Télécommunication Optique - Chapitre-II

Université Ibn Tofail, Faculté des
sciences Kénitra
Cours Optoélectronique
Chapitre II :
Théorie et caractéristiques des fibres optiques
Pr. A. BENDALI
Optoélectronique ST& EE A.U: 2021/2022 1

Plan
1. Introduction
2. Modes de propagation
3. Longueur d’onde de coupure
4. Fenêtres de transmission
5. Atténuation et dispersion dans le verre
6. Bande passante de la fibre

Introduction
Un guide d’onde optique est une structure diélectrique, uniforme le
long d’un axe, capable de transporter de l’énergie électromagnétique
à des longueurs d’onde situées dans les parties infrarouge et visible
du spectre sur des distances grandes devant la longueur d’onde.
Un diélectrique est un matériau qui ne possède pas de charges

électriques susceptibles de se déplacer de façon macroscopique.
Ainsi, ce milieu ne conduit pas le courant, il est isolant.

Introduction
Dans la pratique, un guide d’onde dans le domaine optique du
spectre est constitué d’une région diélectrique planaire ou linéaire
appelée cœur. Différents guides d’ondes sont représentés sur la
figure ci-dessous :

Plan
1. Introduction
4. Atténuation en fibre optique
6. Atténuation dans le verre

Modes de propagation
Jusqu’à présent, nous avons raisonné avec une approche géométrique.

Cependant, nous avons omis l’aspect ondulatoire de la lumière. Or,
puisque des faisceaux se croisent, il y a certainement des interférences.
Le but de ce paragraphe est de déterminer la répartition d’énergie dans
un plan transverse au guide. Ce guide sera choisi à saut d’indice pour
simplifier les raisonnements. Cette répartition est-elle uniforme dans le
cœur, à l’image de l’indice ou présente-t-elle des modulations?

Répartition transverse de l’énergie dans un guide

plan

Guide plan idéal : guide composé de deux miroirs plans sans
pertes
Une fibre à symétrie de révolution engendre des calculs relativement

compliqués qui peuvent alourdir la compréhension de phénomènes
relativement simples. De plus, les trajectoires peuvent potentiellement
être hélicoïdales suivant la manière dont on y injecte la lumière, ce qui
peut complexifier encore plus les calculs. Pour simplifier le
raisonnement, nous allons donc étudier la propagation d’une onde
entre deux miroirs plans (sans pertes), infinis suivant la direction y,
séparés d’une distance Dcœur = 2a.

pertes
Pour simplifier, nous nous
limiterons de surcroit à
l’étude des rayons
méridiens qui suffisent à
comprendre les quelques
notions que nous cherchons à
démontrer dans le cadre de
ce cours.

pertes
Un modèle simple pour s’affranchir de l’approche électromagnétique
relativement compliquée est d’associer à chaque rayon lumineux une
onde électromagnétique transverse plane (TEM selon la direction du
rayon).
Puisque le vecteur champ électrique est parallèle aux miroirs, chaque

réflexion s’accompagne d’un déphasage π pour un miroir parfait,
sans que ni l’amplitude, ni la polarisation ne varient.

Interférences dans le guide
Comme vous l’avez vu dans vos études antérieures (Optique

ondulatoire), l’interférence entre deux ondes planes forment des
franges d’interférences parallèles à l’axe y. Cette figure
d’interférence ne dépend pas de z. L’interfrange, c'est-à-dire la
distance entre deux franges brillantes ou deux franges sombres, dépend
de la longueur d’onde et de l’angle θ entre les deux ondes (Figure).
Plus θ augmente, plus l’interfrange i diminue.


En effet, dans un milieu d’indice nc, d’après le diagramme de vecteur

d’onde, on peut écrire la phase spatiale de chaque onde plane, en
fonction de θ sous forme:

L’intensité résultante de la somme des deux ondes planes en

amplitude s’écrit :
avec
La condition d’interférences destructives impose :
une interfrange, c'est-a-dire la distance selon x entre deux franges

sombres : cette interfrange dépend de la longueur d’onde
mais également de l’angle d’incidence : i décroit
quand θ augmente.

Condition de guidage idéale dans un guide plan à miroir
parfait
Le principe du guidage de la lumière est que son énergie doit rester

confinée dans le cœur. Puisque I (∆φ) ne dépend pas de z, on peut
alors fixer comme condition de guidage que l’intensité I présentée
plus haut doit être nulle aux interfaces cœur/gaine. Ceci implique
la condition de guidage suivante :
Le diamètre de la fibre doit être un multiple de l’interfrange
pour que le rayon soit guidé.

parfait

parfait
Ce qui revient à considérer que l’onde après deux réflexions doit être en
phase avec l’onde initiale modulo 2π comme l’illustre la Figure
suivante :

parfait
Si a est le rayon de la fibre, alors on doit avoir la condition de

guidage suivante :
Remarque :
m = 0 ne fournissant pas de solution, il n’est pas permis !

parfait
On voit qu’il existe plusieurs cas
possibles en fonction du nombre de
franges visibles dans le cœur : m
représente le nombre de franges
visibles. On appellera m l’ordre du
mode. La répartition transverse
d’intensité suivant x sera donc
sinusoïdale dans le cœur, s’annulant
sur les miroirs .

Modes guidés = angles permis et quantifiés
Prenons le cas d’une lumière monochromatique de longueur d’onde λ se propageant

dans la fibre. Dans l’expression de la condition de guidage précédente, on constate
que pour a et λ fixés, il existe un angle donné θm pour chaque entier m pour que la
condition de guidage soit satisfaite :
On constate que les angles des rayons dont l’énergie est guidée sont quantifiés. Seuls
certains sont permis. Les autres ne se propagent pas, même s’ils satisfont la condition de
réflexion totale interne.

Modes guidés = angles permis et quantifiés
Un mode guidé correspond donc à un angle de propagation dans le guide et une

répartition transverse donnée.
Un mode transverse est un champ qui maintient sa répartition transverse et sa
polarisation suivant la direction de propagation z.
Chaque mode peut être vu comme une onde stationnaire dans la direction x, se
propageant dans la direction z. Tout comme un système d’interférences, la distribution
du champ est sinusoïdale dans le cœur.

Mode guidés = angles permis et quantifiés
Application numérique:
Prenons un guide d’indice nc=1.5 et de rayon a = 4,5µm (soit Dcoeur = 9µm) dans
lequel se propage une lumière de longueur d’onde λ = 1,55µm.
m=1 →θ1/2=3.29°
m=2 → θ2/2=6.77°
m=3 → θ3/2=10.19°
m=4 → θ4/2=13.64°
m=5 → θ5/2=17.15°
Il est également important de noter que chaque angle dépend de λ.

Nombres de modes guidés
Un sinus étant toujours inferieur à 1, d’après les expressions
précédentes, on peut écrire :
On en déduit alors une condition sur m :
Le nombre de mode guidés peut donc s’écrire :
où E représente la partie entière.

Nombres de modes guidés
Le nombre de modes augmente avec le rapport 2Dcœur nc /λ.
•Si 2Dcœur nc /λ <1, aucun mode ne peut se propager.
•Si 1 < 2Dcœur nc /λ <2, seul le mode fondamental (m=1) peut se propager. Le guide
est dit monomode transverse.
Reprenons un guide d’épaisseur 9µm dans lequel se propage une lumière de
longueur d’onde λ =1,55µm.
Alors, le nombre maximum de mode pouvant se propager est m <16.95.
Donc, seuls 16 modes peuvent se propager dans ce guide idéal à la longueur
d’onde de 1.55µm.

Guide plan diélectrique
On considère cette fois un guide diélectrique, c'est-a-dire un milieu d’indice nc
entouré par un milieu d’indice ng. La réflexion a donc lieu sur les dioptres
cœur/gaine et non plus sur des miroirs parfaits.
•Nombre de modes guidés

Nous venons de voir, lorsque l’on choisit I nul au bord dans un guide à miroirs
parfaits, quels angles peuvent se propager dans le guide :

A la différence d’un miroir parfait qui réfléchit identiquement quel que soit l’angle
d’incidence, pour un diélectrique, la réflexion dépend de l’angle d’incidence et il
existe un angle limite pour lequel la réflexion n’est plus totale. Cela introduit une
condition angulaire de guidage par réflexion totale interne:
Donc, pour qu’un mode soit guidé, il existe une condition supplémentaire par
rapport au miroir parfait :

Soit :
Un mode m est guidé si :
Bien que certains modes puissent à priori être guidés dans une structure à
miroirs parfaits, dans un guide diélectrique, si ces modes ne satisfont pas la
condition de réflexion totale, ils s’annulent au fur et à mesure de la propagation
en subissant des pertes à chaque réflexion.

En reprenant l’exemple précédent avec Dcœur = 9µm (dimensions d’une fibre
monomode standard SMF28), alors :
• Si λ=1,55µm, m < 1,4 → seul le mode fondamental m = 1 faisant un angle θ1/2 par
rapport à z est guidé. Le guide est dit monomode. Ceci correspond bien à
l’application numérique précédente où l’on constate que θ2/2=6.77° est supérieur à
l’angle limite θc/2 = 4.74°
• Si cette fibre monomode dans l’IR est utilisée dans le vert (λ=0,4µm), alors m<5.42
→ 5 modes peuvent se propager : les modes m =1, 2, 3, 4 et 5.

Pour ajuster le nombre de modes transverses guidés, on peut jouer sur la
longueur d’onde λ, la taille de guide Dcœur=2a et l’angle critique θc/2 (en jouant sur
nc et ng).
Plus λ↓, plus m↑.
Plus Dcœur ↓, plus m↓
Plus θc/2↓, plus m↓
Donc, pour rendre le guide monomode, c'est-à-dire que seul le mode
fondamental m=1 se propage, il faut diminuer la taille du guide ou diminuer
θc/2 (en augmentant ng par rapport à nc).

Plan
1. Introduction

Longueur d’onde de coupure λC
Longueur d’onde de coupure
On sait que pour qu’un mode soit guidé, il faut remplir la condition :
On voit donc que pour un mode donné m, dans un guide donné (a, nc et ng fixes), on
peut définir une condition sur la longueur d’onde pour l’existence d’un mode :

Application numérique :
λC1 = 2.17µm →Le mode 1 existe si λ<2.17µm
λC2 = 1.08µm → Le mode 2 existe si λ<1.08µm
λC3 = 0.72µm ‘’
λC4 = 0.54µm ‘’
λC5 = 0.43µm ‘’
Le guide est donc monomode si la longueur d’onde est comprise entre λC1 et
λC2, soit 1.08µm <λ< 2.17µm
Pour λ=0.4µm, on retrouve bien que 5 modes se propagent car λ<λC.

Pour simplifier, la longueur d’onde de coupure λc est celle au-dessus de laquelle la

fibre devient monomode. Si la longueur d’onde de propagation est inférieure à λc
la fibre devient multimodale. Elle est définie comme suit dont a est le rayon du
cœur :

Exemple d’application 1

Solution
Si V > 2.405 Multimode à saut indice


Solution
Fibre optique à gradient d’indice multimode :

Plan
1. Introduction

Atténuation en fibre optique
L'atténuation linéique :

Atténuation en fibre optique
Il y a deux types de dissipation de puissance résultant de
l’affaiblissement: les dissipations liées à la matière, aux
propriétés physiques de la matière, et les dissipations de guides
d’ondes liées à la structure de la fibre optique.
Les dissipations de matière ce sont les différents types

d’absorption et de diffusion.
Par contre, les dissipations de guides d’ondes ce sont la perte

d’énergie qui résulte entre autres des courbures et
discontinuités.

La mesure d’atténuation spectrale consiste à mesurer l’affaiblissement de
la fibre sur une plage de longueurs d’onde. Les principales causes
d’affaiblissement dans une fibre optique (en silice).

Ainsi les trois premières fenêtres utilisées en télécommunication sont autour de :
850 nm, pour la première fenêtre qui est adaptée aux composants
photorécepteurs réalisés en silicium qui présente une meilleure sensibilité pour
ces longueurs d’onde.
1300 nm, pour la seconde fenêtre qui présente un minimum d’atténuation et,
comme nous le verrons plus loin, un minimum de dispersion modale pour les
fibres de silice,
1550 nm, pour la troisième fenêtre qui présente une atténuation minimale
(0.2 dB/km) pour les fibres de silices.

Diffusion de Rayleigh
C’est la diffusion de la lumière sur les
molécules du matériau (la silice), due à
des variations locales de l'indice de
réfraction créées par des changements
de densité ou de composition apparus
au moment de la solidification du
matériau.
Les pertes qui en résultent sont proportionnelles à λ-4, elles

s’expriment par :
AR = C λ-4 (dB/Km)

Diffusion de Rayleigh
Avec :
C = 1.2 dB/Km. µm4, par exemple, on a :
AR = 6 dB/Km, pour λ= 0.67 mµ
AR = 2.3 dB/Km, pour λ= 0.85 mµ
AR = 0.2dB/Km, pour λ= 1.55 mµ
Diffusion du faisceau lumineux suite à la variation locale de l’indice de réfraction.

Ainsi la diffusion Rayleigh réduit les performances dans le domaine des courtes
longueurs l'onde et limite les communications optiques à l’infrarouge.

L’absorption
L’absorption de la lumière, par le matériau du cœur de la fibre optique, a lieu

lorsqu’elle est en présence d’impuretés métalliques telles que le fer (Fe), le nickel
(Ni), le chrome (Cr) et le cuivre (Cu) ainsi que les ions OH- qui proviennent des
molécules d’eau.
Pour une fibre optique de silice l’atténuation par absorption peut être de 1 à 10 dB/km
pour le visible.
Les fibres en silice connaissent un minimum d'atténuation pour l’infrarouge, vers
1550 nm (environ 0.2 dB/km). Cette longueur d'onde du proche infrarouge sera donc
privilégiée pour les communications optiques.

Atténuation en courbures
Une forte courbure de la fibre peut causer une perte dans la gaine par réfraction. Ceci
s’explique par une conversion du rayon incident sur l’interface cœur/gaine en un mode
de fuite avec un angle d’incidence inférieur à l’angle critique θc, comme le montre la
figure.

L’atténuation provoquée dépend du rayon du cœur et du rayon de courbure R. Elle est
négligeable lorsque son rayon est grand devant un rayon critique Rc donné par les
formules empiriques suivantes :
Pour une fibre multimodale :
Pour une fibre monomode :
Une forte différence d’indices permet à la fibre optique d’être moins sensible aux
courbures

Quand R n’est pas très proche de Rc, la perte transitoire à l’entrée de la courbure dans
une fibre multimodale vaut :
Condition de guidage :

Atténuation en discontinuité
A. Pertes de Fresnel
Elles sont liées à la différence d'indice optique du milieu qui
baigne la face d'entrée de la fibre optique et le cœur de la fibre
optique.
Pertes de Fresnel :

Atténuation en discontinuité
B. Pertes par réflexion
Elles sont liées aux pertes de Fresnel.
Supposons une onde lumineuse qui se propage dans un milieu où
se produit une discontinuité d'indice optique. (coupure locale de la
fibre, défaut de raccordement entre deux fibres ... )
Les lois de Fresnel donnent :

Plan
1. Introduction

Fenêtres de transmission (1/3)
Fenêtre 1 Fenêtre 2 Fenêtre 3

La première fenêtre (0.8-0.9 µm) :
– Atténuation élevée (~ 3 dB/km),
– Composants très bon marché (Diodes LED).
n’est utilisée qu’en multimode.
La deuxième fenêtre (1.28-1.33 µm) :

– Lasers disponibles depuis longtemps et peu chers,
– Atténuation raisonnable (0.33 dB/km),
– Dispersion chromatique nulle.
est encore largement utilisée.
La troisième fenêtre (1.525-1.625 µm) :
- Atténuation minimale (0.2 dB/km),
- Lasers et amplificateurs performants (mais assez chers),
- Existence de systèmes très performants (DWDM),
- Deux sous-bandes : C 1525-1565 nm, L 1565-1625 nm.
C'est lafenêtre de choix pour quasiment toutes les

applications modernes.

Plan
1. Introduction
6. Atténuation et dispersion dans le verre

Atténuation & dispersion chromatique
Deux effets limitent la capacité de transmission :
Atténuation : une partie du signal, sous forme de lumière, est
perdue.
Dispersion chromatique : le signal reçu est déformé par

rapport au signal émis (dégradation).

Atténuation (1/2)

Atténuation dans le verre

Exemple d’application 3:

Solution:

Dispersion
Définition :
Au niveau des fibres optiques, la dispersion est définie par
l’étalement ou l’élargissement des impulsions lumineuses lors de
leur propagation le long de la fibre.
Une dispersion légère augmente le taux d’erreur en réception
(une impossibilité de distinguer entre les bits 0 et 1)

Dispersion
La dispersion est due à un ‘ délai différentiel ’
Qu’est-ce que le délai différentiel ?

Le signal est composé d’au moins de deux composantes
Chaque composante se propage à une vitesse différente
Différentes composantes arrivent à différents instants
La différence entre les composantes à l’arrivée sur le
récepteur est le délai différentiel

Types de dispersion
Dispersion intermodale
Dispersion chromatique
Dispersion de polarisation


Exemple :
- A l’entrée de la fibre optique, on envoie une impulsion
lumineuse infiniment étroite (Dirac).
- A la sortie de la fibre, on constate que l’impulsion s’est élargie
dans le domaine temporel.

Calcul du temps de transit
Une des principales causes de l’élargissement d’une

impulsion est la dispersion intermodale. L’énergie lumineuse
injectée à l’entrée de la fibre est répartie entre différents
modes.
Les différents modes se propagent dans le cœur suivant l’axe

de propagation avec la vitesse :



Etalement du temps de transit





Solution
A.N :
A.N :
2. On remarque que la dispersion intermodale est très

importante dans la fibre optique à saut d’indice.

- A la sortie de la fibre, on constate que l’impulsion se varie
par rapport à la longueur d’onde.


La dispersion chromatique se décompose sous :
Dispersion guide d'onde : la vitesse de groupe qui varie

avec la longueur d'onde.
Dispersion matériau : l'indice qui varie en fonction de la

longueur d'onde,

Dispersion guide d'onde:
La dispersion du guide d’onde est donnée par la relation suivante:
Avec,

Dispersion matériau :
Les indices de réfraction des matériaux qui constituent les fibres
optiques ( la gaine et le cœur) se varient avec la longueur d’onde.
Cette variation résulte la dispersion du matériau.
Le facteur de dispersion du matériau est défini par:

La dispersion chromatique dépend de la longueur d'onde

considérée et résulte de la somme de deux effets :
la dispersion propre au matériau
la source de lumière utilisée

Le mode fondamental d’une fibre optique monomode (LP01)

est composé de deux modes électromagnétiques dégénérés
caractérisés par deux directions de polarisation
perpendiculaires. Dans une fibre monomode « idéale », ces
deux modes, notés LP01x et LP01y, se propagent à des vitesses
identiques.

Lorsque la fibre présente une biréfringence, qui peut être due
à des contraintes (élongation, courbures, micro courbures …),
on observe une levée de la dégénérescence des constantes de
propagation entre les deux modes. Les deux composantes du
mode se propagent alors à des vitesses différentes.

On peut définir la variation de constante de propagation
comme étant :
avec δβ très petit devant les constantes de propagation βx et βy

On exprime également la longueur de battement LB :
qui est définie comme la longueur de propagation après laquelle

chaque état de polarisation se retrouve identique à lui même.
Le concept de dispersion de polarisation est plus difficile à
appréhender que celui de la dispersion chromatique du fait du
couplage aléatoire des modes de polarisation.
Bande passante de la fibre
Pour déterminer la bande passante d’une fibre optique, il faut connaitre
l’élargissement du signal (de l’impulsion) au cours de sa propagation suite aux
phénomènes de dispersions chromatique et/ou modale.
Le codage binaire de l'information consiste à envoyer des impulsions lumineuses "

bits" avec une période T et la dispersion provoque leur élargissement dans le
temps. Considérons la figure ci-dessous qui représente la propagation de trois
impulsions avec une période T.

Pour qu’il n’y ait pas de recouvrement entre les trois impulsions à la sortie de la
fibre et que le signal soit déchiffrable, il faut que la période considérée soit
supérieure ou égale à la dispersion totale ∆τ : T ≥ ∆τ.
La fibre optique se comporte alors comme un filtre passe bas avec une fréquence
de coupure égale à :
On définit aussi la capacité de transmission d’une fibre optique qui représente son
débit d’information en bit/s par :
Comme la dispersion du signal évolue avec la longueur L de la fibre, on donne en

général la bande passante B de la fibre par le produit :
qui s’exprime en MHz.Km


De façon générale, la fréquence de coupure, donc la bande passante, d’une fibre
optique est donnée par :
Le facteur A dépend de la nature de la fibre et du type de dispersion.

avec :


Solution
A.N :
A.N :

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Un mode guidé correspond donc à un angle de propagation dans le guide et une

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On en déduit alors une condition sur m :

Le nombre de mode guidés peut donc s’écrire :

où E représente la partie entière.

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•Nombre de modes guidés

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Un mode m est guidé si :

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