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COMPTABILITE

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PARTIE 2 : TRAVAUX DE FIN D’EXERCICE

Ces travaux ont pour objectif d’aider l’entité à produire les états financiers fiables.
Les travaux d’inventaires comprennent les étapes suivantes :

(1)
Production ou tirage de la
Balance provisoire ou Balance
avant inventaire

(2)

Inventaire physique des éléments


du patrimoine (classe 1 à classe5)
Inventaires
Extra comptables 

(3)

Ecritures d’ajustement des


comptes (redressement et
régularisation) Travaux
d’inventaires

(4) Ecritures
Détermination du résultat par d’inventaires
soldes intermédiaires (paliers)
Inventaires
Comptables

(5)

Etablissements des états


financiers (Bilan, compte de
Résultat, TFT et notes annexes)

 
 
I. LES INVENTAIRES

1. DEFINITION

L’inventaire extracomptable (ou inventaire physique) consiste à dénombrer et


évaluer les différents éléments du patrimoine1 de l’entité : immobilisations, stocks, créances,
disponibilités et dettes :

 dénombrer consiste à procéder soit à un comptage (cas des immobilisations corporelles,


des stocks, etc), soit à vérifier les documents justificatifs des comptes concernés
(cas des titres, des créances et des dettes et des comptes bancaires), soit encore par
jaugeage (cas de carburant ; etc…) ;
 évaluer consiste, pour chaque élément de patrimoine, à déterminer sa valeur d’inventaire
tout en prenant en compte les éventuelles pertes ou augmentations de valeur.

2. SORTES D’INVENTAIRES EXTRACOMPTABLES


L’entité procède à deux catégories d’inventaires extracomptables. Il s’agit entre autres de :
 l'inventaire physique : consiste en un recensement exhaustif et une évaluation
des biens (immobilisations, stocks, disponibilités en caisse) de l’entité en s’assurant de
leur existence physique.
 l'inventaire documentaire : consiste en un recensement détaillé des droits
et obligations de l’entité sur base des documents justificatifs de leur existence
et évaluation, (immobilisations incorporelles, titres, disponibilités en banque, créances
et dettes).

3. ROLE ET INTERET DE L’INVENTAIRE


Les travaux de fin d’exercice permettent d’évaluer réellement les comptes du bilan et de gestion
et facilitent l’établissement des états financiers (comptes de résultat, bilan, tableau des flux de
trésorerie et notes annexes).
L’inventaire est l’état détaillé des biens et dettes d’une entreprise. Il est obligatoire à toute
personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant de faire tous les ans un inventaire
des éléments actifs et passifs de son entité et d’examiner tous ses comptes en vue d’établir son
bilan, le compte de résultat de l’exercice, le tableau des flux de trésorerie ainsi que les notes
annexes.

4. PROCEDURES D’INVENTAIRES EXTRACOMPTABLES


Dans la pratique, les travaux d’inventaire débutent par la publication d’une note
d’instructions d’inventaires extracomptables et la constitution des équipes préposées aux
inventaires.

                                                            
1
 Les engagements hors bilan, les actifs et passifs éventuels, s’il y a lieu, sont également inventoriés à l’occasion. 

 
 
L’inventaire est imposé par le Système comptable OHADA aux entités.
La fin des travaux d’inventaires extracomptables est sanctionnée par la rédaction d’un
rapport, dont la synthèse est consignée dans le « Livre d’inventaire ».
Les procédures d’inventaires extra-comptables sont les suivantes :

4.1. INVENTAIRE DES IMMOBILISATIONS


Il porte sur chaque catégorie d’actif immobilisé et se fait actif par actif, localisation
par localisation, bureau par bureau, service par service, département par département, etc.
Généralement, on se réfère au fichier ou registre d'immobilisations. Il est important
que chaque immobilisation physique porte un numéro ou code identique à celui du registre
de manière à faciliter son identification. Les résultats de l’inventaire sont consignés dans des
fiches d’inventaires physiques ad hoc et des procès-verbaux signés par l’équipe d’inventaire et
la personne responsable des immobilisations concernées conformément aux instructions
d’inventaire.

4.2. INVENTAIRE DES STOCKS


Avant de procéder à l’inventaire de stock, il convient de ranger, par catégories, les
éléments de stock. Des précautions sont à prendre pour coordonner les comptages.
On doit s'assurer que le stock inventorié est propriété de l’entité.
On se réfère sur la situation renseignée dans les registres ou fiches de stocks avant
de procéder à l’inventaire afin de rapprocher le solde théorique renseigné dans le registre
ou fiches de stocks au solde physique découlant des travaux d’inventaire physique.
Les documents d’inventaire (comptage et évaluation) sont signés par l’équipe chargée
de l'inventaire et le gestionnaire de stocks et conservés comme tout document comptable
justificatif.

4.3. INVENTAIRE DES CREANCES

La demande de confirmation directe des soldes (ou circularisation) adressée aux clients
et autres débiteurs est une procédure de plus en plus utilisée pour vérifier les soldes figurant
dans la balance.
L'examen des comptes des clients et autres tiers débiteurs, récapitulés dans un "état
nominatif des créances" permet, par ailleurs, de relever ceux qui présentent des signes de
défaillance de paiement. Il importe de classer les créances sur clients et autres débiteurs en trois
catégories :
- Les créances saines pour lesquelles aucune diligence particulière ne s'impose ;
- Les créances dont le recouvrement s'avère douteux (suspension provisoire des paiements)
ou fait l'objet d'un litige ;

 
 
- Les créances irrécouvrables, cas de celles détenues notamment sur les clients et autres
débiteurs disparus définitivement ou dont la faillite a été clôturée pour insuffisance d'actif.

4.4. INVENTAIRE DES ELEMENTS DE TRESORERIE

4.4.1. Inventaire de caisse


Le pointage du compte "Caisse" à l'inventaire est analogue à celui qui est opéré chaque jour :
le caissier vérifie que le montant des espèces en caisse est bien égal au solde du compte.
Un procès-verbal d’inventaire des espèces en caisse est établi en indiquant le solde physique de
la caisse selon le billetage, rapproché au solde selon le livre de caisse, à la même date.
En cas d’écart, la justification de l’écart par le caissier doit être consignée dans le procès-verbal
d’inventaire physique de caisse.
Voici le spécimen d’un procès-verbal d'inventaire physique de caisse

PROCES-VERBAL D'INVENTAIRE PHYSIQUE DE CAISSE AU 31-12-2020

La situation de caisse au 31 Décembre 2020 se présente de la manière suivante :


I. ESPECES

* 978 billets de CDF 500 : CDF 489 000,00


* 134 billets de CDF 200 : CDF 26 800,00
* 37 billets de CDF 100 : CDF 3 700,00

Total : CDF 519 500,00 (1)

II. SOLDE PHYSIQUE : CDF 519 500,00 (2)


III. SOLDE JOURNAL DE CAISSE : CDF 0,00 (3)
IV. ECART (2-3) : CDF 519 500,00

En foi de quoi, nous avons dressé à Kinshasa ce procès-verbal en trois exemplaires valant
originaux au jour, mois et an que dessus.

4.4.2. Inventaire de banques et établissements financiers

A l’instar des créances, l’entité recourt à la pratique de circularisation (demande de


confirmation des soldes des comptes bancaires). Elle procède également au rapprochement
bancaire ou à la comparaison du solde de chaque compte Banque à la date d'inventaire et

 
 
celui du compte tenu par le banquier et connu de l'entité à travers le dernier extrait de compte
réceptionné.

4.5. Inventaire des dettes.


L’inventaire extracomptable des dettes s’effectue principalement à l’aide de la technique
de circularisation. Moyennant les soldes confirmés, on procède au pointage du "relevé
nominatif des fournisseurs et autres créditeurs et, si possible, à la justification des écarts relevés.
A l’issue de ces travaux, il convient de distinguer :
- Les dettes probables qui nécessitent la constitution des provisions pour risques et charges
;
- Les dettes certaines comptabilisées ;
- Les dettes certaines non comptabilisées.

1. Comptabilisation des opérations d’inventaire extracomptables

Les opérations d’inventaires physiques ou extracomptables permettent de passer


les écritures d’inventaire qui aident la comptabilité à refléter l’image fidèle du patrimoine
de la situation financière ainsi que du résultat de l’entité.
Ces écritures sont les suivantes :
 les écritures relatives aux provisions et aux dépréciations ;
 les écritures de redressements ;
 les écritures de régularisation.

LES AMORTISSEMENTS

I. GENERALITES

A. Définition
L’amortissement est la diminution de la valeur d’une immobilisation due à l’utilisation,
au temps, à l’évolution de la technologie ou à toute autre cause dont les effets sont jugés
irréversibles. L’amortissement peut également être défini comme étant la répartition du coût
d’acquisition de l’immobilisation sur la durée prévue d’utilisation.

B. Rôle des amortissements


- Sur le plan financier : les amortissements permettent à l’entité d’avoir une capacité
d’autofinancement ;
- Sur le plan économique : les amortissements permettent à l’entité de remplacer ou
renouveler les immobilisations totalement amorties c’est-à-dire celle dont la valeur
devient nulle.

C. Les immobilisations amortissables

 
 
Ces sont les immobilisations inscrites dans les comptes suivants :
- Compte 21 : Immobilisations incorporelles
- Compte 22 : Terrains
- Compte 23 : Bâtiments installations techniques et agencements
- Compte 24 : Matériel et mobilier

Noté : En principe, le compte 22 Terrains ne subit pas d’amortissement mais s’il s’agit
des terrains agricoles et forestiers, des terrains nus mis en valeur par les travaux, des terrains
des gisements, il est possible d’y pratiquer l’amortissement.

D. Les méthodes et procédés d’amortissement


Il existe plusieurs procédés de calcul des amortissements mais nous étudieront les méthodes
retenues par le fisc au travers du code général des impôts. Il s’agit de :
- Procédé d’amortissement constant ou linéaire ;
- Procédé d’amortissement dégressif ou décroissant (fiscal) ;
- Procédé d’amortissement exceptionnel.

II. CALCUL DES AMORTISSEMENTS

A. Procédé d’amortissement constant ou linéaire


1. Définition
Il permet de repartir les valeurs d’entrée de l’immobilisation de façon égale sur sa durée de vie.

Exemple :
Calculer les amortissements à pratiquer annuellement sur une immobilisation de
Vo = 5 000 000 et qui a une durée de vie de 5 ans.

Résolution

Année Amortissement
1 1 000 000
2 1 000 000
3 1 000 000
4 1 000 000
5 1 000 000

2. Valeur d’entrée de l’immobilisation


Encore appelée valeur d’origine ou coût d’acquisition, la valeur d’entrée est calculée par
la formule suivante :

Valeur d’entrée =  Net commercial + Frais accessoires d’achat
 
 
La base de calcul des amortissements appelé également montant amortissable est la valeur
d’entrée diminuée de la valeur résiduelle probable.

3. Durée de vie
Encore appelée durée d’utilisation où durée de vie d’une immobilisation est fixée par l’entité
dès sa mise en service et ce, en tenant compte de l’obsolescence ou des caractéristiques
(physique, juridique ou économique) inhérent à l’utilisation de la dite immobilisation.
Exemple : L’entreprise acquiert une machine dont la durée de vie réelle est de 12 ans, la durée
de vie fiscale est de 10 ans, l’entreprise peut décider de l’amortir sur 8 ans si elle ne compte
l’utiliser que pendant 8 ans.
Noté : La durée de vie est le temps que l’immobilisation doit passer dans l’entreprise.

4. Taux d’amortissement
C’est le pourcentage qui appliqué sur la valeur d’origine, permet d’obtenir l’amortissement.

Notée : tc (Taux constant) est obtenu par la formule suivante :

- (avec n années) ;

- (avec n en mois) ;

- (avec n en jours).

5. Date d’acquisition et date de mise en service


En mode linéaire, on commence généralement par amortir l’immobilisation à partir de la date
de la mise en service

6. Annuités d’amortissement
C’est l’amortissement d’un exercice comptable (Charge d’amortissement annuelle).

On distingue :

a) L’annuité complète, notée « a ». Elle est calculée sur une durée d’un an (12 mois,
360 jours).
Elle est obtenue par les formules suivantes :

Ou encore (avec n en années)

 
 
b) L’annuité au prorata temporis, notée « a´ » l’annuité au prorata temporis est
calculée sur une durée inférieure à 1 an. Elle est obtenue par les formules
suivantes :
Soit m la durée de l’annuité au prorata

- si m en mois : ′ x 12 ; ′


- si m en jours : ′ x 360 ; ′


A partir de


- si m en mois : ′ x 12 ; ′


- si m en jours : ′ x 360 ; ′

7. Somme des amortissements et valeur nette comptable


C’est la somme des amortissements pratiqués sur une immobilisation à une date déterminée.

Année Annuités Sommes des amortissements


1 1 000 1 000
2 1 000 2 000
3 1 000 3 000
4 1 000 4 000
5 1 000 5 000

La valeur nette comptable correspond à la différence entre la valeur d’entrée d’une


immobilisation et la somme des amortissements pratiqués à une date déterminée.

8. Plan d’amortissement
Appelé encore tableau d’amortissement, c’est un tableau dans lequel on détermine pour toutes
immobilisations amortissables et pour chaque exercice comptable, les annuités, les sommes
des amortissements et la valeur nette comptable.
A titre illustratif, voici un modèle de présentation d’un plan d’amortissement, qui est tenu par
éléments à amortir :

 
 
Désignation du bien :
Méthode d’amortissement :
Taux d’amortissement : Durée de vie :
Valeur d’entrée brute :
Valeur résiduelle :
Date d’acquisition : Date de mise en service :
Valeur Base Annuités VNC en fin
Année Taux
d’origine d’amortissable cumulées d’exercice

Exemple :
Valeur d’origine (Vo) = 300 000 FC, valeur résiduelle prévisionnelle = 0
Durée de vie (n) = 8 ans
Annuité (a) = Vo/n = 300 000/8 = 37 500 FC
Ou encore
Taux linéaire = 100/n = 100/8 = 12,5%
Annuité (a) = base d’amortissable x Taux linéaire = 300 000 x 12,5% = 37 500 FC
 Annuité (a) = base amortissable x taux linéaire
 Base amortissable = valeur d’acquisition – valeur résiduelle
 La valeur résiduelle correspond à la valeur de l’immobilisation après que celle-ci
soit totalement amortie. Ainsi la base amortissable = Vo – Valeur résiduelle
De ce fait la base amortissable = 300 000 – 0 = 300 000
Tableau d’amortissement de l’immobilisation

Année Vo Base d’amort Taux Annuité Cum. amort. VNC


1 300 000 300 000 12,5% 37 500 37 500 262 500
2 300 000 300 000 12,5% 37 500 75 000 225 000
3 300 000 300 000 12,5% 37 500 112 500 187 500
4 300 000 300 000 12,5% 37 500 150 00 150 000
5 300 000 300 000 12,5% 37 500 187 500 112 500
6 300 000 300 000 12,5% 37 500 225 000 75 000
7 300 000 300 000 12,5% 37 500 262 500 37 500
8 300 000 300 000 12,5% 37 500 300 000 0

B. Procédé d’amortissement dégressif fiscal


1. Principe
- Encore appelé procédé décroissant, l’amortissement dégressif permet d’amortir
rapidement l’immobilisation en calculant les premières annuités élevées par rapport aux
années suivantes.
- L’amortissement est calculé sur la durée de vie probable ;

 
 
- Le taux d’amortissement dégressif est supérieur au taux d’amortissement constant
correspondant ;
- L’annuité d’amortissement est obtenue en appliquant chaque année ce taux non à
la valeur d’entrée mais à la valeur nette comptable amortissable au début de l’année
concernée ;
- Lorsque l’annuité dégressive devient inferieure à l’annuité constante obtenue sur
la valeur nette comptable en fonction du nombre d’années restant à courir, l’entreprise
pratique un amortissement égal à l’annuité constante sur toute la durée restant à courir.

Noté : La valeur nette comptable amortissable est obtenue en déduisant la valeur résiduelle
probable de la valeur nette comptable.

2. Base de calcul
C’est le montant sur lequel on applique le taux pour obtenir l’annuité. En mode dégressif,
la base de calcul est la valeur nette comptable précédente. Cependant, la base de calcul de
la première annuité est la valeur amortissable d’origine.
3. Taux dégressif
Noté « td », le taux dégressif est obtenu par la formule suivante :
td = tc x coefficient
Le coefficient admis par le fisc en RDC est de :
 2 si la durée de vie est de 4 ans
 2, 5 si la durée de vie est comprise entre 5 et 6 ans
 3 si la durée est supérieure à 6 ans.

4. Annuité
L’annuité d’amortissement complet dégressif est celle qui est calculée à partir d’un taux
dégressif

Dans le cas le plus courant où l’immobilisation est acquise en cours de l’exercice, la règle
du prorata temporis s’applique de manière simplifiée. En effet la durée écoulée est calculée
à partir du premier jour du mois d’acquisition de l’immobilisation et ce quelle que soit la date
de mise en service.

5. Tableau d’amortissement de l’immobilisation


En système dégressif, le plan d’amortissement s’étend toujours sur le nombre d’années
d’utilisation de l’immobilisation, l’annuité complémentaire n’existe pas.

 
 
Valeur nette comptable VNC en fin d’année
Base Somme des
Année en début d’année Annuité = base amortissable –
d’amortissement annuités .
(Base d’amortissement sommes des annuités
1
2
3

Exemple :
Vo = CDF 300 000, Valeur résiduelle = 0
n = 8 ans
Taux linéaire = 100/n = (100/8) = 12,5%
Taux dégressif = Taux linéaire x Coefficient = 12,5% x 3 = 37,5%

Tableau d’amortissement de l’immobilisation

VNC Initiale
Année Vo Annuité Cum. amort. VNC Finale
(Base d’amort.)
1 300 000 300 000 112 500 112 500 187 500
2 300 000 187 500 70 312,5 182 812,5 117 187,5
3 300 000 117 187,5 43 945,32 226 757,82 73 242,18
4 300 000 73 242,18 27 465,82 254 223,64 45 776,34
5 300 000 45 776,34 17 166,26 271 389,76 28 610,10
6 300 000 28 610,10 10 728,50 282 118,60 17 881,60
7 300 000 17 881,60 6 705,70 288 824,12 11 175,90
8 300 000 11 175,90 11 175,90 300 000 0

Vous remarquerez que l’annuité d’amortissement de la 8ème année est supérieure à celle
de la 7ème année, il n’a donc pas été dégressif.

 
 
Pour remédier à ce problème, on observe l’année à laquelle le taux dégressif devient inférieur
à 1 sur nombre d’années encore à courir, dès lors que l’annuité d’amortissement devient
linéaire. Les annuités deviennent égales à la valeur nette comptable par le nombre d’années
restant à courir.

Années 1 2 3 4 5 6 7 8
Tx dégr 0,375 0,375 0,375 0,375 0,375 0,375 0,375 0,375
1/n 1/8 1/7 1/6 1/5 1/4 1/3 1/2 1/1
restant = = = = = = = =
à courir 0,13 0,14 0,17 0,20 0,25 0,33 0,50 1

On constate qu’à la 7ème année, le taux dégressif devient inférieur à 1 sur le nombre d’année
restant à courir 0,375 ≤ 0,50 soit 37,5% ≤ 50%.
C’est donc à partir de la 7ème année qu’on amortit de façon linéaire en appliquant le taux
d’amortissement de 50%.

Ainsi, le tableau d’amortissement se présentera comme suit :


Année Vo Base d’amort. Annuité Cum. amort. VNC
1 300 000 300 000 112 500 112 500 187 500
2 300 000 187 500 70 312,50 182 812,50 117 187,50
3 300 000 117 187,50 43 945,31 226 757,81 73 242,19
4 300 000 73 242,19 27 465,82 254 223,63 45 776,37
5 300 000 45 776,37 17 166,14 271 389,77 28 610,23
6 300 000 28 610,23 10 728,84 282 118,61 17 881,39
7 300 000 17 881,39 8 940,70 291 059,30 8 940,70
8 300 000 8 940,70 8 940,70 300 000 0,00

C. Amortissement dérogatoire

L’amortissement dérogatoire ne constitue pas une nième méthode d’amortissement.

 
 
Il est considéré comme une manière élégante de concilier les considérations comptables
aux exigences fiscales. On appelle amortissement dérogatoire la fraction de l’amortissement
qui ne correspond pas à la constatation d’une perte de valeur normale d’un actif due à
son utilisation, mais qui est constatée comptablement pour bénéficier d’un avantage fiscal.
Cela peut ainsi être l’écart entre l’amortissement dégressif et l’amortissement linéaire.
Les amortissements dérogatoires sont classés en provisions règlementées et traités comme tels.
Ils figurent, en conséquence, parmi les capitaux propres et ne concourent pas à
la détermination de la valeur nette comptable du bien concerné, à la différence des
amortissements comptables et des provisions. Les amortissements dérogatoires seront
développés dans le chapitre 6 consacré aux provisions et aux dépréciations.

D. Amortissement exceptionnel
L’amortissement exceptionnel est semblable à l’amortissement dégressif fiscal, à la différence
que pour la méthode exceptionnelle, on amortit 60% de la valeur de l’immobilisation
à la première année.
Exemple. (cfr exemple amortissement dégressif fiscal)
Annuité 1ère année = Vo x 60% = 510 x 60% = 306 000
Annuité 2ème année = VNC x 50% = 204 000 x 50% = 102 000, où 50% : taux dégressif
La suite se fera conformément aux règles d’amortissement dégressif fiscal.

III. COMPTABILISATION DE DOTATION AUX AMORTISSEMENTS ET DE


REPRISE D’AMORTISSEMENTS
Pour que les amortissements n’affectent pas directement les comptes des immobilisations
concernés (comptes 21 à 24), le SYSCOHADA préconise l’amortissement indirect,
c’est-à-dire l’utilisation des comptes d’amortissements (compte 28) qui sont des
démembrements des comptes d’immobilisation.
La charge de dotation d’amortissement de l’exercice est enregistrée par l’écriture suivante :

681. Dotations aux amortissements d'exploitation X


Amortissements
28… X

APPLICATIONS
1. Le 10 mars 2018, la société LUSILAO SA acquiert une machine industrielle auprès du
fournisseur MBUYAMBA SARL situé dans une cité de la province du Kwilu pour un montant

 
 
de 420 000 FC. Le transport facturé à la société pour déplacer la machine jusqu’à son siège
s’élève à 47 000 FC et les frais liés à son installation sont à hauteur de 36 000 FC. Sa durée
d’utilité prévue est de 5 ans. La machine est mise en service le 03 juillet de la même année. La
valeur résiduelle estimée est de 25 000 FC. La société LEBUN SA applique la méthode
d’amortissement linéaire
Travail à faire :
- Présenter le tableau d’amortissement de la machine ;
- Passer les écritures d’amortissement de cette machine au 31 décembre 2018 et au 31
décembre 2019.

2. La société KALOMBAYI SARL dispose d’un matériel industriel acquis à 693 000 Fc auprès
du fournisseur OKANA SA, dont la première annuité d’amortissement était de 198 000 Fc et
la seconde de 165 000 Fc.
Travail à faire :
- Déterminer la durée d’utilité de la machine.
- Passer les écritures d’amortissement de la 3ème et de la 4ème année. (méthode
d’amortissement dégressif).
3. Un outillage industriel d’une valeur brute de 180 000 FC a été acquis et mis en service
le 15 septembre N. La valeur résiduelle n’est pas significative. Le plan d’amortissement
économique est établi selon le mode linéaire et prévoit une durée d’utilisation de 5 ans.
Ce matériel entre dans le champ d’application de l’amortissement dégressif fiscal. L’exercice
comptable se clôture le 31 décembre.
Travail à faire :
- Présenter le plan d’amortissement suivant les méthodes linéaire et dégressive fiscale.
4. Le 25 mai N, un ordinateur est acquis par une association (non assujettie à la T.V.A.) au coût
d'achat de 2.400.000 FC T.T.C. Il est mis en service le lendemain de son acquisition.
L'association estime utiliser cet ordinateur pendant 3 ans.
Ne pouvant estimer de manière fiable la valeur résiduelle de ce matériel, l'association considère
qu'au bout de trois ans, la valeur nette comptable de l'ordinateur sera nulle. Elle décide de
pratiquer un amortissement linéaire, c'est-à-dire de répartir uniformément la valeur amortissable
sur la durée d'utilisation.
Travail demandé : En votre qualité de comptable de l’association, il vous est demandé de
présenter le plan d’amortissement de cet ordinateur et de présenter toutes
les écritures d’amortissement au 31 décembre durant ces trois années
d’utilisation.

 
 
5 : REEVALUATION DES ACTIFS IMMOBILISES

1. Définition
La réévaluation est une opération comptable qui consiste à corriger les valeurs historiques
des immobilisations pour les adapter au contexte économique du moment. C’est donc la
substitution d’une valeur dite réévaluée à la valeur nette comptable telle qu’elle figure au bilan.
Il sied de noter que l’évaluation des éléments inscrits en comptabilité est fondée sur
la convention du coût historique qui fait de la valeur d’entrée un élément intangible.
Les tendances inflationnistes significatives peuvent déformer l’image fidèle des actifs détenus
par l’entité en les faisant perdre de leur valeur réelle d’exercice en exercice. Dans ces
conditions, l’entité doit procéder à la réévaluation de ses immobilisations qui a pour
conséquence la substitution d’une valeur dite réévaluée à la valeur nette précédemment
comptabilisée. La réévaluation est donc une exception à la convention du coût historique
motivée par la recherche d’une image fidèle.

2. Typologie
On distingue généralement deux types de réévaluation :

 
 
- La réévaluation légale ;
- La réévaluation libre.

a) Réévaluation légale
La qualification « légale » signifie que la réévaluation est effectuée :
- à une date déterminée (clôture de l’exercice, en principe) ;
- selon des modalités techniques précises, avec, le plus souvent, recours à un indice
de réévaluation indiqué par les autorités compétentes (dans le cadre de la RDC,
ces coefficients de réévaluation sont publiés par le Ministre ayant les finances dans
ses attributions) ;
- sous bénéfice d’avantages fiscaux plus ou moins étendus, pouvant aller jusqu’à
la non-imposition totale de l’écart de réévaluation, conjugué avec la déductibilité
totale de nouveaux amortissements réévalués et la non-imposition, en cas de cession de
l’élément, de l’écart de réévaluation correspondant.
Selon les cas, la réévaluation légale peut être obligatoire pour toutes les entités, ou pour
certaines catégories seulement, et optionnelle pour les autres, voire pour toutes dans des cas
rares.
En général, la promulgation d’une loi portant réévaluation légale, s’accompagne
d’une interdiction de réévaluation libre durant une certaine période.

b) Réévaluation libre
Le qualificatif « libre » ne signifie pas que l’entité puisse procéder à la réévaluation en utilisant
toute méthode de son choix, mais qu’elle a la possibilité de réévaluer son bilan dans le respect
de la disposition générale des articles 62 et 65 de l’Acte uniforme relatif au droit comptable et
à l’information financière.
La réévaluation libre signifie donc pour l’entité :
- qu’elle a la liberté de réévaluer ou de conserver les valeurs historiques ;
- qu’elle utilise un référentiel de valeurs actuelles à déterminer sous sa responsabilité ;
- qu’elle se conforme aux conditions définies par les articles 62 à 65 dudit Acte uniforme ;
- qu’elle peut, en général, effectuer la réévaluation à la clôture de l’exercice de son choix.

3. Principes de calcul
L’opération de la réévaluation de l’actif immobilisé comporte trois éléments essentiels,
à savoir :
- la valeur brute réévaluée permettant de calculer le complément de valeur ;
- les amortissements réévalués facilitant la détermination du complément
d’amortissement ;
- et l’écart de réévaluation correspondant à la différence entre le complément de valeur et
le complément d’amortissement.

 
 
a) Détermination de la valeur brute réévaluée(VBR)
 VBR = Vo x CR ;
 CV = VBR – Vo (lors de la première réévaluation).

Vo = Valeur d’origine ou valeur d’acquisition ;
CR = Coefficient de réévaluation ;
CV = Complément de valeur.

b) Détermination de l’amortissement réévalué (AR)


 AR = Cumul des amortissements /Vo x CR ;
 CA = AR- Cumul amortissements /Vo (1ère année de réévaluation)


Cumul des amortissements sur Vo (compte 28) = ∑ Compte 68 (annuité)

Annuité (68) =
CA = Complément d’amortissements.
c) Détermination de l’écart de réévaluation (ER)
On distingue deux méthodes, à savoir :

 Méthode de complément
 Ecart de réévaluation = CV – CA
 Méthode de Valeur nette comptable (VNC)
 Ecart de réévaluation = NVNC – AVNC
NVNC = VBR-AR

AVNC = Vo –Cumul d’amortissements S/Vo

où : ER = Ecart de réévaluation

NVC = Nouvelle valeur nette comptable ;


AVC = Ancienne valeur nette comptable.

d) Conséquence de la réévaluation

 
 
CV
 SA=
Durée d'utilisation

Remarque : Le supplément d’amortissement n’intervient qu’à partir de la dotation de l’année


qui suit la réévaluation.

e) Ecriture relative à la réévaluation

1 22 Terrain CV
23 Bâtiments, installation et agencement CV
24 Matériel/Mobilier CV
106 à Ecart de Réévaluation CV
Enregistrement CV
----------------------------dito----------------------------
106 Ecart de Réévaluation CA
2
28 à Amortissement/Immobilisation CA
Enregistrement du CA
Exemple
Au 31/12/2020, il vous est demandé de réévaluer un véhicule acheté le 02/01/2019 au prix de
FC 5 000 000, amortissable sur 5 ans. Coefficient de réévaluation (au 31/12/2020) = 1,25

Solution
La réévaluation comporte 3 étapes suivantes :

1 ère étape : Réévaluation de la Valeur d’origine (Vo)


Vo = 5 000 000
CR = 1.25
VBR = Vo x C.R = 5 000 000 x 1,25 = 6 250 0000
CV = VBR – Vo = 6 250 000 – 5 000 000 = 1 250 000

2ieme étape : Réévaluation des amortissements


A R = Cumul d’amortissements sur Vo x CR
CA = AR- Cumul d’amortissements sur Vo (Compte 28)
Cumul d’amortissements sur Vo (Compte 28) = ∑ 68 (annuité)

Annuité (68) = ,

Annuité (68) = ,

a = 1 000 000
Cumul d’amortissement sur Vo = 1 000 000 + 1 000 000 (2 ans)

 
 
Cumul d’amortissements sur Vo = 2 000 000
AR = 2 000 000 x 1,25 = 2 500 000
CA = 2 500 000 – 2 000 000 = 500 000

3ieme étape : calcul de l’écart de Réévaluation


 Selon la méthode du complément
Ecart de réévaluation = CV – CA
Ecart de réévaluation = 1 250 000 – 500 000 = 750 000
 Selon la méthode de VNC
Ecart de Réévaluation = NVNC – AVNC
NVNC = VBR-AC
NVNC = 6 250 0000- 2 500 000 = 3 750 000
AVNC = Vo – Cumul d’amortissement s/VO
AVNC = 5 000 000 – 2 000 000 = 3 000 000
ER = 3 750 000 – 3 000 000 = 750 000

24 Matériel/Mobilier 1 250 000


1 106 à Ecart de Réévaluation 1 250 000
Enregistrement CV
-------------------dito-----------------------
106 Ecart de Réévaluation 500 000
2 28 à Amortissement/Immobilisation 500 000
Enregistrement du CA

Ecriture de la nouvelle dotation aux amortissements au 31/12/N+1

6813 Dotations aux amortissements des immo. corp. X


6813 Dotation supplémentaire aux amortissements immo. corp. X
28 à Amortissements X
28 Supplément d’amortissements X
Suivant le plan d’amortissement et la réévaluation de l’exercice
N+1

5. Cas d’application
L’entreprise « LAWO Sarl » a acquis le 1er janvier 2013 un matériel de transport valant 50.000
 
 
FC, amortissable en 4 ans.
Le coefficient de réévaluation publié est de 1,3 pour les immobilisations acquises en 2013.

Travail à faire ;
- Procéder à la réévaluation de cet actif immobilisé.
-Passer les écritures comptables nécessaires de 2013

Solution
1 ère étape : Réévaluation de la Valeur d’origine (Vo)
Vo = 50 000
CR = 1.3
VBR = Vo x CR
CV = VBR - Vo
VBR = 50 000 x 1.3 = 65 000
CV = 65 000 – 50 000 = 15 000

2ieme étape : Réévaluation des amortissements


A R = Cumul d’amortissement s/Vo x C.R
CA = AR- Cumul d’amortissement s/Vo (Compte 28)
Cumul d’amortissement sur Vo (Compte 28) = ∑ 68 (annuité)

Annuité (68) = ,

Annuité (68) = ,
Annuité = 12 500
Cumul d’amortissement sur Vo = 12 500 (1 année)
AR = 12 500 x 1,3 = 16 250
CA = 16 250- 12 500 = 3 750

3ieme étape : calcul de l’écart de Réévaluation


 Selon la méthode du complément
Ecart de Réévaluation = CV – CA
Ecart de Réévaluation = 15 000 – 3 750
Ecart de Réévaluation = 11 250

 
 
 Selon la méthode de la VNC
Ecart de Réévaluation = NVNC – AVNC
NVNC = VBR-AR
NVNC = 65 000 – 16 250 = 48 750
AVNC = Vo –Cumul d’amortissement s/VO
AVNC = 50 000 – 12 500 = 37 500
ER = 48 750 – 37 500 = 11 250

Ecritures comptables au 31/12/2013

------------------31/12/2013---------------
245 Matériel de transport 11 250
1 106 à Ecart de Réévaluation 11 250
Enregistrement CV
-------------------dito-----------------------
106 Ecart de Réévaluation 3 750
2 28 à Amortissement/Immobilisation 3 750
Enregistrement du CA

6 : DEPRECIATIONS ET PROVISIONS

I. Dépréciations d’éléments d’actifs

La dépréciation est la constatation comptable d’un amoindrissement de la valeur ou


une moins-value d’un élément d’actif résultant des causes dont les effets ne sont pas jugés
irréversibles.
La dépréciation d’un élément d’actif qui est donc probable mais non définitive
concerne aussi bien les éléments du haut du bilan (les immobilisations) que les éléments du bas
du bilan (les stocks, les créances, les titres de placement et certains dépôts en banque).
La littérature comptable utilise les termes « Dotation aux dépréciations » et « Charges
pour dépréciations ».
Si cette perte de valeur concerne les immobilisations, on parlera de « Dotation aux
dépréciations des immobilisations incorporelles, corporelles ou financières» ;
Par contre, si cette perte de valeur concerne les éléments de bas du bilan (stocks,
créances et trésorerie-actif), on parlera de « Charges pour dépréciations ».
Les dépréciations peuvent revêtir un caractère financier ou d’exploitation

 
 
Si cette perte de valeur concerne une immobilisation financière, il s’agira d’une
dotation aux dépréciations des immobilisations financières. En revanche, si la dépréciation
porte sur une immobilisation incorporelle ou corporelle, on perlera de dotation aux
dépréciations d’exploitation.
La dépréciation est également revêtue d’un caractère exceptionnel, dans ce cas,
on parlera de dotations aux dépréciations hors activités ordinaires « HAO »

a. Dépréciations des immobilisations incorporelles ou corporelles

a.1. Notions de dépréciation


La dépréciation d’une immobilisation incorporelle ou corporelle est la constatation que
sa valeur actuelle est devenue inférieure à sa valeur nette comptable. L’entreprise doit apprécier
à la clôture de chaque exercice, et pour chaque immobilisation incorporelle ou corporelle,
amortissable ou non amortissable.
S’il existe un incendie quelconque montrant que l’élément concerné a perdu
notablement de sa valeur, les indices de perte de valeur peuvent être externes (base de la valeur
du marché de l’immobilisation, changement de l’environnement technologique, économique
et financière.
 La valeur actuelle est de la valeur vénale ou de la valeur d’usage celle qui est la plus
élevée.
 La valeur d’usage est la valeur des avantages futurs attendus de son utilisation et de sa
sortie.
 La valeur vénale est le montant qui pourrait être obtenu à la date de clôture, de la vente
de l’immobilisation lors d’une transaction conclue à des conditions normales de
marché, net des coûts de sortie.
Nota bene :
Dans la pratique, la valeur d’usage peut s’avérer délicate à évaluer. On peut donc supposer que
l’entreprise retiendra le plus souvent la valeur vénale comme la valeur actuelle dans la mesure
où il existe un marché des biens d’occasion.

a.2. Détermination de la dépréciation


A l’inventaire, lorsqu’un indice de perte de valeur est détecté, l’entreprise doit procéder à
un test de dépréciation. Concrètement, cela consiste à comparer la valeur actuelle de
l’immobilisation à sa valeur nette comptable.
Le test peut cependant réveler ou ne pas reveler de dépréciation ainsi que le montre le schéma
ci-après :

NON
Existe-t-il un indice de perte de valeur ?

 
  OUI
Exemple 1
Au 31/12/2019, l’entreprise LUNGELA Israël a eu connaissance d’un indice externe de perte
notable de valeur pour un terrain lui appartenant et qu’elle a acquis pour 6 000 000 FC.
Le 31/12/2015, concrètement, un projet d’autoroute passant à proximité de ce terrain a conduit
l’entreprise LUNGELA a estimé la valeur actuelle de celui-ci au 31/12/2019 à 4 000 000 FC.
Travail demandé : journalisez cette opération au 31/12/2019.
Solution :
691 Dotation aux dépréciations d’immo. d’expl. 2 000 000
29 à dépréciation terrain 2 000 000
Selon inventaire (6 000 000 – 4 000 000)

Exemple 2
L’INERA est propriétaire d’un terrain pour les activités agricoles au niveau de GOMA pour
une valeur de 8000 000 FC. Fin 2021, à la suite de l’éruption volcanique, une bonne partie de
la surface est occupée par des laves. Il est décidé de constater une dépréciation pour un taux
de 30 % .
D C 31/12/21 D C

8531 Dotations aux dépréciations HAO 2 400 000


2921 à Dépréciation terrain agricole (Goma) 2 400 000
Voir décision n° …..du CG

a.3. Dépréciations des immobilisations financières


Dans les immobilisations financières, on a essentiellement les titres de participation
(compte 26) et les autres immobilisations financières constituées essentiellement des prêts
remboursables au-delà d’un an (compte 27).
La dépréciation des titres est constatée par une valeur égale :
 Pour les titres cotés, à la différence entre la valeur d’inventaire qui est le cours moyen
du dernier mois et la valeur comptable nette ;
 Pour les titres non cotés, à la différence entre leur valeur d’inventaire qui est la valeur
probable de réalisation et la valeur comptable nette ;

 Dépréciation des titres = Valeur Comptable Nette – valeur d’inventaire ou Valeur


Actuelle
Si la valeur actuelle est supérieure à la valeur comptable nette ou d’achat, en respect de
la convention de prudence, la plus-value probable ou latente n’est pas comptabilisée.

 
 
 Constitution de la dépréciation :

D C D C

6972 Dotations aux dépréciations des immobilisations financières X


ou
853 Dotations aux dépréciations HAO X
296 à Dépréciation des titres de participation X

 Reprises ou annulation de dépréciation :

D C D C

296 Dépréciation des titres de participation X


7972 à Reprises de dépréciation des immobilisations financières X
ou ou X
863 à Reprises de dépréciations HAO

Pour le compte des dépréciations des autres immobilisations financières (297), les mêmes
écritures comptables ci-dessus sont les mêmes pour les comptes de contrepartie.

b. Charges pour dépréciations


Ces charges correspondent à la constatation d’une perte de valeur, par différence entre
la valeur d'entrée et la valeur actuelle à la date du bilan, des éléments de l'actif circulant (bas
du bilan) et de trésorerie-actif.
Ces moins-values ou pertes de valeur sont inscrites :
 au crédit des comptes :
o 39 Dépréciations des stocks et encours de production ;
o 49 Dépréciations et provisions pour risques à court terme des tiers ;
o 59 Dépréciation et provisions pour risque à court terme financiers.
 en contrepartie au débit, suivant le cas de figure, des comptes des charges ci-après :
o 659 Charges pour dépréciation et provision pour risques à court terme
d’exploitation ;
o 679 Charges pour dépréciation et provision pour risques à court terme
financières ;
o 839 Charges pour dépréciation et provision pour risques à court terme HAO

 
 
b.1.Dépréciations des stocks
La dépréciation des stocks traduit une baisse non définitive et non irréversible de
l’évaluation des stocks par rapport à leur valeur comptable.
Le calcul des dépréciations se fait de la manière suivante : Dépréciation = Coût
du stock (au 31 décembre) – valeur d’inventaire ou actuelle (au 31 décembre).
Dépréciation des stocks
D C D C

6593 Charges pour Dépréciation sur Stocks X


ou
839 Charges pour dépréciation HAO X
39….. à Dépréciation du stock X X

 Reprises ou annulation des dépréciations :

D C D C

39…. Dépréciation des titres de participation X


7593 à Reprises de dépréciation d’exploitation sur stocks X
ou ou X
839 à Reprises des charges pour dépréciation HAO

Exercice n°1
Un lot de marchandises invendues a une valeur de 10.000 FC au 31/12/N.
Avec l’arrivée de la concurrence, le lot de même nature coûte 9.000 FC sur le marché.

D  C          D C 
                   
6593     Charges d’Expl pr Dépréc s/Stocks 1 000  
   391            à  Dépréciations des stocks de marchandises 1 000 
      Voir PV de constat n° .....  
                 
Exercice n°2
Au 31 décembre, une entreprise a procédé aux inventaires physiques de ses stocks en entrepôt :
on note un stock final de marchandise de 1 450 Kg avec un coût moyen de 500 FC le kilo,
un stock de matières premières X de 2 000 Kg avec un coût moyen de 1 200 FC le kilo, un
stock de matières premières Y de 3 500 Kg avec un coût moyen de 1 600 FC le kilo ; un stock
de fournitures consommables de 500 Kg avec un coût moyen de 800 FC le kilo, un stock de
emballages perdus de 125 bottes avec un coût moyen de 100 FC la botte, un stock de produits
finis de 150 Kg avec un coût moyen de 5 800 FC le kilo. Du fait d’une inondation dans
l’entrepôt, il est décidé d’acter une dépréciation de 15 % pour les matières premières et
les fournitures consommables, 10 % pour les marchandises, 5% et 8% pour respectivement
les emballages et les produits finis.
TD : passer les écritures :

 
 
Comptes
N° Intitulés Qtés Ct un Ct total Taux Dépréciation
Brut Dépr
1 3111 391 Marchandises 1 450 500 725 000 10 72 500
2 321 392 Matières Pr X 2 000 1 200 2 400 000 15 360 000
3 322 392 Matières Pr Y 3 500 1 600 5 600 000 15 840 000
4 332 393 Fournitures cons 500 800 400 000 15 60 000
5 3351 393 Emballages perdus 125 100 12 500 5 625
6 361 396 Produits finis 150 5 800 870 000 8 69 600

D C D C

6593 Charges pour Dépréciation d'Exploitation sur Stocks 1 402 725


391 à Dépréciations des stocks de marchandises 72 500
392 à Dépréciations des stocks de matières premières et fournitures liées 1 200 000
393 à Dépréciations des stocks d'autres approvisionnements (emballages) 60 625
396 à dépréciations des stocks de produits finis 69 600
Voir PV n°…….

b.3.Les Dépréciations des créances clients


 Rappel
Le compte clients est suivi durant toute l’année et est toujours complété par un examen précis
et régulier du dossier de chaque client qui permet une évaluation des situations et difficultés
de recouvrement ou risque de non-paiement.

Apres examen, il est nécessaire d’établir ou de constater les dépréciations.

 Les créances devenues litigeuses ou douteuses sont dans un premier temps reclassées
pour une indexation comme suit :

D C D C

4161 Client litigieux X X


4162 Client douteux Y X
41111 à Client X X
41112 à Client Y X

*Ensuite, les créances devenues litigeuses ou douteuses feront l’objet de provision au travers
de l’écriture suivante :
D C D C

Charges pour dépréciation d’Exploitation des


6594 créances X
4911 à Dépréciation Client litigieux X X
4912 à Dépréciation Client douteux Y X

 
 
 Reprises ou annulation de dépréciations :

D C D C

4911 Dépréciation Client litigieux X X


4912 Dépréciation Client douteux y X
7594 à Reprises de charges pour Dépréciation d’Exploitation sur créances X

Après un certain temps, une créance devenue litigeuse ou douteuse et dépréciée peut s’avérer
totalement irrécouvrable. Dans ce cas il sera question :
 de solder le compte de créances douteuses en le créditant ;
 en contrepartie, de constaté la perte totale de ladite créance en débitant le compte
de charge « 651 Perte sur créances clients et autres débiteurs » ;

Ensuite après avoir passé cette écriture, il faudra, s’il y a lieux, annuler par la reprise
le compte de dépréciation qui devient sans objet.

N.B. : En ce qui concerne les créances non commerciales et qui ont une nature financière
comme par exemple les créances sur immobilisations financières (compte 4856), les créances
sur cessions de titres de placement, il faut faire usage à la constitution du compte de charge
financière « 679 Charges pour dépréciation financières » par le crédit du compte de
la dépréciation 49 concerné suivant les cas.
Application
Exercice n°1
Un client qui doit 8.000 FC à l’entreprise est en cessation de paiement. Il nous paye 80 %
de la créance et la perte est estimée à 20 %.

Passez les écritures en supposant que la dépréciation antérieure représentait 80% de la créance.
Résolution :
a/ Reprise dépréciations :

D C D C

491 Dépréciation clients 6 400


7594 à Reprise charges pour dépréciations créance 6 400
Reprise dépréciation

b/Comptabilisation de la dépréciation :

D C D C

57 Caisse 6 400
6511 Pertes sur créances clients 1 600
416 Clients douteux 8 000

 
 
Exercice n° 2 :
Un client nous devait 10.000 FC depuis l’exercice N – 2.
- A la fin de l’exercice N – 1, le recouvrement de 50% de la créance devient incertain.
En conséquence, il faut songer à acter une dépréciation ;
- A la fin de l’exercice actuel (exercice N), les 50% restant deviennent irrécouvrables,
c’est -à-dire, la créance ne sera plus recouvrée. Passez les écritures.

D C 31/12/N– 1 D C
4162 Client douteux X 10 000
4111 à Client 10 000
Constatation créances douteuses
31/12/N– 1

6594 Charges pour dépréciation d’exploitation 5 000


4912 à Dépréciation Client douteux X 5 000
Dépréciation créances

D C 31/12/N D C

6511 Pertes sur créances irrécouvrables 10 000


4162 à Client douteux X 10 000
Constatation de la perte sur créance irrécouvrable
31/12/N

4912 Dépréciation client douteux 5 000


7594 à Reprise charge pour Dépréciation Client douteux X 5 000
Reprise dépréciation

Exercice n° 3
Un client nous devait 6.000 FC depuis plusieurs années. Nous pensions qu’il nous réglerait
seulement le tiers de sa dette et nous avions constitué une provision en conséquence à la fin de
l’exercice précédent (2020). Au cours de l’exercice actuel de 2021, pour solde de tout compte,
il nous règle la moitié de sa dette initiale. Passez les écritures.
A la fin de l’année 2020 :

D C 31/12/2020 D C
4162 Client douteux X 6 000
4111 à Client douteux X 6 000
Constations de la créance douteuse
31/12/2020

6594 Charges pour dépréciation d’Exploitation des créances 4 000


49121 à Dépréciation Client douteux X 4 000
Constatation de la dépréciation

 
 
Au cours de l’année 2021 lors du règlement du client :

D C X/X/2021 D C

5211 Banque 3 000


41621 à Client douteux X 3 000

A la fin de l’année 2021 : on constate la perte réalisée pour le 3 000 FC qui restent du fait
qu’on ne va plus le recouvrer. Il faudra non plus ne pas oublier d’annuler la dépréciation,
car elle devient sans objet.

D C 31/12/2021 D C

6511 Perte sur créances clients 3 000


4162 à Client douteux X 3 000
Perte sur créances irrécouvrables
31/12/2021

4912 Dépréciation Client douteux X 4 000


à Reprises de charges pour Dépréciation
7594 d’Exploitation sur créances 4 000
Reprise dépréciation

 Les Dépréciations des éléments de la Trésorerie-actif

Les moins-values des éléments de la trésorerie- actif peuvent concerner concernent


notamment la présence des billets qui deviennent impropres à la consommation au niveau de
la caisse, etc.

 Constitution de la provision :

D C D C

Charges pour dépréciations et provisions à court terme


679 financières X
59 à Dépréciations court terme à caractère financières X

La subdivision du compte 59 retenue par l’OHADA est la suivante :


- 590 Dépréciations des titres de placement ;
- 591 Dépréciations des valeurs à encaisser ;
- 592 Dépréciations des comptes banques ;
- 593 Dépréciations des établissements financiers et assimilés ;
- 594 Dépréciations des comptes d’instruments de trésorerie.

 
 
 Reprise ou annulation de la provision :

D C D C

59 Dépréciations et provisions à court terme financier X

779 à Reprises de charges pour dépréciation et provisions pour risques


à court terme financières X

Exemple 1 : Nous sommes propriétaire d’un compte dépôt à vue auprès de la BIAC (banque en
liquidation) pour 5 800 000 FC. A la fin de l’année 2021, du fait de la difficulté de recouvrer
notre argent, la direction décide de la constitution d’une dépréciation de 60 %.

D C 31/12/2021 D C

6798 Autres charges pour Dépréciations financières (Dépôt 3 480 000


à vue)
592 à Dépréciations des comptes banques 3 480 000
Voir PV n° …………

II. Provisions des éléments du passif


Selon le SYSCOHADA, le terme « provision » désigne les provisions pour risques et charges
et de façon dérogatoire les provisions règlementées car elles sont constituées uniquement
en application de dispositions fiscales.
La constitution (l’enregistrement) des provisions n’est pas une simple faculté reconnue
aux entités, mais elle est une obligation dès lors que les trois conditions ci-après sont réunies
simultanément :
- Il existe une obligation actuelle (juridique ou implicite) résultant d'un événement passé
; le fait générateur d'une obligation est un événement qui crée une obligation juridique
ou implicite qui ne laisse pas à l'entité d'autres solutions réalistes que de régler cette
obligation ;
- Il est probable qu'une sortie de ressources représentatives d'avantages économiques
futurs sera nécessaire pour régler l'obligation ;
- Le montant de l’obligation peut être estimé de manière fiable.
Note : Si ces trois conditions ne sont pas réunies, aucune provision ne peut être
comptabilisée.

 
 
 Les provisions à caractère financier et provisions d’exploitation
Si l’objet qui a engendré la provision a une nature financière (Prêts et emprunts libellés
en devises), le SYCOHADA parle de provisions pour risques à caractère financier et
charges financières et de provisions pour risques à court terme.
Par contre, si l’objet qui a engendré la provision a nature d’exploitation, on parlera
de provisions pour risques et charges d’exploitation ; et provisions pour risques à court
terme d’exploitation.

 Provisions à caractère ordinaire et provisions hors activités ordinaires « HAO »


Si la dotation est due à des causes couramment observées dans la vie et activités des entreprises,
on est en présence d’une charge ordinaire.
Par contre, si la dotation est due à des circonstances jugées exceptionnelles comme par exemple
le changement de la législation, on parlera des charges hors activités ordinaires « HAO ».

II.1. Les provisions du haut du bilan


Dans le haut du bilan dans les ressources stables, on a :
 les provisions pour risques et charges (avec généralement un dénouement supérieur à
une année)
 les provisions réglèmentées.

a) Provisions pour risques et charges

Les provisions pour risques et charges sont des provisions destinées à couvrir des charges,
des risques et pertes nettement précisés quant à leur objet, que des événements survenus ou en
cours rendent probables, mais comportant un élément d'incertitude quant à leur montant ou
leur réalisation.
Elles sont constituées suivant la prudence comptable, afin que le passif du bilan indique
non seulement les dettes juridiquement nées, mais aussi les « dettes probables » trouvant
leur origine dans l’activité antérieure de l’entité. On y trouve notamment les provisions pour
risques relatifs aux :
- litiges avec des tiers ;
- garanties données aux clients ;
- amendes et pénalités ;
- pertes de change.

 
 
 Constitution de la provision :

D C D C

6911 Dotations aux provisions d’Exploitation pour risques et


charges X
6971 Dotations aux provisions pour risques et charges
financières X
854 Dotations aux provisions pour risques et charges HAO X
19…… à Provisions pour risques et charges X

 Reprise, annulation ou décomptabilisation :

D C D C

19….. Provisions pour risques et charges X


7911 à Reprise de Provision d'Exploitation pour risques et charges X
7971 à Reprise de Provision financières pour risques et charges X
864 à Reprise de provisions pour risques et charges HAO X

Exercice n°1
1. En 2019, suite à une affaire au Tribunal de grande instance/Gombe du fait de
notre véhicule qui a causé mort d’homme, l’avocat conseil nous demande de constituer
une provision pour dommages et indemnisations de 400 000 FC ;
2. En 2020, suivant le déroulement du procès, nous estimons nécessaire de porter
la provision à 600 000FC ;
Solution

1. A la fin de l’année 2019 : constitution de la provision :

D C 31/12/2019 D C

6911 Dotation d’Expl aux provisions pour risques et charges 400 000
191 à Provisions pour litiges 400 000
Voir PV du conseil d’admin

2. A la fin de l’année 2020 : la provision doit être augmentée de 200 000 FC pour
atteindre le niveau de 600 000 FC

D C 31/12/2020 D C
6911 Dotations d’Expl aux provisions pour risques et charges 200 000
191 à Provisions pour litiges 200 000
Voir PV du conseil d’admin

 
 
Exercice n° 2

Fin 2016, en prévision d’un départ en retraite de dix agents, une entité décide de constituer une
provision pour retraite globale de 10.000 FC sur cinq ans à raison de 2 000 FC par année. En
2021, lesdits agents ont touché pour leur départ un montant total de 12.000 FC.
Travail à faire :
- quelle est l’écriture comptable pour la provision à constituer à la fin de chaque année ;
- Passez les écritures en 2021 lors du paiement des indemnités de retraite et celle de la reprise
de provision.

1/ Constitution de la provision pour départ en retraite :


D C 31/12/2016 D C

6911 Dotations d’Expl aux provisions pour risques et charges 2 000


1961 à Provisions pour pensions et retraite 2 000
Constations provisions

La même écriture sera passée et pour le même montant en fin 2017, 2018, 2019 et 2020.

2/ l’écriture d’engagement et de paiement des indemnités de départ en retraite au cours de


l’année 2021 :

a) Reprise de provision

D C 31/12/2021 D C

1961 Provisions pour pensions et retraite 2 000


7961 à Reprise de Provision d'Exploitation pour risques et charges 2 000

Suivant PC du conseil d’admin

b) Engagement :

D C 31/12/2021 D C

6614 Indemnités de retraite 12 000


422 à Rémunération due (agents retraités) 12 000
Voir listing

c) Paiement :
D C 31/12/2021 D C
422 Rémunération due (agents retraités) 12 000
5711 à Caisse CDF 12 000

 
 
Voir bon de sortie n° ….

b) Les provisions règlementées


Les provisions règlementées résultent d'incitations fiscales mises en place par les pouvoirs
publics ou des aides à certaines entités exposées à des risques économiques. En raison de
leur nature, elles n'entrent pas dans la définition d'un passif externe mais font partie des capitaux
propres de l'entité.

 Différentes catégories de provisions réglementées


Certaines provisions sont dites « réglementées » puisqu’elles sont constituées uniquement en
application de dispositions fiscales. Elles s’assimilent plus à des réserves non libérées d’impôt
qu’à des provisions. On a souvent comme provisions règlementées :
 Provisions pour amortissements dérogatoires ;
 Provisions pour fonds réglementés (provision pour renouvellement de site, etc. …) ;

Comptabilisation des provisions réglementées


 Constitution de la provision :

D C D C

851 Dotations aux provisions réglementées X


15…. à Provisions règlementées et fonds assimilés. X

 Reprise ou annulation de la provision :

D C D C

15 Provisions règlementées et fonds assimilés X


861 à Reprise de provisions règlementées. X

Exercice n° 3
Le 12/01/2017, l’entité KINA a acquis neuf un matériel industriel neuf aux conditions
suivantes : coût d’achat : 1.500.000 CDF. Ce matériel, mis en service le 15/01/2017 devait être
amorti linéairement sur une durée réelle d’utilisation de 5 ans. L’entité entend cependant
bénéficier sur le plan fiscal des avantages du mode d’amortissement dégressif.
On demande d’enregistrer les amortissements aux clôtures 2017 et 2019.

 
 
Solution
Nous présentons ci-dessous la constatation des amortissements dérogatoires :
Amortissement fiscal Amortissement Amortissement dérogatoire
Périodes (dégressif) (a) comptable (linéaire) (b) Dotation (a)– (b) Reprise(b) – (a)
2017 750.000 (A) 300.000 450.000
2018 375.000 (B) 300.000 75.000
2019 187.500 (C) 300.000 112.500
2020 93.750 (D) 300.000 206.250
2021 93.750 (E) 300.000 206.250
1.500.000 1.500.000 525.000 525.000
Où A = 1.500.000x20%x2,5 = 750.000
B = (1.500.000-750.000)x20%x2,5 = 375.000
C = (1.500.000-1.125.000)x20%x2,5 = 187.500
D = (1.500.000-1.312.500)x20%x2,5 = 93.500
E = (1.500.000-1.406.250)x1 = 93.750

Journalisation des opérations

Au 31/12/2017 en plus des amortissements économiques logés dans (68 à 28), il sied
d’enregistrer les amortissements dérogatoires par le biais de (85 à 15) :

D C 31/12/2017 D C
6813 Dotations aux amortissements des immobilisations 300 000
corporelles
2841 à Amortissements du matériel et outillage industriel et 300 000
commercial
Suivant Plan d’amortissement
31/12/2017
851 Dotations aux provisions réglementées 450 000
151 à Amortissements dérogatoires 450 000
Voir Décision n°..... sur les provisions règlementées

A la clôture 2019, en plus des amortissements économiques logés dans (68 à 28), il sied
d’enregistrer la neutralisation des amortissements dérogatoires par le biais de (151 à 861).
Il en sera de même en 2020 et 2021.

D C 31/12/2019 D C
6813 Dotations aux amortissements des immobilisations corporelles 300 000
2841 à Amortissements du matériel et outillage industriel et 300 000
commercial
Suivant plan d’amortissement
31/12/2019

 
 
151 Amortissements dérogatoires 206 250
861 à Reprise des provisions réglementées 206 250
Voir Décision n°..... annulation amortissement Dérogatoire
II.2. Les provisions du bas du bilan

Les provisions du bas du bilan sont celles pour risques à court terme dont la durée pour
le dénouement n’excède pas une année.
Le SYCOHADA les appelle « Provisions pour risques à court terme »
 Pour celles qui ont un caractère normal :

 Lors de la constations :
D C D C
6591 Provisions d'exploitation sur risques à court terme X
4991 à Provisions pour risques à court terme sur opérations X
d'exploitation

 Lors de la reprise :

D C D C
4991 Provisions pour risques à court terme sur opérations X
d'Exploitation
7591 à Reprises des provisions d'exploitation sur risques à X
court terme

Exercice n°1
- Au courant de l’année 2020, l’entité estime qu’à la suite d’un litige avec le client Diesi
MUKENDI pour livraison tardive, elle doit lui payer des dommages et intérêts de 10 000 FC
sauf si les négociations entamées revoient ce montant à la baisse. Il est donc décidé de constituer
une provision pour risque.

D C 31/12/2020 D C
6591 Provisions d'exploitation sur risques à court terme 10 000
4991 à Provisions pour risques à court terme sur 10 000
opérations d'exploitation

 Pour celles qui ont un caractère financier :


 Lors de la constitution:
D C D C

6791 Provisions à court terme sur risques financiers X

 
 
599 à Provisions pour risques à court terme à caractère X
financier

                 
 Lors de la reprise :
D C D C
599 Provisions pour risques à court terme à caractère financier X
7791 à Reprises des provisions à court terme sur risques X
financiers

Exercice n°2 :
Au début du mois d’octobre N, l’entité avait sollicité un crédit en forme de découvert bancaire
auprès de AFRILAND FIRST BANK de 1 000 $(1$=1 850 FC).
Au 31 décembre on a: 1$ =2 000 FC
Travail à faire : journalisez le provisionnement du risque et de charge

Dates Montants en USD Taux Contre valeur en CDF Réf


Octobre N 1 000 $ 1 850 1 850 000 CDF (A)
31 décembre N 1 000 $ 2 000 2 000 000 CDF (B)
Perte de change potentielle : (B) – (A) 150 000

D C 31/12/N D C
6791 Provisions à court terme sur risques financiers 150 000
599 à Provisions pour risques à court terme à 150 000
caractère financier
                 

 
 
7 : ECRITURES DE REDRESSEMENT
 

Les écritures de redressement permettent à la comptabilité de l’entité de refléter la réalité


des inventaires et ce, en vertu de l’objectif de l’image fidèle.
Ces écritures traitées dans le présent chapitre sont celles concernant les stocks, les caisses et
les banques etc.

A. CAS DES ECRITURES DE REDRESSEMENT RELATIVES AUX STOCKS

Les écritures d’ajustements des stocks peuvent se présenter suivants qu’il s’agit de l’inventaire
permanent et de l’inventaire intermittent.

1. Inventaire Permanent

L’inventaire permanent en quantités permet de connaître à tout moment les quantités en stocks,
donc celles qui sont disponibles pour la fabrication ou pour la vente.
L’inventaire permanent exige une organisation, des moyens, du temps (l’informatique apporte
une grande aide)

2. Inventaire Intermittent
En inventaire intermittent, les stocks sont valorisés une fois par an à la suite de l’inventaire
physique. Le stock est d’abord déterminé en quantité physique puis valorisé au cout d’achat
ou au coût de production adéquat. La valeur brute des stocks, de même que la variation
des stocks sont calculés à partir de la formule fondamentale

Valeur globale des sorties de stock = Valeur stock initial + Valeur globale des entrées en stocks
– valeur du stock final

3. Règles de comptabilisation

3.1. En inventaire Permanent


En inventaire permanent, en cas de discordance entre la comptabilité (stock comptable) et
les inventaires physiques du stock, on constate l’écart en moins ou en plus.
L’écart en moins traduit un « mali » de stock appéllé « malis de stock » et traité en comptabilité
comme une sortie de stock. On passe l’écriture :

a) Cas d’entreprise commerciale


D C D C
6031 Variation des stocks de marchandises Ecart
31 Marchandises Ecart

 
 
« Redressement suivant inventaire »

b) Cas d’entreprise industrielle


D C D C
736 Variation des stocks de produits finis Ecart
36 Produits finis Ecart
« Redressement suivant inventaire »

Par contre, en cas d’écart positif, c’est-à-dire lorsque le stock physique (inventaire physique)
est supérieur au stock selon la comptabilité, on parle de « bonis de stock » traité en comptabilité
comme une entrée en stock et on passe l’écriture suivante :

a) Cas de l’entreprise commerciale


D C D C
31 Marchandises Ecart
6031 Variation des stocks de Ecart
marchandises
« Redressement suivant inventaire »

b) Cas de l’entreprise industrielle


D C D C
36 Produits finis Ecart
736 Variation des stocks de produits Ecart
finis
« Redressement suivant inventaire »

3.2. Inventaire intermittent


En inventaire intermittent, on annule le stock initial et on constate le stock final issu des
inventaires physiques.
On passe donc les écritures suivantes :

 Annulation stock initial


Enterprise commerciale

D C D C
6031 Variation des stocks de marchandises stock initial
31 Marchandises
« Annulation du stock initial stock initial
  

Entreprise industrielle
D C D C

 
 
736 Variation des stocks de produits finis stock initial
36 Produits finis Stock initial
« annulation du stock initial »

 Constatation du stock final

 Entreprise commerciale
D C D C
31 Marchandises stock final
6031 Variation des stocks de marchandises Stock final
« redressement suivant inventaire »

 Entreprise industrielle
D C D C
36 Produits finis stock final
736 Variation des stocks de produits finis Stock final
« redressement suivant inventaire »

Exercice n°1
Au 31/12/2019 la balance générale de comptes de la SA LUNGELA Israël renseigne un solde
débiteur du compte 31 Marchandises de FC 180 000 alors que l’inventaire physique de stock
révèle un stock physique de FC 175 000, le solde débiteur du compte 31 marchandise en début
de période était de 120 000 FC. Passez les écritures de redressement en inventaire permanent
et en inventaire intermittent au 31/12/2019.

SOLUTION
 En inventaire permanent

En inventaire permanent on dégage l’écart d’inventaire par la formule :


Ecart d’inventaire= stock physique (inventaire physique) - stock comptable
Ecart d’inventaire = 175 000-180 000=-5 000
L’écart négatif de stock est considéré comme une sortie de stock et on passe l’écriture :
D C D C
6031 Variation des stocks de marchandises 5 000
31 Marchandises 5 000
« P.V suivant inventaire de stocks »

Note : L’écart positif sera considéré comme une entrée en stocks et on passera l’écriture
suivante :
D C D C
31 Marchandises Ecart
6031 Ecart

 
 
Variation des stocks de
marchandises
« redressement suivant inventaire »

 En inventaire intermittent
En cas discordance des soldes entre la comptabilité (Balance générale des comptes) et les
inventaires physiques des stocks, on passe donc les écritures suivantes :

 Annulation ancien stock (stock initial)


D C D C
6031 Variation des stocks de marchandises 120 000
31 Marchandises 120 000
« Annulation (Stock Initial)»

 Enregistrement nouveau stock (stock final)


D C D C
31 Marchandises 175 000
6031 Variation des stocks de 175 000
marchandises
« Constatation du stock final) »

B. CAS D’ÉCRITURES DE REDRESSEMENT RELATIVES AU COMPTE


CAISSE
Il arrive au 31/12 de l’exercice, que le solde débiteur du compte 57 caisse (selon la balance ou
le journal auxiliaire caisse) soit différent du solde du compte caisse, selon le procès-verbal
d’inventaire physique de caisse (selon le billetage), on doit passer l’écriture de redressement.
Dans ce cas, les écritures d’ajustement peuvent se présenter comme suit :
a) Solde physique selon le Procès-verbal d’inventaire physique de caisse inférieur au
solde débiteur du compte caisse selon la comptabilité, on parle du manquant.
Le manquant de caisse est traité comme une sortie de caisse (décaissement) et on passe
l’écriture suivante :

 Si le manquant est imputé au caissier

D C D D
422 Personnel Manquant
57 Caisse Manquant
« Suivant le PV d’inventaire physique
caisse »

 Si le manquant est pris en charge par l’entité


D C D C

 
 
658 Autres charges diverses Manquant
57 Caisse Manquant
« Suivant le PV d’inventaire physique
caisse »

b) Solde physique supérieur au solde comptable (selon la balance générale), on parle


d’excédent de caisse. L’excédent est traité comme une entrée en caisse c’est-à-dire un
approvisionnement caisse (un encaissement) et on passe l’écriture suivante :

D C D C
57 Caisse Ecart
758 Autres produits divers Ecart
« Redressement suivant inventaire »

Exercice n° 2

Au 31/12/2020, la Balance générale des comptes de la SA William MBUYAMBA renseigne


un solde débiteur pour le compte 57 caisse de FC 2 500 000. Le procès-verbal du compte caisse
fait état selon le billetage d’une somme de FC 2 250 000. Passez les écritures de redressement
au 31/12/2020, sachant que l’entité décide de prendre en charge cet écart.

Solution

Ecart d’inventaire = solde physique (inventaire) – solde comptable (balance)

= 2 250 000 – 2 500 000

= -250 000

D C D C
658 Autres charges diverses 250 000
57 Caisse 2500
« Prise en charge écart »

C. CAS D’ÉCRITURES DE REDRESSEMENT RELATIVES AU COMPTE


BANCAIRE (RAPPROCHEMENT BANCAIRE)

Les comptes 52 « Banque » et 53 « Etablissements financiers et assimilés » ouverts dans


la comptabilité de l’entité doivent correspondre aux comptes de l’entité ouverts dans
la comptabilité de l’établissement de crédits (banque ou l’établissement financier). En cas de
discordance des soldes, on procédera à un rapprochement entre la situation de la comptabilité
de l’entité et celle communiquée par l’établissement de crédits (la banque ou l’établissement

 
 
financier) au travers des relevés. Ceci peut être effectué par le biais d’un document appelé État
de rapprochement bancaire.

1. Notion d’état de rapprochement


L’état de rapprochement est un document extracomptable qui permet d’expliquer et de corriger
les discordances entre le solde du compte 52 « Banques » et 53 « Etablissements financiers et
assimilés » et les soldes des extraits ou relevés des établissements de crédits. Ces discordances
sont généralement engendrées soit par des omissions, soit par des erreurs, soit par le décalage
des dates, soit par la non-exécution par la banque d’un ordre donné par l’entité.

2. Démarche d’élaboration de l’état de rapprochement bancaire


L’état de rapprochement est établi sur la base de deux documents fondamentaux :

 Le relevé bancaire (qui renseigne les opérations de l’entité dans les livres de la banque) ;
 Le journal de banque et/ou le grand-livre enregistrant les opérations de banque dans
les livres de l’entité.

En s’appuyant sur ces deux documents, il y a lieu d’effectuer les opérations suivantes :
1) pointer tous les montants apparaissant à l’identique mais du côté opposé sur les deux
documents (sur le journal de banque ou le grand-livre avec ceux portés sur le relevé) ;
2) recenser toutes les opérations enregistrées dans les comptes de l’entreprise et non
portées sur le relevé et vice versa ;
3) dresser un tableau (l’état de rapprochement) comportant une rubrique pour le libellé et
deux comptes schématiques l’un « pour l’entité » et l’autre « pour la banque »

Chaque compte peut se présenter sous la forme d’un tableau, par exemple :

D Compte banque C D relevé (compte envoyé par banque) C

4) inscrire respectivement sur la première ligne de l’état de rapprochement, dans chacune


des parties, les soldes finaux divergents renseignés dans les deux documents (relevé
bancaire et extrait de compte ou grand-livre de l’entité).

5) porter dans ce tableau les opérations recensées au point (2) :


o les opérations non enregistrées par l’entité doivent être portées dans le compte
schématique réservé à cet effet ;
o les opérations ne figurant pas sur le relevé de la banque doivent être portées dans le
compte schématique « ouvert au nom » de celle-ci.

6) tirer les soldes de deux comptes schématiques et s’assurer que ces soldes sont identiques
mais de sens opposés.
 
 
Le tracé de l’état de rapprochement se présente comme suit :

Le compte 52 Banque ou 53 Relevé bancaire envoyé par


Libellés Etablissement fin. dans la comptabilité la banque ou établissement
de l’entité financier
Débit Crédit Débit Crédit

Les opérations manquantes récapitulées dans le tableau « compte banque au grand-livre »


doivent être comptabilisées afin d’ajuster le compte 52 « Banques ».

En pratique, ces opérations font l’objet de deux écritures de redressement :

 l’une relative aux encaissements : le compte 52 « Banque » ou 53 « Etablissements


financiers » est débité du montant total des opérations portées dans la colonne débit du
tableau « compte 52 Banque ou 53 Etablissements financiers » de l’état du rapprochement
» par le crédit des comptes concernés.
 l’autre dédiée aux décaissements : le compte « 52 Banque ou 53 Etablissements
financiers et assimilés » est crédité du montant total des opérations portées dans la colonne
crédit du tableau « compte 52 Banque ou 53 établissements financiers et assimilés de l’état
du rapprochement » par le débit des comptes concernés.

D’où les écritures :


N° Compte Montant
Libellés
Débit Crédit Débit Crédit
521 Banques x
53 Etablissements de crédit x
Cl 4/Cl 7 à Comptes concernés
x
Constatation de la différence en plus

Cl 4/Cl 6 Comptes concernés x


521 à Banques x
53 Etablissements de crédit x
Constatation de la différence en moins

Exemple
Le relevé de banque de l’entité LUSILAO SA fait apparaître un solde de 453 050 CDF alors
que, selon la comptabilité, celui-ci devrait s’établir à 679 950 CDF. Il vous est demandé

 
 
d’expliquer cette différence en établissant le rapprochement bancaire. Vous préciserez de quelle
somme l’entité dispose réellement en banque et indiquerez quelles corrections doivent être
apportées en comptabilité.
Extrait du grand livre de l’entité LUSILAO SA:

Compte N°521150 Ecritures


Date libellé Débit Crédit

01/12/N Solde d’ouverture 500 500


01/12/N Virement émis, fournisseurs DIMA 25 000
01/12/N Chèque émis N°65 180 800
06/12/N Recettes hebdomadaires 350 000
20/12/N Chèque émis N°66(Paiement Fournisseurs) 100 450
20/12/N Virement émis 120 000
26/12/N Chèque émis N°67 35 200
30/12/N Recettes hebdomadaires 120 000
Retrait espèces 30 000
Solde au 31/12/N 680 750
1 070 950 1 070 950
Relevé de banque du mois de décembre N :

ECOBANK BANK
Code client : 375928
Nom du client : LUSILAO SA
Numéro du compte : 05101-010375928-55
Libellé du compte : LUSILAO SA V/C FONCTION
Date :15/01/N+1

EXTRAIT DE COMPTE
Période du 01/12/N au 31/12/N
Solde initial (CDF) : 500 500
Dates écritures
Mouvements
de de
Operations Crédit
l’opération valeur Débit (CDF) Soldes
(CDF)
Ancien solde
01/12/N 01/12/N 500 500
Chèque émis N°65
01/12/N 01/12/N 180 800 319 700
Virement émis, fournisseurs
01/12/N 04/12/N 25 000 294 750
Frais bancaires
18/12/N 16/12/N 56 000 238 700
Chèque émis N°66 (Paiement frss )
20/12/N 20/12/N 100 450 138 250
Recettes 350 000
20/12/N 24/12/N 488
Virement émis
20/12/N 26/12/N 120 000 250
Chèque émis N°67
30/12/N 35 200 368 250
Recettes 120 000

 
 
30/12/N 333 050
453 050

Total 517 450 470 000

Solde au 31/12/2017 453 050

Travail à faire : Dresser l’état de rapprochement bancaire et procéder à la comptabilisation des


écarts s’il y a lieu afin d’harmoniser les deux comptes réciproques.
SOLUTION
a) Etablissement de l’état de rapprochement bancaire
1) Mettre côte à côte les deux documents (relevé bancaire et extrait de compte) ;
2) Pointage : les sommes apparaissant à l’identique mais du côté opposé sur les deux
documents sont pointés. Ces comptes ne posent aucun problème. Ex : Solde d’ouverture :
500 500
3) Mettre en évidence les opérations divergentes, après le pointage.
Par différence, les anomalies suivantes sont mises en évidence :
 le chèque N° 66 figure du même côté sur le relevé de banque et en comptabilité. S’agissant
d’un règlement émis par l’entité, il aurait dû être enregistré au crédit en comptabilité et non
au débit ;
 le retrait de 30.000 CDF n’apparaît pas sur le relevé bancaire : il a été réalisé le dernier jour
du mois et nous pouvons supposer qu’il ne sera enregistré que début janvier par la banque ;
 les frais bancaires n’ont pas été actés en comptabilité : il s’agit probablement d’un oubli du
comptable, qui n’est pas forcément informé en temps réel des prélèvements automatiques
réalisés sur le compte bancaire.

 
 
Etablissons ci-après l’état de rapprochement bancaire au 31 décembre N :

Cpte « 52 Banque » ou « 53 Compte de l’entreprise chez


Etablissement fin » tenu chez la banque ou établissement
Libellés l’entreprise financier

Débit Crédit Débit Crédit

679 950
 Soldes au 31 décembre N
Opérations non comptabilisées et erreurs de l’entité
453 050
 Chèque N°311 comptabilisé à l’envers ;
-100 450
 Oubli du prélèvement des frais bancaires 100 450
Opérations non renseignées dans l’extrait de la banque 56 000
 Retrait d’espèces non traité : 30.000

Soldes final
SD : 423 050 SC : 423 050
Total 579 500 579 500 453 050 453 050

 
 
Le chèque N°66 n’a pas été oublié, mais a été comptabilisé du mauvais côté, c’est pourquoi
il faut le corriger deux fois : une fois pour neutraliser l’erreur commise et la seconde fois pour
l’enregistrer correctement.
Après correction des divergences, les soldes finaux de deux documents (parties, entités ;
entreprise et banque) doivent être égaux si non, les incohérences persistent. C’est qui est
le cas ici.

b) Enregistrement comptable de corrections

N° Compte Libellés Montant


Débit Crédit Débit Crédit
521 Banques 100 450
401 à fournisseurs 100 450
Constatation de la différence en moins
441 Etat, impôt sur les bénéfices 100 450
6318 Autres frais bancaires 56 000
521 à Banques 156 450
Constatation de la différence en moins

8 : LES ECRITURES DE REGULARISATION DES CHARGES ET DES


PRODUITS
La régularisation peut porter sur :
 les comptes de patrimoine (amortissement, dépréciation, charge pour dépréciation,
provision pour dépréciation, variation du stock, etc…) ;
 les comptes de gestion (charges, de produits, etc…)
En vertu du principe d’indépendance d’exercice, les comptes des charges et des produits
doivent nécessairement être ajustés.
L’objectif poursuivi dans ce chapitre est de permettre aux élèves de se familiariser avec
les écritures de régularisation qui constituent l’une des étapes des travaux de clôture
des comptes.
Quatre (4) cas de figure peuvent se présenter, à savoir :
1. cas de charges constatées d’avance ;
2. cas de produits constatés d’avance ;
3. cas de charges à payer ;
4. cas de produits à recevoir.

1er cas de figure : les charges constatées d’avance

 
 
Il s’agit des charges enregistrées en comptabilité au cours de l’exercice, mais qui se rapportent
à l’exercice suivant.

Exemple :
- cas de prime d’assurance annuelle ;
- cas de loyer payé anticipativement ;
- cas d’un abonnement annuel pris en cours d’année
- cas de factures reçues alors que les marchandises n’ont pas été livrées etc.

Au 31/12/ de l’exercice, on doit avoir que la quotité de charge qui concerne l’exercice et
la différence de charge doit être rattachée à l’exercice suivant.

On passe l’écriture suivante

D C D C
476 Charges constatées d’avance Pour le Pour le
Cl 6 Compte de charge concerné montant montant
« Régularisation suivant inventaire » de trop de trop

Exercice n°1
La prime annuelle d’assurance d’un montant de FC 1 800 000 a été réglée le 01/08/2019.
Elle concerne la période allant du 01/08/2019 au 31/12/2020. Passez les écritures compatibles
qui s’imposent.

Solution

D  C  LIBELLES  D  C 
   01-août-19
625 Prime d'assurance 1 800 000
40 à Fournisseurs SONAS 1 800 000
Suivant Facture SONAS
-------------------------dito------------------------
40 Fournisseurs SONAS 1 800 000
52 à Banque 1 800 000
Suivant Relevé Bancaire
31-déc-19
476 Charge constatée d'avance 750 000
625 à Prime d'assurance 750 000
Régularisation suivant inventaire
01-janv-20
625 Prime d'assurance 750 000
476 à Charge constatée d'avance 750 000
Extourne

 
 
Exercice n° 2
Le loyer trimestriel des locaux administratifs a été réglé le 01/12/2019 pour un montant de
4 500 000 FC.

Solution
D  C  LIBELLES  D  C 
   01-déc-19
62 Loyers 4 500 000
401 à Bailleurs 4 500 000
Suivant Facture loyers
31-déc-19
476 Charge constatée d'avance 3 000 000
62 à loyers 3 000 000
Régularisation suivant inventaire
01-janv-20
62 Loyers 3 000 000
476 à Charge constatée d'avance 3 000 000
Extourne

2 ieme cas de figure : Les produits constatés d’avance


Il s’agit des produits enregistrés en comptabilité au cours de l’ exercice mais qui se
rapportent (concernent ) en totalité ou en partie à l’exercice suivant . Il faut donc
reporter une partie du produit sur l’exercice futur.
Exercice n°1
AU 31/12/2019 la SA SION a encaissé le 01/12/2019 le produit d’un loyer trimestriel
payable d’avance de 3 000 000 FC pour la location d’un entrepôt dont elle est
propriétaire.
TD : passer les écritures de régularisation
D  C  LIBELLES  D  C 
   01-déc-19
57 Caisse 3 000 000
706 à Services vendus 3 000 000
Loyers facturés ou perçus

31-déc-19
706 Services vendus 2 000 000
477 à Produits constatés d'avance 2 000 000
Régularisation suivant inventaire
01-janv-20
477 Produits constatés d'avance 2 000 000
706 à Services vendus 2 000 000

 
 
Extourne (réouverture)

Exercice n°2
Le 31 /12/2020 : la facture de vente des marchandises du 22/12/2020 de FC 6000 000
a été enregistrée en comptabilité mais les marchandises n’ont pas encore été livrées
au client.
Passez les écritures de régularisation au 31/12/2020
SOLUTION
N° D C LIBELLES ET DATE (31/12/2020) D C
701 Vente de marchandises 6 000 000
477 Produits constatés d’avance 6 000 000
Régularisation suivant inventaire

3 ieme cas de figure : les charges à payer


Il s’agit de charges connues avec certitude au moment de l’inventaire mais qui n’ont
pas été enregistrées faute des pièces comptables. Ex : marchandises reçues sans facture.

Exercice 1
Au 31/12/2020 la SA KALOMBAYI a acheté de marchandises le 22/12/2020. La facture
correspondante n’est pas encore arrivée. A partir du bon de livraison , l’entreprise a
évalué cet achat à 800 000 FC ( TVA 16%).
Travail à faire : passez les factures de régularisation au 31/12/2020.

N° D C LIBELLES ET DATE (31/12/2020) D C


601 Achats marchandises 800 000
4455 Etat, TVA sur facture non parvenue 128 000
408 Etat, TVA sur facture non parvenue 928 000
Régularisation suivant inventaire

Exercice 2
Un emprunt de 200 000 FC remboursable sur 5 ans a été contracté le 01/06/2019 au
taux de 9,5% l’an. Le versement de la première annuité comprenant capital et intérêts
aura lieu le 31/05/2020. Travail à faire : passez les écritures de régularisation.

N° D C LIBELLES ET DATE (31/12/2020) D C


67 Intérêts (charges d’intérêts) 11 083,33
166 Intérêts courus sur emprunts 11 083,33
Suivant inventaire (200 000 X 9.5% X 7/12)

 
 
Exercice n°3
Le 31/12/2020 la consommation d’électricité du mois de décembre 2020 est estimée à
CDF 200 000 (TVA 16%)
Travail demandé : passez les écritures de régularisation

N° D C LIBELLES ET DATE (31/12/2020) D C


6052 Fournitures no stockables- électricité 200 000
4455 Etat, TVA sur facture non parvenue 32 000
408 à Etat, TVA sur facture non parvenue 232 000
Régularisation suivant inventaire

4ème cas : les produits à recevoir


Il s’agit des produits de l’exercice suivant mais qui sont enregistrés au cours de
l’exercice. Ce constat oblige l’entreprise à passer les écritures de régularisation.
Exemple : facture envoyée au client sans livraison des marchandises.
Exercice 1
L’entreprise a livré le 26/12/2020 des marchandises au client LUNGELA Israël pour
4 000 FC ( TVA 16%). La facture sera établie en janvier 2021
Travail à faire : passez les écritures de régularisation

N° D C LIBELLES ET DATE (31/12/2020) D C


4181 Client, facture à établir 4 640
701 Vente des marchandises 4 000
4435 Etat, TVA sur facture à établir 640
Régularisation suivant inventaire

Exercice 2
Le 1er /07/2019 , la SA « Vainqueur LUSILAO » a prêté 200 000 FC à un salarié au taux
de 3% remboursable sur 2 ans. Le premier remboursement interviendra le 1er juillet
2020.
Travail demandé : passez les écritures de régularisation au 31/12/2019

N° D C LIBELLES ET DATE (31/12/2019) D C


2762 Intérêts courus sur prêt au personnel 30 000
7712 à Intérêt de prêts 30 000
Régularisation suivant inventaire (200 000 X 3% X6/12)=
30 000

 
 
9 : L’ETABLISSEMENT DES ETATS FINANCIERS ANNUELS

Le système comptable OHADA a retenu deux (2) systèmes de présentation des états financiers :

 le Système normal (SN) ; et


 le Système minimal de trésorerie (SMT).

Les états financiers du Système normal comprennent :


 le Bilan ;
 le Compte de résultat ;
 le Tableau des Flux de Trésorerie ; et
 les Notes annexes.

Les états financiers annuels du Système minimal de trésorerie (SMT) comprennent :


 le Bilan ;
 le Compte de résultat ; et
 les Notes annexes (tableau SMT de suivi du matériel, du mobilier et des cautions ; état
des stocks ; et état des créances et dettes non échues.)
Le bilan, le compte de résultat et le tableau des flux de trésorerie sont établis principalement
à partir d’une balance définitive, c’est-à-dire après prise en compte de toutes les écritures
de redressement et de régularisation.
Le schéma retraçant la vue d’ensemble de différentes étapes du processus de l’établissement
des états financiers est repris en page 26 de ce manuel.

 
 
 

 
 

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