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SVT Connaissances Séisme

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1.

La surface terrestre : contrastes entre océans et continents.

Distribution des altitudes à la surface du globe terrestre.

 La croûte terrestre = couche la plus superficielle des enveloppes


terrestres (croûte océanique et la croûte continentale)

 manteau.= La croûte terrestre surmonte une couche plus profonde 

 La croûte continentale = localisée principalement dans les régions émergées


et constitue des reliefs d’altitudes variées.

 dualité altitudinale = différence entre altitude moyenne des continents (+


870 m) et altitude des océans (-3730 m).
= se traduit par une courbe bimodale
= s’explique (qui) par des différences de
composition entre la croûte océanique et la croûte
continentale (épaisseur, composition, densité).

 Continents = des roches variées en surface et en profondeur en majorité de


granites et de gneiss. L’ensemble des roches proches du granite (granite et
gneiss) constitue le groupe des granitoïdes).

 L’analyse de la structure et de la composition des roches = déterminer les


conditions nécessaires à leur formation.

Croûte continentale

 structure est grenue = A l’œil nu, entièrement constitué de minéraux


visibles à l’œil nu (phénocristaux) tous imbriqués les uns dans les autres 

 La roche est entièrement cristallisée :


= roche holocristalline ; il n’y a pas de verre
= roche magmatique = Les cristaux apparaissent lors du
refroidissement d’un magma (constituants à l’état liquide des constituants
d’une roche),

= roche magmatique plutonique = La taille des cristaux est fonction du


temps de refroidissement du magma. Les cristaux grandissent au niveau de la
périphérie par ajouts successifs des constituants du magma. Plus le temps de
refroidissement est long et plus le cristal sera de grande taille. Une roche
grenue est le résultat d’un refroidissement lent d’un magma, magma qui a
refroidi en profondeur de la croûte, dans une chambre magmatique 

 Les roches granitiques composées essentiellement des minéraux : quartz,


feldspaths (plagioclases ou potassiques), micas (noir = biotite, blanc =
muscovite) et amphiboles.
 roches sédimentaires = se trouve en surface = résultat de la compaction
dans les conditions de la surface des débris de roches ou de coquilles que l’on
appelle des sédiments.

 roches métamorphiques ( gneiss) = se trouve en profondeur = résultat de la


transformation, par augmentation de la pression et/ou de la température, à
l’état solide, d’une roche préexistante.

Croûte océanique

 Au niveau de la dorsale médio-atlantique, à 2 000 m de profondeur, la faille


VEMA a permis de déterminer la composition stratigraphique de la croûte
océanique.
La croûte océanique est constituée : de bas en haut, au-dessus du manteau
constitué de péridotites, d’un empilement de roches : le gabbro, le basalte
et des roches sédimentaires le plus souvent de nature calcaire (craie).

 En surface de la CO, au fond des océans, le basalte présente un aspect


caractéristique en coussins que l’on appelle les pillow-lavas

 Le gabbro présente une structure grenue comme le granite : c’est une


roche magmatique plutonique. Il se forme en profondeur dans des
chambres magmatiques sous les dorsales médio-océaniques.

 Au microscope polarisant, le basalte apparaît constitué de quelques


phénocristaux noyés dans un ciment à base de microcristaux en forme de
bâtonnets (les microlites) et d’une pâte amorphe non cristallisée (le
verre). La structure est microlitique. La roche est partiellement cristallisée
(roche hémicristalline).
 La présence de microcristaux en forme de bâtonnets nous apprend que le
refroidissement a été suffisamment rapide pour que les cristaux n’aient pas
eu le temps de grandir. Ces conditions de refroidissement du magma sont
réalisées quand celui-ci s’épanche en surface ou à proximité de la surface de
la croûte terrestre : ce qui donne une roche magmatique volcanique.

 Le magma basaltique qui refroidit à proximité de la surface donne un basalte


en filons dans le gabbro (roche encaissante), alors que le magma qui refroidit
en surface donne des pillow lavas.

 La forte pression et le changement brutal de température aplatissent de


manière caractéristique le basalte, ce qui lui donne une forme en coussins
(pillow lavas).

 Les phénocristaux déjà présents dans le magma se sont formés lors de sa


remontée vers la surface. Le verre est constitué du résidu magmatique qui n’a
pas eu le temps de cristalliser avant la fin du refroidissement.

 Le manteau situé sous la croûte est constitué d’un minéral de couleur


verdâtre : l’olivine. L’olivine appartient à la famille des péridots. Une roche
composée à plus de 80 % d’olivine est une péridotite.

 Le gabbro et le basalte sont constitués de trois familles de minéraux : les


pyroxènes, les feldspaths plagioclases et l’olivine. (il n’y a jamais de
quartz dans les roches de la croûte océanqiue).

 Les minéraux sont à base de silicium associé à l’oxygène et ils constituent les
silicates.

 Basalte et gabbro ont la même composition minéralogique mais pas la même


structure, ce qui prouve qu’ils dérivent du même magma : c’est une série
magmatique basaltique.

 Dans certaines chaînes de montagnes affleurent des ophiolites, complexes de


roches constituées verticalement (de la base vers le sommet) de péridotites
serpentinisées (roches du manteau transformées par hydrothermalisme), de
gabbros (roches magmatiques plutoniques) et de basaltes (roches
magmatiques volcaniques) (ex : Ophiolites du Chenaillet à côté de Briançon).
 Les ophiolites, fragments de lithosphère océanique incorporés à une chaîne
de montagnes, sont les témoins d’un domaine océanique disparu.

 Cette différence pétrographique (minéralogique) entre la CO et la CC


s’accompagne d’une différence de densité (2,7 pour la croûte continentale et
2,9 pour la croûte océanique).

2. Apports de la sismologie à la connaissance de la structure du globe


terrestre.

1) D’un point de vue historique, l’étude des séismes a permis d’établir la


structure en profondeur du globe terrestre.

 Un séisme résulte de la libération brutale d’énergie lors de la rupture brutale


de roches soumises à des contraintes. L’énergie libérée se propage sous
forme d’ondes à l’intérieur du globe terrestre.

La localisation en profondeur de la
croûte de l’origine du foyer est le foyer
(hypocentre) 
la localisation en surface à l’aplomb du
foyer est l’épicentre.
types d’ondes : les ondes de
profondeur ou ondes de volume et les
ondes de surface (onde LR : Love et
Rayleigh).
2 types d’ondes de profondeur, les
ondes P (ondes longitudinales, de
compression) et les ondes S (ondes
sinusoïdales, de cisaillement). Les
ondes P (premières) sont plus rapides
que les ondes S (secondaires)
 Lors d’un même séisme, les ondes P et S, issues d’un même foyer, atteignent
plusieurs fois la station d’enregistrement, ce sont les répliques. Celles-ci
prouvent que chaque type d’onde se duplique lors de son trajet en parcourant
des chemins différents. C’est ainsi que, lors de leurs parcours, les ondes sont
susceptibles d’être réfléchies et/ou réfractées.

 La première série d’ondes qui atteint le sismomètre est qualifiée d’onde


directe (onde Pg) alors que la réplique est qualifiée d’onde indirecte.

2) Enveloppes superficielles du globe terrestre.

 discontinuité de Mohorovicic = limite où les ondes P sont réfléchies sur la


frontière manteau-croûte. Les ondes indirectes issues de la réflexion des
ondes P sur le Moho sont notées PmP (m pour Moho).

 Les paramètres mesurés ou calculés lors d’un séisme ont permis à


Mohorovicic (à l’aide du théorème de Pythagore) de calculer l’épaisseur de
la croûte.

 Ces paramètres sont : h (profondeur du foyer), Δ (distance épicentrale), δt


(retard sur le sismogramme des ondes PmP par rapport aux ondes Pg) et VP
(vitesse des ondes P dans la croûte)

 Epaisseur moyenne croûte continentale 35 km > croûte océanique (6-7 km)


(+ 4 000 m d’eau). Dans les montagnes, l’épaisseur de la croûte est plus
importante sous les reliefs que sous les vallées moins élevées. L e relief se
prolonge sous les montagnes dans la croûte, ce qui constitue une racine
crustale (le rapport est de 4 pour 1).
3) Enveloppes profondes du globe terrestre.

a) La séparation manteau inférieur-noyau externe.

 Un sismologue allemand, Gutenberg, a découvert en 1912 que lors d’un


séisme, les stations réparties à la surface du globe enregistrent les ondes
sismiques de ce séisme à l’exception d’une zone située entre 103 et 145 ° par
rapport à l’épicentre : c’est la zone d’ombre des ondes sismiques ou zone de
non réception des ondes P.
 Cette zone d’ombre s’explique par une double réfraction des ondes P
lorsqu’elles heurtent la limite entre le noyau externe et le manteau d’une part
et lorsqu’elles heurtent la limite entre le noyau externe et le manteau d’autre
part.
 discontinuité de Gutenberg = discontinuité dans la vitesse sismique qui
délimite le noyau et le manteau. Elle se situe à environ 2900 km de
profondeur.

b) La séparation noyau interne--noyau externe.

 modèle PREM (Preliminary Reference Earth Model). = modèle de la


propagation des ondes sismiques à l’intérieur du globe terrestre , indique la
vitesse des ondes en fonction de la profondeur des couches traversées.

 Une variation brutale de la vitesse des ondes met en évidence une


discontinuité dans la composition des enveloppes.

 Les ondes S ne se propagent pas entre 2 900 et 5 000 km de profondeur.


Sachant que ondes S ne se propagent pas dans les liquides, ceci a permis d’en
conclure que le noyau externe était liquide alors que le noyau interne est
solide (la graine).

 discontinuité de Lehmann = La limite noyau interne-noyau externe


 A 700 km de profondeur, sans qu’il y ait de discontinuité dans la vitesse des
ondes, on distingue une légère différence qui constitue la limite manteau
supérieur-manteau inférieur.

4) Lithosphère et asthénosphère.

 Le modèle PREM permet de mettre en évidence vers 100-150 km de


profondeur une zone où les ondes sont légèrement ralenties : c’est la LVZ
(Low Velocity Zone ou zone de moindre vélocité des ondes sismiques).
 La LVZ sépare une zone du manteau supérieur qui est rigide, cassante d’une
zone sous-jacente qui est plus déformable, plus ductile.

 La croûte associée à la partie supérieure du manteau supérieur jusqu’à la


LVZ constituent la LITHOSPHERE (lithos = pierre. Enveloppe pierreuse.).
La croûte est solidaire du manteau lithosphérique.

 Le reste du manteau supérieur, de la LVZ jusqu’à la base du manteau


supérieur (700 km), constitue l’ASTHENOSPHERE (asthenos = sans
résistance). Tout en étant solide, l’asthénosphère est ductile et donc
déformable.

 Le manteau est toujours composé de péridotite mais les propriétés de la roche


dépendent de la pression et de la température qu’elle subit mais aussi de sa
densité. C’est pourquoi le manteau n’a pas les mêmes propriétés en fonction
de la profondeur.
3. Apports des études géothermiques à la connaissance de la
structure du globe terrestre.
1. Le flux géothermique et son origine
 La Terre libère de la chaleur d’origine profonde, emmagasinée depuis sa
formation.

 Le transfert de l’énergie interne du globe vers les enveloppes superficielles est à


l’origine d’un flux géothermique qui est émis en surface, exprimé en Watts par mètre
carré.
 L’augmentation de température en fonction de la profondeur qui en découle est le
gradient géothermique dont la valeur moyenne au niveau de la croûte est de 30°C
par kilomètre.

2. Les modalités de transferts thermiques

 L’énergie interne est transférée au sein des enveloppes par deux modalités
distinctes, la conduction (sans déplacement de matière) et la convection (avec
déplacement de matière).

 La conduction correspond à un transfert de chaleur de proche en proche, sans


déplacement de matière (mis à part l’agitation à l’échelle atomique). L’efficacité de
ce transfert dépend de la conductivité thermique du matériau.

 La convection correspond à un transfert de chaleur avec déplacement de matière : la


matière chaude, moins dense, a tendance à s’élever et à terme, à se refroidir, tandis
que la matière plus froide, donc plus dense, à tendance à descendre et à terme, à
s’échauffer. Ces déplacements de matière s’organisent en cellules de convection.
 Les échanges thermiques en convection sont beaucoup plus efficaces qu’en
conduction 
 L’énergie géothermique est principalement transférée par conduction dans la
lithosphère et essentiellement par convection dans le manteau sous-jacent.

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