O21920 Hemato
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HÉMATOLOGIE
I. Généralités sur le sang
L'hématologie concerne tout ce qui se rapporte à l’étude du sang et de ses maladies.
Il existe 3 grandes lignées cellulaires sanguines:
● Les globules rouges transportent l’O2 et le CO2, et les délivrent aux tissus et aux organes.
● Les globules blancs ou leucocytes servent à se défendre contre les infections virales,
bactériennes et parasitaires.
● Les plaquettes ont un rôle dans l'hémostase primaire et initient la coagulation.
Production dans la moelle osseuse = énorme usine ! on en trouve dans quasiment tous les os mais
préférentiellement dans les os plats comme le sternum, l’os coxal…
○ GR 200 milliards/j
○ Leucocytes : 50 milliards/j
○ Plaquettes : 150 à 400 milliards/jour et par litre et sont renouvelées tous les 7 jours
Le point de départ est une cellule souche qui se différencie, en fonction des besoins de l’organisme
et sous l’influence de facteurs de transcription, en progéniteurs myéloïdes et lymphoïdes.
○ Progéniteur myéloïde : peut donner les GB, Plaquettes et GR
○ Progéniteur lymphoÏde : donne les lymphocytes.
A. Hémogramme
C'est le premier examen à réaliser pour dépister, analyser et suivre les hémopathies (maladies du
sang). C'est un examen qu‘on fait sur un tube EDTA et qui ne demande pas d'être à jeun. Il permet
d‘avoir un reflet de la production des cellules.
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GR : on fait la numération et on peut voir:
○ Taux d‘hémoglobine (Hb)
○ Nombre de GR
○ Taille des GR (volume globulaire moyen)
○ Concentration moyenne des GR en hémoglobine (CCMH)
○ Numération des plaquettes
○ Numération des GB/leucocytes
○ Formule leucocytaire (analyse des différents types de leucocytes)
NB : l'interprétation dépend de l'âge du patient: avoir 12 g d’Hb pour une femme à l’âge adulte c’est
normal, 12g d’Hb pour un nouveau-né, c’est une anémie. Une femme doit avoir entre 12 et 16g d’Hb
et un homme, entre 13 et 18g.
B. Myélogramme
C. Biopsie ostéo-médullaire
Biopsie iliaque. C’est comme une biopsie de ganglions, ou de tissus. On prélève une carotte d'os avec
des logettes de moelle osseuse à l‘intérieur.
C’est un examen histologique donc permet d’étudier l’architecture.
Attention à l'hémostase en fonction du risque hémorragique du patient.
Le myélogramme ainsi que la biopsie ostéo-médullaire se réalisent sous anesthésie locale avec si
besoin un traitement par protoxyde d’azote ou encore sous hypnose.
Possibilité de les réaliser en consultation.
D. TEP scanner
La principale indication du TEP scanner est le lymphome. Pour cet examen le patient doit être à
jeun depuis la veille sinon le risque de faux négatif augmente. Le patient ne doit pas être perfusé
avec du glucose. Le patient doit être au repos et au chaud.
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III. Hémogramme normal et anomalies de l'hémogramme
Hématopoïèse : tous les mécanismes qui permettent de réguler la quantité de cellules sanguines
dont le corps a besoin, contribue à la fabrication des GB, GR et plaquettes.
1. Globules rouges
a. Généralités
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Métabolisme du fer par les GR: réserves de 4 à 5 g de fer (principalement dans l’hémoglobine)
Apports de fer via l'alimentation (10-15 mg/j dont seulement 10-20% absorbé (viande rouge +++,
huîtres, foie, céréales, cacao, lentilles).
Pertes (faibles) : dans les urines, les selles, desquamation <1mg/j, saignement ++ : menstruations (=
2-3 mg/j)
L’absorption est régulée par les pertes/besoins.
Vitamine B12
Réserves importantes (2 ans si carence)
Apports : foie, viandes, laitages, œufs et poissons (absents dans les légumes et céréales+++)
Absorption = iléon terminal après une conjugaison au facteur intrinsèque
Si on a une carence d'EPO, de vitamine ou de fer, cela engendrera une anémie = manque
d'hémoglobine. En revanche une hémoglobine trop haute entraine une polyglobulie
d. Anémie
L'anémie est une diminution de l'hémoglobine en dessous de la valeur seuil.
Clinique = syndrome anémique :
○ pâleurs
○ fatigue
○ asthénie (faire un bilan sanguin)
○ dyspnée (essoufflement d‘abord à l'effort, puis au repos)
○ tachycardie
○ douleurs thoraciques pouvant aller jusqu'à l'infarctus / angor
○ tolérance neurologique : malaise en se levant à cause d’une hypotension, patient confus
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Pour différencier les anémies on regarde la tailles des globules rouges :
○ Dans une anémie microcytaire les GR sont tout petits, signe qu’on a des difficultés à
produire de l’Hb potentiellement à cause d’une carence en fer.
○ Dans une anémies macrocytaire les GR sont normaux. Il est important de doser les
réticulocytes dans le sang et normalement il de doit pas s'y trouver. (réticulocytes = forme
plus jeune des GR qui permet de classer les anémies) Quand la moelle produit vite des GR,
certaines cellules jeunes vont passer dans le sang.
On distingue :
○ Les anémie régénératives : > 150 G/L de réticulocytes => La MO fonctionne bien, la cause
est périphérique
○ Les anémies arégénératives : < 50 G/L de réticulocytes. La MO ne fabrique plus de cellules
Anémie microcytaire
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Anémie normo ou macrocytaire régénérative
Traitement pe ros
100 à 200 mg/j
Exemple : Tardyferon 80mg x 2/jour pendant 3 mois
Effets secondaires : troubles digestifs +++, selles noires
Contrôle de la ferritine à 3 mois
e. Polyglobulie secondaire
2. Plaquettes
a. Généralités
Les plaquettes jouent un rôle dans l’hémostase primaire, elles comblent les brèches vasculaires.
Elles sont produites dans la moelle osseuse et sont présentent dans le sang.
La norme est comprise entre 150 et 500 Giga/L:
○ si < 150 G/L : thrombopénie
○ si > 500 G/L : thrombocytose
Attention aux fausses thrombopénies liées à la formation d’agrégats avec l’EDTA : vérification sur
tubes citratés.
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b. Thrombopénie (plaquettes < 150 G/L)
La première chose à faire chez un patient présentant une thrombopénie c'est de refaire un contrôle
avec un tube hépariné, car il ne peut pas y avoir de problèmes d’agrégats avec l'héparine.
Le piège quand on a un purpura c'est qu'il faut prendre la température car il peut s'agir d'un
purpura fulminans qui n'est pas une maladie des plaquettes mais une maladie infectieuse avec une
septicémie à méningocoque qui peut être rapidement mortelle sans traitement.
Lorsqu'un patient présente une thrombocytose, il y'a un risque de thromboses car lorsqu'il y a trop
de plaquettes elles s'activent entre elles et entraînent des caillots dans la circulation.
A l'inverse, lorsqu'il y'a plus de 1000 G de plaquette/L, il y'a une thrombopathie qui s'installe c'est à
dire que les plaquettes n'arrivent plus à communiquer entre elles ce qui entraîne des risques
hémorragiques.
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Les étiologies des thrombocytose peuvent-être dues à :
○ Un syndrome inflammatoire
○ Une chirurgie, accouchement
○ Une carence martiale
○ Une splénectomie
○ Un syndrome myéloprolifératif : thrombocytémie essentielle
3. Leucocytes
Chaque type de globule blanc possède un rôle bien définit dans l'immunité
Les neutrophiles sont la première ligne de
défense contre les infections bactériennes
et fongiques. Les éosinophiles et les
basophiles ont un rôle dans l'allergie et
l'atopie.
Les monocytes arrivent en complément des
polynucléaires neutrophiles dans la lutte
anti-bactérienne, ils ont aussi pour rôle de
présenter les antigènes aux lymphocytes
pour entraîner une réaction immunitaire
plus ciblée.
Les lymphocytes B fabriquent les anticorps
alors que les lymphocytes T ont un rôle
d'immunité cellulaire c'est à dire que
lorsqu'ils vont être activé, ils vont aller au
contact des agents à détruire.
La stimulation des lymphocytes T dans les traitements anticancéreux qui entraîne une lyse cellulaire
par contact et par activation des voies de l'apoptose. Les lymphocytes NK sont assez proche des
lymphocytes T.
a. les neutrophiles
Leur nombre normal est compris entre 1,5 et 7 G/L. Si ont est <1,5 G/L c'est une neutropénie.
Risques infectieux surtout. Risque infectieux majeur si <0,5 G/L (=500/mm3 = aplasie)
Quand on découvre une neutropénie < 0,5 G/L il faut hospitaliser d'urgence le patient, le mettre en
isolement protecteur (masque, charlotte, surblouse +/- surchaussure) et surveiller sa température
toutes les 4h. Si il présente de la fièvre on prescrit sans attendre des antibiotiques.
Si le patient présente de la fièvre et qu'on attend 4h pour prescrire les antibiotiques on perd 30% de
survie sur l'infection du patient. Si on administre les antibiotiques dans l'heure il y a 100% de survie.
Secteur protégé (“stérile” si aplasie prolongée)
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Etiologies de la neutropénie
○ Toxiques : médicaments (AINS+++), chimiothérapie
○ Infectieux: choc, sepsis sévère
○ Hémopathies(leucémies aiguës, myélodysplasies)
○ Auto-immun
○ Idiopathique
Hyperleucocytose à PNN
Étiologies :
● Infection surtout
● Inflammation
● Cancer
● Tabac
● Mdt (corticoïdes)
● Effort intense (par démargination)
● Grossesse, nouveau né
● Syndrome myéloprolifératifs : LMC (leucémie myéloïde chronique)
Pour réaliser le diagnostic on analyse le sang ainsi que la moelle. Concernant le ttt : chimiothérapie
+/- greffe de moelle osseuse.
Facteurs de risque :
○ Chimiothérapies anti-cancéreuses (délai le plus souvent inférieur à 2 ans)
○ Radiations ionisante
○ Agents toxiques : benzènes, solvants...
○ Agents viraux (rares) : HTLV1, EBV
○ Certaines hémopathies: syndromes myéloprolifératifs, myélodysplasies
○ Facteurs génétiques : trisomie 21, maladie de Fanconi …
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2. Signes cliniques et biologiques
II y a un blocage au niveau des cellules jeunes, il n'y a plus de cellule mature. Ce sont des signes
d'insuffisance médullaire.
A l‘inverse on a une prolifération des cellules jeunes (blastes) qui va donner un syndrome tumoral.
Syndrome tumoral
Signe clinique de gravité : Syndrome infectieux (sepsis sévère, choc septique, polynucléaires
neutrophiles < 500/mm3 = aplasie), complications hémorragiques, bulles hémorragiques,
hémorragies rétiniennes/cérébrales ), CIVD +++ ( = coagulation intra-vasculaire disséminée),
complications de l’anémie (angor, infarctus) et leucostase.
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3. Diagnostic
Via la NFS ( numération Formule Sanguine) on peut rechercher une pancytopénie, et remarquer la
présence de blastes dans le sang = blastose circulante.
Pour faire le diagnostic précis le seul moyen est de faire un myélogramme (étude cytologique) :
cytologie, cytochimie, immunophénotypage, caryotype et biologie moléculaire.
● Cytologie : pour parler de leucémie aiguë il faut qu'il y ait plus de 20% de blastes dans la
moelle
● Cytochimie : pour savoir si ce sont des blastes myéloïdes ou lymphoïdes, et donc pour faire
la différence entre une LAM et une LAL
● Immunophénotypage : LAM vs LAL et LAL B vs LAL T (on met des anticorps au contact des
antigènes des cellules blastiques et on observe ainsi la lignée concernée)
● Biologie moléculaire : on va rechercher les mutations à valeur pronostic/thérapeutique
Examens au diagnostic :
● NFS
● Myélogramme ++
○ Analyse cytologique et cytochimie
○ Immunophénotypage
○ Caryotype et biologie moléculaire
● Bilan d’hémostase
● Bilan métabolique
○ LDH, acide urique, ionogramme, calcium, phosphate
● Bilan infectieux si fièvre
○ Radio thoracique +/- scanner, ECBU, HAA
● Ponction lombaire obligatoire si LAL ou LAM5
● Bilan préthérapeutique
○ Echo coeur et ECG
○ Typage HLA patient et fratrie si indication allogreffe
b. Myélodysplasies
C'est un vieillissement anormal de la moelle osseuse qui touche principalement les personnes âgées
(âge médian 70 ans). Les cellules ne sont pas bloquées sous forme de blastes mais n'arrivent pas à
fabriquer de cellules totalement fonctionnelles (neutrophiles, plaquettes..). C'est ce qu'on appelle
une pathologie clonale de la cellule souche hématopoïétique qui correspond à une anomalie
qualitative de la moelle osseuse (anomalie de maturation). Evolution vers une leucémie aiguë dans
30% des cas.
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Formes secondaires (mauvais pronostic)
○ Chimiothérapie
○ Radiations ionisantes
○ Anomalies génétiques (trisomie 21…)
c. Lymphomes
Définition : ensemble des pathologies tumorales développées au dépend des cellules du tissu
lymphoïde. Il s'agit d'une multiplication anormale des cellules lymphoïdes : lymphocytes B ; T ou NK.
L'incidence est en constante augmentation.
Peu de facteurs de risque ont été identifiés: pesticides, virus (EBV… ) …
Rate :
○ Filtre : élimination des GR
○ Réservoir : GR, plaquettes
○ Immunité : rôle dans la réponse immune => risque infectieux si splénectomie
Ganglions :
○ Situés à des carrefours/noeuds lymphatiques
○ Filtres +++ : initiation de la réponse immune
○ Augmentés de volume lors des infections, cancers...
1. Adénopathies
Interrogatoire :
○ Anamnèse : mode d’apparition, évolution
○ Facteur de risque infectieux ou néoplasiques
○ Contact animaux, voyage, contage infectieux (tuberculose, VIH)
○ Signes locaux ou généraux : fièvre, sueurs nocturnes, AEG
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Examen clinique :
○ Adénopathie : nb, taille, consistance, mobilité, signe inflammatoire : chaleur, rougeur,
douleur
○ Schéma daté
○ Recherche de porte d’entrée infectieuse dans le territoire de drainage
○ Recherche de signes de néoplasies (mélanome, cancer pulmonaire, digestif)
Circonstances de diagnostic :
○ Découverte d’une adénopathie suspecte si: taille >2cm, ferme, indolore, sans inflammation
locale ou satellite, évoluant depuis plus d’un mois
○ Altération de l’état général (AEG)
○ Prurit (démangeaisons) inexpliqué (Hodgkin+++)
○ Fièvre au long cours
Examens complémentaires :
1. Diagnostic
=> Biopsie ganglionnaire (analyse histologique)
2. Bilan d’extension
=> Hémogramme
=> Biopsie ostéo-médullaire
=> TDM corps entier et TEP scanner
3. Recherche facteurs pronostiques biologiques
=> LDH, B2 microglobuline...
4. Bilan pré-thérapeutique
○ Bilan hépatique, fonction rénale, Beta HCG
○ Echographie cardiaque +/- EFR
○ CECOS/Préservation ovarienne
○ Sérologies virales : VIH ++++
Au sein des lymphomes, il y a différents types : lymphomes Hogdkinien ou non Hodgkinien.
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2. Maladie de Hodgkin
Mode de découverte
○ Adénopathie isolée : sus diaphragmatique le plus souvent. Mode de révélation le plus
fréquent.
○ Adénopathie médiastinale : découverte fortuite, syndrome cave SUP +++
○ Signes généraux : prurit, sueurs nocturnes profuses, perte de poids, asthénie, douleur
ganglionnaire lors de l’ingestion d’alcool (très évocateur mais rare).
○ 3A : Asthénie, Anorexie, Amaigrissement donc fatigue, perte d'appétit et perte de poids.
Principes thérapeutiques
Traitement spécifique :
○ Repose avant tout sur la chimiothérapie : ABVD, BEACOPP Il faut faire attention car ce sont
des sujets jeune à qui il faut proposer une préservation de la fertilité. Chez la femme soit par
stimulation ovarienne ou prélèvement d’ovaires.
○ Ajout de radiothérapie dans formes localisées
○ Autogreffe réservée au rechutes, patients réfractaires 1ère ligne
Pronostic
Pronostic hématologique :
Excellent : 85 - 90% de guérison !!
Pronostic lié avant tout aux complications à long terme, car à long terme le traitement peut
entraîner :
○ Toxicité cardiaque, pulmonaire, gonadique
○ Hypothyroïdie si radiothérapie cervicale
○ Séquelles psychologiques
○ Cancers secondaires ++ : myélodysplasie, leucémies aigues, cancers du sein+++, cancer du
poumon …
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3. Lymphomes non Hodgkiniens
Les lymphomes non Hodgkiniens sont classés en deux types selon les manifestations cliniques.
Manifestations cliniques
● Adénopathies
● Signes généraux : sueurs nocturnes, AEG
● Complications : compressions, anémie, cholestase, …
● Autres : fonction de la localisation
Principes thérapeutiques
● Chirurgies : seulement à visée diagnostique
● Chimio :
○ Monochimio
○ Polychimio
○ Intensification : autogreffe, allogreffe
● Immunothérapie : Ac anti CD20 (RItuximab)
● Radiothérapie
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d. Leucémie lymphoïde chronique
C'est une maladie qui se rapproche des lymphomes et c'est un lymphocyte B qui ne remplit pas ses
fonctions normales. C’est la leucémie de l’adulte la plus fréquente. Pathologie du sujet âgé (âge
moyen = 65 ans). Il y a une prolifération monoclonale maligne de lymphocytes (B dans 95% des cas)
morphologiquement matures. C’est une prolifération initialement médullaire puis ensuite
envahissement du sang et des organes lymphoïdes secondaires (rate, gg)
Évolution indolente le plus souvent.
“La leucémie lymphoïde chronique on meurt avec mais on n'en meurt pas.”
e. Myélome multiple
Le myélome est une prolifération médullaire maligne de plasmocytes pouvant secréter une
immunoglobuline monoclonale. Il concerne 1 % des cancers, c'est une pathologie du sujet âgé (âge
médian = 70 ans).
C‘est une thérapie intensive, réservée au sujet jeune ( - 65 ans ) et en bon état général ( pas d'
antécédent importants).
II existe 2 types de greffes très différentes : l'autogreffe et l'allogreffe.
Principe :
On injecte les cellules souches hématopoïétiques du patient (auto) ou d’un donneur (allo) après
réalisation d’une chimiothérapie +/- radiothérapie. Ce n’est pas un traitement de première
intention mais un traitement qui permet de consolider la réponse après la chimio.
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Il existe 3 types de prélèvement de cellules souches:
● Recueil de cellules souches par le sang de cordon ( anecdotique) : nécessite l'accord parental
avant l’accouchement, se fait dans des maternités habilitées, ponction post-partum de la
veine ombilicale après avoir clampé le cordon.
b. Autogreffe
Le donneur est le patient lui même. L'autogreffe permet de consolider la réponse immunitaire ( =
support pour pouvoir faire de la chimio + forte). Le patient subit donc 1 à 2 chimiothérapies afin de
diminuer la maladie, puis on prélève ses propres cellules souches et les lui réinjecte plus tard dans le
but d’intensifier sa production de cellules souches principe d’intensification.
Cela nécessite 3-4 semaines d'hospitalisation en secteur normal ou stérile. Si le patient ne bénéficie
pas de la greffe il va rester en aplasie, alors que la greffe va permettre de recoloniser la MO et le
patient va sortir de l'aplasie. Les principes indications sont les myélomes, les lymphomes.
Conditionnement :
1. Chimiothérapie
2. Autogreffe simple transfusion
3. Aplasie : risques infectieux et hémorragiques
mesures d’isolement
risque hémorragique : transfusions
régulières
4. Prévention: vaccination par la suite pour
aider le système immunitaire, prévention des
infection via l'antibiothérapie.
5. Suivi au long cours: surveillance risque de
rechute 6)Complications: Aigues : infections,
hémorragies, alopécie, nausées, stérilité,
toxicité des chimiothérapies. A long terme :
cancers secondaires, rechute
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c. Allogreffe
Choix du donneur : pour réaliser une allogreffe il faut que le patient soit compatible avec son
donneur, on regarde donc la compatibilité HLA (complexe majeur d'histocompatibilité). Si le
donneur n’est pas compatible il y a un risque de rejet de la greffe.
● Système HLA
○ Polygénique
○ Polymorphe
○ Codominance
○ Carte d’identité génétique
● 2 classes :
○ Classe 1 : A,B,C
○ Classe 2 : DP, DQ, DR
○ Impliquée dans la présentation antigénique
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CAS N°1
Monsieur Y, 32 ans, sans antécédent particulier, a réussi à prendre rendez-vous avec vous, son
dentiste habituel, car il se plaint de douleur gingivales avec des saignements au moment du brossage
apparues récemment, environ 10 jours. Il se plaint également d’une angine pour laquelle son
médecin traitant a mis en place un traitement par Amoxicilline, peu efficace selon le patient.
A l’examen endo-buccal, vous constatez quelques points rouges au niveau de la muqueuse buccale.
Vous retrouvez également quelques foyers infectieux dentaires multiples d’allure chronique et une
hypertrophie gingivale.
QUESTION N°1
Réponse B
QUESTION N°2
C – Consultation d’hématologie
D – Un hémogramme
E – Un bilan de coagulation
Réponses CDE
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QUESTION N°3
Il s’agit bien d’une leucémie aiguë myéloïde, de type V. Monsieur Y bénéficie d’une chimiothérapie
d’induction permettant d’obtenir une rémission complète. Le traitement doit être consolidé par une
allogreffe de moelle osseuse.
Il vous est demandé de traiter les foyers infectieux dentaires chroniques avant la procédure de
greffe. L’état dentaire impose l’avulsion de 3 dents.
Quels paramètres devrez-vous prendre en compte avant la réalisation des soins, dans le contexte ?
Réponses ABCE
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QUESTION N°4
Le patient reçoit son allogreffe de cellules souches hématopoïétiques qui se déroule sans
complication majeure, de votre côté, vous continuez à le suivre sur le plan dentaire.
Sept ans plus tard, il demande un rendez-vous en urgence pour un problème d’aphte très
douloureux, inhabituel. Il vous tend également sa prise de sang du jour qui montre : Hb 15,6g/dL,
plaquettes 378G/L, leucocytes 2,2G/L dont lymphocytes 1,8G/L et polynucléaires neutrophiles
0,4G/L. Il vous dit également prendre depuis au moins 1 semaine des anti-inflammatoires pour des
douleurs lombaires.
Réponses ABE
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QUESTION N°5
B – Hospitalisation en urgence
E – Un myélogramme en urgence
Réponses BDE
CAS N°2
Madame G., 75 ans vous est adressé pour un « bilan dentaire » par un hématologue du CHU avant
un traitement pour « renforcer les os ». Vous n’avez jamais vu cette patiente en consultation
auparavant. Cette patiente déclare fumer environ 15 à 20 cigarettes par jour et vous dit qu’elle n’est
pas allé chez un dentiste depuis au moins 20 ans et qu’elle a régulièrement des douleurs à la
mastication au niveau des molaires inférieures gauches.
QUESTION N°1
B – La polyglobulie de Vaquez
C – Le myélome multiple
E – Le lymphome folliculaire
Réponse C
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QUESTION N°2
B – Le myélome multiple
D – Le tabagisme actif
Réponse ABCDE
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QUESTION N°3
Quel bilan devez-vous faire avant introduction d’un traitement par bisphosphonate ?
B – Panoramique dentaire
Réponses BCDE
QUESTION N°4
Avant que vous n’ayez le temps de faire le moindre soins, un traitement par ZOMETA est mis en
route.
E – Surveillance stomatologique tous les 4 mois pendant la durée du traitement par bisphosphonate
Réponses BDE
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