3. Problèmes séquentielles........................................................................................................12
4. Langages séquentiels.............................................................................................................16
3. Structures de base.................................................................................................................20
Références........................................................................................................................................ 41
ordres
PARTIE COMMANDE PARTIE
(PC) OPERATIVE
informations
informations ordres
PARTIE
RELATION
les effecteurs : dispositifs terminaux qui agissent directement sur la matière d’œuvre
pour lui donner sa valeur ajoutée (outils de coupe, pompes, têtes de soudure, etc.) ;
2. Automatismes logiques
On s’intéresse aux procédés logiques qui sont caractérisés par la nature « Tout Ou Rien » ou
« binaire » des informations.
Exemple : une illustration triviale en est le commutateur à deux positions qui commande une
lampe.
Un exemple type est celui d’une lampe commandée par un bouton poussoir.
Les outils câblés présentent un certain nombre de limitations parmi lesquelles nous
retiendrons :
leur encombrement (poids et volume) ;
leur manque de souplesse vis-à-vis de la mise au point des commandes de l’évolution
de celles-ci (amélioration, nouvelles fonctions) ;
la difficulté de maîtriser les problèmes complexes ;
le coût de réalisation des composants ;
instructions
U Y
Mémoire
des données
Processeur
Carte à microprocesseur
Micro-ordinateur
Automate Programmable Industriel (API)
Le cahier des charges de ces nouvelles machines comprenaient aussi des spécifications sur
les conditions d’utilisation en milieu industriel perturbé, sur la variété et le nombre des
entrées/sorties industrielles, sur la simplicité de mise en œuvre par le personnel en place et
naturellement sur les coûts de développement des automatismes. On écartait ainsi les
autres solutions programmées traditionnelles : mini-ordinateur, etc.
Modules d’entrées / sorties : dont le rôle est l’échange de données entre la partie
opérative et la partie commande. Les modules d’E/S peuvent être « Tout Ou Rien » ou
«analogiques ».
Module d’alimentation qui à partir des tensions usuelles des réseaux (220V, 50/60Hz
(AC)), fournit les tensions continues nécessaires au fonctionnement des circuits
électroniques (±5V, ±12V, ±15V, ±24V).
Console de programmation, généralement séparée du bâti de l’automate qui est utilisée
pour écrire le programme, le transmettre dans la mémoire de l’automate et également le
modifier.
b. La mémoire : Elle est conçue pour recevoir, gérer, stocker des informations issues des
différents secteurs du système. Elle permet :
De stocker le programme du processus.
De stocker les informations issues des entrées ;
De stocker les informations générées par le processeur et destinées à la
commande des sorties (valeur des sorties, des temporisations, etc.) ;
De stocker les informations liées à des calculs intermédiaires.
Il existe dans les automates plusieurs types de mémoires qui remplissent des fonctions
différentes :
la conception et l’élaboration du programme font appel à la RAM et l’EEPROM;
la conservation du programme pendant l’exécution de celui-ci fait appel à une
EPROM.
d. Liaisons de communication :
Elles permettent la communication de l’ensemble des modules de l’automate et des
éventuelles extensions. Les liaisons s’effectuent :
Avec l’intérieur par des bus reliant divers éléments, afin d’échanger des données, des
états et des adresses ;
Avec l’extérieur par des borniers sur lesquels arrivent des câbles transportant le signal
électrique.
La surveillance du cycle est effectuée par un chien de garde (watch dog) : une durée
anormalement longue peut signifier que la logique de contrôle de l’UC est défectueuse ou
que le programme boucle.
Tout automate peut résoudre n'importe quel problème de logique combinatoire ou séquentiel. Il est
bien certain cependant que la facilité d'utilisation d'un automate et ses performances seront
directement fonction de la cohérence qui existera entre les trois phases mentionnées ci-dessus.
2. Problèmes combinatoires
Il s'agit de problèmes où tous les signaux provenant du processus (ou en tout cas une
majorité d'entre eux) sont susceptibles de provoquer, à n'importe quel moment, une
réaction de l'automate. Le cas typique étant celui d'une surveillance de conditions d'alarme
(dépassement de niveau, surchauffe de moteurs, ...).
2.2 Programmation
Les langages de programmation à relais, logigrammes, ou équations booléennes sont
évidemment les prolongements naturels des modes de représentation qui précèdent.
Programmer dans ces langages consiste pratiquement à reproduire sur la console de
programmation les schémas ou les équations établis sur concepteur. C'est, dans ce cas, la
console qui se charge d'établir la séquence d'instructions machines correspondante.
3. Problèmes séquentielles
Il arrive souvent, dans l'industrie, que les processus à contrôler aient une nature séquentielle
marquée. C'est le cas notamment de tous les processus comportant des déplacements
d'outils, des transports de matière, etc. Du point de vue du système de contrôle, ces
processus se caractérisent par le fait qu'à un moment donné, seuls un nombre limité de
signaux provenant du processus doivent être pris en considération et que seules un nombre
limité de commandes sont susceptibles d'être appliquées au processus.
Soit l'exemple présenté à la figure 3.4. Un chariot initialement dans la position A (fin de
course I2 ouvert) est mis en mouvement (contact O1) vers la position B par action sur le
bouton poussoir I1. Arrivé en B (fin de course I3 ouvert) le chariot est renvoyé vers A
(contact O2).
3.1 Conception
Formalisme parallèle
Dans le cas de l’exemple simple, on peut encore envisager de concevoir le système de
contrôle par un mécanisme parallèle c’est-à-dire utiliser les outils combinatoires. La figure
3.5 montre la solution obtenue dans le formalisme à relais.
Formalisme séquentielle
Pour prendre en charge la conception des systèmes séquentiels on a mis au point différents
formalismes : Flow char, Diagrammes d’état (state flow), GRAFCET et Réseaux de Petri.
Le GRAFCET aussi connu sous le nom SFC (Sequential Function Chart) a fait l'objet d'une
normalisation (CEI IEC 848). Les carrés représentent les étapes du fonctionnement et les
rectangles associés, les actions à prendre lorsque l'étape est active. Le passage d'une étape à
la suivante est verrouillé par une condition logique appelée réceptivité. Lorsqu'une étape est
active et que la réceptivité associée est vraie, on passe automatiquement à l'étape suivante,
tandis que la première est désactivée. Une présentation détaillée du GRAFCET fera l’objet du
chapitre suivant.
Considérons par exemple le cas d'un langage à relais élémentaire : à chaque étape de
l'évolution du processus on va associer une variable interne qui vaudra 1 si l'étape est active
et 0 dans le cas contraire. La figure 3.7 montre le résultat obtenu avec un langage à relais.
Le GRAFCET a été mis au point et développé par L'AFCET (Association Française pour la
Cybernétique Economique et Technique) et l'ADEPA (Agence nationale pour le DEvelop-
pement de la Production Automatisée).
- d’éléments graphiques de base comprenant : les étapes, les transitions, les liaisons
orientées.
Exemple :
Etape initiale
0
Action
Transition
1 Percer Récéptivité
associée à
Liaison Fin de perçage la transistion
2 Déplacer
Liaisons orientées: Elles relient les étapes aux transitions et les transitions aux étapes. Le
sens général d’évolution est du haut vers le bas. Dans le cas contraire,
des flèches doivent être employées.
Transitions : une transition indique une possibilité d'évolution d’activité entre deux
ou plusieurs étapes. Cette évolution s'accomplit par le franchissement
de la transition.
- des variables auxiliaires (Ex : [C1=10] pour un test sur compteur C1)
La situation initiale est la situation à l'instant initial, elle est donc décrite par l'ensemble des
étapes actives à cet instant.
Une transition est validée lorsque toutes les étapes, immédiatement précédentes reliées à
cette transition, sont actives. Le franchissement d'une transition se produit:
Si au cours d’une évolution, une même étape se trouve être à la fois activée et
désactivée, elle reste active.
Règle de syntaxe
L’alternance étape-transition et transition-étape doit toujours être respectée quelle que soit
la séquence parcourue.
3. Structures de base
3.1 Séquence linéaire
Une séquence linéaire est composée d’une suite d’étapes qui peuvent être activées les unes
après les autres.
3.2.3 Divergence en « ET »
- Les étapes 8 et 9 deviennent
7 simultanément actives si, l’étape 7 étant
● activée, la condition e devient vraie.
e
8 9
3.2.4 Convergence en « ET »
- L’étape 12 devient active si, les étapes 10
10 11 et 11 étant activées, la condition f devient
● ● vraie.
12
L’exclusion entre les séquences n’est pas structurelle. Pour l’obtenir, il faut s’assurer soit de
l’incompatibilité mécanique ou temporelle des réceptivités, soit de leur exclusion logique.
3 3 3
Le saut d’étapes permet de sauter une ou plusieurs La reprise de séquence permet de recommencer
étapes lorsque les actions associées à ces étapes plusieurs fois la même séquence tant qu’une
deviennent inutiles. condition n’est pas obtenue.
10 10
c.e c.e d
11 11
a a
12 c.e 12
b c.e
13 13
Une étape source est une étape qui ne possède Une transition source est une transition qui ne
aucune transition amont. Dans l’exemple ci-dessous, possède aucune étape amont. Par convention,
l’étape source initiale 10n’est active qu’à la transition source est toujours validée et est
l’initialisation (et tant que la réceptivité c.e n’est pas franchie dès que sa réceptivité est vraie. Dans
vraie) l’exemple ci-dessous, l’étape 10 est activée dès
que la réceptivité « c.d »est vraie.
c.e 10
11 b
a 11
12 a
Une étape puits est une étape qui ne possède aucune Une transition puits est une transition qui ne
transition avale ; sa désactivation est possible par un possède aucune étape avale. Dans l’exemple ci-
ordre de forçage d’un GRAFCET de niveau supérieur. dessous, lorsque la transition puits est validée et
que « c.d » est vraie, le franchissement de cette
transition a pour unique conséquence de
désactiver l’étape 11.
10
11
c.f
1 1
Porte fermée et
présence pièce a.(b+c)
2 2
1
Dans ce cas, l’évolution est dite toujours fugace, le
1 franchissement de la transition n’est conditionné que par
l’activité de l’étape amont.
2
La notation ↑ indique que la réceptivité n’est vraie La notation ↓ indique que la réceptivité n’est vraie
que lorsque la variable passe de la valeur 0 à la que lorsque la variable passe de la valeur 1 à la
valeur 1. valeur 0.
X1
1 Action A
b X2
Action A
1 Action A X1
b X2
Action A
1 Action A X2
b c
5s
Action A
3s
b 5s/X1 Action A
5s
2
En mode mémorisé c’est l’association d’une action à des événements internes qui permet
d’indiquer qu’une variable de sortie prend et garde la valeur imposée si l’un des événements
se produit.
Une action à l’activation est une action mémorisée Une action à la désactivation est une action
lors de l’activation de l’étape liée à cette action. mémorisée lors de la désactivation de l’étape liée à
cette action.
10 C:=0
10 C:=C+1
10 KM1:=1
16 KM1:=0
7. Structures hiérarchisées
10 20 "entrée"
Sdcy.CI X11+X13
12 1V1-14 22
1S2 2S1
"SP1:20-24" 2 appel
ème
13
2ème réponse
X24
14 1V1-12 24 "sortie"
L’ordre de forçage est un ordre interne prioritaire sur toutes les conditions d’évolution et a
pour effet d’activer la ou les étapes correspondant à la situation forcée et de désactiver les
autres étapes du GRAFCET forcé.
L’ordre de forçage est représenté dans un double rectangle associé à l’étape pour le
différencier d’une action.
Automatismes industriels, M.N. Kabbaj, 2020 30
Lorsque l’étape 2 est active, le GRAFCET nommé GPN est forcé dans la
2 GPN{10}
situation caractérisée par l’activité de l’étape 10 (l’étape 10 est activée
et les autres étapes sont désactivées).
Lorsque l’étape 25 est active, le GRAFCET nommé GPN est forcé dans la
25 GPN{*} situation où il se trouve à l’instant du forçage.
On appelle également cet ordre « figeage ».
Lorsque l’étape 22 est active, le GRAFCET nommé GPN est forcé dans la
22 GPN{ }
situation vide. Dans ce cas aucune de ses étapes n’est active.
8. Synchronisation et protection
Le mode de représentation GRAFCET autorise le lancement d'activités se déroulant en
parallèle, de manière complètement indépendante. Il est évidemment parfois nécessaire de
resynchroniser de telles activités de même qu'il faut pouvoir protéger des ressources
communes contre des accès simultanés.
Lorsque les activités sont faiblement couplées on lui préfère des GRAFCETs indépendants
pour des raisons de clarté. On les synchronise implicitement par variables d’étape.
La figure suivante présente l'exemple du chargement d'un haut fourneau par deux
wagonnets travaillant indépendamment. En l'occurrence, la ressource à protéger est
constituée d'un tronçon de rail commun : il faut impérativement éviter que les deux
wagonnets ne s'y engagent en même temps. A cet effet, on prévoit, juste avant le tronçon
commun, deux positions, WA et WB, où l'on peut arrêter l'un des wagonnets si l'autre se
trouve dans la zone commune.
Les règles d’évolution du Grafcet sont le point de départ des équations logiques.
CAX n = X n −1t n −1
CDX n = X n t n = X n +1
Si la CA et la CD de l’étape n sont fausses, l’étape n reste dans son état. C’est ce qu’on appelle l’effet
mémoire.
Il est alors possible d’écrire la table de vérité de l’étape n et d’en déduire l’équation de Xn :
X n = CAX n + CDX n . X n
Ou X n = X n −1t n −1 + X n +1 X n
Marche manuelle
On ajoute, si possible, une transition permettant soit de sélectionner une séquence, soit de
s’arrêter sur une étape donnée. Ceci est très difficile à mettre en œuvre.
Attention : tous ces modes présentent de grand danger matériel et opérateur !
Arrêt momentané
Arrêt d’urgence