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TP L - Adsorption

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INTRODUCTION

L’adsorption est un phénomène physique de fixation de molécules sur la surface d’un solide
(adsorbant). Ce phénomène est utilisé pour récupérer des molécules indésirable de fluide (liquide ou gaz)
dispersées dans un solvant.
On parle aussi d’adsorption physique pour la différencier de l’adsorption chimique qui met en jeu
des forces de plus grande intensité( du type liaison covalente) et qui modifie la structure moléculaire du
soluté (contrairement à l’adsorption physique ) ce qui rend en général le processus irréversible .

Tout atome ou molécule qui s'approche d'une surface subit une attraction qui peut conduire à la
formation d'une liaison entre la particule et la surface : ce phénomène constitue l'adsorption, a ne pas
confondre avec l'absorption qui se produit lorsque les molécules adsorbées pénètrent au cœur du solide ou du
liquide adsorbant.

 L’adsorption est favorisée :

- Par l’adsorbant par une faible granulométrie (La taille des grains doit être proche de la taille
moléculaire) donc une grande surface spécifique (la surface accessible aux solutés doit être maximale)
- Pour l’adsorbe, une masse moléculaire élevée.
Comment l'adsorption a-t-elle lieu ?
Il s'agit d'un transfert d'une phase liquide contenant l'adsorbat vers une phase solide avec rétention des
solutés à la surface du charbon actif appelé adsorbant. L'adsorption peut être décomposée en quatre étapes:

Très
Etape 1 Transfert de la particule
rapide
déplacement de l'eau liée
Etape 2 jusqu'à être en  contact Rapide
du  charbon
Diffusion à l'intérieur du
charbon sous l'influence
Etape 3 Lente
du gradient de
concentration.

Adsorption dans un Très


Etape 4
micropore rapide

 Application :

Le principal adsorbant utilisé en pratique est le charbon actif obtenu à partir de matières organiques
(bois tourbe) carbonisées puis activées (On dégage les activités remplis de goudron lors de la carbonisation).
Le charbon actif peut être obtenu soit sous forme de poudre, soit sous forme de grain et il peut être
régénéré par désorption selon trois procédés (à la vapeur, thermique, chimique).
Exemples d’application:

 Traitement des eaux souterraines polluées


 Traitements contre les micropolluants, adsorption des traces de certains métaux lourds.
 Rétention de chlore
 Filtration fine pour piscines
 Filtration finale pour le rejet d'effluents

TYPE D'ADSORPTION :

On distingue deux types d'adsorption suivant la nature des liaisons entre le substrat et les particules
adsorbées : la physisorption, Ou les forces entre les molécules de gaz et le solide sont du type de VAN DER
WALLS ; la chimisorption, dans laquelle le gaz et le substrat établissent des liaisons covalentes ou ioniques
et créent une nouvelle espèce chimique en surface.

L'acide acétique :

- Ou acide éthanoïque est un acide carboxylique de formule chimique : C2H4O2 ou CH3COOH. Il est
naturellement présent dans le vinaigre, il lui donne son goût aigre et son odeur piquante
- L'acide acétique pur est un liquide très faiblement conducteur, incolore et inflammable.

Le charbon actif :

- Le charbon est dit actif après avoir subi diverses opérations telles que la pyrolyse ou l’oxydation
ménagée. Ces opérations permettent de le rendre poreux et ainsi d’augmenter sa surface d’échange avec
l’eau.
- Le charbon actif retient certains éléments (chlore, résidus chimiques, etc.…) mais en aucun cas ne les
supprime. Dans un système de filtration le charbon doit être placé en dernier afin que les déchets organiques
ne le saturent trop rapidement. D’autre part, plus longtemps l’eau reste en contact avec ce matériau, plus
efficace sera la filtration. C’est pourquoi on préconise plus la longueur (dans le sens de circulation de l’eau)
que la surface.
 Les performances des  filtres à charbon actif dépendent de la température, ainsi que du composé à
adsorber.

Equation de l’isotherme d’adsorption  :


La relation empirique de FREUNDLICH relie la pseudo - concentration à la surface du
solide à la concentration dans la phase porteuse fluide.

A l’équilibre on a :

X
= K .C n
m
X : Le nombre de moles d’acide Acétique absorbé sur le charbon.

C : Concentration à l’équilibre de solution.

K, n : Constantes énergétiques.

m : La masse de charbon.

But :

- Etablir l’isotherme d’adsorption de l’acide acétique sur le charbon actif à la température


ambiante.

Mode opératoire :
On prend 06 flacons numérotés, propres et secs puis on introduit soigneusement 2.5 g de
charbon pulvérisé avec les burettes on verse les quantités suivantes d’eau distillée et d’acide
Acétique approximativement 0.5 M.

FLACON 1 2 3 4 5 6

EAU 0 10 15 17.5 20.5 22.5

ACIDE 25 15 10 7.5 4.5 2.5

On agite les flacons fermes (à l’aide de bouchon en plastique) chaque 05 min pendant 30 min
pour atteindre l’équilibre d’adsorption puis on filtre dans d’autre flacons secs et propres en
rejetant les deux premiers ml du filtrat (la composition peut varier à cause d’une absorption
par le papier filtre).

On passe au titrage de 10ml de chaque filtrat de flacon à l’aide d’une solution de NaOH 0.1
N, en utilisant 2 gouttes de phénolphtaléine comme un indicateur coloré ;
(Virage rose claire).
Et on titre aussi l’Acide Acétique en prenant des prises d’essai de 5ml pour connaître sa
concentration exacte.

On note le volume de chute de burette de chaque flacon et on calcule le nombre de moles


total (X) d’acide Acétique adsorbée sur le charbon par 25 ml de solution.

Calculs et les Réponses:

On utilise des résultats des titrages pour le nombre totale de moles (x) d'acide acétique
absorbé sur le charbon (c'est adire la quantité d'acide perdue en 25ml de solution).
Ce tableau présente les valeurs obtenues lors du dosage :

Flacon 1 2 3 4 5 6
VNaOH (ml) 42.3 22.7 12 7.5 3.4 0.9

Le titrage de 5 ml de CH3COOH par de la soude (NaOH) à 0.1N à donné :


Point de neutralisation :
NNaOH*VNaOH = NCH3COOH*VCH3COOH

VNaOH = 27.8 ml ;Donc :

N NaOH ¿ V NaOH 0 . 1∗27 . 8


N CH 3COOH = = =0 . 556 N
V CH 3 COOH 5
NCH3COOH : 0.556 N (concentration d’acide acétique CH3COOH )

NCH3COOH = 0.556 N

A partir de la relation de neutralisation NaVa =NbVb ;on peut calculer C final de chaque


solution .

Na : 0.556 N (concentration d’acide acétique CH3COOH )


Nb : 0.1N (concentration de NaOH )
Va : Volume d’acide acétique
Vb : Volume de la soude NaOH
N = P*C ;avec : P = 1  N = C
CiVi = CaVa
Ca : Concentration de l’acide acétique 0.556N
Va : Volume de l’acide acétique avant l’adsorption
Vi : Volume de la solution initial 25 ml

Ci = ?
Calcule de la concentration initiale (avant absorption) de chaque flacon ( Ci ) :
Flacon 1  :
Ca∗V a 0 .556∗25
Ci = = =0 .556 mol /ml
V i 25

Ci = 0.556 N
Flacon 2  :

Ca∗V a 0 .556∗15
Ci = = =0 . 333 mol/ml
Vi 25

Ci = 0.333 N
Flacon 3  :

Ca∗V a 0 .556∗10
Ci = = =0 . 222 mol/ml
Vi 25
Ci = 0.222 N
Flacon 4  :

Ca∗V a 0 .556∗7 . 5
Ci = = =0 .166 mol /ml
Vi 25
Ci = 0.166 N
Flacon5  :

Ca∗V a 0 .556∗4 .5
Ci = = =0. 100 mol /ml
Vi 25

Ci = 0.100 N
Flacon6  :

Ca∗V a 0 .556∗2 .5
Ci = = =0.055 mol /ml
V i 25

Ci = 0.055 N

Cf Vf = CbVb

Cf : concentration final de la solution


Vf : volume final de la solution (10ml)
Cb  : Concentration de NaOH (0.1 N).
Vb : Volume de NaOH

Cf = ?
- Calcule de la concentration final (après absorption) de chaque flacon ( Cf ) :
C b∗V b
Cf =
Vf
Flacon 1  :

0 .1∗42 .3
Cf = =0. 423 N
  10
Cf = 0.423 N
Flacon 2  :

 
0 .1∗22. 7
Cf = =0 . 227 N
10
Cf = 0.227 N
Flacon 3  :

0.1∗12
Cf = =0.120 N
10
Cf = 0.120 N
Flacon 4  :
 
0 .1∗7. 5
Cf = =0 .075 N
10
Cf = 0.075 N
Flacon 5  :

 
0 .1∗3. 4
Cf = =0 . 034 N
10
Cf = 0.034 N
Flacon 6  :

 
0.1∗0.9
Cf = =0.009 N
10
Cf = 0.009 N

X = ?
- On calcul le nombre total de moles X d’acide absorbées par le charbon pour 25 ml de
solution et la concentration C à l’équilibre :
V = 25 ml
X = 25 * (Ci – Cf )

Flacon 1  :

1) X = 25 * (0.556 – 0.423) = 3.32 X = 3.32 mol

2) Cequilibre = Cf = 0.423 N

Flacon 2  :

1) X = 25 * (0.333 – 0.227) = 2.65 X = 2.65 mol

2) Cequilibre = Cf = 0.227 N

Flacon 3  :

1) X = 25 * (0.222 – 0.120) = 2.55 X = 2.55 mol

2) Cequilibre = Cf = 0.120 N

Flacon 4  :

1) X = 25 * (0.166 – 0.075) = 2.27 X = 2.27 mol

2) Cequilibre = Cf = 0.075 N

Flacon 5  :

1) X = 25 * (0.100 – 0.034) = 1.65 X = 1.65 mol

2) Cequilibre = Cf = 0.034 N

Flacon 6  :

1) X = 25 * (0.055 – 0.009) = 1.15 X = 1.15 mol

2) Cequilibre = Cf = 0.009 N
Les résultats obtenus  :
Flacon 1 2 3 4 5 6
V (H2O) 0 10 15 17.5 20.5 22.5
V(CH3COOH 25 15 10 7.5 4.5 2.5
)
V (NaOH) 42.3 22.7 12.0 7.5 3.4 0.9
Ci 0.556 0.333 0.222 0.166 0.100 0.055
(CH3COOH)
C 0.423 0.227 0.120 0.075 0.034 0.009
X 3.32 2.65 2.55 2.27 1.65 1.15
X/m 1.328 1.060 1.020 0.908 0.660 0.460
Ln ( X/m) 0.283 0.058 0.019 -0.096 -0.415 -0.776
Ln (C ) -0.860 -1.482 -2.120 -2.590 -3.381 -4.710
C / (X/m) 0.318 0.214 0.117 0.082 0.051 0.019

Graphe 01 :
F(C)=X/m
 En observons une diminution de nombre de mole (x/m) en fonction de la concentration (C).

Graphe 02 :
F ( Ln C ) = Ln ( X / m )
 le graphe est une droite de pente n et d’ordonnée à l’origine k
Equation de FREUNDLICH :
x
=kCn
m  Ln(x/m) = Ln(k Cn )
Ln(x/m) = n Ln C + Ln k …(1)
(1) est une équation de la droite se forme de : y = Ax + B
Par identification : A = n (la pente) et B = Ln k (ordonnée d’origine)
D’après le graphe :
Δ Ln (x/m) 0 .283−(−0 . 415) 0 .698
n= = = =0. 276
Δ LnC −0 . 860−(−3 . 381) 2 .520
B = 0.5084
K= eB = e0. 5084

K=1.678 (k est l’intersection de l’axe Ln(x/m) avec la droite [Ln(x/m)=F(LnC)]

Vérification l’isotherme obéit de l’équation de FREUNDLICH


C 0.425 0.120 0.034 0.009
x/m 1.323 1.020 0.660 0.460
K Cn 1.325 0.935 0.659 0.457

Donc : l’isotherme obéit à l’équation de FRENDLICH  x/m = k C n


Graphe 03 :
équation de LANGMUIR:

aC 1+bC 1 bC 1 1 b
x /m= m/ x= = + = × +
1+bC  aC aC aC a C a
Donc :
1 1 b
m/ x= × +
a C a … (2)

(2) c’est une équation de droite se forme de : y = A.x + B


Avec : A = 1/a (la pente) et B = b/a (Ordonnée D’origine).
D’après le graphe :
Δ(m/x ) 1.515−0.980 0.535
A= = = =0.0254
Δ(1/C ) 29.412−8.333 21.079  ; Donc : a = 1/A =1/0.0254 = 39.37
a = 39.37
B = 0.782
b = a . B = 39.37 . 0.782 = 30.77
b = 30.77

Vérification de modèle d’adsorption de LANGMUIR:

C 0.120 0.0075 0.034


x/m 1.020 0.908 0.660
aC/(1+bC) 1.007 0.893 0.654

Donc : le modèle d’adsorption de LANGMUIR est applicable pour le systéme.

- l’effet de l’augmentation de température sur l’allure de l’isotherme  :

Plusieurs paramètres influent sur l’adsorption en solution

La température qui à un effet diffèrent selon les types d’adsorption les autres facteurs sont la
structure de l’adsorbant, l’orientation des molécules adsorbées est la surface spécifique de
l’adsorbant

- Quelques applications pratiques du phénomène d’adsorption sur un solide  :

1-Adsorption du mélange Ethanol - benzène :

Dans le gel du silice l’éthanol s’adsorbe beaucoup plus facilement que le benzène et dans le
graphite c’est le benzène (solvant) a son tour ; qui s’adsorbe beaucoup plus facilement.

2-catalyse hétérogène :
Lorsque la phase d’un catalyseur est différente de celle des réactifs, la catalyse est dite hétérogène.
Les catalyses hétérogènes, ou de contact, sont les plus utilisées dans l’industrie, le catalyseur étant
généralement métallique (état solide). La caractéristique principale de ces composés est de présenter
une surface très poreuse, ce qui leur confère une importante capacité d’adsorption des molécules de
gaz ou de liquide. Observés au microscope électronique, ils apparaissent comme des conglomérats à
canaux. Le meilleur catalyseur hétérogène est celui qui dispose de canaux de taille à peine
supérieure aux molécules des réactifs. Celles-ci entrent dans les canaux les unes à la suite des autres,
ce qui favorise par conséquent le taux de réactivité

3-pots catalytiques :

Les gaz d'échappement qui proviennent d'un moteur à combustion interne contiennent des éléments
nocifs pour la santé de l'homme et pour l'environnement, dont le monoxyde de carbone (CO), les
oxydes d'azote (NOx) et les hydrocarbures non brûlés, dus à la combustion incomplète du mélange
air-carburant. La conversion de ces polluants en substances non nocives est réalisée par un
catalyseur, placé en aval des tuyaux d'échappement et constitué d'un cylindre en céramique revêtu
de métaux tels que le platine, le palladium et le rhodium. Ces métaux ont la propriété de réagir avec
les substances nocives, en les transformant en vapeur d'eau et en dioxyde de carbone (CO 2), ce
dernier contribuant toutefois à l'effet de serre.

Conclusion:

 L'adsorption est un terme souvent confondu avec absorption et aussi est la pénétration
superficielle de molécules d'un gaz ou d'un liquide dans un solide poreux.

 Nos valeurs sont proches des valeurs théoriques. En effet, les produits et l’appareil sont très
récents, donc il fournit des résultats précis ce qui nous a permis d’obtenir de telles valeurs.

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