TP Energie
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Les énergies renouvelables sont propres et constituent une solution alternative pour
subvenir aux besoins de la société actuelle. Longtemps négligées ces énergies reprennent la
place qui leurs est dû, grâce aux recherches et études qui se font de plus en p lus diversifiées et
pluridisciplinaires.
Même si les énergies fossiles (pétrole et gaz) ne vont pas être remplacées de sitôt par
les énergies renouvelables en Algérie, la part de ces derniers ne cesse d’augmenter, depuis la
création du commissariat aux énergies renouvelables en 1982, et l’élaboration récente des
textes législatifs, loi sur les énergies renouvelables en 2004, et le programme national sur les
énergies renouvelables adopté par l’état en 2010.
En Algérie les niveaux des besoins en gaz naturel du marché national seraient de
l’ordre de 45 milliards de m3 en 2020 et 55 milliards de m3 en 2030. À ces besoins s’ajoutent
les volumes dédiés à l’exportation dont les revenus contribuent au financement de l’économie
nationale.
La première centrale hybride solaire- gaz en Algérie a été inaugurée le 14 Juillet 2011.
Située a Hassi R’mel, cette centrale a été dénommée SPP I, du nom de l'entreprise qui l'a
réalisée, Solar Power Plant One. Cette centrale, réalisée par NEAL, en partenariat avec la
firme espagnole ABENER, associe la technologie à cycle combiné et celle des concentrateurs
solaires cylindro-paraboliques. Il s’agit du premier cycle combiné déployé loin de la côte,
grâce à une technologie de refroidissement de la vapeur par des aérocondenseurs. Le marché
pour la réalisation de la centrale a été attribué à ABENER qui est en charge de l’Engineering
Procurement Construction (EPC) et des opérations de maintenance. La structure du capital de
cette unité pilote est répartie entre NEAL: 20%, SONATRACH: 14%, ABENER: 51% et
COFIDES: 15%. Le coût est estimé à 315 millions d’euros dont 252 millions € (80 %) fournis
par un consortium de banques algériennes (Banque Extérieure d’Algérie, Banque Nationale
d’Algérie & Crédit Populaire d’Algérie), et 20% (63 millions €) par des fonds propres. Délai
de réalisation de la centrale hybride est de 36 mois ~ en 2011
Le projet a été réalisé selon la formule « Build, own, operate and Transfer » (BOOT).
• Terrain plat.
• 700 m d’altitude.
• Une moyenne de 9,5 heures d’ensoleillement.
• Une humidité relative de 24%,
• Une pression atmosphérique égale à 0.928 bar.
• Des vitesses du vent qui varient entre 2.14 et 4.15 m/s,
• Des températures extrêmes qui varient de -10°C en hiver à +50°C en été (Voir Tableau III-
1),
• Une insolation normale directe DNI (Direct Normal Irradiation) qui peut atteindre un
maximum de 950 W/m2 en été.
• Existence d’un aéroport international sur le site.
Température Température
Saison
Minimale Maximale
Eté 21 50
Hiver −10 20
Tableau III-1: Valeurs des températures extrêmes enregistrées dans la région de Hassi R’mel
256.6 MM€ c’est le taux de crédit appliqué par les banques algériennes avec une
bonification de 3.75 %.
L’ANDI a concédé des exonérations pour 5 ans.
III-2-2-2 Autres Avantages :
La technologie hybride cycle combiné permet de donner une flexibilité plus grande à
la valorisation du gaz, ainsi qu’une économie du gaz qui aurait utilisé dans la
production d’électricité aussi bien pour les besoins nationaux qu’à l’exportation.
Le dimensionnement du champ solaire est prévu de telle sorte que l’assurance du ratio
dépasse les 5 %, pour que les avantages prévus par le dispositif législatif algérien
relatif au décret sur les coûts de diversification, concernant l’octroi des primes que
pour la production qui prévoit un ratio supérieur à 5 %.
En termes d’émission de gaz à effet de serre, le KWh produit dans le cas de l’hybride
comparé à la production de l’électricité à partir de simples turbines à gaz émettra 2
fois moins de gaz à effet de serre .
b. Le cycle combine est constitue de 2 turbines a gaz (fonctionnant au gaz naturel) dont la
puissance nominale unitaire est de 45 MW. La chaleur de combustion de ces turbines est
récupérée dans deux chaudières horizontales à circulation naturelle. Ces dernières font
fonctionner une turbine à vapeur d’une puissance nominale de 80.08 MW.
Il est a noter que le point fort de cette centrale hybride est l’ajout de la vapeur produite par le
champ solaire a celle récupérée des turbines a gaz pour alimenter la turbine a vapeur.
La puissance électrique produite par la centrale augmente en conséquence .
III-4 Le champ solaire
La surface de captation qui est de 183 120 m², se repartie en deux champs solaires, l’un
placé au nord de la centrale et l’autre au sud. Ils sont constitués d’un total de 2688
concentrateurs, chaque12 concentrateurs placés en série forment un collecteur de type «
EuroTrough ET 150 », ce qui nous donne 224 collecteurs. L’assemblage de 4 collecteurs
constitue ce qu’on appelle « une boucle solaire ». Les deux champs solaires s’étendent sur une
surface de 90 ha. La configuration utilisée pour le champ solaire est celle d’une installation à
alimentation centralisée, c'est-à-dire que notre élément de base est la boucle solaire, celle-ci
possède une entrée et une sortie pour assurer une hausse de température du fluide caloporteur
d’environs 100°C. Cette configuration a pour avantage de minimiser la longueur totale de la
tuyauterie (coût), mais elle requière l’utilisation de vanne d’a justement pour pallier aux pertes
de charges .
Figure III-9:Exemple d’installation de turbine à gaz SGT-800 de cycle combiné avec une
HRGS et Turbine à vapeur SST-900.
III-5-1-1 Turbine à gaz SIEMENS SGT-800 :
La turbine à gaz SIEMENS SGT-800 est une turbine destinée à la production
d’électricité. Équipée des dernières technologies, elle atteint un rendement de 37.5% et une
puissance de 47 MW dans les conditions ISO avec de faibles émissions des NOx. Grâce à la
haute température de ses gaz d’échappement la turbine à gaz SGT-800 convient
particulièrement aux centrales à cogénération ou à cycle combiné.
III-5-1-1-1 Compresseur :
Le compresseur de la TAG SGT-800 est un compresseur axial à 15 étages de
compression, son rapport de compression est de 19 et ses aubes sont pourvues d’un
revêtement en acier chromé.
III-5-1-1-2 Chambre de combustion :
C’est une chambre annulaire dotée de 30 bruleurs DLE (Dry Low Emissions) à
bicombustible (gaz, fuel) avec de faibles émissions, l’allumage se fait avec un système
d’ignition avec bougies d’incendie et détecteurs de flamme U.V.
III-5-1-1-3 Turbine :
C’est une turbine à un seul module avec 3 étages de détente qui sont refroidis à l’air.
Figure III-10 : Turbine à gaz SIEMENS SGT-800 de la centrale
III-5-1-2 Générateur :
Le générateur est accouplé à la SGT-800 qui peut produire de l’électricité à 50 Hz avec
une tension de sortie de 11.0 kV. Sa puissance apparente nominale est de 53.6 MVA, la
puissance active nominale est de 42.88 MW, le facteur de puissance est de 0.80 et sa force
d’excitation est de type PMG. Il est refroidi séparément par deux réfrigérateurs duplex montés
horizontalement, ils sont situés dans la partie supérieure du générateur. La température
réfrigérante est de -6.66°C.
III-5-2 Chaudières de récupération (HRSG) :
La chaudière de récupération HRSG (Heat recovery steam generator) est un élément
essentiel dans les installations à cycle combiné, elle est le lien entre le cycle à gaz (turbine à
gaz) et le cycle eau-vapeur (turbine à vapeur). Son rôle est de récupérer la chaleur restante des
gaz d’échappement de la turbine à gaz afin de l’utiliser pour la génération de vapeur
nécessaire au circuit eau-vapeur. Le transfert de la chaleur entre les gaz brulés et l’eau
(liquide ou vapeur) se fait à travers plusieurs échangeurs. La centrale hybride de Hassi R’Mel
dispose de deux chaudières de récupératio n (une pour chaque turbines à gaz) de type HRSG
THERMAX INDIA, elles sont horizontales à circulation naturelle, à un seul niveau de
pression (pression max 92.12 Bars) et de température de 562°C selon la technique utilisée.
Avec une capacité de 135 tonnes de vapeur par heure, elles sont capables de produire le débit
de vapeur requis pour une exploitation à pleine charge de la turbine à vapeur. Pour la
production de vapeur, elles contiennent trois types d’échangeurs .
III-5-2-1 Surchauffeur :
C’est le premier échangeur que rencontrent les gaz d’échappement à l’entrée des
chaudières de récupérations, pour exploiter leur très grande température afin de produire de la
vapeur surchauffée (c’est le dernier échangeur que traverse la vapeur d’eau avant d’être
acheminée vers la turbine à vapeur).
III-5-2-2 Evaporateur :
C’est l’échangeur qui est à l’origine de la production de vapeur, doté d’un ballon
séparateur où s’y trouve le mélange liquide-vapeur saturés, son rôle est d’acheminer la vapeur
saturée vers le surchauffeur et de faire repasser le liquide saturé dans ses tubes pour le
vaporiser.
III-5-2-3 Economiseur (préchauffeur ) :
L’eau liquide est réchauffée, à l’aide des gaz d’échappement avant leur sortie des
cheminées principales, jusqu’à la température d’approche qui se situe à quelques degrés sous
la saturation. Cette différence de température est une sécurité pour ne pas avoir de
vaporisation à l’intérieur des tubes, ensuite l’eau est dirigée vers le ballon séparateur de
l’évaporateur.
Nous allons commencer tout d’abord par le circuit d’huile où celle-ci est préchauffée dans une
chaudière auxiliaire jusqu’à 35-38 °C pour alimenter la tuyauterie du champ solaire
(l’irradiation solaire concentrée réchauffe le fluide qui circule à l’intérieur du tube récepteur.
De cette manière, l’irradiation solaire directe se transforme en énergie thermique sous forme
de chaleur sensible du fluide qui circule dans le récepteur. La concentration optique est telle
que seule l’irradiation solaire directe est utilisable par le capteur, elle nécessite donc que le
capteur suive en permanence le soleil tout au long de la journée.
Quand la température d’huile à la sortie du circuit solaire atteint 391°C (P = 14 bars), l’huile
se dirige vers l’échangeur de chaleur au contact avec de l’eau qui est déjà préchauffée grâce à
la chaudière HRSG (Heat Recovery Steam Generator) jusqu’à 195 °C (P = 94,18 bars) ;
l’huile sort à 291°C. Durant la période nocturne ou bien dans le cas où la température de
l’huile n’atteint pas la température voulue, la vanne d’huile du circuit du champ solaire se
ferme et la vanne de by-pass s’ouvre pour assurer la circulation d’huile en dehors de
l’échangeur.
Ensuite, la vapeur sort à 372 °C et à 87,2 bars, et se divise en deux partie pour alimenter les
deux chaudières de récupération HRSG correspondant aux deux turbines à gaz pour être
surchauffée. La vapeur arrive ensuite à la chaudière HRSG (pratiquement à la même pression
et la même température), et alimente la chaudière en amont ; cette vapeur passe coté tubes de
la chaudière (les gaz d’échappement passant côté calandre) et sort à 560°C et 83 bars qui sont
les conditions de fonctionnement de la turbine à vapeur. Après détente dans cette dernière, la
vapeur sort à 52 °C et 0,14 bar. La vapeur se dirige vers les aérocondenseurs, l’eau condensée
va au réservoir principal d’où elle sera ensuite pompée et se diviser en deux partie pour être
préchauffée dans les deux chaudières HRSG. La vapeur est introduite dans la partie terminale
de la chaudière, soit tout prés de la cheminée principale. Elle passe par plusieurs étapes : tout
d’abord par le préchauffeur d’où elle sort à 140 °C et 6,92 bars ava nt d’être dirigée vers un
ballon séparateur (dégazeur) puis elle revient dans l’évaporateur LP et retourne encore une
fois au ballon pour subir une meilleure séparation des gouttelettes d’eau entraînées. La vapeur
passe ensuite dans l’économiseur-I HP et sort finalement de la chaudière à 195 °C et 94 bars.
C’est cette vapeur qui va alimenter la chaudière HTF (Heat Transfer fluide) huile/eau.
Lorsque le crépuscule approche et que les niveaux d’énergie utile baissent, le débit d’huile
diminue jusqu’à atteindre le débit minimal. Une fois que ce débit minimal ne permet plus
d’obtenir une température de sortie d’huile de 393 °C, la circulation est interrompue et une
nouvelle période nocturne commence.
Pendant la période nocturne, l’huile ne peut pas produire la vapeur au niveau de l’échangeur
HTF car sa température est trop basse. E fait, deux choses vont se produire.
L’huile circule en circuit fermé à travers le champs solaire, et passe aussi dans la chaudière
auxiliaire pour maintenir toujours la température de l’huile vers 35-38 °C pour éviter le
givrage pendant le froid ou bien lorsque La température est basse.
L’eau entre dans le préchauffeur de la chaudière auxiliaire en provenance du réservoir
principal d’eau condensée et passe dans le ballon dégazeur, ensuite dans l’évaporateur
LP. Elle pénètre alors dans l’économiseur-I HP. Dans ce cas, au lieu de sortir du point
chaudière pour aller dans le ballon ensuite dans l’évaporateur HP. Finalement, la vapeur d’eau
passe directement dans les HP surchauffeur HP I et II qui sont munis de brûleurs pour
augmenter la température de la vapeur jusqu’à 650°C
Pour alimenter la TAV, avec la contribution des gaz d’échappement des deux TAG, tous ces
bruleurs sont munis d’une boucle de régulation qui assure l’alimentation en gaz naturel
lorsque cela est nécessaire.
III-7 Conclusion :
La technologie cylindro-parabolique s'est avérée être la plus mature et le plus bas coût de la
technologie thermique solaire disponible aujourd'hui. En conséquence, la plupart des projets
des centrales solaires thermiques commerciales implantées sont basés sur ce type de capteur,
les plus part de ces projets sont construits aux Etats-Unis, Espagne, Afrique du Nord et
Moyen-Orient.
Conclusion générale :