Poly
Poly
Poly
Polycopié de cours
Apprentis ECN
Responsable du cours : Hervé Oudin
Objectifs :
Aborder les notions fondamentales de la méthode des éléments finis à partir de l'étude des
structures treillis et portiques. Puis généraliser à différents problèmes de la physique pour
comprendre et savoir utiliser les modèles numériques de type éléments finis dans le cadre de
problèmes plus complexes utilisant des modèles de l'ingénieur.
Ce cours arbore la notion de modélisation indispensable pour dimensionner et valider un produit
avec un logiciel de calcul industriel.
Pré requis :
En Mathématiques : Algèbre linéaire, géométrie, intégration et équations différentielles.
En Physique : Mécanique des solides et mécanique des milieux continus. Des connaissances en
vibration des structures sont un plus.
Supports du cours :
Tous les éléments de ce polycopié peuvent être consultés sur le site
https://meefi.pedagogie.ec-nantes.fr/MEF/MEF.htm
Vous y trouverez entre autre les corrigés des exercices de cours mais aussi d'autres supports pédagogiques
qui peuvent vous servir pour compléter votre formation.
Les notions abordées :
Modèle barre application aux treillis
Modèle poutre application aux portiques
Méthodes variationnelles et méthodes numériques
Notion de modélisation application à l'utilisation d'un code éléments finis
Méthodes et outils d'analyse des résultats d'un modèle éléments finis
Déroulement : Séances de 4h
S1 Cours /TD 1 : Étude des treillis TA1 : exercice à rédiger sur les treillis
S2 Cours /TD 2 : Étude des portiques TA2 : exercice sur les portiques
S3 TP1 MEFlab en salle informatique TA3 : rédiger le CR de ce TP
S4 Cours /TD 3 : FV & méthode numérique
S5 TP2 MEFlab en salle informatique TA4 : rédiger le CR de ce TP
S6 TP Abaqus en salle informatique
S7 TP Abaqus en salle informatique TA5 : rédiger le CR de ce TP
S8 Cours /DS
Pour les TD et TP MEFlab :
Chaque thème est abordé en TD de façon analytique pour montrer ce qu'il est possible de traiter à la main
et établir des solutions de référence. Les TP sont basés sur des exercices simples à réaliser avec MATLAB.
Ces TP sont l'occasion d'utiliser des outils numériques pour voir comment les calculs sont abordés pour des
structures plus complexes.
Les TA "Travail en Autonomie" L'objectif est pédagogique, ils vous permettent d'avoir une évaluation
pédagogique de votre travail et de résoudre vos difficultés au fur et à mesure. Ils doivent être rendus lors
de la séance suivante dans le déroulement du cours.
Le TP ABAQUS : L'objectif est de savoir analyser les résultats obtenus pour différentes modélisations d'un
même problème. Être capable d'en faire une synthèse et de la présenter dans un rapport.
σ = D (ε )
Σ (σ ) < Lois de comport em ent > E (ε )
ε = f (u )
Relations Lois de compor tement
géomét riques généralisée
Relat ions
T =σ n géométriques
Dans le premier document de cours nous avons établi la loi de comportement généralisée du modèle barre.
H1 : déplacement axial u ( M , t ) = u ( x , t ) xo ==> ε xx = u, x
H2 : état de contrainte uni axial σ xx = Eε xx
D'où la définition de l'effort normal N = ES u, x
Pour terminer la mise en équations des barres, nous pouvons écrire une des deux formes du principe de la
mécanique que vous avez vues en MMC :
Le PFD : qui donne un système d'équations aux dérivées partielles (formulation locale).
Le PTV : qui est sa forme intégrale ou forme variationnelle et est une forme énergétique globale des
équations du mouvement.
Application du PFD
Nous allons écrire les équations de Newton f = ma pour une tranche d’épaisseur dx de la barre
Le bilan des efforts extérieurs sur cet élément de matière (figure ci-contre) f
fait apparaitre l'effort normal (torseur des efforts de cohésion)
L'équation de résultante dynamique dans la direction x donne :
N + dN − N + fdx = ρ Sdx uɺɺ
N N + dN
Soit N, x + f = ρ S uɺɺ
dx
Compte tenu de la loi de comportement intégrée, l'équation locale est : x
∀x ∈ ]0, ℓ[ ρ Suɺɺ − ( ESu, x ) = f
,x
7
Mise en équations des barres 8/87
Pour déterminer la réponse dynamique en temps, il faudra se donner les deux conditions initiales:
u ( x, 0) = uo ( x) Déformée et vitesse de déformation
uɺ ( x , 0) = ɺ
uo ( x ) initiales de la barre
Application du PTV
Nous allons écrire le principe des travaux virtuels ∀δ u δ W = δ A Fo
f
Fℓ
pour une barre chargée sur sa longueur et à ses extrémités. 0 u ( x, t ) ℓ
ℓ
Le travail virtuel des quantités d’accélération est : δ A = ∫ ρ Suɺɺ δ u dx
o
Le travail virtuel des efforts se décompose en travail virtuel des efforts de cohésion et celui des efforts
extérieurs soit :
ℓ ℓ
Pour les efforts de cohésion δ Wint = − ∫ σ : δ ε dV = − ∫ ∫ σ xx δε xx dS dx = − ∫ ES ε xx δε xx dx
D 0S 0
ε xx = u, x
ℓ
Soit δ Wint = − ∫ ESu, x δ u, x dx
o
ℓ
Pour les efforts extérieurs δ Wext = ∫ f δ u dx + Fo δ uo + Fℓ δ uℓ
o
Le travail des efforts de cohésion δ Wint peut s'exprimer à partir de la variation de l'énergie de déformation
de la barre δ Wint = −δ Ed
ℓ
( )
2
avec 2 Ed = ∫ σ : ε dV = ∫ ES u, x dx
D o
8
Mise en équations des barres 9/87
Fℓ = + N ( ℓ, t ) = ES u, x ( ℓ, t ) N0 0 ℓ Nℓ
ℓ ℓ ℓ
D'où le PTV : ∀P ∫ P ρ S uɺɺ dx + ∫ P,x ES u, x dx = Pℓ Fℓ + Po Fo + ∫ P fdx
0 0 0
Le PTV est la forme variationnelle du problème, c'est une formulation globale (notion d'énergie)
ℓ ℓ ℓ
∀δ u ∫ ρ Suɺɺ δ u dx = − ∫ ESu,x δ u,x dx + ∫ f δ u dx + Foδ uo + Fℓδ uℓ
o o o
Sera utilisé pour rechercher les solutions numériques du problème.
Solutions approchées
Vous devez être capable d'écrire ces deux formulations pour un problème donné.
9
Mise en équations des barres 10/87
Tous les exercices de cours sont corrigés sur le site, mais il faut chercher les réponses aux questions avant
de consulter le corrigé.
Exercice 1 : Mise en équations d’un barreau en traction
Objectifs : Savoir écrire les conditions aux limites pour une barre,
Résoudre un problème simple en statique,
Pouvoir écrire le PTV et savoir passer du PTV au PFD.
1- Écriture des conditions aux limites.
Donnez les différentes conditions aux limites homogènes possibles pour une barre.
Donnez les conditions aux limites correspondantes aux trois figures ci-dessous.
F k x=0
xo xo xo
x=ℓ x=0
M
2- Application du PFD.
x
Écrire le système d'EDP de ce problème
g ℓ Intégrer l'équation différentielle en statique
Tracer le diagramme de l'effort normal (analyse type RDM)
3- Application du PTV.
Pour le problème représenté par la figure ci-dessous
k
x=0 xo x=ℓ
Pour un champ de déplacements virtuels cinématiquement admissible.
Donner l’expression du PTV en ne considérant que la barre.
Retrouver cette expression en considérant la barre et le ressort.
4- Équivalence des principes.
Donner l’expression du PFD et passez au PTV (application directe du cours).
Partir du PTV pour retrouver l'équation locale et toutes les CL du problème.
Démarche inverse à celle présentée en cours
Si avec la correction vous n'arrivez pas à comprendre la réponse à une question, c'est que des éléments du
cours ou des pré-requis vous manquent. Revoyez le cours et n'hésitez pas à poser la question à votre
enseignant, il pourra vous aider à résoudre la difficulté.
Pour assimiler le cours il faudra traiter des exercices non corrigés.
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Modèle Éléments finis pour l'étude des Treillis 11/87
Le champ de déplacement sur l'élément sera construit sur une approximation polynomiale à deux
paramètres de la forme
a (t ) Approximation linéaire du champ de déplacement
u ( x, t ) = a1 + a2 x =< 1 , x > 1 Ici les paramètres ai n'ont pas de sens physique
a2 (t )
1
x N (i ) = 0 N2
N 2 ( x) = vérifie 2
ℓe N2 ( j ) = 1 0 1
x/le
La notion d'approximation nodale est fondamentale dans la méthode des éléments finis, elle permet
d’utiliser des variables qui ont un sens physique, et sur lesquelles nous pourrons directement imposer les
valeurs données par les conditions aux limites de type cinématique.
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Modèle Éléments finis pour l'étude des Treillis 12/87
ℓe
Le travail des quantités d'accélération est : δ Ae = ∫ ρ Suɺɺ δ u dx
o
Utilisons l’approximation nodale du champ des déplacements u = < N > {U e }
Le terme uɺɺ δ u = δ u T . uɺɺ = {δ U e } < N >T < N > {Uɺɺe }
T
ℓe
On peut alors sortir les variables nodales de l'intégrale δ Ae = {δ U e } ρ S < N > dx {Uɺɺe }
T
∫<N>
T
o
ℓe
δ Ae = {δ U e } [ M e ]{Uɺɺe } avec [ M e ] =
T
∫<N>
T
ρ S < N > dx
o
Nous venons de définir la matrice masse élémentaire, le calcul de l'intégrale se fait analytiquement,
on trouve : A titre d'exercice retrouver par le calcul
ρ S ℓ e 2 1 les coefficients de cette matrice
[M e ] =
6 1 2
ℓe
δ Ed = −δ Wint
Le travail des efforts intérieurs est : δ Wint = − ∫ ESu, x δ u, x dx
o
ℓe
∫ ES ( u,x )
2
Pour ce calcul utilisons l'expression de l'énergie de déformation : 2 Ed = dx
o
ℓe
u,2x = uT, x . u, x
2 Ed = {U e } ES < N, x > dx {U e }
T
∫ < N,x >
T
Utilisons l'approximation nodale
o
1 − 1
[ Ke ]{U e } avec [Ke ] =
ES
Soit pour chaque élément 2 Ed = {U e }
T
ℓe − 1 1
ℓ f
Le travail des efforts extérieurs est : δ Wext = ∫ f δ u dx + Fie δ ui + F je δ u j Fie F je
(e)
x
o i j
ℓe
2
Ce calcul permet de calculer les charges nodales équivalentes au sens de l’approximation à une charge
volumique réelle appliquée à la structure
f f ℓe f ℓe
PTV 2 2
i j i j
Charge réelle Charge nodale équivalente
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Modèle Éléments finis pour l'étude des Treillis 13/87
Exemple Objectif : Déterminer une approximation des premières fréquences de résonnance de la barre avec
un modèle élément fini.
Lorsque l'on somme les énergies de chaque élément pour obtenir l'énergie de la structure les matrices
élémentaires s'emboitent les unes avec les autres, en effet
ES 2
Pour l'élément 1 : 2 Ed 1 = (u1 − 2u1u2 + u22 )
ℓ
ES 2
Pour l'élément 2 : 2 Ed 2 = (u2 − 2u2u3 + u32 )
ℓ
ES 2
Soit pour les deux éléments 2 Ed 1+ 2 = (u1 − 2u1u2 + 2u22 − 2u2u3 + u32 )
ℓ
Que l'on peut écrire sous forme matricielle 2 Ed1+ 2 = {U }
T
[ K ]{U }
1 −1 0
ES
Avec [ K1+ 2 ] = −1 1 + 1 −1 sur {U } = < u1 u2
T
u3 >
ℓ
0 −1 1
c'est l'assemblage.
En généralisant aux n éléments on obtient une matrice (n + 1, n + 1) , mais il faut tenir compte de la
condition d'encastrement du premier nœud, tous les termes u1 sont nuls, la matrice assemblée réduite
est une matrice carrée de dimension n
2 −1
−1 2 −1
−1 2 −1
nES
Matrice raideur assemblée réduite ( u1 = 0 ): [K ] = −1 \ \
L
\ \ \
\ 2 −1
−1 1
De même pour l'énergie cinétique
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Modèle Éléments finis pour l'étude des Treillis 14/87
4 1
1 4 1
1 4 1
ρ SL
Matrice masse [M ] = 1 \ \
6n
\ \ \
\ 4 1
1 2
Pour le calcul des pulsations propres (voir fichier MAPLE sur le site)
ES
ω1 ≅ 1, 61
ρ SL2 ES
Avec n=2 à comparer à ωi = 1, 571 et 4, 712
ω ≅ 5, 63 ES ρ SL2
2 ρ SL2
ES
ω1 ≅ 1, 589
ρ SL2
ES ES
Pour n=3 ω2 ≅ 5,196 ωanal = 1,571 4, 712 et 7,854
ρ SL 2
ρ SL2
ω ≅ 9, 426 ES
3 ρ SL2
La convergence est lente (éléments de degré 1)
Avec la matrice modale calculée dans Maple vous pouvez tracer les modes sur la solution analytique, si le premier mode peut
être assez rapidement approché par des segments, il faudra un maillage très fin pour approcher la déformée modale des
modes supérieurs.
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Modèle Éléments finis pour l'étude des Treillis 15/87
ES 1 −1
Reportons ce changement de base dans l'expression de l'énergie de déformation. {U e } {U e }
T
ℓ e −1 1
T
ui ui
v T
i C Sα 0 0 ES 1 −1 Cα Sα 0 0 vi
2 Ed = α
u
j 0 0 Cα Sα ℓ e −1 1 0 0 Cα Sα u j
v j v j
Nous en déduisons l’expression de la matrice raideur élémentaire sur les variables < ui vi uj vj >
[A] − [A] Cα2 Cα S α
[K e ] = ES avec [A] =
ℓe − [ A] [ A] Cα S α S α2
Dans le cas bidimensionnel il est possible de mener les calculs à la main.
Ce n'est plus le cas pour les structures tridimensionnelles, c'est pourquoi nous les traiterons exclusivement
du point de vue numérique.
Assemblage et résolution
Pour chaque élément de la structure nous avons :
Fie
∀e [ M e ]{Uɺɺe } + [ K e ]{U e } = {φe } + Les Fie sont les efforts du nœud i sur les
F je éléments e (effort appliqué à l'élément)
ℓe D'où le signe moins pour avoir les efforts
L'assemblage consiste à sommer les énergies élémentaires ∫ =∑∫ des éléments sur le nœud.
D e 0
Pour les efforts nodaux l'équilibre d'un nœud quelconque donne Fi − ∑ Fie = 0
e
Les Fi représentent les efforts extérieurs appliqués aux nœuds de la structure. Se sont soit des
charges données soit des efforts aux appuis (conditions cinématiques) qui sont des inconnues du
problème.
L'assemblage consiste à se donner un ordre de rangement des variables nodales dans le vecteur des
inconnues globales du système. En pratique (à la main) nous utilisons l'ordre lexicographique pour simplifier
l'écriture. La machine (calculateur) utilisera sa propre numérotation pour optimiser la vitesse de traitement
15
Modèle Éléments finis pour l'étude des Treillis 16/87
et la taille mémoire utile en fonction des algorithmes de résolution qu'il utilisera pour traiter les équations,
ces opérations sont transparentes pour l'utilisateur.
En statique nous utiliserons une décomposition du système matriciel en déplacements inconnus (nœuds
ou les charges sont données) et déplacements imposés (les charges sont alors inconnues).
[ K11 ] [ K12 ] {U i } {Fd }
=
[ K 21 ] [ K 22 ] {U d } { Fi }
Le premier bloc d'équations nous donne le vecteur des déplacements nodaux inconnus:
{U i } = [ K11 ] {{Fd } − [ K12 ]{U d }}
−1
C’est le système réduit
En reportant dans le second nous obtenons le vecteur des efforts de liaison inconnus:
{Fi } = K 22 − K 21K11−1 K12 {U d } + K 21 K11−1 {Fd }
Dans les exercices très souvent les déplacements sont imposés nuls, ce qui simplifie les écritures et les
{U i } = [ K11 ] {Fd } {Fi } = [ K 21 ]{U i }
−1
calculs puis
Post-traitement
Pour effectuer le dimensionnement d'une structure nous avons besoin de calculer l'état de contrainte dans
la structure, pour un treillis cela revient à calculer l'effort normal dans les éléments.
Nous utilisons la loi de comportement intégrée :
N = ES u, x = ES < N, x > {U e } =
ES
(u j − ui ) = Cte
ℓe
L'état de contrainte est constant dans chaque élément fini
En statique, pour des treillis chargés aux nœuds le modèle éléments finis ne nécessite qu'un élément par
barre du treillis, il donnera la solution analytique exacte. Ce n'est évidemment pas le cas ni pour une
colonne chargée par son poids propre, ni pour les problèmes de dynamique, ou la solution exacte se
décompose sur une base de fonctions sinusoïdale (cf chapitre sur les solutions analytiques pour les barres) .
Dans le cas bidimensionnel, l’état de contrainte sur un élément est donné par :
ES ES u j − ui
N= (u j − ui ) = < Cα Sα >
ℓe ℓe v j − vi
Exemple
F Analyse
a Nous avons 3 nœuds à 2 variables par nœuds (ui , u j ) les déplacements
a 2 du nœud dans le plan. Modèle à 6 degrés de liberté
yo
{U } = {u1 v1 u2 v3 }
T
xo v2 u3
v3 vecteur des déplacements nodaux
u3
3
Les conditions aux limites :
a
u = 0 X
Appui au nœud 1 : 1 soit deux efforts inconnus : 1
1
a 2 2 u2
v1 = 0 Y1
Appui glissant au nœud 2 : v2 = 0 soit un effort inconnu : Y2
Le travail virtuel des efforts donnés et inconnus appliqués à la structure
conduit à l’expression du vecteur des forces nodales :
16
Modèle Éléments finis pour l'étude des Treillis 17/87
{F } = { X 1 0}
3 T
F Y1 0 Y2 F
a
{U } = {0 v3 }
T
Y1 Y2 pour 0 u2 0 u3
1 X1 a 2 2 Nous avons donc 6 inconnues pour 6 équations
a v2 sur {u2 v2 u3 v3 }
α = 135°
2 u2
L’énergie de déformation totale de la structure est la somme des énergies de déformation de chaque
élément, l’assemblage des matrices consiste à ranger chaque terme dans une matrice globale définie sur
le vecteur {U } = {u1 v1 u2 v3 }
T
v2 u3
17
Modèle Éléments finis pour l'étude des Treillis 18/87
1 + 2 1 − 2 0 −1 −1 0 X1
1 1 0 0 −1 −1 0 Y1
ES − 2 0 1+ 2 −1 −1 1 u2 0
=
2a 0 0 −1 1 1 −1 0 Y2
−1 −1 −1 1 2 0 u3 F
−1 −1 1 −1 0 2 v3 0
Pour résoudre nous tenons compte des conditions aux limites cinématique ce qui réduit le système à 3
équations. Ce système réduit est :
F a
u2 = ES
1 + 2 −1 1 u2 0 2
Allure de la déformée
ES F 1
−1 2 0 u3 = F u3 = a (1 +
u3
) F
2a ES 2 2
1 0 2 v3 0
F a 1
u2 2
v3 = −
ES 2 2
ES 2 −F / 2
Y =
2 2a ( − u 2 + u3 − v3 )
Post-traitement
Calculons l'effort normal dans les éléments L’équilibre de chaque nœud
ES est vérifié
N1 = ( u2 ) = F / 2 F
a 2 N2 N3
ES N 2 (2) (3) N3 F / 2
N = ES u, x ==> N 2 = ( u3 + v3 ) = F / 2 −F
N1 (1) N1
a 2
−F / 2
ES
N3 = − ( u3 − u2 − v3 ) = − F / 2
a 2
Remarques
Tous les calculs sont systématiques et la démarche suivie sera toujours la même en statique.
Facilité de programmation de ce type de solution
Seule l’analyse, du problème et des résultats, reste à la charge de l’ingénieur.
La matrice raideur du système réduit était inversible " det( K ) ≠ 0 " car les conditions aux limites en
déplacement bloquaient tous les modes rigides de la structure.
Problème statique bien posé
Les efforts calculés aux appuis équilibrent parfaitement le chargement.
Les résidus d'équilibre sont nuls, car nous travaillons sur la solution analytique de l'équation
matricielle. Dans le cas d’une résolution numérique ces résidus doivent tendent vers zéro (erreur
numérique).
18
Modèle Éléments finis pour l'étude des Treillis 19/87
Les contraintes calculées sur les éléments équilibrent de façon exacte (aux résidus près) les charges
nodales. Ceci est vrai dans ce cas particulier « calcul statique d’un treillis chargé aux nœuds » car
l’approximation utilisée représente le champ exact de la solution analytique « effort normal constant dans
chaque élément de la structure ».
Erreur de discrétisation qui est nulle
En post – traitement il est possible d’isoler un à un chaque élément de la structure pour écrire l’équation
matricielle de l’équilibre de l’élément. Ces calculs permettent de déterminer les efforts internes aux nœuds
de la structure, nous en donnons des exemples dans les exercices de cours.
Exercices
Les exercices de cours sont corrigés sur le site, il faut chercher les réponses avant de consulter le corrigé.
Exercice 8 : Modélisation EF d'une colonne sous son poids propre
Objectifs : Notion d'erreur de discrétisation, et analyse des résultats EF.
Étude de convergence en affinant le maillage.
x 1- Établir l'équation matricielle d'un modèle à un élément fini
Analyser les résultats aux nœuds (déplacement & efforts)
Tracer les résultats sur l'élément (déplacement & efforts)
g ℓ = 6h
2- Construire le modèle utilisant deux éléments finis identiques
Analyser les résultats aux nœuds (déplacement & efforts)
Tracer les résultats sur les éléments (déplacement & efforts)
3- Modèle à 3 éléments, pour affiner le maillage dans la zone la plus contrainte
nous utilisons 3 éléments de longueur h, 2h, et 3h.
Déduire des calculs précédents l'équation matricielle du modèle.
Tracer les résultats sur les éléments (déplacement & efforts)
Pour améliorer la solution éléments finis nous avons augmenté le nombre d'éléments et densifié le
maillage dans la zone la plus chargée. Cette méthode dite « h convergence » demande en général un
nombre élevé d'éléments finis.
La figure suivante présente les résultats d’un modèle éléments finis en contraintes planes. Pour quantifier l’erreur relative à
cette discrétisation, la démarche est identique à celle de cet exercice, elle est basée sur l’analyse de la discontinuité du
champ des contraintes entre deux éléments adjacents.
en MPa
Discontinuité
145
solution éléments finis L’erreur est beaucoup trop importante.
constante par morceau
Ce modèle n’est pas satisfaisant, il faut
83
affiner le maillage
62
19
Modèle Éléments finis pour l'étude des Treillis 20/87
20
Modèle Éléments finis pour l'étude des Treillis 21/87
21
Modèle Éléments finis pour l'étude des Treillis 22/87
22
Mise en équations des poutres 23/87
Application du PFD
Nous allons écrire les équations de Newton f = ma pour une tranche d’épaisseur dx de la poutre
Le bilan des efforts extérieurs sur cet élément de matière (figure ci-contre) f
fait apparaitre le torseur des efforts de cohésion, l'effort tranchant est associé
T Mf + dMf
aux contraintes de cisaillement qui s'opposent au glissement des sections.
Les équations de résultante et de moment dynamique sont : Mf x
T + dT − T + fdx = ρ Svɺɺ dx T + dT
dx
dx dx
(T + dT ) 2 + M f + dM f − M f + T 2 ≅ 0
Soit On néglige le moment dynamique
∀x ∈ ]0, ℓ[ ρ Svɺɺ + M f , xx = f de rotation des sections.
T = −M f ,x
Compte tenu de la loi de comportement intégrée, l'équation locale est : ∀x ∈ ]0, ℓ[ ρ Svɺɺ + EIv, x4 = f
ou en force imposée : T = Td (t ) ou Mf = Mf d (t )
Ces 4 conditions permettent de fixer les quatre constantes d'intégration en x
Pour déterminer la réponse dynamique en temps, il faudra se donner les deux conditions initiales:
v ( x , 0) = vo ( x ) Déformée et vitesse de déformation
vɺ( x , 0) = vɺo ( x ) initiales de la poutre
23
Mise en équations des poutres 24/87
Application du PTV y Fo f
Fℓ
Nous allons écrire le principe des travaux virtuels ∀δ u δ W = δ A Mo
Mℓ
pour une poutre chargée sur sa longueur et à ses extrémités. 0 ℓ
x
ℓ
Le travail virtuel des quantités d’accélération est : δ A = ∫ ρ Svɺɺ δ v dx On néglige le moment dynamique
o
de rotation des sections.
Le travail virtuel des efforts se décompose en travail virtuel des efforts de cohésion et celui des efforts
extérieurs soit :
ℓ
Pour les efforts de cohésion δ Wint = − ∫ σ : δ ε dV = − ∫ ∫ σ xx δε xx dS dx
D 0S
ℓ
ε xx = − y v, x
δ Wint = − ∫ EIv, xx δ v, xx dx
2
Soit
0 σ xx = Eε xx
ℓ
Pour les efforts extérieurs δ Wext = ∫ f δ v dx + Foδ vo + Fℓδ vℓ + M oδθo + M ℓδθℓ
o
Le PTV conduit à l’équation intégrale suivante :
ℓ ℓ ℓ
∀δ v ∫ ρ Svɺɺ δ v dx = −∫ EIv, xx δ v,xx dx + ∫ f δ v dx + Foδ vo + Fℓδ vℓ + M oδθo + M ℓδθℓ
o o o
C’est la forme variationnelle du problème.
Les quatre derniers termes correspondent au travail virtuel des efforts appliqués aux extrémités de la
poutre. Dans le cas ou les conditions aux limites portent sur les déplacements, les efforts de liaison sont
des inconnues du problème. Pour déterminer l'équation du mouvement il faudra tenir compte des
conditions aux limites en déplacements.
Restreindre le choix des déplacements virtuels à des champs virtuels admissibles, permet d'éliminer les
efforts de liaison inconnus de la forme variationnelle.
Si v = vd ( t ) respectée alors δ v = 0 et le F δ v est éliminé de la Formulation
Si θ = θ d (t ) respectée alors δθ = 0 et le M δθ est éliminé de la Formulation
Le travail des efforts de cohésion δ Wint peut s'exprimer à partir de la variation de l'énergie de déformation
de la poutre δ Wint = −δ Ed
ℓ
avec 2 Ed = ∫ σ : ε dV = ∫ EI ( v, xx ) dx
2
D 0
24
Mise en équations des poutres 25/87
ℓ
Effectuons deux intégrations par partie du terme ∫ EIv, xx δ v, xx dx
o Fait apparaître les conditions aux
ℓ ℓ ℓ limites en rotation et moment
∫ EIv, xx δ v, xx dx = δ v,x EI v, x2 0 − ∫ δ v,x EI v, x3 dx Fait apparaître les conditions aux
o 0
limites en flèche et force
ℓ ℓ ℓ ℓ
ℓ ℓ ℓ
Reportons dans : ∀δ v ∫ ρ Svɺɺ δ v dx = −∫ EIv, xx δ v,xx dx + ∫ f δ v dx + Foδ vo + Fℓδ vℓ + M oδθo + M ℓδθℓ
o o o
(
δ v F − EI v
) + δθ ( M + EI v )
∫ δ v ( ρ Svɺɺ + EIv, x )
ℓ o , x3 o , x2 o
En regroupant les termes : ∀δ v −f dx = o
( ) + δθ ( M − EI v )
4
o δ vℓ F + EI v 3 ℓ
,x ℓ , x3 ℓ
Le choix de δ vo ≠ 0 et δ v = 0 sur ]0, ℓ] , nous donne la condition aux limites en force en x=0
(
Fo − EI v
, x3 ) x =0
=0 Fo = −To
Cette condition tient compte de l’orientation de
la normale extérieure au domaine
De la même façon
Pour (δ v, x ) ≠ 0
o (
M o = − EI v )
, x 2 x =0
= −M f o
Pour δ vℓ ≠ 0 (
Fℓ = − EI v )
, x3 x =ℓ
= Tℓ
Pour (δ v, x ) ≠ 0
ℓ
M ℓ = EI v ( )
, x 2 x =ℓ
= M fℓ
Vous devez être capable de faire la démonstration dans les deux sens PTV ⇔PFD.
25
Mise en équations des poutres 26/87
Les exercices de cours sont corrigés sur le site, il faut chercher les réponses avant de consulter le corrigé.
Exercice 3 : Mise en équations d’une poutre en flexion plane
Objectifs : Savoir écrire les conditions aux limites pour une poutre,
Résoudre un problème simple en statique,
Pouvoir écrire le PTV et savoir passer du PTV au PFD.
Les hypothèses sont celles des poutres longues en petites déformations et petits mouvements. Le
matériau est supposé homogène isotrope élastique
1- Écriture des conditions aux limites
Exprimer les 4 conditions aux limites homogènes suivantes :
M
xo
Peut-on transformer le PTV pour retrouver l'équation locale et les conditions aux limites.
26
Mise en équations des poutres 27/87
27
Mise en équations des poutres 28/87
28
Éléments finis pour l'étude des portiques 29/87
Pour identifier nos quatre variables nodales, nous utilisons une approximation polynomiale cubique de la
forme :
a1 (t )
3 a2 (t ) Approximation de degré 3
v ( x, t ) =< 1 x x
h 2
x > à 4 variables
a3 (t )
a4 (t )
Par identification des variables nodales avec l’approximation de la flèche et de la rotation aux noeuds, nous
obtenons la relation matricielle suivante :
vi (t ) v ( o, t ) 1
h
0 00 a (t )
θ (t ) h 1
i θ ( o, t ) 0 1 0 0 a (t )
v (t ) = h
2
j v ( ℓ , t ) 1 ℓ ℓ 2 ℓ3 a3 (t )
θ j (t ) h 1 2ℓ 3ℓ 2 a4 (t )
θ (ℓ, t ) 0
Inversons cette relation et reportons le résultat dans l'expression de l'approximation, nous obtenons :
vi (t )
θ (t )
i
v ( x, t ) = < N >e {U e } = < N1 N 2 N3 N 4 >
h
v (t )
j
θ j (t )
Avec les fonctions d'interpolation suivantes :
29
Éléments finis pour l'étude des portiques 30/87
N 1 ( s) = 1 − 3s 2 + 2 s 3 x
où s = 1
N1 ( s ) N3 ( s )
N 3 ( s) = 3s − 2 s
2 3
ℓ
x
N1 et N3 représentent la déformée d'une poutre bi - encastrée pour laquelle 0 1
s=
ℓ
δ A = ∫o ρ Svɺɺ δ v dx
L
Partons de ∀δ u δ W = δ A avec δ Wint = −δ Ed avec 2 Ed = ∫ EI ( v, xx ) dx
2
o
L
δ Wext = ∫ f δ v dx + Foδ vo + FLδ vL + M oδθo + M Lδθ L
o
La poutre pouvant être modélisée par plusieurs éléments finis nous calculerons les énergies sur
chaque élément puisque l'approximation nodale est une approximation élémentaire.
o
Utilisons l’approximation nodale du champ des déplacements v, xx = < N, xx > {U e }
En reportant dans l'énergie de déformation, pour chaque élément nous obtenons l'expression
matricielle de l'énergie de déformation élémentaire :
ℓ
2 Ed = {U e } EI [ N, xx ] dx {U e }
T
∫ [ N,xx ]
T
0
ℓ
La matrice raideur associée est [ K e ] = ∫ [ B ]T EI [ B] dx
0
6 2 6 2
avec [ B ] = < N , xx > = < 2
( −1 + 2 s ) , ( − 2 + 3s ) , 2
(1 − 2s ) , ( − 1 + 3s ) >
ℓ ℓ ℓ ℓ
12 6ℓ −12 6ℓ
A titre d’exercice calculez le terme
EI 6ℓ 4ℓ 2 −6 ℓ 2 ℓ
2
Tout calcul fait on trouve : [ K e ] = 3 (1,2) de cette matrice
ℓ −12 −6ℓ 12 −6ℓ
6ℓ 2ℓ 2 −6ℓ 4ℓ sur <v ,θ ,v ,θ >
2
i i j j
Cette matrice n'est pas adimensionnelle car v et θ n'ont pas la même dimension.
Pour que les coefficients de la matrice soient adimensionnels il faut travailler sur les variables v et ℓθ
30
Éléments finis pour l'étude des portiques 31/87
Cette expression peut vous
12 6 −12 6 permettre de simplifier vos
EI −6 2
calculs numériques.
[ Ke ] = 3z −612 −46 12
−6
ℓ
6 2 −6 4 sur <v ,ℓθ ,v ,ℓθ >
i i j j
13 11 9 −13 420
35 210 70
11 1 13 −1
D'où la matrice masse élémentaire est [ M e ] = ρ S ℓ 210 105 420 140
9 70 13
420
13
35 −11
210
−13 420 −1140 −11 210 1105
sur <vi ,ℓθi ,v j ,ℓθ j >
31
Éléments finis pour l'étude des portiques 32/87
Exemple Objectif : Déterminer la réponse statique de la poutre avec un modèle élément fini.
y F Modèle à 1 élément fini
x Ce modèle comporte 4 variables : X T =< v1 , θ 1 , v 2 , θ 2 >
ℓ
Les conditions aux limites : (v1 , θ1 ) = (0, 0)
Y1
M1
v2 2 déplacements inconnus : X IT =< 0, 0, v2 , θ 2 >
θ2
2 efforts inconnus : FI T =< Y1 , M 1 , 0, 0 >
1 ℓ 2
12 6ℓ −12 0 Y1
6ℓ
2
EI 6ℓ 4ℓ 2 −6 ℓ 2 ℓ 0 M 1
Le PTV appliqué à l'élément nous donne l'équation matricielle 3 =
ℓ −12 −6ℓ 12 −6ℓ v2
− F
6ℓ 2ℓ 2 −6ℓ 4ℓ θ 0
2
2
EI 12 −6ℓ v2 − F v2 F ℓ3 1/ 3
Les équations donnant la déformée sont : 3 2 = ==> =−
ℓ −6ℓ 4ℓ θ 2 0 ℓθ 2 EI 1/ 2
C'est la solution exacte de la RDM
Les équations donnant les efforts à l'encastrement sont :
EI −12 6ℓ v2 Y1 Y −12 6ℓ 1/ 3 F
=
3 −6ℓ 2ℓ 2 θ M
==> 1 = − F 2 =
ℓ 2 1 M1 −6ℓ 2ℓ 1/ 2ℓ F ℓ
On vérifie les équations d'équilibre de la structure
Dans cet exemple le modèle élément fini donne la solution exacte car celle-ci est un polynôme d'ordre 3
comme l'approximation utilisée.
Pour calculer l’état de contrainte sur les éléments, le diagramme du moment de flexion et celui de l'effort
tranchant, nous utilisons la loi de comportement intégrée.
M f = EI v, xx = EI < N , x 2 > {U e }
Pour chaque élément nous écrirons :
T = − EI v, xxx = − EI < N , x3 > {U e }
Rappel :
6 2 6 2
< N,x2 > = < 2
( −1 + 2 s ) , ( −2 + 3 s ) , 2
(1 − 2s ) , ( − 1 + 3s ) >
Vous notez que le moment de flexion Mf ℓ ℓ ℓ ℓ
est linéaire et que l’effort tranchant est 12 6 12 6
constant par élément. < N , x3 > = < 3, 2
, − 3, 2 >
ℓ ℓ ℓ ℓ
32
Éléments finis pour l'étude des portiques 33/87
Modèle à 1 élément.
Déterminer la matrice raideur, et le vecteur force généralisé associé au poids propre.
Écrivez le système réduit des équations, calculez les déplacements nodaux.
Calculer la flèche au centre de la poutre, comparer à la solution analytique
5 ρ gS ℓ 4
v ( ℓ / 2) = −
384 EI
Calculer les efforts aux appuis, et vérifier l'équilibre global de la structure.
Calculer les efforts sur l'élément, tracer les diagrammes de l'effort tranchant et du moment de
flexion, comparer à la solution analytique.
Modèle à 2 éléments.
Déterminer la matrice raideur assemblée complète.
Déterminer le vecteur force généralisé associé au poids propre de la structure.
Écrivez le système réduit des équations, calculez les déplacements nodaux et comparer à la
solution analytique.
Calculer les efforts aux nœuds, comparer à la solution analytique.
Calculer les efforts sur l'élément et tracer les diagrammes de l'effort tranchant et du moment de
flexion, et comparer à la solution analytique.
Comparer à la solution analytique..
Répondez aux mêmes questions
Prise en compte de la symétrie
Utiliser la symétrie pour simplifier le modèle
Calculer la matrice raideur et retrouver la solution du modèle à 2 éléments.
33
Éléments finis pour l'étude des portiques 34/87
7 Fℓ 3 1 Fℓ 2 1 Fℓ 2
v (C ) = − , θ (C ) = − , θ (B) =
768 EI 128 EI 32 EI
M f ( A) = 3F ℓ /16 , M f (C ) = 5 F ℓ / 32
34
Éléments finis pour l'étude des portiques 35/87
Il est clair que nous ne manipulerons pas ces matrices manuellement, d'autant que pour effectuer
l'assemblage d'une structure portique il faut effectuer un changement de base pour exprimer toutes les
matrices élémentaires sur une base globale.
Il faut passer aux calculs numériques MEFlab, Cast3M ou Abaqus
ES / ℓ S ℓ2
α= = Élancement de la poutre
EI / ℓ3 I
Pour α → ∞ on tend vers la solution obtenue en négligeant les déformations de traction
Pour un élément horizontal (orienté de i vers j suivant la direction des x) y
La base locale et la base globale correspondent, la matrice raideur est vi vj
θi θj u
celle donnée juste avant sur < ui , vi ,θi , u j , v j ,θ j > ui j
ℓ j x
i
35
Éléments finis pour l'étude des portiques 36/87
v =0
θ2 Cette hypothèse permet d'écrire deux équations de liaison : 2
F u2 u2 u3 = u2
3
2 ℓ
Le modèle ne comporte plus que 2 variables
ℓ
Calculons directement les matrices élémentaires sur ces 2 variables.
1
EI 12 6ℓ
Pour l’élément 1 (2-1) : [ K1 ] = 6ℓ 4ℓ 2
ℓ3
EI 0 0
Pour l’élément 2 (2-3) : [ K 2 ] =
ℓ3 0 4ℓ 2
2 F ℓ3
u
2 =
EI 12 6ℓ u2 F
D'où le système réduit des équations : 3 2
=
==> {U } =
15 EI
ℓ 6ℓ 8ℓ θ 2 0 θ = − 1 F ℓ
2
2 10 EI
u θ u
C'est la solution exacte de la RDM
Allure de la déformée
36
Éléments finis pour l'étude des portiques 37/87
2 3 32
< R22 M 22 R32 M 32 >= F < − 0,6 − 0,4ℓ 0,6 − 0,2 ℓ >
Ce modèle ne nous donne pas toutes les composantes d’effort car nous avons négligé les allongements
des éléments.
Pour calculer la composante verticale de l’effort au
0,6 F
noeud 1, nous pouvons écrire les équations d'équilibre F - 0,2 Fℓ
de la structure.
37
Éléments finis pour l'étude des portiques 38/87
38
Formulation variationnelle & Écriture Matricielle 39/87
Formulation Variationnelle
& Écriture Matricielle
Ce paragraphe consacré à la formulation variationnelle d’un problème de mécanique, généralise les
notions présentées avec les méthodes d'approximation des barres et des poutres.
Problème aux limites
Système d'EDP formulation forte du problème
Toutes les méthodes d'approximation ont un même objectif, remplacer un problème mathématique défini
sur un milieu continu (équations différentielles ou intégrales) par un problème mathématique discret
(équation matricielle). Problème de dimension finie que l'on sait résoudre numériquement.
Formulation intégrale
Partons de l’équation locale et des conditions aux limites définies dans le cadre de la MMC.
∀M ∈ D ρ uɺɺ − divσ = f PFD appliqué à un élément
de matière
∀M ∈ Γu u = ud
∀M ∈ Γσ σ n = Td
Pour exprimer l’équation locale en fonction des déplacements ρuɺɺ + L (u ) = f Physique du matériau
Il faut associer au système précédent deux relations : & expérimentale.
- Les lois de comportement: σ = fct (ε ) Géométrique
- Les Relations déplacements - déformations: ε = fct ( u )
L’équation locale
"EL" ⇔ ∀P ∫ P.( ρ uɺɺ − div( σ ) - f ) dV = 0 (Formulation forte)
D
39
Formulation variationnelle & Écriture Matricielle 40/87
Pour obtenir une équation ne dépendant que du champ inconnu u , nous utilisons des fonctions test à
valeur nulle sur la frontière Γu Fonction Cinématiquement
Admissible
∀M ∈ Γu P(M ) = 0
Γu
∫ P. σ n dS = 0
D’où la formulation variationnelle équivalente au système d'équations aux dérivées partielles du problème,
pour des fonctions de pondération cinématiquement admissibles.
La méthode des éléments finis utilise cette formulation, avec deux idées fortes
• la construction systématique des fonctions de forme par sous domaine « éléments finis »
• utilisation des variables nodales comme paramètres d’approximation ce qui permet d’imposer
les conditions aux limites en déplacement du problème.
*
Cette formule utilise la symétrie du tenseur des contraintes et les relations suivantes:
T
σ : grad (u ) = div(σ u ) − u .div (σ )
T
σ : grad (u ) = div(σ u ) − u .div (σ )
La démonstration de ces relations se fait simplement à partir d'une relation indicielle de la forme suivante:
σ ij ui , j = (ui σ ij ), j − ui σ ij , j
40
Formulation variationnelle & Écriture Matricielle 41/87
= δ Wint = − ∫ σ : δ ε dV + ∫ f .δ u dV + ∫ T .δ u dS
D D ∂D
L'intérêt de ce principe est de fournir directement la forme intégrale sans avoir à passer par les équations
aux dérivées partielles
σ : δ ε = {ε } {σ }
T
avec: {ε }T =< ε xx , ε yy , ε zz ,2ε xy ,2ε xz ,2ε yz >
{σ } =< σ xx , σ yy , σ zz , σ xy , σ xz , σ yz >
T
La forme matricielle associée aux lois de comportement est alors : {σ (M ) } = [D( M )]{ε ( M ) }
Les relations déformations - déplacements peuvent aussi s'écrire sous forme matricielle.
{ε (M ) { }
} = grad su ( M ) = [ L] {u ( M )}
[L] Matrice d'opérateurs différentiels correspondant à l'expression du gradient
symétrique des déplacements.
Cette équation pouvant être écrite quelque soit {δq} , nous obtenons l'équation matricielle :
*
Cette relation sur le taux de déformation est démontrée en MMC, nous admettons, ici, ce résultat sans démonstration.
41
Formulation variationnelle & Écriture Matricielle 42/87
[ M ] {qɺɺ} + [ K ] {q} = {F }
avec: [M ] = ∫ [W ]T ρ [W ] dV
D
[K ] = ∫ [B]T [D][B] dV
D
{F } = ∫ [W ]T { f } dV + ∫ [W ]T {Td } dS
D Γσ
[σ ] = σ 21 σ 22 0
l'intérieur du domaine est voisin de l'état de
Hypothèse contrainte sur les surfaces, donc plan par rapport
0 0 0 à la normale à la surface
ν 1 +ν
Écrivons l''inverse de la loi de HOOKE ε = − trace(σ ) 1 + σ
E E
Pour déterminer le tenseur des déformations à partir du tenseur des contraintes, en ne conservant que les
termes à travail non nul.
La déformation ε 33 qui n’est pas prise en compte
ε11 1 −ν σ11
0 dans la loi de comportement, peut être calculée à
1
ε 22 = −ν 1 0 σ 22 posteriori par : ε 33 = − ν (σ 11 + σ 22 )
2ε E 0 0 2(1 +ν ) σ12 E
12
σ11 1 ν 0 ε11
E
Puis inversons cette relation : σ 22 = 2
ν 1 0 ε 22 ==> [ D ]
σ (1 −ν ) (1 −ν ) 2ε12
12 0 0
2
Le modèle « déformations planes » s'applique à des pièces massives dont les déformations
longitudinales seront suffisamment faibles pour être négligées.
ε11 ε12 0
Hypothèse : [ε ] = ε 21 ε 22 0 soit : {ε } =< ε 11 ε 22
T
2ε 12 >
0 0 0
λ = Eν
(1 + ν )(1 − 2ν )
Écrivons la loi de HOOKE : σ = λ trace(ε ) 1 + 2 µ ε avec
µ = 2(1 + ν )
E
42
Formulation variationnelle & Écriture Matricielle 43/87
Pour exprimer l'approximation en fonction des déplacements nodaux nous allons identifier les valeurs
nodales des déplacements
u1 1 x1 y1 a1
soit pour le déplacement suivant x ui = u h ( xi , y i ) , aux 3 nœuds : u2 = 1 x 2 y 2 a 2
u 1 x y 3 a 3
3 3
a1 ∆ 23 ∆ 31 ∆ 12 u1 A = aire du triangle
1
a 2 = y 23 y 31 y12 u2 avec xij = xi − x j et yij = yi − y j
a 2 A u ∆ = x y − x y
3 x 32 x13 x 21 3 ij i j j i
43
Formulation variationnelle & Écriture Matricielle 44/87
44
Formulation variationnelle & Écriture Matricielle 45/87
W ( x , y ) = ( x 2 − a 2 )( y 2 − a 2 )
1- Soit : 1 Deux fonctions de forme définies sur le domaine
W2 ( x , y ) = W1 ( x , y ) ( x + y )
2 2
45
Formulation variationnelle & Écriture Matricielle 46/87
Formulation
Rappeler la forme variationnelle du problème.
Donner la forme matricielle correspondant à une approximation de cette équation intégrale.
Calcul de la matrice raideur élémentaire
Les quatre éléments étant identiques, on limitera les calculs au premier élément (l'élément 123).
Définir les fonctions d'interpolation de cet élément.
Déterminer la matrice raideur et le vecteur force généralisé de cet élément.
Montrer que pour les autres éléments les résultats sont identiques.
Résolution
Calculer l'approximation du champ de vitesse au centre de la conduite
u ( r , z , t ) = w w ez
z
yo eθ
1- Exprimer l'opérateur gradient du = grad (u ) dX sur la base b xo θ
b er
2- En déduire en petites déformations l'opérateur [ L ] ; {ε } = [ L ]{U }
w T3
j
En déduire l'expression de la matrice [ B ] ; {ε } = [ B ]{U e }
i
symétrie cylindrique
46
Méthodes numériques 47/87
Méthodes numériques
dans le cadre de la MEF
Les principales étapes de construction d'un modèle éléments finis sont les suivantes :
• Discrétisation du milieu continu en sous domaines.
• Construction de l'approximation nodale par sous domaine.
• Calcul des matrices élémentaires correspondant à la forme intégrale du problème.
• Assemblage des matrices élémentaires - Prise en compte des conditions aux limites.
• Résolution du système d'équations.
Discrétisation du milieu
Cette opération consiste à décomposer le domaine continu en un nombre fini de sous domaines
« éléments finis ».
ne
D = ∑ De telle que lim ∪ De = D
taille des e → 0 e
e =1
Il ne doit y avoir ni recouvrement ni trou entre deux éléments ayant une frontière commune. De plus
lorsque la frontière du domaine est complexe, une erreur de discrétisation géométrique est inévitable.
Cette erreur doit être estimée, et éventuellement réduite en modifiant la forme ou en diminuant la taille
des éléments concernés.
Modifier la taille des
éléments
Pièce présentant des
congés de raccordement
Changer la géométrie
éléments à frontière courbe
Erreur de discrétisation
géométrique
Erreur de discrétisation géométrique.
Approximation nodale
La méthode des éléments finis est basée sur la construction systématique d'une approximation u h du
champ des variables par sous domaine. Cette approximation est construite sur les valeurs approchées du
champ aux noeuds de l’élément. On parle de représentation nodale de l’approximation ou plus
simplement d’approximation nodale.
L'approximation par éléments finis est une approximation nodale par sous domaines ne faisant intervenir
que les variables nodales du domaine élémentaire
De . ∀M ∈ De {u } = [ N
h
(M ) (M ) ] {U n }
{u }
h
Valeur de la fonction approchée en tout point M de l'élément
[N] Matrice des fonctions d'interpolation de l'élément
{U n } Variables nodales relatives aux nœuds d'interpolation de l'élément
47
Méthodes numériques 48/87
+
élément 2
x
Approximation linéaire +
utilisant 3 éléments élément 3
48
Méthodes numériques 49/87
0 si i ≠ j
Les fonctions d'interpolation satisfont la propriété suivante ∀M i N j ( Mi ) =
1 si i = j
Approximation linéaire
base polynomiale utilisée est (1, s ) 2 nœuds 1 N1 N2
N 1 ( s) = L1 = 1 − s 1
0 s
N 2 ( s) = L2 = s 1 2
Approximation quadratique N2 N3
1 N1
Base polynomiale (1, s, s 2 ) 3 nœuds
N 1 ( s) = L1 (2 L1 − 1)
N 2 ( s) = 4 L1 L2 0 1 s
N ( s) = L (2 L − 1)
3 2 2 1 2 3
L1
N 1 ( s) = 2 (3 L1 − 1)(3 L1 − 2) 1 N1 N2 N3 N4
9
N 2 ( s) = L1 L2 (3 L1 − 1)
2
9
N 3 ( s) = L1 L2 (3 L2 − 1) 0
1 s
2
L2 1 2 4
N 4 ( s) = 2 (3 L2 − 1)(3 L2 − 2)
3
Éléments triangulaires t
C'est un triangle rectangle de coté unité. s ∈ [ 0,1] et t ∈ [ 0,1 − s ] (0,1) 3
49
Méthodes numériques 50/87
N1 = 1 − s − t N2 = s N3 = t
N1 t t N3
N2 3
3 t
3
1
1 1
2
2 2 s
s s
Approximation quadratique t
Base polynomiale (1, s, t , st , s 2 , t 2 ) (0,1) 3
élément à 6 nœuds, triangle de type "T6".
5 4
On pose : L1 = 1 − s − t , L2 = s , L3 = t
1 2 s
Les fonctions d'interpolation sont : (0,0) 6 (1,0)
Pour les 3 noeuds sommet: i = 1,2,3 Pour les 3 noeuds d'interface (4,5,6):
N i = Li (2 Li − 1) i = 1, 2,3 avec j ≠ i, k et k ≠ i
3 N i+3 = 4 L j Lk
5 1
1
4 6
1 1 5
6 2
N 4 = 4 L2 L3
N1 = L1 (2 L1 − 1) 2
4
3
N1 1
= 4 (1 − s)(1 − t ) N1 s
1
3
N2 = 4 (1 + s)(1 − t ) 1
2
1
1
N3 = 4 (1 + s)(1 + t ) (-1,-1) (1,-1)
1 2
N 1
= 4 (1 − s)(1 + t )
4
Approximation quadratique "Q8" t
7 6 5
Pour éviter d’avoir des nœuds internes, on utilise des bases polynomiales
incomplètes mais symétriques contenant tous les monômes d’un même degré. s
8
4
2 2 2 2
Base polynomiale (1, s, t , st , s , t , s t , t s )
1 2 3
Nous avons donné les fonctions d’interpolation des éléments les plus simples pour lesquels il est possible
de faire un certain nombre de calculs analytiquement. Signalons que les expressions des fonctions
d'interpolation de nombreux autres éléments de référence sont données dans le livre de Dhatt et Touzot
"Une présentation de la méthode des éléments finis". Vous y trouverez aussi des exemples de programmes
pour la construction systématique de ces fonctions d’interpolation.
50
Méthodes numériques 51/87
linéaire τe
quadratique
cubique
Transformations géométriques d'éléments à une dimension
Ces transformations géométriques utilisent les fonctions d'interpolation linéaire,
quadratique et cubique définies plus haut.
Éléments à deux dimensions.
Pour ces éléments les transformations géométriques conduisent respectivement à des frontières linéaires,
quadratiques.
51
Méthodes numériques 52/87
s s
(0,0) (1,0) (-1,-1) (1,-1)
Linéaire (3) Quadratique (6) Linéaire (4) Quadratique (8)
∂ ∂ x ∂y ∂ z ∂ ∂
∂ s ∂s ∂s ∂ s ∂ x ∂ x
∂y ∂ z ∂ = [ J ] ∂
∂ ∂ t =
∂ x
∂t ∂t ∂ t ∂ y ∂y
∂ ∂ x ∂y ∂z ∂ ∂
∂ u ∂ u ∂u
∂ u ∂ z
∂ z
x =< N g ( s , t , u ) > { x n }
Compte tenu de l’expression de la transformation géométrique y =< N g ( s , t , u ) > { y n }
z =< N ( s , t , u ) > z
g { n}
∂ < N g >
∂ ∂ s
∂ s
[
[ J ] = ∂ ∂ t < x y z >= ∂ < N g > {x n } { y n } {zn }
∂t
]
∂
∂ u ∂ < N g >
∂ u
[ J ] est le produit d'une matrice (3, n) par une matrice (n, 3) connues.
Pour chaque élément, la matrice Jacobienne s'exprime en fonction des dérivées des fonctions
de la transformation géométrique et des coordonnées des nœuds géométriques de l'élément
réel.
52
Méthodes numériques 53/87
La relation inverse permet alors de calculer les dérivées premières par rapport aux coordonnées réelles des
fonctions d'interpolation.
∂ ∂
∂ x ∂ s
∂ −1 ∂ −1
∂ y = [ J ] ∂ t La transformation devant être une bijection [ J ] existe
∂ ∂
∂ z ∂ u
Une singularité de J peut apparaître lorsque l'élément réel est trop "distordu" par rapport à l'élément de
référence « élément dit dégénéré ». De façon générale on évite lors du maillage d'utiliser des éléments
trop disproportionnés, car ils nuisent à la précision numérique du modèle
De plus en plus de logiciels de pré-traitement proposent des outils de contrôle de la qualité
du maillage basé sur la taille, les proportions et le calcul du Jacobien des éléments utilisés.
Pour le calcul des dérivées secondes ∂2 et ∂2 des fonctions d'interpolation (problèmes de flexion), la
∂x 2 ∂x∂y
démarche est identique mais les calculs sont plus complexes, reportez vous au livre de D&T (pages 55-57).
Cette dernière intégrale ne peut être évaluée analytiquement que dans des cas extrêmement simples. En
général, la fonction à intégrer est une fraction rationnelle polynomiale compliquée. Le calcul de l'intégrale
sur l'élément de référence est donc effectué numériquement.
Les formules d'intégration numérique permettent d'évaluer l'intégrale sous la forme générale suivante :
Npi
∫ f dv ≅ ∑ f (ξi )ωi
Dref i =1
*
Pour un problème de dynamique l’intégration réduite peut introduire des modes parasites (phénomènes d’hourglass)
53
Méthodes numériques 54/87
Les schémas d'intégration les plus utilisés pour les éléments 2D sont :
points Coordonnées ξi Poids ωi
1 1
4 s=± t=± ω =1
3 3
1 1
1 s= t= ω = 1/ 6
3 3
1/ 6 1/ 6
s = 2/3 t = 1/ 6 ω = 1/ 6
3
3
1 2 1/ 6 2/3
Vous trouverez dans le D&T (pages 280 à 300) les tableaux et les figures donnant la
position et les poids d'intégration pour différents schémas d'intégration.
Organisation des calculs numériques
pour chaque élément ∀e
54
Méthodes numériques 55/87
x − x y2 − y1 x21 y21
[ J ] = x2 − x1 =
y3 − y1 x31 y31
Cette matrice est
une constante
3 1
A est l’aire de l'élément réel.
−1 1 y31 − y21
Son inverse : [ J ]
J =2A est le jacobien de la transformation.
=
2 A − x31 x21
∂ ∂
∂ x 1 y31 − y21 ∂ s
Sachant que : =
∂ ∂ y 2 A − x31 x21 ∂ ∂ t
Nous en déduisons :
N1, x −1 −1 1 − y31 + y21 1 y23
= J = =
N1, y −1 2 A x31 − x21 2 A x32
N 2, x −1 1 1 y31
= J =
N 2, y 0 2 A − x31
ε u
N 3, x −1 0 1 − y21
xx
,x
= J = {ε } = ε = v = [ B ] {U e }
N
3, y 1 2 A x21 yy , y
2ε xy u, y + v, x
D'où l’expression de la matrice [ B ( x, y ) ]
N 0 N 2, x 0 N3, x 0
1, x
[ B ( x, y ) ] = 0 N1, y 0 N 2, y 0 N 3, y
N1, y N1, x N 2, y N 2, x N3, y N3, x
y23 0 y31 0 y12 0
1
[ B ( s, t ) ] = 0 x32 0 x13 0 x21
2A
x32 y23 x13 y31 x21 y12 « e » Épaisseur supposée
uniforme de l’élément
Ces résultats sont ensuite utilisés pour le calcul des matrices élémentaires :
1 1− s
Matrice raideur: [K e ] = ∫ [ B( M )]T [ D( M )] [ B( M )] dv = e ∫ ∫ [ B ( s, t )]T [ D] [ B( s , t )] 2 A dsdt
De 0 0
Les termes de cette matrice sont des constantes.
1 1− s
Matrice masse: [M e ] = ∫ [N ( x, y )]T ρ [N ( x, y )] dv = e∫ ∫ [N (s, t )] ρ [N ( s, t )] 2 A dsdt
T
De 0 0
1 1− s
Dans le cas d’une charge de volume f d {Fde } = e ∫ ∫ [ N ( s, t )]T { f d } 2 A dsdt
0 0
N’ayant que des polynômes à intégrer le calcul analytique ou numérique de ces matrices ne
pose pas de problème, et il conduira à des résultats exacts qui pourront être réutilisés.
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Méthodes numériques 56/87
e =1
Cette opération traduit simplement que l’énergie associée au domaine étudié est la somme des énergies
élémentaires des sous domaines. Cela consiste à ranger dans une matrice globale les termes des matrices
élémentaires. Le programme définira l’ordre des variables globales pour optimiser la place mémoire
(disque) de la matrice globale, mais aussi le temps de calcul en fonction des algorithmes de résolution
utilisés*. Deux méthodes classiques « matrices bandes » et « matrices ligne de ciel » sont présentées dans
le livre de D&T.
Après assemblage, nous obtenons la forme matricielle du principe des travaux virtuels :
[ M ] {Uɺɺ} + [ K ] {U } = { Fd } + { Fi }
Soit N équations pour N+P inconnues. Pour résoudre, il faut tenir compte des P conditions
aux limites cinématiques associées aux P composantes inconnues du vecteur { Fi } .
Dans le cas d’un calcul statique, La méthode directe de résolution par blocs, peut se présenter sous la
forme suivante en regroupant les termes des matrices.
Dans le cas particulier ou {U d } = {0} seul les termes de [ K11 ] et [ K 21 ] sont utiles
{U i } = [ K11 ] { Fd 1}
−1
En effet
{ Fi } = [ K 21 ]{U i } − {Fd 2 }
Nous n’abordons pas ici les méthodes numériques de résolution de ces équations matricielles. Ces
méthodes sont vues en analyse Numérique. Pour les problèmes de statique vous trouverez dans les codes
EF deux types de méthodes
• Les méthodes directes : Élimination de Gauss, décomposition LDU, ou Cholesky …
• Les méthodes itératives de type Gauss-Seidel.
Exercice
Les exercices de cours sont corrigés sur le site, il faut chercher les réponses avant de consulter le corrigé.
Exercice 1 : EF-T3 pour l’élasticité plane
Objectifs : Assimiler les techniques de calcul au niveau élémentaire mise en œuvre dans un
modèle élément finis pour un problème de mécanique.
*
Le choix de l’algorithme d’assemblage est un problème numérique & informatique. Les algorithmes dépendent de la taille du
système matriciel, de la nature du problème (dynamique, statique, linéaire, non linéaire, etc… ), de la machine utilisée (place
mémoire disponible, espace de stockage, parallélisme, …. ).
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Méthodes numériques 57/87
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4 0 2b
b
1 e
2
xo
En déduire l’expression de [ J ]
−1
Calculer la dérivée première par rapport aux coordonnées réelles des fonctions d'interpolation.
En déduire l’expression de la matrice [ B ] en fonction de s et t
Est –il possible de calculer analytiquement la matrice raideur d’un élément rectangulaire ?
Calculs numériques
Analyser le script « Q4_ke » qui utilise l’intégration numérique
Le diaporama Q4 proposé sur le site vous aidera à faire le lien avec le cours.
Utiliser MEFLAB pour réaliser un modèle en contrainte plane d'une poutre console.
F=200Kg
Poutre en acier
h=20cm
yo L=3m section
e=1cm
rectangulaire
xo
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Utilisation d'un logiciel éléments finis 59/87
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Utilisation d'un logiciel éléments finis 60/87
Exécution du calcul:
Ce bloc, le plus coûteux en temps machine est souvent exécuté en tâche de fond. Un fichier de résultats
permet généralement de vérifier que les différentes phases de calculs se sont correctement déroulées :
- Interprétation des données, vérification des paramètres manquants
- Construction des matrices (espace utile pour les gros problèmes)
- Singularité de la matrice raideur (problème de Conditions aux limites ou de définition des
éléments)
- Convergence, nombre d'itérations, etc. ...
Ce fichier peut éventuellement contenir les résultats du calcul (déplacements, résidus, contraintes,...) ce
qui lui confère dans ce cas un volume généralement très important.
Il peut arriver que le calcul échoue. Les principales sources d'erreurs, généralement observées à ce niveau,
sont les suivantes:
Différentes vérifications doivent être effectuées pour valider les résultats. Ces vérifications entraînent dans
la plupart des cas à remettre en cause le modèle pour en créer un nouveau, dont on espère qu’il
améliorera la solution précédente.
Pour valider une solution, il faut procéder dans l’ordre
• dans un premier temps, estimer la précision du modèle.
• Puis procéder à sa validation. Vérification (et remise en cause) des hypothèses du modèle.
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Utilisation d'un logiciel éléments finis 61/87
Les indicateurs sur la précision du modèle sont généralement locaux, ils concernent des informations
élémentaires calculées aux nœuds ou aux points d’intégration. Or ces informations sont souvent
extrapolées ou lissée pour être représenté en valeur moyenne sur l’élément ou en courbe d’iso – valeurs
sur le domaine.
Les indicateurs locaux sur la précision d’un modèle mécanique peuvent être :
• Discontinuité des contraintes entre des éléments adjacents. Le plus simple, pour un matériau
isotrope, est de visualiser la contrainte équivalente de Von Mises, cela permet d’avoir une idée des
zones fortement chargées et ayant un fort gradient de contrainte. Ces zones seront l’objet de toute
notre attention.
• Valeur du tenseur des contraintes sur les bords libres ou chargés (certaines valeurs sont alors
connues). En pratique il faudra estimer ces valeurs à partir des valeurs obtenues aux points
d’intégration.
• Densité d’énergie interne de déformation sur chaque élément, l’idéal étant d’avoir un écart le plus
faible possible.
Ayant quantifié la qualité de la solution numérique (précision), différents contrôles vous permettrons de
valider votre modèle :
• Ordre de grandeur des résultats obtenus
• Vérification des hypothèses du modèle
Par exemple en élasticité linéaire il faut vérifier que l’amplitude des déplacements reste
faible par rapport aux dimensions de la structure, que les déformations et les contraintes
observées respectent les hypothèses de linéarités de la loi de comportement.
• Que les choix de départs sont justifiés.
La comparaison et l’analyse des résultats des différentes modélisations que vous aurez réalisées, vous
permettra d'améliorer puis de valider un modèle "final" fiable. L’étude menée vous amènera à conclure sur
l’adéquation entre la structure et le cahier des charges.
La synthèse de ces calculs préliminaires est indispensable car elle vous permet de justifier et de définir
les limites (du ou) des modèles retenus.
Avant de passer à la pratique, précisons comment se déroule une étude basée sur l'utilisation d'un logiciel
éléments finis.
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Utilisation d'un logiciel éléments finis 62/87
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Processus d'analyse & modélisation 63/87
Il lui faudra :
Formaliser les non dits et les réflexions qui justifient les choix explicites ou implicites de son analyse
du problème (définition de son modèle).
Évaluer la confiance qu'il accorde aux résultats produits.
Analyser les conséquences de ces résultats par rapport aux objectifs visés.
Ne perdez jamais de vue que l'analyse des résultats nécessite une bonne compréhension des différentes
étapes mathématiques utilisées lors de l'approximation, pour pouvoir estimer l'erreur du modèle
numérique par rapport à la solution exacte du problème mathématique. N'oubliez pas non plus que le
modèle numérique ne peut fournir que des résultats relatifs aux informations contenues dans le modèle
mathématique qui découle des hypothèses de modélisation.
De façon générale, les différentes étapes d'analyse d'un problème physique s'organisent suivant le
processus schématisé par la figure suivante.
Processus d’analyse
Problème physique
Hypothèses de modélisation
Modèle mathématique
P Hypothèses de discrétisation
r
o Modèle numérique
c Évolution du
é modèle
d Erreur de discrétisation (évaluation) numérique
u précision sur les grandeurs d’intérêt
r Évolution du
e modèle
EF Analyse des résultats mathématique
Vérification des hyp. de modélisation
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Processus d'analyse & modélisation 64/87
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Processus d'analyse & modélisation 65/87
En résumé, les questions essentielles auxquelles l'ingénieur devra répondre s'il veut effectuer une analyse
par un modèle numérique dans de bonnes conditions, sont :
Quel modèle mathématique utiliser ?
Quel modèle numérique faut-il lui associer ?
Quelle est l'erreur d'approximation commise ? (Cette question est abordée ci-dessous)
Peut-on améliorer le modèle numérique ?
Faut-il changer le modèle mathématique ?
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Processus d'analyse & modélisation 66/87
Il faut savoir qu'une erreur locale importante n'entraîne pas que les résultats sur le reste de la structure
sont faux, il peut y avoir convergence globale avec des erreurs locales importantes. (il faut estimer la zone
concernée par l'erreur locale et voir s'il est raisonnable de considérer qu'elle n'aura pas d'influence sur les
autres résultats, l'expérience vous y entrainera)
Dans tous les cas il faut comprendre l'origine de l'erreur locale, elle peut simplement être liée au maillage,
il est alors simple de la réduire si besoin. Ou bien venir d'une singularité du modèle en quel cas un maillage
grossier la fera disparaitre, et un maillage fin la rendra encore plus importante et pourra cacher les autres
résultats sur la pièce étudiée.
Un modèle élément finis classique ne peut pas donner de résultats satisfaisants au voisinage d'une
singularité. Il faut si c'est nécessaire changer le modèle pour remplacer la singularité par un modèle
régulier, il sera alors possible de calculer la grandeur avec la précision souhaitée.
A vous de passer à la pratique sur les différents projets proposés sur le site, nous vous conseillons de
débuter par les projets d'initiation qui sont plus simple à modéliser. Les projets industriels ont deux
principaux objectifs :
L'analyse du problème conduisant à proposer des modèles simplifiés
L'analyse des résultats pour valider (ou non) ces modèles.
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