COMPTABILITE
COMPTABILITE
COMPTABILITE
Ces travaux ont pour objectif d’aider l’entité à produire les états financiers fiables.
Les travaux d’inventaires comprennent les étapes suivantes :
(1)
Production ou tirage de la
Balance provisoire ou Balance
avant inventaire
(2)
(3)
(4) Ecritures
Détermination du résultat par d’inventaires
soldes intermédiaires (paliers)
Inventaires
Comptables
(5)
I. LES INVENTAIRES
1. DEFINITION
1
Les engagements hors bilan, les actifs et passifs éventuels, s’il y a lieu, sont également inventoriés à l’occasion.
L’inventaire est imposé par le Système comptable OHADA aux entités.
La fin des travaux d’inventaires extracomptables est sanctionnée par la rédaction d’un
rapport, dont la synthèse est consignée dans le « Livre d’inventaire ».
Les procédures d’inventaires extra-comptables sont les suivantes :
La demande de confirmation directe des soldes (ou circularisation) adressée aux clients
et autres débiteurs est une procédure de plus en plus utilisée pour vérifier les soldes figurant
dans la balance.
L'examen des comptes des clients et autres tiers débiteurs, récapitulés dans un "état
nominatif des créances" permet, par ailleurs, de relever ceux qui présentent des signes de
défaillance de paiement. Il importe de classer les créances sur clients et autres débiteurs en trois
catégories :
- Les créances saines pour lesquelles aucune diligence particulière ne s'impose ;
- Les créances dont le recouvrement s'avère douteux (suspension provisoire des paiements)
ou fait l'objet d'un litige ;
- Les créances irrécouvrables, cas de celles détenues notamment sur les clients et autres
débiteurs disparus définitivement ou dont la faillite a été clôturée pour insuffisance d'actif.
En foi de quoi, nous avons dressé à Kinshasa ce procès-verbal en trois exemplaires valant
originaux au jour, mois et an que dessus.
celui du compte tenu par le banquier et connu de l'entité à travers le dernier extrait de compte
réceptionné.
LES AMORTISSEMENTS
I. GENERALITES
A. Définition
L’amortissement est la diminution de la valeur d’une immobilisation due à l’utilisation,
au temps, à l’évolution de la technologie ou à toute autre cause dont les effets sont jugés
irréversibles. L’amortissement peut également être défini comme étant la répartition du coût
d’acquisition de l’immobilisation sur la durée prévue d’utilisation.
Ces sont les immobilisations inscrites dans les comptes suivants :
- Compte 21 : Immobilisations incorporelles
- Compte 22 : Terrains
- Compte 23 : Bâtiments installations techniques et agencements
- Compte 24 : Matériel et mobilier
Noté : En principe, le compte 22 Terrains ne subit pas d’amortissement mais s’il s’agit
des terrains agricoles et forestiers, des terrains nus mis en valeur par les travaux, des terrains
des gisements, il est possible d’y pratiquer l’amortissement.
Exemple :
Calculer les amortissements à pratiquer annuellement sur une immobilisation de
Vo = 5 000 000 et qui a une durée de vie de 5 ans.
Résolution
Année Amortissement
1 1 000 000
2 1 000 000
3 1 000 000
4 1 000 000
5 1 000 000
Valeur d’entrée = Net commercial + Frais accessoires d’achat
La base de calcul des amortissements appelé également montant amortissable est la valeur
d’entrée diminuée de la valeur résiduelle probable.
3. Durée de vie
Encore appelée durée d’utilisation où durée de vie d’une immobilisation est fixée par l’entité
dès sa mise en service et ce, en tenant compte de l’obsolescence ou des caractéristiques
(physique, juridique ou économique) inhérent à l’utilisation de la dite immobilisation.
Exemple : L’entreprise acquiert une machine dont la durée de vie réelle est de 12 ans, la durée
de vie fiscale est de 10 ans, l’entreprise peut décider de l’amortir sur 8 ans si elle ne compte
l’utiliser que pendant 8 ans.
Noté : La durée de vie est le temps que l’immobilisation doit passer dans l’entreprise.
4. Taux d’amortissement
C’est le pourcentage qui appliqué sur la valeur d’origine, permet d’obtenir l’amortissement.
- (avec n années) ;
- (avec n en mois) ;
- (avec n en jours).
6. Annuités d’amortissement
C’est l’amortissement d’un exercice comptable (Charge d’amortissement annuelle).
On distingue :
a) L’annuité complète, notée « a ». Elle est calculée sur une durée d’un an (12 mois,
360 jours).
Elle est obtenue par les formules suivantes :
Ou encore (avec n en années)
b) L’annuité au prorata temporis, notée « a´ » l’annuité au prorata temporis est
calculée sur une durée inférieure à 1 an. Elle est obtenue par les formules
suivantes :
Soit m la durée de l’annuité au prorata
- si m en mois : ′ x 12 ; ′
- si m en jours : ′ x 360 ; ′
A partir de
- si m en mois : ′ x 12 ; ′
- si m en jours : ′ x 360 ; ′
8. Plan d’amortissement
Appelé encore tableau d’amortissement, c’est un tableau dans lequel on détermine pour toutes
immobilisations amortissables et pour chaque exercice comptable, les annuités, les sommes
des amortissements et la valeur nette comptable.
A titre illustratif, voici un modèle de présentation d’un plan d’amortissement, qui est tenu par
éléments à amortir :
Désignation du bien :
Méthode d’amortissement :
Taux d’amortissement : Durée de vie :
Valeur d’entrée brute :
Valeur résiduelle :
Date d’acquisition : Date de mise en service :
Valeur Base Annuités VNC en fin
Année Taux
d’origine d’amortissable cumulées d’exercice
Exemple :
Valeur d’origine (Vo) = 300 000 FC, valeur résiduelle prévisionnelle = 0
Durée de vie (n) = 8 ans
Annuité (a) = Vo/n = 300 000/8 = 37 500 FC
Ou encore
Taux linéaire = 100/n = 100/8 = 12,5%
Annuité (a) = base d’amortissable x Taux linéaire = 300 000 x 12,5% = 37 500 FC
Annuité (a) = base amortissable x taux linéaire
Base amortissable = valeur d’acquisition – valeur résiduelle
La valeur résiduelle correspond à la valeur de l’immobilisation après que celle-ci
soit totalement amortie. Ainsi la base amortissable = Vo – Valeur résiduelle
De ce fait la base amortissable = 300 000 – 0 = 300 000
Tableau d’amortissement de l’immobilisation
- Le taux d’amortissement dégressif est supérieur au taux d’amortissement constant
correspondant ;
- L’annuité d’amortissement est obtenue en appliquant chaque année ce taux non à
la valeur d’entrée mais à la valeur nette comptable amortissable au début de l’année
concernée ;
- Lorsque l’annuité dégressive devient inferieure à l’annuité constante obtenue sur
la valeur nette comptable en fonction du nombre d’années restant à courir, l’entreprise
pratique un amortissement égal à l’annuité constante sur toute la durée restant à courir.
Noté : La valeur nette comptable amortissable est obtenue en déduisant la valeur résiduelle
probable de la valeur nette comptable.
2. Base de calcul
C’est le montant sur lequel on applique le taux pour obtenir l’annuité. En mode dégressif,
la base de calcul est la valeur nette comptable précédente. Cependant, la base de calcul de
la première annuité est la valeur amortissable d’origine.
3. Taux dégressif
Noté « td », le taux dégressif est obtenu par la formule suivante :
td = tc x coefficient
Le coefficient admis par le fisc en RDC est de :
2 si la durée de vie est de 4 ans
2, 5 si la durée de vie est comprise entre 5 et 6 ans
3 si la durée est supérieure à 6 ans.
4. Annuité
L’annuité d’amortissement complet dégressif est celle qui est calculée à partir d’un taux
dégressif
Dans le cas le plus courant où l’immobilisation est acquise en cours de l’exercice, la règle
du prorata temporis s’applique de manière simplifiée. En effet la durée écoulée est calculée
à partir du premier jour du mois d’acquisition de l’immobilisation et ce quelle que soit la date
de mise en service.
Valeur nette comptable VNC en fin d’année
Base Somme des
Année en début d’année Annuité = base amortissable –
d’amortissement annuités .
(Base d’amortissement sommes des annuités
1
2
3
Exemple :
Vo = CDF 300 000, Valeur résiduelle = 0
n = 8 ans
Taux linéaire = 100/n = (100/8) = 12,5%
Taux dégressif = Taux linéaire x Coefficient = 12,5% x 3 = 37,5%
VNC Initiale
Année Vo Annuité Cum. amort. VNC Finale
(Base d’amort.)
1 300 000 300 000 112 500 112 500 187 500
2 300 000 187 500 70 312,5 182 812,5 117 187,5
3 300 000 117 187,5 43 945,32 226 757,82 73 242,18
4 300 000 73 242,18 27 465,82 254 223,64 45 776,34
5 300 000 45 776,34 17 166,26 271 389,76 28 610,10
6 300 000 28 610,10 10 728,50 282 118,60 17 881,60
7 300 000 17 881,60 6 705,70 288 824,12 11 175,90
8 300 000 11 175,90 11 175,90 300 000 0
Vous remarquerez que l’annuité d’amortissement de la 8ème année est supérieure à celle
de la 7ème année, il n’a donc pas été dégressif.
Pour remédier à ce problème, on observe l’année à laquelle le taux dégressif devient inférieur
à 1 sur nombre d’années encore à courir, dès lors que l’annuité d’amortissement devient
linéaire. Les annuités deviennent égales à la valeur nette comptable par le nombre d’années
restant à courir.
Années 1 2 3 4 5 6 7 8
Tx dégr 0,375 0,375 0,375 0,375 0,375 0,375 0,375 0,375
1/n 1/8 1/7 1/6 1/5 1/4 1/3 1/2 1/1
restant = = = = = = = =
à courir 0,13 0,14 0,17 0,20 0,25 0,33 0,50 1
On constate qu’à la 7ème année, le taux dégressif devient inférieur à 1 sur le nombre d’année
restant à courir 0,375 ≤ 0,50 soit 37,5% ≤ 50%.
C’est donc à partir de la 7ème année qu’on amortit de façon linéaire en appliquant le taux
d’amortissement de 50%.
C. Amortissement dérogatoire
Il est considéré comme une manière élégante de concilier les considérations comptables
aux exigences fiscales. On appelle amortissement dérogatoire la fraction de l’amortissement
qui ne correspond pas à la constatation d’une perte de valeur normale d’un actif due à
son utilisation, mais qui est constatée comptablement pour bénéficier d’un avantage fiscal.
Cela peut ainsi être l’écart entre l’amortissement dégressif et l’amortissement linéaire.
Les amortissements dérogatoires sont classés en provisions règlementées et traités comme tels.
Ils figurent, en conséquence, parmi les capitaux propres et ne concourent pas à
la détermination de la valeur nette comptable du bien concerné, à la différence des
amortissements comptables et des provisions. Les amortissements dérogatoires seront
développés dans le chapitre 6 consacré aux provisions et aux dépréciations.
D. Amortissement exceptionnel
L’amortissement exceptionnel est semblable à l’amortissement dégressif fiscal, à la différence
que pour la méthode exceptionnelle, on amortit 60% de la valeur de l’immobilisation
à la première année.
Exemple. (cfr exemple amortissement dégressif fiscal)
Annuité 1ère année = Vo x 60% = 510 x 60% = 306 000
Annuité 2ème année = VNC x 50% = 204 000 x 50% = 102 000, où 50% : taux dégressif
La suite se fera conformément aux règles d’amortissement dégressif fiscal.
APPLICATIONS
1. Le 10 mars 2018, la société LUSILAO SA acquiert une machine industrielle auprès du
fournisseur MBUYAMBA SARL situé dans une cité de la province du Kwilu pour un montant
de 420 000 FC. Le transport facturé à la société pour déplacer la machine jusqu’à son siège
s’élève à 47 000 FC et les frais liés à son installation sont à hauteur de 36 000 FC. Sa durée
d’utilité prévue est de 5 ans. La machine est mise en service le 03 juillet de la même année. La
valeur résiduelle estimée est de 25 000 FC. La société LEBUN SA applique la méthode
d’amortissement linéaire
Travail à faire :
- Présenter le tableau d’amortissement de la machine ;
- Passer les écritures d’amortissement de cette machine au 31 décembre 2018 et au 31
décembre 2019.
2. La société KALOMBAYI SARL dispose d’un matériel industriel acquis à 693 000 Fc auprès
du fournisseur OKANA SA, dont la première annuité d’amortissement était de 198 000 Fc et
la seconde de 165 000 Fc.
Travail à faire :
- Déterminer la durée d’utilité de la machine.
- Passer les écritures d’amortissement de la 3ème et de la 4ème année. (méthode
d’amortissement dégressif).
3. Un outillage industriel d’une valeur brute de 180 000 FC a été acquis et mis en service
le 15 septembre N. La valeur résiduelle n’est pas significative. Le plan d’amortissement
économique est établi selon le mode linéaire et prévoit une durée d’utilisation de 5 ans.
Ce matériel entre dans le champ d’application de l’amortissement dégressif fiscal. L’exercice
comptable se clôture le 31 décembre.
Travail à faire :
- Présenter le plan d’amortissement suivant les méthodes linéaire et dégressive fiscale.
4. Le 25 mai N, un ordinateur est acquis par une association (non assujettie à la T.V.A.) au coût
d'achat de 2.400.000 FC T.T.C. Il est mis en service le lendemain de son acquisition.
L'association estime utiliser cet ordinateur pendant 3 ans.
Ne pouvant estimer de manière fiable la valeur résiduelle de ce matériel, l'association considère
qu'au bout de trois ans, la valeur nette comptable de l'ordinateur sera nulle. Elle décide de
pratiquer un amortissement linéaire, c'est-à-dire de répartir uniformément la valeur amortissable
sur la durée d'utilisation.
Travail demandé : En votre qualité de comptable de l’association, il vous est demandé de
présenter le plan d’amortissement de cet ordinateur et de présenter toutes
les écritures d’amortissement au 31 décembre durant ces trois années
d’utilisation.
5 : REEVALUATION DES ACTIFS IMMOBILISES
1. Définition
La réévaluation est une opération comptable qui consiste à corriger les valeurs historiques
des immobilisations pour les adapter au contexte économique du moment. C’est donc la
substitution d’une valeur dite réévaluée à la valeur nette comptable telle qu’elle figure au bilan.
Il sied de noter que l’évaluation des éléments inscrits en comptabilité est fondée sur
la convention du coût historique qui fait de la valeur d’entrée un élément intangible.
Les tendances inflationnistes significatives peuvent déformer l’image fidèle des actifs détenus
par l’entité en les faisant perdre de leur valeur réelle d’exercice en exercice. Dans ces
conditions, l’entité doit procéder à la réévaluation de ses immobilisations qui a pour
conséquence la substitution d’une valeur dite réévaluée à la valeur nette précédemment
comptabilisée. La réévaluation est donc une exception à la convention du coût historique
motivée par la recherche d’une image fidèle.
2. Typologie
On distingue généralement deux types de réévaluation :
- La réévaluation légale ;
- La réévaluation libre.
a) Réévaluation légale
La qualification « légale » signifie que la réévaluation est effectuée :
- à une date déterminée (clôture de l’exercice, en principe) ;
- selon des modalités techniques précises, avec, le plus souvent, recours à un indice
de réévaluation indiqué par les autorités compétentes (dans le cadre de la RDC,
ces coefficients de réévaluation sont publiés par le Ministre ayant les finances dans
ses attributions) ;
- sous bénéfice d’avantages fiscaux plus ou moins étendus, pouvant aller jusqu’à
la non-imposition totale de l’écart de réévaluation, conjugué avec la déductibilité
totale de nouveaux amortissements réévalués et la non-imposition, en cas de cession de
l’élément, de l’écart de réévaluation correspondant.
Selon les cas, la réévaluation légale peut être obligatoire pour toutes les entités, ou pour
certaines catégories seulement, et optionnelle pour les autres, voire pour toutes dans des cas
rares.
En général, la promulgation d’une loi portant réévaluation légale, s’accompagne
d’une interdiction de réévaluation libre durant une certaine période.
b) Réévaluation libre
Le qualificatif « libre » ne signifie pas que l’entité puisse procéder à la réévaluation en utilisant
toute méthode de son choix, mais qu’elle a la possibilité de réévaluer son bilan dans le respect
de la disposition générale des articles 62 et 65 de l’Acte uniforme relatif au droit comptable et
à l’information financière.
La réévaluation libre signifie donc pour l’entité :
- qu’elle a la liberté de réévaluer ou de conserver les valeurs historiques ;
- qu’elle utilise un référentiel de valeurs actuelles à déterminer sous sa responsabilité ;
- qu’elle se conforme aux conditions définies par les articles 62 à 65 dudit Acte uniforme ;
- qu’elle peut, en général, effectuer la réévaluation à la clôture de l’exercice de son choix.
3. Principes de calcul
L’opération de la réévaluation de l’actif immobilisé comporte trois éléments essentiels,
à savoir :
- la valeur brute réévaluée permettant de calculer le complément de valeur ;
- les amortissements réévalués facilitant la détermination du complément
d’amortissement ;
- et l’écart de réévaluation correspondant à la différence entre le complément de valeur et
le complément d’amortissement.
a) Détermination de la valeur brute réévaluée(VBR)
VBR = Vo x CR ;
CV = VBR – Vo (lors de la première réévaluation).
Où
Vo = Valeur d’origine ou valeur d’acquisition ;
CR = Coefficient de réévaluation ;
CV = Complément de valeur.
Où
Cumul des amortissements sur Vo (compte 28) = ∑ Compte 68 (annuité)
Annuité (68) =
CA = Complément d’amortissements.
c) Détermination de l’écart de réévaluation (ER)
On distingue deux méthodes, à savoir :
Méthode de complément
Ecart de réévaluation = CV – CA
Méthode de Valeur nette comptable (VNC)
Ecart de réévaluation = NVNC – AVNC
NVNC = VBR-AR
où : ER = Ecart de réévaluation
d) Conséquence de la réévaluation
CV
SA=
Durée d'utilisation
1 22 Terrain CV
23 Bâtiments, installation et agencement CV
24 Matériel/Mobilier CV
106 à Ecart de Réévaluation CV
Enregistrement CV
----------------------------dito----------------------------
106 Ecart de Réévaluation CA
2
28 à Amortissement/Immobilisation CA
Enregistrement du CA
Exemple
Au 31/12/2020, il vous est demandé de réévaluer un véhicule acheté le 02/01/2019 au prix de
FC 5 000 000, amortissable sur 5 ans. Coefficient de réévaluation (au 31/12/2020) = 1,25
Solution
La réévaluation comporte 3 étapes suivantes :
a = 1 000 000
Cumul d’amortissement sur Vo = 1 000 000 + 1 000 000 (2 ans)
Cumul d’amortissements sur Vo = 2 000 000
AR = 2 000 000 x 1,25 = 2 500 000
CA = 2 500 000 – 2 000 000 = 500 000
5. Cas d’application
L’entreprise « LAWO Sarl » a acquis le 1er janvier 2013 un matériel de transport valant 50.000
FC, amortissable en 4 ans.
Le coefficient de réévaluation publié est de 1,3 pour les immobilisations acquises en 2013.
Travail à faire ;
- Procéder à la réévaluation de cet actif immobilisé.
-Passer les écritures comptables nécessaires de 2013
Solution
1 ère étape : Réévaluation de la Valeur d’origine (Vo)
Vo = 50 000
CR = 1.3
VBR = Vo x CR
CV = VBR - Vo
VBR = 50 000 x 1.3 = 65 000
CV = 65 000 – 50 000 = 15 000
Selon la méthode de la VNC
Ecart de Réévaluation = NVNC – AVNC
NVNC = VBR-AR
NVNC = 65 000 – 16 250 = 48 750
AVNC = Vo –Cumul d’amortissement s/VO
AVNC = 50 000 – 12 500 = 37 500
ER = 48 750 – 37 500 = 11 250
------------------31/12/2013---------------
245 Matériel de transport 11 250
1 106 à Ecart de Réévaluation 11 250
Enregistrement CV
-------------------dito-----------------------
106 Ecart de Réévaluation 3 750
2 28 à Amortissement/Immobilisation 3 750
Enregistrement du CA
6 : DEPRECIATIONS ET PROVISIONS
Si cette perte de valeur concerne une immobilisation financière, il s’agira d’une
dotation aux dépréciations des immobilisations financières. En revanche, si la dépréciation
porte sur une immobilisation incorporelle ou corporelle, on perlera de dotation aux
dépréciations d’exploitation.
La dépréciation est également revêtue d’un caractère exceptionnel, dans ce cas,
on parlera de dotations aux dépréciations hors activités ordinaires « HAO »
NON
Existe-t-il un indice de perte de valeur ?
OUI
Exemple 1
Au 31/12/2019, l’entreprise LUNGELA Israël a eu connaissance d’un indice externe de perte
notable de valeur pour un terrain lui appartenant et qu’elle a acquis pour 6 000 000 FC.
Le 31/12/2015, concrètement, un projet d’autoroute passant à proximité de ce terrain a conduit
l’entreprise LUNGELA a estimé la valeur actuelle de celui-ci au 31/12/2019 à 4 000 000 FC.
Travail demandé : journalisez cette opération au 31/12/2019.
Solution :
691 Dotation aux dépréciations d’immo. d’expl. 2 000 000
29 à dépréciation terrain 2 000 000
Selon inventaire (6 000 000 – 4 000 000)
Exemple 2
L’INERA est propriétaire d’un terrain pour les activités agricoles au niveau de GOMA pour
une valeur de 8000 000 FC. Fin 2021, à la suite de l’éruption volcanique, une bonne partie de
la surface est occupée par des laves. Il est décidé de constater une dépréciation pour un taux
de 30 % .
D C 31/12/21 D C
Constitution de la dépréciation :
D C D C
D C D C
Pour le compte des dépréciations des autres immobilisations financières (297), les mêmes
écritures comptables ci-dessus sont les mêmes pour les comptes de contrepartie.
b.1.Dépréciations des stocks
La dépréciation des stocks traduit une baisse non définitive et non irréversible de
l’évaluation des stocks par rapport à leur valeur comptable.
Le calcul des dépréciations se fait de la manière suivante : Dépréciation = Coût
du stock (au 31 décembre) – valeur d’inventaire ou actuelle (au 31 décembre).
Dépréciation des stocks
D C D C
D C D C
Exercice n°1
Un lot de marchandises invendues a une valeur de 10.000 FC au 31/12/N.
Avec l’arrivée de la concurrence, le lot de même nature coûte 9.000 FC sur le marché.
D C D C
6593 Charges d’Expl pr Dépréc s/Stocks 1 000
391 à Dépréciations des stocks de marchandises 1 000
Voir PV de constat n° .....
Exercice n°2
Au 31 décembre, une entreprise a procédé aux inventaires physiques de ses stocks en entrepôt :
on note un stock final de marchandise de 1 450 Kg avec un coût moyen de 500 FC le kilo,
un stock de matières premières X de 2 000 Kg avec un coût moyen de 1 200 FC le kilo, un
stock de matières premières Y de 3 500 Kg avec un coût moyen de 1 600 FC le kilo ; un stock
de fournitures consommables de 500 Kg avec un coût moyen de 800 FC le kilo, un stock de
emballages perdus de 125 bottes avec un coût moyen de 100 FC la botte, un stock de produits
finis de 150 Kg avec un coût moyen de 5 800 FC le kilo. Du fait d’une inondation dans
l’entrepôt, il est décidé d’acter une dépréciation de 15 % pour les matières premières et
les fournitures consommables, 10 % pour les marchandises, 5% et 8% pour respectivement
les emballages et les produits finis.
TD : passer les écritures :
Comptes
N° Intitulés Qtés Ct un Ct total Taux Dépréciation
Brut Dépr
1 3111 391 Marchandises 1 450 500 725 000 10 72 500
2 321 392 Matières Pr X 2 000 1 200 2 400 000 15 360 000
3 322 392 Matières Pr Y 3 500 1 600 5 600 000 15 840 000
4 332 393 Fournitures cons 500 800 400 000 15 60 000
5 3351 393 Emballages perdus 125 100 12 500 5 625
6 361 396 Produits finis 150 5 800 870 000 8 69 600
D C D C
Les créances devenues litigeuses ou douteuses sont dans un premier temps reclassées
pour une indexation comme suit :
D C D C
*Ensuite, les créances devenues litigeuses ou douteuses feront l’objet de provision au travers
de l’écriture suivante :
D C D C
Reprises ou annulation de dépréciations :
D C D C
Après un certain temps, une créance devenue litigeuse ou douteuse et dépréciée peut s’avérer
totalement irrécouvrable. Dans ce cas il sera question :
de solder le compte de créances douteuses en le créditant ;
en contrepartie, de constaté la perte totale de ladite créance en débitant le compte
de charge « 651 Perte sur créances clients et autres débiteurs » ;
Ensuite après avoir passé cette écriture, il faudra, s’il y a lieux, annuler par la reprise
le compte de dépréciation qui devient sans objet.
N.B. : En ce qui concerne les créances non commerciales et qui ont une nature financière
comme par exemple les créances sur immobilisations financières (compte 4856), les créances
sur cessions de titres de placement, il faut faire usage à la constitution du compte de charge
financière « 679 Charges pour dépréciation financières » par le crédit du compte de
la dépréciation 49 concerné suivant les cas.
Application
Exercice n°1
Un client qui doit 8.000 FC à l’entreprise est en cessation de paiement. Il nous paye 80 %
de la créance et la perte est estimée à 20 %.
Passez les écritures en supposant que la dépréciation antérieure représentait 80% de la créance.
Résolution :
a/ Reprise dépréciations :
D C D C
b/Comptabilisation de la dépréciation :
D C D C
57 Caisse 6 400
6511 Pertes sur créances clients 1 600
416 Clients douteux 8 000
Exercice n° 2 :
Un client nous devait 10.000 FC depuis l’exercice N – 2.
- A la fin de l’exercice N – 1, le recouvrement de 50% de la créance devient incertain.
En conséquence, il faut songer à acter une dépréciation ;
- A la fin de l’exercice actuel (exercice N), les 50% restant deviennent irrécouvrables,
c’est -à-dire, la créance ne sera plus recouvrée. Passez les écritures.
D C 31/12/N– 1 D C
4162 Client douteux X 10 000
4111 à Client 10 000
Constatation créances douteuses
31/12/N– 1
D C 31/12/N D C
Exercice n° 3
Un client nous devait 6.000 FC depuis plusieurs années. Nous pensions qu’il nous réglerait
seulement le tiers de sa dette et nous avions constitué une provision en conséquence à la fin de
l’exercice précédent (2020). Au cours de l’exercice actuel de 2021, pour solde de tout compte,
il nous règle la moitié de sa dette initiale. Passez les écritures.
A la fin de l’année 2020 :
D C 31/12/2020 D C
4162 Client douteux X 6 000
4111 à Client douteux X 6 000
Constations de la créance douteuse
31/12/2020
Au cours de l’année 2021 lors du règlement du client :
D C X/X/2021 D C
A la fin de l’année 2021 : on constate la perte réalisée pour le 3 000 FC qui restent du fait
qu’on ne va plus le recouvrer. Il faudra non plus ne pas oublier d’annuler la dépréciation,
car elle devient sans objet.
D C 31/12/2021 D C
Constitution de la provision :
D C D C
Reprise ou annulation de la provision :
D C D C
Exemple 1 : Nous sommes propriétaire d’un compte dépôt à vue auprès de la BIAC (banque en
liquidation) pour 5 800 000 FC. A la fin de l’année 2021, du fait de la difficulté de recouvrer
notre argent, la direction décide de la constitution d’une dépréciation de 60 %.
D C 31/12/2021 D C
Les provisions à caractère financier et provisions d’exploitation
Si l’objet qui a engendré la provision a une nature financière (Prêts et emprunts libellés
en devises), le SYCOHADA parle de provisions pour risques à caractère financier et
charges financières et de provisions pour risques à court terme.
Par contre, si l’objet qui a engendré la provision a nature d’exploitation, on parlera
de provisions pour risques et charges d’exploitation ; et provisions pour risques à court
terme d’exploitation.
Les provisions pour risques et charges sont des provisions destinées à couvrir des charges,
des risques et pertes nettement précisés quant à leur objet, que des événements survenus ou en
cours rendent probables, mais comportant un élément d'incertitude quant à leur montant ou
leur réalisation.
Elles sont constituées suivant la prudence comptable, afin que le passif du bilan indique
non seulement les dettes juridiquement nées, mais aussi les « dettes probables » trouvant
leur origine dans l’activité antérieure de l’entité. On y trouve notamment les provisions pour
risques relatifs aux :
- litiges avec des tiers ;
- garanties données aux clients ;
- amendes et pénalités ;
- pertes de change.
Constitution de la provision :
D C D C
D C D C
Exercice n°1
1. En 2019, suite à une affaire au Tribunal de grande instance/Gombe du fait de
notre véhicule qui a causé mort d’homme, l’avocat conseil nous demande de constituer
une provision pour dommages et indemnisations de 400 000 FC ;
2. En 2020, suivant le déroulement du procès, nous estimons nécessaire de porter
la provision à 600 000FC ;
Solution
D C 31/12/2019 D C
6911 Dotation d’Expl aux provisions pour risques et charges 400 000
191 à Provisions pour litiges 400 000
Voir PV du conseil d’admin
2. A la fin de l’année 2020 : la provision doit être augmentée de 200 000 FC pour
atteindre le niveau de 600 000 FC
D C 31/12/2020 D C
6911 Dotations d’Expl aux provisions pour risques et charges 200 000
191 à Provisions pour litiges 200 000
Voir PV du conseil d’admin
Exercice n° 2
Fin 2016, en prévision d’un départ en retraite de dix agents, une entité décide de constituer une
provision pour retraite globale de 10.000 FC sur cinq ans à raison de 2 000 FC par année. En
2021, lesdits agents ont touché pour leur départ un montant total de 12.000 FC.
Travail à faire :
- quelle est l’écriture comptable pour la provision à constituer à la fin de chaque année ;
- Passez les écritures en 2021 lors du paiement des indemnités de retraite et celle de la reprise
de provision.
La même écriture sera passée et pour le même montant en fin 2017, 2018, 2019 et 2020.
a) Reprise de provision
D C 31/12/2021 D C
b) Engagement :
D C 31/12/2021 D C
c) Paiement :
D C 31/12/2021 D C
422 Rémunération due (agents retraités) 12 000
5711 à Caisse CDF 12 000
Voir bon de sortie n° ….
D C D C
D C D C
Exercice n° 3
Le 12/01/2017, l’entité KINA a acquis neuf un matériel industriel neuf aux conditions
suivantes : coût d’achat : 1.500.000 CDF. Ce matériel, mis en service le 15/01/2017 devait être
amorti linéairement sur une durée réelle d’utilisation de 5 ans. L’entité entend cependant
bénéficier sur le plan fiscal des avantages du mode d’amortissement dégressif.
On demande d’enregistrer les amortissements aux clôtures 2017 et 2019.
Solution
Nous présentons ci-dessous la constatation des amortissements dérogatoires :
Amortissement fiscal Amortissement Amortissement dérogatoire
Périodes (dégressif) (a) comptable (linéaire) (b) Dotation (a)– (b) Reprise(b) – (a)
2017 750.000 (A) 300.000 450.000
2018 375.000 (B) 300.000 75.000
2019 187.500 (C) 300.000 112.500
2020 93.750 (D) 300.000 206.250
2021 93.750 (E) 300.000 206.250
1.500.000 1.500.000 525.000 525.000
Où A = 1.500.000x20%x2,5 = 750.000
B = (1.500.000-750.000)x20%x2,5 = 375.000
C = (1.500.000-1.125.000)x20%x2,5 = 187.500
D = (1.500.000-1.312.500)x20%x2,5 = 93.500
E = (1.500.000-1.406.250)x1 = 93.750
Au 31/12/2017 en plus des amortissements économiques logés dans (68 à 28), il sied
d’enregistrer les amortissements dérogatoires par le biais de (85 à 15) :
D C 31/12/2017 D C
6813 Dotations aux amortissements des immobilisations 300 000
corporelles
2841 à Amortissements du matériel et outillage industriel et 300 000
commercial
Suivant Plan d’amortissement
31/12/2017
851 Dotations aux provisions réglementées 450 000
151 à Amortissements dérogatoires 450 000
Voir Décision n°..... sur les provisions règlementées
A la clôture 2019, en plus des amortissements économiques logés dans (68 à 28), il sied
d’enregistrer la neutralisation des amortissements dérogatoires par le biais de (151 à 861).
Il en sera de même en 2020 et 2021.
D C 31/12/2019 D C
6813 Dotations aux amortissements des immobilisations corporelles 300 000
2841 à Amortissements du matériel et outillage industriel et 300 000
commercial
Suivant plan d’amortissement
31/12/2019
151 Amortissements dérogatoires 206 250
861 à Reprise des provisions réglementées 206 250
Voir Décision n°..... annulation amortissement Dérogatoire
II.2. Les provisions du bas du bilan
Les provisions du bas du bilan sont celles pour risques à court terme dont la durée pour
le dénouement n’excède pas une année.
Le SYCOHADA les appelle « Provisions pour risques à court terme »
Pour celles qui ont un caractère normal :
Lors de la constations :
D C D C
6591 Provisions d'exploitation sur risques à court terme X
4991 à Provisions pour risques à court terme sur opérations X
d'exploitation
Lors de la reprise :
D C D C
4991 Provisions pour risques à court terme sur opérations X
d'Exploitation
7591 à Reprises des provisions d'exploitation sur risques à X
court terme
Exercice n°1
- Au courant de l’année 2020, l’entité estime qu’à la suite d’un litige avec le client Diesi
MUKENDI pour livraison tardive, elle doit lui payer des dommages et intérêts de 10 000 FC
sauf si les négociations entamées revoient ce montant à la baisse. Il est donc décidé de constituer
une provision pour risque.
D C 31/12/2020 D C
6591 Provisions d'exploitation sur risques à court terme 10 000
4991 à Provisions pour risques à court terme sur 10 000
opérations d'exploitation
599 à Provisions pour risques à court terme à caractère X
financier
Lors de la reprise :
D C D C
599 Provisions pour risques à court terme à caractère financier X
7791 à Reprises des provisions à court terme sur risques X
financiers
Exercice n°2 :
Au début du mois d’octobre N, l’entité avait sollicité un crédit en forme de découvert bancaire
auprès de AFRILAND FIRST BANK de 1 000 $(1$=1 850 FC).
Au 31 décembre on a: 1$ =2 000 FC
Travail à faire : journalisez le provisionnement du risque et de charge
D C 31/12/N D C
6791 Provisions à court terme sur risques financiers 150 000
599 à Provisions pour risques à court terme à 150 000
caractère financier
7 : ECRITURES DE REDRESSEMENT
Les écritures d’ajustements des stocks peuvent se présenter suivants qu’il s’agit de l’inventaire
permanent et de l’inventaire intermittent.
1. Inventaire Permanent
L’inventaire permanent en quantités permet de connaître à tout moment les quantités en stocks,
donc celles qui sont disponibles pour la fabrication ou pour la vente.
L’inventaire permanent exige une organisation, des moyens, du temps (l’informatique apporte
une grande aide)
2. Inventaire Intermittent
En inventaire intermittent, les stocks sont valorisés une fois par an à la suite de l’inventaire
physique. Le stock est d’abord déterminé en quantité physique puis valorisé au cout d’achat
ou au coût de production adéquat. La valeur brute des stocks, de même que la variation
des stocks sont calculés à partir de la formule fondamentale
Valeur globale des sorties de stock = Valeur stock initial + Valeur globale des entrées en stocks
– valeur du stock final
3. Règles de comptabilisation
« Redressement suivant inventaire »
Par contre, en cas d’écart positif, c’est-à-dire lorsque le stock physique (inventaire physique)
est supérieur au stock selon la comptabilité, on parle de « bonis de stock » traité en comptabilité
comme une entrée en stock et on passe l’écriture suivante :
D C D C
6031 Variation des stocks de marchandises stock initial
31 Marchandises
« Annulation du stock initial stock initial
Entreprise industrielle
D C D C
736 Variation des stocks de produits finis stock initial
36 Produits finis Stock initial
« annulation du stock initial »
Entreprise commerciale
D C D C
31 Marchandises stock final
6031 Variation des stocks de marchandises Stock final
« redressement suivant inventaire »
Entreprise industrielle
D C D C
36 Produits finis stock final
736 Variation des stocks de produits finis Stock final
« redressement suivant inventaire »
Exercice n°1
Au 31/12/2019 la balance générale de comptes de la SA LUNGELA Israël renseigne un solde
débiteur du compte 31 Marchandises de FC 180 000 alors que l’inventaire physique de stock
révèle un stock physique de FC 175 000, le solde débiteur du compte 31 marchandise en début
de période était de 120 000 FC. Passez les écritures de redressement en inventaire permanent
et en inventaire intermittent au 31/12/2019.
SOLUTION
En inventaire permanent
Note : L’écart positif sera considéré comme une entrée en stocks et on passera l’écriture
suivante :
D C D C
31 Marchandises Ecart
6031 Ecart
Variation des stocks de
marchandises
« redressement suivant inventaire »
En inventaire intermittent
En cas discordance des soldes entre la comptabilité (Balance générale des comptes) et les
inventaires physiques des stocks, on passe donc les écritures suivantes :
D C D D
422 Personnel Manquant
57 Caisse Manquant
« Suivant le PV d’inventaire physique
caisse »
658 Autres charges diverses Manquant
57 Caisse Manquant
« Suivant le PV d’inventaire physique
caisse »
D C D C
57 Caisse Ecart
758 Autres produits divers Ecart
« Redressement suivant inventaire »
Exercice n° 2
Solution
= -250 000
D C D C
658 Autres charges diverses 250 000
57 Caisse 2500
« Prise en charge écart »
financier) au travers des relevés. Ceci peut être effectué par le biais d’un document appelé État
de rapprochement bancaire.
Le relevé bancaire (qui renseigne les opérations de l’entité dans les livres de la banque) ;
Le journal de banque et/ou le grand-livre enregistrant les opérations de banque dans
les livres de l’entité.
En s’appuyant sur ces deux documents, il y a lieu d’effectuer les opérations suivantes :
1) pointer tous les montants apparaissant à l’identique mais du côté opposé sur les deux
documents (sur le journal de banque ou le grand-livre avec ceux portés sur le relevé) ;
2) recenser toutes les opérations enregistrées dans les comptes de l’entreprise et non
portées sur le relevé et vice versa ;
3) dresser un tableau (l’état de rapprochement) comportant une rubrique pour le libellé et
deux comptes schématiques l’un « pour l’entité » et l’autre « pour la banque »
Chaque compte peut se présenter sous la forme d’un tableau, par exemple :
6) tirer les soldes de deux comptes schématiques et s’assurer que ces soldes sont identiques
mais de sens opposés.
Le tracé de l’état de rapprochement se présente comme suit :
Exemple
Le relevé de banque de l’entité LUSILAO SA fait apparaître un solde de 453 050 CDF alors
que, selon la comptabilité, celui-ci devrait s’établir à 679 950 CDF. Il vous est demandé
d’expliquer cette différence en établissant le rapprochement bancaire. Vous préciserez de quelle
somme l’entité dispose réellement en banque et indiquerez quelles corrections doivent être
apportées en comptabilité.
Extrait du grand livre de l’entité LUSILAO SA:
ECOBANK BANK
Code client : 375928
Nom du client : LUSILAO SA
Numéro du compte : 05101-010375928-55
Libellé du compte : LUSILAO SA V/C FONCTION
Date :15/01/N+1
EXTRAIT DE COMPTE
Période du 01/12/N au 31/12/N
Solde initial (CDF) : 500 500
Dates écritures
Mouvements
de de
Operations Crédit
l’opération valeur Débit (CDF) Soldes
(CDF)
Ancien solde
01/12/N 01/12/N 500 500
Chèque émis N°65
01/12/N 01/12/N 180 800 319 700
Virement émis, fournisseurs
01/12/N 04/12/N 25 000 294 750
Frais bancaires
18/12/N 16/12/N 56 000 238 700
Chèque émis N°66 (Paiement frss )
20/12/N 20/12/N 100 450 138 250
Recettes 350 000
20/12/N 24/12/N 488
Virement émis
20/12/N 26/12/N 120 000 250
Chèque émis N°67
30/12/N 35 200 368 250
Recettes 120 000
30/12/N 333 050
453 050
Etablissons ci-après l’état de rapprochement bancaire au 31 décembre N :
679 950
Soldes au 31 décembre N
Opérations non comptabilisées et erreurs de l’entité
453 050
Chèque N°311 comptabilisé à l’envers ;
-100 450
Oubli du prélèvement des frais bancaires 100 450
Opérations non renseignées dans l’extrait de la banque 56 000
Retrait d’espèces non traité : 30.000
Soldes final
SD : 423 050 SC : 423 050
Total 579 500 579 500 453 050 453 050
Le chèque N°66 n’a pas été oublié, mais a été comptabilisé du mauvais côté, c’est pourquoi
il faut le corriger deux fois : une fois pour neutraliser l’erreur commise et la seconde fois pour
l’enregistrer correctement.
Après correction des divergences, les soldes finaux de deux documents (parties, entités ;
entreprise et banque) doivent être égaux si non, les incohérences persistent. C’est qui est
le cas ici.
Il s’agit des charges enregistrées en comptabilité au cours de l’exercice, mais qui se rapportent
à l’exercice suivant.
Exemple :
- cas de prime d’assurance annuelle ;
- cas de loyer payé anticipativement ;
- cas d’un abonnement annuel pris en cours d’année
- cas de factures reçues alors que les marchandises n’ont pas été livrées etc.
Au 31/12/ de l’exercice, on doit avoir que la quotité de charge qui concerne l’exercice et
la différence de charge doit être rattachée à l’exercice suivant.
D C D C
476 Charges constatées d’avance Pour le Pour le
Cl 6 Compte de charge concerné montant montant
« Régularisation suivant inventaire » de trop de trop
Exercice n°1
La prime annuelle d’assurance d’un montant de FC 1 800 000 a été réglée le 01/08/2019.
Elle concerne la période allant du 01/08/2019 au 31/12/2020. Passez les écritures compatibles
qui s’imposent.
Solution
D C LIBELLES D C
01-août-19
625 Prime d'assurance 1 800 000
40 à Fournisseurs SONAS 1 800 000
Suivant Facture SONAS
-------------------------dito------------------------
40 Fournisseurs SONAS 1 800 000
52 à Banque 1 800 000
Suivant Relevé Bancaire
31-déc-19
476 Charge constatée d'avance 750 000
625 à Prime d'assurance 750 000
Régularisation suivant inventaire
01-janv-20
625 Prime d'assurance 750 000
476 à Charge constatée d'avance 750 000
Extourne
Exercice n° 2
Le loyer trimestriel des locaux administratifs a été réglé le 01/12/2019 pour un montant de
4 500 000 FC.
Solution
D C LIBELLES D C
01-déc-19
62 Loyers 4 500 000
401 à Bailleurs 4 500 000
Suivant Facture loyers
31-déc-19
476 Charge constatée d'avance 3 000 000
62 à loyers 3 000 000
Régularisation suivant inventaire
01-janv-20
62 Loyers 3 000 000
476 à Charge constatée d'avance 3 000 000
Extourne
31-déc-19
706 Services vendus 2 000 000
477 à Produits constatés d'avance 2 000 000
Régularisation suivant inventaire
01-janv-20
477 Produits constatés d'avance 2 000 000
706 à Services vendus 2 000 000
Extourne (réouverture)
Exercice n°2
Le 31 /12/2020 : la facture de vente des marchandises du 22/12/2020 de FC 6000 000
a été enregistrée en comptabilité mais les marchandises n’ont pas encore été livrées
au client.
Passez les écritures de régularisation au 31/12/2020
SOLUTION
N° D C LIBELLES ET DATE (31/12/2020) D C
701 Vente de marchandises 6 000 000
477 Produits constatés d’avance 6 000 000
Régularisation suivant inventaire
Exercice 1
Au 31/12/2020 la SA KALOMBAYI a acheté de marchandises le 22/12/2020. La facture
correspondante n’est pas encore arrivée. A partir du bon de livraison , l’entreprise a
évalué cet achat à 800 000 FC ( TVA 16%).
Travail à faire : passez les factures de régularisation au 31/12/2020.
Exercice 2
Un emprunt de 200 000 FC remboursable sur 5 ans a été contracté le 01/06/2019 au
taux de 9,5% l’an. Le versement de la première annuité comprenant capital et intérêts
aura lieu le 31/05/2020. Travail à faire : passez les écritures de régularisation.
Exercice n°3
Le 31/12/2020 la consommation d’électricité du mois de décembre 2020 est estimée à
CDF 200 000 (TVA 16%)
Travail demandé : passez les écritures de régularisation
Exercice 2
Le 1er /07/2019 , la SA « Vainqueur LUSILAO » a prêté 200 000 FC à un salarié au taux
de 3% remboursable sur 2 ans. Le premier remboursement interviendra le 1er juillet
2020.
Travail demandé : passez les écritures de régularisation au 31/12/2019
9 : L’ETABLISSEMENT DES ETATS FINANCIERS ANNUELS
Le système comptable OHADA a retenu deux (2) systèmes de présentation des états financiers :